Le chant le plus largement publié
1. Qu’est-ce qui rend un chant agréable, et d’ordinaire son attrait est-il durable ?
POUR qu’un chant reçoive la plus grande des publicités, il est nécessaire qu’il plaise. Il doit, par ses paroles, procurer une sorte d’allégresse ou de réconfort, ou bien inspirer de fortes émotions. Mais la plupart des chants jouissent d’une popularité éphémère. Tout comme les vêtements, leurs paroles et leur musique passent de mode.
2. Quels chants plaisent généralement, et pourquoi ?
2 Toutefois, il existe des chants qui plaisent toujours, et parmi eux sont les hymnes. Les chants nationaux viennent en premier, et généralement ils durent aussi longtemps que les nations elles-mêmes. Ils exaltent pour la plupart la religion ou la politique. La musique est vigoureuse et les paroles portent les sentiments du chanteur à leur paroxysme, si bien que lorsqu’ils sont chantés par la foule, celle-ci est submergée et entraînée par une vague de ferveur.
3. a) Quel est le thème du chant le plus agréable qui existe, et pourquoi plaît-il autant ? b) Dans quelle mesure a-t-il été publié ?
3 Parmi tous les chants, romantiques, nationaux, religieux ou autres, qui aient jamais été chantés, il en est un qui les éclipse tous. Ses paroles s’adressent à toutes les créatures, et elles revêtent la plus profonde des significations. Ce chant s’adresse à la raison et aux sentiments, et loin d’apporter uniquement un soulagement momentané aux soucis, il procure une consolation, une joie véritable et durable. La musique est celle des cieux — des étoiles et des corps célestes — et s’il convient de le chanter à notre époque, il sera approprié et agréable de le chanter dans l’avenir, puisque son thème est aussi éternel que les corps célestes. Ce chant est une sorte d’hymne, car il parle d’un gouvernement de source céleste qui apportera sur la terre la paix, la justice, la vie et l’unité mondiale. Déjà, c’est de tous les chants qui aient été chantés, celui qui a reçu la plus grande publicité, puisque chanté chaque jour dans plus de 197 pays, il incite plus d’un million de personnes à le répéter harmonieusement, et il frappe l’oreille d’innombrables millions d’autres habitants de la terre.
4. Qui fut le premier à entendre le cantique d’une manière prophétique, quand et où ?
4 Ce chant ou cantique fut pour la première fois entendu au moyen d’une vision, reçue par l’apôtre Jean, qui, par suite de son activité zélée dans la prédication, avait été exilé dans l’île pénitentiaire romaine de Patmos, au large de la côte de l’Asie Mineure. Vers la fin du premier siècle de notre ère, il eut une vision, la plus impressionnante qu’il fût jamais donné à l’homme de contempler. Voici comment il décrit le chœur impressionnant qu’il entendit chanter :
5. Décrivez la vision donnée à Jean.
5 “Et je vis, et voici, l’Agneau se tenant sur le mont Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur le front. Et j’entendis un son du ciel comme le son de grandes eaux et comme le son d’un fort tonnerre ; et le son que j’entendis était comme celui de chanteurs qui s’accompagnent de la harpe jouant de leurs harpes. Et ils chantent comme un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre créatures vivantes et les aînés ; et nul ne pouvait apprendre à fond ce cantique si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre. Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes ; en fait, ils sont vierges. Ce sont ceux qui ne cessent de suivre l’Agneau peu importe où il va. Ils ont été achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau, et dans leur bouche il ne s’est pas trouvé de fausseté ; ils sont sans tache.” — Rév. 14:1-5.
6. Pourquoi est-il raisonnable d’examiner la vision maintenant avec l’espoir de la comprendre ?
6 L’ange qui présenta la vision à l’apôtre Jean lui apprit qu’elle venait de Dieu, qui l’avait donnée à son Fils Jésus-Christ, lequel l’avait envoyée “pour montrer à ses esclaves [ceux de Dieu] les choses qui doivent arriver bientôt”. (Rév. 1:1.) Aujourd’hui, 1 870 ans plus tard, les événements consignés dans l’Histoire nous servant de toile de fond, nous pouvons examiner la vision afin d’identifier les chanteurs et voir ce qui rend le chant si attrayant pour un aussi vaste auditoire.
QUAND ET OÙ L’AGNEAU “SE TIENT”
7. a) Comment pouvons-nous identifier celui qui est représenté par “l’Agneau se tenant sur le mont Sion” ? b) Que faut-il entendre par le fait qu’il “se tient” sur le mont Sion, et comment savons-nous que la Sion sur laquelle il se tient n’est pas la Sion qui se trouvait dans la Jérusalem terrestre ?
7 “Et je vis, et voici, l’Agneau se tenant sur le mont Sion.” Voilà qui nous amène sur-le-champ à nous reporter à la ville de Jérusalem en Palestine. Qui est l’Agneau symbolique ? Ce n’est nul autre que Jésus-Christ, ressuscité et glorifié. Dans Révélation 5:5, il est identifié comme “le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David”. Sur la terre, Jésus était issu de la lignée de David, et de ce fait, avait le droit légal de s’asseoir sur le trône. Au temps où David régnait sur Israël, la citadelle de Jérusalem se dressait sur le mont Sion. Cependant, dans la vision, Jésus ne vient pas pour être sacrifié en tant qu’Agneau. Il y a dix-neuf siècles, il fut ressuscité de la mort à la vie “dans l’esprit”, et posé dans la Sion céleste comme ‘un sûr fondement’, une pierre angulaire précieuse, éprouvée (I Pierre 3:18 ; 2:6). On le voit se tenant sur le mont Sion. Cela signifie qu’il a commencé son règne, cette expression étant employée dans la Bible pour indiquer qu’un roi a pris son pouvoir pour régner (Dan. 12:1). Dans le Psaume 2, David parle de l’opposition des nations à la domination de l’“oint” de Dieu (Jésus-Christ) puis nous décrit Jéhovah qui dit dans sa colère : “C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion ; ma montagne sainte !” — Ps. 2:2-6 ; Actes 4:19-30.
8. Comment déterminons-nous l’époque de l’accomplissement de la vision ?
8 Comment ce qui précède nous aide-t-il à discerner le temps de l’accomplissement de la vision de Jean ? En 607 avant notre ère, ce fut le royaume de la lignée davidique qui fut renversé. Dieu déclara que les nations exerceraient alors la domination pendant une période de sept temps, au cours de laquelle Jérusalem serait foulée aux pieds par les nations gentiles. Le “trône de Jéhovah”, sur lequel David était assis, se trouvant à Jérusalem, cette ville devint le symbole de la domination royale de Jéhovah dans “le royaume des cieux”. (Mat. 4:17.) En 1914 de notre ère, à l’expiration des temps des Gentils, la Jérusalem terrestre ne fut pas libérée, mais ce que l’ancienne Jérusalem représentait fut remis dans le ciel à celui “à qui en appartient le droit [légal, NW]”, c’est-à-dire à Jésus, le Fils de David. — Ézéch. 21:32, Li 21:27, NW.
9. Quel événement eut lieu il y a 1 900 ans en rapport avec les disciples du Christ, événement qui permet de situer à notre époque celui qui y correspond ?
9 Un événement des temps modernes, correspondant aux événements qui se sont déroulés il y a 1 900 ans, nous aidera encore à situer dans le temps l’accomplissement de la vision de Jean. Le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, environ trois ans et huit mois après avoir été oint d’esprit saint, Jésus-Christ se mit à oindre de ce même esprit des hommes appelés à être ses cohéritiers, ceux de ses fidèles disciples qui, à son exemple, resteraient intègres jusqu’à la mort, une mort sacrificielle, en ayant l’espoir de régner avec lui dans le ciel.
10. Quel événement correspondant eut lieu dans les temps modernes, et que devait-il se passer ensuite ?
10 Pour situer à notre époque l’événement correspondant, il nous faut compter trois ans et demi à partir du début de l’automne de 1914, année où prirent fin les temps des Gentils, et ce calcul nous amène au printemps de 1918, peu de temps après le jour de la Pâque juive. À cette époque-là, les fidèles disciples de Jésus sur la terre célébrèrent, non pas la Pâque, mais l’anniversaire du repas du Seigneur à la manière dont Jésus l’avait institué le jour de sa dernière Pâque. Le livre qui contient la vision des chanteurs nous aide à voir ce qui était alors sur le point de se produire, car il nous apprend que, dès l’intronisation du Roi dans la puissance de son règne sur la Sion céleste, le temps viendrait pour les fidèles disciples de Jésus de recevoir leur récompense. Nous lisons :
11. Comment la Révélation (11:15-18) fait-elle connaître l’époque où les saints et les prophètes de Dieu recevraient leur récompense ?
11 “Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix, qui disaient : ‘Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera aux siècles des siècles.’ Et les vingt-quatre aînés qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes tombèrent la face contre terre et adorèrent Dieu, disant : ‘Nous te rendons grâces, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, celui qui est et qui était, de ce que tu as pris ta grande puissance et commencé à régner. Mais les nations se sont courroucées, et ton propre courroux est venu, et le temps fixé pour que les morts soient jugés, et pour donner leur récompense à tes esclaves les prophètes et aux saints et à tous ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et pour détruire ceux qui détruisent la terre.’” — Rév. 11:15-18.
UN CHŒUR DE GRANDEUR INÉGALÉE
12. Qui sont les 144 000, et qu’est-ce qui indique qu’il s’agit d’un nombre à prendre au sens littéral ?
12 “Et avec lui cent quarante-quatre mille.” Ce nombre est celui des chrétiens qui régneront avec le Christ dans le ciel. Avant cette révélation, il était ignoré des hommes, comme l’est celui des étoiles des cieux et des grains de sable sur le bord de la mer. Qu’il s’agisse bien d’un nombre à prendre au sens littéral, cela est démontré dans Révélation chapitre 7 qui, après avoir mentionné le nombre bien déterminé de 144 000, nous parle d’une autre classe, d’une “grande foule” qu’aucun homme ne pouvait compter. Ce nombre de 144 000 ne pourrait être symbolique car, dans ce cas, il n’aurait aucune signification. Il serait alors préférable de ne pas donner de nombre, car il n’existerait aucun contraste entre cette classe de 144 000 et la “grande foule”, mentionnée ensuite, que nul ne pouvait compter.
13. a) Comment les membres des 144 000, déjà morts, seraient-ils récompensés ? b) Qu’en est-il du “reste” encore sur la terre à notre époque ?
13 Comment les “prophètes” et les “saints” chrétiens, déjà morts, seraient-ils récompensés et se tiendraient-ils avec le Christ sur le mont Sion céleste ? En étant ressuscités, non pas dans un corps de chair, car ils ne pourraient alors se tenir avec lui dans le ciel devant Jéhovah Dieu, mais exactement comme lui. L’apôtre Paul nous explique ce fait dans I Corinthiens 15:35-50, où il nous dit que “la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu”, mais que ces morts, descendus dans la tombe avec un faible corps physique et corruptible, seraient ressuscités avec un corps spirituel, incorruptible, portant l’image du Céleste. Ils ressusciteraient donc dans un corps spirituel, invisible aux regards humains. Bien que les 144 000 soient pour la plupart déjà morts, il existe actuellement ici-bas un “reste” de cette classe, qui, tout en achevant sa course fidèle sur la terre, a l’immense privilège de se joindre au cantique et de le voir annoncé publiquement à un vaste auditoire sur toute la planète.
CELUI À QUI LES CHANTEURS RENDENT TÉMOIGNAGE
14. a) Que symbolise le fait que des noms sont écrits sur le front des 144 000 ? b) Quant au nom du Père, qu’est-ce que Jean vit écrit sur leur front ?
14 “Qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur le front.” Le fait qu’ils ont le nom de l’Agneau Jésus-Christ et le nom de son Père écrits sur le front, où tous peuvent le voir distinctement, est un symbole de leur soumission à Jéhovah Dieu et à Jésus-Christ en tant qu’esclaves. Ils n’ont pas le nom de Babylone écrit sur le front comme s’ils étaient esclaves de cet empire mondial et lui appartenaient. Ce que l’apôtre Jean vit écrit sur le front des 144 000 était sans doute le saint tétragramme en hébreu (יהוה), représentant le nom du Père (YHWH), ou selon la prononciation francisée, Jéhovah. Les 144 000 doivent donc être des témoins de Jéhovah durant leur course terrestre, et ils continuent de l’être dans le ciel.
15. Comment la vision indique-t-elle toute la portée de ce chant ?
15 “Et j’entendis un son du ciel comme le son de grandes eaux et comme le son d’un fort tonnerre ; et le son que j’entendis était comme celui de chanteurs qui s’accompagnent de la harpe jouant de leurs harpes.” Quel chœur ! Cent quarante-quatre mille chanteurs à la voix, non pas terrestre, mais céleste, chantant en parfaite harmonie, accompagnés de la pure musique de la harpe. Que le chant soit entendu au loin, cela est indiqué par le fait que Jean perçut un son comme celui de grandes eaux et d’un fort tonnerre. Dans l’histoire de l’univers, on n’avait jamais entendu pareil chant, ni vu tant d’auditeurs à la fois, des millions d’anges dans le ciel et la terre tout entière, rassemblés pour en écouter les accents pleins de joie et de réconfort. Nous verrons comment les chanteurs accomplissent cela, grâce à la direction et à la force de Jéhovah.
LE THÈME GRANDIOSE DU CANTIQUE
16. a) Pourquoi le chant ne pouvait-il pas être chanté avant 1914 ? b) Qui furent les premiers à le chanter, et pourquoi est-ce le plus grand cantique de l’univers ? c) Qu’a fait le sang de l’Agneau en faveur des chanteurs, et comment partageront-ils les bienfaits du sacrifice de l’Agneau avec d’autres ?
16 “Et ils chantent comme un cantique nouveau devant le trône et devant les quatre créatures vivantes et les aînés.” Ce cantique n’était ni connu ni chanté avant 1914. C’était un cantique nouveau. Les 144 000 cohéritiers de Jésus-Christ qui ont gardé leur intégrité sont les premiers à le chanter. Vu la nature des chanteurs et le contenu du cantique, celui-ci est l’hymne le plus impressionnant et le plus important de l’univers, car il a trait à l’établissement du Royaume de Dieu en tant que gouvernement depuis 1914. Il a un thème sublime, la plus grande des vérités enseignées dans la Bible : le Royaume de Dieu, dont le trône est occupé par Jésus-Christ. Jésus-Christ, régnant dans le Royaume de Jéhovah, est la Vérité, la réalisation de toutes les déclarations prophétiques de la Bible, celui qui rendit un excellent témoignage devant Ponce Pilate, informant ce dernier qu’il était venu sur la terre pour rendre témoignage à cette Vérité. Il concerne en premier lieu le membre le plus important du Royaume, car le cantique lui-même contient les paroles suivantes adressées à l’Agneau de Dieu : “Tu es digne de prendre le rouleau et d’en ouvrir les sceaux, parce que tu as été égorgé et, par ton sang, tu as acheté pour Dieu des personnes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, et tu en as fait pour notre Dieu un royaume et des prêtres, et ils régneront sur la terre.” (Rév. 5:9, 10). Les 144 000 chanteurs auront la joie ineffable de régner avec le Christ et de participer à sa domination sur la terre, déversant sur l’humanité les bienfaits promis par l’alliance abrahamique d’après laquelle toutes les familles de la terre se béniraient par le moyen de la Postérité, Jésus-Christ. C’est à ces chanteurs que s’appliquent les commandements suivants contenus dans les Psaumes 96:1, 10 ; 98:1, 5 ; 149:1, 2 ; AC :
17. Quels renseignements complémentaires au sujet de la signification du cantique et de ceux qui doivent l’entendre les Psaumes apportent-ils ?
17 “Chantez à Jéhovah un cantique nouveau ! Chantez à Jéhovah, vous tous habitants de la terre ! Dites parmi les nations : ‘Jéhovah est roi ; aussi le monde [la terre productive, NW] sera stable et ne chancellera pas ; il jugera les peuples avec droiture.” “Chantez à Jéhovah un cantique nouveau, car il a fait des prodiges ; sa droite et son bras saints lui ont donné la victoire. Célébrez Jéhovah sur la harpe, qu’aux accords de la harpe se mêle la voix des cantiques !” “Alléluia [Louez Jah, Da] ! Chantez à Jéhovah un cantique nouveau ; que sa louange retentisse dans l’assemblée des saints ! Qu’Israël se réjouisse en son Créateur, que les fils de Sion tressaillent en leur Roi !”
18. a) Pourquoi les 144 000 sont-ils les seuls à pouvoir apprendre complètement le cantique ? b) Que résulte-t-il du fait qu’ils ont été “achetés de la terre” ?
18 “Et nul ne pouvait apprendre à fond ce cantique si ce n’est les cent quarante-quatre mille, qui ont été achetés de la terre.” Personne d’autre ne peut apprendre à fond ce cantique parce que les chanteurs chantent ce qui leur est personnellement arrivé et qu’aucune créature, si ce n’est l’Agneau et les chanteurs eux-mêmes, n’a vécu ces choses. Il est évident que d’autres entendent le cantique et en apprennent les paroles de la bouche de ceux qui le connaissent, mais il est donné aux chanteurs le privilège d’appliquer le chant à eux-mêmes comme étant ceux qui régneront sur la terre. Du fait qu’ils ont été achetés de la terre, ils subissent, au moment de leur résurrection dans le ciel, un changement de nature et ne font désormais plus partie de l’humanité. Ils ne sont plus des créatures de chair et de sang.
19. a) Pourquoi les chanteurs doivent-ils être “vierges” ? b) Dans quel sens ne se sont-ils pas souillés “avec des femmes” ? c) Comment et pourquoi Babylone la Grande a-t-elle livré un combat pour souiller les chanteurs ? d) Comment, sous ce rapport, Babylone la Grande a-t-elle ressemblé à son prototype ?
19 “Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes ; en fait, ils sont vierges.” Puisqu’ils seront rois et prêtres avec le Christ, et formeront son épouse, la règle qui était imposée au grand prêtre en Israël, à savoir l’interdiction de prendre une femme qui ne soit pas vierge, leur est applicable. Par conséquent, le grand prêtre de Jéhovah, Jésus-Christ, doit avoir pour épouse céleste seulement une vierge (II Cor. 11:2). C’est la raison pour laquelle les 144 000 ne doivent pas se souiller avec des femmes, ils doivent garder leur virginité. Ils ne commettent pas la prostitution ou l’adultère spirituels par une union ou un mariage avec les organisations religieuses de ce monde, comparées à des femmes. Cela nous explique le combat que Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion, a livré contre ces fidèles disciples de Jésus-Christ. Pendant dix-neuf siècles, à l’instigation du Diable, Babylone a employé tous les moyens pour les amener à se prostituer afin que leur Époux céleste les répudie. L’ancienne Babylone fournit un modèle tout à fait exact de la conduite suivie par son antitype, Babylone la Grande : les vierges de l’ancienne Babylone, avant de pouvoir se marier légalement, devaient aller au temple de Vénus (Ishtar) et se prostituer à elle, en se laissant volontairement violer par le plus offrant. Ces 144 000 fidèles disciples de Jésus ont, à l’exemple de leur Maître, enduré les persécutions les plus cruelles, la torture et la mort, afin de garder leur virginité. Maintenant ils ont reçu leur récompense. Ils ont certainement de bonnes raisons d’entonner ce cantique fortissimo avec les accents de la joie la plus vive.
20. Dans quel sens ont-ils suivi l’Agneau et ne cesseront-ils de le suivre, peu importe où il va ?
20 “Ce sont ceux qui ne cessent de suivre l’Agneau peu importe où il va.” Sur la terre ils se sont voués à Jéhovah Dieu et ont été baptisés au nom du Père, du Fils et de l’esprit saint, et ils ont suivi le Fils, repoussant toutes les occasions qui se présentaient à eux de se faire honorer, acclamer ou d’obtenir le pouvoir politique. Ils ont résisté à tous les efforts de Babylone la Grande pour les amener à faire des compromis par l’interconfessionnalisme ou l’ingérence dans les affaires des nations de ce monde. À cause de son grand amour pour les membres de la classe de son épouse, et conformément à la promesse qu’il a faite à ceux qui lui resteraient fidèles jusqu’à la fin, Jésus est revenu pour les prendre avec lui. Il leur est maintenant possible de le suivre dans le ciel dans l’exercice de la domination de son Royaume, et également quand il se lèvera contre Babylone la Grande et qu’il fera disparaître les organisations politiques et Satan lui-même, pour ouvrir la voie aux bénédictions promises à toutes les familles de la terre. — Jean 14:3 ; Rév. 2:10.
LE CANTIQUE DESTINÉ À ÊTRE ENTENDU AU LOIN
21. Comment les 144 000, en qualité de prémices, ont-ils été préfigurés le jour de la Pentecôte, et d’entre qui sont-ils tirés ?
21 “Ils ont été achetés d’entre le genre humain comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau, et dans leur bouche il ne s’est pas trouvé de fausseté ; ils sont sans tache.” Ils sont semblables aux prémices de la moisson du blé que le grand prêtre juif offrait à Jéhovah Dieu, le jour de la Pentecôte, au temple à Jérusalem. Puisqu’ils sont comparés à des prémices, le reste de la moisson du blé doit représenter les autres hommes de chair et de sang. Les “prémices” sont tirées d’entre les hommes et les femmes, mais il est dit d’elles, prises dans leur ensemble, qu’elles sont fiancées à un fiancé céleste dont elles deviendront l’épouse. — Lév. 23:15-20 ; II Cor. 11:2.
22. a) Dans quel sens en particulier ne s’est-il pas trouvé de fausseté dans leur bouche, et quelle garantie ce fait présente-t-il pour l’humanité ? b) Où le reste, dont le nombre va en diminuant, est-il actuellement rassemblé, et quel privilège a-t-il en rapport avec ce cantique ?
22 Ces chrétiens ne restent pas attachés aux faux enseignements de Babylone ni ne propagent ses mensonges et sa fausse religion. Sur la terre, ils se sont attachés à la vérité de la Parole de Dieu et préparés à entonner le cantique céleste. Ils sont présentés à leur Époux comme une épouse chaste et sans tache (Éph. 1:4 ; 5:27). Par conséquent, nous pouvons avoir confiance en eux, en tant que membres du gouvernement céleste ; ils gouverneront l’univers et ramèneront l’ordre et la prospérité dans les affaires de l’humanité, afin que celle-ci s’attache toujours à la justice. Le Royaume de Dieu et son nouvel ordre subsisteront éternellement ; jamais ils ne dégénéreront ni n’abandonneront les principes élevés dans l’exercice de leur pouvoir sur toute la terre. Le petit reste, dont le nombre va en diminuant, de cette classe des 144 000 est, pour le moment, rassemblé au sens spirituel sur le mont Sion céleste où se tient l’Agneau ; ses membres chantent en harmonie avec le ciel, enseignent et forment la “grande foule” des “autres brebis” terrestres dans toutes les nations, afin d’attirer l’attention de tous les habitants du globe sur le cantique et sa signification. — Héb. 12:22 ; Rév. 7:9 ; Jean 10:16.
23. a) Quelle est la réaction de Babylone la Grande devant ce cantique ? b) Tout en attendant la destruction de Babylone la Grande, que devraient s’empresser de faire les amis de la justice ?
23 Néanmoins, ce n’est pas sans rencontrer de l’opposition que les chanteurs font entendre ce cantique. De même que Babylone fut, dès le commencement, l’ennemie du peuple de Dieu et lutta contre la Sion terrestre, de même Babylone la Grande n’a pas abandonné le combat. Bien qu’elle ait jusqu’ici subi un échec complet dans ses efforts pour corrompre et souiller les 144 000 membres de l’épouse, elle cherche encore par tous les moyens à arrêter la proclamation du cantique. D’une manière encourageante, le livre de la Révélation, ou Apocalypse, nous décrit la fin de la longue inimitié de Babylone la Grande lors de sa destruction éternelle, et le glorieux triomphe de Sion, si cruellement persécutée. Dans les articles suivants, nous verrons comment cette hostilité est parvenue à son point culminant. En attendant, nous examinerons de près le cantique universel qui est chanté et ferons tout notre possible pour aider les personnes honnêtes à en saisir l’extrême importance et à en ressentir les effets dans leur esprit et leur cœur, afin qu’elles soient incitées à joindre leur voix à la proclamation qui retentit sur toute la terre : “Le salut, nous le devons à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” — Rév. 7:10.
[Graphique, page 86]
(Voir la publication)
JÉSUS CHRIST
OINT D’ESPRIT POUR RESSUSCITÉ D’ENTRE
ÊTRE ROI LES MORTS
29 30 31 32 33
DÉBUT PRINTEMPS
DE L’AUTOMNE
1914 1915 1916 1917 1918
JÉSUS RÈGNE CHRIST
DANS LA PUISSANCE RESSUSCITE SES COHÉRITIERS
DU ROYAUME POUR LA VIE CÉLESTE