La maturité acquise au moyen de l’étude personnelle procure la joie
“La sagesse est (...) bonne ; (...) la sagesse fait vivre celui qui la possède.” — Eccl. 7:11, 12, Da.
1. Comment acquérir la maturité ?
TRAVAILLER en vue d’acquérir la maturité est l’expérience la plus réjouissante qu’un chrétien puisse faire. La maturité n’est pas une qualité inhérente à l’homme, mais elle provient, suivant les paroles de Paul dans Éphésiens 4:12, 13, d’une formation dont le but est d’atteindre la pleine croissance, la stature d’homme : “Ayant en vue la formation (...) pour l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu, à l’état d’homme adulte, à la mesure du développement qui appartient à la plénitude du Christ.” La connaissance est nécessaire pour atteindre cet objectif ; il faut donc étudier. L’étude personnelle est sans aucun doute le meilleur moyen de parvenir à la maturité. Elle procure la joie et une entière satisfaction.
2. a) Quelles qualités reflètent la maturité ? b) Que procureront au chrétien les efforts déployés dans ce sens ?
2 Puisque nous devons ressembler au Christ, cela signifie que notre esprit doit recevoir une nourriture spirituelle adéquate, afin de développer les qualités qui reflètent la maturité. Ces qualités sont, par exemple, le dévouement, l’amour, la faculté de voir les choses sous leur vrai jour, la foi, la confiance qu’on inspire à autrui et le discernement spirituel. Pour croître dans la maturité, il faut un programme de formation, car cela nécessite un exercice rigoureux des facultés mentales. Lorsque nous gardons présent à l’esprit l’objectif à atteindre et manifestons une bonne attitude mentale, l’étude procure la joie.
3. a) Comment certains considèrent-ils l’étude ? b) Les efforts qui doivent être déployés en valent-ils la peine ?
3 Certains trouveront que l’étude est ennuyeuse et difficile ; si tel est le cas, pourquoi ne pas prendre des dispositions afin qu’elle ne soit plus une corvée, mais plutôt qu’elle devienne une partie de votre vie quotidienne et qu’elle vous réjouisse, tout comme le corps tire une satisfaction des aliments ? D’autres diront peut-être : ‘Je ne suis pas fait pour l’étude, je n’aime ni lire ni étudier.’ Ne pourrait-on pas attribuer cela à une paresse mentale ? Bien que manger soit une routine, allons-nous nous abstenir de faire cet effort et nous laisser mourir de faim ? Les réalisations dignes d’intérêt, et particulièrement celles qui ont trait à la vie éternelle, nécessitent des efforts, beaucoup d’efforts, mais les résultats sont plus que satisfaisants, car ils apportent le contentement, la paix et la joie.
4. À quelle condition trouverons-nous le temps d’étudier ?
4 Il n’est pas rare que l’on entende dire : ‘Je n’ai vraiment pas le temps d’étudier.’ Cela est vrai si vous projetez de faire toutes les autres choses d’abord, et d’étudier ensuite, s’il vous reste du temps. Agissez-vous de la sorte en ce qui concerne le manger ? Ou bien prenez-vous le temps de manger régulièrement ? C’est certainement ce que vous faites, et c’est pour vous une joie que de vous mettre à table. Vous devriez prendre l’habitude d’étudier et d’y puiser votre joie, de la même façon que vous savourez un bon plat.
COMMENT RÉUSSIR GRÂCE À L’ÉTUDE
5. a) Comment le chrétien réussira-t-il dans ses entreprises ? b) Conformément aux paroles des Proverbes 7:1, 2 et 1:5, 6, quelle devrait être notre attitude pour ce qui est de la compréhension de la Parole de Dieu ?
5 L’homme désire réussir dans les efforts qu’il fait. À propos du “livre de la loi”, il fut dit à Josué : “Médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit ; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.” (Josué 1:8). Le chrétien réussira en faisant ce qui est en accord avec la volonté divine. Aussi, s’il absorbe régulièrement la connaissance, il ressentira cette satisfaction intérieure qui procure une joie profonde. Il est donc d’une importance vitale d’observer les commandements de Jéhovah : ‘Observe mes commandements et tu vivras.’ Si nous nous souvenons toujours de ce conseil biblique, nos pensées resteront fixées sur l’étude : “Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, et celui qui est intelligent acquerra de l’habileté, pour saisir le sens d’un proverbe.” Écouter ne signifie pas simplement entendre la voix d’une personne et absorber la connaissance au moyen de notre sens auditif. Il en est de même lorsque nous lisons et étudions les mots imprimés sur une page, et en ce cas c’est la vue qui intervient. De cette façon aussi nous “écoutons” l’auteur de ces paroles et sommes enseignés. Ainsi, petit à petit, nous acquérons la compréhension et progressons vers la maturité. — Prov. 7:1, 2 ; 1:5, 6.
6. a) Quel effort faut-il faire pour acquérir la connaissance ? b) Quels sentiments éprouvèrent les disciples lorsque Jésus leur expliqua les Écritures le concernant ?
6 Le désir sincère de rechercher diligemment la connaissance devrait nous animer, à l’exemple du chercheur d’or et conformément aux paroles des Proverbes : “Si tu la cherches comme l’argent, et si tu la creuses comme pour découvrir un trésor, alors tu comprendras la crainte de Jéhovah, et tu trouveras la connaissance de Dieu.” Tout comme un diamant brille par ses nombreuses facettes, de même il y a de nombreux aspects intéressants dans l’enseignement que l’on peut tirer de la Parole de Dieu. Nous devrions ressentir la même joie profonde que les disciples de Jésus tandis qu’ils parcouraient les douze kilomètres pour se rendre à Emmaüs et que Jésus leur ‘interprétait les choses le concernant dans toutes les Écritures’. Ils furent poussés à s’exprimer en ces termes : “Notre cœur ne brûlait-il pas lorsqu’il nous parlait en chemin, lorsqu’il nous ouvrait pleinement les Écritures ?” Vous éprouverez le même désir ardent en vous unissant à la congrégation de Dieu où se tient l’étude, car le fait de savoir que vous plaisez à Dieu vous procurera beaucoup de joie. — Prov. 2:4, 5 ; Luc 24:13, 27, 32 ; Rom. 11:33.
LA MÉDITATION
7. a) Qu’est-ce que la méditation, et comment pouvons-nous l’employer ? b) Dans quelles conditions se pourrait-il que la méditation soit la seule façon de maintenir une bonne santé spirituelle ?
7 La méditation développe l’esprit. N’est-ce pas ce que Paul laissa entendre lorsqu’il dit : “Réfléchis sur ces choses ; absorbe-toi en elles, afin que tes progrès soient manifestes à tous. Prête une constante attention à toi-même et à ton enseignement.” (I Tim. 4:15, 16). Il ne faut pas confondre méditer avec rêvasser ou laisser vagabonder son esprit sans but précis ; il s’agit plutôt de concentrer son esprit sur un sujet bien déterminé. Par exemple, lorsqu’on examine les prophéties désignant la date importante de 1914, on peut classer dans son esprit les différents passages des Écritures en rapport avec ce sujet, et essayer de s’en rappeler le plus grand nombre possible. Cet exercice faisant partie de l’étude personnelle sera profitable et stimulant. C’est ce que déclara David en ces termes : “Je penserai à toute ton œuvre, et je méditerai tes actes.” (Ps. 77:12, Da). Il se peut qu’en certaines circonstances ce soit l’unique façon d’étudier personnellement, comme dans le cas où nous serions emprisonnés et que la Bible et le contact avec les autres nous soient refusés. La méditation à ce moment-là serait essentielle pour garder une bonne santé spirituelle et croître vers la maturité.
CHASSEZ DE VOTRE ESPRIT LES SOUCIS
8. Qu’est-ce qui est indispensable pour que l’étude soit efficace ?
8 Au cours de l’étude personnelle, il est indispensable de chasser de son esprit toute préoccupation, afin de pouvoir se concentrer et de n’avoir pas l’esprit partagé relativement à la question examinée. Lorsque nous lisons la Bible, la Parole de Dieu, il est nécessaire d’y ‘penser constamment’. Alors, le Seigneur nous “donnera réellement le discernement en toutes choses”. La perception spirituelle est une étape progressive vers la maturité. Ainsi Jéhovah nous aidera à “amasser la sagesse pratique ; (...) et il gardera la voie de ses dévoués”. En conséquence, nous nous efforcerons d’acquérir la maturité spirituelle en gardant l’esprit vif, fort et actif, de la même manière que l’athlète suit un entraînement physique. — II Tim. 2:7 ; Prov. 2:7, 8, NW.
9. Qu’est-ce qui pourrait nous empêcher de retenir ce que nous lisons ou étudions ?
9 Il arrive très souvent que lorsque nous nous asseyons pour étudier, notre esprit passe en revue les activités de la journée. Il se peut que nous soyons encore tendus suite à une chose qui vient de se produire dans notre travail profane ou à propos d’un incident survenu au cours de la journée. Nous nous asseyons alors pour étudier La Tour de Garde, et au bout d’un moment, nous nous posons cette question : “Qu’ai-je lu dans ce paragraphe ?” Quand nous examinons une matière déterminée, il nous faut débarrasser notre esprit des autres sujets de préoccupation. Certes, il se peut que nous soyons distraits à cause des soucis de la journée, mais cela ne fera que nous empêcher d’étudier et de connaître la joie. Par contre, nous ne voudrons pas être non plus détendus au point de nous endormir, après avoir lu un paragraphe.
SOURCES DE MATÉRIAUX
10. De quelles différentes sources de matériaux disposons-nous, et quel usage en ferons-nous ?
10 Il existe de nombreux manuels qui sont des aides efficaces pour acquérir la maturité. Les principaux sont les articles d’étude publiés dans chaque numéro de La Tour de Garde. Mais il y a également des articles plus courts et les réponses aux questions des lecteurs. Négligeons-nous de les examiner ? Ou bien ne les lisons-nous que superficiellement ? Prêtons-nous attention au thème ? Après avoir lu un article, nous efforçons-nous de nous souvenir des points importants et des versets qui ont été mis en évidence ? Si des conseils sont prodigués aux ministres chrétiens dans un article, les acceptons-nous et les mettons-nous en pratique ? Les pensées divines exprimées dans La Tour de Garde sont-elles un fidèle reflet de votre confiance en Dieu ? Le psalmiste déclara : “Tu me feras connaître le sentier de la vie.” (Ps. 16:11). Ces paroles reflètent-elles votre attitude ? Si oui, alors les pensées de Dieu façonnent les vôtres. Qu’en est-il maintenant du périodique Réveillez-vous ! Le lisez-vous et profitez-vous de ses enseignements variés ? Étudiez-vous les autres publications de la Société Watch Tower et l’annuaire ? Vous y référez-vous, et employez-vous les autres manuels bibliques ? Ils peuvent être d’une grande valeur pour trouver le fond historique d’un sujet que vous étudiez, à condition de les lire à la lumière des doctrines théocratiques. Les concordances bibliques sont également utiles dans les travaux de recherche, et particulièrement quand on étudie un sujet particulier. L’Index des publications de la Société Watch Tower est précieux pour situer les sujets au cours de l’étude personnelle. Une révision sujet par sujet est des plus profitable. Par exemple, si nous consultons dans l’index de La Tour de Garde de 1962 le terme “connaissances”, on nous renverra à La Tour de Garde du 15 décembre 1962, page 571. Pour ce qui est de l’importance de la mémoire dans l’acquisition des connaissances, nous pouvons consulter l’index du livre Qualifiés pour le ministère sous le mot “étude”, qui nous renverra aux pages 152 et 153.
11. a) Comment notre étude sera-t-elle efficace ? b) Quand devrions-nous étudier la Bible, et que ferons-nous pour cela ?
11 L’acquisition des connaissances sera proportionnée au temps que nous consacrerons à l’étude et aux efforts que nous déploierons. Si un élève étudie sérieusement l’arithmétique pendant huit ans dans le cadre du programme scolaire, il élargira ses connaissances ; en concentrant son esprit pendant toute la durée du cours d’arithmétique, l’élève finira par être beaucoup plus qualifié que celui qui flâne dans son travail. Il en est de même de l’étudiant de la Bible. Oui, l’étudiant qui sème libéralement récoltera aussi libéralement des richesses spirituelles. De toute évidence, il est avantageux de racheter le temps opportun pour l’étude de la Bible. Le meilleur moyen d’y parvenir est de se réserver régulièrement du temps pour l’étude. Lire la Parole de Dieu, la Bible, est ce que les témoins de Jéhovah s’efforcent de faire eux-mêmes et ils invitent leurs semblables à le faire également chaque jour.
LA VALEUR DE LA PAROLE DE DIEU
12. a) Pourquoi la Bible est-elle si précieuse pour nous ? b) Quels bienfaits retirerons-nous en écoutant les conseils que Paul adressa aux Colossiens ?
12 Quand nous lisons la Bible, notre esprit enregistre les pensées d’hommes sages, réputés pour leur intégrité. Il est avantageux de se laisser imprégner de leur enseignement. Cela va même au-delà du simple fait de recevoir des instructions de la part d’autres personnes. La Bible est le produit de l’inspiration de Jéhovah Dieu, et lorsque nous la lisons, c’est en fait Jéhovah que nous “écoutons”. Quelle autre occupation nous procurerait plus de profit ? Nous comprenons immédiatement la nécessité de ne pas avoir un esprit passif. “Continuez de marcher en union avec lui [Christ], étant enracinés et édifiés en lui et étant stabilisés dans la foi, comme vous l’avez appris, débordant de foi dans les actions de grâces.” Ces paroles constituent donc un avertissement contre le flot de propagande et les connaissances mensongères du présent monde, lesquelles sont une perte de temps et une folie aux yeux de Dieu. Paul continue de conseiller les Colossiens en ces termes : “Prenez garde : il se peut qu’il y ait quelqu’un qui vous emporte comme sa proie par la philosophie et de vaines tromperies selon la tradition des hommes, selon les choses élémentaires du monde et non selon Christ.” Oui, les connaissances trompeuses, dont les hommes du présent monde nourrissent leur esprit, abondent ; aussi l’étude de la Bible est-elle une sauvegarde qui nous empêche d’être emportés par ce courant qui conduit au chagrin, à la détresse et au désastre. Dans cette même lettre, Col chapitre un, versets neuf et dix, Paul pria pour ses compagnons de service, afin qu’ils soient remplis de la connaissance exacte ; et il dit : “Nous (...) ne cessons de prier pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance exacte de sa volonté en toute sagesse et discernement spirituel, afin de marcher d’une manière digne de Jéhovah, dans le but de lui plaire entièrement, tandis que vous continuez de porter du fruit en toute bonne œuvre et de croître dans la connaissance exacte de Dieu.” — Col. 2:6-10.
13. Quelle satisfaction nous procurera la compréhension ?
13 Il est agréable d’acquérir la compréhension. Cela réjouit le cœur du chrétien et il est rafraîchi, comme la végétation lorsqu’elle reçoit la pluie, conformément aux paroles contenues dans Deutéronome 32:2 : “Comme des ondées sur la verdure, comme des gouttes d’eau sur l’herbe !” Cette eau favorise une bonne croissance. La joie donne naissance au contentement et à la sérénité, qualités que tous les hommes voudraient bien posséder. En d’autres termes, chacun désire être débarrassé des soucis et des pressions qui abondent dans le monde présent. Jésus exprima très bien ce sentiment quand il déclara : “Si vous demeurez dans ma parole, (...) vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous fera libres.” (Jean 8:31, 32). À moins de progresser vers la maturité chrétienne, on ne peut connaître ce bonheur.
COMMENT ÉTUDIER LA BIBLE
14. Quelle est une des façons d’étudier la Bible ?
14 Il se peut qu’une personne se sente écrasée en entendant cette phrase : “Étudier la Bible.” La première pensée qui vient alors à l’esprit est celle-ci : “Où faut-il commencer ?” Tout d’abord, si vous n’avez pas lu la Bible d’un bout à l’autre, du commencement jusqu’à la fin, il serait tout à fait approprié de le faire. Cela vous aidera à mieux comprendre les événements qui y sont relatés.
15, 16. a) Pourquoi la méthode consistant à étudier sujet par sujet est-elle utile ? b) Pourquoi le fait de nous représenter les événements nous aidera-t-il à nous en souvenir ? Citez un exemple.
15 Il semble que la méthode d’étude de la Bible la plus efficace consiste à étudier sujet par sujet. Si nous essayons de vivre l’événement relaté dans notre lecture, notre esprit saisira les choses beaucoup plus rapidement. En nous représentant la scène, nous nous ferons une meilleure idée du sujet et notre compréhension augmentera. Songez à la nuit cruciale du 14 nisan 1513 avant notre ère, après le coucher du soleil. C’est la pleine lune et le ciel est serein. Un père israélite, assisté de sa famille, égorge un agneau, un animal sans tache qui n’a pas plus d’un an. Le sang est recueilli dans un bassin, et appliqué, en éclaboussant, sur les montants et le linteau de la porte de leur maison. Les rues sont vides et les portes fermées. Pensez aussi aux sentiments qu’éprouve l’Égyptien qui marche dans ces rues calmes et désertes du pays de Gosen en cette nuit, et qui voit le sang couler le long des montants des portes. Dans les maisons, les habitants mangent l’agneau, les herbes et le pain sans levain. Personne n’est étendu à table ; chacun se tient debout, les reins ceints, le bâton à la main et les chaussures aux pieds, prêt à partir au signal donné. Minuit approche ; le danger plane sur les rues égyptiennes. Par tout le pays, des cris déchirants s’élèvent des foyers égyptiens tandis que les premiers-nés sont tués, oui, l’orgueil de la nation, tous les premiers-nés des hommes, depuis le fils du roi, jusqu’aux premiers-nés des animaux.
16 Un peu après minuit, les Israélites sortent. Représentez-vous la scène ! Plusieurs millions d’entre eux quittent le pays de Gosen, sans confusion, sans bousculade, sans qu’aucune personne ne soit piétinée ou écrasée dans la précipitation. Hommes, jeunes et vieux, femmes, jeunes et âgées, enfants, et les bébés dans les bras. Quel spectacle ! Une armée en mouvement, échappant au joug égyptien, est libérée par la main de Jéhovah ! Faites en sorte que ces événements deviennent pour vous une réalité, tandis que vous lisez le livre de l’Exode, chapitres onze à quinze. La scène tout entière se déroulera alors d’une manière vivante sous vos yeux.
17. Comment nous souviendrons-nous de la destruction de Babylone, rapportée dans le livre de Daniel, chapitre 5 ?
17 Nous pouvons faire de même en lisant le récit de la destruction de Babylone. Le roi avait organisé une joyeuse fête, quand tout à coup, dans la nuit, une main écrivit sur le mur. Imaginez la frayeur des convives lorsque Daniel interpréta l’écriture, annonçant l’imminente destruction ! Les armées mèdes et perses assaillent la ville, y pénètrent par les portes restées ouvertes, et s’emparent du pouvoir (Daniel 5). Il nous sera plus facile d’étudier la destruction de Babylone, si nous avons ces scènes présentes à l’esprit.
EMPLOYONS JUDICIEUSEMENT NOTRE TEMPS ET NOS FORCES
18. a) Comment tirer plus de profit du temps que nous consacrons à l’étude ? b) Qu’est-ce qui nous procure la plus grande joie ?
18 Nous pouvons faire tant de choses dans le temps dont nous disposons, qu’il est nécessaire de l’employer judicieusement plutôt que de le gaspiller, d’où l’importance de se fixer un emploi du temps, pour que les activités importantes ne soient pas laissées de côté. Prenons le cas d’un ministre chrétien qui travaille quarante heures par semaine pour subvenir aux besoins de sa famille. Son employeur a fixé un programme suivant lequel l’ouvrier lui réserve huit heures chaque jour, pendant cinq jours, et cela régulièrement chaque semaine, sans aucune interruption. Qu’en est-il du temps que nous consacrons à l’étude personnelle ? N’est-il pas tout aussi important de continuer de se nourrir spirituellement, en lisant et en étudiant régulièrement la Bible ? On ne saurait trop insister sur la régularité quand il s’agit de scruter la loi parfaite ; c’est d’ailleurs ce que Jacques fit ressortir en disant : “Mais celui qui plonge les regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui y persiste, cet homme, étant devenu, non un auditeur oublieux, mais un pratiquant de l’œuvre, sera heureux en la pratiquant.” (Jacq. 1:25). Si nous persistons dans l’étude, nous éprouverons de la joie et une profonde satisfaction, à condition de ne pas être un auditeur oublieux, mais d’avancer vers la maturité. Le bonheur ne procède pas uniquement de l’acquisition de la connaissance, mais également du fait de communiquer celle-ci à ses semblables, afin qu’ils puissent, eux aussi, avoir le cœur joyeux. On a plus de bonheur quand on le partage avec autrui ; de même, en récompense de ses œuvres excellentes, le ministre chrétien se voit confier plus de travail et plus de responsabilités.
LA MATURITÉ, LE BUT DE LA VIE
19. a) Qu’est-ce qui nous aidera à progresser vers la maturité ? b) Quels exemples illustrent le moyen de développer la maturité ?
19 Une bonne nourriture absorbée au moyen de l’étude personnelle nous aide à acquérir une meilleure compréhension et nous rend plus mûrs. Dans notre programme, il nous faut prévoir du temps pour communiquer la vérité à notre prochain. Notez ce que Paul déclare dans Éphésiens 4:15 : “Mais en disant la vérité, croissons, par l’amour, en toutes choses en celui qui est la tête, Christ.” Nous constatons avec intérêt que lorsque nous parlons de la vérité à une personne et lui expliquons un passage de la Parole de Dieu, notre propre maturité augmente ainsi que notre compréhension du sujet étudié. Avez-vous remarqué qu’il vous est plus facile de retenir les pensées exprimées dans une étude quelconque de La Tour de Garde quand vous avez donné un commentaire sur un certain paragraphe ? Cette idée se grave beaucoup plus profondément dans votre esprit que lorsque vous écoutez les commentaires des autres assistants. Certes, nous tirons également profit de ceux-ci, mais pas autant que lorsque nous nous exprimons sur la question. Ce fait peut très bien être illustré en citant l’exemple de l’École du ministère théocratique, quand un frère mûr présente une allocution basée sur la Bible. Bien que les auditeurs s’instruisent, ce sujet sera beaucoup plus profondément gravé dans l’esprit de l’orateur, parce qu’il aura fait des recherches, examiné la question et se sera imprégné du sujet. Après un tel discours, on entend souvent l’orateur faire cette remarque : “Oh ! combien je voudrais connaître les autres livres de la Bible aussi bien que celui dont je viens de parler !” Les efforts supplémentaires consacrés à étudier, à répéter et à enseigner autrui constituent un autre moyen de parvenir à la maturité.
20. a) Comment Paul considérait-il les progrès qu’il avait réalisés en vue d’atteindre son but, et quelle suggestion offrit-il aux chrétiens ? b) Comment progresserons-nous vers la maturité au fil des années, et quel en sera le résultat ?
20 Nous reconnaissons tous que l’apôtre Paul était un chrétien mûr ; cependant les paroles qu’il adressa aux Philippiens indiquent qu’il n’avait pas atteint la plénitude dans ce domaine : “Je ne me regarde pas encore comme l’ayant saisi ; mais il y a une seule chose à ce sujet : Oubliant les choses qui sont en arrière et tendu vers les choses qui sont en avant, je cours vers le but, pour le prix : l’appel de Dieu qui est vers le haut, par le moyen de Christ Jésus. Nous tous donc qui sommes mûrs, ayons la même attitude mentale ; et si, mentalement, vous êtes inclinés autrement sous quelque rapport, Dieu vous révélera l’attitude ci-dessus. En tout cas, quel que soit le point jusqu’où nous avons fait des progrès, continuons de marcher de façon ordonnée dans la même ligne.” (Phil. 3:13-16). Oui, il faut toute une vie pour parvenir à la maturité. Pensez par exemple au jeune garçon qui s’applique diligemment à l’étude au cours de son adolescence, persévérant dans cette voie jusqu’à l’âge de trente ans. Il aura alors acquis de grandes connaissances au moyen de l’étude personnelle. On pourra le considérer comme un homme mûr ; il sera peut-être nommé serviteur de circonscription, de district ou de filiale. Que cet homme continue d’étudier pendant dix années encore, et voyez l’étendue de sa connaissance quand il aura atteint l’âge de quarante ans ! Et s’il persévère dans ce sens, songez aux progrès qu’il aura réalisés à cinquante ans, puis à soixante ! À mesure qu’il croîtra dans la maturité, sa joie, sa reconnaissance et sa satisfaction augmenteront. Il en sera de même pour quiconque étudiera diligemment sans jamais se lasser ; il parviendra à “l’état d’homme adulte”.