Questions des lecteurs
● Quel est le sens du proverbe qui dit: “Tu dois frapper le moqueur, pour que l’inexpérimenté devienne sagace; et on doit reprendre l’intelligent, pour qu’il discerne la connaissance.”
Ce proverbe, consigné en Proverbes 19:25, attire notre attention sur deux méthodes d’éducation différentes. Les parents peuvent se rendre compte que les deux sont valables.
Tout d’abord, comme le fait ressortir le proverbe, pour que l’inexpérimenté ou le simple apprenne qu’il est nécessaire de se détourner du mal, il lui faudra peut-être observer le châtiment que subit un moqueur endurci dans la pratique du mal. Cette action énergique sert à enseigner l’inexpérimenté qui sera, selon toute probabilité, fortement dissuadé. L’intelligent, lui, n’a pas besoin d’une leçon qui l’avertisse si fortement. Bien souvent, pour lui, quelques paroles de remontrance sont suffisantes; il accepte vite le conseil et il l’applique.
Beaucoup de parents ont vu combien ces paroles sont vraies, et d’autres peuvent encore le constater et tirer des bienfaits de l’application de ce proverbe. Pour apprendre à se détourner d’une mauvaise ligne de conduite, un enfant a quelquefois besoin de recevoir une forte discipline — la fessée par exemple (qu’il observe ce châtiment venir sur quelqu’un d’autre ou qu’il soit lui-même corrigé). Il se peut qu’au début une telle discipline semble désagréable, tant aux parents qu’à l’enfant; cependant les résultats peuvent s’avérer fructueux (Héb. 12:11). Cela peut conduire l’enfant à la condition décrite à la fin de Proverbes 19:25.
Dans de nombreux cas, lorsqu’un enfant est corrigé et éduqué d’une manière conséquente et ferme par ses parents, il progresse au point de pouvoir être enseigné uniquement par les paroles de son père et de sa mère qui le reprennent ou le conseillent. Quelle excellente exhortation à apprendre dès notre plus jeune âge!
● Quand il provoqua la première des dix plaies, Moïse changea toutes les eaux de l’Égypte en sang. Mais il semble que les prêtres égyptiens imitèrent ce miracle. Où trouvèrent-ils de l’eau?
Voici ce que Jéhovah déclara à Moïse au sujet de la première plaie: “Dis à Aaron: ‘Prends ta baguette et tends ta main sur les eaux de l’Égypte, sur leurs fleuves, sur les canaux de leur Nil, et sur leurs étangs couverts de roseaux, et sur toutes leurs eaux emmagasinées, pour qu’elles deviennent du sang.’ Et il y aura assurément du sang dans tout le pays d’Égypte, et dans les vases de bois, et dans les vases de pierre.” Moïse et Aaron obéirent, “et il y eut du sang dans tout le pays d’Égypte”. — Ex. 7:19-21.
Puis le récit nous apprend ceci: “Cependant les prêtres-magiciens d’Égypte firent la même chose par leurs arts occultes.” (Ex. 7:22). Quelle eau les prêtres ont-ils donc utilisée?
Certains commentateurs en ont déduit que la première plaie n’avait pas touché toutes les eaux de l’Égypte (voir Exode 9:25; 10:5). Ils disent que l’allusion aux “vases de bois” et aux “vases de pierre” ne signifie pas forcément que toute l’eau qu’on avait déjà recueillie dans des récipients s’était transformée en sang. S’il en est ainsi, alors l’expression que l’on trouve à la fin du Ex 7 verset dix-neuf voudrait dire que, l’eau du Nil ainsi que de tous les canaux et étangs ayant été changée en sang, on ne trouverait plus d’eau pure pour remplir les récipients, une fois que l’on aurait utilisé celle qu’ils contenaient. Ce raisonnement nous amène donc à la conclusion que les prêtres-magiciens purent se servir de l’eau qui avait été puisée dans le Nil avant la plaie pour réaliser leur imitation frauduleuse.
Il y a néanmoins une autre hypothèse qui concorde avec les faits. Exode 7:24 dit en effet: “Et tous les Égyptiens creusèrent aux alentours du Nil pour de l’eau à boire, car ils ne pouvaient boire l’eau du Nil.” Il était donc apparemment possible de trouver de l’eau pure en creusant des puits dans le terrain humide des environs du Nil. Si les Égyptiens purent ainsi obtenir de l’eau à boire, peut-être les prêtres-magiciens en utilisèrent-ils une certaine quantité sur laquelle ils exercèrent leurs pouvoirs magiques, ce qui eut pour effet de dissuader Pharaon de libérer les Hébreux.