La guérison pour la vie dans le monde nouveau
“ Et les feuilles des arbres étaient pour la guérison des nations. ” — Apoc. 22:2, NW.
1, 2. Quel programme de santé Jéhovah est-il sur le point d’exécuter, et quel est le but principal du programme de santé actuel ?
JÉHOVAH Dieu exécute depuis dix-neuf siècles un exceptionnel programme de santé. Et maintenant, il est sur le point d’entreprendre une œuvre de guérison qui guérira tous les humains vivant dans l’éternel monde nouveau. Le programme de santé à venir permettra à tous les hommes et à toutes les femmes qui suivront la prescription divine de vivre à jamais en parfaite santé de corps et d’esprit sur une terre où la maladie et la vieillesse seront inconnues.
2 Les miracles qui s’opéreront pour le rétablissement de la santé parfaite de l’humanité furent préfigurés par les guérisons stupéfiantes que Jésus-Christ et ses apôtres accomplirent au début de l’application du programme de santé, en cours depuis dix-neuf siècles. Le but particulier de ce programme encore actuel, c’est de préparer pour la vie éternelle, dans le domaine céleste, un groupe restreint de personnes, choisies du milieu de l’humanité. Cela signifie que ce programme s’est poursuivi pour le profit spécial de l’assemblée chrétienne des 144 000 fidèles vainqueurs de ce monde qui doivent être réunis à Jésus-Christ dans son royaume céleste. Quant à ce royaume, il sera un moyen de guérison. Par son intermédiaire, toutes les familles de la terre seront bénies en recevant la vie parfaite et le bonheur.
3. Au début de son application, comment le programme de santé fut-il mis en relief ?
3 Dans son dernier numéro, La Tour de Garde a montré qu’il y a dix-neuf siècles, au début de l’assemblée chrétienne, les guérisons physiques miraculeuses mirent en relief le programme de santé tracé pour elle. Par la parole ou l’attouchement de Jésus-Christ, les yeux aveugles et les oreilles sourdes s’ouvrirent, les bouches muettes se remplirent de paroles articulées, les boiteux marchèrent sans boiter ou sans béquilles, ceux qui étaient cloués au lit se levèrent, guéris sur-le-champ, les malheureux, impotents parce que lépreux, se virent purifiés des ravages de la plaie, les morts se dressèrent sur leur civière funéraire ou sortirent de leur tombe. Luc, médecin lui-même, écrivit de cette manifestation de la thérapeutique divine ; il dit : “ Et la puissance de Jéhovah était là afin qu’il fît des guérisons. ” (Luc 5:17, NW) Ce ne fut pas grâce à certains cours mystérieux traitant de la métaphysique, du mesmérisme ou d’autres pouvoirs hypnotiques, mais directement par don, que Jésus conféra à ses disciples spécialement choisis l’autorité d’accomplir des guérisons physiques. Il leur intima l’ordre de les opérer sans exiger de rétributions financières ! Puis le temps vint où il mourut de la mort du martyr, cet homme dont la parole prophétique disait : “ Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé,... le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. ” — És. 53:4, 5 ; I Pi. 2:24.
4. Pourquoi le programme de santé ne fut-il pas interrompu à la mort de Jésus ?
4 À la mort de Jésus, le divin programme de santé fut-il interrompu brusquement et pour toujours ? Non. Jéhovah empêcha son échec en ressuscitant Jésus-Christ des morts afin qu’il s’assît dans les cieux, à la droite de Dieu et qu’il exerçât, comme intermédiaire de Dieu, toute autorité dans les cieux et sur la terre. Dix jours après son ascension et son retour au ciel, le jour de la Pentecôte, ce Jésus glorifié répandit l’esprit saint sur ses fidèles disciples ici-bas. Par l’esprit, il conféra à beaucoup d’entre eux le don du pouvoir miraculeux de la guérison. C’est ainsi que l’exécution du programme de santé venant des cieux se poursuivit parmi les hommes.
5. Pourquoi n’y a-t-il pas de guérison physique divine maintenant, et cela représente-t-il une perte réelle pour nous ?
5 Le numéro précédent de La Tour de Garde nous a aussi montré que les guérisons miraculeuses de corps humains ont continué jusqu’à la mort du dernier des apôtres et de leurs associés. Grâce à ces miracles, l’assemblée chrétienne s’était établie dans sa foi et on l’avait formellement reconnue pour être le véritable “ Israël de Dieu ”, remplaçant la maison naturelle d’Israël qui avait rejeté Jésus comme le Messie ou Christ. En son temps, l’assemblée chrétienne sortit de l’enfance. Aujourd’hui, après une carrière de dix-neuf siècles, elle a atteint sa maturité ou âge d’homme, après avoir entièrement fini sa croissance chrétienne. Dieu lui a enlevé un certain nombre de choses particulières à son enfance, tel que le don de l’esprit pour accomplir des guérisons instantanées du corps et de l’esprit humains. Aussi, les membres du reste, encore sur terre, de cette assemblée chrétienne, n’exercent-ils pas un tel don de l’esprit. Dans leur cas, ils n’ont aucune raison scripturale pour attendre d’une source ou d’un canal quelconque un miracle de guérison divine. Mais pour eux, cela ne leur cause ni perte ni gêne, parce que leur espérance et leur destinée éternelle sont spirituelles, célestes et non pas physiques, terrestres.
6. Les chrétiens ont-ils été et sont-ils sujets à la maladie ? Comment cherchent-ils un soulagement ?
6 Même au premier siècle, alors que s’opéraient des guérisons miraculeuses, les chrétiens les plus fidèles souffraient d’indispositions et de maladies physiques communes au reste de l’humanité, et en moururent. Tous ne moururent pas de la mort violente du martyr, ni ne vécurent jusqu’à l’âge très avancé de l’apôtre Jean qui reçut l’Apocalypse et mourut peut-être de décrépitude. Il ne fut pas permis aux chrétiens qui se virent conférer l’autorité de guérir d’employer ce pouvoir ou de le faire employer en leur faveur, pour leur soulagement et leur bien-être, par des frères possesseurs du même don. Aussi ne prièrent-ils pas pour de telles guérisons miraculeuses de leur organisme. Ils usèrent de remèdes sûrs ou firent appel aux services de médecins. De même, aujourd’hui, longtemps après la disparition du don des guérisons physiques, des chrétiens fidèles tombent malades ou sont les victimes des grandes maladies de notre siècle. Eux aussi cherchent un soulagement par des moyens raisonnables.
7. Doit-on considérer des guérisons exceptionnelles comme des guérisons divines ?
7 Quelquefois, en dernière ressource, il faut subir une opération chirurgicale. La vie du patient ne tient qu’à un fil. Il semble peu probable qu’il en réchappera, au contraire, tout porte à croire qu’il n’y a plus d’espoir pour sa vie. Mais voici qu’un changement a lieu, le malade ou l’opéré se rétablit, et il reprend ses occupations premières. Parce que cela est si merveilleux, nous faut-il regarder ce rétablissement comme un cas de guérison divine en ce vingtième siècle ? Il se peut que le malade d’autrefois se sente poussé à le croire. Il se répandra en expressions de reconnaissance envers Dieu et décrira son cas en termes qui le feront paraître comme une guérison divine. Il dira que Dieu a eu pitié de lui et a épargné sa vie particulièrement pour le travail que le Tout-Puissant avait décidé qu’il accomplisse.
8. Quels sont les arguments raisonnables qui militent contre une telle manière de voir ?
8 Mais si Dieu opéra la guérison, c’est-à-dire, si nous avons affaire à un cas de guérison divine, pourquoi ce chrétien dut-il faire appel aux médecins et employer leurs remèdes ? Pourquoi dut-il consentir à une opération et peut-être violer la loi de Dieu en recevant une transfusion de sang ou une injection de plasma sanguin ? Est-ce qu’aux temps apostoliques toutes ces choses étaient nécessaires avant que s’accomplît la guérison divine, alors une opération de l’esprit de Dieu ? Pas du tout. À ce moment-là, les miracles de Dieu étaient directs et instantanés, accomplis sans l’aide de médecins et de remèdes humains et après l’échec de ces derniers. Mais il n’en est pas ainsi de nos jours. Par conséquent, un chrétien fait-il l’expérience d’une guérison exceptionnelle, il ne devrait pas se convaincre lui-même que cela a eu lieu grâce à une intervention spéciale des cieux. Les personnes en dehors de l’assemblée chrétienne se rétablissent aussi d’une façon inattendue et extraordinaire. En outre, alors qu’un chrétien sortira victorieux de son combat avec la mort, un autre ou beaucoup d’autres chrétiens, dans des circonstances semblables, seront moins heureux que lui et succomberont à la grande détresse physique. Alors ? La faveur divine sourit-elle à celui qui vit ses forces physiques réparées et revint à la santé et à la vie active ? Et ne sourit-elle pas à ceux qui n’éprouvèrent aucune amélioration physique, s’affaiblirent, virent leur état s’empirer et finalement moururent de leur maladie ou des suites de leur opération ? Il ne serait pas juste de dire cela, surtout si ceux qui succombèrent étaient tout aussi fidèles et dévoués à Dieu que celui qui eut une guérison exceptionnelle.
9. Qu’est-ce qui nous montre encore que le fait de ne pas recouvrer la santé n’est pas un signe de mécontentement divin ou d’un manque d’intérêt de la part de Dieu ?
9 Rappelez-vous que peu de temps après que Dieu apparut à Jacob et changea son nom en “ Israël ”, sa femme bien-aimée Rachel eut un enfantement pénible lors de la naissance de son deuxième fils Benjamin, et mourut. Nous pouvons être certains que cette mort n’était pas un signe du mécontentement divin. (Gen. 35:9-20) À l’âge de 147 ans, Jacob tomba malade et mourut. Mais il ne mourut pas parce qu’il avait encouru le mécontentement divin, car, jusqu’à la fin, il persévéra comme prophète de Dieu. Les médecins de l’Égypte embaumèrent Jacob. (Gen. 47:28 à 48:1 ; 49:33 à 50:3) Élisée fut aussi atteint d’une maladie dont il mourut, mais même sur son lit de mort il prophétisa en qualité de témoin de Jéhovah. (II Rois 13:1-20) Il est bien possible que les maux d’estomac de Timothée et ses fréquentes indispositions l’affligèrent jusqu’à sa mort, et que le vin recommandé par Paul lui apporta seulement un peu de soulagement. (I Tim. 5:23) Une personne succombe-t-elle à une opération ou à une maladie, ce n’est pas là une preuve de déplaisir de la part de Dieu, qui ne s’intéresserait ni ne prêterait attention à elle, pas plus qu’une guérison remarquable ne peut s’interpréter pour être une intervention spéciale et une faveur. Il nous faut être raisonnable et avoir du bon sens. N’oubliez pas que pendant une opération ou une maladie, il y a de nombreux facteurs physiques et des circonstances qui sont présents chez ceux qu’ils aident à survivre, et absents chez ceux qui succombent.
10. La maladie est-elle un cas convenable à présenter dans la prière ? Avec quelle restriction ?
10 Cela ne veut pas dire qu’il ne nous faille pas être reconnaissant envers Dieu, ni lui exprimer notre gratitude quand nous relevons de maladie. Cela ne signifie pas non plus que dans la prière nous ne pouvons lui présenter notre cas quand nous ou nos compagnons chrétiens bien-aimés sommes malades. Chaque cas, chaque circonstance de notre vie est une chose que nous pouvons lui présenter dans la prière. Toutefois, nous ne pouvons prier pour la guérison divine, ni l’attendre, même si nous nous fondons sur les paroles de Jésus : “ Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. ” (Jean 15:7) Nous connaissons la signification des paroles de Jésus au sujet de ses disciples de nos jours ; elles ne font nullement mention de miracles accomplis sur l’organisme de ses disciples de notre temps.
11. Pendant la maladie, que pouvons-nous raisonnablement demander dans la prière ? Et si nous mourons, à qui appartenons-nous toujours ?
11 La chose convenable que nous pouvons demander à notre Père céleste, c’est qu’il nous aide à souffrir avec la patience et le courage chrétiens pendant la maladie. Nous pouvons lui demander qu’il nous aide à être de fidèles témoins pendant toute l’évolution du mal, à ne pas perdre la foi, et à ne pas subir comme conséquence de notre maladie un tort spirituel. Nous pouvons prier afin que nous soyons guidés dans notre usage des remèdes appropriés et disponibles ou dans notre choix des services médicaux. Même dans la maladie, nous pouvons laisser briller notre lumière. Notre obligation est : “ prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non ”. (II Tim. 4:2) Il y a eu des cas où des personnes infirmes ont vu leur état s’améliorer en manifestant leur zèle pour son Royaume par une participation active dans le service dans le champ, malgré que leur pauvre état de santé semblât leur défendre une telle chose. Rappelons-nous que — nous citons l’apôtre — “ si nous vivons, nous vivons pour [Jéhovah, NW] ; et si nous mourons, nous mourons pour [Jéhovah, NW]. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes à [Jéhovah, NW]. Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. ” (Rom. 14:8, 9) Par conséquent, le chrétien fidèle qui ne guérit pas mais meurt appartient toujours au Seigneur Jésus.
REJETER LA FAUTE SUR LE DIABLE
12. À quel cas certains se réfèrent-ils pour prouver la responsabilité de Satan dans les maladies et les accidents ?
12 Certains poseront la question suivante : Satan le Diable n’est-il pas celui qui nous fait tomber malade et nous rend ainsi invalide ? N’est-ce pas lui qui cause des accidents mortels dont les victimes sont quelquefois de fidèles témoins de Jéhovah, ou bien des accidents qui estropient ces loyaux serviteurs et réduit ainsi leur part dans le service ? Pour prouver que la réponse est affirmative, ils se référeront au cas de Job. Là Satan fit tomber le feu du ciel, qui consuma les grands troupeaux de brebis et les bergers de Job. Il fit aussi venir une grande tempête qui frappa la maison où ses dix enfants mangeaient et buvaient ; la maison s’écroula et les jeunes gens moururent. En outre, le méchant frappa Job d’une maladie terrible qui le couvrit depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête de furoncles qui le rongeaient et le démangeaient.
13, 14. Pourquoi le cas de Job ne donne-t-il pas la règle qui peut s’appliquer à tous les cas ?
13 Mais le cas de Job ne nous donne pas la règle qui doit s’appliquer dans tous les cas de maladie et d’accident. Job subit une épreuve spéciale. Jéhovah attira d’abord l’attention de Satan sur l’intégrité de Job. L’adversaire accusa alors Job de servir Dieu par motif d’intérêt, parce que Dieu l’avait protégé et avait étendu sa protection divine sur les bonnes choses en sa possession. Aussi était-ce avantageux pour Job de servir Dieu. Mais, que Dieu retire sa protection et qu’il permette à Satan de toucher à ces intérêts égoïstes, alors Job renoncerait à Dieu et le maudirait en face. Lorsque Job refusa, malgré la perte de ses propriétés et de ses enfants, de se laisser pousser vers l’infidélité, Satan reçut la permission de toucher à ses os et à sa chair et de menacer sa vie par une maladie incurable. De plus, la femme de Job se tourna contre lui, et ses trois principaux amis le condamnèrent comme hypocrite, puni de la juste main de Dieu. Mais ces sévères épreuves du Diable ne purent ébranler l’intégrité de Job. Satan essuya donc un échec dans le défi qu’il porta à Dieu en mettant en cause cet homme pieux. Le Dieu tout-puissant guérit miraculeusement Job et lui donna plus qu’il n’avait perdu dans cette rude épreuve.
14 Il est vrai que chacun de nous, chrétiens, nous subissons l’épreuve de notre intégrité. Mais il ne faut pas qu’une personne pense trop à son importance, au point de se croire choisie pour devenir l’objet d’une épreuve spéciale comme celle de Job. S’il en était ainsi, il nous faudrait réaliser entièrement l’image de Job dans son application à chaque chrétien. Il faudrait alors que chaque chrétien se fasse restituer deux fois plus qu’il n’a perdu dans les accidents machinés par Satan. Il faudrait qu’il fasse l’expérience de la guérison miraculeuse, puis, une fois guéri, vive longtemps en bonne santé tout comme Job qui vécut 140 ans après sa guérison. — Job, chapitres 1, 2, 42.
15. Qui Job représentait-il et par conséquent, que préfigurait son épreuve ?
15 En outre, l’épreuve de Job fut permise et écrite pour servir de prophétie. Elle préfigurait la façon dont la classe de Job, commençant par Jésus (qui ne tomba jamais malade), serait soumise par Satan à l’épreuve de son intégrité envers Dieu. Cependant, son épreuve ne se composerait pas d’accidents littéraux, de pertes et de terribles maladies dont Satan serait l’auteur. Non, mais elle consisterait en persécutions et en opposition de la part de ce monde. Celui-ci serait cause de la perte de ceux à qui nous sommes étroitement unis ; il nous ferait paraître sous un jour honteux, faux et répugnant afin que tous ceux qui nous entourent nous accusent d’être des hypocrites religieux, sous la malédiction de Dieu. Nous en avons un exemple dans les accusations des systèmes religieux orthodoxes de la chrétienté qui nous traitent de blasphémateurs, d’ennemis de tout le monde, de nazis, de fascistes, d’impérialistes, de communistes. Par conséquent, le rétablissement miraculeux de Job préfigurait non pas la guérison divine de nos maladies physiques, ni la protection contre tout accident, mais la façon dont Dieu rétablirait le fidèle reste de ses témoins dans sa faveur, et répondraient en présence de toutes les personnes de bonne volonté à toutes les fausses accusations et à la présentation sous un faux jour de ses serviteurs.
16. Pourquoi le cas de la femme ayant un esprit qui la rendait infirme et celui de Paul avec son écharde dans la chair ne prouvent-ils pas la responsabilité de Satan dans toutes les maladies ?
16 Par conséquent, voyons les maladies et les accidents d’une manière sensée. Outre les maladies et les accidents, il y a beaucoup de choses que Satan peut employer pour mettre notre intégrité à l’épreuve. Jésus, il est vrai, dit ce qui suit de la femme courbée qu’il guérit : “ Et cette femme, qui est une fille d’Abraham, et que Satan tenait liée depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? ” Mais nous notons dans le contexte que la femme avait un “ esprit qui la rendait infirme ” ; elle se trouvait évidemment sous le pouvoir d’un démon qui ne voulait pas la laisser se redresser. (Luc 13:10-16) Paul parla aussi de son “ écharde dans la chair ” comme d’un “ ange de Satan pour me souffleter ” ; mais d’après l’explication donnée dans le dernier numéro de La Tour de Garde, elle n’était ni une maladie ni un accident. Quelle que fût la nature de l’écharde, c’était une chose sur laquelle Satan, l’adversaire, pouvait agir afin de rendre les choses pénibles pour Paul et de le tourmenter. Il peut en être ainsi pour nos maladies et nos accidents. Bien que l’on ne puisse rejeter la faute sur Satan comme en étant l’auteur, ce dernier peut toutefois les employer après qu’ils nous sont survenus pour nous tourmenter, affaiblir notre foi en Dieu, diminuer notre zèle dans le service de Dieu, nous faire perdre son esprit et nous amener à abandonner.
17. Des causes normales produisent-elles les mêmes mauvais effets sur des chrétiens que sur d’autres ? Est-ce que le fait de devenir chrétien change le corps d’une personne ?
17 Les maladies et les accidents ont leurs causes normales. Ces causes produisent les mêmes effets dans la vie d’un chrétien consacré que dans celle d’une personne non consacrée de ce monde. Lorsque les païens de Lystre, en Asie Mineure, voulurent adorer comme des dieux Paul et Barnabas, à cause des miracles qu’ils accomplissaient, ceux-ci se précipitèrent au milieu de la foule et objectèrent en s’écriant : “ Hommes, pourquoi faites-vous ces choses ? Nous sommes, nous aussi, des créatures humaines ayant les mêmes infirmités que vous. ” (Actes 14:8-15, NW) Nous pouvons aussi être d’accord avec le psalmiste David quand il dit : “ Voici, je suis né dans l’iniquité et ma mère m’a conçu dans le péché. ” (Ps. 51:7 51:5, NW) Dieu n’accomplit donc pas un miracle en faveur d’une personne et ne change rien dans l’organisme de cette dernière, simplement à cause de sa foi en la bonne nouvelle du royaume de Dieu et de sa consécration pour suivre les traces de Jésus. Il se peut que cette personne parvienne à prolonger ses jours en menant désormais la vie morale et physique du chrétien grâce à sa connaissance de plus en plus grande de la vérité et du traitement convenable de son corps dont elle n’abuse pas comme le font les gens du monde. Une activité désintéressée dans le service de Dieu fait du bien à notre esprit et à notre corps. L’étude de la Parole de Dieu et son application en paroles, pensées et actions ont, sous tous les rapports, un effet salutaire sur une personne. Salomon écrivit les paroles suivantes : “ Crains [Jéhovah], et détourne-toi du mal : Ce sera la santé pour tes muscles et un rafraîchissement pour tes os. ” — Prov. 3:7, 8.
18. Plutôt que l’action directe de Satan, qu’est-ce qui provoque les maladies ?
18 Toutes les maladies qui ont fait leur apparition sur la terre proviennent de la violation originelle de la loi de Dieu. Il en est de même de nos jours où les maladies proviennent d’une quelconque violation des lois de Dieu relatives à notre bien-être physique. Elles ne sont pas causées par une action directe de Satan. Par hérédité, certains de nous peuvent être sujets à des troubles physiques. Certaines causes peuvent amener ceux-ci à évoluer et à se déclarer. Prenons l’exemple d’une épidémie qui ravage un pays. Un homme du monde, de bonne constitution, peut très bien en réchapper, alors qu’un chrétien fidèle sera atteint du mal, mourra ou entrera dans une longue et pénible convalescence. La raison peut en être une constitution physique plus faible et une ignorance des précautions à prendre contre l’infection. Par conséquent, toutes ces choses sont des processus physiques naturels qui peuvent agir sur n’importe quelle personne, sans égard à sa foi. Il serait déraisonnable d’en rejeter directement la faute sur le Diable.
19, 20. Si ce n’est pas Satan, quelle est la cause impartiale des accidents ?
19 Il en est de même pour les accidents. Ils sont causés, en général, par l’imprudence. Dans des circonstances semblables, l’imprudence de n’importe quelle personne aura comme conséquence un accident semblable. Un autobus rempli de congressistes les ramène chez eux ; le conducteur s’endort au volant, le véhicule s’écrase, beaucoup sont tués et presque tous les autres blessés. C’est sur le Diable qu’il faut rejeter la faute ? Non, mais plutôt sur le conducteur imprudent et irréfléchi. Un autre cas : Une automobile chargée de témoins de retour de leur service dans le champ, où ils ont répandu la bonne nouvelle du Royaume, démarre pour une petite randonnée et va stationner dans un tournant. Une autre voiture prend le tournant, amorce un virage trop grand à cause de sa vitesse, s’écrase contre l’automobile en stationnement et tue tous ses occupants. L’œuvre du Diable ? Non, mais manque de réflexion et de prudence dans un tournant.
20 Un chrétien marche sur un tapis non fixé sur un parquet encaustiqué ; il glisse, tombe et se casse le bras. La faute du Diable ? Non. N’importe qui marchant précipitamment sur un tapis posé sur un parquet glissant aurait fait une expérience semblable, même le favori du Diable. Deux chrétiens se marient, et pour une plus grande liberté d’action, décident de rester sans enfant. Or, à leur consternation et en dépit de toutes leurs précautions, voici que vient un enfant non désiré ! C’était le Seigneur, prétendent-ils, qui les fit se rencontrer et se marier, mais quant à cet enfant, ma foi, c’était le Diable qui les abusa pour les gêner dans leur service de Dieu. S’ils ne voulaient pas avoir d’enfants, pourquoi se marièrent-ils ? La fonction principale du mariage n’est-elle pas la mise au monde des enfants ? En se mariant, ils mirent en danger leur liberté pour le service, et s’exposèrent à supporter les charges et les responsabilités que donnent les enfants. Ce n’est certainement pas Satan qui implanta en nous le pouvoir de nous reproduire. Ce n’est pas lui qui communiqua la vie à cet enfant, une vie “ sainte ” aux yeux de Dieu, et que les parents devraient regarder comme telle. (I Cor. 7:14) Non, cet enfant n’était pas un “ accident ”. Ne vous dupez pas vous-mêmes sur l’opération de la loi naturelle que Dieu le Créateur fixa immuablement dans l’organisme humain. Cette loi agit là où toutes vos précautions s’avèrent inutiles pour arrêter son opération.
21. Est-ce que des chrétiens doivent s’attendre à ce que certains états physiques communs aient dans leur cas des issues différentes de celles des autres ? Pourquoi répondez-vous ainsi ?
21 Par conséquent, on peut s’attendre à ce que les indispositions, les maladies malignes, les accidents et la vieillesse suivent leur cours normal parmi les chrétiens consacrés tout comme parmi le reste de l’humanité. Lorsque le corps, celui d’un chrétien comme celui d’un non-chrétien, vieillit et n’a plus la force de la jeunesse pour se réparer et former de nouveaux tissus, normalement il s’effondre. Isaac, le fils d’Abraham, bien qu’une figure de Jésus-Christ, devint aveugle dans sa vieillesse et le resta pendant environ cinquante ans. (Gen. 27:1, 21-23 ; 35:28, 29) Nous pouvons essayer de réparer notre corps usé, mais si remèdes, traitement d’un spécialiste et opération chirurgicale ne réussissent à ajouter une coudée à la durée de la vie du chrétien avancé en âge, ce n’est pas directement de sa faute. Toutefois, après l’échec de ces mesures, il ne doit pas rechercher la guérison divine, ni prier pour l’obtenir. Il y a bien longtemps que cette opération de l’esprit a été interrompue pour les chrétiens. Vous avez probablement souvenir de la façon dont Dieu fit reculer de quinze ans l’aiguille du temps pour le roi Ézéchias ; le prophète Ésaïe fit étendre une masse de figues sur l’ulcère malin d’Ézéchias, comme un symbole du pouvoir de guérison de Dieu. (És. 38:1-22) Mais nous ne vivons plus au temps des prophètes et des apôtres doués du pouvoir des guérisons surnaturelles. On ne peut donc s’attendre à des choses extraordinaires ni prier pour elles, simplement parce que nous sommes des chrétiens fidèles.
22, 23. Certains peuvent-ils succomber à Armaguédon par suite de causes naturelles ? Cela indiquerait-il l’expression d’un jugement contre eux ?
22 Quand la bataille d’Armaguédon s’abattra avec toute sa fureur, apportant la désolation, beaucoup de chrétiens consacrés seront âgés ou infirmes. Il se peut donc qu’au cours de cette bataille et par suite des conditions qu’elle créera sur toute la terre, beaucoup de chrétiens âgés, faibles de constitution et de cœur, mourront de causes tout à fait naturelles. La lecture du récit prophétique de cette bataille, celle du psaume Ps 46 par exemple, nous donne une idée de l’effet qu’aura cette période sur le cœur et la constitution des hommes, même les plus résistants. En effet, ce psaume nous décrit le bouleversement de la terre, l’ébranlement des montagnes au cœur des mers, et le mugissement des eaux se soulevant jusqu’à faire trembler les montagnes. Il se peut qu’il nous faille subir avec les personnes du monde beaucoup de privations, y compris le rationnement et l’exposition aux intempéries, etc. Ce temps sera donc difficile et mettra à l’épreuve nos forces physiques. Certains à cause de leur état physique, de leur âge et des circonstances, pas plus que d’autres, peuvent ne pas être à même d’endurer les tribulations d’Armaguédon.
23 Mais la mort de fidèles témoins de Jéhovah, simplement par suite de la faiblesse de leur corps, ne sera pas l’expression d’un jugement contre eux, indiquant leur exécution par les armées célestes de Jéhovah. Ils mourront dans leur fidélité, pour la justification de Dieu ; leur mort ne signifiera pas leur extinction éternelle, car elle fera place à une résurrection dans le monde nouveau qui suivra Armaguédon. Mais s’il lui plaît de le faire, Dieu peut fortifier d’une manière extraordinaire même les plus faibles de son peuple fidèle, afin qu’ils subissent toutes les tribulations de ce temps de troubles sans précédent et y survivent. Chaque membre de son peuple, s’il survit, c’est parce que Dieu aura protégé son peuple au milieu de la destruction qu’il apportera sur ses ennemis.
24. Par conséquent, comment devrions-nous agir quant à notre santé et sécurité ?
24 Pendant que vous êtes actifs dans le service de Dieu, vous devriez vous efforcer, dans la mesure du possible, de bien ménager votre santé et votre vitalité physiques, et de vous garder des abus, des dangers et des accidents. Agissons ici comme nous faisons lorsque nous fermons la porte à clef, fermons les fenêtres, verrouillons la porte de la cave et prenons d’autres mesures pour protéger notre maison contre les voleurs. Nous pouvons alors nous confier en notre Père céleste et Gardien pour le reste. Si nous nous trouvons en danger à cause de notre fidélité dans le service, il nous faut accepter tout ce qu’il permettra de survenir selon sa volonté ; nous pouvons le remercier quand il nous délivre de dangers manifestes. N’encourez aucun risque inutile. Ne mettez pas inutilement Jéhovah à l’épreuve. “ Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelqu’autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. ” “ Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour [Jéhovah, NW] et non pour des hommes. ” — I Cor. 10:31 et Col. 3:23. w 15/5/51