Apprécions le don du “travail”
“Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force.” — Eccl. 9:10, NW.
1. Comment certains considèrent-ils le travail, et pourquoi ? Quelles questions se posent donc ?
À NOTRE époque où les hommes travaillent de moins en moins et réclament des salaires toujours plus élevés, tous ceux qui recherchent le bonheur dans toutes leurs actions ainsi que l’approbation de Dieu feront preuve de sagesse en examinant leur attitude envers le travail. Un grand nombre des déceptions de la vie présente sont éprouvées par des gens qui n’aiment pas leur travail. De plus en plus d’ouvriers, particulièrement parmi les jeunes gens, ont tendance à considérer le travail comme une malédiction, un châtiment ou une fatalité à laquelle il faut échapper si possible. Ils se plaignent de ce que le travail épuise l’énergie de l’ouvrier qui est alors trop fatigué pour profiter de la vie. Leur raisonnement est le suivant : “Pourquoi travailler si cela doit nous enlever la joie de vivre ? Trop de gens travaillent et ne vivent pas.” Pour montrer le caractère indésirable du travail, ils citent les protestations et les grèves fréquentes des ouvriers, des employés et des fonctionnaires qui ne se soucient pas seulement de leur salaire, mais aussi des heures et des conditions de travail. Certains pensent que l’idéal serait de vivre dans un monde exempt de tous travaux fatigants. Rares sont ceux qui considèrent le travail comme une bénédiction ou un don de Dieu. Quel est votre point de vue ? Le considérez-vous comme une bénédiction divine ou simplement comme un mal nécessaire ? Comment devrions-nous considérer le travail ?
2. a) Comment les Écritures considèrent-elles le travail ? b) Quel est le point de vue de la Bible sur les paresseux ? c) Pourquoi ne devrions-nous pas fréquenter les paresseux ?
2 Les Saintes Écritures encouragent le travail. Elles affirment que l’homme doit manger, boire et ‘voir le bien pour tout son dur travail’. La volonté de Dieu est que l’homme “se réjouisse de ses œuvres”. (Eccl. 5:18 ; 3:13, 22 ; NW.) La Bible n’encourage nulle part l’oisiveté, l’indolence et la paresse. Au contraire, elle exhorte l’homme à ‘faire de vigoureux efforts’. Elle loue l’homme qui travaille avec zèle. Celui-ci doit ‘faire avec sa force tout ce que sa main trouve à faire’. (Luc 13:24 ; Eccl. 9:10, NW ; Héb. 6:10, 11.) Le paresseux est invité à ‘aller vers la fourmi, à considérer ses voies et à devenir sage’. (Prov. 6:6.) L’insouciance est associée aux stupides. C’est leur ‘insouciance qui les détruira’. (Prov. 1:32, NW.) Loin de permettre de mener une vie idéale, “une main nonchalante” conduit rapidement à la misère. Ceux qui aiment dormir, sommeiller et se croiser les mains ne connaîtront pas le bonheur, mais la ruine (Prov. 10:4 ; 18:9 ; 24:33, 34 ; NW). Les hommes qui pratiquent le vrai culte, la religion de la Bible, ne peuvent donc entretenir aucune relation avec les paresseux. Le peuple de Dieu est invité à mener une vie non pas inactive et paresseuse, mais très active, à l’exemple de nul autre que leur Dieu Jéhovah. Ce genre de vie active et productive est un don de Dieu qui procure le vrai bonheur. — Jean 5:17.
Dieu et son Fils sont actifs
3. Peut-on dire que Dieu est un travailleur, et quel effet ses œuvres ont-elles sur les hommes ?
3 Regardez autour de vous. Un simple coup d’œil suffit pour vous rendre compte que vous êtes entouré d’œuvres innombrables d’une beauté incomparable et agréables à regarder. Elles sont toutes comprises dans les “œuvres prodigieuses” de Dieu (Ps. 145:4, 5 ; 148:3-10 ; NW). “Les cieux proclament la gloire de Dieu ; et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains.” La terre, avec son extraordinaire variété d’animaux, de poissons et de plantes, suscite la louange. Plein de gratitude, un psalmiste déclara : “Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah ! Toutes, tu les as faites avec sagesse. La terre est pleine de tes productions.” (Ps. 19:1-4 ; 104:24 ; NW). L’univers entier reflète les œuvres de Dieu. Leur nombre est extraordinaire et suscite la louange. Leur beauté inspire la crainte. Leur grandeur et leur sagesse nous poussent à louer et à remercier Dieu. Elles nous incitent à l’humilité. Le psalmiste David déclara : “Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ?” (Ps. 8:4, 5 8:3, 4, NW ; 92:6 92:5, NW ; 150:2). Toutes ces œuvres créatrices sont l’objet de l’attention et des soins constants de Dieu.
4. Quelle a été la première créature de Dieu, et qu’est-ce qui prouve qu’elle travaillait ?
4 Toutes les œuvres divines sont incomparables, fidèles et vraies. Elles ont été conçues avec sagesse. Dans le livre biblique des Proverbes, la sagesse personnifiée est représentée au côté de Jéhovah Dieu lorsqu’il accomplit son œuvre créatrice et elle est appelée son “habile ouvrière”. (Prov. 8:12, 22-31, NW.) Inspiré par Dieu, l’apôtre Jean révéla que cet habile ouvrier était “la Parole”, la première création de Dieu, son Fils unique, qui devint plus tard sur la terre Jésus-Christ. Jean déclara : “Celui-ci était au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par lui, et en dehors de lui pas même une seule chose ne vint à l’existence.” (Jean 1:1-3 ; Col. 1:17). Ce Fils de Dieu plein de sagesse se révéla un habile ouvrier sur la terre. Aucun homme avant ou après lui n’a accompli autant de choses et exercé une aussi grande influence sur l’histoire humaine. Métuschélah, qui vécut 969 ans, ne laissa derrière lui aucune œuvre digne d’être gardée en mémoire. Sa longue vie a été inutile. En revanche, après avoir considéré les récits évangéliques des œuvres terrestres de Jésus, Jean écrivit : “En fait il y a encore bien d’autres choses que Jésus a faites. Si jamais on les écrivait dans tout le détail, le monde même, je crois, ne pourrait contenir les rouleaux qu’on en écrirait.” (Jean 21:25). Qui a eu la vie la plus heureuse : Jésus ou Métuschélah ? Il est vrai que Jésus n’a vécu que peu de temps, trente-trois ans et demi. Cependant, il fut manifestement un travailleur très actif.
5. Quelles habitudes de travail Jésus avait-il ? Donnez des preuves.
5 Lorsqu’un jour de sabbat des hommes essayèrent de l’empêcher d’accomplir des œuvres de bonté, Jésus fit allusion à l’activité incessante de Jéhovah durant tous les jours de la semaine et leur répondit : “Mon Père n’a cessé de travailler jusqu’à maintenant et moi je ne cesse de travailler.” (Jean 5:17). Pourquoi faudrait-il s’abstenir de faire des œuvres excellentes le jour du sabbat ? Le soleil de Dieu cesse-t-il de briller ce jour-là ? Les rivières s’arrêtent-elles de couler ? L’herbe cesse-t-elle de croître ? Les fruits ne mûrissent-ils pas et les oiseaux ne chantent-ils pas ? Dieu ne veille-t-il pas activement à pourvoir aux besoins de sa création ? Alors pourquoi son Oint aurait-il refusé d’accomplir des œuvres d’amour uniquement parce que c’était un jour de sabbat ? Dans toute son activité, Jésus avait l’habitude d’imiter son Père céleste. Il déclara : “Ma nourriture est que je fasse la volonté de celui qui m’a envoyé et que je finisse son œuvre.” (Jean 4:34). Quel exemple suivez-vous dans vos habitudes de travail ? Quelle est votre attitude envers le travail ?
L’homme est fait pour travailler
6. Qu’est-ce qui prouve que l’homme a été fait pour travailler, et pourquoi peut-on parler du travail comme d’un “don de Dieu” ?
6 L’homme, créature terrestre, a été fait par Dieu pour travailler. C’est ce que déclare la Bible, et c’est aussi ce que démontre la constitution même de l’homme, sa musculature, la forme de ses mains et de ses pieds ; tout cela indique que pour être heureux il est indispensable qu’il effectue une certaine forme de travail. L’activité est indispensable pour toute croissance. On ne peut se développer physiquement ou intellectuellement sans faire des efforts ; or les efforts impliquent le travail. Celui-ci donne un sens et un but à la vie. On apprécie la valeur de l’homme lui-même à la lumière de ses œuvres. Un travail qui requiert les forces d’un homme, qui lui procure le contentement et qui lui permet de s’exprimer est une protection contre la vie désordonnée et sensuelle. Les hommes qui travaillent dur sont généralement les plus heureux. Toutefois, ceux qui agissent ainsi par amour de l’argent plutôt que par amour du travail ou pour quelque autre motif égoïste ne connaîtront certainement pas une vie heureuse. Celui qui travaille avec zèle a de l’appétit ; il mange avec plaisir la nourriture qui lui est donnée. Son travail lui donne soif ; il se désaltère donc. Fatigué, il a un sommeil agréable. La Bible déclare : “Que tout homme mange, et boive, et voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu.” “Pour l’homme il n’y a rien de meilleur que de manger et de boire et de faire que son âme voie le bien à cause de son dur travail. Cela aussi, moi, je l’ai vu, que cela vient de la main du vrai Dieu.” (Eccl. 3:13 ; 2:24 ; NW). Considérez-vous votre travail comme une bénédiction venant du vrai Dieu ? Cela est indispensable si vous voulez en retirer un bonheur et une satisfaction durables.
7. a) La vie dans la perfection signifie-t-elle l’oisiveté pour l’homme ? b) Qu’est-ce qui rend le travail intéressant
7 Tout ce qui entourait le premier homme Adam était parfait ; mais même dans ces conditions paradisiaques il devait travailler. Il ne devait pas rester constamment allongé et passer son temps à se reposer. Dieu ordonna à Adam de cultiver le jardin d’Éden et d’en prendre soin (Gen. 2:15). Cela exigeait du travail. Il devait faire preuve d’initiative, d’imagination et d’ingéniosité. En tant que gardien de l’Éden, Adam pouvait se considérer comme un collaborateur de Dieu, accomplissant la volonté et le dessein de celui-ci pour la terre. Son travail consistait à faire de la terre tout entière un jardin paradisiaque et à la peupler d’une race d’hommes parfaits (Gen. 1:28). Ce n’était pas une petite tâche ; il lui fallait du courage et du zèle pour l’accomplir. Mais ce travail devait donner un sens à sa vie. Étant conscient de collaborer avec Dieu, il en éprouverait de la satisfaction et de la joie. Quand on perd de vue ce fait, même à notre époque le travail n’a plus ni but ni sens. Il devient rapidement monotone et pénible, une véritable corvée, car on n’a plus d’objectif durable.
8. Quelle voie Adam puis les hommes ont-ils suivie, et avec quelles conséquences ?
8 Cependant, Adam décida de suivre une voie opposée à la volonté de Dieu. Il travailla à satisfaire ses propres désirs, ce qui se révéla désastreux pour lui et pour toute la race humaine après lui (Rom. 5:12). Depuis l’époque d’Adam, l’immense majorité des hommes ont suivi son mauvais exemple. Ils se sont livrés à des activités essentiellement égoïstes. Dieu n’a aucune place dans leurs pensées (Ps. 10:4 ; 14:1). Dans la plupart des cas, leur travail n’a aucun rapport avec la volonté divine concernant l’humanité, et ils ne peuvent se considérer comme des collaborateurs de Dieu. Leur travail n’a aucune valeur constructive. Ils sont mécontents et déçus de leur travail (Eccl. 2:22, 23). Si les hommes s’étaient montrés disposés à accomplir le dessein de Dieu, c’est-à-dire transformer la terre en un paradis, quel endroit merveilleux notre planète serait maintenant, des milliers d’années plus tard ! Dans toutes les parties du monde, les hommes se seraient évités bien des larmes, des effusions de sang, la misère et des souffrances
Appelé à effectuer un travail spécial
9, 10. Pourquoi Noé s’est-il vu confier un travail spécial, et en quoi consistait-il ?
9 Depuis la création d’Adam jusqu’à l’an 600 de la vie de Noé, soit durant une période de 1 656 années, les hommes n’ont pratiquement jamais cessé de poursuivre des buts matérialistes et égoïstes, ce qui les conduisit au désastre Le récit biblique déclare : “La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.” (Gen. 6:11, 12). Cette description nous fait penser à la situation qui existe aujourd’hui sur la terre. Dans sa prophétie sur la fin du présent système de choses, Jésus-Christ déclara qu’il en serait ainsi, disant : “Comme furent, en effet, les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.” (Mat. 24:37-39). Dans ces époques critiques sur la terre, Dieu invite des hommes à effectuer un travail spécial pour lui. Ce fut le cas de Noé.
10 Cet homme de Dieu reçut l’ordre de construire une arche pour sa protection ainsi que celle de sa famille et de toute la vie animale. Cela exigeait de sa part des efforts supplémentaires, car il lui fallait rassembler une grande quantité de bois de construction et d’autres matériaux. Il devait également prévoir un plan de travail pour rassembler une foule d’animaux qui allaient ensuite devoir entrer dans l’arche. Ce travail exigeait de la part de Noé une bonne connaissance à propos des matières premières, des habitudes des animaux, de la nourriture, de l’architecture, de la menuiserie et de la façon de rendre les matériaux étanches. Noé devait également prêcher et pratiquer la justice. Or il était âgé de plus de 500 ans quand il commença à construire l’arche — Gen 6:9-22 ; 7:6 ; II Pierre 2:5.
11. Pourquoi pouvons-nous dire que le travail effectué par Noé lui procura le salut et ne fut pas seulement une démonstration de sa foi ?
11 Après avoir effectué tous les travaux préliminaires, Noé entra dans l’arche en l’an 2370 avant notre ère, au milieu d’une société organisée dont il était le chef. Pendant son séjour dans l’arche, qui dura une année lunaire et dix jours, Noé ne cessa de travailler. Il a sans doute présidé des réunions de culte, prononcé des prières d’actions de grâces, nourri les animaux, procédé au nettoyage de l’arche et compté le temps. Ce travail avait un sens ; il signifiait le salut. Le disciple Jacques déclara : “Vous voyez qu’un homme doit être déclaré juste par des œuvres, et non par la foi seulement.” (Jacq. 2:24). Les œuvres de Noé démontrèrent sa foi. Que démontrent vos œuvres ? L’exemple de Noé vous donne la certitude que c’est Dieu qui détermine quelles œuvres sont bonnes et quelles œuvres sont mauvaises. Dieu nous avertit qu’il “fera venir en jugement toute sorte d’œuvres, concernant toute chose cachée, pour voir si elle est bonne ou mauvaise”. (Eccl. 12:13, 14, NW.) À son époque, Noé se montra à la hauteur de sa tâche. Peut-on en dire autant de vous ? Quelle est votre attitude envers le travail, le travail de Dieu ?
Une nation qui travaillait avec Dieu
12. Comment Israël est-il devenu une nation composée de collaborateurs de Dieu ?
12 Pour réaliser son dessein consistant à donner naissance à une nation, Jéhovah confia des tâches particulières à des hommes comme Abraham, Isaac, Jacob et bien d’autres. Le onzième chapitre de la lettre aux Hébreux rapporte leurs œuvres de foi. Finalement, au mont Sinaï, en l’an 1513 avant notre ère, Jéhovah organisa la nation d’Israël pour qu’elle accomplisse son dessein exclusif ; il déclara : “Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi ; mais vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte.” Le peuple répondit d’une seule voix : “Nous ferons tout ce qu’a dit Jéhovah.” (Ex. 19:5, 6, 8, AC). L’apôtre Paul montra que l’alliance de la Loi avait pour but de mener les Juifs à Christ, “afin que nous fussions déclarés justes par suite de la foi”. — Gal. 3:23-25.
13. a) Que peut-on dire sur les tâches des prêtres, et comment leurs travaux ont-ils été répartis ? b) Qu’est-ce que cela nous aide à comprendre à propos du travail que nous effectuons ?
13 Dans la nation d’Israël, les diverses tribus avaient des tâches particulières à accomplir. Par exemple, les fonctions sacerdotales avaient été confiées aux hommes de la famille d’Aaron, les autres membres de la tribu de Lévi leur servant d’assistants (Nomb. 3:3, 6-10). Les Lévites qui n’étaient pas des prêtres étaient chargés de monter, de démonter ou de porter le tabernacle. Leur travail fut minutieusement organisé par le roi David qui nomma des surveillants, des officiers, des juges, des gardiens et des trésoriers. Plus tard, après la construction du temple de Salomon, un grand nombre d’hommes aidaient les prêtres dans les différentes cours et les salles à manger dans des tâches qui concernaient les offrandes, les sacrifices, les œuvres de purification, le pesage, les mesures, et diverses tâches de surveillance. La plupart de ces travaux étaient durs et fastidieux. En une certaine occasion, le nombre total des prêtres s’élevait à 1 760, tous “des hommes puissants et capables pour l’œuvre du service de la maison du vrai Dieu”. (I Chron. 9:10-13, NW.) Ces prêtres avaient des capacités variées. On ne peut penser que tous avaient les mêmes qualités ou les mêmes dons naturels ni qu’il leur était exceptionnellement facile d’effectuer avec compétence toutes les tâches qui leur étaient confiées. Non, mais en se familiarisant promptement avec leurs tâches et en leur accordant toute leur attention, ces prêtres ont acquis a un moment donné la réputation d’hommes capables pour l’œuvre de Jéhovah. Cela souligne le fait que les hommes peuvent accomplir des tâches, qu’elles leur plaisent ou non. Aucun travail n’est trop obscur, trop ennuyeux ou trop rebutant ; si l’homme s’y applique et fait preuve d’imagination, il peut lui donner de l’importance ou de la vie et le rendre attrayant.
14. Comment les prêtres se considéraient-ils, et quel point de vue exprimé par l’apôtre Paul peut nous aider dans notre tâche ?
14 Dans leur activité, les prêtres de Jéhovah se considéraient comme ses collaborateurs et accomplissaient leurs tâches comme autant de privilèges et non pas comme de simples corvées. Bien que celles-ci aient pu être fastidieuses, les prêtres gardaient un bon état d’esprit semblable à celui que préconisa l’apôtre Paul, qui déclara : “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites toutes choses pour la gloire de Dieu.” Il dit encore : “Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes.” (I Cor. 10:31 ; Col 3:23). Mais même quand des hommes se considèrent comme des collaborateurs de Dieu, ils doivent néanmoins s’appliquer à leur tâche. C’est en faisant de vigoureux efforts en tant que collaborateurs de Dieu que l’on obtient finalement des résultats et le véritable bonheur. Est-ce là votre attitude envers le travail ?
15. Comment les Hébreux considéraient-ils le travail, et comment la Bible considère-t-elle le zèle et l’habileté ?
15 À l’exemple de leurs prêtres, les anciens Hébreux n’ont jamais douté de l’importance du travail. Il était considéré comme quelque chose d’honorable, un devoir sacré, un don de Dieu. Le Talmud déclare : “Celui qui n’apprend pas un métier à son fils en fait un voleur.” “Il faut accorder une grande valeur au travail, car il élève le travailleur et lui assure sa subsistance.” La Bible loue l’ouvrier zélé et habile, disant : “Si tu vois un homme habile dans son ouvrage, il se tient auprès des rois ; il ne se tient pas auprès des gens obscurs.” (Prov. 22:29). Le travail diligent était synonyme de richesse (Prov. 10:4 ; 12:27). L’apôtre Paul déclara également : “Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.” — II Thess. 3:10.
16. Comment le travail des femmes juives était-il considéré, et que dit le livre des Proverbes à ce propos ?
16 Parmi les Hébreux, la femme active qui travaillait volontairement de ses mains était grandement louée comme une “épouse capable”. “Elle travaille à tout ce qui fait les délices de ses mains.” — Prov. 31:10, 13, 31, NW.
17. Pourquoi les captifs juifs avaient-ils de la valeur ?
17 Étant donné que les Hébreux avaient un point de vue aussi élevé sur le travail, on comprend facilement pourquoi leur nation prospéra. Il n’est pas difficile non plus de comprendre pourquoi les nations conquérantes attachaient beaucoup de prix aux captifs hébreux. Tout comme le roi de Tyr, Nébucadnetsar trouva des ouvriers habiles parmi les milliers de Juifs qu’il emmena captifs : des forgerons, des ferronniers, des charpentiers, des maçons, des constructeurs de navire, des maîtres dans l’art de filer et de tisser la laine ou le lin, des cordonniers, des tailleurs et des peintres. — II Chron. 2:13, 14.
La valeur du travail et du repos
18, 19. Que pouvons-nous dire du repos, et pourquoi ne faut-il pas se méprendre sur le but de la nuit ?
18 La vie obéit à des rythmes merveilleux. Il y a un temps pour travailler et un temps pour se reposer. Les lois sabbatiques que Dieu donna aux Israélites prévoyaient que durant un septième du temps normalement réservé au travail ils s’abstiennent de toute tâche. Cela leur permettait de reposer leur corps et de stimuler leur esprit, pour leur réconfort et leur soutien. Le jour du sabbat, l’homme devait se reposer et adorer Dieu. Le corps avait besoin de ce repos tandis que l’esprit et, le cœur acquerraient de la force grâce au culte et en se nourrissant des pensées de Dieu (Mat. 4:4). Étant donné que l’homme doit adorer Dieu pour vivre, il est raisonnable qu’il puisse le faire sans être distrait. Puisque le travail est important, il faut consacrer du temps à la réflexion afin d’apprécier les efforts fournis et de se rendre compte que notre vie a un sens et que l’on accomplit quelque chose. Cela ne veut pas dire qu’il faille rêver durant les heures de la journée. Mais après celle-ci, un certain temps peut être consacré à une telle réflexion dans le calme. La nuit est le moment approprié pour cela.
19 Cependant, il ne faut pas se méprendre sur le but de la nuit. Nombreux sont ceux qui la passent à écouter de la musique “rock”, à boire des boissons alcoolisées dans les boîtes de nuit et à danser de façon effrénée dans les discothèques. Tout cela laisse un homme ou une femme beaucoup plus épuisé que tout le travail d’une journée. Toutefois, Dieu a prévu la nuit pour permettre réellement au corps et à l’esprit de se reposer. Tout comme un travail honnête, un repos honorable procure le bonheur et la joie.
20. Pourquoi devrions-nous nous poser des questions à propos de notre travail, et pourquoi n’y a-t-il pas lieu de désespérer ?
20 Plus que toute autre chose, c’est le travail qu’un homme effectue jour après jour qui reflète sa valeur. Dieu a donné à l’homme des mains et des muscles pour travailler. Ce sont ses œuvres qui déterminent s’il est digne ou non. En fait, Dieu jugera les hommes d’après leurs œuvres (Rév. 20:12). C’est pourquoi il est bien que nous nous posions ces questions : Que faisons-nous de notre vie ? Quelles œuvres avons-nous accomplies ou pouvons-nous invoquer pour démontrer notre valeur ? Si vous n’avez fait que peu de chose, ne désespérez pas. Il n’est pas trop tard pour changer. Vous pouvez encore accomplir des œuvres utiles à la gloire de Dieu et en retirer une satisfaction éternelle. En cette époque critique, Dieu a prévu une œuvre à laquelle vous pouvez participer en devenant son collaborateur. Considérons l’article suivant pour voir de quelle œuvre il s’agit et comment vous pouvez y participer pour votre bonheur éternel.
[Illustration, page 712]
Après être entré dans l’arche qu’il avait construite sur l’ordre de Dieu, Noé prit soin des animaux et effectua d’autres tâches. Quelle est votre attitude envers le travail confié par Dieu ?