Une nation attend la libération
1. Les Juifs captifs à Babylone devaient-ils se révolter pour assurer leur délivrance, particulièrement à l’expiration des soixante-dix années ? Pourquoi ?
QUAND Jéhovah fixe la date d’un événement, il est inutile d’essayer de contrecarrer ou de retarder l’accomplissement de son dessein, ou de chercher à faire avancer les événements. Les Israélites, en captivité à Babylone, se trouvaient devant une situation de ce genre. Par le truchement de son prophète Jérémie, Dieu avait déclaré que leur captivité se prolongerait pendant soixante-dix ans. Il était donc inutile qu’ils intriguent pour renverser Babylone et hâter leur délivrance. Au contraire, Dieu leur dit d’aller de l’avant, de se multiplier à Babylone, et d’être satisfaits d’y vivre en attendant l’heure fixée pour leur délivrance. Même à l’expiration de cette période de soixante-dix ans, ils n’auraient pas à se soulever contre Babylone pour la détruire ni même à se battre pour être affranchis de l’esclavage. Dieu lui-même serait leur Libérateur, et il se servirait d’un instrument autre que les Israélites captifs pour les libérer. — Jér. 29:4-10.
2. Pourquoi l’attente de l’intervention divine exigeait-elle de la foi et de l’endurance de la part du fidèle reste des Juifs ?
2 Cette attente exigeait de la patience, de l’endurance et de la foi. Nombre d’Israélites en esclavage à Babylone s’étaient repentis de la mauvaise conduite de leur nation. Ils en avaient assez du culte dégradant des démons qui se pratiquait continuellement autour d’eux. Ils avaient l’ardent désir de voir la restauration du vrai culte de Dieu à Jérusalem. Mais Babylone avait la réputation de ne jamais relâcher ses prisonniers, et ses habitants faisaient des Israélites captifs des objets de risée. — Ps. 137:3, 4 ; És. 14:17.
3. Les gouvernements qui contribuèrent à la libération des Juifs s’efforçaient-ils de servir Dieu et son peuple ? Expliquez.
3 Puisque Jéhovah lui-même serait le Libérateur, c’était à lui de diriger les événements qui conduiraient à la libération. Il est intéressant de voir comment Dieu laissa les gouvernements païens des Gentils réaliser leurs projets et désirs égoïstes, tout en les dirigeant de façon qu’ils accomplissent son dessein, et cela exactement à l’heure qu’il avait fixée.
LA DOMINATION MONDIALE DE BABYLONE EST MENACÉE
4. a) Quelle révélation Daniel reçut-il, comme nous le rapporte le huitième chapitre de sa prophétie ? b) Eu égard à la position de Babylone, quelle question cette vision soulève-t-elle ?
4 Dans une vision, Dieu indiqua au prophète Daniel qu’il se servirait de l’empire médo-perse pour conquérir Babylone, et que la Perse à son tour tomberait devant l’empire macédonien ou grec (Dan. 8:2-22). Mais alors que Babylone était si puissante qu’elle semblait invincible, comment Dieu dirigerait-il les événements pour que la position de cette puissance fût réellement menacée ?
5. Quels événements amenèrent Nabonide, roi de Babylone, à faire alliance avec l’empire lydien et l’Égypte ?
5 Il faut nous rappeler que Nébucadnetsar, alors commandant de l’armée chaldéenne, avait aidé les Mèdes et les Scythes à détruire Ninive, capitale de l’Assyrie, en 633 av. J.-C. Deux ans plus tard, le roi mède battit l’armée assyrienne à Charan (Haran) et s’empara de toute la Mésopotamie septentrionale, tandis que le roi de Babylone occupait la basse vallée mésopotamienne. À l’est du golfe Persique, la Perse était assujettie à l’empire mède, mais ses rois occupaient la province d’Élam, et sa capitale située à Ansan ou Anzana. Pour se protéger contre cette nouvelle puissance, Nabonide, roi de Babylone, fit une alliance avec la Lydie et l’Égypte dès le début de son règne.
6. a) Quelles alliances, contractées par mariage, se formèrent entre les royaumes de Babylone, de Médie et de Perse ? b) Comment la Médie et la Perse s’unirent-elles, et jusqu’où s’étendit l’empire perse ? c) Comment ces événements mirent-ils Babylone dans une situation dangereuse, et quel changement de domination pourrait alors se produire ?
6 Cyrus Ier, roi d’Anzan, eut un fils nommé Cambyse (Ier) qui épousa Mandane, fille d’Astyage, roi mède. (Nébucadnetsar épousa aussi une des filles d’Astyage.) Cambyse Ier eut un fils, Cyrus (II), qui succéda à son père comme roi d’Anzan. En 550 av. J.-C., Cyrus II se révolta contre Astyage et s’empara de la capitale des Mèdes, Ecbatane, sans rencontrer de résistance ; il poursuivit ensuite sa marche vers l’ouest, à la conquête de l’empire mède, jusqu’à la frontière orientale de l’empire lydien. Puis, en 546 av. J.-C., il attaqua victorieusement Crésus, le riche roi de Lydie, étendant ainsi l’empire perse jusqu’aux rives de la mer Égée et l’Hellespont ou les Dardanelles. Le danger était maintenant aux portes de Babylone. S’il conquérait cette dernière, Cyrus mettrait fin à la domination sémitique du Moyen Orient et établirait une domination japhétique ou aryenne.
7. a) Quelles visions prophétiques Ésaïe avait-il eues près de deux cents ans auparavant ? b) De quelle façon Ésaïe et Michée mirent-ils Sion et Babylone en violent contraste dans leurs prophéties ?
7 Il n’était pas indispensable que le peuple de Jéhovah, captif à Babylone, attendît le développement des événements pour savoir que cette puissance serait renversée, car, plus de 190 ans auparavant, Ésaïe, le prophète de Jéhovah qui avait prédit avec exactitude la chute de Jérusalem, avait annoncé aussi l’effondrement de Babylone devant les Mèdes et les Perses. Ésaïe mit Sion et Babylone en violent contraste. Il venait de prédire la délivrance de Sion, l’organisation de Jéhovah (És. 12:6), quand il dit de Babylone : “L’oracle touchant Babylone, qu’a vu Ésaïe, fils d’Amots.” (És. 13:1, Da). Michée, contemporain d’Ésaïe, annonça les mêmes événements, en disant : “Sois dans les douleurs, fille de Sion (...). Et tu iras jusqu’à Babylone ; là tu seras délivrée ; là Jéhovah te rachètera de la main de tes ennemis.” (Michée 4:10, AC). Ainsi, cette prophétie d’Ésaïe contre Babylone avait en réalité été prononcée par Jéhovah Dieu. Il indiquait que c’était lui, et non les Juifs, qui apporterait la délivrance de la captivité babylonienne, et que c’était lui qui ferait signe aux ennemis de Babylone de monter contre elle.
JÉHOVAH INVITE LES NATIONS À MONTER CONTRE BABYLONE
8. a) Dans Isaïe 13:2, 3 (AC), à quel signal les nations sont-elles invitées à s’assembler ? b) Qui sont les “sanctifiés”, et qui leur ordonne de s’unir ? c) Quel désir anime les sanctifiés, et de quoi se réjouissent-ils ?
8 “Sur une montagne nue [aux rochers lisses de façon à voir de loin] élevez un étendard [la nouvelle puissance mondiale des Mèdes et des Perses] ; appelez-les [invitez les exécuteurs de Jéhovah, les Mèdes et les Perses et leurs alliés des autres nations] à haute voix, faites des signes de la main [leur faisant signe de donner l’assaut aux portes de Babylone], et qu’ils franchissent les portes des princes [s’emparent des portes de la ville fortifiée et contrôlent cette dernière]. Moi-même [Jéhovah, quand bien même je me servirais des chefs de ce monde] j’ai donné ordre à mes consacrés (sanctifiés, NW) [en Israël, les guerriers juifs étaient sanctifiés, et même les nations païennes marquaient par des cérémonies religieuses le début d’une campagne militaire], et j’ai appelé mes héros pour servir ma colère, ceux qui saluent ma majesté de joyeuses acclamations [qui se réjouissent du grand honneur qu’ils ont de renverser Babylone, laquelle a fait boire la coupe de sa colère à un si grand nombre de nations].” — Is. 13:2, 3, AC ; Joël 3:9.
9. a) Comment Isaïe, au chapitre 13, versets 4 et 5 (AC), décrit-il le rassemblement des nations en faveur de la Quatrième Puissance mondiale ? b) Comment cette armée rassemblée forme-t-elle “les instruments de son courroux”, et comment ‘ravagent-ils toute la terre’ ?
9 “On entend”, dit le prophète Ésaïe (ou Isaïe, AC), comme s’il percevait le mouvement des affaires internationales juste avant 539 av. J.-C., “sur les montagnes une rumeur : On dirait le bruit d’un peuple nombreux ; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblées : C’est Jéhovah des armées [dont le temple à Jérusalem fut détruit par Babylone] qui passe en revue ses troupes de guerre. Ils viennent d’un pays lointain [loin au-delà des frontières de l’empire babylonien], de l’extrémité du ciel [de lieux situés partout sous le ciel], Jéhovah et les instruments de son courroux (condamnation, NW) [les armées de Cyrus, instrument dont Jéhovah se sert pour exécuter son jugement contre Babylone], pour ravager toute la terre [tout le pays de Babylone en tant que puissance mondiale].” — Is. 13:4, 5, AC.
10. a) Pourquoi l’heure du combat de Jéhovah contre Babylone approche-t-elle, comme l’indique Isaïe 13:6, 8 (AC) ? b) Comment toute main sera-t-elle défaillante et tout cœur d’homme, se fondra-t-il ? c) Qu’est-ce qui amène les Babyloniens à se tordre comme une femme qui enfante, et qui provoque leur stupeur et fait rougir leurs visages comme la flamme ?
10 Ésaïe poursuit hardiment : “Poussez des hurlements [Babyloniens], car le jour de Jéhovah est proche [le jour de sa vengeance contre Babylone, pour avoir dévasté Jérusalem, approche (fait devenu plus évident après l’assujettissement de la Lydie par Cyrus)] : Il vient comme une dévastation du Tout-Puissant. C’est pourquoi toute main sera défaillante, et tout cœur d’homme se fondra [les armées de Cyrus poursuivirent les Babyloniens à l’intérieur de leurs villes fortifiées, le roi Nabonide se réfugiant à Borsippa]. Ils seront frappés d’épouvante ; les transes et les douleurs les saisiront [tandis qu’ils boiront la coupe de la défaite qu’ils auront fait boire aux nations] ; ils se tordent comme une femme qui enfante ; ils se regardent les uns les autres avec stupeur [étant donné la rapidité incroyable avec laquelle leur assujettissement s’est effectué] ; leurs visages [orgueilleux] sont comme la flamme [rouges de confusion].” — Is. 13:6-8, AC.
11. Selon la prophétie d’Isaïe, au chapitre 13, versets 9 à 13 (AC), a) comment Babylone avait-elle péché contre Jéhovah ? b) de quelle façon les lumières du ciel disparaîtraient-elles pour Babylone ? c) comment s’était-elle montrée présomptueuse et arrogante, et de quelle façon Dieu rendrait-il l’homme mortel plus rare que l’or fin ? d) comment les cieux trembleraient-ils, et la terre serait-elle ébranlée de sa place, au jour de la colère de Jéhovah ?
11 “Voici que le jour de Jéhovah est venu, jour cruel [comme Babylone l’avait été], de fureur et d’ardente colère, pour réduire la terre en désert, et en exterminer les pécheurs [Babylone avait péché contre le temple de Jéhovah]. Car les étoiles du ciel et leurs constellations (de Késil, NW) ne font point briller leur lumière [ce serait un jour sombre, oui, une nuit sombre pour Babylone. Sa situation en tant que puissance mondiale serait épouvantable] ; le soleil s’est obscurci à son lever, et la lune ne répand plus sa clarté [ce fut en réalité au cours de la nuit du 5 au 6 octobre 539 av. J.-C. que Babylone tomba aux mains de ses vainqueurs]. Je punirai le monde pour sa malice [en payant Babylone en nature, comme elle le méritait] et les méchants pour leurs iniquités ; je ferai cesser l’arrogance des superbes [Babylone défia la souveraineté de Dieu et se réjouit de la destruction de son royaume typique. Elle se croyait assez forte pour dominer éternellement la terre], et j’abaisserai l’orgueil des tyrans [ses chefs et ses officiers militaires s’étaient conduits avec arrogance, comme des tyrans, à l’égard du peuple de Jéhovah en exil]. Je rendrai les hommes plus rares que l’or fin, plus rares que l’or d’Ophir [il serait même difficile de trouver un seul des arrogants et présomptueux tyrans babyloniens, car ils seraient aussi rares que l’or fin de ce temps-là, voire plus rares que l’or précieux d’Ophir]. C’est pourquoi je ferai trembler les cieux [les cieux au-dessus de Babylone, que l’imagination démoniaque des Babyloniens avaient remplis de faux dieux comme Mérodac (Mardouk), seraient incapables d’aider ceux qui se confiaient en eux] et la terre sera ébranlée de sa place par la fureur de Jéhovah des armées, au jour où s’allumera sa colère [la terre de l’empire babylonien perdit sa place de Troisième Puissance mondiale et devint une simple province de l’Empire perse].” — Is. 13:9-13, AC.
UN JOUR CRUEL POUR BABYLONE
12. Dites, d’après Isaïe 13:14-16 (AC), a) que feraient les défenseurs étrangers de Babylone au jour où s’allumerait la colère de Jéhovah contre Babylone, b) ce qui arriverait à ceux qui resteraient du côté de Babylone et soutiendraient sa domination, c) ce qui résulterait du massacre des enfants et des actes de violence contre les femmes.
12 Tandis que les Juifs captifs attendaient, en simples spectateurs, la délivrance promise par Jéhovah, Ésaïe indique que Babylone serait complètement abandonnée à son triste sort : “Alors, comme la gazelle que l’on poursuit, comme le troupeau que personne ne rassemble, chacun se tournera vers son peuple et s’enfuira dans son pays [tous les défenseurs étrangers de Babylone l’abandonneraient et s’enfuiraient, dans le but de nouer de nouvelles relations avec la puissance mondiale victorieuse]. Tout ce qu’on trouvera [celui qui s’attache à Babylone et soutient sa domination] sera transpercé, tout ce qu’on saisira tombera par l’épée [tous les autres habitants qui vivent aux crochets de Babylone seront complètement exterminés]. Leurs petits enfants seront écrasés sous leurs yeux [ainsi la ligne et le nom de famille disparaîtraient], leurs maisons pillées [leurs richesses passeraient aux mains des vainqueurs] et leurs femmes violées [non par leurs propres maris, mais par les soldats, elles mettraient au monde des enfants qui ne porteraient pas le nom de la famille].” — Is. 13:14-16, AC ; Ps. 137:8, 9.
13. Expliquez, d’après Isaïe 13:17, 18 (AC), a) pourquoi il fut dit des Mèdes qu’ils ne faisaient cas ni de l’argent ni de l’or, b) comment avec leurs arcs les Perses pourraient tuer les jeunes gens, et de quelle façon ils montreraient leur manque de pitié pour le fruit des entrailles. c) (Y compris la note en bas de pagee.) Bien qu’Ésaïe parle seulement des Mèdes comme étant les vainqueurs de Babylone, comment savons-nous que ce nom inclut aussi les Perses ? d) (Note en bas de pagef.) Comment l’allusion prophétique faite par Isaïe au sujet des arcs des Mèdes (13:18, AC) s’est-elle révélée exacte du point de vue historique ?
13 Dieu fit même connaître par avance le nom des chefs dont il se servirait pour renverser Babylone : “Voici que je vais faire lever contre eux les Mèdesb [les Perses y compris (voyez Isaïe 21:2-9, AC)], qui ne font pas cas de l’argent et ne convoitent pas l’or [les Mèdes et les Perses n’en voulaient ni à l’or ni à l’argent ; ce qu’ils recherchaient, c’était la victoire sur Babylone afin de la détrôner de sa place de Troisième Puissance mondiale ; on ne pouvait donc pas les acheter]. Leurs arcsc écraseront les jeunes gens [les arcs des Perses étaient en métal et pouvaient tuer les jeunes gens], et ils ne feront point grâce au fruit des entrailles ; leur œil n’aura pas pitié des enfants [ils s’attacheront à exterminer l’ennemi, le fruit des entrailles des Babyloniens].” — Is. 13:17, 18, AC.
14. a) Conformément à Isaïe 13:18 (AC), qu’arriverait-il après que Jéhovah aurait fait lever les Mèdes et les Perses, porteurs d’arcs, contre Babylone ? b) Comment Babylone serait-elle considérée par les nomades arabes et les bergers ?
14 Après que Jéhovah aurait fait lever les Mèdes, porteurs d’arcs, contre les Babyloniens, que se produirait-il ? Voici ce que le décret de Jéhovah annonce : “Et Babylone, l’ornement des royaumes, la parure des fiers Chaldéens, sera semblable à Sodome et à Gomorrhe, que Dieu a détruites [désolation complète, comme par le feu et le soufre (Gen. 19:23-25)]. Elle ne sera plus peuplée dans le cours des âges ; l’Arabe n’y dressera pas sa tente et le berger n’y parquera pas ses troupeaux [ils la redouteront comme un lieu hanté]. Les animaux du désert y feront leur gîte ; les hiboux rempliront ses maisons ; là habitera l’autruche, et le satyre [démon sous la figure d’un bouc, n. m.] y bondira. Le chacal hurlera dans ses palais déserts, et les chiens sauvages (le gros serpent, NW) [non pas le “mushrushshu”, dragon représentant Mardouk, le dieu de Babylone, mais un vrai serpent habitant les lieux désolés] dans ses maisons de plaisir. Son temps est proche, et ses jours ne seront pas prolongés.” — Is. 13:19-22, AC.
15. La désolation exprimant la vengeance de Dieu contre Babylone s’abattrait-elle sur elle au moment de sa chute devant Cyrus ?
15 Cette dévastation serait l’une des expressions de la vengeance de Jéhovah contre le centre mondial de la fausse religion, qui est l’ennemie de Dieu depuis sa fondation aux jours de Nimrod. La dévastation, qui ne s’abattrait toutefois sur Babylone que des siècles après sa chute en 539 av. J.-C. devant les Mèdes et les Perses, viendrait inéluctablement.
16. a) Les Juifs à Babylone participèrent-ils au développement de ces événements mondiaux ? Pourquoi ? b) Quelle assurance ces événements du passé fournissent-ils aux chrétiens ? c) D’après tout ce qui précède, quelle ligne de conduite convenable les chrétiens doivent-ils adopter ?
16 Tandis que les soixante-dix années de captivité du peuple juif approchaient de leur fin, la chute de Babylone approchait plus rapidement encore, de sorte que les Juifs qui avaient foi en Jéhovah Dieu et qui désiraient voir la restauration de son vrai culte, ne se tourmentaient pas et ne cherchaient pas à devancer Dieu en se révoltant et en essayant de se libérer eux-mêmes de la captivité babylonienne. Aujourd’hui, la Grande Babyloned approche de sa chute et de sa désolation horrible, mais ceux qui lisent la Parole de Dieu et qui ont vu s’accomplir, exactement au temps marqué, nombre des desseins divins, savent que la Grande Babylone est destinée pareillement à une désolation complète dans un très proche avenir, et qu’il ne leur appartient pas d’amener cette dévastation par des armes charnelles, mais que l’honneur en reviendra à Jéhovah, par le moyen de ses armées célestes invisibles. Babylone la Grande sera désolée à jamais, tout comme l’ancienne Babylone dont il ne reste actuellement que des ruines désertes. Alors le culte pur remplira la terre, et la domination de Jésus-Christ, le grand Cyrus, signifiera la libération totale pour ceux qui aspirent à son Royaume. D’autres discussions des prophéties sur Babylone, énoncées par Ésaïe et Jérémie, paraîtront dans les éditions suivantes de ce périodique. — Apoc. 18:21.
[Notes]
a Élam était encore appelée Susiane, du nom de sa capitale Suse, ou Shushan, par les géographes classiques.
b Dans un article intitulé “Les derniers jours de Babylone”, D. J. Wiseman, chef du service des antiquités de l’Asie occidentale du British Museum, décrit la découverte d’un monument de pierre gravé en caractères babyloniens, portant le récit fait par le roi Nabonide concernant des événements qui marquèrent son règne sur la Babylonie. Sur ce monument, la stèle de Charan, Nabonide, roi de Babylone, fait allusion au roi des Mèdes au cours de l’année 546 av. J.-C., soit quelques années avant la conquête de l’empire mède par Cyrus le Grand. Il est donc tout à fait approprié que les prophètes Ésaïe et Jérémie parlent des conquérants de Babylone comme étant des “Mèdes”. Bien que la prophétie de Daniel parle du royaume de Darius le Mède, elle ne dit pas qu’il s’agit d’un royaume indépendant des Mèdes, ayant sa capitale à Ecbatane, après la chute de Babylone. L’article de Wiseman fut publié dans Christianity Today, du 25 novembre 1957, tome II, no 4.
c “L’arme principale des Perses, comme de tous les Iraniens, était l’arc ; en conséquence, les portraits du roi le représentaient tenant cette arme, par exemple, sur le rocher Behistun et sur les pièces de monnaie (dariques). En plus de l’arc, les Perses portaient des lances courtes et de petits poignards. Mais ce ne fut ni par ces armes ni par le combat corps à corps, qu’ils remportèrent leurs victoires. Ils firent pleuvoir sur leurs ennemis une grêle de flèches, et ne leur permirent jamais d’en venir aux mains. Quand l’infanterie fléchit le genou pour s’élancer à l’attaque, la cavalerie encercla les escadrons ennemis, sema la confusion dans leurs rangs et acheva leur défaite en se lançant vigoureusement à leur poursuite. Lorsqu’elle chargeait, l’infanterie avait en outre la possibilité d’utiliser la lance et le poignard, mais l’essentiel pour les archers était de pouvoir se déplacer sans cesse et de se servir de leur arc sans être gênés.” — Encyclopédie britannique, édition de 1911, tome XXI, page 207.
d Pour une description de Babylone la Grande et de l’accomplissement final et complet, à notre époque, de la prophétie d’Ésaïe, voyez “Babylone la Grande est tombée !” Le Royaume de Dieu a commencé son règne ! (angl.) et les articles intitulés “Il est plus proche qu’ils ne le pensent” et “Le jour de Jéhovah menaçant ce monde”, parus dans l’édition du 1er mars 1950 de La Tour de Garde, pages 67-74.
[Notes des questions d’étude]
e Dans un article intitulé “Les derniers jours de Babylone”, D. J. Wiseman, chef du service des antiquités de l’Asie occidentale du British Museum, décrit la découverte d’un monument de pierre gravé en caractères babyloniens, portant le récit fait par le roi Nabonide concernant des événements qui marquèrent son règne sur la Babylonie. Sur ce monument, la stèle de Charan, Nabonide, roi de Babylone, fait allusion au roi des Mèdes au cours de l’année 546 av. J.-C., soit quelques années avant la conquête de l’empire mède par Cyrus le Grand. Il est donc tout à fait approprié que les prophètes Ésaïe et Jérémie parlent des conquérants de Babylone comme étant des “Mèdes”. Bien que la prophétie de Daniel parle du royaume de Darius le Mède, elle ne dit pas qu’il s’agit d’un royaume indépendant des Mèdes, ayant sa capitale à Ecbatane, après la chute de Babylone. L’article de Wiseman fut publié dans Christianity Today, du 25 novembre 1957, tome II, no 4.
f “L’arme principale des Perses, comme de tous les Iraniens, était l’arc ; en conséquence, les portraits du roi le représentaient tenant cette arme, par exemple, sur le rocher Behistun et sur les pièces de monnaie (dariques). En plus de l’arc, les Perses portaient des lances courtes et de petits poignards. Mais ce ne fut ni par ces armes ni par le combat corps à corps, qu’ils remportèrent leurs victoires. Ils firent pleuvoir sur leurs ennemis une grêle de flèches, et ne leur permirent jamais d’en venir aux mains. Quand l’infanterie fléchit le genou pour s’élancer à l’attaque, la cavalerie encercla les escadrons ennemis, sema la confusion dans leurs rangs et acheva leur défaite en se lançant vigoureusement à leur poursuite. Lorsqu’elle chargeait, l’infanterie avait en outre la possibilité d’utiliser la lance et le poignard, mais l’essentiel pour les archers était de pouvoir se déplacer sans cesse et de se servir de leur arc sans être gênés.” — Encyclopédie britannique, édition de 1911, tome XXI, page 207.
[Carte, page 508]
(Voir la publication)
L’EMPIRE BABYLONIEN ET LES EMPIRES RIVAUX À L’ÉPOQUE DE JÉRÉMIE (647-607 av. J.-C.)
(MER NOIRE)
Byzance
GRÈCE
Athènes
IONIE
LYCIE
CILICIE
Tarse
CRÈTE
CHYPRE
LA GRANDE MER
Cyrène
LIBYE
ÉGYPTE
Noph
Nil
Thèbes (No)
Mer Rouge
EMPIRE LYDIEN
Sardes
(MER CASPIENNE)
EMPIRE MÈDE
Ararat
(Lac Van)
Gaugamèles
Ecbatane (Achmetha)
ARABIE
Théma
Gaza
Jérusalem
Tyr
Damas
Carkémish
Haran
Euphrate
Babylone
Érec
Ur
Ancien rivage de la mer
Tigre
(Golfe Persique)
Suse
ÉLAM
PERSE
[Illustration, page 507]
Des archers perses sous le roi Darius.