L’organisation théocratique actuelle de Jéhovah
1, 2. En quelles occasions Koré, Marie, Aaron, les Israélites et la multitude de gens de toute espèce manquèrent-ils de montrer une appréciation pour l’ordre théocratique ?
KORÉ ne l’apprécia pas. Marie et Aaron ne l’apprécièrent pas toujours. Les Israélites dans le désert manquèrent souvent de l’apprécier. La multitude des non-Israélites de toute espèce les accompagnant ne l’apprécièrent pas toujours. Acan ne l’apprécia pas non plus. Les rois Saül et Ozias eurent la même attitude. Les scribes et les pharisiens du temps de Jésus ne l’apprécièrent certainement pas, pas plus que le clergé actuel.
2 Quand Koré et ses associés dans le désert voulurent s’élever au rang de la prêtrise et accusèrent Moïse et Aaron d’outrepasser leurs droits, ils montrèrent qu’ils n’appréciaient pas l’organisation théocratique. La terre les engloutit (Nomb. 16:1-33). Quand Marie et Aaron parlèrent contre Moïse, le serviteur de Jéhovah, ils manquèrent momentanément d’apprécier l’organisation théocratique. Ils furent sévèrement repris par le Seigneur mais rétablis dans la faveur divine après avoir supporté le châtiment (Nomb. 12:1-15). Quand les Israélites âgés de vingt ans et plus refusèrent d’entrer dans la Terre promise parce que les espions avaient signalé la présence de géants, ils se rebellèrent contre l’organisation théocratique et montrèrent qu’ils n’avaient pas suffisamment de foi dans le grand Théocrate Jéhovah. Par conséquent, ils n’entrèrent jamais dans la Terre promise mais périrent dans le désert (Nomb. 13:25-33 ; 14:1-38). Quand le ramassis de gens qui avaient accompagné les Israélites hors de l’Égypte réclamèrent de la viande, se plaignirent à propos de la manne, de Jéhovah et semèrent la discorde, ils montrèrent un manque d’appréciation pour l’ordre théocratique et attirèrent une plaie sur eux et sur d’autres. — Ex. 12:38 ; Nomb. 11:4-34.
3. De quelles manières Acan, les rois Saül et Ozias ainsi que les scribes et les pharisiens montrèrent-ils qu’ils n’étaient pas théocratiques, et comment le clergé montre-t-il la même attitude aujourd’hui ?
3 Acan, quand il prit par convoitise des choses dévouées par interdit, le roi Saül, quand il s’attribua les fonctions de la prêtrise, et le roi Ozias, quand il usurpa le service de la prêtrise aaronique, prouvèrent qu’ils ne discernaient ni ne respectaient l’organisation théocratique de Jéhovah (Josué 6:17-19 ; 7:1, 19-25 ; I Sam. 13:9-14 ; II Chron. 26:16-21). Les scribes et les pharisiens au temps de Jésus n’étaient pas théocratiques non plus car ils substituèrent à la Parole de Dieu des traditions humaines et rejetèrent Jésus le Messie (Mat. 15:1-9 ; Jean 19:13-18). En cela ils préfigurèrent le clergé de la chrétienté qui rejette la Bible, enseigne des doctrines et des traditions d’hommes et s’allie à la politique de ce monde plutôt que de soutenir le Christ, le Roi intronisé. Le clergé refuse de voir le signe de l’intronisation de Jésus-Christ dans les cieux et ferme surtout les yeux pour ne pas voir un aspect du signe, celui concernant l’organisation théocratique visible que Jéhovah devait établir pour s’en servir dans les derniers jours de ce vieux monde. C’est ce qui a été prédit : “ Qui est réellement l’esclave fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques pour leur donner de la nourriture au temps convenable ? Heureux est cet esclave que son maître, à son arrivée, trouve faisant ainsi. En vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens. ” — Mat. 24:45-47, NW.
4. Quel principe les ambitieux oublient-ils, et quelles dispositions théocratiques visibles ont existé et existent encore ?
4 Ceux qui n’apprécient pas l’ordre théocratique et qui cherchent à acquérir du pouvoir et à s’élever oublient le principe suivant énoncé dans les versets 6 à 8 du Psaume 75 Ps 75:5-7, NW : “ N’élevez pas si haut votre tête, ne parlez pas avec tant d’arrogance ! Car ce n’est ni de l’orient, ni de l’occident, ni du désert, que vient l’élévation. Mais Dieu est celui qui juge : il abaisse l’un, et il élève l’autre. ” On disait que le centre visible de l’organisation théocratique typique d’Israël était du “ côté septentrional ” (Ps. 48:3 48:2, NW ; És. 14:13). Par conséquent, ce n’était ni de l’occident, ni de l’orient, ni du midi mais de Jéhovah par l’intermédiaire de son canal que devait venir la véritable élévation. Dieu opérait par cette seule organisation théocratique et non par plusieurs. Avec le temps, elle fut remplacée par un nouveau système, et Jésus-Christ a “ fait des dons en hommes ” afin d’avoir une nouvelle organisation visible. Ces hommes remplirent différentes fonctions dans la seule disposition théocratique. Ils furent élevés à leurs positions par Jéhovah, et tous étaient unis dans la seule espérance, la seule foi et le seul baptême. Il n’y avait pas d’interconfessionnalisme dans cette organisation théocratique (Éph. 4:4-13). Comme il avait été prédit, après la mort des apôtres des loups divisèrent le troupeau en sectes et dispersèrent l’organisation visible (Actes 20:29, 30 ; II Pi. 2:1). De notre temps l’organisation théocratique visible a été restaurée par l’établissement de l’“ esclave fidèle et prudent ”.
“ L’ESCLAVE FIDÈLE ET PRUDENT ”
5. Quelle est la signification des termes “ esclave ” et “ domestiques ” tels qu’ils sont employés dans Matthieu 24:45 ?
5 “ Qui est réellement l’esclave fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques pour leur donner de la nourriture au temps convenable ? ” L’esclave et les domestiques sont les mêmes personnes, seulement elles sont envisagées à des points de vue différents. Par le terme “ esclave ” les disciples oints du Christ sont considérés comme classe, comme esclave ou serviteur composé. Dieu lui-même l’interprète ainsi quand il déclare : “ Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi. ” (És. 43:10, Cr 1905). Notez que beaucoup de témoins sont appelés un serviteur. Par le terme “ domestiques ” ceux qui composent la classe de l’esclave sont considérés en tant qu’individus. Dans l’évangile de Luc (12:42, NW) ils sont appelés “ corps de domestiques ”. La traduction de Murdock d’après la Syriaque emploie également le terme “ domestiques ” dans Matthieu (24:45), et une autre version d’après la Syriaque, celle de A.-S. Lewis, traduit par “ compagnons ”, c’est-à-dire compagnons esclaves. Ils sont domestiques esclaves dans la maison de Dieu et, comme classe ou société unie, ils sont appelés “ l’esclave fidèle et prudent ”. Pareillement, lorsque certains domestiques deviennent méchants et se mettent à battre leurs compagnons esclaves, ces malfaiteurs deviennent la classe prédite de l’“ esclave méchant ”. — Mat. 24:48-51, NW.
6. À quels points de vue différents envisage-t-on les disciples oints de Christ dans Matthieu 24:45-51 et Matthieu 25:14-30, et qu’est-il indiqué par le fait que “ l’esclave fidèle et prudent ” est seulement un ?
6 Matthieu 24:45-51 montre les privilèges de service accordés aux fidèles en tant que classe, et le châtiment des infidèles en tant que classe. Matthieu 25:14-30 montre le Seigneur s’occupant des esclaves fidèles et infidèles en tant qu’individus. Comme individu, chacun d’eux doit s’efforcer de se conformer aux exigences du Maître. Unis comme groupe d’esclaves fidèles, ils forment une organisation théocratique visible et, dans l’illustration de Jésus qui est examinée ici, ils sont représentés comme “ esclave fidèle et prudent ”. Cette classe de l’esclave composé doit veiller afin de pourvoir convenablement aux besoins des domestiques, c’est-à-dire de tous ses membres en tant qu’individus. Avant la venue du Maître Jésus-Christ, elle doit donner à tous ses membres “ de la nourriture au temps convenable ”. Il convient de noter que Dieu n’a pas plusieurs classes de l’esclave fidèle et prudent ni plusieurs organisations théocratiques entre lesquelles le travail est partagé. Il est écrit : “ Christ est-il divisé ? ” Non ! c’est “ un seul corps ”. — I Cor. 1:13 ; 12:12, 13.
7. Quels sont ceux que les faits identifient comme “ l’esclave fidèle et prudent ” ?
7 Nous demandons encore une fois : “ Qui est réellement l’esclave fidèle et prudent que son maître a établi sur ses domestiques pour leur donner de la nourriture au temps convenable ? ” En 1878, quarante ans avant la venue du Seigneur au temple pour le jugement, il y avait une classe de chrétiens consacrés qui s’étaient séparés des organisations hiérarchiques du clergé et qui cherchaient à revenir au véritable christianisme, celui que pratiquaient les chrétiens avant la venue des loups ravisseurs dans le troupeau après la mort des apôtres. Ils ouvrirent une campagne pour restaurer les vérités fondamentales afin qu’elles nourrissent ceux qui avaient faim spirituellement, et pour remplacer les doctrines païennes adoptées par la chrétienté renégate. C’était le temps convenable pour une telle nourriture spirituelle, afin de préparer le chemin avant la venue du Christ dans le temple pour le jugement (Mal. 3:1 ; 4:5, 6). Ce groupe d’étudiants fidèles commença à publier The Watchtower appelée alors “ Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence ”, et dans son premier numéro, en juillet 1879, ce périodique déclarait que son but était de pourvoir à la “ nourriture au temps convenable ” pour le “ petit troupeau ”. Les faits montrent qu’il répondit à son but à partir de 1879. En 1884, ces étudiants formèrent une société légale pour représenter officiellement la société de témoins ou ministres. Jusqu’à ce jour, la société légale, la Watch Tower Bible & Tract Society, est employée comme instrument pour préparer des publications, diriger et unifier les activités de la prédication que déploie la société de témoins s’étendant sur toute la terre. Quand Jésus-Christ vint pour le jugement en 1918, il trouva certaines personnes associées à ce groupe. Elles pensaient que le Seigneur avait retardé sa venue et elles opprimaient leurs compagnons esclaves en Christ. Elles furent rejetées comme classe de l’“ esclave méchant ”. Ceux qui servaient fidèlement Dieu furent identifiés comme la classe de l’“ esclave fidèle et prudent ”.
8. Quelle élévation reçoit la classe de l’esclave fidèle ?
8 Quelle est la décision du Maître au sujet de l’esclave prudent ? La voici : “ En vérité, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens. ” Avant cette élévation, l’esclave était seulement établi sur le corps de domestiques du Seigneur pour leur donner la nourriture au temps convenable. Maintenant, à cause de sa fidélité, on lui a donné beaucoup plus à faire. De même que dans l’illustration des talents les esclaves individuels sont récompensés par davantage de privilèges s’ils sont fidèles ou bien par l’enlèvement de tout privilège s’ils sont infidèles, ainsi en est-il dans cette illustration relatives aux classes : la classe de l’esclave fidèle et prudent est établie sur tous les biens du Maître tandis que la classe de l’esclave méchant est entièrement rejetée. Autrefois l’esclave prudent avait la responsabilité de nourrir seulement les membres oints du corps du Christ, aujourd’hui il doit se charger de la mission suivante : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” — Mat. 24:14.
9. Qui sont compris dans “ tous ses biens ” ? Quelle responsabilité supplémentaire cela signifie-t-il pour l’esclave et comment est-elle assumée ?
9 À cette classe sont confiés tous les intérêts terrestres du Royaume. Parmi ceux-ci, un intérêt principal est le flot de vérités qui paraissent parce que de nombreuses prophéties s’accomplissent. Le message est en train de devenir plus complet, plus vital pour nos temps difficiles et plus efficace pour partager les habitants des nations en deux classes : celle des brebis et celle des boucs. Les brebis actuellement rassemblées sont les “ autres brebis ” du Seigneur, elles lui appartiennent, et puisque l’esclave prudent doit veiller sur tous les biens du Maître, cette classe ointe et fidèle doit étendre son programme d’alimentation afin de donner “ de la nourriture au temps convenable ” non seulement aux domestiques mais également aux “ autres brebis ” (Jean 10:16). C’est ce que fait l’esclave fidèle et prudent. Par l’intermédiaire de son instrument légal, la Watchtower Society, il pourvoit à la nourriture spirituelle sous forme d’imprimés, organise des réunions et les activités du service, envoie des représentants itinérants spéciaux, tient de grandes assemblées et fournit de beaucoup d’autres manières les moyens qui nourrissent, fortifient et dirigent efficacement les domestiques et les autres brebis dans une action unie qui est à la louange de Jéhovah.
POINTS À APPRÉCIER
10. Comment Dieu traite-t-il avec ses serviteurs terrestres, comme le montre le cas de David ?
10 Jéhovah Dieu traite avec son peuple en tant que classe de serviteurs. Il ne nourrit pas chaque serviteur en particulier et n’établit pas un homme sur eux. Aucun étudiant de la Parole de Dieu ne révèle en tant qu’individu la volonté divine ni n’interprète Sa Parole (II Pi. 1:20, 21). Dieu interprète et enseigne par l’intermédiaire du Christ, le principal Serviteur, qui à son tour se sert de l’esclave prudent comme canal visible, comme organisation théocratique visible. David s’approcha de Dieu par l’intermédiaire de l’organisation de prêtres représentée par Abiathar qui avait l’éphod. De nos jours, un serviteur doit également regarder à l’organisation visible de Dieu pour la nourriture spirituelle au temps convenable et pour les directives concernant le service du Royaume (I Sam. 23:6, 9-11 ; 30:7, 8). De même que dans l’illustration des talents on confia des sommes différentes à des esclaves individuels selon leurs capacités, de même les domestiques reçoivent des privilèges de service différents selon leurs capacités, leur dévouement et leur empressement à se soumettre et à se conformer aux ordres du saint esprit. Dans le corps de l’esclave prudent, Jéhovah par l’intermédiaire du Christ établit les domestiques dans leurs positions de service. — I Cor. 12:18.
11. Comment montrons-nous que nous apprécions nos rapports avec l’organisation théocratique visible, surtout en ce qui concerne la nourriture spirituelle ?
11 Nous devons faire preuve de compréhension dans ces choses, apprécier nos rapports avec l’organisation théocratique visible et nous souvenir du sort que subirent Koré, Acan, Saül, Ozias et d’autres qui oublièrent l’ordre théocratique. En tant qu’individus, notre assignation est-elle de produire de la nourriture pour la table spirituelle ? Non ? Alors ne cherchons pas à nous attribuer les fonctions de l’esclave. Nous devons manger, digérer et assimiler ce qui nous est présenté sans repousser certaines parties de la nourriture parce qu’elles ne conviennent pas à la fantaisie de notre goût mental. Les vérités qu’il nous faut publier sont celles fournies par l’organisation de l’esclave prudent et non certaines opinions personnelles contraires à ce que l’esclave a pourvu comme nourriture au temps convenable. Jéhovah et Jésus-Christ dirigent l’esclave et le reprennent s’il le faut, et non pas nous en tant qu’individus. Si nous ne comprenons pas d’emblée un point, nous devrions continuer à faire des efforts pour le saisir, plutôt que de nous opposer et de le rejeter en nous disant qu’il est plus probable que nous ayons raison que le serviteur fidèle. Nous devrions humblement suivre l’organisation théocratique du Seigneur et attendre d’autres éclaircissements plutôt que de regimber dès que l’on mentionne une pensée qui nous est désagréable, d’ergoter et d’exprimer nos critiques et nos opinions comme si elles avaient plus de valeur que ce que l’esclave nous offre comme nourriture spirituelle. Les personnes théocratiques apprécieront l’organisation visible du Seigneur et ne seront pas assez insensées au point d’opposer leurs raisonnements et leurs sentiments au canal de Jéhovah.
12. En considération de nos expériences passées, avec quelle attitude pouvons-nous recevoir les provisions de l’esclave ?
12 Certains poseront maintenant cette question : Devrions-nous accepter comme vraie et venant du Seigneur la nourriture donnée par l’intermédiaire de l’esclave prudent ou ne devrions-nous l’accepter qu’après l’avoir éprouvée nous-mêmes ? Si nous avons acquis notre compréhension actuelle en mangeant à la table mise par l’esclave et que nous nous soyons ainsi libérés des fausses doctrines, édifiés dans l’adoration pure et sans tache de Dieu et illuminés par une espérance relative au monde nouveau, nous devrions avoir quelque confiance dans les provisions de l’esclave. Après nous être nourris jusqu’à atteindre la maturité et notre force spirituelle actuelle, devenons-nous tout à coup plus intelligents que notre ancien pourvoyeur au point de rejeter les bons conseils de l’organisation qui nous a servi de mère ? “ Ne rejette pas l’enseignement de ta mère ” est-il écrit (Prov. 6:20-23). Et si le Père céleste ne donne pas une pierre, un serpent ou un scorpion à un enfant qui lui demande du pain, du poisson ou un œuf, devrions-nous prendre la nourriture qu’il nous donne par l’intermédiaire de l’esclave comme si nous allions être meurtris par une pierre, mordus par un serpent au piqués par un scorpion ? (Mat. 7:7-11 ; Luc 11:9-13). Devrions-nous avoir des doutes et des soupçons sur chaque nouvelle provision ? La Bible dit : “ Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur. ” (Jacq. 1:6, 7). Même les Béréens reçurent la parole de Paul “ avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact ”. (Actes 17:11.) C’était la première fois que les Béréens entendaient Paul prêcher, néanmoins ils reçurent sa parole avec empressement. Avec combien plus d’empressement devrions-nous recevoir les provisions de l’esclave, et cela en toute confiance puisque, contrairement aux Béréens, nous avons eu beaucoup d’expériences dans le passé avec les précieuses provisions de l’esclave. Après avoir reçu cette nourriture, nous établirons sa conformité aux Écritures afin de faire nôtre le message, cela avec un esprit humble et confiant, non agressif.
LA FOLIE DES CONJECTURES
13. Pourquoi certains se livrent-ils par habitude à des conjectures, et émettent-ils des théories ?
13 Certaines personnes semblent se passionner pour les conjectures. Elles aiment à s’emparer de la conversation et à exposer devant de petits groupes leurs théories qui expliquent comment ou quand ceci ou cela va se produire. Peut-être ne sont-elles pas rebelles de dessein délibéré concernant les provisions de l’esclave, mais si elles peuvent seulement offrir ce que l’esclave a déjà donné, elles ne se font pas valoir. En effet, comment brilleront-elles si elles reflètent simplement ce que reflètent tous les autres témoins de Jéhovah ? Aussi cherchent-elles quelque chose de sensationnel, quelques “ nouvelles lumières ” pour éblouir ceux de leurs auditeurs qui ne sont pas sur leurs gardes. Elles nourrissent ainsi de théories nouvelles ceux qui les écoutent bouche bée, et qui par la profonde attention qu’ils leur accordent alimentent leur moi. Mais il suffit qu’un autre monopolise la conversation et occupe le premier plan pour que notre orateur perde tout intérêt pour son auditoire et s’en aille plus loin. Il est possible que ceux qui se livrent à des conjectures admettent la fausseté de certaines de leurs anciennes théories, cependant ces erreurs ne leur ont pas servi de leçon, sinon ils le montreraient en cessant de proposer des théories nouvelles. Mais leur désir d’être regardés comme hommes indépendants et penseurs profonds l’emporte sur celui d’être théocratiques.
14. Qu’affirment certains de ceux qui se livrent à des conjectures, mais qu’est-ce que leur vanité les empêche de voir ?
14 Certains de ceux qui se livrent à des conjectures sont plus rebelles que d’autres. Ils se trouvent absolument en désaccord avec les provisions de l’esclave et s’élèvent au-dessus du canal établi par le Seigneur. Ils affirment que l’organisation n’a pas toujours eu raison et qu’autrefois ils avaient des idées que l’organisation rejeta mais qu’elle enseigne aujourd’hui. Ils laissent ainsi entendre que leurs théories actuelles seront également acceptées un jour. Ils oublient de mentionner les nombreuses conjectures qu’ils ont avancées dans le passé et qui n’ont jamais été adoptées. Cela nuirait à leur campagne qui a pour but d’imposer leurs idées actuelles. Leur vanité les empêche de voir que l’organisation théocratique visible ne s’est jamais prétendue infaillible, qu’elle sait que le message sera continuellement purifié par l’élimination d’idées erronées, qu’elle s’attend à la révélation de nouvelles vérités à mesure que s’accomplissent plus de prophéties, que l’éclat de la lumière ira croissant jusqu’au jour parfait, et que les éclaircissements viendront par l’intermédiaire de l’esclave prudent et non pas par ceux qui aiment à s’élever (Prov. 4:18 ; És. 6:5-7 ; Mal. 3:1-3). C’est un processus continu, car l’esclave doit continuer à “ leur donner leur mesure de nourriture au temps convenable ” (Luc 12:42, NW). Sans doute certains ont des idées qui seront seulement publiées plus tard. Les publier plus tôt serait peut-être devancer le “ temps convenable ”. Attendez le Seigneur.
15. Quel mal peuvent engendrer des conjectures non fondées, et comment les personnes théocratiques réagiront-elles contre celles-ci ?
15 Que de telles personnes conjecturent en rebelle ou par étourderie, elles peuvent faire du mal. Elles courent le risque d’être enflées par le sentiment de leur propre importance ou d’être une pierre d’achoppement pour les faibles dans la foi. Elles peuvent nuire à l’unité d’esprit et empêcher que tous voient avec les mêmes yeux. Elles attirent l’attention sur la créature plutôt que sur le Créateur et son organisation visible. Leurs conjectures non fondées peuvent se répandre, susciter des questions et des doutes et mettre en danger l’unité d’action. Les personnes théocratiques éviteront les conjectures et ceux qui s’y livrent. Elles boiront à longs traits les eaux de la vérité et ne les souilleront pas par les opinions et les conjectures de personnes orgueilleuses. En buvant de la même eau de la vérité, tous verront avec les mêmes yeux, travailleront côte à côte, marcheront ensemble dans le monde nouveau et seront au pas avec l’“ esclave fidèle et prudent ”. Ceux qui se livrent à des conjectures, préparent leurs théories préférées et dressent leur propre table spirituelle, ou ceux qui s’assoient à la table du Seigneur mais y apportent leurs petits hors-d’œuvre et veulent les faire goûter à d’autres, sont des personnes qui ne sont pas au pas avec l’organisation théocratique. Il est vrai que, aveuglés par leur vanité, ils pensent que ce sont l’esclave, les domestiques et les autres brebis qui ne sont pas au pas.
16. Quel conseil des Écritures, auquel nous devrions prendre garde, oublient ceux qui se livrent à des conjectures ?
16 L’esclave, les domestiques et les autres brebis sont au pas entre eux et avec Dieu et Jésus-Christ. Ils n’ont pas perdu le pas et ne devraient même pas penser à changer de pas pour suivre le petit nombre de ceux qui sont élevés à leurs yeux et qui méprisent le conseil des Écritures sur ce point. Voici ce qu’elles disent : “ Si quelqu’un enseigne de fausses doctrines, et ne s’attache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d’orgueil, il ne sait rien, et il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, d’où naissent l’envie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons, les vaines discussions d’hommes corrompus d’entendement, privés de la vérité. ” “ Garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science dont font profession quelques-uns, qui se sont ainsi détournés de la foi. ” “ Retiens dans la foi et dans la charité qui est en Jésus-Christ le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. ” “ Rappelle ces choses, en conjurant devant Dieu qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent qu’à la ruine de ceux qui écoutent. Évite les discours vains et profanes ; car ceux qui les tiennent avanceront toujours plus dans l’impiété, et leur parole rongera comme la gangrène. ” Ils “ renversent la foi de quelques-uns ”. “ Repousse les discussions folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles. ” Prenez “ garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux ”. — Rom. 16:17 ; I Tim. 1:4, 7 ; 6:3-5, 20, 21 ; II Tim. 1:13 ; 2:14, 16-19, 23-26 ; Tite 3:9-11.
POURQUOI NOUS REJETONS RÉSOLUMENT L’INTERCONFESSIONNALISME
17. En quelles deux grandes parties se divisent les Églises de la chrétienté ? L’une ou l’autre pourvoit-elle à la “ nourriture au temps convenable ” ?
17 Dans la chrétienté nombreux sont ceux qui disent que les témoins outrepassent leurs droits. C’est l’accusation que Koré porta contre Moïse (Nomb. 16:3). Cependant les faits révèlent que ce sont les témoins de Jéhovah qui annoncent l’établissement du Royaume et avertissent les nations de l’approche d’Armaguédon. Leur organisation est dirigée théocratiquement et elle pourvoit à la nourriture spirituelle au temps convenable. Quelle organisation religieuse orthodoxe donne de la nourriture spirituelle nouvelle en nos temps critiques ? Les fondamentalistes ne présentent-ils pas toujours les mêmes cosses vides, ne marmottent-ils pas toujours les mêmes credo blanchis par l’âge et ne continuent-ils pas à répéter d’un ton monotone leurs doctrines fondamentales empruntées au paganisme ? En vérité, “ leur religion est un simulacre, une simple tradition apprise par cœur ” (És. 29:13, Mo). Les Églises modernistes enseignent de nouvelles doctrines pour être à la hauteur de nos temps, mais leurs enseignements remaniés ne conviennent pas à la prédication de l’Évangile. Les modernistes rejettent la Bible qu’ils considèrent comme un mythe, une légende, à la rigueur comme de la bonne littérature. À la place, ils se font les apôtres de la science, de l’évolution, de la psychologie et de la psychiatrie. Aussi Dieu déclare-t-il sans ambages à la chrétienté que ses tables “ sont pleines de vomissements ”. Dans son sein, la famine règne. Quel contraste entre la condition de ses partisans et celle des témoins de Jéhovah ! — És. 28:8 ; 65:13-15 ; Jér. 2:13 ; Amos 8:11, 12.
18. Que devraient se rappeler ceux qui condamnent le franc-parler considéré comme de l’intolérance ?
18 En substituant les enseignements païens et les philosophies modernes aux vérités contenues dans la Bible, les religions de la chrétienté ressemblent à l’Israël infidèle qui se disait le peuple de Jéhovah. La Bible déclare : “ Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien, mon peuple n’a point d’intelligence. ” (És. 1:3). Elles se mettent dans une situation qui leur attire une sévère condamnation, mais elles s’élèvent contre cette condamnation et la considèrent comme de l’intolérance. Dieu lui-même ne dit-il pas qu’elles ont moins de bon sens que le bœuf et l’âne ? Sa Parole les qualifie de “ chiens muets ” et de “ chiens voraces ”. Jésus-Christ les appela insensés, menteurs et fils du Diable. Le sarcasme, la moquerie et le ridicule sont les armes employées contre les religionistes. Notez les paroles que Job adressa à l’un d’entre eux : “ Comme tu sais bien venir en aide à la faiblesse ! Comme tu prêtes secours au bras sans force ! Quels bons conseils tu donnes à celui qui manque d’intelligence ! Quelle abondance de sagesse tu fais paraître ! ” Un autre exemple d’ironie mordante, ce sont les paroles ci-après qu’Élie adressa à de faux adorateurs quand leur dieu oublia de leur répondre malgré leurs longues supplications : “ Criez à haute voix, puisqu’il est dieu ; il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu’il dort, et il se réveillera. ” (I Rois 18:21-28 ; Job 12:2, 7, 8 ; 26:2, 3 ; És. 56:10, 11 ; Mat. 23:17 ; Jean 8:44). Cela devrait faire réfléchir ceux qui s’irritent contre les témoins de Jéhovah parce que ceux-ci parlent franchement des fausses religions. S’ils condamnent ce franc-parler ils devraient aussi condamner la Bible et Dieu lui-même.
19. Pourquoi un chrétien ne peut-il adhérer à un mouvement interconfessionnel et que devrait-il tolérer sans protester dans le cas contraire ?
19 Ce qui précède prouve nettement que les chrétiens ne peuvent adhérer aux mouvements interconfessionnels. Pas plus qu’Abel ne pouvait s’associer à Caïn, Israël à l’Égypte, Jésus aux scribes, pharisiens et sadducéens ou les premiers chrétiens à la fusion du paganisme et du christianisme apostat au temps de Constantin. Entrer dans un mouvement interconfessionnel, cela signifie pour un chrétien tolérer les enseignements païens présentés sous une étiquette chrétienne, tolérer la doctrine de la trinité, tolérer les déclarations selon lesquelles Dieu torture des âmes dans des étangs de feu, tolérer le blasphème d’après lequel Dieu délivre contre espèces sonnantes et trébuchantes les âmes qui souffrent dans un purgatoire de feu, tolérer les jeux d’argent, tolérer le point de vue selon lequel Jésus n’était pas le Messie mais un imposteur, tolérer la doctrine diabolique de l’évolution, l’hypocrisie cléricale, l’immixtion dans la politique, la propagande de guerre, les bénédictions de chrétiens par les aumôniers lors de conflits qui opposent chrétien contre chrétien, etc. L’on pourrait allonger indéfiniment la liste des blasphèmes que le chrétien devrait tolérer en silence. Il lui faudrait fermer les yeux pour ne pas voir le péché, boucher les oreilles pour ne pas entendre les outrages à Jéhovah et mettre un frein à sa bouche pour souffrir le mal en silence. Par crainte d’offenser les hommes par ses paroles ou par ses actes, il offenserait Dieu en tolérant au nom de la tolérance tous les pièges sataniques qui se trouveraient sur son chemin. Il serait trop indigne et trop souillé pour le service de Jéhovah et le proverbe suivant s’appliquerait à lui : “ Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier. ” Retourner à la souillure de ce monde après avoir été purifié et séparé de lui nous rendrait des sujets indignes de toute miséricorde divine (Héb. 10:26 ; II Pi. 2:20-22 ; Apoc. 18:4). Par la bonté imméritée de Jéhovah, apprécions donc l’organisation théocratique visible qu’il a établie aujourd’hui et attachons-nous à elle.