Restauration de la vraie religion, aujourd’hui

 1. Pourquoi savons-​nous que la prophétie d’Amos 9:11-15 commença à se réaliser aux jours des apôtres ?

LA PROPHÉTIE rapportée dans Amos 9:11-15 commença à s’accomplir avec l’œuvre de Jésus-Christ et de ses apôtres, au temps de sa première présence. Nous savons qu’il en est bien ainsi parce que Jacques la cita lors d’une réunion qui se tint à Jérusalem, au moment où la question de la circoncision des Gentils qui se tournaient vers la vraie religion soulevait de longues discussions. Pierre déclara tout d’abord que “ Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendissent la parole de l’Évangile et qu’ils crussent... Il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi ”. Barnabas et Paul parlèrent des nombreux signes et miracles que Dieu avait faits par leur intermédiaire parmi les nations. Après qu’ils eurent cessé de parler, Jacques répondit : “ Frères, écoutez-​moi ! Simon a raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, j’en réparerai les ruines, et je la redresserai, afin que le reste des hommes cherche le Seigneur (Jéhovah, NW), ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, dit le Seigneur (Jéhovah, NW), qui fait ces choses, et à qui elles sont connues de toute éternité. ” — Actes 15:7-18.

 2, 3. Expliquez pourquoi le dessein de Jéhovah relatif à l’édification du palais royal n’a pas échoué.

² Aucun vaste programme de reconstruction en vue d’ériger un palais de pierre ne fut entrepris alors, mais il arriva que la restauration promise de la lignée royale de Juda devînt une réalité, même si, à ce moment-​là, quelques-uns seulement acceptèrent le Roi et si la nation dans son ensemble fut rejetée à cause de son incrédulité. Jésus déclara : “ Voici, votre maison vous sera laissée déserte ; car, je vous le dit, vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ” (Mat. 23:38, 39). En tant que nation, jamais ils ne le dirent. Néanmoins, le dessein de Jéhovah n’échoua pas, car il se tourna vers les nations pour appeler du milieu d’elles le nombre exigé pour le Palais royal. Bien qu’il y eût une brèche perpétuelle entre Jéhovah et la maison de l’Israël naturel, la brèche fut cependant comblée, pour ceux qui composent la maison royale spirituelle, par Jésus-Christ, le grand guérisseur de la brèche et restaurateur de la vraie religion.

³ Jésus-Christ était la “ pierre fondamentale ” (Jé) de Sion. C’était l’Héritier du Royaume et la principale “ pierre de l’angle ” du sanctuaire. Il dit aux Juifs : “ Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. ” “ Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras ! Mais il parlait du temple de son corps. ” (Jean 2:18-21). Nous lisons encore : “ Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. ” (Jean 14:6). C’est pourquoi le temple des Juifs fut abandonné en tant que sanctuaire pour la vraie adoration de Jéhovah. Après cela, cette dernière ne pouvait être offerte que par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Ainsi donc, le christianisme devint la seule vraie religion.

 4. Comment Jésus devint-​il le “ réparateur des brèches ” et le “ restaurateur des sentiers ” ?

⁴ Jésus-Christ rétablit les “ anciens sentiers ” pour ses disciples, afin qu’ils pussent exercer la même foi qu’Abraham et que les autres hommes fidèles. Préalablement à cette œuvre, Jean-Baptiste avait travaillé pour ramener les cœurs des enfants à leurs pères, afin de préparer un peuple pour Jéhovah et de frayer le chemin devant lui. Ce fut l’œuvre d’“ Élie ”, invitant le peuple à la repentance de peur que Jéhovah ne frappe la terre de malédiction. En tant que nation, ils refusèrent de se repentir et furent frappés d’une malédiction dont ils ne se relevèrent pas. Seul, un faible reste demeura loyal et fidèle, mais pas en nombre suffisant pour constituer la maison royale céleste prédestinée à être composée de 144 000 membres. Mais, en raison du sacrifice de Jésus-Christ et de la bonté imméritée de Jéhovah, l’invitation s’étendit aux nations du monde afin de tirer du milieu d’elles un peuple pour compléter le Palais royal. Le plan de Satan visant à empêcher la restauration de la vraie religion échoua, et la brèche qu’il tenta de creuser par l’intermédiaire de ses agents ne se produisit pas. En ce temps-​là, Jésus-Christ fut donc “ le réparateur des brèches, le restaurateur des sentiers pour l’habitation ”, parce qu’il restaura la vraie religion en gardant son intégrité et en restant fidèle au dessein de son Père, en honorant et en exaltant le nom de Jéhovah, fournissant ainsi le parfait exemple à ceux qui marcheraient sur ses traces.

LA VRAIE RELIGION RESTAURÉE, AUJOURD’HUI

 5, 6. À quelle époque seulement le “ blé ” et l’“ ivraie ” pouvaient-​ils être séparés ? Pourquoi ? Comment cette œuvre s’est-​elle accomplie dans ces derniers jours ?

⁵ Il y a soixante-dix ans, les sincères adorateurs de Jéhovah étaient dispersés et égarés parmi les nombreux faux systèmes religieux de ce monde, car, en ce temps-​là, il n’existait pas d’organisation à laquelle ils auraient pu se rallier. Le “ blé ” et l’“ ivraie ” croissaient ensemble, et personne n’était autorisé à rassembler le “ froment ”. Cela ne pouvait se faire avant que le Seigneur de la moisson n’en donnât l’ordre. Correspondant avec les événements du premier avènement, l’œuvre d’“ Élie ” s’accomplit d’abord, semblable à celle de Jean-Baptiste, pour avertir les hommes et les amener à la repentance. Une telle œuvre fut effectuée d’une manière particulière de 1878 à 1918, mais une œuvre identique se poursuit encore aujourd’hui bien plus vigoureusement et est connue sous le nom d’œuvre d’“ Élisée ” ; elle se fera jusqu’à Harmaguédon où Jéhovah “ frappera la terre d’une malédiction ”.

⁶ L’illustration du “ blé ” et de l’“ ivraie ” montre que certains serviteurs voulaient faire la séparation avant le temps. “ Et les serviteurs lui dirent : Veux-​tu que nous allions l’arracher ? Non, dit-​il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson... La moisson est (la consommation d’un ordre de choses, NW). ” La fin de cet ordre de choses est évidente depuis 1914, par conséquent, ce n’est qu’après cette date que l’œuvre de séparation pouvait prendre place, séparant le “ blé ” de l’“ ivraie ”, en réalité les “ fils du royaume ” des “ fils du malin ”. Jésus prophétisa à ce sujet : “ Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre. ” — Mat. 13:28-30, 39 ; 24:31.

 7. Quelle vérité importante a accompagné la restauration de la vraie religion ?

⁷ Bien que les vérités bibliques fussent restaurées pendant l’œuvre d’“ Élie ” du peuple de Dieu, le nom réel de Jéhovah n’était pas ouvertement employé dans les assemblées et dans l’œuvre du ministère de ses serviteurs. Il y a trente ans environ, le peuple rassemblé se rendit compte de la grande importance attachée à ce saint nom et se mit à étudier davantage à ce sujet. En 1926, La Tour de Garde de mars fit paraître l’article de fond “ Qui honorera l’Éternel ? ” et, depuis ce temps, le nom de Jéhovah est devenu plus vital et plus significatif pour ses enfants. Puis, en 1931, lors d’une assemblée à Columbus, Ohio, ce nom fut adopté par des milliers de fidèles chrétiens et, depuis, ils sont connus sous le nom de “ témoins de Jéhovah ”. Ce peuple est universellement connu pour sa foi, son intégrité, ses souffrances, sa loyauté et son amour par rapport à ce nom. Dans toutes les épreuves, ils ont honoré le nom de Jéhovah au point qu’aujourd’hui des centaines de milliers de personnes mettent en lui leur confiance et qu’il est devenu un nom redoutable pour les ennemis de Dieu. L’élévation de ce nom a apporté un grand opprobre et de grandes souffrances, mais elle a apporté aussi la joie et le plaisir en abondance. Jéhovah honore ceux qui l’honorent.

 8. Comment les soutiens de la fausse religion ont-​ils agi à l’égard du nom de Jéhovah et de la vraie religion ?

⁸ Pendant les quarante années qui précédèrent 1914 et les quarante années environ qui suivirent, tous les efforts ont été faits pour amener les partisans de la fausse religion à se repentir et à se tourner vers Jéhovah. Dans leur insolence, ils disent : “ Qui êtes-​vous ? Éloignez-​vous de nous ! Nous ne voulons pas que vous nous prêchiez ni ne voulons entendre le nom de Jéhovah ! ” Dans leur arrogance et leur impiété, ces soi-disant chrétiens au cou raide méprisent à la fois le nom de Jéhovah et ceux qui soutiennent ce nom. Oui, ils sont même allés si loin qu’ils l’ont fait disparaître du récit de la Parole sainte. Ils ne veulent pas le voir ou permettre aux autres d’être renseignés à son sujet. Ils essaient de supprimer à jamais ce nom. C’est une attitude terrible et déshonorante qu’ils ont adoptée, elle sert à prouver de qui ils sont les serviteurs. Ce ne sont certainement pas des partisans de la vraie religion, car, en réalité, ils disent : “ Éloignez de notre présence le Saint d’Israël ! ” — És. 30:11.

 9. Le peuple doit-​il se décider, aujourd’hui, pour Jéhovah ou pour Satan ? Pourquoi ?

⁹ Le temps est proche où Jéhovah punira les destructeurs de son nom. Des destructions terribles sont proches et une action immédiate est requise de tous ceux qui entendent le message de la pure religion et qui sont pour Jéhovah et contre l’idolâtrie. Les faux prophètes disent aux gens que ces choses n’arriveront pas et qu’ils ne doivent pas avoir peur d’Harmaguédon. “ Paix ! Paix ! ” disent-​ils, et il n’y a point de paix. Oui, ils peuvent dire des choses agréables, mais tous ces mensonges et ce plâtrage n’altéreront pas la vérité. Les gens doivent choisir qui ils veulent servir, Jéhovah ou Satan. Le nom de Jéhovah a été exalté parmi son peuple rassemblé, et dans son organisation, il est adoré. Les vérités enseignées par Jésus-Christ et les apôtres ont été rétablies. Les fidèles d’aujourd’hui croient aux promesses faites par Jéhovah par l’intermédiaire de ses fidèles serviteurs qui vécurent avant le Christ.

LE PALAIS ROYAL RECONSTRUIT. BÉNÉDICTION POUR LES AUTRES

10. Expliquez comment une brèche irréparable s’est produite entre Jéhovah et les prétendus chrétiens.

¹⁰ Les membres de la chrétienté prétendent être ceux qui sont appelés à la gloire céleste, mais la grande majorité est infidèle et forme un peuple rebelle. Ils ont répudié la Parole de Dieu, sont honteux de son nom Jéhovah et méprisent le peuple qui le porte. Ils sont indignes de toute nouvelle considération. Depuis plus de trente ans, ils sont privés des faveurs de Jéhovah. La brèche qui existe entre lui et eux est irréparable, et, parmi les millions qui se prétendent chrétiens, quelques-uns seulement ont été trouvés fidèles et ont reçu les privilèges du service sacré. Jéhovah a tourné sa faveur vers d’autres et des milliers ont été invités à remplir les places jusqu’à ce que le nombre complet soit réuni. Satan a essayé de faire une brèche dans les rangs de ceux du “ reste ”, par la crainte, la persécution et en se servant de membres peu sincères, mais il a échoué totalement, car, bien qu’une petite brèche se soit produite de 1917 à 1919, cette brèche fut comblée et, en 1922, elle était complètement réparée.

11. Pourquoi ne sera-​t-​il plus jamais possible à Satan et à la fausse religion de vaincre la vraie religion ?

¹¹ Le Seigneur Jésus-Christ est de retour comme Roi du monde nouveau de Dieu ; il est apparu dans sa gloire. C’est le moment de la réalisation du plus vaste programme de reconstruction que le monde ait jamais connu, pour l’édification de la Maison royale dans les cieux ; c’est le moment où sont posés les fondements d’un règne de mille ans. Il ne sera plus jamais possible à la fausse religion de reprendre le pouvoir, car ce seront les fidèles esclaves de Jéhovah qui prendront soin des affaires du monde nouveau. Il est écrit : “ Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion, car c’est le temps de lui faire grâce, le moment fixé est venu... Alors les nations révéreront le nom de Jéhovah, et tous les rois de la terre ta majesté, parce que Jéhovah a rebâti Sion ; il s’est montré dans sa gloire ; il s’est incliné vers la prière du misérable, il n’a pas dédaigné sa supplication. Que cela soit écrit pour la génération future. ” (Ps. 102:14-19, Cr 102:13-18, NW). Depuis 1918, la Sion céleste a été édifiée et seul un faible reste de cette maison royale est encore sur la terre. Le grand Constructeur, Jésus-Christ, exerce son grand pouvoir, fait sortir de la tombe ceux qui sont morts en union avec lui ; ceux-ci sont introduits dans leur héritage céleste, étant édifiés dans la maison royale éternelle de Jéhovah. — Jean 6:53, 54.

12, 13. a) Qui sont ces personnes, et d’où viennent-​elles ? b) Pourquoi est-​il raisonnable de conclure que Jéhovah n’appelle pas deux classes en même temps ?

¹² La maison royale est le sanctuaire de toutes les nations. Tous les autres édifices représentent une fausse religion quelconque, dont les membres attachent un grand prix à leurs temples de pierre, à leurs traditions, rites, formes d’adoration et reliques, mais en même temps haïssent le nom de Jéhovah et son peuple. Ils n’obtiendront jamais le salut, mais les amis du nom de Jéhovah l’obtiendront. Aujourd’hui que la maison royale a été reconstruite, il est visible que Jéhovah rassemble du milieu de toutes les nations une autre classe en dehors du reste “ élu ” de la maison royale, à savoir, les autres brebis de son Bon Berger, Jésus-Christ. Il n’appelle pas les humains à deux classes en même temps, pour les laisser choisir ensuite ce qu’ils voudraient faire. Non. Jéhovah n’est pas la source de la confusion. L’invitation pour une classe prend fin, et commence pour l’autre.

¹³ Il n’y a là rien d’étrange, car Jéhovah agit de la même manière aux jours de Jésus-Christ quand ce dernier commença à prêcher : “ Le royaume des cieux est proche. ” Puis Jean-Baptiste déclara : “ Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Il faut qu’il croisse, et que je diminue. ” — Jean 3:29, 30.

14. Comment les versets d’Apocalypse 7:4-14 appuient-​ils ce qui précède ?

¹⁴ C’est donc dans ces derniers jours que l’invitation générale à faire partie du Christ a cessé et qu’une autre classe apparaît, une foule considérable cette fois. Il est écrit : “ Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille... Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches... Et il me dit : Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. ” (Apoc. 7:4-14). Considérez les mots : “ Après cela, je regardai ”, qui signifient clairement qu’après que les “ élus ” ont été rassemblés une autre classe apparaît.

15. Que signifie “ se tiennent devant le trône ” ? Quand cette classe fut-​elle identifiée publiquement pour la première fois ?

¹⁵ Tout cela se produit parce que le palais royal a été édifié et la vraie religion restaurée, offrant à la grande foule la possibilité d’adorer. L’invitation à faire partie de ceux “ qui se tiennent devant le trône ” n’est pas faite au hasard. En réalité, c’est le plus grand honneur et le plus grand privilège qui puissent être accordés aujourd’hui à une créature quelconque sur la terre. Jusqu’en 1935, le peuple de Jéhovah ne connaissait pas l’identité de la “ grande foule ”. Mais, en 1935, il fut proclamé à travers le monde que Jéhovah appelait cette classe ; les portes furent grandes ouvertes. L’événement marquant cette révélation vitale se produisit à l’assemblée du peuple de Jéhovah, à Washington, D. C. Jéhovah avait quelque chose en réserve pour ses créatures favorisées, car la Watchtower (angl.) du 1^er mai 1935 déclara : “ On espère que de nombreux membres du reste et des Jonadabs (autres brebis) s’arrangeront pour assister à l’assemblée. Jusqu’ici, peu de Jonadabs ont eu le privilège d’assister à une assemblée, et celle de Washington peut leur apporter vraiment consolation et profit. ” (Page 130). Combien peu d’entre eux se rendirent compte, alors qu’ils se rendaient à Washington, que Jéhovah allait leur révéler la grande vérité qu’un peuple ayant des espérances terrestres était à l’époque tiré du milieu des nations ! À cette assemblée, le message principal concernait “ la grande foule ” ; il expliquait d’une manière très détaillée les versets de l’Apocalypse 7:9, 13. La Tour de Garde, dans ses articles du 1^er et du 15 novembre 1935, identifia clairement cette classe. Pour la première fois, on comprit que ces nombreuses personnes de bonne volonté s’associant avec les oints n’étaient pas une conglomération indéterminée de personnes, mais qu’elles étaient appelées dans un dessein et avaient une place clairement définie dans l’organisation visible.

16. Comment le fait pour ces deux classes d’adorer et de servir en harmonie est-​il rendu possible ?

¹⁶ Depuis cette identification, chacun, dans l’organisation théocratique, a reconnu s’il est un membre du petit “ reste ” appelé à faire partie de la maison royale ou l’un de ceux qui sont appelés à une position terrestre devant le trône. La vraie religion maintient les deux classes à la place qui leur convient, toutes les deux ayant l’espoir de la vie dans le monde nouveau de Dieu. Depuis 1935, l’une des classes a vu le nombre de ses membres décroître, se composant seulement de quelques milliers aujourd’hui, tandis que l’autre classe s’est accrue jusqu’à ce qu’il y ait aujourd’hui des centaines de milliers de personnes de la “ grande foule ” se réjouissant de l’espoir de vivre sur la terre. Ces milliers et milliers de personnes affluent chez eux, en Sion, comme des colombes retournant à leur colombier. “ Tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. Qui sont ceux-là qui volent comme des nuées, comme des colombes vers leur colombier ? ” — És. 60:4, 8.

17. Expliquez pourquoi ces milliers de personnes viennent à l’organisation de Dieu.

¹⁷ Le prophète parle de navires les ramenant. “ Car les îles espèrent en moi, et les vaisseaux de Tarsis viendront les premiers pour ramener tes fils de loin, avec leur argent et leur or, pour honorer le nom de Jéhovah, ton Dieu, et le Saint d’Israël, parce qu’il t’a glorifié. ” (És. 60:9, Cr). Toute leur attention se concentre sur Jéhovah, et tous ceux qui sont de retour se placent au service de Jéhovah de qui ils attendent toute bonne chose. La prophétie montre une flotte qui ramène les fils des lieux éloignés. De quelle distance ? Eh bien ! des “ extrémités de la terre ”. Certainement bien loin des prétendus chrétiens qui se livrent au culte déshonorant Dieu. C’est le temps de venir pour ces centaines de milliers de créatures et elles arrivent. Aujourd’hui, les personnes qui sont appelées, grâce à la bonne nouvelle de la réconciliation, ne le sont pas pour faire partie de la cité céleste, mais pour un héritage terrestre. Cela est rendu possible à cause de la restauration de la pure religion et de la reconstruction du palais royal.

POURQUOI SONT-​ILS AINSI FAVORISÉS ?

18. Le fait que cette classe terrestre est rassemblée maintenant diminue-​t-​il l’importance de leur œuvre ?

¹⁸ La vraie religion sera restaurée complètement et pour toujours. Le nom de Jéhovah est de la première importance, car il constitue le centre même de la vraie religion et ses œuvres sont liées à son nom. Il veut que son nom soit connu dans toutes les parties de la terre et il a créé ce peuple, justement maintenant, pour accomplir une telle œuvre. Jéhovah veut avoir un peuple sur la terre après Harmaguédon, établi dans différentes parties du monde. Cette nation, maintenant rassemblée, forme le noyau de la société d’après Harmaguédon. Ils formeront l’avant-garde des sujets terrestres du Royaume marchant sur le chemin de la justice pendant les 1 000 ans. Les membres de cette grande foule qui sont ainsi favorisés devraient garder à l’esprit que, bien que ce rassemblement des autres brebis soit, selon le temps, le dernier des événements prévus avant Harmaguédon, ce n’est en aucune façon une pensée de la dernière minute. Les derniers actes sont fréquemment de la plus haute importance, constituant souvent une apothéose. Ces créatures favorisées doivent abandonner complètement la fausse religion et s’attacher à la vraie afin de maintenir leur position privilégiée dans l’organisation de Dieu.

19. D’après les faits physiques, comment savons-​nous que Jéhovah a une grande œuvre à faire accomplir par cette classe terrestre ?

¹⁹ Une autre raison de l’appel de ce peuple, c’est qu’il a une grande œuvre à accomplir avant Harmaguédon. En réalité, ils ont une œuvre à faire que le reste seul ne pourrait accomplir bien qu’il soit nécessaire que Jéhovah dirige leurs activités par l’intermédiaire des fidèles oints. Cependant, il n’en est pas moins vrai que l’œuvre mondiale est accomplie dans une large mesure par la “ grande foule ” qui, aujourd’hui, se chiffre à environ 500 000 membres, tandis que l’ensemble des oints n’atteint plus que 20 000 environ. C’est pourquoi Jéhovah a appelé cette grande foule dans son service parce qu’il demande d’eux qu’ils accomplissent l’œuvre qu’il leur a assignée de concert avec les oints. Il y a des milliers d’années, Jéhovah exprima son dessein de faire accomplir aujourd’hui cette œuvre sur la terre, et il suscite un peuple qui doit la réaliser.

20. Indiquez une autre raison pour laquelle Jéhovah manifeste aujourd’hui sa faveur à ceux qui doivent être bénis sur la terre.

²⁰ Une autre raison de la faveur de Jéhovah accordée à cette “ grande foule ”, c’est que ses membres sont bien disposés envers la justice et détestent les abominations de la fausse religion. Ils ne sont pas d’accord avec les impies, les moqueurs et les contempteurs de ce qui est bien. La méchanceté de ce monde les afflige. Jéhovah entend “ les gémissements des captifs ”. À l’instar de Lot, dans le passé, ils sont “ profondément attristés de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution (car ce juste, qui habitait au milieu d’eux, tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles) ; le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux ”. (II Pi. 2:7-9.) Jéhovah les délivre, mais ils doivent s’attacher étroitement à la vraie religion et ne jamais s’en écarter. Car, “ si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive. Car les yeux du Seigneur (de Jéhovah, NW) sont sur les justes ”. — I Pi. 3:10-12.

21. Quelle est la récompense fixée pour la bonté manifestée aux “ frères du Roi ” ?

²¹ Une autre raison encore de la faveur accordée par Jéhovah à ces créatures bénies, c’est qu’elles font le bien aux frères de son Fils, Jésus-Christ. Il est écrit : “ Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire... Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. ” (Mat. 25:34-36). C’est le dessein de Jéhovah d’appeler, dans ces derniers jours, ces créatures favorisées parce qu’elles ont une œuvre spéciale à accomplir maintenant et qu’elles sont préparées à l’avance pour leur service pendant le règne de mille ans.

22, 23. Expliquez la manière dont la veuve de Sarepta préfigura cette classe.

²² Un exemple brillant nous est fourni dans le récit touchant la pauvre veuve de Sarepta, dans le district de Sidon. Élie séjournant dans le désert fut instruit de se rendre à Sidon, ville natale de la méchante reine Jézabel et contrée infestée par la religion démoniaque. Cependant ce fut vers ce lieu que Jéhovah dirigea ses pas. La veuve et son fils allaient prendre leur dernier repas quand Élie vint demander de l’eau. Elle délaissa son occupation et le servit. Elle expliqua à cet étranger pourquoi elle en était à son dernier repas, cependant Élie lui demanda de cuire d’abord pour lui et de le servir le premier. Il dit : “ Ne crains point, rentre, fais comme tu as dit... Car ainsi parle (Jéhovah), le Dieu d’Israël : La farine qui est dans le pot ne manquera point et l’huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu’au jour où (Jéhovah) fera tomber de la pluie sur la face du sol. ” (I Rois 17:8-16). La veuve crut et eut une grande confiance en la parole d’Élie. Quel riche trésor elle était dans cette ville non-israélite qui déshonorait Dieu !

²³ Jéhovah avait envoyé Élie vers cette veuve : “ Voici, j’y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir. ” (I Rois 17:9). Elle lui donna de l’eau car il avait soif, elle lui donna à manger car il avait faim, bien que ce fût son dernier repas ; mais que de bénédictions elle reçut ! La quantité d’huile augmenta, elle eut davantage à manger et les provisions se multiplièrent en dépit de la consommation. De plus, son fils fut ressuscité. Rien que pour un seul repas, elle reçut toutes ces choses et le Dieu Très-Haut fut attentif à elle. Il en est de même des autres brebis. Leurs bontés à l’égard des frères du Seigneur Jésus, bien qu’elles soient peu nombreuses, sont bien connues. “ Celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète recevra une récompense de prophète... Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. ” (Mat. 10:41, 42). Quel flot abondant de bénédictions pour ceux qui aiment le peuple de Jéhovah ! Un tel amour prend sa source dans la vraie religion.

ÉLARGISSANT LA DEMEURE

24, 25. Comment la société du monde nouveau est-​elle agrandie maintenant et de quelle manière produit-​elle toujours plus de fruits ?

²⁴ Les limites de la société du monde nouveau doivent être étendues. Toutes choses doivent être affermies et rendues conformes aux justes exigences de Jéhovah. L’organisation doit être capable de supporter le poids et la pression résultant de l’augmentation du nombre. Elle doit être fortifiée contre les erreurs possibles et la corruption de ceux qui viennent d’abandonner la fausse religion. Ceux qui arrivent ne peuvent apporter avec eux de faux enseignements, des idées inexactes et des actions mauvaises. Non. Ils doivent les laisser à l’extérieur comme un vêtement mal odorant, sale et qu’on rejette. Ils ont reçu des vêtements propres qui les identifient. Personne ne doit retenir ces captifs sur le chemin du retour. Ne vous opposez pas à l’élargissement des dispositions prises pour les recevoir et les engager à travailler. Que ces fils, arrivant de très loin, soient bien accueillis. Il en viendra encore beaucoup d’autres, et ils viennent pour se mettre au service de Jéhovah pendant longtemps, mille ans au moins. Aussi le reste restauré leur fait bon accueil dans le seul “ séjour tranquille ”. “ Regarde Sion, la cité de nos fêtes ! Tes yeux verront Jérusalem, séjour tranquille, tente qui ne sera plus transportée, dont les pieux ne seront jamais enlevés, et dont les cordages ne seront point détachés. C’est là vraiment que l’Éternel est magnifique pour nous. ” (És. 33:20, 21). Ce sera une tente éternelle que la puissance de l’ennemi ne déplacera jamais. Des villes seront construites et le désert fleurira. Les villes sont les assemblées des justes, établies pour la louange de Jéhovah. Les lieux déserts, ce sont les conditions ingrates qui demandent à être arrosées par la proclamation de la vérité pour que l’accroissement puisse se faire. Une grande quantité d’eau est nécessaire, et les lieux arides l’obtiennent. Voyez le merveilleux accroissement ! Pensez à certains pays où les missionnaires et d’autres ont travaillé au cours des dix dernières années et qui, autrefois, ignoraient la vraie religion ; contemplez, maintenant, les villes (assemblées) florissantes, les déserts qui fleurissent comme des roses, les vignes qui produisent les fruits de la justice, les arbres plantés et qui poussent bien droit.

²⁵ La vraie religion a été restaurée, et elle est en train de produire des fruits en abondance. Les étrangers ne peuvent s’égarer. “ Mais qui a son plaisir dans la loi de Jéhovah, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un cours d’eau. ” (Ps. 1:2, 3, Cr). “ Le fruit du juste est un arbre de vie. ” (Prov. 11:30). “ Ils rebâtiront sur d’anciennes ruines, ils relèveront d’antiques décombres, ils renouvelleront des villes ravagées, dévastées depuis longtemps. ” (És. 61:4). Quelle œuvre merveilleuse s’accomplit aujourd’hui, grâce au reste oint et à la “ grande foule ”, et ce n’est que le commencement du programme de reconstruction, car l’œuvre constructive du monde nouveau va se poursuivre pendant mille ans !

26. Qui participe aujourd’hui à l’œuvre du grand “ réparateur des brèches et restaurateur des sentiers ” et comment ?

²⁶ Le Seigneur Jésus a employé ses oints fidèles pour réparer la grande brèche et, pendant de nombreuses années de lutte et de souffrances, pour restaurer la vraie et pure religion, qui magnifie le saint nom de son Père. La grande route est libre maintenant, et la circulation y est facile pour tous ceux qui s’enfuient de Babylone la Grande. C’est pourquoi “ on te nommera réparateur des brèches, — restaurateur des sentiers pour l’habitation ”. C’est la connaissance de Jéhovah et de Jésus-Christ qui engendre la vraie religion ; elle les glorifie, les exalte et crée une obéissance joyeuse, empressée et absolue pour faire la volonté de Dieu dans la foi. Ceux qui agissent ainsi obtiendront l’espoir, et l’espoir de la vie nous liera étroitement à Jéhovah et à son Fils. Par conséquent, associez-​vous à la vraie religion, aidez les autres à le faire pour leur bien éternel et pour l’honneur du nom de Jéhovah.

Si en effet j’annonce la bonne nouvelle, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, vu que la nécessité m’en est imposée ; et malheur à moi si je n’annonce pas la bonne nouvelle ! — I Cor. 9:16, La.