Soyons joyeux tout le jour
“Voici, mes serviteurs se réjouiront (...) Voici, mes serviteurs chanteront dans la joie.” — És. 65:13, 14.
1. À cause de quelles tristes conditions est-il difficile d’être joyeux aujourd’hui ?
QUI oserait parler d’être joyeux tout le jour dans la situation actuelle ? Chacun sait que les conditions dans lesquelles nous vivons ne sont pas celles d’un paradis imaginaire ou d’un pays de merveilles. Au lieu de rêver ou de vivre dans un monde chimérique à la ‘Hollywood’, faisons face aux terribles réalités du présent monde malheureux. Les temps critiques que nous traversons font naître dans les cœurs et les esprits le doute, la crainte, le manque de confiance et la haine ; en retour, ces choses engendrent les luttes (qui tuent la joie), la violence, les maladies mentales et le suicide, à une échelle jamais atteinte jusqu’à présent. Vraiment, le présent système de choses est dans un état lamentable, et les politiciens puissants, le clergé et les savants se joignent au commun peuple pour déplorer cette situation décourageante.
2. Comment les chefs religieux et politiques considèrent-ils la situation mondiale ?
2 Par exemple, il n’y a pas si longtemps, sir Anthony Eden déclara, selon ce que rapporte The Observer (Londres, 11 septembre 1960) : “Le monde libre est dans la confusion et il est menacé ; je pense que la menace qui pèse sur lui est plus grande qu’à aucune autre époque depuis 1939.” John Sutherland Bonnell, célèbre ministre de l’Église presbytérienne de la Cinquième Avenue à New York, fit la déclaration suivante devant plus de 3 500 personnes venues assister au Concile général de l’Église unifiée du Canada : “Le monde moderne est déprimé et va à la dérive ; il s’est égaré et n’a aucun but défini ; pour lui la vie n’a pas de sens ; le monde ne connaît aucune unité d’action et n’est pas axé spirituellement sur Dieu. En cet âge atomique, l’âme est vide et désabusée.” — Regina Leader-Post, du 19 septembre 1960.
3. Comment certains savants voient-ils les conditions présentes ?
3 Les savants joignent également leurs lamentations à celles des autres. Sous ce titre frappant “Un professeur déclare : L’homme est menacé de destruction”, le Daily Telegraph and Morning Post (Londres, 31 août 1961) rapporte : “Dans son discours présidentiel à l’occasion de la 123ème réunion annuelle de l’Association britannique pour l’avancement scientifique, le professeur sir Wilfrid Le Gros Clark a donné un sérieux avertissement, déclarant que l’humanité est menacée de destruction.” Le même journal cite ensuite ces paroles de sir Wilfrid : “Une effrayante question commence aujourd’hui à se poser : il s’agit de savoir si la civilisation que l’homme s’est lentement efforcé de construire au cours des nombreux millénaires pourra éviter une dissolution catastrophique provoquée par la lutte, incontrôlable ou en tout cas incontrôlée, pour la puissance politique ou la supériorité sur le plan économique. (...) Cette déclaration n’est pas exagérée. Elle exprime une vérité évidente pour ceux qui discernent les signes des temps. (...) Les dangers qui menacent de nos jours l’unité parmi les hommes sont vraiment extraordinaires, et le temps se fait court.” En effet, le temps se fait plus court aujourd’hui qu’à l’époque où ces hommes lancèrent ces cris d’angoisse et de crainte.
4, 5. Malgré ces conditions, pourquoi devrions-nous nous intéresser à la joie ?
4 Puisque le monde est plongé dans la détresse la plus noire, pourquoi faut-il s’intéresser à la joie, qualité qui semble tout à fait inopportune et impraticable ? Parce que le grand Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant, le Créateur des cieux et de la terre, a prédit qu’ici-bas, au sein des calamités présentes, un grand cri de joie retentirait. En fait, ce Prophète, qui annonça l’avenir avec précision, dit que deux classes de personnes vivraient durant cette période de l’histoire humaine. L’une d’elles serait composée d’hommes dans une grande détresse et dans l’affliction, et l’autre déborderait de joie. Lisez les paroles prophétiques que Jéhovah prononça, telles qu’elles sont rapportées par son serviteur Ésaïe, au chapitre 65 de son livre, versets 13 et 14 És 65:13, 14 :
5 “Voici, mes serviteurs se réjouiront, et vous serez confondus ; voici, mes serviteurs chanteront dans la joie de leur cœur ; mais vous, vous crierez dans la douleur de votre âme, et vous vous lamenterez dans l’abattement de votre esprit.”
6. Quelle différence y a-t-il entre la gaieté et la vraie joie ?
6 Certes, le présent système regorge de comiques, de boute-en-train et de clowns de toutes sortes, sans compter les vendeurs de “tranquillisants”, et tous ces gens-là s’emploient à faire rire ceux qui sont “amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu”. (II Tim. 3:4.) C’est pourquoi il est important de noter la différence entre la gaieté et la vraie joie. On peut être content, gai, avoir le cœur léger et bien rire lorsqu’on se trouve avec certaines personnes ou parce que la situation est drôle. Souvent les ivrognes rient et font beaucoup de tapage. Mais sont-ils vraiment dans la joie ? Certainement pas, car la source de la joie est bien plus profonde qu’un simple vertige ou qu’un moment de gaieté et de rires bruyants. On a défini la joie comme étant une émotion profonde et délicieuse. Voici ce que nous lisons dans le dictionnaire de Webster, deuxième édition, page 1888 : “La joie est un sentiment plus profond que le plaisir ; elle fait rayonner et se manifeste beaucoup plus que l’allégresse.” La joie n’est pas fondée sur des circonstances fortuites, mais sur des principes de vérité fondamentaux et des raisonnements irréfutables. La vraie joie procure le calme, la paix intérieure et le contentement, la confiance et une force suffisante pour persévérer dans les conditions adverses.
7. Les peuples et les chefs du monde connaissent-ils la vraie joie ?
7 Il est évident que les hommes politiques, les savants et les chefs religieux du présent système de choses satanique, et tous ceux qui les soutiennent et les suivent, ne connaissent pas cette vraie joie ; au contraire, ils figurent parmi ceux qui, comme nous l’avons dit plus haut, seront “confondus”, ‘crieront dans la douleur de leur âme’ et se ‘lamenteront dans l’abattement de leur esprit’. Dans sa grande prophétie concernant notre époque, Jésus fit également une description de cette classe de personnes sans joie ; il dit en effet que les hommes défailliraient “dans la crainte et l’attente des choses venant sur la terre habitée”. — Luc 21:26.
8. Qui sont les seuls à être joyeux tout le jour ?
8 En conséquence, quels sont ceux qui, dans le présent monde triste, forment un contraste frappant parce qu’ils sont tout le jour dans la joie ? Jéhovah lui-même les identifie en les appelant “mes serviteurs”, c’est-à-dire les adorateurs et témoins de Jéhovah voués à son service. Qui que vous soyez et quel que soit l’endroit où vous habitiez, vous pouvez facilement reconnaître ce peuple joyeux, à savoir les témoins oints de Jéhovah et leurs compagnons, car ils sont dispersés sur toute la terre habitée, dans plus de 194 pays et îles de la mer, parlant plus de 162 langues. Ces serviteurs de Jéhovah sont les seuls qui portent cette marque d’identification, car cette joie pure leur a été donnée en héritage par Jéhovah.
9. Cette manifestation de joie est-elle facultative de la part des serviteurs de Jéhovah ?
9 La joie que ces hommes manifestent tout le jour n’est pas facultative, c’est une exigence requise de tous les serviteurs publics de Jéhovah. Écrivant sous inspiration, l’apôtre Paul donne cet ordre : “Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. Encore une fois, je dirai : Réjouissez-vous !” “Réjouissez-vous toujours.” (Phil. 4:4 ; I Thess. 5:16). N’oubliez pas ceci : la joie est l’un des fruits de l’esprit de Dieu, que les chrétiens doivent produire au même titre que la foi, l’amour, la bonté, la paix, la longanimité, la bienveillance, la douceur et la maîtrise de soi. “Tu te réjouiras devant Jéhovah, ton Dieu, en jouissant de tous les biens que ta main aura acquis.” — Deut. 12:18, AC ; Gal. 5:22, 23.
RAISONS D’ÊTRE DANS LA JOIE
10. Quelle est une des raisons pour lesquelles le peuple de Jéhovah est toujours dans la joie ?
10 En plus de l’ordre de se réjouir “toujours” “en jouissant de tous les biens que [la] main aura acquis”, il y a au moins huit différentes raisons pour lesquelles les serviteurs de Jéhovah sont joyeux en tout temps. La première de toutes est la connaissance de la vérité renfermée dans la sainte Bible. Ils connaissent le nom sacré de Jéhovah, ses attributs, ses desseins, ses principes, ses lois et sa volonté à l’égard de ses créatures. Cette connaissance de la Vérité affranchit son peuple de tout doute ou inquiétude. Elle l’affranchit des graves mensonges, des superstitions et des craintes qui frappent l’humanité en général. N’est-ce pas là une excellente raison pour être dans la joie ? — Jean 8:32 ; 17:3, 17.
11. Donnez une autre raison pour laquelle les témoins de Jéhovah sont continuellement joyeux.
11 Une autre raison puissante pour laquelle le peuple de Jéhovah est toujours joyeux, est qu’il peut recevoir le pardon de ses péchés. Ce pardon des péchés se fait sur la base et par l’entremise du précieux sacrifice rédempteur de Jésus, et les mérites de ce sacrifice sont attribués aux serviteurs de Jéhovah en raison de leur foi, de l’offrande de leur personne et parce qu’ils prient constamment. Comment pourraient-ils être dans la joie tout en luttant vainement contre le péché avec une conscience coupable qui les harcellerait constamment ? Ils se joignent plutôt à Paul pour rendre grâces et dire joyeusement : “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ (...). Par son moyen, nous avons la libération par la rançon, grâce au sang de celui-ci, oui, le pardon de nos offenses, selon les richesses de sa bonté imméritée.” — Éph. 1:3, 7.
12. Quelle est la troisième source de joie ?
12 La troisième raison pour laquelle les témoins de Jéhovah et leurs compagnons, contrairement aux autres personnes, sont joyeux malgré les conditions présentes, est qu’ils acceptent les événements historiques des cinquante dernières années comme une preuve concluante et irréfutable de l’établissement du Royaume de Dieu dans les cieux en 1914, Royaume pour la venue duquel nous prions depuis longtemps. Les paroles suivantes que Jésus adressa aux chrétiens du premier siècle s’appliquent encore davantage aux chrétiens des temps modernes : “Beaucoup de prophètes et d’hommes justes ont désiré voir les choses que vous voyez et ne les ont pas vues, et entendre les choses que vous entendez et ne les ont pas entendues.” Ainsi, l’époque extraordinaire à laquelle nous vivons est une autre source de joie. — Mat. 13:17.
13. Qui est “l’esclave fidèle et avisé”, et comment celui-ci a-t-il réjoui le peuple du Seigneur ?
13 Dans ces temps troublés, Jéhovah a donné à ses serviteurs une quatrième raison de se réjouir, car son Fils, le Seigneur Jésus-Christ, a suscité “l’esclave fidèle et avisé” et l’a établi sur tous ses biens (Mat. 24:45-47). Cette classe de “l’esclave” sert de canal de communication pour le peuple de Dieu sur la terre, et lui donne la compréhension des desseins de Jéhovah et la direction dans l’accomplissement de sa volonté. Grâce à ce guide, le peuple de Dieu est éclairé, fortifié et unifié dans le culte qu’il rend au seul vrai Dieu vivant. Sans ce moyen de communication, il serait perdu et dispersé.
14. Quelle autre chose procure de la joie au peuple de Dieu ?
14 La cinquième raison de se réjouir est l’agréable compagnie de ceux qui composent le peuple de Jéhovah. Ils en jouissent non seulement dans leurs congrégations locales, mais encore dans les assemblées de circonscription, de district, et leurs réunions nationales et internationales. Ces hommes forment une vraie société chrétienne, car ils se témoignent mutuellement de l’amour, cherchant le bonheur et le bien-être de leurs frères. C’est à leur sujet qu’il est écrit : “Voici, qu’il est bon et qu’il est agréable que des frères habitent unis ensemble !” — Ps. 133:1, Da ; I Cor. 10:24.
15. Expliquez comment l’activité de prédication est une source de joie supplémentaire pour le peuple de Jéhovah.
15 L’activité dynamique des témoins de Jéhovah, qui consiste à annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ainsi que les bénédictions qu’il offre à tous les hommes, constitue une sixième source de joie. Le fait de partager cette bonne nouvelle avec autrui procure une grande joie aux témoins eux-mêmes et à ceux qui les écoutent. Même l’auteur Mark Twain admit ce principe quand il écrivit : “Le chagrin se suffit à lui-même, mais pour profiter pleinement d’une joie, il faut avoir quelqu’un avec qui la partager.”
16. De quelle prospérité triple les témoins de Jéhovah jouissent-ils ?
16 La grande prospérité de la société chrétienne des témoins de Jéhovah, qui a un triple aspect, constitue la septième raison de leur chant joyeux. Non seulement ils reçoivent les rayons solaires d’un paradis spirituel en ce sens que la lumière de la Vérité brille comme jamais auparavant, mais encore ils sont joyeux en constatant que plus d’un million de ministres sont actifs dans le champ ; enfin, ils débordent de joie grâce à la prospérité matérielle que Jéhovah a donnée à son peuple sous forme de nouvelles filiales, d’imprimeries et de magnifiques Salles du Royaume qui se construisent un peu partout dans le monde.
17. a) Quelle est la huitième raison pour laquelle les témoins sont dans la joie tout le jour ? b) Certains témoins sont-ils empêchés d’avoir part à cette joie et à ce privilège ?
17 La huitième raison qui est sous certains aspects la plus importante de toutes, et qui est basée sur les sept autres sources de joie, c’est le privilège accordé aux témoins de Jéhovah et à leurs compagnons d’avoir part à la justification et à la sanctification du nom le plus grand et le plus saint de l’univers, à savoir le nom de Jéhovah ! À cet effet, ils ont le privilège de maintenir leur intégrité à la fois dans leur conduite et dans leur ministère de prédication et d’enseignement. N’est-ce pas là un grand privilège ? Songez un peu : avoir le privilège de réjouir le cœur du grand Jéhovah en suivant la voie de l’obéissance, prouvant ainsi que le Diable est menteur ! Même s’ils sont dans l’impossibilité de faire autre chose en raison de leur grand âge, d’infirmités ou de l’emprisonnement, les serviteurs de Jéhovah trouvent néanmoins leur plus grande joie dans le privilège inestimable consistant à maintenir leur intégrité même jusqu’à la mort. — Prov. 27:11.
18. a) Expliquez pourquoi les mauvais traitements infligés aux témoins n’ont pas tué leur joie. b) Que déclarèrent à ce sujet Jésus, Paul et Jacques ?
18 Au cours des dernières années, des milliers de témoins de Jéhovah ont été cruellement torturés jusqu’à ce que mort s’ensuive dans les pays dictatoriaux, pour avoir refusé de faire des compromis risquant d’entamer leur fidélité envers Jéhovah. Ainsi, en restant intègres même sous la pression satanique, ils ont réjoui le cœur de Jéhovah. En échange, cela leur a procuré une joie intérieure profonde, laquelle est vraiment le secret de leur force. Évidemment, leurs ennemis ne peuvent comprendre comment “la joie en Jéhovah” est une tour forte, une forteresse imprenable (Néh. 8:10, AC). Néanmoins, ceux qui aiment la Bible connaissent bien cette grande vérité. Ils savent que cette même joie fut placée devant le Témoin fidèle et véritable, à savoir Jésus, et qu’elle lui permit d’endurer la honte et les souffrances de la mort sur un poteau de torture (Héb. 12:2). Dans son Sermon sur la montagne, Celui qui sut garder son intégrité promit à ses fidèles disciples qu’ils partageraient également cette joie. “Heureux ceux qui ont été persécutés pour la justice, puisque le royaume des cieux leur appartient. Heureux êtes-vous quand on vous outrage et qu’on vous persécute et que l’on dit mensongèrement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. Réjouissez-vous et bondissez de joie, puisque votre récompense est grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.” À ceci, l’écrivain Jacques ajoute : “Considérez cela comme une joie complète, mes frères, quand vous êtes en butte à diverses épreuves. Heureux est l’homme qui continue d’endurer l’épreuve, parce qu’en devenant approuvé il recevra la couronne de vie, que Jéhovah a promise à ceux qui continuent de l’aimer.” — Mat. 5:10-12 ; Héb. 10:34 ; Jacq. 1:2, 12.
ÉVITEZ CE QUI POURRAIT VOUS FAIRE PERDRE LA JOIE
19. Dites comment certains perdirent leur joie dans le passé.
19 Quand Caïn vit que son frère Abel lui était préféré, il perdit sa joie. Dieu le mit en garde, mais Caïn n’écouta pas l’avertissement divin. Coré, Marie et d’autres dans le désert, permirent à l’envie d’effacer leur joie, et cela leur fit du tort. À cause d’une mauvaise condition de cœur, Judas Iscariot perdit la joie et finit par se suicider.
20. a) Comment la foi peut-elle nous empêcher de perdre notre joie ? b) Dans une grande mesure, de quoi dépend la foi ?
20 Il est nécessaire d’avoir la foi pour demeurer dans la joie. La foi dépend en grande partie de l’étude personnelle de la Bible ainsi que de l’assistance régulière aux réunions du peuple de Jéhovah. La foi nous aidera à surmonter l’un des plus grands obstacles à la joie, à savoir le souci. Au lieu de se faire du souci, tâchons de redresser les choses, et si nous ne pouvons apporter aucune solution, remettons cette question entre les mains sûres de Jéhovah.
21. Comment la reconnaissance envers Dieu pour ce qu’il a fait s’avère-t-elle être une sauvegarde nous empêchant de perdre la foi ?
21 Force nous est également de manifester notre reconnaissance pour tout ce que Jéhovah a fait pour nous, si nous voulons garder notre joie. Grâce à cette reconnaissance, nous ne permettrons à aucune forme d’injustice, comme la discrimination ou la partialité, de nous enlever notre joie. Plutôt que de nous endurcir à cause du mal, nous nous adoucirons. Sommes-nous l’objet de discrimination en raison de notre nationalité, de notre culture, de notre éducation ou de la couleur de notre peau ? Si oui, rappelons-nous que malgré cette injustice notre position est de beaucoup préférable à celle des hommes qui ne font pas l’objet de discrimination, mais qui ne possèdent pas la Vérité ni ne connaissent les desseins de Jéhovah ; tout comme aux jours de Jésus, l’esclave chrétien était plus abondamment béni que l’homme libre incroyant. Si vous êtes un introverti ou si vous avez tendance à vous apitoyer sur vous-même parce que vous êtes incompris, ne permettez pas à cet état d’esprit d’entacher votre joie. Efforcez-vous plutôt de discerner les raisons pour lesquelles on ne vous comprend pas, et si vous n’y parvenez pas, rappelez-vous que Jéhovah vous comprend.
22. Comment empêcherons-nous la maladie spirituelle ou physique de nous priver de notre joie ?
22 Votre problème a-t-il trait à la maladie, ou bien êtes-vous handicapé physiquement ou spirituellement ? Que ces choses ne vous privent pas de votre joie. Le sort de l’aveugle physique est préférable à celui de l’aveugle spirituel. Êtes-vous pauvre sur le plan matériel ? Souvenez-vous des paroles de Jésus à propos de l’obole de la veuve. Paul écrivit que les contributions que nous faisons pour la cause de Jéhovah sont acceptables dans la mesure où nous donnons ce que nous avons. Si notre contribution équivaut à cent pour cent, alors, quelle que soit son importance, nous contribuons pleinement à la justification du nom de Jéhovah, qui nous approuvera et nous accordera la vie éternelle dans son nouvel ordre de choses. Ainsi, que la souffrance physique ou le manque de biens matériels ne vous enlève pas votre joie ! “Sous tous les rapports, nous nous recommandons nous-mêmes comme ministres de Dieu, (...) comme affligés mais nous réjouissant toujours, comme pauvres mais faisant beaucoup de riches, comme n’ayant rien et cependant possédant toutes choses.” En conséquence, réjouissez-vous de ce que vos difficultés ne soient pas d’ordre spirituel ! — II Cor. 6:4, 10 ; Luc 21:1, 2.
23. À cet égard, quel précieux encouragement l’apôtre Paul nous donne-t-il ?
23 Il se peut que nous ayons des faiblesses dans la chair, susceptibles de supprimer notre joie. Toutefois, ne vous laissez pas décourager pour autant. Pensez à l’apôtre Paul, qui dut combattre contre les faiblesses de la chair. “Car le bien que je désire je ne le fais pas, mais le mal que je ne désire pas, c’est ce que je pratique. (...) Lorsque je désire faire ce qui est bien, ce qui est mal est présent chez moi. Homme misérable que je suis !” Mais ces choses n’empêchèrent pas Paul d’être joyeux ! En effet, il poursuit en disant : “Qui me sauvera du corps qui subit cette mort ? Grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !” Dès lors, n’abandonnons pas la lutte, mais continuons plutôt de rudoyer notre corps, le menant comme un esclave de la volonté de Dieu. — Rom. 7:19, 21, 24, 25 ; I Cor. 9:27.
24. Devant les pressions de notre temps, quels autres suggestions sont offertes pour nous empêcher de perdre notre joie ?
24 En plus des suggestions données plus haut, si nous avons un bon jugement, dressons de bons plans et exerçons la maîtrise de soi pour les réaliser, nous serons en mesure de garder notre joie tout le jour. Calculez ce dont vous disposez comme temps, énergie, argent et influence personnelle. Considérez dans la prière ce que vous pouvez faire en ce qui concerne l’étude personnelle et le service du champ, puis établissez-vous un budget et un emploi du temps, et prenez la ferme résolution de les suivre. Toutefois, ne soyez pas fanatique ni extrémiste. Ceux qui ne sont jamais satisfaits de ce qu’ils font, ou qui sont perfectionnistes, finissent par être atteints de dépression nerveuse, ce qui ne les incite certainement pas à être dans la joie tout le jour. Ayez un esprit pondéré et soyez modéré dans vos habitudes. — I Tim. 3:2, 11 ; II Tim. 1:7.
25. Expliquez comment le contentement peut nous aider à garder notre joie.
25 Pour endurer dans la joie, il nous faut également le contentement. Nous devons non seulement être reconnaissants pour ce que nous avons, mais encore accepter de nous passer de certaines choses. Paul tira cette leçon : “J’ai appris à me suffire à moi-même, en quelque situation que je sois.” “Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses.” Se dévouer pour Dieu et apprendre à se suffire à soi-même procureront aux chrétiens une joie agréable et le contentement, exempts de souci. “Vous vous déchargez sur lui de tous vos soucis, parce qu’il prend soin de vous.” — Phil. 4:11 ; I Tim. 6:6, 8 ; I Pierre 5:7.
26. Quelles qualités sont encore nécessaires pour rester joyeux ?
26 L’humilité et la soumission à la règle théocratique sont d’autres facteurs nécessaires pour garder la joie. Si nous pensons avoir été négligés ou laissés de côté à propos d’un certain privilège de service, ne permettons pas à la déception d’enlever notre joie. N’oublions jamais que c’est Jéhovah qui dirige son organisation et que c’est lui qui désigne en son sein la fonction de ses membres selon son bon plaisir et non selon celui de ses créatures. L’élévation ne vient d’aucune source si ce n’est de Jéhovah (I Cor. 12:15-30 ; Ps. 75:7, 8 75:6, 7, NW). Ainsi, veillez à ne pas avoir un esprit de rébellion, car les rebelles ne sont jamais joyeux. Il est préférable d’être joyeux et de rendre grâce pour les privilèges de service qui ont été accordés à un chrétien, même s’ils semblent insignifiants. Les fils de Coré affirmèrent avec humilité : “Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter sous les tentes de la méchanceté.” — Ps. 84:11 84:10, NW.
27. Contre quels autres dangers devons-nous nous garder si nous voulons rester joyeux ?
27 Il nous faut encore veiller à ce que la rancune ou le ressentiment ne trouvent pas de place dans notre cœur, tout simplement parce que nous ne pouvons nourrir une rancune ou une rancœur et être joyeux. Cultivons plutôt l’affection fraternelle. Quoi qu’une personne dise ou fasse, ne lui permettez jamais de vous dérober votre joie. À cet effet, nous lisons dans les Écritures : “Ne t’empresse pas dans ton esprit de te chagriner, car le chagrin réside dans le sein des fous.” — Eccl. 7:9, NC.
28. Contrairement aux hommes du monde, comment les témoins de Jéhovah sont-ils bénis, et pourquoi ?
28 Si le monde actuel est sans joie, c’est parce qu’il a abandonné Jéhovah et ses justes lois. D’autre part, si la joie des serviteurs de Jéhovah est débordante, c’est parce qu’ils ont une foi forte, ils manifestent une profonde gratitude et font preuve d’un bon jugement en dressant le plan de leur activité. En outre, ils se suffisent à eux-mêmes et sont contents de leur sort ; ils sont doux, humbles, soumis et se témoignent mutuellement l’amour fraternel et une tendre affection.
29. En résumé, quelles sont quelques-unes des choses principales qui procurent la joie aux serviteurs de Dieu ?
29 En revanche, Jéhovah dispense à ses serviteurs de nombreuses choses qui les rendent joyeux tout le jour. En effet, ils possèdent la vérité, la vérité concernant Jéhovah, ses desseins et la volonté divine à leur égard. Ils voient la réalisation des prophéties bibliques et ont la merveilleuse espérance du Royaume. Les bienfaits du sacrifice rédempteur de Christ leur sont également accordés, et l’esclave fidèle et avisé leur sert de collège central. Réunis au sein de la société du monde nouveau, ils jouissent d’une grande prospérité et de nombreux privilèges de service. Et par-dessus tout, ils ont reçu le privilège inestimable de prendre part à la sanctification et à la justification du nom précieux de Jéhovah.
30. Comme cela a été prédit longtemps d’avance, pour quelle raison primordiale les témoins de Jéhovah sont-ils joyeux ?
30 En bref, les serviteurs de Jéhovah se réjouissent et sont pleins d’allégresse tout le jour, car Jéhovah est avec eux, au milieu d’eux, pour les bénir et les soutenir dans leur fidélité et leur intégrité. Que les serviteurs de Jéhovah seraient joyeux en ce temps de la fin, c’est exactement ce qu’a prédit le prophète Sophonie quand il déclara : “Réjouis-toi et triomphe de tout ton cœur” car “Jéhovah, ton Dieu, est au milieu de toi, (...) il fera éclater sa joie à cause de toi ; (...) il tressaillera à cause de toi avec des cris de joie”. — Soph. 3:14, 17, AC.