Avez-vous cessé “de vous amasser des trésors sur la terre” ?
“Cessez de vous amasser des trésors sur la terre, où la mite et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent.” — Mat. 6:19.
1. a) Quel est le but des hommes d’affaires ? b) Pourquoi n’éprouve-t-on pas de contentement véritable à satisfaire des ‘besoins créés’ ?
LE MONDE offre actuellement quantité de biens et d’objets matériels. Celui qui a de l’argent trouvera toujours quelque chose à acheter. Conscientes de cela, les sociétés commerciales cherchent à gagner le plus d’argent possible plutôt qu’à satisfaire les besoins fondamentaux des gens. C’est pourquoi elles consacrent des sommes folles à la publicité. Dans quel but ? Pour créer en vous un désir, celui d’acheter leurs produits, afin de vous exploiter. Une fois que vous commencez à ne plus vous contenter de pourvoir à vos besoins réels, mais à chercher à satisfaire ceux qu’on crée en vous, vous vous engagez dans une voie sans issue qui vous prendra la majeure partie de votre temps et de vos forces et qui sera l’objet de la plupart de vos soucis, sans pour autant vous procurer les satisfactions recherchées. Combien sont donc véridiques les paroles du sage roi Salomon, qui déclara : “Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime la fortune n’est pas rassasié par le revenu [son produit]. Cela aussi est vanité.” — Eccl. 5:10.
2, 3. a) Quel excellent conseil Jésus a-t-il donné concernant les trésors de la terre ? b) Comment le “reste” et les “autres brebis” peuvent-ils tirer profit de ce conseil ?
2 Dans son Sermon sur la montagne, Jésus Christ, le Grand Salomon, a montré que ceux qui désireraient les bénédictions du Royaume messianique de Dieu s’intéresseraient à des trésors beaucoup plus importants. Le conseil suivant qu’il donna à ses disciples est donc particulièrement approprié : “Cessez de vous amasser des trésors sur la terre, où la mite et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où ni la mite ni la rouille ne rongent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.” — Mat. 6:19, 20.
3 Quel excellent conseil pour le reste des disciples oints du Seigneur Jésus Christ qui attendent un “héritage incorruptible” dans les cieux spirituels (I Pierre 1:4 ; Éph. 1:18) ! En effet, à la fin de leur longue course, au terme de leur carrière terrestre, ils doivent laisser derrière eux TOUS leurs biens matériels. Ils ne peuvent les emporter avec eux au ciel. Il en va de même de la “grande foule” des “autres brebis” qui ont l’espérance de survivre à la “grande tribulation”, qui est très proche, et de vivre ensuite éternellement sur une terre paradisiaque (Rév. 7:9-14 ; Mat. 24:21, 22 ; Ps 37:29). Jéhovah Dieu n’a pas promis à ces “autres brebis” qu’il préserverait tous leurs biens matériels sur la terre lors de la “grande tribulation”, afin qu’ils puissent s’en servir ensuite.
DES EXEMPLES HISTORIQUES
4. En quels termes Pierre montre-t-il que Jéhovah est capable de nous délivrer, et qu’apprenons-nous de l’exemple de Noé ?
4 Une chose est sûre : nous n’avons aucune raison de douter du pouvoir de Jéhovah de nous protéger et de nous délivrer. Il a démontré son pouvoir à maintes reprises et de multiples façons dans le passé. C’est ce que nous dit l’apôtre Pierre en nous certifiant que “Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux”. (II Pierre 2:9.) Puis il nous rappelle quelques exemples remarquables. Il écrit que Jéhovah “ne s’est pas retenu de châtier un monde ancien, mais a sauvegardé Noé, prédicateur de justice, avec sept autres, quand il a amené un déluge sur un monde d’impies”. (II Pierre 2:5.) La Parole de Dieu a préservé pour nous ce récit exact et très clair d’un événement qui remonte à plus de quatre mille ans, quand Jéhovah délivra Noé, le fidèle patriarche, ainsi que sa famille. Ils survécurent au déluge universel grâce à l’arche qu’ils avaient eu le privilège de construire en suivant les instructions divines (Gen. 6:14-16). Toutefois, nous remarquons qu’il n’est dit nulle part que Dieu préserva la demeure de Noé et de sa famille sur la terre. Leurs possessions matérielles ont sans aucun doute été emportées quand ‘se fendirent toutes les sources des eaux de l’immense abîme et que les écluses des cieux s’ouvrirent. Et la pluie torrentielle sur la terre dura quarante jours et quarante nuits’. — Gen. 7:11, 12.
5. Comment la délivrance de Lot souligne-t-elle aussi cette pensée ?
5 Pierre parle ensuite de Lot, neveu d’Abraham. Quand Dieu a détruit par le feu les villes de Sodome et de Gomorrhe où se pratiquaient l’immoralité et la méchanceté, “il a délivré le juste Lot, profondément affligé par la conduite débauchée des gens qui bravaient la loi — car, à cause de ce qu’il voyait et entendait quand il habitait au milieu d’eux, ce juste tourmentait de jour en jour son âme juste en raison de leurs actes commis au mépris de la loi”. (II Pierre 2:7, 8.) Là encore, il n’y a aucun texte qui laisse entendre que, lorsqu’ils se sont enfuis, Lot, sa femme et ses filles ont emporté leurs biens avec eux. Ils ne le pouvaient pas. L’ange avait donné cet ordre à Lot : “Sauve-toi, sur ton âme !” La femme de Lot a sans aucun doute gardé un ‘désir ardent’ des biens matériels qu’elle avait laissés derrière elle. Elle désobéit à l’ange en regardant en arrière. C’est pourquoi elle devint une colonne de sel. — Gen. 19:17, 23-26.
6. Quelles instructions les Juifs devenus chrétiens avaient-ils reçues concernant Jérusalem ?
6 De même, au premier siècle de notre ère, quand prit fin le siège temporaire de la ville sainte de Jérusalem par les légions romaines que conduisait le général Cestius Gallus, les Juifs qui étaient devenus chrétiens durent obéir aux instructions du Seigneur Jésus Christ. Ils abandonnèrent leurs propriétés et leurs biens à Jérusalem ou en Judée pour “fuir” dans les montagnes hors de Judée. Ils laissèrent pratiquement tout derrière eux. Ceux qui se trouvaient alors à l’extérieur de la Judée ne devaient pas y retourner pour réclamer les biens matériels qui pouvaient leur appartenir. — Luc 21:20-24.
7, 8. Quels sont les deux hommes qui, en 607 av. n. è., ont reçu une bénédiction spéciale de Jéhovah, et comment ?
7 Plus loin dans l’histoire, nous trouvons une situation du même genre. La Parole de Dieu nous révèle qu’en 607 avant notre ère Jéhovah cita particulièrement le nom de deux hommes à qui il allait accorder une bénédiction spéciale lorsque Jérusalem serait détruite par les armées babyloniennes. L’un d’eux était Ébed-Mélec, un Éthiopien ; il était parmi les hommes qui avaient intercédé auprès de Sédécias, roi de Jérusalem, pour qu’il délivre Jérémie de la citerne où il avait été jeté et où il risquait de mourir (Jér. 38:6-13). Indiquant la récompense qu’il allait accorder à Ébed-Mélec parce qu’il avait fait preuve de compassion envers son serviteur, Jéhovah lui dit : “‘Car je te donnerai de réchapper, oui, et tu ne tomberas pas par l’épée ; et, à coup sûr, tu auras ton âme pour dépouille, parce que tu as eu confiance en moi’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Jér. 39:18.
8 L’autre homme nommé par Jéhovah est Baruch, le fidèle secrétaire de Jérémie. Sous la dictée du prophète il eut le privilège d’écrire deux rouleaux qui renfermaient un message prophétique annonçant la condamnation de Jérusalem. Alors qu’il écrivait le premier rouleau, que Jéhoïakim brûla plus tard morceau par morceau, Baruch se plaignit d’être fatigué. Jéhovah lui donna cet avertissement : “Mais quant à toi, tu continues à chercher pour toi de grandes choses. Ne continue pas à chercher.” Cependant, en raison de sa fidélité, il lui promit de le sauvegarder et de lui accorder la vie sauve non seulement durant le terrible siège de Jérusalem, mais aussi plus tard, quand les fuyards rebelles le forceraient, lui et Jérémie, à aller en Égypte avec eux (Jér. 36:4-32 ; 43:4-7). Mais notez bien en quoi consistait la protection de Dieu. Nous lisons : “‘Car voici que je fais venir un malheur sur toute chair’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et je te donnerai ton âme pour dépouille, dans tous les lieux où tu iras.’” (Jér. 45:1-5). Ainsi, Jéhovah n’avait promis à Ébed-Mélec et à Baruch rien de plus que la sauvegarde de leur “âme”, uniquement leur vie, lors du siège et de la destruction de Jérusalem.
POSONS-NOUS DES QUESTIONS
9. Étant donné l’époque à laquelle nous vivons, quelles questions devrions-nous nous poser sérieusement ?
9 En considérant ces beaux exemples et en reconnaissant que “la fin de toutes choses s’est approchée” (I Pierre 4:7), c’est-à-dire que nous vivons une période encore plus critique avec, en vue, une destruction beaucoup plus grande, nous nous sentons poussés à nous poser sérieusement ces questions : Est-il sage de consacrer beaucoup de temps et d’efforts à suivre des cours de formation spéciale dans le but d’augmenter notre salaire ? Est-il raisonnable de vouloir amasser davantage de biens matériels, plus qu’il ne nous en faut, pour assurer notre avenir et pour vivre plus confortablement dans le peu de temps qui reste avant la “grande tribulation” ? Oublions-nous qu’il y a quelque chose de beaucoup plus important et de plus précieux ? Manquons-nous de foi dans le grand Protecteur qui a promis de veiller sur nous dans les jours à venir si nous lui accordons la première place dans notre vie ? Ce sont là des questions auxquelles chacun de nous devrait réfléchir personnellement. Notre vie en dépend.
10. Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux paroles de Jésus rapportées dans Luc 17:26-30 ?
10 Puisque notre génération offre quantité de choses qui risquent d’accaparer notre temps, nos désirs et notre attention, il est indispensable que nous gardions bien présentes à l’esprit ces paroles prophétiques de Jésus : “D’autre part, comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l’homme : ils mangeaient, ils buvaient, les hommes se mariaient, les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et le déluge arriva et les détruisit tous. Pareillement, comme il advint aux jours de Lot : ils mangeaient, ils buvaient, ils achetaient, ils vendaient, ils plantaient, ils bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les détruisit tous. De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.” (Luc 17:26-30). Nous savons donc à l’avance ce qui va arriver. Mais dans quelle situation nous trouvons-nous ? Sommes-nous accaparés par les affaires de la vie ? Notre trésor, notre cœur, est-il dans ces choses (II Pierre 3:17 ; Mat. 6:21) ? Il était donc très approprié que Jésus Christ conseille à tous ses disciples, y compris ceux qui vivent aujourd’hui à la fin du présent système de choses, d’amasser des trésors dans le ciel. Si nous le faisons, nous en retirerons de grandes bénédictions.
11, 12. a) Que signifie ‘s’amasser des trésors dans le ciel’ ? b) Comment cela est-il possible ?
11 Mais peut-être vous demanderez-vous : Que signifie amasser des trésors dans le ciel ? Comment peut-on le faire ? Cela signifie s’efforcer d’atteindre et de garder une position favorable devant Jéhovah Dieu, notre Créateur. Cela veut dire aussi mener sa vie de manière à être “riche envers Dieu”. (Luc 12:21.) Les “belles œuvres” d’une personne sont comme des richesses déposées auprès du Créateur dans les cieux. Elles lui assurent des bienfaits éternels que même la mort ne peut lui faire perdre (Héb. 10:24 ; Jacq. 3:13 ; Jean 11:25). Nous garderons cette position si nous restons fermes dans la foi et dans la fidélité à Jéhovah, notre Dieu, et si nous continuons à faire sa volonté. — Rom. 11:20 ; II Cor. 1:24.
12 Jésus a toujours mis l’accent sur ces trésors célestes et il nous a donné le modèle à suivre (I Pierre 2:21 ; Héb. 10:5-10). Après avoir conseillé ses disciples à propos des trésors terrestres, il les exhorta par ces mots : “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.” (Mat. 6:33). Pour amasser ce genre de trésors célestes, il est donc important que nous vivions et agissions dès maintenant de manière à obtenir l’approbation de Jéhovah Dieu, notre Père céleste. — Ps. 5:12 ; Prov. 12:2 ; Jean 6:27.
13, 14. Qui était Zachée, et quel changement important a-t-il opéré dans sa vie ?
13 Au premier siècle de notre ère, un homme nous a donné un bon exemple en agissant ainsi. Il a abandonné ses trésors sur la terre pour se vouer aux intérêts du Royaume messianique. Qui était cet homme ? C’était un homme riche nommé Zachée, collecteur en chef des impôts dans la ville de Jéricho. Aujourd’hui encore le district de Jéricho, juste à l’ouest du Jourdain, est une région très fertile et productive. À cette époque on devait y lever des impôts considérables. Comme de nombreux autres collecteurs d’impôts, Zachée édifia une partie de sa grande fortune par des méthodes douteuses, ce que lui permettait de faire sa charge. — Luc 19:2, 8.
14 Jésus vint à Jéricho au printemps de l’an 33, juste avait de se rendre à Jérusalem et d’y mourir. Zachée désirait voir Jésus. Comme il était de petite taille et qu’il ne pouvait voir Jésus à cause de la foule, il courut en avant et trouva une place très favorable en grimpant à un arbre. Cela attira vraisemblablement l’attention de Jésus qui l’appela et l’informa qu’il demeurerait chez lui durant son séjour à Jéricho. Les gens de la ville en furent irrités et ils murmurèrent, disant : “Il est entré loger chez un homme qui est un pécheur.” (Luc 19:3-7). Cependant, la fréquentation de Jésus eut une très grande influence sur Zachée. Après avoir écouté Jésus, il acquit de toute évidence le bon point de vue sur les véritables trésors. En effet, Zachée déclara : “Voici, Seigneur, que je donne aux pauvres la moitié de mon avoir et, quoi que ce soit que j’aie extorqué à quelqu’un par une fausse accusation, je le rends au quadruple.” Il manifesta donc le désir de se passer de ses richesses et de devenir un disciple fidèle du Seigneur Jésus Christ. Quelle joie a dû éprouver Zachée quand Jésus lui a dit : “En ce jour le salut est venu vers cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham.” — Luc 19:8, 9.
DES EXEMPLES MODERNES
15. À notre époque, l’exemple de quel homme peut-on citer pour ce qui est de mettre les trésors spirituels à la première place ?
15 C’est avec joie que nous pouvons citer, aujourd’hui aussi, des exemples d’hommes qui ont jugé bon de fixer leurs regards sur les choses du Royaume et de cesser d’amasser davantage de biens matériels sur la terre. Citons le cas d’un frère, homme d’affaires très avisé, dont la vie a été racontée dans La Tour de Garde du 15 août 1969 (Bulletin 6/70). Ses capacités naturelles lui permirent de réussir. Un jour, quelques-uns de ses anciens associés, qui connaissaient bien sa clairvoyance dans les affaires, sont venus lui faire une offre très tentante. Ce frère pouvait gagner 1 000 000 de dollars en l’espace d’un an ! Qu’a-t-il fait ? Il a refusé la proposition. Pourquoi ? Parce que pendant cette année-là il aurait dû consacrer tout son temps à son travail. Il a déclaré : “Il m’est impossible de renoncer aux merveilleux privilèges qui m’ont été confiés dans le service de Jéhovah, ne fût-ce que pour un an et même pour tout l’or du monde. Rien ne m’est plus précieux que de servir mes frères de Washington, et ici j’ai au moins la certitude d’avoir la bénédiction de Jéhovah. Il est évident que je ne gagnerai pas un million de dollars, mais en admettant que j’accepte l’offre qu’on me fait, dans quel état spirituel et physique me trouverai-je à la fin de l’année ?” Adopteriez-vous la même attitude si l’on vous faisait une offre aussi tentante ?
16. Quel autre exemple peut-on considérer ? Pourquoi ?
16 Considérons un autre exemple un peu plus ancien, celui d’un homme qui était âgé d’une vingtaine d’années dans les années 1870. Il vivait dans le comté d’Allegheny, en Pennsylvanie (États-Unis). Associé à son père, il gérait une chaîne de magasins de confection pour hommes. Il était en passe de devenir millionnaire. C’était avant que John D. Rockefeller ne se lance dans le commerce du pétrole et ne devienne multimillionnaire. Mais qu’a fait ce jeune homme d’Allegheny ? Il comprenait qu’il devait avant tout étudier la Bible, afin de connaître ses enseignements et son message pour notre époque. En 1879, il jugea nécessaire de publier en anglais un nouveau périodique religieux, La Tour de Garde de Sion et Messager de la présence de Christ (connu maintenant sous le nom de La Tour de Garde.) Plus tard il devint le premier président de la Watch Tower Bible and Tract Society. Ce jeune homme, c’était Charles T. Russell. Il consacra toute sa fortune à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume. Nous avons vraiment de beaux exemples, anciens et modernes, d’hommes qui ont mis les intérêts du Royaume à la première place dans leur vie. Prenez-vous des décisions aussi sages pour vous amasser des trésors dans le ciel ?
17, 18. a) Comment peut-on être volé spirituellement avant même de s’en rendre compte ? b) Quelle attitude de Jésus nous aide à apprécier la vraie valeur des richesses de ce monde ?
17 Que feriez-vous si quelqu’un vous proposait 50 000 francs à condition que vous renonciez à votre foi et à vos privilèges chrétiens ? Accepteriez-vous ? Et si cette offre était de 500 000 francs, voire de 5 000 000 de francs ? “C’est impensable, direz-vous ; pour rien au monde je ne renoncerais à ma foi.” C’est là la seule bonne décision à prendre, n’est-ce pas ? Pourtant, combien, pour s’offrir un “petit extra” ou quelque chose qu’ils désiraient vivement, ont accepté d’assumer de plus grandes responsabilités, peut-être un travail supplémentaire ou tout simplement de travailler “quelques” soirs dans la semaine ou “quelques” week-ends ! Évidemment, cela les empêche d’assister aux réunions régulières de la congrégation et de bénéficier de l’excellente compagnie qu’elles leur offrent. Cela limite également leurs activités de prédication et nuit à l’influence de l’esprit de Dieu sur leur vie. Avant qu’ils s’en soient rendu compte, ils ont été volés sur le plan spirituel, et ils ont perdu leur amour et leur reconnaissance pour Jéhovah et pour son organisation. Certes, ils sont matériellement plus riches, mais plus pauvres spirituellement. Ils doivent payer cher un “petit extra” ou quelques biens supplémentaires, et en plus il leur faut travailler beaucoup pour acquérir ces choses.
18 Quand le Diable emmena Jésus sur une haute montagne, il lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire et lui dit qu’il lui donnerait tout cela à condition seulement qu’il ‘se prosterne et accomplisse devant lui un acte d’adoration’. Mais Jésus lui répondit : “Va-t’en, Satan, car il est écrit : ‘C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.’” (Mat. 4:8-10). Puissions-nous, nous aussi, apprécier la valeur des trésors célestes et prendre des décisions qui honorent Dieu et qui nous vaillent son approbation !
LA VALEUR DES TRÉSORS CÉLESTES
19. Pourquoi est-il sage de suivre le conseil de Jésus concernant les biens matériels ?
19 Apprécions toujours la sagesse des paroles de Jésus concernant les biens matériels. Il déclara qu’ils s’abîment et qu’ils risquent constamment d’être détruits, volés ou perdus. Plus on a de richesses, plus on s’en inquiète. Elles deviennent très souvent un fardeau inutile. Celui qui s’intéresse à l’excès aux biens matériels risque aussi de perdre de vue la “vie véritable”. (I Tim. 6:19.) On peut citer un exemple du premier siècle.
20-22. a) Quel conseil Jésus a-t-il donné à un jeune chef riche, mais qu’est-ce qui occupait la première place dans la vie de ce jeune homme ? b) Qu’est-il sans doute arrivé à ce jeune homme s’il a vécu jusqu’en l’an 70 ?
20 Vers l’an 33, Jésus parcourait la province de Pérée, à l’est du Jourdain. Un jeune chef riche s’approcha de lui et lui demanda : “Enseignant, que dois-je faire de bon pour acquérir la vie éternelle ?” (Mat. 19:16). Jésus lui dit ce qu’il devait faire et il lui conseilla de veiller à ce que ses biens matériels ne l’empêchent pas d’acquérir des trésors éternels dans le ciel. Jésus lui dit : “Va, vends ton avoir, et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens et suis-moi.” (Mat. 19:21). Étant sous la Loi, ce jeune homme était tenu d’aider les Israélites nécessiteux (Lév. 25:35 ; Deut. 15:7-11 ; És. 58:6, 7 ; Ézéch. 18:5, 7-9). Mais apprécia-t-il le conseil de Jésus ? Non (Mat. 19:22). Qu’est-il arrivé à ce jeune homme ? A-t-il continué avec succès à amasser de plus grandes richesses ? S’il a vécu encore trente-sept ans, c’est-à-dire jusqu’en 70, il a dû être témoin de changements extraordinaires.
21 Nous avons vu qu’il vivait dans la province où la majorité des Juifs devenus chrétiens se sont enfuis en 66, afin d’échapper à la destruction de Jérusalem, qui était proche. Les soldats romains n’ont pas jugé nécessaire d’envahir la province de Pérée pour y mater une révolte éventuelle des Juifs. Mais qu’allait faire ce jeune chef riche qui vivait dans cette province et qui avait de nombreux biens ? Il observait scrupuleusement la Loi de Moïse (Mat. 19:20). S’il a vécu jusqu’en 70, cette année-là il a probablement traversé le Jourdain pour aller en Judée et est entré à Jérusalem afin d’y célébrer la Pâque. — Deut. 16:1, 2.
22 Se trouvant alors dans la ville, il a sans doute été pris au piège par les légions romaines qui revinrent mettre le siège devant ce lieu saint. Ou bien il a péri dans la destruction de Jérusalem, ou bien, s’il a survécu, il a été fait prisonnier par les soldats romains qui l’ont ensuite emmené comme esclave dans quelque partie de l’Empire romain. Quoi qu’il en soit, il a dû tout laisser derrière lui sur la terre, mais pas pour Jésus Christ ni pour devenir un de ses disciples. Ce jeune homme a agi en insensé. Chacun de nous doit acquérir une bonne réputation ou une position favorable devant Dieu qui est au ciel. Cette réputation ou cette position est beaucoup plus précieuse que les biens matériels, et elle subsistera à toujours.
23. Qu’est-ce qui permet de vérifier la sagesse de Proverbes 23:4, 5 ?
23 Les gouvernements ne peuvent nous garantir que nos biens matériels ne perdront pas leur valeur avec le temps, que ce soit à cause d’une récession économique, de l’inflation, de la dévaluation de la monnaie ou d’un effondrement des valeurs boursières. Dans Proverbes 23:4, 5, la Parole de Dieu nous affirme : “Ne peine pas pour acquérir la richesse. Renonce à ta propre intelligence. As-tu fait que tes yeux jettent un regard sur elle, alors qu’elle n’est rien ? Car elle se fait vraiment des ailes comme celles de l’aigle et s’envole vers les cieux.”
24. Qu’est-ce qui illustre bien la folie de ceux qui mettent leur confiance dans les trésors terrestres ?
24 C’est vrai, et les conditions économiques qui ont existé dans certains pays au cours de notre génération le démontrent bien. “En Allemagne, à la fin de 1923, il fallait 1 200 400 000 000 de marks en papier monnaie pour acheter ce qu’on pouvait acquérir avec seulement 35 marks deux ans plus tôt. En Hongrie, en 1946, il fallait 1 400 000 trillions de forints pour acheter ce qui ne coûtait qu’un forint en 1938 (un trillion = 1 000 000 000 000 000 000 000 000).” (Voir Money and Economic Activity de Houghton Mifflin). Récemment, le coût de la vie a augmenté de 500 pour cent en Uruguay et de 375 pour cent au Chili, pays voisin. Si nous amassons des trésors dans le ciel, ils ne subiront absolument pas ce genre de dévaluation au point de ne plus avoir aucune valeur. — Luc 12:33.
25, 26. a) Étant donné l’époque où nous vivons, quelle attitude devrions-nous adopter ? b) Quelle est la perspective de ceux qui s’amassent “des trésors dans le ciel” ?
25 Il nous faut donc suivre le conseil de Jésus Christ. Au lieu de nous plonger dans des activités qui nous permettraient d’acquérir davantage de richesses, consacrons-nous à l’œuvre la plus urgente de tous les temps, celle qui consiste à prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et à faire des disciples de gens de toutes les nations (Mat. 28:19, 20 ; Actes 1:8). Rappelons-nous que quelle que soit l’importance de nos biens matériels, ils ne nous assureront pas la survie à travers la “grande tribulation” qui est maintenant très proche. C’est ce que montre Proverbes 11:4, en ces termes : “Les choses de valeur ne seront d’aucun profit au jour de la fureur, mais la justice, elle, délivrera de la mort.”
26 Prenons donc la décision de regarder vers le ciel et d’accorder au Royaume de Dieu et à ses intérêts la première place dans notre vie. Ce faisant, nous nous assurerons dès maintenant d’innombrables et indescriptibles bénédictions et, après Har-Maguédon, la vie éternelle dans le nouveau système de choses. C’est quelque chose que tout l’argent du monde ne peut acheter. Est-ce ce que vous désirez ? Si oui, sachez que la vie éternelle, la paix et le bonheur dans l’ordre nouveau promis par Dieu et dominé par le Royaume du Christ, seront la récompense de tous ceux qui, aujourd’hui, cessent de s’amasser des trésors sur la terre. — És. 9:7 ; I Tim. 6:17-19.
[Illustration, page 17]
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