Une pêche universelle est ordonnée
1. Où Jésus est-il apparu une nouvelle fois à ses apôtres, et, selon Matthieu, que leur a-t-il dit ?
CE FUT, semble-t-il, peu de temps après cette apparition que le Christ ressuscité se montra de nouveau à ses disciples en Galilée. Cette fois-ci il apparut à l’ensemble des onze fidèles apôtres, non pas au bord de la mer, mais sur une montagne. L’apôtre Matthieu, qui était présent, relate ce qui suit : “Cependant, les onze disciples allèrent en Galilée, à la montagne que Jésus leur avait désignée, et quand ils le virent, ils lui rendirent hommage, mais certains doutèrent. Et Jésus s’approcha et leur parla en ces mots : ‘Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.’”
2. a) L’œuvre consistant à faire des disciples devait-t-elle se limiter aux onze apôtres fidèles, et quelle preuve est donnée en réponse ? b) Dans quelles eaux l’œuvre devait-elle se poursuivre ?
2 Vraisemblablement, en plus des onze apôtres fidèles, il y avait sur cette montagne bien d’autres disciples (Mat. 28:16-20). En effet, il se peut que ce soit à cette apparition que l’apôtre Paul fit allusion plus tard, en disant : “Après cela, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart subsistent jusqu’à présent, mais dont quelques-uns se sont endormis dans la mort.” (I Cor. 15:6). Indéniablement, l’œuvre consistant à faire des disciples ne devait pas se limiter aux onze fidèles apôtres, et la suite du récit biblique confirme ce fait. Tous les disciples sans exception, y compris les nouveaux, devaient être des pêcheurs d’hommes, et cette vérité est bien illustrée par la parabole de Jésus relative à la seine. Les pêcheries comprenaient, non seulement les eaux restreintes des Juifs selon la chair, mais encore toute la mer de l’humanité, des “gens de toutes les nations”. La pêche devait continuer jusqu’à la “clôture du système de choses”, où nous vivons actuellement.
3. a) Le jour de la Pentecôte de l’an 33, combien de “poissons” Jésus avait-il directement recueillis par ses activités de pêcheur ? b) Quelle sorte de prise eut lieu ce jour-là, et qui y prit part ?
3 La pêche que Jésus effectua directement sur terre, à l’aide de ses apôtres et évangélisateurs, n’avait réuni qu’environ cent vingt disciples. Au moins ce nombre-là de disciples se trouvaient réunis dans la chambre haute le matin de la Pentecôte de l’an 33. Où était le reste des cinq cents disciples qui avaient été témoins de son apparition sur une montagne de Galilée (Actes 1:15 à 2:4) ? Jusqu’à ce jour remarquable de Pentecôte, Jésus-Christ n’avait pas réuni et établi ses disciples en tant que congrégations chrétiennes séparées des synagogues juives. Mais à présent, en ce sixième jour du mois lunaire de sivan de l’an 33, les pêcheurs d’hommes formés par Jésus devaient commencer leurs opérations de pêche. Les cent vingt disciples réunis dans une chambre à l’étage d’une maison de Jérusalem furent tous oints de l’esprit saint de Dieu par le Christ, et prirent part à l’opération, comme s’ils pêchaient avec un seul filet. Tout comme lors des deux pêches miraculeuses qui s’étaient produites dans la mer de Galilée, à cette occasion aussi la prise de poissons symboliques fut miraculeuse. Rien que ce jour-là, environ trois mille poissons furent pêchés, car tous ces nouveaux disciples furent baptisés dans l’eau au nom du Seigneur Jésus-Christ. Ils étaient tous assidus à l’enseignement des pêcheurs apostoliques, et ils tenaient des réunions. — Actes 2:5-47.
4. Quand la pêche dans les eaux internationales commença-t-elle, et qui fut le premier à être pris ?
4 À peu près trois années, quatre mois et dix jours plus tard, soit en automne de l’an 36, on fit descendre le filet chrétien dans des eaux internationales, sous la direction du Pêcheur céleste, le Christ glorifié. En effet, le pêcheur Pierre, accompagné de six fidèles Juifs chrétiens, fut envoyé au port de Césarée pour annoncer le message du Royaume au centurion italien Corneille et à d’autres Gentils que celui-ci avait réunis dans sa maison. Dieu bénit la pêche de Pierre et, par l’intermédiaire du Christ glorifié, il répandit l’esprit saint sur ces croyants gentils. C’est ainsi que les premiers “poissons” gentils furent pris pour devenir membres du Royaume des cieux. — Actes 10:1 à 11:12.
À LA “CLÔTURE DU SYSTÈME DE CHOSES”
5. Conformément à la parabole de la seine prononcée par Jésus, qu’est-ce qui est maintenant proche, et que devient la pêche ?
5 Depuis ce jour où le non-Juif Corneille de Césarée fut pris dans le filet chrétien, les activités des pêcheurs d’hommes se sont poursuivies dans tous les parages, jusqu’à l’actuelle “clôture du système de choses”. (Mat. 28:20.) La “fournaise ardente” symbolique dans laquelle les saints anges du Christ jetteront les poissons symboliques qui ne conviennent pas, est très proche (Mat. 13:47-50). Chaque jour, notre époque devient plus critique. Néanmoins, la pêche spirituelle doit se poursuivre !
6. a) En 1919, quelle qualité était nécessaire pour faire descendre les filets ? b) Comment y eut-il une résurrection de l’organisation en 1919, et était-ce avec ou sans raison ?
6 Comme ce fut le cas deux fois pour les apôtres de Jésus sur la mer de Galilée, en 1919, les vrais pêcheurs d’hommes devaient faire preuve de beaucoup de foi pour obéir à l’ordre du Christ leur enjoignant de faire descendre leurs filets en cette première année après la guerre. Au printemps de cette année-là, trois directeursa et cinq autres représentants spéciaux de la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania sortirent de la prison fédérale d’Atlanta, aux États-Unis, et les activités de l’Association internationale des Étudiants de la Bible purent reprendre sans entrave. Ces chrétiens voués et baptisés purent réparer leur organisation qui, au cours de la Première Guerre mondiale, avait été fortement endommagée dans le monde entier par les persécutions religieuses et l’opposition des gouvernements militarisés. Tout se passait comme si, à l’exemple du prophète Jonas, ces chrétiens avaient été dégorgés du ventre d’un gros poisson, afin de continuer à prophétiser. Pourquoi ces chrétiens voués furent-ils ressuscités spirituellement ? Ce fut afin de poursuivre la pêche ! Certes, les temps des Gentils avaient pris fin au début de l’automne de 1914, mais l’œuvre mondiale consistant à pêcher des hommes n’était pas encore achevée. Il fallait donc de nouveau lâcher les filets !
7. En fait, comment ont-ils reçu l’ordre de descendre leurs filets, et comment les ont-ils descendus ?
7 À cet effet, La Tour de Garde, dans ses numéros du 1er et du 15 août 1919 de l’édition anglaise (d’avril et de mai 1920 dans l’édition française), publia un article en deux parties intitulé “Heureux ceux qui ne craignent pas”. Au début de septembre 1919, la première assemblée générale réunit plusieurs milliers de ces chrétiens à Cedar Point, États-Unis. Le 1er octobre 1919, le premier numéro d’un nouveau journal intitulé L’Âge d’Or, sortit des presses. Ainsi, ces Étudiants de la Bible, tous chrétiens voués, reçurent cet ordre : “Lâchez vos filets pour une prise.” Avec obéissance et sans crainte, ils firent descendre leurs filets dans des eaux qui avaient été improductives pendant les années de la Première Guerre mondiale. Ils le firent en intensifiant leur prédication de la “bonne nouvelle du royaume” dans tous les parages de la mer de l’humanité (Mat. 24:14). Firent-ils une bonne prise ?
8. Quel rapport concernant la “prise” La Tour de Garde fit-elle en été 1925 ?
8 Certainement ! L’extension de leurs activités et les statistiques relatives à ces années d’après-guerre le prouvent. Par exemple, à propos de l’assistance mondiale à la célébration du repas du Seigneur, La Tour de Garde, édition anglaise du 1er septembre 1925, déclarait à la page 263 : “Nous sommes heureux qu’il y ait eu un si grand nombre de participants à la Commémoration, car cela indique qu’un peu partout on s’intéresse à la vérité, et il convient qu’il en soit ainsi. D’après les rapports reçus jusqu’ici, l’assistance totale a été de 90 434, soit 25 329 de plus qu’il y a un an.”
9. Quelles personnes devaient d’abord être prises par cette activité restaurée, et quel nom les pécheurs adoptèrent-ils ?
9 À partir de 1919, et pendant plus de douze ans, l’activité de ces chrétiens pêcheurs d’hommes consistait principalement à pêcher des poissons symboliques pour le Royaume des cieux, à rassembler ceux qui deviendraient cohéritiers de Jésus-Christ dans le Royaume céleste. En 1931, le reste de ces héritiers du Royaume adoptèrent le nom biblique de “témoins de Jéhovah”. Le dimanche après-midi 26 juillet 1931, environ 10 000 de ces chrétiens réunis dans une assemblée internationale tenue à Columbus, États-Unis, adoptèrent avec joie une résolution leur proposant ce nom tiré d’Isaïe 43:10-12 (AC). Dans le monde entier, les congrégations de ces héritiers du Royaume adoptèrent à leur tour ce nom.
10, 11. a) Quand tous les ‘poissons’ qui convenaient au Royaume ont-ils apparemment été pris ? b) Étant toujours à la “clôture du système de choses”, que devaient alors faire ces pêcheurs ?
10 Le nombre des “poissons” du Royaume recueillis par les anges grâce à leurs opérations de pêche à la seine au cours des dix-neuf siècles qui ont suivi la Pentecôte de l’an 33, devait s’élever finalement à 144 000 (Rév. 7:4-8 ; 14:1-5). C’est donc au cours de l’actuelle “clôture du système de choses”, depuis la fin des temps des Gentils en 1914, que les derniers “poissons” du Royaume devaient être pris dans la seine, en accomplissement de la parabole de Jésus consignée dans Matthieu 13:47-50. Tous les membres de ce dernier reste pêchés par les anges sont devenus eux-mêmes des “pêcheurs d’hommes”, exactement comme les apôtres qui furent invités par Jésus à abandonner leur profession de pêcheur sur la mer de Galiléeb (Mat. 4:18, 19 ; Luc 5:10). En 1931-1935, apparemment tous les poissons symboliques qui convenaient au Royaume des cieux avaient déjà été pêchés, complétant le nombre prédestiné de 144 000 cohéritiers du Christ (Mat. 22:10, 11). Est-ce à dire que les membres du reste oint devaient cesser leurs activités de pêcheur ? Devaient-ils abandonner leurs filets et attendre jusqu’à ce qu’ils soient élevés au ciel ? Les Écritures les autorisaient-ils à agir de la sorte ? N’oubliez pas que nous sommes encore au temps de la “clôture du système de choses”. Gardons-nous bien d’oublier que Jésus déclara à ses disciples :
11 “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant (...), les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.”
12. a) Dans ses paroles rapportées dans Matthieu 28:19, 20, Jésus fixa-t-il une date à laquelle cesserait l’œuvre consistant à faire des disciples ? b) En 1938, combien de pêcheurs déployaient leur activité, et qui était sans doute inclus dans ce nombre ?
12 Quand il prononça ces paroles consignées dans Matthieu 28:19, 20, Jésus ne fixa aucune date à laquelle la classe des pêcheurs devait cesser de faire des disciples au cours de la clôture du système de choses. Il s’ensuit que les hommes qui ne sont pas pêchés afin de faire partie du Royaume des cieux peuvent néanmoins devenir des disciples de Jésus-Christ, bien qu’ils ne reçoivent pas l’espérance céleste et qu’ils se réjouissent de la perspective de vivre éternellement sur une terre édénique gouvernée par le Royaume céleste de Dieu. Effectivement, les annales attestent que depuis 1935, les chrétiens “pêcheurs d’hommes” dirigent leur attention vers ceux que Dieu établira héritiers du paradis terrestre. Ils leur ont offert la possibilité d’être protégés lors de la prochaine guerre finale d’Harmaguédon, d’y survivre et d’entrer dans un ordre nouveau et juste instauré sur la terre sous le Royaume céleste de Dieuc. En 1938, une moyenne de 47 143 pêcheurs déployaient leurs activités dans 52 pays situés un peu partout dans le monde. Sans doute ce nombre comprenait beaucoup de chrétiens voués qui espéraient vivre dans le paradis terrestre.
13. Comment le déchaînement de la Deuxième Guerre mondiale affecta-t-il cette pêche, et pourquoi la pêche s’est-elle poursuivie dans la mer de l’humanité ?
13 La Deuxième Guerre mondiale, qui éclata en septembre 1939, gêna considérablement l’œuvre consistant à pêcher des disciples de Jésus-Christ. Pendant ce conflit, les chrétiens devaient pêcher, pour ainsi dire, en eau trouble ; mais malgré la guerre et de cruelles persécutions, les “pêcheurs d’hommes” ne cessèrent de peiner, en quelque sorte, toute la nuit. Le gouvernement de nombre de pays interdit leur pêche spirituelle pendant la guerre. Mais les “pêcheurs d’hommes” voués à Jéhovah n’ont pas besoin d’un permis de pêche accordé par les dirigeants de ce monde. Le Psaume 95:3-5 (AC) déclare : “C’est un grand Dieu que Jéhovah (...). À lui la mer, car c’est lui qui l’a faite.” De même, la mer de l’humanité lui appartient, et il a accordé à ses témoins voués et baptisés le droit de pêcher dans toutes les eaux, peu importe les restrictions que de faibles hommes essaient d’imposer dans certains parages. C’est pourquoi, même effectuée clandestinement quand il le fallait, la pêche ou l’œuvre du Royaume ne cessa de progresser. En 1941, le message du Royaume qui attirait les poissons symboliques était annoncé dans quatre-vingt-huit langues, oralement et sous forme d’imprimés.
14. Qu’est-ce qui nécessita un changement de président au sein de la Société Watch Tower peu de temps après l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale ?
14 Le 7 décembre 1941, la Seconde Guerre mondiale engouffra les États-Unis d’Amérique, pays où était situé le siège de l’œuvre des pêcheurs. Trente-deux jours plus tard mourut l’homme âgé qui était président de l’organisation siégeant à Brooklyn, New York. Cela nécessita un changement de président en plein milieu de cette guerre universelle, et le 13 janvier 1942, cette charge fut confiée à un homme voué qui n’avait que la moitié de l’âge de son prédécesseur.
15. Quel appel lancé au début de 1942 montrait si l’organisation avait perdu ou non son courage ou sa confiance, et quel en fut le résultat ?
15 Les hommes défaillaient à cause des horreurs de cette guerre, qui était la plus grande de toutes jusque-là ; pourtant les “pêcheurs d’hommes” réunis au sein de l’organisation de Jéhovah ne perdirent pas courage ou confiance. Le siège terrestre de cette organisation lança cet appel aux “pêcheurs d’hommes” dans tous les parages : “Lâchez vos filets pour une prise.” Cet appel fut publié tout particulièrement dans un article de fond imprimé dans le numéro du 1er février 1942 de l’édition anglaise de La Tour de Garde, dont le thème était basé sur Jérémie 16:16 (AC), qui déclare : “Voici que j’appelle en foule des pêcheurs pour les pêcher, dit Jéhovah ; et après cela j’appellerai en foule des chasseurs qui leur donneront la chasse sur toutes les montagnes, sur toutes les collines et dans les fentes des rochersd.” Le paragraphe 28 de cet article stimulant fit allusion à l’appel pour des “pêcheurs d’hommes” mentionné dans Matthieu 4:18-22 et Luc 5:1-11. Sans s’inquiéter si les eaux troubles de l’humanité déchirée par la guerre renfermaient encore des poissons symboliques, les vrais chrétiens firent descendre avec foi leurs filets, confiants en Jésus-Christ, le Pêcheur principal.
16. a) Y a-t-il eu une “prise” au cours de cette année de guerre de 1942 ? b) Qu’est-ce qui indiquait alors la détermination de poursuivre et d’étendre la pêche ?
16 Miracle ou non, il y eut une prise. En l’année sombre de 1942, malgré que tous les pêcheurs n’aient pas pu donner un rapport de leurs activités, plus de 100 000 chrétiens avaient participé à la pêche spirituelle, dont 7 624 pionniers ou “pêcheurs d’hommes” à plein temps (1943 Yearbook of Jehovah’s Witnesses, page 221). La Société relança l’activité de ses représentants itinérants qui, auparavant, avaient visité les congrégations des “pêcheurs d’hommes” organisées en zones. Du 18 au 20 septembre 1942, l’Assemblée théocratique du monde nouveau eut lieu, cinquante et une villes américaines étant reliées par téléphone avec le congrès principal organisé à Cleveland, États-Unis, et vingt-six assemblées comportant un programme identique se tenant à l’étranger. Le discours public, intitulé “La paix de demain sera-t-elle de longue durée ?”, annonçait la paix qui devait suivre la Seconde Guerre mondiale en 1945, ainsi que la renaissance de l’organisation internationale fondée pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, organisme que nous connaissons sous le nom de Nations unies. En 1942 également, des plans furent tracés en vue de la construction d’une nouvelle imprimerie à Brooklyn, et la Société décida d’organiser l’École biblique de Galaad, pour former des pêcheurs-missionnaires.
17. Qu’est-ce qui montre qu’il y a eu une prise en dépit de la Seconde Guerre mondiale qui prit fin en 1945 ?
17 Ces projets furent réalisés. Les filets ainsi descendus ramassèrent une prise inattendue. En 1939, il y avait 61 589 “pêcheurs d’hommes” qui lâchaient leurs filets dans le monde entier ; mais en septembre 1945, mois où prit fin la Seconde Guerre mondiale, il y avait 127 478 chrétiens qui pêchaient régulièrement chaque mois, dont 6 719 pionniers ou pêcheurs à plein temps. Forcément, ces chiffres sont basés sur des rapports incomplets. Or, l’immense majorité des poissons symboliques pêchés pendant ces années de guerre étaient des personnes devenues disciples du Christ dans l’espoir de vivre dans un paradis terrestre.
18. En 1947, qu’est-ce qui indiquait que la plupart de ceux qui étaient pris avaient une espérance terrestre ?
18 Comme il fallait s’y attendre, le nombre des chrétiens ayant reçu le témoignage de l’esprit de Dieu leur donnant l’espérance de faire partie du Royaume céleste se mit à diminuer d’année en année. Par ailleurs, lorsque le nombre des “pêcheurs d’hommes” sur terre dépassa le nombre de 144 000 héritiers du Royaume, il apparut clairement que désormais les poissons symboliques pêchés seraient des disciples ayant l’espérance de vivre éternellement sur la terre sous le Royaume céleste de Dieu. Ce fait devint évident en 1947, il y a vingt ans, lorsque le nombre de pêcheurs actifs dans le monde entier atteignit le chiffre de 181 071 dans 86 pays.
19. a) Depuis 1945, avons-nous lâché nos filets en vain ? b) Pourquoi cette saison de la pêche prendra-t-elle fin sous peu ?
19 Ce n’est pas en vain que nous avons lâché nos filets, conformément à l’ordre du Pêcheur principal, Jésus-Christ. Depuis la fin de la guerre en 1945, des centaines de milliers de poissons symboliques ont été pêchés. À l’heure actuelle, environ un million de personnes sont des disciples du Christ, voués et baptisés, et ces disciples sont devenus à leur tour des “pêcheurs d’hommes” ordonnés par Dieu. Sous peu, cette grande saison de la pêche prendra fin. Son terme marqué par la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon, où tous les poissons “qui ne conviennent pas” et qui auront survécu jusque-là seront détruits comme dans une “fournaise ardente”. (Rév. 16:14-16.) La “clôture du système de choses”, période au cours de laquelle le Pêcheur principal de Jéhovah, Jésus-Christ, accompagné de ses saints anges, indique où il faut lâcher les filets, doit inévitablement arriver à son terme. À en juger d’après les preuves bibliques et profanes, cette fin terrible approche. Mais ce n’est pas une raison pour les “pêcheurs d’hommes” d’abandonner leurs bateaux, de sécher leurs filets et de cesser d’accomplir leur mission de pêcheurs.
20. a) Bien que certaines pêcheries semblent être visitées trop souvent ou démunies de poissons, quel résultat obtiendrons-nous si nous lâchons fidèlement nos filets ? b) Où ceux qui pêchent dans de telles pêcheries peuvent-ils se déplacer ?
20 Il peut sembler que certaines pêcheries ont été visitées trop souvent et sont actuellement démunies de “poissons”. Il est vrai qu’en ces endroits la prise de poissons peut être moins bonne ; il n’empêche que quand nous lâchons fidèlement nos filets en prêchant et en enseignant le Royaume, il y en a toujours quelques-uns qui deviennent des disciples, voués et baptisés, du Pêcheur principal, Jésus-Christ. Cela semble se produire même dans les nations ou pêcheries où le nombre de pêcheurs au sein de l’organisation ne s’accroît pas, ou diminue même. Si possible, que ceux qui en ont l’occasion déplacent leurs “bateaux” pour se rendre dans des pêcheries vierges ou là où il faut un plus grand nombre de “pêcheurs d’hommes” pour s’occuper de la prise importante qui est apparemment possible.
21. Qui est encore responsable des activités de pêche, et pourquoi devons-nous continuer de lâcher nos filets pour une prise ?
21 C’est Jésus-Christ, celui qui nous a appelés à cette occupation, qui est responsable de nos activités. Il sait où il nous faut diriger nos efforts. Il peut bénir notre travail qui semble improductif et nous donner une prise inattendue. Nous pouvons être sûrs qu’il aura fait pêcher tous les “poissons” qui doivent devenir ses disciples voués et baptisés, et cela avant que ceux d’entre la mer de l’humanité qui ne conviennent pas soient jetés dans la “fournaise ardente”, à Harmaguédon, et que les “pêcheurs d’hommes” fidèles et persévérants reçoivent comme récompense des privilèges vivifiants dans l’ordre nouveau de Dieu, sous son Royaume céleste de paix et de bonheur. En attendant ce jour de l’exécution des jugements divins, “lâchez vos filets pour une prise”.
[Notes]
a Le président J. P. Rutherford, le secrétaire-trésorier W. E. Van Amburgh et A. H. Macmillan. Voyez La Tour de Garde (édition anglaise) du 15 avril 1919, page 123.
b Avec une compréhension semblable, l’article “Prenons du poisson avec le filet de l’évangile” fut publié dans La Tour de Garde (édition anglaise) du 15 octobre 1914, pages 308 et 309.
c Voyez le livre Vous pouvez survivre à Harmaguédon et entrer dans le monde nouveau de Dieu, publié en 1955 (en langue française en 1962) par la Société Watch Tower.
d Selon la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, Jérémie 16:16 peut être appliqué dans un sens favorable. Dans le tome III, page 579, paragraphe 1, on peut lire ceci sous le mot “pêche” :
“Les grandes réserves de poissons qu’offraient les eaux de la Palestine encourageaient l’art et la vocation de la pêche, dont il est fait fréquemment allusion dans la Bible : Dans l’Ancien Testament, ces allusions ont un caractère métaphorique et elles parlent soit de la conversion (Jérémie 16:16 ; Ézéchiel 47:10) ou de la destruction (Ézéchiel 29:3, sv. ; Ecclésiaste 9:12 ; Amos 4:2 ; Habacuc 1:14) des ennemis de Dieu. Dans le Nouveau Testament, elles ont la plupart du temps un caractère historique (...), quoiqu’on trouve encore une application métaphorique dans Matthieu 13:47, sv.”
Le Commentaire sur la sainte Bible (angl.) de F. C. Cook, publié en 1886 par les fils de Charles Scribner, New York, déclare dans le tome V et à la page 414 au sujet de Jérémie 16:16 : “(...) Au sens spirituel, les Pères l’appliquent aux apôtres en tant que ‘pêcheurs d’hommes’. Ainsi Origène déclare : ‘Les apôtres sont des pêcheurs qui tressent leurs filets à partir des Écritures divines et avec lesquels ils tirent des hommes hors de la mer salée qu’est la vie du monde, afin que Dieu puisse leur accorder une vie meilleure, même sur les montagnes, avec les prophètes et leur Seigneur qui a été transfiguré sur une montagne et qui, sur une montagne, a enseigné aux hommes ses béatitudes ; et les chasseurs dont il est question sont les anges qui viennent pour recevoir leur âme lorsqu’elle quitte leur corps.’ (Origène in ‘Gr. Ghislerii’, II, 430).”
À propos du sens défavorable de ce verset, la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, tome III, page 580a, déclare sous le mot “pêcheur” :
“Outre son sens littéral, ce terme est employé dans l’expression ‘pêcheurs d’hommes’ (...) où notre Sauveur l’applique aux apôtres (...) lorsqu’il les appelle pour accomplir leur fonction, et, d’une manière également typique, mais dans un sens défavorable, on trouve ce mot dans Jérémie 16:16. L’application de cette image est évidente.”
Certains commentateurs tiennent les Jér 16 versets 14 et 15 du chapitre 16 de Jérémie pour une interruption de la prophétie, ces versets étant répétés, avec une légère différence toutefois, au chapitre 23, dans les Jér 23 versets 7 et 8. En conséquence, An American Translation (Smith-Goodspeed) met les 23 versets 14 et 15 entre parenthèses, alors que la traduction (anglaise) du Dr James Moffatt omet entièrement les 23 versets 14 et 15. Lu immédiatement après le 23 verset 13, le 23 verset 16 prendrait un sens défavorable à l’encontre du peuple d’Israël admis dans l’ancienne alliance de Dieu.