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L’alliance abominable de la génération actuelleLa Tour de Garde 1954 | 15 novembre
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10. Sous quels rapports le cas de la chrétienté correspond-il aux types institués en 607 et en 70 ?
10 Des milliers de personnes s’enfuient dans ce lieu et y trouvent la sécurité. Des milliers d’autres y afflueront encore. Ceux qui sont épris de justice et n’ont pas encore fui devraient se rappeler les événements typiques survenus en 607 av. J.-C. et en l’an 70. Comme ceux qui l’ont préfigurée dans le passé, la chrétienté a été mise en garde contre ses péchés, ses alliances politiques et le sort que lui réservent ses amants politiques. Elle a rejeté l’avertissement. Elle a opté pour les gouvernements de César plutôt que pour le Christ, — c’est là une chose abominable qui scelle son destin : la désolation. Comme les Israélites, elle n’a pas connu le temps où elle a été visitée (Mat. 25:31, 32 ; Luc 19:44). Elle refuse de fuir ; non contente de cela, elle empêche de fuir ceux qui voudraient le faire. Elle essaya de réduire le reste oint de “ l’Israël de Dieu ” à une servitude permanente dans le monde de Satan, mais Jéhovah a délivré le reste. Aujourd’hui elle essaie d’interrompre la fuite des hommes de bonne volonté. Quant à ceux qui fuient, elle les accuse de sédition, les présentant comme des ennemis de la patrie. Elle a même fait périr certains d’entre eux. Mais elle ne pourra entraver le rassemblement au sein du nouvel ordre de choses. Ceux qui s’enfuient dans les montagnes symboliques se rappellent le sort des Juifs qui retardèrent leur départ ou voulurent sauver des biens matériels en dépit des instructions de Jésus. Ils partent sans tarder, conscients que nous vivons maintenant au temps qui correspond aux périodes de 609 à 607 av. J.-C. et de 66 à 70. Comme jadis, Jéhovah offre une occasion de fuir. Saisissez-la maintenant ou jamais !
11. Le chrétien approuve-t-il une religion engagée dans la politique ?
11 Les chrétiens ne peuvent pas servir deux maîtres, ils ne peuvent être à la fois pour le monde de Satan et pour le royaume du Christ (Mat. 6:24 ; Jacq. 1:27). Le clergé dit que c’est à nous qu’il faut jeter la pierre s’il y a des gouvernements corrompus, parce que nous ne votons pas. Nous disons que le clergé partage la responsabilité de cet état de choses parce qu’il vote (I Tim. 5:22). Nous ne devons pas nous ingérer dans la politique afin de la purifier. Refusons de nous y mêler, afin de ne pas avoir part à ses maux (Apoc. 18:4). Nous détourner de la politique, c’est nous mettre sur la défensive devant les hommes. En se lançant dans la politique le clergé est sur la défensive devant Dieu. En nous tenant en marge de la politique, on nous accusera peut-être de sédition contre César. En s’y mêlant, le clergé se rend coupable d’adultère envers Dieu. Le monde s’indigne quand une femme est infidèle à son mari ; il est souverainement indifférent quand le clergé se rend coupable d’infidélité envers Dieu. De même qu’une femme adultère s’attire l’animosité de son mari, de même une religion engagée dans la politique s’attire l’inimitié de Dieu, elle lutte contre lui. Craignez Dieu et non le monde. Le monde nous paraît imposant si nous y faisons face seul. Mais si Dieu se tient à nos côtés, il n’est pas plus qu’une goutte d’eau au bord d’un seau, qu’un grain de poussière sur la balance. Qui tremble devant ces choses minuscules ?
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1954 | 1er novembre
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Questions de lecteurs
● L’apôtre Paul ne fit-il pas un compromis en disant devant le sanhédrin : “ Je suis pharisien ? ” — G. B., Éthiopie.
Les paroles de Paul doivent être considérées dans leur cadre historique : “ Paul, sachant qu’une partie de l’assemblée était composée de sadducéens et l’autre de pharisiens, s’écria dans le sanhédrin : Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens ; c’est à cause de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. Quand il eut dit cela, il s’éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l’assemblée se divisa. Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, et qu’il n’existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses. Il y eut une grande clameur, et quelques scribes du parti des pharisiens, s’étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent : Nous ne trouvons aucun mal en cet homme ; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé. Comme la discorde allait croissant, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l’enlever du milieu d’eux et le conduire à la forteresse. ” — Actes 23:6-10.
Le sanhédrin savait que Paul n’était pas membre des pharisiens. Il avait été fort zélé en tant que chrétien de sorte qu’il eût été impossible de faire croire au sanhédrin qu’il était un pharisien pratiquant. C’eût été vain d’essayer, même s’il avait voulu se compromettre, de se présenter ainsi sous un faux jour. C’est pourquoi cette question doit être examinée en tenant compte du contexte. Sa prétention d’être pharisien devait être limitée, ce que nous constatons en considérant le contexte. En affirmant être pharisien il entendait dire qu’il était jugé à cause de l’espérance de la résurrection des morts. Les sadducéens, eux, ne croyaient pas à la résurrection, mais les pharisiens y ajoutaient foi, de même Paul. Sous ce rapport Paul était d’accord avec les pharisiens. Il était pharisien en ce qui concerne sa manière de voir le sujet dont il parla, c’est-à-dire la résurrection ; il démontra ainsi que son opinion était conforme à celle des pharisiens. Si une controverse avait été soulevée à ce sujet Paul eût été associé avec les pharisiens et non avec les sadducéens. Avant de devenir chrétien Paul avait été pharisien et, devenu chrétien, il s’accordait avec eux sur certains points tels que la résurrection, les anges et d’autres relatifs à la loi (Actes 26:5 ; Phil. 3:5). Ainsi, dans ces étroites limites, il pouvait marcher de pair avec les pharisiens et c’est dans ce cadre limité que ses auditeurs acceptèrent sa déclaration, sachant bien qu’il n’était pas pharisien parce que membre de cette secte, tout effort tenté pour les faire changer d’avis eût été inutile.
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