Servons Dieu poussés par le bon mobile
1. Quelle différence y a-t-il entre le mobile des chrétiens et celui des gens du monde ?
POURQUOI devenir ministre ? Voilà la question qui sera certainement posée à celui qui choisira le ministère comme vocation. On se demandera pourquoi il a fait ce choix et s’il est vraiment convaincu que c’est là la volonté divine. Celui qui fait des études de droit ou de médecine pense probablement qu’il a des dons qui le désignent pour l’une de ces carrières, et qu’il se fera ainsi une belle situation. Tel autre se dirigera vers l’enseignement parce qu’il pense pouvoir façonner la vie de ses élèves. En tout cas, rares sont ceux qui entreprennent une carrière pour un motif désintéressé. Ce fut pourtant le cas des premiers disciples de Jésus, et c’est le cas aujourd’hui des vrais chrétiens.
2. Quel prix les disciples attachaient-ils au ministère ?
2 Pourquoi Jésus abandonna-t-il son métier de charpentier au lieu de développer ses capacités et de devenir un artisan de renom ? Pourquoi le médecin Luc laissa-t-il de côté sa profession lucrative pour se consacrer entièrement au ministère ? Pourquoi certains apôtres cessèrent-ils d’être des pêcheurs ? Ces hommes ne cherchaient sûrement pas à servir des intérêts égoïstes ou à se faire une belle situation en suivant Celui qui était “méprisé et abandonné des hommes”. (És. 53:3.) Ils collaborèrent avec Jésus dans le ministère parce qu’ils savaient qu’il possédait la vérité. Lorsqu’une doctrine difficile fit trébucher certains disciples, Jésus posa cette question aux douze : “Vous ne voulez pas vous en aller aussi, n’est-ce pas ?” Pierre lui répondit : “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle.” Ils savaient que s’ils apprenaient la vérité et servaient Dieu, ils obtiendraient la vie éternelle. Aussi étaient-ils disposés à transformer entièrement leur mode de vie afin de prendre part au ministère. — Jean 6:67, 68, MN.
3. Pourquoi un ecclésiastique abandonna-t-il son ministère ?
3 Tout comme au temps de Jésus il existait une grande différence entre les prêtres suffisants et égoïstes et les apôtres du Christ, qui suivaient ce dernier parce qu’ils aimaient la vérité, de même aujourd’hui, il y a un contraste frappant entre le clergé rémunéré de la chrétienté et les témoins de Jéhovah, qui prêchent et enseignent volontairement (Mat. 23:5-8 ; Michée 3:11). À ce propos, voici ce que déclara un ancien ecclésiastique dans la revue Saturday Evening Post du 17 novembre 1962 : “Nous n’étions pas troublés uniquement par cet incident ou par notre église, mais par ce que le ministère en général était devenu. Nous avons pensé aux autres ecclésiastiques de notre région. Ils se considéraient tous comme des chrétiens. Et pourtant, nous étions comme des concurrents, visant tous la plus grande assistance aux offices, l’église la plus impressionnante, les personnalités les plus éminentes parmi nos ouailles. (...) Certains de mes collègues briguaient sans vergogne l’amitié des hommes qui pouvaient favoriser leur mutation dans une paroisse plus importante. Nous ne parlions jamais de questions théologiques ou des méthodes à employer pour mieux pourvoir aux besoins spirituels des fidèles. Aux réunions ministérielles, nous discutions surtout des édifices, des appointements ou de moyens originaux pour attirer davantage de monde. (...) Je ne me sentais pas appelé à accomplir ce genre de ministère.” Tout en continuant de croire en Jésus-Christ, cet homme abandonna son ministère parce qu’il ne tenait pas à consacrer sa vie à des activités qui ressemblaient pour lui à celles d’un directeur d’un lieu de récréation où les gens venaient s’admirer tous les dimanches matins.
4. Que cherchait Jésus ? Que déclara Paul à propos de nos mobiles ?
4 Le Christ et ses disciples ne s’intéressaient sûrement pas en premier lieu à rassembler une congrégation importante et riche dans un somptueux édifice religieux. Bien loin de prononcer des sermons inoffensifs susceptibles de plaire aux foules, Jésus cherchait d’abord à trouver les hommes qui voulaient adorer Dieu en esprit et vérité. Il affirma même que le chemin qui conduit à la destruction est large mais que le chemin qui mène à la vie est étroit, sans détours et difficile à suivre. L’apôtre Paul, de son côté, admettait que certains servaient Dieu poussés par un mobile intéressé. Il écrivit : “Certains, il est vrai, prêchent le Christ par envie et par rivalité.” C’est le cas des ecclésiastiques des temps modernes qui rivalisent avec leurs confrères pour avoir l’église la plus somptueuse et l’assistance la plus importante aux offices. Toutefois, Paul poursuivit en disant : “(...) Mais d’autres aussi par bonne volonté. Ceux-ci annoncent le Christ par amour (...) ; quant à ceux-là, ils le font par esprit de querelle, non pour un motif pur.” — Phil. 1:15-17, MN.
5. Comment montrera-t-on qu’on s’intéresse réellement au vrai culte ?
5 Jéhovah ne regarde pas seulement le service accompli par un chrétien, ou la position qu’il occupe, mais il examine son cœur pour découvrir ses mobiles. Il s’ensuit que chaque chrétien doit déterminer pour quel motif il sert Dieu et découvrir si c’est pour des raisons personnelles, par rivalité ou par esprit de querelle, ou bien par amour et bonne volonté, pour un motif pur. Évitez que votre “service” ressemble à celui d’un “pratiquant” moyen à qui on ne peut rien demander. La plupart des “fidèles” ne veulent même pas prendre le temps de parler de leur foi. Ainsi, l’ecclésiastique cité plus haut se plaignit en ces termes : “Les gens préfèrent qu’on exprime leur propre conception du christianisme plutôt que celle du Christ. (...) Ils ne veulent ni en parler, ni en entendre parler.” Cet ecclésiastique trouva que les catéchistes n’avaient aucun désir d’approfondir leurs connaissances, et quand il essaya d’organiser des cercles dans les foyers des paroissiens pour les aider à se développer spirituellement, l’assistance ne dépassa jamais dix personnes, et au bout de deux mois, son projet échoua. Tout cela est très différent du christianisme enseigné par Jésus, qui déclara : “Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de tout ton esprit.” Jésus montra le bon exemple et nous fit comprendre que nous devons prouver que nous pratiquons le vrai culte par notre service. — Mat. 22:37, MN.
SERVONS JÉHOVAH SPONTANÉMENT
6. Quelle attitude est adoptée aujourd’hui par des milliers de chrétiens ?
6 Comme le psalmiste l’avait prédit jadis, il existe aujourd’hui sur la terre des hommes qui désirent servir Jéhovah de toute leur âme. En effet, David prophétisa : “Ton peuple s’offre spontanément au jour où tu rassembles ton armée.” (Ps. 110:3, Cr). Ils s’intéressent vivement à l’étude de la Parole de Dieu. Ils sont heureux de parler des Écritures et ils désirent servir Jéhovah de tout leur cœur. C’est pourquoi ils vouent leur vie à Jéhovah et symbolisent publiquement ce vœu par le baptême. Ce fut de cette façon très simple que les premiers chrétiens devinrent des disciples, et les témoins de Jéhovah emploient la même méthode aujourd’hui. Quelle joie de voir des milliers de gens faire ce pas chaque année. En fait, en 1963, 62 798 personnes dans le monde entier se firent baptiser pour symboliser l’offrande de leur vie à Jéhovah et leur vœu de prendre part au ministère. Ces gens ne servent pas Dieu pour en tirer un profit pécuniaire, pas plus que les apôtres n’étaient mus par ce mobile. Et ils ne se laissent pas décourager si la plupart des humains ne s’intéressent pas à leur message. Ils sont poussés par la joie de représenter Jéhovah et de faire progresser les intérêts de son Royaume. Ils travaillent par amour pour Jéhovah et pour leur prochain. Reconnaissant la vérité des paroles de Jésus selon lesquelles “vous ne pouvez travailler comme un esclave pour Dieu et pour la Richesse”, ils accordent aux intérêts du Royaume et au ministère la première place dans leur vie. — Mat. 6:24, MN ; I Cor. 9:18.
7. Pourquoi l’accusation de Satan était-elle mensongère ?
7 Depuis le temps de Job, Satan prétend que les hommes qui servent Dieu le font dans un but intéressé. “Est-ce gratuitement que Job craint Dieu ? Ne l’as-tu pas entouré comme d’une clôture, lui, sa maison et tout ce qui lui appartient ? Tu as béni l’œuvre de ses mains (...). Mais étends la main, touche à ses biens, et on verra s’il ne te maudit pas en face.” (Job 1:9-11, AC). Mais Job ne servait pas Dieu pour obtenir en récompense le confort et la prospérité. Même lorsqu’il eut perdu tous ses biens et que ses fils et ses filles eurent été tués dans une série de catastrophes, Job déclara simplement : “Yahvé avait donné, Yahvé a repris : que le nom de Yahvé soit béni !” (Job 1:21, Jé). On voit donc que Job ne servait pas Jéhovah pour se procurer des bienfaits matériels, et il en est de même du peuple de Dieu à l’heure actuelle. Les témoins de Jéhovah partagent le point de vue de l’apôtre Paul, qui écrivit concernant son service : “Nous ne sommes pas des colporteurs de la parole de Dieu, comme sont beaucoup d’hommes, mais c’est avec sincérité, oui, comme envoyés de Dieu, sous les yeux de Dieu, en compagnie de Christ, que nous parlons.” — II Cor. 2:17, MN.
8. Comment les témoins de Jéhovah suivent-ils l’exemple de Paul ?
8 Certains seront peut-être surpris d’apprendre que dans les 22 761 congrégations des témoins de Jéhovah établies un peu partout dans le monde, ni le ministre responsable, ni ses assistants ministériels ne reçoivent un salaire, et ils ne travaillent pas en vue de recevoir une pension ou de passer leurs vieux jours dans une maison de retraite. À l’exemple des premiers chrétiens, ils subviennent à leurs besoins ; pour eux, le ministère est un dépôt que Dieu leur a confié. En cela, ils imitent l’apôtre Paul. Afin de ne pas être un fardeau pour les chrétiens qu’il servait, il exerça son métier de fabricant de tentes, ce qui lui permit de dire : “Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni le vêtement d’aucun homme. Vous savez vous-mêmes que ces mains ont pourvu à mes besoins et aux besoins de ceux qui étaient avec moi.” Paul souligna également le bon mobile qui devrait nous inciter à prendre part au ministère, en ajoutant : “Je vous ai montré qu’en toutes choses c’est en travaillant ainsi que vous devez assister ceux qui sont faibles, et que vous devez vous souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui lui-même a dit : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir.’” Il est évident que Paul n’accomplissait pas son ministère dans le but d’en tirer un avantage personnel, mais à cause de la joie qu’il ressentait en aidant ses semblables et en partageant avec eux la vérité. — Actes 18:3 ; 20:33-35, MN.
RÉCOMPENSES ET ÉPREUVES
9. Que devrions-nous espérer par la foi ? Citez des exemples d’hommes de foi du passé, et expliquez ce qu’ils attendaient.
9 Néanmoins, les Écritures indiquent que Jéhovah accorde de nombreuses bénédictions spirituelles et la promesse de la vie éternelle à ceux qui le servent. Il ne s’agit pas là d’un appel à l’égoïsme, mais d’un encouragement à persévérer avec foi. C’est une expression de l’amour de Jéhovah. La Bible parle des hommes de foi des temps anciens qui crurent aux promesses de Jéhovah et qui en tirèrent un encouragement dans l’adversité. Nous lisons à ce propos dans Hébreux 11:6 (MN) : “De plus, sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire que Dieu est, et qu’il devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement.” Ainsi, nous apprenons qu’Abraham mettait son espérance dans le Royaume de Dieu, “car il attendait la ville ayant des fondations réelles, ville dont Dieu est le constructeur et le créateur”. Au sujet de Moïse, il est dit : “Estimant l’opprobre du Christ comme une richesse supérieure aux trésors de l’Égypte ; car il regardait fixement vers le paiement de la récompense.” — Héb. 11:10, 26, MN.
10. Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer qu’on n’agit pas mal en espérant recevoir une récompense ?
10 Dans sa lettre aux Colossiens, Paul mentionna l’espérance des chrétiens comme une raison de servir fidèlement. Il écrivit : “Nous avons entendu parler de votre foi relativement à Christ Jésus et de l’amour que vous avez pour tous les saints, à cause de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux. Cette espérance, vous en avez entendu parler auparavant par l’annonce de la vérité de cette bonne nouvelle.” Il est même dit de Jésus : “Pour la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de torture, méprisant la honte, et s’assit à la droite du trône de Dieu.” Par conséquent, il n’est pas mal ou égoïste de croire que Dieu devient le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement, et on aurait tort de dire que nos mobiles sont intéressés si nous entretenons cette espérance. — Col. 1:4, 5 ; Héb. 12:2 ; Rom. 12:12, MN.
11. Comment la perspective des bénédictions futures nous aide-t-elle ?
11 Cette perspective de la vie dans le nouveau système de choses, où l’on sera comblé de bénédictions, incite souvent les nouveaux étudiants des Écritures à partager la vérité avec autrui et, à mesure qu’ils progressent dans la maturité, ils s’affermissent dans cette conviction, ce qui leur permet de rester fidèles au cours des années. Cette espérance leur donne la ferme détermination de satisfaire aux exigences divines, et ils sont confiants que Dieu récompensera ceux qui le servent fidèlement, même ceux qui meurent à cause de leur attachement au vrai culte, à l’exemple de Jésus. Jésus savait d’avance qu’au temps de la fin, où nous sommes, nombre d’hommes et de femmes serviraient Dieu sincèrement. Aussi prophétisa-t-il : “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” — Mat. 24:14, MN.
12. Malgré l’opposition, pourquoi devrions-nous persévérer dans le ministère de maison en maison ?
12 Prêcher la bonne nouvelle de maison en maison est peut-être la tâche la plus difficile. Elle ne nous procure pas la popularité, des titres honorifiques, un ample revenu ou des relations parmi les membres du gouvernement, pas plus qu’elle ne procura ces choses à Jésus. Or, les ecclésiastiques de la chrétienté jouissent en général de l’estime du public, et leur position sociale est respectée. Ainsi, ils tendent à être les amis du monde, comme les scribes et les Pharisiens du temps de Jésus, qui s’opposaient aux vrais proclamateurs de la bonne nouvelle. Ceux qui recherchent l’approbation du présent système reçoivent dès maintenant leur récompense. En revanche, ceux qui cherchent à servir les intérêts du Royaume attendent, comme récompense, la vie dans l’ordre nouveau et juste à venir. Ces derniers ont compris qu’une connaissance de la Parole de Dieu implique l’obligation de la mettre en œuvre, et ils se réjouissent de ce privilège. En fait, chaque chrétien a le devoir d’être un ministre de Dieu, sans quoi il ne peut se dire chrétien ou disciple du Christ. Malgré les difficultés qu’il comporte, le ministère chrétien est le plus grand privilège qu’un homme puisse posséder. C’est un service qu’on ne peut acheter avec de l’argent, car il est accordé par Dieu. — Mat. 23:8-10 ; Jacq. 4:4 ; Jean 17:14.
13. Comment et pourquoi les chrétiens ont-ils démontré leur dévouement envers Jéhovah, malgré les persécutions ?
13 Les témoins de Jéhovah savent qu’ils n’accompliront pas leur ministère sans opposition, même de la part de ceux qui se disent chrétiens. Ils ont souvent été accusés, à tort, d’être des espions, des sionistes et des séditieux. On porta la même accusation contre Paul, en disant : “Nous avons trouvé que cet homme est une peste et qu’il suscite des séditions chez tous les Juifs par toute la terre habitée et qu’il est un meneur de la secte des Nazaréens.” Pendant la guerre, certains témoins durent soit renier leur foi ou mourir. Dans nombre de pays, ils passèrent de longues années en prison parce qu’ils refusèrent de violer leur neutralité en tant que ministres de Jéhovah, et certains sont encore en prison aujourd’hui. Pourquoi le service de Dieu est-il si important pour eux, au point qu’ils sont prêts à mourir plutôt que de l’abandonner ? C’est parce qu’ils reconnaissent que la Parole de Dieu est la vérité, et ils espèrent obtenir la récompense de la vie éternelle. Paul expliqua à ce propos : “Est-ce, en fait, des hommes que je cherche maintenant à persuader ou Dieu ? Ou est-ce aux hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas esclave de Christ.” Paul était tellement convaincu de la fidélité de Dieu, qu’il affirma : “Ni mort, ni vie, ni anges, ni gouvernements, ni choses ici présentes, ni choses à venir (...) ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu.” Paul montra sa reconnaissance de l’amour divin par son service. — Actes 24:5 ; Gal. 1:10 ; Rom. 8:38, 39, MN.
14. Quel rapport existe entre l’amour et le service ?
14 Jésus également, tout en sachant quelles souffrances l’attendaient, continua à servir fidèlement Jéhovah. Il était venu pour faire la volonté de son Père et il était décidé à l’accomplir, même au prix de sa vie. Sa fermeté et son désir de rester fidèle en toute circonstance, étaient basés sur l’amour. Comme il le déclara lui-même, il agissait de la sorte “afin que le monde sache que j’aime le Père”. Un amour semblable nous aide aujourd’hui à user d’un franc-parler en rendant témoignage, sans craindre de dire la vérité. L’apôtre Jean écrivit : “Il n’y a pas de crainte dans l’amour.” Et pourquoi les chrétiens ont-ils cet amour inébranlable ? “Parce qu’il [Dieu] nous a aimés le premier.” — Jean 14:31 ; I Jean 4:17-19, MN.
SERVONS PAR AMOUR POUR DIEU
15. Pourquoi Jésus et les apôtres servirent-ils Dieu ?
15 Quelle serait votre réponse si quelqu’un vous demandait pourquoi le chrétien doit servir Dieu ? Un jour, une personne demanda à une jeune proclamatrice de la bonne nouvelle qui présentait des publications bibliques de porte en porte, quelle récompense elle comptait recevoir. Elle répondit : “La vie éternelle !” Cette fillette croyait à la promesse de Jéhovah. Quelle raison donneriez-vous pour encourager quelqu’un à servir Dieu ? À propos, pourquoi Jésus servit-il Dieu ? Parce que son amour pour le Père le poussa à accomplir la volonté de celui-ci et à rendre témoignage à la vérité (Jean 18:37). Pourquoi Paul servit-il Dieu ? Parce qu’il savait qu’il pourrait se sauver lui-même et sauver ceux qui écouteraient son message. Voilà pourquoi il remplit les fonctions d’ambassadeur de la bonne nouvelle, et poursuivit l’œuvre que le Christ avait commencée. — II Cor. 5:20.
16. Pour quelles raisons importantes devons-nous servir Dieu ?
16 Nous pouvons donc affirmer que notre service est basé sur notre amour pour Dieu et pour notre prochain, qu’il est conforme aux instructions laissées par Jésus et qu’il nous vaudra d’obtenir le salut (Mat. 22:37-39 ; 28:19 ; I Tim. 4:16). Parce que nous servons Dieu, notre existence a un sens. Il ne s’agit pas seulement d’obtenir le salut pour nous-mêmes, mais d’édifier aussi nos semblables et leur donner l’espoir de recevoir la vie conformément aux desseins de Dieu. — Rom. 8:28.
17. Sur quoi notre service devrait-il se fonder, et pourquoi ?
17 Il se peut que certains, surtout des enfants, aient commencé à prendre part au ministère de maison en maison à cause de leur famille ou de leurs amis. Ils fréquentent la congrégation locale et participent au service, mais leur cœur n’y est pas. D’autres estiment, peut-être, qu’ils ne trouveront pas de meilleure religion ailleurs, mais ils n’ont pas étudié assez profondément pour éprouver le besoin de partager leurs connaissances. Quelques-uns aiment fréquenter des gens honnêtes et pensent qu’il y a intérêt à cultiver notre amitié. D’aucuns assistent à nos réunions dans un but intéressé, afin de corrompre ou de détruire la foi des assistants. Mais quelle que soit la raison pour laquelle nous accomplissons notre service, Jéhovah connaît notre cœur, et si nos mobiles ne sont pas bons, nous ne recevrons pas sa bénédiction ni la récompense de la vie. Par conséquent, notre service ne doit pas se fonder sur la crainte des conséquences que nous subirions si nous refusions de servir Dieu, ni sur des raisons intéressées. Nous devrions, au contraire, être mus par un amour vrai et sincère pour notre Créateur. — II Cor. 6:1, 2 ; Jér. 20:9.
18. Quelle sera notre attitude à l’égard de ceux que nous visitons ?
18 Chacun de nous a besoin d’affermir sa foi et son amour, de mieux apprécier la vérité et de pratiquer diligemment les justes principes de Dieu. Ainsi, Dieu acceptera notre service. Celui qui prend part au ministère devrait s’intéresser vivement à ceux qu’il visite et faire tout son possible pour améliorer sa présentation du message et son efficacité. Dans Ézéchiel 33:11, Jéhovah déclare : “Ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie ; et pourquoi mourriez-vous ?” Le service que nous accomplissons aujourd’hui peut nous valoir d’obtenir la vie pour nous-mêmes et de la procurer à ceux qui nous écoutent.
19. Quel sera le sort de ceux qui servent Dieu pour un motif intéressé ?
19 Quant à ceux qui servent Dieu pour faire plaisir à leurs parents ou amis, qu’en adviendra-t-il lorsque Gog de Magog déclenchera son attaque contre le peuple de Jéhovah, vers la fin du présent système de choses ? Si nous servons Dieu pour plaire aux hommes, nous n’aurons pas la faveur divine et nous ne tiendrons pas bon lors de cet ultime assaut (Ézéch. 38:11, 16). À la longue, ceux qui servent Dieu par intérêt ou pour un motif malhonnête, seront éliminés. S’ils ne succombent pas à l’opposition de la part des gens du monde ou même des membres de leur propre famille (souvenons-nous de Job), ils céderont sous le poids des fausses accusations portées contre les chrétiens. Si ceux dont les mobiles ne sont pas purs ne s’éliminent pas eux-mêmes, à cause de leur manque de foi, Jéhovah, au moyen de ses anges, se chargera de les retrancher. Il détruira dans la prochaine bataille d’Harmaguédon tous ceux qui ne sont pas dignes de vivre (Mat. 24:12 ; 13:20, 21, 38-41). Celui qui sert Dieu momentanément, pour des raisons intéressées, se trompe lui-même. Jésus souligna cette pensée lorsqu’il déclara : “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘Seigneur, Seigneur,’ qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.” — Mat. 7:21-23, MN.
20. Comment pouvons-nous nous affermir et conserver l’approbation divine ?
20 Si nous désirons faire partie de la multitude d’hommes qui louent Jéhovah et qui recevront une couronne de vie, il ne faut pas nous laisser décourager par l’opposition. Tâchons, au contraire, de ressembler à l’homme avisé de la parabole de Jésus. Bâtissons notre maison sur le roc, en obéissant à Jésus-Christ, en fondant notre foi sur lui et en nous efforçant d’approfondir et d’affermir notre connaissance de la vérité. Vivons aussi en harmonie avec elle et aidons nos semblables à bâtir sur un fondement solide et à obtenir la vie grâce à leur obéissance. Alors, les tempêtes d’opposition qui, d’après les Écritures, doivent s’abattre sur le peuple de Jéhovah et provoquer des tribulations sans précédent, n’ébranleront pas notre fidèle obéissance. Celle-ci résistera à l’épreuve et nous aidera à rester fidèles au culte pur (Mat. 7:24-27). Que pouvons-nous donner à Dieu pour lui montrer notre amour et notre reconnaissance pour la vie et les bienfaits futurs qu’il nous promet, sinon notre culte et notre service ? Rendons-les-lui donc de tout notre cœur ! — Héb. 13:15.
21. Quels bienfaits Jéhovah accorde-t-il à ses serviteurs dès maintenant, et qu’exige-t-il d’eux ?
21 La connaissance et le service de Jéhovah nous procurent des bienfaits dès maintenant. Nous ne nous inquiétons plus des conditions troublées qui existent dans le monde. Notre connaissance des Écritures nous donne la paix de l’esprit et la confiance. Certes, il peut nous arriver de perdre l’amitié de nos amis, voire même des membres de notre famille, mais en retour nous recevons au centuple des frères, des sœurs, des pères, des mères et des maisons au sein de la famille de Jéhovah et, de surcroît, la promesse de la vie éternelle. Nous pouvons avoir confiance, “car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom”. Cependant, Paul nous conseille en ces termes : “Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence afin d’avoir la pleine assurance de l’espérance jusqu’à la fin, pour que vous ne deveniez pas paresseux mais que vous soyez imitateurs de ceux qui par la foi et la patience héritent les promesses.” — Héb. 6:10-12, MN ; Rom. 8:6 ; Marc 10:30.
22. Qu’est-ce qui nous permettra d’occuper une position de faveur devant Jéhovah ? Quels bienfaits reçoit celui qui sert Dieu ?
22 Bien que la majorité des humains choisissent une carrière en recherchant des honneurs et une belle situation, ce ne sont pas là les choses qui nous procureront la faveur divine. Mais si nous servons Jéhovah pour des motifs bibliques, c’est-à-dire par amour pour Dieu et pour le prochain et dans l’espoir de recevoir les bénédictions promises, nous pourrons occuper une position de faveur devant Dieu. Actuellement, il y a beaucoup à faire dans l’œuvre de Jéhovah, pour communiquer la vérité aux humains qui cherchent Dieu. De même, plus tard, il y aura beaucoup à faire pour embellir et remplir la terre, pendant le règne millénaire du Christ. Alors, comme maintenant, le mobile qui nous poussera à servir Jéhovah sera notre amour pour lui. Si vous désirez vivre à cette époque heureuse, prouvez-le par votre service fidèle. N’oubliez pas que le livre de souvenir de Jéhovah est actuellement en train d’être écrit. Sa Parole déclare : “Au jour que je prépare, dit Jéhovah des armées, ils seront pour moi un bien particulier, et j’aurai pour eux la tendresse qu’un homme a pour son fils qui le sert. Et vous verrez encore une fois la différence entre le juste et le méchant, entre l’homme qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.” — Mal. 3:17, 18, AC.