23e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Avant la fin de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918, le président des États-Unis, Wilson, proposa la création d’une Société des Nations. Avant l’ouverture, en 1919, de la Conférence de la Paix, à Paris, le comité exécutif du Conseil fédéral des Églises du Christ d’Amérique adopta une déclaration disant que la Société proposée était “ l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre ”. Le comité exécutif nomma aussi une commission spéciale chargée de présenter officiellement la Déclaration à la Conférence de la Paix qui, peu après, devait se réunir à Paris.
49. Après cela, que déclarèrent les éditions de juin 1938 de la “ Watchtower ” ? Quelle résolution fut présentée pour être adoptée ?
49 Ce n’était qu’un bon commencement, car le sanctuaire devait devenir théocratique sous tous les rapports. Six ans plus tard, The Watchtower publia l’article “ Organisation ”, la première partie, dans son édition du Ier juin 1938, et la seconde dans l’édition suivante du 15 juin. Cet article commençait par ces mots : “ L’organisation de Jéhovah n’est nullement démocratique. Jéhovah est suprême, et son gouvernement ou organisation est rigoureusement théocratique. ” Cet article proposait aussi une Résolution que chaque assemblée devait adopter, reconnaissant que le “ gouvernement de Dieu est une théocratie pure ” et demandant à “ La Société ”, comme son représentant visible, d’organiser l’assemblée pour le service de Dieu et de désigner théocratiquement, à partir de la tête visible, les divers serviteurs de l’assemblée. — Deuxième partie, § 15.
50. De quelle action fut suivie cette résolution ? Quelle réorganisation eut lieu alors ? Avec quel résultat ?
50 Cette résolution théocratique fut adoptée et appliquée par les assemblées des témoins de Jéhovah partout où elles se trouvaient ; et le corps dirigeant visible au siège de la Société à Brooklyn, New York, se mit à organiser théocratiquement toutes celles qui le voulurent. Toutes les nouvelles assemblées établies depuis ont été organisées théocratiquement de cette manière dès leur commencement. Il en est résulté une meilleure organisation du peuple voué de Jéhovah, une organisation plus paisible, plus productive, en accomplissement d’Ésaïe 60:17. Cette organisation théocratique traversa la deuxième guerre mondiale, subissant, il est vrai, de terribles persécutions de la part de la septième puissance mondiale, de ses alliés et de ses ennemis. Mais en aucune façon l’organisation théocratique ne s’inclina, dans une crainte servile, devant les gouvernements dictatoriaux ou enrégimentés et ne cessa de rendre à Jéhovah Dieu et à son royaume le sacrifice quotidien, continuel ou constant de louange.
51. Qu’a continué à faire le sanctuaire rétabli dans sa condition véritable ? Quel accomplissement de la prophétie envisage-t-il ?
51 Purifié, établi et dans sa condition véritable, le sanctuaire continue à rendre jusqu’à présent un service divin, quoi que puisse encore faire la “ petite corne ” symbolique, le “ roi au visage audacieux ”. La classe du sanctuaire regarde vers l’accomplissement total de l’explication donnée par l’ange Gabriel à Daniel concernant ce “ roi ” politique rusé : “ Il réussira ayant la ruse dans sa main ; il s’enorgueillira dans son cœur et, à l’improviste (sans avertissement, RS), il fera périr beaucoup de gens ; il s’élèvera contre le prince des princes, mais il sera brisé sans une main d’homme. Et la vision des soirs et des matins telle qu’elle a été dite, c’est la vérité. Mais toi, cache la vision ; car elle se rapporte à des jours éloignés (elle est pour beaucoup de jours, Da). ” — Dan. 8:25, 26, Li.
52. Quelle a été l’erreur le plus flagrante de la septième puissance mondiale, et que doit-il lui arriver ?
52 La double puissance mondiale anglo-américaine occupe encore sa position de septième puissance mondiale agissante de la prophétie biblique. Elle n’a pas cédé la place au bloc communiste menaçant, qui s’est vanté ouvertement d’établir enfin sa domination sur le monde. La faute la plus flagrante qu’elle ait faite, c’est de s’élever orgueilleusement contre le Prince des princes, Jéhovah Dieu, qui a pris son pouvoir en 1914 et qui est le Très-Haut sur toute la terre et sur ses princes, y compris le “ roi au visage audacieux ” (Ps. 83:18). Pour cette raison en particulier, la septième puissance mondiale sera brisée sous peu, non par la main du communisme mondial, mais par une main ou une force surhumaine.
53. Où en est la “ vision des soirs et des matins ” après “ beaucoup de jours ” ? À quoi doit-on s’attendre encore ?
53 Le royaume de Dieu, contre lequel la septième puissance mondiale a commis l’abominable “ transgression ”, la frappera au cours du “ combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”, tout comme la pierre détachée de la montagne dans le songe de Nebucadnetsar frappa aux pieds l’image symbolique des puissances mondiales successives et la réduisit en poussière que le vent emporta. La vision des soirs et des matins n’est plus scellée. Elle a été révélée après “ beaucoup de jours ” de milliers d’années. La plus grande partie de la vision a déjà été accomplie. Le “ roi au visage audacieux ” symbolique doit encore être brisé par la main divine. Alors Jéhovah Dieu, qui demeure par son esprit dans son sanctuaire, sera réhabilité comme Souverain de l’univers. Sa volonté sera faite sur la terre.
CHAPITRE X
LE NORD CONTRE LE MIDI
1, 2. a) Comment la dernière vision de Daniel présente-t-elle le conflit qui existe maintenant entre les deux grands blocs de nations ? b) Comment Porphyre considérait-il le livre de Daniel, mais comment sa bêtise est-elle mise à nu ?
DEPUIS la deuxième guerre mondiale, la tension et la “ guerre froide ” règnent entre les deux grands blocs de nations, soit, entre l’Est et l’Ouest. La dernière vision prophétique qui fut donnée à Daniel présente cet état de choses comme le point culminant d’un conflit entre le Nord et le Midi. La vision est si exacte dans ses détails prophétiques que les incroyants ont nié que Daniel eût reçu et consigné par écrit la description de la vision. Porphyre, philosophe grec du troisième siècle (autour de 233-304 de notre ère), auteur d’un ouvrage en quinze volumes intitulé Contre les chrétiens, était un de ceux-là.
2 Porphyre reconnut simplement en Jésus-Christ un éminent philosophe, mais il n’est pas d’accord avec lui pour reconnaître en Daniel l’auteur du livre biblique qui porte son nom. Comme la dernière vision de Daniel semble décrire avec une grande exactitude le roi syrien, Antiochus IV Épiphane, Porphyre, ne pouvant l’accepter comme de l’histoire écrite à l’avance sous inspiration, estimait qu’il s’agissait d’un récit historique écrit après l’événement. Aussi Porphyre considérait-il l’auteur du livre de Daniel comme un imposteur se donnant l’apparence d’un prophète, à qui Jéhovah Dieu envoya des anges et des visions révélées. Cependant, la bêtise de Porphyre et des sceptiques qui lui ressemblent est mise à nu. Comment ? Parce qu’il se trouve que la vision a prédit des événements qui se réalisent au cours de ce vingtième siècle et Daniel n’est pas là pour les consigner par écrit après leur accomplissement. En réalité, l’ange dit à Daniel : “ Et je suis venu pour te faire comprendre ce qui arrivera à ton peuple dans les derniers jours ; car c’est une vision pour les jours encore lointains (à venir, RS). ” — Dan. 10:13, 14, La.
3. Qui avait la charge invisible des anciennes puissances mondiales ? Comment l’ange révéla-t-il ce fait à Daniel ?
3 Ce n’est que par un ange de Jéhovah Dieu que la septième puissance mondiale, la double puissance mondiale anglo-américaine, devait apprendre que les puissances mondiales qui l’ont précédée ont été dirigées par des princes de démons, invisibles. L’ange de Dieu qui vint en réponse à la prière de Daniel fut retenu pendant trois semaines par l’un de ces princes. Il donna au prophète les raisons suivantes de son retard : “ Le chef (prince, RS) du royaume de Perse m’a résisté vingt et un jours, et voici, Micaël, un des premiers chefs, vint à mon secours ; (et moi je l’ai laissé là auprès du chef des rois de Perse, Li)... Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Et maintenant, je m’en retournerai pour combattre contre le chef de la Perse ; et quand je sortirai, voici, le chef de Javan (Grèce, RS) viendra. Cependant je te déclarerai ce qui est consigné dans l’écrit de vérité ; et pas un seul ne tient ferme avec moi contre ceux-là, sinon Micaël, votre chef. ” Cette apparition de l’ange à Daniel eut lieu le vingt-quatrième jour de Nisan, la troisième année du roi Cyrus de Perse. — Dan. 10:1-4, 10-14, 20, 21, Da.
4. Pour qui cet ange se leva-t-il afin de le soutenir et de le fortifier, dans la première année de Darius le Mède ? Qu’est-ce qui montre l’efficacité de cette intervention ?
4 Darius le Mède, oncle de Cyrus et premier souverain de la puissance mondiale médo-perse, avait alors disparu de la scène. Mais l’ange se réfère rétrospectivement à lui lorsqu’il donne le départ à sa merveilleuse prophétie concernant le peuple de Daniel dans les jours encore à venir, en descendant jusqu’aux “ derniers jours ”. Il dit : “ Et moi, dans la première année de Darius, le Mède (539-538 av. J.-C.), je me tins là pour l’aider et le fortifier. ” (Dan. 11:1, Da). Celui pour qui l’ange de Jéhovah s’était levé afin de le soutenir et de le fortifier n’était pas Darius le Mède, souverain païen, mais Micaël. L’ange venait de parler de ce dernier comme luttant à son côté. Eu égard aux desseins de Jéhovah qui devaient s’accomplir sur le peuple de Daniel dont Micaël, premier prince céleste, était le chef, l’ange se leva pour offrir sa force et son aide à Micaël contre le prince de démons de la puissance mondiale perse. Darius devait manœuvrer en harmonie avec les desseins de Jéhovah comme ce fut le cas, par exemple, lorsque Jéhovah envoya son ange pour “ fermer la gueule des lions ”, afin qu’ils ne dévorassent pas Daniel. C’est ainsi que le roi Darius fut heureux de faire sortir Daniel de la fosse aux lions dans laquelle, à l’instigation des ennemis jaloux, il l’avait fait jeter. Le résultat de cette délivrance du prophète fut que l’un des trois présidents du royaume de Darius, Darius le Mède, promulgua de son plein gré un édit pour que tout son peuple “ tremble devant le Dieu de Daniel et (qu’)on le craigne ; car il est le Dieu vivant, et il subsiste à jamais, et son royaume est un royaume qui ne sera pas détruit, et sa domination durera jusqu’à la fin ”. Ce fut ainsi que “ ce Daniel prospéra pendant le règne de Darius et pendant le règne de Cyrus, le Perse ”. — Dan. 6:21-28, Da.
5. Envers qui manquerions-nous de considération si nous passions sous silence une partie quelconque de cette dernière vision comme si elle était de peu d’importance aujourd’hui ? Quel prix est attaché à la compréhension de sa première partie ?
5 Tout ce qui vient ensuite dans la prophétie de Daniel est important. C’est le message même de Dieu transmis par un ange, associé de Micaël le prince. Ce message est la réponse à la prière que le prophète ne cessa d’élever pendant trois semaines. Ce n’est pas une simple prophétie fort détaillée des intrigues politiques et de la lutte entre d’anciens rois rivaux, laquelle ne mérite pas que nous passions aujourd’hui notre temps à l’étudier et à la considérer. Puisque l’ange de Dieu lui-même prit le temps d’apporter à Daniel le message prophétique et lutta pour que l’occasion lui en fût donnée, Dieu l’ayant envoyé comme porteur de son message ; puisque Dieu inspira également le prophète pour qu’il écrivît la vision telle qu’elle lui fut donnée par l’ange, nous manquerions de considération envers Dieu, envers son ange et envers Daniel si nous passions sous silence une partie quelconque de la prophétie, comme si elle était de peu d’importance pour nous dans ces jours critiques. Pourquoi ? Parce que notre étude des événements qui s’harmonisent avec la prophétie montre la justesse de la prévision de Jéhovah Dieu et le justifie en sa qualité de grand Prophète. C’est pourquoi notre étude, établissant la première partie de la vision prophétique, fortifie notre foi et notre confiance en la certitude de l’accomplissement de sa dernière partie. Oui, elle affermit notre foi dans toutes les prophéties de la Parole de Dieu, comme étant vraies et dignes de foi.
6. Quels étaient les trois rois de Perse qui devaient encore se lever ? Qui était le quatrième annoncé ?
6 Après s’être référé à Darius le Mède, premier souverain de la puissance mondiale médo-perse, l’ange de Jéhovah poursuivit : “ Et maintenant, je te déclarerai la vérité : Voici, il s’élèvera encore trois rois en Perse ; et le quatrième deviendra riche de grandes richesses plus que tous, et quand il sera devenu fort par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Javan (Grèce, RS). ” (Dan. 11:2, Da). Les trois rois de Perse qui devaient “ s’élever ” ou assumer la domination mondiale furent 1o Cyrus le Grand, 2o Cambyse (530-522 av. J.-C.), le conquérant de l’Égypte, et 3o Darius Hystaspe (521-485 av. J.-C.), beau-fils de Cyrus. Cette liste des trois rois ne tient pas compte de l’usurpateur, le mage appelé Gaumâta, qui se prétendit Smerdis Bardiya, frère de Cambyse. Il régna moins de huit mois ; son imposture fut découverte et Darius Ier (Hystaspe) le Perse le mit à mort. Sous le commandement de ce dernier, la Grèce fut envahie une première fois en 499 av. J.-C. Au cours d’une seconde invasion, les Perses furent mis en déroute à Marathon, du 28-29 septembre, en 490 av. J.-C., et leur armée fut obligée de battre en retraite en Asie Mineure. Cinq ans plus tard, Darius Ier mourut et le “ quatrième ” roi, Xerxès Ier, lui succéda.
7. Pourquoi et comment ce quatrième roi enrichi s’excita-t-il contre le royaume de Grèce ?
7 La défaite perse à Marathon exigeait une revanche. Aussi, Xerxès, étant devenu fort par ses richesses, fit-il dans tout l’empire des préparatifs afin d’humilier les Grecs. Il est connu comme étant Assuérus, celui qui prit pour épouse Esther la Juive et régna sur 127 provinces depuis l’Inde jusqu’en Éthiopie (Esther 1:1). Rassemblée de toutes ces provinces, son armée de soldats comprenait des Indiens de l’Est et des Éthiopiens. Les Phéniciens fournirent 1 200 vaisseaux de guerre avec leurs équipages. En outre, 3 000 autres bateaux assuraient le transport de ce grand mélange de soldats. Selon l’historien Hérodote, il y avait 1 700 000 soldats d’infanterie, 100 000 cavaliers et 510 000 marins, soit au total 2 310 000 hommes. Au printemps de 480 av. J.-C., cette immense machine de guerre se mit en marche contre la Grèce.
8. Comment les Perses envahisseurs furent-ils obligés de quitter la Grèce ?
8 Un héroïque combat d’attente de la part des Grecs, aux Thermopyles, en Grèce, se termina par une victoire des Perses, victoire fort coûteuse pour ces derniers. Ils ravagèrent Athènes, mais, à Salamine, ils subirent une défaite épouvantable car les Grecs avaient décidé d’opposer là une dernière résistance. Une autre victoire des Grecs à Platées, l’année suivante, se révéla décisive. La Grèce n’était pas un lieu pour les Perses, et le roi Xerxès s’enfuit, retournant en Asie Mineure. Même Byzance, capitale de la Thrace, fut prise aux Perses par les courageux Spartiates de la Grèce méridionale.
9. Pourquoi les critiques du texte biblique se sont-ils trompés en ce qui concerne les rois de Perse, mais pourquoi l’ange ne mentionna-t-il que quatre rois et passa-t-il à la puissance mondiale suivante ?
9 En dépit de cette éviction de la Grèce, l’empire perse subsista encore pendant 150 ans en qualité de quatrième puissance mondiale. Conséquemment, sept autres rois perses succédèrent à Xerxès, à savoir, Artaxerxès Ier, Xerxès II, Darius II (Ochus), Artaxerxès II, Artaxerxès III, Arsès et Darius III. Pour cette raison les “ critiques du texte biblique ” affirment que l’ange se trompa quand il dit à Daniel : “ Maintenant, je te déclarerai la vérité. ” Mais il n’en est rien, car l’ange ne dit pas que le “ quatrième ” roi perse serait le dernier ou que Xerxès Ier serait le quatrième et dernier souverain du monde, en partant de Cyrus le Grand. Il s’arrête simplement à ce “ quatrième ” roi perse qui devait entreprendre toute cette campagne de revanche contre la Grèce pour ne subir qu’une cruelle défaite et la perte de son prestige. Il fut le dernier empereur perse à porter la guerre en Grèce. C’est pourquoi l’ange condensa l’histoire en passant sous silence les règnes successifs des sept derniers rois perses et en prenant une vue prophétique et anticipée du roi européen qui renversa les choses et porta la guerre en Perse. L’ange avait donc raison du point de vue historique quand il déclara :
10. Qui fut le “ roi puissant ” qui se leva alors ? Où se leva-t-il ?
10 “ Alors s’élèvera un roi vaillant, et il exercera une grande domination, et il fera selon sa volonté. ” (Dan. 11:3, La). Ce fut en 336 av. J.-C., l’année même où le onzième et dernier souverain perse du monde, à partir de Cyrus le Grand, fut couronné. Cette année-là, le Macédonien Alexandre “ s’éleva ”, couronné roi de Macédoine en tant que successeur de son père, Philippe II, dont la ville de Philippe, célèbre dans la Bible, reçut le nom. Ce souverain de vingt ans se révéla “ roi vaillant (puissant, JPS) ” et en vint à être appelé Alexandre le Grand.
11. Comment Alexandre en vint-il à “ exercer une grande domination ” et à faire “ selon sa volonté ” ?
11 Enthousiasmé par le projet conçu par son père, il se lança à la conquête de l’Asie et remporta de foudroyants succès. Il s’empara des provinces perses du Moyen Orient et de l’Égypte, où il fonda Alexandrie, ville qui subsiste encore. Se tournant vers le Nord, il traversa l’Euphrate et le Tigre pour rencontrer Darius III sur le champ de bataille à Gaugamela près de l’endroit où Ninive, l’ancienne capitale de l’Assyrie, gisait en ruines. Les phalanges et la cavalerie d’Alexandre, fortes de 47 000 hommes, se précipitèrent contre l’armée de Darius qui comptait 1 000 000 de soldats et la dispersèrent. Darius III s’enfuit et fut assassiné, mettant fin ainsi à la domination de la dynastie achéménide qui avait commencé avec Darius Ier. L’empire perse étant maintenant sous son influence, Alexandre le Grand “ exerç(a) une grande domination ” et fit “ selon sa volonté ”. Il épousa Roxane, fille du roi bactrien vaincu, ainsi que Statira, fille du roi perse Darius III. De Roxane, il eut un fils qui reçut le nom d’Alexandre (Aigos). D’une certaine Barsine il eut un fils illégitime appelé Héraclès (Hercule).
12. Combien de temps Alexandre jouit-il de la domination mondiale ? Quand son royaume fut-il brisé ?
12 La domination mondiale dont jouit Alexandre fut de courte durée. L’ange de Jéhovah prédit ceci : “ Et quand il se sera levé, son royaume sera brisé et sera divisé vers les quatre vents des cieux, et ne passera pas à sa postérité, et ne sera pas selon la domination qu’il exerçait ; car son royaume sera arraché, et sera à d’autres, outre ceux-là. ” (Dan. 11:4, Da). À l’apogée de sa carrière, dans sa trente-troisième année seulement, Alexandre, le noceur, fut terrassé par la malaria à Babylone, en 323 av. J.-C., et ses projets de faire de la ville condamnée dans les Écritures la capitale du monde, sa capitale, s’écroulèrent. Son vaste empire, en Europe, en Asie Mineure, dans le Moyen Orient et en Égypte, se brisa vers les quatre vents des cieux. Son corps fut transporté en Égypte et enterré à Alexandrie par son général Ptolémée, satrape d’Égypte.
13. Comment la prophétie affirmant que le royaume ne serait pas partagé entre les descendants d’Alexandre s’est-elle confirmée ?
13 L’empire ne passa pas aux descendants d’Alexandre. Il avait laissé derrière lui, en Macédoine, un frère incapable, Philippe Aridée. Celui-ci régna moins de sept ans et fut assassiné par sa propre mère en 317 av. J.-C. Le fils légitime d’Alexandre que lui avait donné Roxane, Alexandre Aigos, lui succéda et régna pendant six ans seulement. En 311 av. J.-C., il mourut d’une mort violente, frappé par l’un des généraux de son père, Cassandre, qui usurpa alors le trône de Macédoine et de Grèce. Le fils illégitime d’Alexandre, Héraclès, entreprit de régner au nom de son père, mais il fut assassiné en 309 av. J.-C. Avec lui, la lignée d’Alexandre, le grand responsable de tant d’effusion de sang, s’éteignit, dans le sang. La domination s’éloigna de sa maison. La prophétie angélique s’était réalisée.
(À suivre.)