En avant, vers l’ordre nouveau soumis à la théocratie !
“Dites parmi les nations : ‘Jéhovah lui-même est devenu roi.”’ — Ps. 96:10, NW.
1. Quel genre de gouvernement est indispensable pour préserver la race humaine sur une terre paradisiaque ?
UN GOUVERNEMENT stable est indispensable pour préserver éternellement la race humaine sur une terre paradisiaque et lui donner une santé parfaite. Autrement dit, un gouvernement juste et permanent est nécessaire. Pareil gouvernement viendra immanquablement ; il a même été annoncé par la plus haute autorité qui soit.
2. a) Si, pour ce gouvernement indispensable, une démocratie était proposée, quelle assurance aurions-nous quant à sa stabilité ? b) Que dirons-nous de ceux qui préconisent un fédéralisme mondial et un gouvernement universel confié à un homme ?
2 De quel genre de gouvernement s’agit-il ? Tout cela dépend par quel pouvoir individuel ou collectif il est installé. Sont-ce les hommes qui l’établiront collectivement et en détermineront la forme ? S’il en était ainsi, il en résulterait une démocratie. Une telle perspective rendrait-elle notre avenir brillant ? Certainement pas, si l’on en juge par ce que les démocraties ont réalisé durant l’Histoire jusqu’à nos jours. À notre époque, bien que ces démocraties ou républiques populaires disposent d’une grande puissance militaire, leur stabilité est particulièrement menacée. Face à un avenir de plus en plus sombre, leur survie n’est pas plus assurée que celle des autres formes de gouvernement. Les hommes qui préconisent un fédéralisme mondial ont leurs théories, mais ils sont incapables de donner le jour à un gouvernement mondial satisfaisant. D’autre part, personne ne désire un gouvernement universel confié à un homme, une dictature mondiale avec pour chef absolu un individu imparfait.
3, 4. a) À qui appartient le droit de décider et d’ordonner comment la terre doit être gouvernée ? b) Quelles sont les deux questions soulevées par Ésaïe auxquelles le raisonnement des évolutionnistes nous fait penser, et quelle en est la réponse ?
3 Mais alors, que dire d’un gouvernement établi par l’Auteur de la terre, oui, par le Créateur de l’homme lui-même ? Quelqu’un d’autre que lui est-il plus en droit de décider et d’ordonner comment la terre et ses habitants doivent être gouvernés ? La réponse à cette question est évidente.
4 Bien sûr, les évolutionnistes pourront dire avec sarcasme que ni la terre ni l’homme n’ont pour Auteur une Personne intelligente. Toutefois, ces hommes ont été incapables de donner naissance à un gouvernement satisfaisant, même après les millions d’années qui, selon eux, ont été nécessaires à l’homme pour lui permettre d’évoluer sur la terre jusqu’à notre ère de la science tant vantée. Ces évolutionnistes “intelligents”, qui comme nous tous ne sont faits que d’argile, nous rappellent deux questions qui furent soulevées deux mille sept cents ans avant leur apparition, savoir : “Le potier doit-il être considéré comme de l’argile, pour que l’ouvrage dise de l’ouvrier : Il ne m’a point fait ? Pour que le vase dise du potier : Il n’a point d’intelligence ?” (És. 29:16). Personne ne peut nier avec succès que l’Auteur de la terre et Créateur de l’homme ait fait preuve d’intelligence. Tout gouvernement qu’il établit avec intelligence sur l’homme est une théocratie.
5, 6. a) Des deux régimes théocratique et démocratique, lequel exista le premier sur la terre, et que montre la Bible à ce sujet ? b) Jusqu’à quel stade de la réalisation du commandement donné par Dieu le premier couple humain aurait-il pu vivre ?
5 Des faits historiques dignes de foi démontrent que la théocratie a précédé la démocratie sur la terre. Même les savants sont obligés de reconnaître que la famille humaine descend d’un couple humain unique. Ce premier homme et cette première femme devaient être soumis à une théocratie (ou gouvernement de Dieu), car celui-ci était leur Auteur, leur Souverain, leur Législateur et leur Commandant. Il ne s’agissait pas d’un homme et d’une femme des cavernes. Ils vivaient dans le paradis où Dieu les avait créés (Gen. 2:7-25). Comme pour les poissons, les oiseaux et les animaux terrestres, Dieu avait donné à ce couple humain parfait le pouvoir de procréer. Cet homme et cette femme pouvaient-ils avoir dans leur vie un but plus excellent que celui qui leur fut donné par ce commandement théocratique : “Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.” — Gen. 1:26-28.
6 Grâce à la bénédiction de Dieu, ce couple humain sans défaut pouvait vivre et être témoin de l’aboutissement final de ce commandement, c’est-à-dire voir le paradis étendu jusqu’aux extrémités de la terre et rempli de façon raisonnable par ses enfants et ses petits-enfants parfaits.
7. a) Pourquoi et comment le premier homme et la première femme auraient-ils pu vivre pour voir la terre remplie de leurs descendants ? b) Pourquoi, en tant que descendants du premier couple humain, sommes-nous nés sous la condamnation à mort ?
7 Même si cela avait demandé un millier d’années, le premier couple marié aurait pu survivre et voir la totalité de sa descendance destinée à vivre à jamais dans le paradis terrestre, car il n’était pas sujet à la mort. En restant loyaux envers la théocratie, le gouvernement invisible de Dieu, et en instruisant tous leurs descendants pour qu’ils manifestent la même loyauté, le premier homme et la première femme auraient pu vivre jusqu’à notre époque avec la perspective de connaître avec leur postérité le bonheur éternel dans le paradis. C’est lorsque nos premiers parents ont rejeté la théocratie et opté pour un gouvernement par le peuple ou démocratie qu’ils ont été condamnés à mort. Étant donné que nous sommes tous nés après qu’ils eurent fait ce choix et après que Jéhovah les eut chassés du paradis de l’Éden pour qu’ils meurent à l’extérieur de celui-ci, nous avons hérité d’eux le péché et la condamnation à mort (Gen. 2:16, 17 ; 3:1 à 4:2 ; Rom. 5:12). Par là, nous pouvons voir que la démocratie n’offre aucune promesse de vie éternelle. En revanche, la théocratie nous donne un tel espoir.
8. a) Quand et où la démocratie a-t-elle vu le jour, et comment ? b) Qu’en était-il de la théocratie à cette époque ?
8 Toutes traces de ce paradis perdu furent effacées par le déluge universel aux jours de Noé, descendant d’Adam à la dixième génération. L’Histoire rapporte l’existence de la Grèce environ seize siècles plus tard, soit au huitième siècle avant notre ère. On parle de ce pays comme du berceau de la démocratie. Vers 700 avant notre ère, il y eut une première tendance favorable au gouvernement démocratique dans les cités-états grecques. Avec le temps, des formes de gouvernement populaire apparurent, et le peuple acquit de la puissance, particulièrement lorsque la cavalerie noble et aristocratique fut éliminée et que les phalanges de fantassins recrutés parmi le peuple furent constituéesa. Toutefois, plus de huit siècles auparavant, une théocratie avait été établie sur la terre par le Théocrate céleste. Où cela ?
9, 10. a) Où la théocratie avait-elle été établie, et avec quelle forme de culte ? b) Comment, dans son discours d’adieu, Moïse montra-t-il qu’Israël avait un gouvernement théocratique royal ?
9 Dans la péninsule du Sinaï. Là, au mont Horeb, il révéla les Dix Commandements. Dans le premier, il déclara : “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.” (Ex. 20:1-3, AC). Ce premier commandement indiquait que Jéhovah parlait et agissait en tant que Théocrate ou Souverain divin et qu’il s’adressait au peuple qu’il avait affranchi et sur qui il établissait une théocratie. Cela se passait au printemps de l’an 1513 avant notre ère. Se servant du prophète Moïse comme médiateur, Jéhovah établit non seulement la forme de gouvernement mais aussi le genre de culte de son peuple qu’il avait libéré et organisé en une nation. Celle-ci avait donc un gouvernement et une forme de culte théocratiques. Environ quarante ans plus tard, Moïse, alors très âgé, prononça son discours d’adieu à la nation théocratique. Appelant celle-ci Jésurun, ce qui signifie “le juste”, Moïse lui dit :
10 “Jéhovah est venu du Sinaï (...). Il devint roi de Jésurun, lorsque s’assemblèrent les chefs du peuple, avec les tribus d’Israël.” — Deut. 33:1-5, AC.
11, 12. a) Dans quel pays la théocratie a-t-elle finalement été établie, et comment ? b) Comment le juge Gédéon a-t-il démontré sa loyauté envers la théocratie, et, à cette époque-là, de quel genre de collège central local la ville de Succoth disposait-elle ?
11 Au printemps qui suivit la mort de Moïse, en 1473 avant notre ère, Jéhovah, son Roi, fit traverser le Jourdain à sa nation théocratique et la fit pénétrer en Terre promise. Après des années de guerre contre les habitants païens et non théocratiques du pays, la théocratie fut établie dans pratiquement toute la Terre promise. Les Israélites furent souvent tentés de rejeter le gouvernement théocratique.
12 Par exemple, afin de rétablir l’ordre théocratique sur son peuple rebelle, Jéhovah suscita un libérateur, le juge Gédéon. Après que celui-ci eut chassé les ennemis tyranniques, les Israélites voulurent en faire leur roi visible, la tête d’une dynastie royale. Cependant, Gédéon resta loyal envers la théocratie. À ceux qui prétendaient le faire roi, il déclara : “Je ne régnerai point sur vous et mon fils ne régnera point sur vous : c’est Jéhovah qui sera votre roi.” (Juges 8:22, 23, AC). Sous ce gouvernement théocratique, les villes continuèrent d’avoir un certain nombre d’aînés constituant un collège central local. Aux jours de Gédéon, la ville de Succoth en comptait soixante-dix-sept, y compris les princes locaux (Juges 8:6, 14-16). En tant qu’aînés officiels, ces hommes représentaient Succoth.
De la théocratie juive à la théocratie messianique
13, 14. a) De quelle façon le gouvernement théocratique a-t-il été modifié aux jours du prophète Samuel ? b) Comment David est-il devenu roi sur tout Israël, et sur quel trône est-il monté ?
13 En 1117 avant notre ère, la théocratie établie en Terre promise fut modifiée et présenta une caractéristique nouvelle. Les aînés officiels du peuple demandèrent à Samuel, prophète de Jéhovah, d’installer un roi humain visible sur la nation. Cela déplut à Jéhovah qui déclara à Samuel : “C’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux.” (I Sam. 8:4-7). Toutefois, Jéhovah autorisa Samuel à oindre Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin, comme roi sur tout Israël. Ayant été oint comme roi par le prophète de Jéhovah, Saül devint “l’oint de Jéhovah”. — I Sam. 12:3, 5 ; 24:7, 11 ; AC 24:6, 10, NW.
14 Le roi Saül lui ayant désobéi à plusieurs reprises, Jéhovah ordonna à Samuel d’oindre le jeune berger David de Bethléhem pour qu’il devienne le futur roi d’Israël. Que se passa-t-il donc après la mort de Saül et de son fils et successeur ? Nous lisons : “Ainsi tous les anciens d’Israël vinrent auprès du roi à Hébron, et là le roi David fit alliance avec eux devant le Seigneur, et ils oignirent David pour roi sur tout Israël.” (II Sam. 5:1-3, AC). Ainsi, David devint “l’oint [ou messie] de Jéhovah”, et il fut dit à son sujet qu’il s’assit sur le “trône de Jéhovah” pour être le représentant visible du grand Théocrate. — I Chron. 29:23, AC.
15. De qui David reconnaissait-il la royauté sur Israël, et que déclara-t-il à ce propos lorsque l’arche de l’alliance fut transférée à Jérusalem ?
15 Le roi David reconnaissait le grand Théocrate lorsqu’il disait : “À vous, Jéhovah, la royauté ; vous êtes souverainement élevé au-dessus de tout.” (I Chron. 29:10, 11, AC). Lorsqu’il transféra l’arche sacrée de l’alliance dans une tente près de son palais de Jérusalem, David composa un psaume commémoratif dans lequel il déclara : “Que l’on dise parmi les nations : ‘Jéhovah est roi’” (I Chron. 16:31, AC ; Ps. 96:10, NW). C’était vers l’an 1070 avant notre ère.
16. a) Qu’arriva-t-il à la théocratie lorsque Jérusalem et son temple furent détruits et que le pays fut désolé ? b) Qu’allait permettre la restauration du royaume messianique, et jusque-là dans quelle situation le peuple de Jéhovah allait-il demeurer ?
16 Quatre cent soixante-trois ans plus tard, le temple de Jérusalem servant au culte de Jéhovah fut détruit par les Babyloniens, et Jérusalem ainsi que le pays de Juda furent désolés pendant soixante-dix ans, tandis que leurs habitants furent exilés en Babylonie. Cela signifiait-il que la théocratie de Jéhovah établie sur son peuple élu avait cessé d’exister ? Non, car c’est lui qui, plus tard, rétablit les Israélites dans le pays qu’il leur avait accordé. C’est le royaume confié à la lignée royale de David qui avait cessé d’exister ; de ce fait, le royaume messianique de Dieu sur une petite échelle n’exerçait plus sa royauté. En temps voulu, il allait être restauré. Cette restauration allait permettre l’introduction d’un ordre nouveau et juste (Ézéch. 21:30-32, Li 21:25-27, NW ; Actes 3:20, 21 ; II Pierre 3:13). Entre-temps, le peuple que Jéhovah avait choisi pour son nom resterait dans une soumission relative aux nations gentiles et à leurs royaumes. — Néh. 9:36, 37 ; Luc 21:24 ; Rom. 13:1.
17. a) Selon Ésaïe 52:7, que rétablit apparemment Jéhovah en restaurant son peuple dans son pays ? b) Comment Jéhovah affirma-t-il sa royauté par l’intermédiaire de Malachie ?
17 Ainsi, lorsque Jéhovah ramena son peuple dans son pays en l’an 537 avant notre ère, ce fut comme s’il rétablissait son règne sur lui. En quelque sorte, Jéhovah envoya son messager vers son organisation terrestre désolée, accomplissant ainsi Isaïe 52:7 (AC) qui déclare : “Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui annonce la bonne nouvelle, qui publie la paix ; de celui qui annonce le bonheur, qui publie le salut ; de celui qui dit à Sion : ‘Ton Dieu règne !”’ Pour prouver cela, le temple de Jérusalem fut reconstruit. Plusieurs décennies plus tard, lorsque Jéhovah suscita son prophète Malachie et lui expliqua pourquoi les Israélites devaient lui rendre un culte convenable dans son temple, il déclara : “Car je suis un grand roi, dit Jéhovah des armées, et mon nom est redouté chez les nations.” — Mal. 1:14, AC.
18. a) Dans son Sermon sur la montagne, comment Jésus a-t-il reconnu la royauté de Jéhovah sur Israël ? b) Comment a-t-il montré qu’elle prendrait fin ?
18 Même au premier siècle de notre ère, lorsque Jésus-Christ, le vrai Messie, était sur la terre, il reconnut la royauté de Jéhovah sur Israël, car, dans son Sermon sur la montagne, il dit à ses disciples : “Ne jurez pas du tout, ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c’est l’escabeau de ses pieds ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand Roi.” (Mat. 5:34, 35). Cependant, en l’an 33 de notre ère, il montra que la théocratie de Jéhovah établie sur Israël était sur le point de prendre fin. Se trouvant à Jérusalem, il s’adressa à cette ville et, à propos de son temple, déclara : “Voici, votre maison vous est abandonnée.” Peu après, il annonça la destruction de cette maison de culte. — Mat. 23:37 à 24:22.
19. À cette époque-là, les Juifs étaient-ils toujours sous la Loi théocratique, et qu’est-ce qui le prouve ?
19 À cette époque-là, les Israélites à qui Jésus-Christ prêchait le Royaume de Dieu se trouvaient encore sous l’alliance théocratique de la Loi dont le prophète Moïse avait été le médiateur auprès de leurs ancêtres au mont Sinaï. Le jour de la Pâque suivante, qui était célébrée à Jérusalem conformément à la Loi théocratique, Jésus-Christ fut mis à mort comme l’Agneau pascal antitypique et fut enseveli. Toutefois, comme il n’était pas un faux Christ, mais le vrai Messie, il fut ressuscité d’entre les morts le troisième jour pour la vie céleste. Le quarantième jour à compter de sa résurrection, Jésus-Christ matérialisé apparut à ses disciples pour la dernière fois ; ceux-ci lui demandèrent : “Seigneur, rétabliras-tu le royaume pour Israël en ce temps-ci ?” (Actes 1:1-6). Puisque Jésus-Christ n’avait pas encore paru en la présence céleste de Dieu, afin d’inaugurer une nouvelle alliance, les Israélites circoncis dans la chair se trouvaient encore sous l’alliance théocratique de la Loi qui avait été inaugurée au mont Sinaï. Cela était vrai, bien que ces Israélites ne fussent plus dirigés par le royaume messianique de la lignée royale de David. Toutefois, la théocratie de Jéhovah établie sur eux était sur le point de prendre fin.
20. Qu’est-ce qui démontra qu’une nouvelle alliance avait été inaugurée, comment et en faveur de qui ?
20 Dix jours plus tard, les Israélites étaient réunis à Jérusalem pour célébrer la fête de la Pentecôte conformément à l’alliance théocratique de la Loi inaugurée au mont Sinaï. C’est alors que peu avant neuf heures du matin, le 6 sivan selon le calendrier juif, la preuve visible et audible fut donnée que Jésus-Christ avait paru en présence de Jéhovah Dieu dans les cieux et avait appliqué la valeur de son sacrifice humain parfait en faveur d’une nouvelle alliance. Il s’agissait de l’“alliance nouvelle” qui avait été promise dans Jérémie 31:31-34 et que Jésus-Christ avait mentionnée en inaugurant la célébration du Repas du Seigneur la nuit pascale précédente (I Cor. 11:23-26 ; Luc 22:14-20). Cette preuve fut l’effusion de l’esprit saint de Dieu envoyé des cieux. Sur qui fut-il répandu ? Non sur les Israélites en train de célébrer la fête de la Pentecôte au temple de Jérusalem, mais sur les fidèles disciples de Jésus-Christ, le Messie, réunis au nombre d’environ cent vingt dans une chambre à l’étage de Jérusalem. C’est ainsi que la prophétie de Joël 2:28, 29 s’accomplit sur ces disciples.
21, 22. a) Avec quelle nation la nouvelle alliance fut-elle conclue ? b) Qu’est-ce que cela signifiait concernant la théocratie de Jéhovah, et en harmonie avec ce fait, que déclara Pierre aux milliers de Juifs rassemblés à l’occasion de la Pentecôte ?
21 Cela signifiait que ces disciples étaient désormais admis dans la “nouvelle alliance” par le moyen d’un médiateur plus grand que Moïse, savoir Jésus-Christ. Ayant été engendrés par l’esprit de Dieu pour être ses enfants spirituels, ils devinrent des Israélites spirituels. Cela voulait dire aussi que la théocratie de Jéhovah avait été transférée de la nation composée des Israélites circoncis dans la chair à cette nouvelle “nation sainte”, l’Israël spirituel ou “Israël de Dieu”. (I Pierre 2:9 ; Rom. 2:28, 29 ; 8:15-17 ; Gal. 6:16.) L’ancienne alliance de la Loi faite avec l’Israël charnel fut donc abolie et perdit toute force (Éph. 2:15, 16 ; Col. 2:13, 14 ; Rom. 7:4-6). En harmonie avec la théocratie de Jéhovah désormais établie sur les disciples de Jésus-Christ, l’apôtre Pierre s’adressa aux milliers de Juifs qui avaient été attirés par l’effusion miraculeuse de l’esprit saint de Dieu par l’entremise de Jésus-Christ, et leur dit :
22 “David n’est pas monté au ciel, mais lui-même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:34-36.
La congrégation théocratique
23, 24. a) Durant sa présence sur la terre, quelle congrégation Jésus reconnut-il comme celle de Jéhovah ? Comment l’a-t-il montré ? b) Quand Jésus a-t-il fondé la congrégation messianique, et que déclare Actes 5:11 à ce propos ?
23 Comme le roi David de l’Antiquité, Jésus-Christ, lorsqu’il était sur la terre, reconnut que la nation composée des Israélites circoncis dans la chair constituait la congrégation de Jéhovah Dieu (Ps. 22:23, 24 22:22, 23, NW ; Héb. 2:12 ; Mat. 18:17). Ainsi, alors qu’il était sur la terre et sous l’alliance théocratique de la Loi, Jésus ne fonda aucune congrégation, église ou ecclésia rivale. Cependant, il avait présente à l’esprit la fondation d’une congrégation messianique après l’entrée en vigueur de la “nouvelle alliance” par la présentation de la valeur de son sacrifice devant Jéhovah Dieu dans les cieux. C’est pourquoi, moins d’un an avant sa mort sacrificielle et sa résurrection, et après que l’apôtre Pierre lui eut déclaré : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant”, Jésus dit à celui-ci : “Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai ma congrégation, et les portes du Hadès ne la vaincront pas.” — Mat. 16:16-18.
24 L’année suivante, le jour de la Pentecôte (le 6 sivan de l’an 33 de notre ère), Jésus-Christ fonda cette congrégation en tant que Principal Agent de Jéhovah en répandant l’esprit saint sur ses disciples (Actes 2:32, 33). Après cet événement, le récit parle de la congrégation messianique ou chrétienne. Par exemple, dans Actes 5:11, nous lisons ce qui suit à propos de la congrégation de Jérusalem : “Aussi une grande crainte tomba-t-elle sur la congrégation tout entière et sur tous ceux qui apprirent ces choses.” — Actes 8:1.
25. a) Quel genre d’organisation la congrégation chrétienne devait-elle être ? b) À qui l’ancien Israël appartenait-il, et pourquoi ? À qui la congrégation chrétienne appartient-elle et pourquoi ?
25 La congrégation de l’Israël spirituel devait et doit être une organisation théocratique, à l’exemple de l’ancienne congrégation de l’Israël selon la chair. Cela signifie que Dieu, dont le nom est Jéhovah, en est le Souverain suprême. Cela explique pourquoi on pouvait dire que les choses qui sont arrivées à l’ancienne congrégation d’Israël étaient des types ou des “exemples” pour la congrégation chrétienne de Jéhovah (I Cor. 10:6, 11). Jéhovah délivra l’ancien Israël de l’esclavage et de la mort en Égypte sur la base du sang de l’agneau pascal, puis de la mort dans la mer Rouge quand son peuple fuyait les armées égyptiennes lancées à sa poursuite. Il pouvait donc dire à l’antique Israël : “Tu es à moi !” (És. 43:1). De même, la congrégation chrétienne est devenue sienne par le sang versé de l’Agneau pascal antitypique, Jésus-Christ, “notre pâque”. (Jean 1:29, 36 ; I Cor. 5:7.) C’est donc avec exactitude que l’apôtre chrétien Paul en parla comme de “la congrégation de Dieu, qu’il a acquise avec le sang de son propre Fils”. — Actes 20:28.
26. a) De qui la “nation sainte” est-elle la possession, et quel genre de souverain a-t-elle ? Comment Ésaïe a-t-il montré cela de façon prophétique ? b) Quel genre d’alliance était la nouvelle alliance, et pourquoi ?
26 Puisque la congrégation est “une nation sainte, un peuple pour une possession spéciale”, elle est la propriété de Jéhovah qui en est le Souverain indiscutable, le Dieu et le Théocrate (I Pierre 2:9 ; Ex. 19:5, 6). La position théocratique de Jéhovah Dieu par rapport à la congrégation a été annoncée par le prophète Ésaïe qui, parlant de l’ancien Israël, déclara : “Jéhovah est notre juge, Jéhovah est notre législateur, Jéhovah est notre roi ; c’est lui qui nous sauvera.” (Is. 33:22, AC). Remplissant toutes ces fonctions, il conclut l’alliance de la Loi avec l’ancien Israël, le prophète Moïse servant de médiateur. Par le moyen d’un médiateur plus grand que Moïse, Jésus-Christ, Jéhovah conclut la nouvelle alliance avec la congrégation chrétienne composée des Israélites spirituels (I Tim. 2:5, 6). En tant que Souverain théocratique, Jéhovah déclare dans cette nouvelle alliance : “Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.” (Jér. 31:33 ; Héb. 8:7-10). Il s’agissait donc d’une nouvelle alliance théocratique.
27. Comment Jéhovah a-t-il montré son pouvoir et son droit théocratiques envers la congrégation chrétienne, et quelle responsabilité incombe à celui qui en est le chef ?
27 Attirant l’attention sur le pouvoir et le droit théocratiques de Jéhovah de procéder à toute nomination au sein de son organisation, l’apôtre Paul écrit : “Il [Jéhovah] a aussi soumis toutes choses sous ses pieds [du Christ], et l’a fait chef sur toutes choses pour la congrégation, qui est son corps.” “Le Christ est, lui aussi, chef de la congrégation, étant sauveur de ce corps.” “La congrégation est soumise au Christ.” (Éph. 1:22, 23 ; 5:23, 24). Par conséquent, Jésus-Christ a, sous la direction de Dieu, la responsabilité de procéder à certains choix et à certaines nominations dans la congrégation.
28. Comment Jésus a-t-il assumé cette responsabilité en rapport avec la fondation de la congrégation, et comment celle-ci a-t-elle augmenté miraculeusement en nombre le jour de sa fondation ?
28 Ayant en vue la fondation de la congrégation des Israélites spirituels, Jésus passa une nuit entière à prier Dieu avant de choisir les douze apôtres (Luc 6:12-16 ; Marc 3:13-19). Plus tard, il leur dit : “Vous ne m’avez pas choisi, mais moi je vous ai choisis, et je vous ai établis pour que vous alliez et que vous ne cessiez de porter du fruit et que votre fruit demeure.” (Jean 15:16). Jésus savait que l’ancien Israël, composé de douze tribus, groupait les descendants des douze fils de Jacob, surnommé Israël (Gen. 49:28, 33 ; Actes 7:8). Parallèlement à cette image prophétique, après la mort, la résurrection et l’ascension au ciel de Jésus-Christ, la congrégation de l’Israël spirituel commença le jour de la Pentecôte avec douze fondements visibles et tangibles : les douze apôtres (Actes 1:13, 24-26 ; 2:1, 37). Ce jour-là, la congrégation commença avec environ cent vingt membres et elle augmenta miraculeusement en nombre pour atteindre à peu près trois mille membres. — Actes 1:15 ; 2:37-41.
29. a) Comment la congrégation a-t-elle montré qu’elle acceptait les douze apôtres comme fondements ? b) Quelle vision reçue par Jean montre les relations qui existent entre les apôtres et la congrégation dans son ensemble ?
29 Tous ces membres de la congrégation, ceux qui en firent partie dès son origine comme ceux qui y furent ajoutés ensuite, reconnaissaient que les douze apôtres étaient les fondements de l’Israël spirituel. C’est ce qui ressort manifestement de la lecture d’Actes 2:42, 43, où nous lisons : “Et ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres (...). En fait, la crainte tombait sur chaque âme, et beaucoup de prodiges et de signes se faisaient par les apôtres.” Les relations qui existaient entre les apôtres et l’ensemble de la congrégation des Israélites spirituels sont décrites dans la vision de l’“épouse” du Christ, la Nouvelle Jérusalem, qui fut donnée à Jean ; elle nous est rapportée en ces termes : “Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes et aux portes douze anges, et il y avait des noms inscrits, qui étaient ceux des douze tribus des fils d’Israël. (...) La muraille de la ville avait aussi douze pierres de fondement, et sur elles les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.” — Rév. 21:1, 2, 12-14.
[Note]
a Voir On the Road to Civilization, publié en 1937, de Heckel et Sigman, pages 90 et 91.
[Illustration, page 167]
Quand les hommes d’Israël voulurent faire de Gédéon leur roi, celui-ci resta loyal envers la théocratie et dit : “C’est Jéhovah qui sera votre roi.”