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Tous unis contre les nations dans la vallée de la décisionLa Tour de Garde 1962 | 1er mai
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7. Qui étaient les seuls possesseurs de la loi de Jéhovah et quel fléau devait venir sur leur pays s’ils désobéissaient aux commandements divins ?
7 Dieu n’a jamais envoyé une plaie sans juste raison. Il y a dix-neuf siècles, le peuple juif ayant sa capitale à Jérusalem ou Sion était encore le peuple élu de Dieu. Les Juifs seuls possédaient la loi divine exprimée dans le Décalogue et dans les autres commandements transmis par Moïse et par les autres prophètes hébreux, et consignée dans les livres bibliques inspirés, de la Genèse à Malachie. Dans le cinquième livre de Moïse, intitulé le Deutéronome, Jéhovah Dieu informa Israël des malédictions qu’il ferait venir sur lui s’il n’observait pas les commandements. Entre autres, il mentionna le fléau suivant : “ Tu porteras sur ton champ beaucoup de semence, et tu recueilleras peu, car les sauterelles la dévoreront. Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, et tu ne boiras pas de vin et tu ne récolteras rien, car les vers les mangeront. Les insectes s’empareront de tous tes arbres et des fruits de ton sol. ” — Deut. 28:38, 39, 42, AC.
8. Quel est le fléau de sauterelles le plus terrible prédit dans les Écritures, et devait-il venir sans raison ?
8 Le fléau le plus terrible de vers et de sauterelles est celui prédit par Joël, prophète de Jéhovah. Dieu n’a pas menacé d’envoyer cette plaie sans juste raison, sans que son peuple ne le méritât. C’est pourquoi dans la prophétie de Joël, Jéhovah se représente comme étant en guerre avec son propre peuple. Cela devrait faire réfléchir la chrétienté, qui prétend être le peuple de Dieu !
9. Que savons-nous de Joël, et quel cri de guerre écrivit-il ?
9 Que savons-nous du prophète Joël ? Il fut l’un des témoins de Jéhovah. Son nom signifie du reste “ Jéhovah est Dieu ”. Fidèle à son nom, Joël rendit témoignage au fait que Jéhovah est Dieu. Jéhovah se servit de lui pour décrire à son peuple le fléau qui le menaçait et lui dire ce qu’il fallait faire pour que Dieu écartât cette plaie. En tant que porte-parole de Jéhovah, Joël (2:1, 2, AC) s’écria : “ Sonnez du cor en Sion, et sonnez de la trompette sur ma sainte montagne ! Que tous les habitants du pays tremblent, car le jour de Jéhovah vient, car il est proche ! Jour de ténèbres et d’obscurité, jour de nuages et de brouillards ! Comme l’aurore qui s’étend sur les montagnes. ” Quel avertissement ! Quel cri de guerre !
10. Avec quoi Jéhovah vient-il contre son peuple et quel est l’effet de son passage ?
10 Pendant ce “ jour de Jéhovah ”, Dieu vient avec son armée dévastatrice qu’il lance contre son propre peuple. “ Jéhovah fait entendre sa voix à la tête de son armée, car immense est son camp, et vaillant l’exécuteur de sa parole : Car le jour de Jéhovah est grand et très redoutable, et qui pourrait le soutenir ? ” (Joël 2:11, AC). Mais en l’occurrence, l’“ armée ” de Jéhovah est tout à fait particulière. Dieu la décrit lui-même comme suit : “ Je vous compenserai les années qu’ont dévorées la sauterelle, le yélek, le chasil et le gazam, ma grande armée que j’avais envoyée sur vous. ” (Joël 2:25, AC). Une telle armée d’insectes ne provoquerait pas directement des pertes en vies humaines. Mais l’effet de son passage serait comparable à celui d’une vraie force militaire qui se serait emparée de toutes les denrées alimentaires et qui aurait ravagé le pays jusqu’à dépouiller les arbres de leur écorce, laissant derrière elle une famine qui pourrait faire de nombreuses victimes.
11. Combien de temps les Juifs attendirent-ils l’accomplissement de la prophétie de Joël, qui signala sa réalisation, et quand ?
11 La Bible ne contient aucune allusion historique à une telle invasion d’insectes voraces ravageant pendant des années le pays d’Israël, y compris Sion ou Jérusalem. Elle explique, toutefois, de quelle manière devait se réaliser la prophétie de Joël concernant le fléau de sauterelles, de blattes et de chenilles. Les Juifs attendirent son accomplissement pendant des centaines d’années. Puis, au printemps de l’an 33, au jour de la Pentecôte (ou Shavouʽoth), le chrétien juif nommé Pierre, nouvellement inspiré par l’esprit de Dieu, prit la parole à Jérusalem et fit une application de la prophétie de Joël. Il cita le chapitre qui parle du fléau d’insectes. Il se référa à Joël 2:28-32, qui dit qu’“ après cela ” Jéhovah répandrait son esprit saint sur toutes sortes de chair, si bien que des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes, des esclaves et des hommes libres prophétiseraient au nom de Jéhovah. Pierre affirma que la prophétie de Joël s’accomplissait ce jour de la Pentecôte, quand l’esprit de Dieu fut répandu sur les 120 fidèles disciples de Jésus-Christ réunis à Jérusalem, et qu’ils se mirent à parler miraculeusement des langues étrangères. — Actes 2:1-21, 33.
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Tous unis contre les nations dans la vallée de la décisionLa Tour de Garde 1962 | 1er mai
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16, 17. a) Comment les chefs religieux montrèrent-ils qu’ils furent frappés d’un fléau, et réussirent-ils à l’arrêter ? b) Qu’est-ce qui ne les aurait pas tourmentés davantage, et de quoi ce fléau fut-il un présage ?
16 Que la campagne de prédication menée par les apôtres de Jésus frappa les prêtres et les chefs religieux comme un fléau, on le constate en lisant les versets suivants : “ Et les ayant amenés [en état d’arrestation], ils les présentèrent devant le sanhédrin. Et le souverain sacrificateur les interrogea, disant : Nous vous avons expressément enjoint de ne pas enseigner en ce nom-là [Jésus], et voici, vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine, et vous voulez faire venir sur nous le sang de cet homme. ” Par leur réponse, Pierre et les autres apôtres agirent en vrais témoins de Jéhovah. Ils dirent : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. (...) Nous lui sommes témoins de ces choses, ainsi que l’esprit saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. ” (Actes 5:27-32, Da). On battit les apôtres et on les relâcha. Que firent-ils alors ? Nous trouvons la réponse dans Actes 5:42 (Da) : “ Ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus comme le Christ, dans le temple et de maison en maison. ”
17 Un fléau de sauterelles littérales n’aurait pas pu tourmenter le clergé juif plus que ne le firent les témoins chrétiens de Jéhovah, qui remplirent Jérusalem de leur enseignement par leur témoignage de maison en maison. Ce fléau de sauterelles symboliques présagea la destruction des institutions religieuses juives qui devait arriver plus tard.
LE FLÉAU MODERNE
18, 19. a) Pourquoi Dieu n’a-t-il plus besoin d’un temple matériel ou d’une ville terrestre ? b) À quoi la chrétienté prétend-elle correspondre, et dans quel sens a-t-elle raison ?
18 Jérusalem ou Sion périt avec son temple en l’an 70 de notre ère. Mais Jéhovah Dieu possède un temple spirituel dont Jésus-Christ est la pierre angulaire fondamentale et ses fidèles disciples sont les “ pierres vivantes ” de la construction (I Cor. 3:16, 17 ; Éph. 2:20-22). Ce temple spirituel de Dieu comporte un fondement secondaire composé des apôtres et des prophètes chrétiens. Il en est de même de la Nouvelle Jérusalem, l’“ épouse ” spirituelle de Jésus-Christ. Cette ville est construite sur le fondement des “ douze apôtres de l’Agneau [Jésus-Christ] ”. (Jean 3:28-30 ; Apoc. 21:2, 9-14, Da.) Jéhovah Dieu n’a donc plus besoin d’un temple matériel ou d’une ville terrestre. Dans le domaine de la religion, la chrétienté prétend correspondre à l’ancienne Jérusalem ou Sion. Elle s’approprie les promesses et les prophéties bibliques relatives à Jérusalem ou Sion. Le fait est, cependant, que la chrétienté correspond à la Jérusalem infidèle du premier siècle, celle qui rejeta Jésus-Christ lorsqu’il se présenta à elle monté sur un ânon, le fit tuer en dehors de son enceinte et ensuite persécuta ses disciples. — Mat. 21:1-16 ; 23:37-39.
19 En ce temps de la “ clôture du système de choses ”, la chrétienté moderne est la Sion ou “ sainte montagne ” qui prétend appartenir à Dieu mais qui refuse d’écouter l’avertissement donné prophétiquement dans Joël chapitre deux, versets un à trois.
20. a) Que doit subir la chrétienté ? b) Comment cela est-il confirmé dans l’Apocalypse ?
20 La chrétienté n’est le peuple de Dieu que de nom. Elle constitue donc le système religieux qui, de nos jours, doit subir un fléau de sauterelles symboliques, tout comme la Jérusalem ou Sion terrestre en reçut un au temps des apôtres du Christ. Elle est le royaume religieux sur lequel doit s’abattre la plaie prédite dans la prophétie de Joël. Le dernier livre de la Bible confirme qu’il y aurait un fléau de sauterelles symboliques dans ce temps de la “ clôture du système de choses ”. Or, l’Apocalypse fut rédigé par l’apôtre Jean environ vingt-six années après la destruction de la Jérusalem infidèle par les Romains. Par conséquent, le langage symbolique de cette Révélation a trait à ce qui doit arriver non à l’ancienne Jérusalem infidèle — déjà détruite — mais à la Jérusalem infidèle moderne, la chrétienté. L’Apocalypse parle, en effet, de “ choses qui doivent arriver bientôt (...) car le temps est proche ”. (Apoc. 1:1-3, Da.) Le neuvième chapitre de ce livre décrit un fléau de sauterelles symboliques. Il s’agit du premier des trois malheurs devant frapper la chrétienté avant la guerre universelle de Dieu dans “ la vallée de la décision ”. Dans Apocalypse 9:1-11 (Da), bon nombre d’expressions sont empruntées à la prophétie de Joël. Jean y déclare :
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