‘ Que la justice coule ’ : un élément essentiel pour connaître Dieu

 1. Pourquoi êtes-​vous doté du sens de la justice ?

TOUT au long de l’Histoire, des gens se sont rendus célèbres parce qu’ils défendaient la justice et le droit. Mais réfléchissez à ceci : si la justice attire les humains, c’est parce qu’ils ont été faits à l’image de Dieu. Vous êtes doté du sens de la justice et vous voulez qu’on vous traite avec justice parce que vous êtes fait à l’image de Jéhovah, qui ‘ prend plaisir ’ à la justice. — Jérémie 9:24 ; Genèse 1:27 ; Isaïe 40:14.

2, 3. Pourquoi devrions-​nous considérer les livres des 12 prophètes pour en apprendre davantage sur la justice de Jéhovah ?

² En lisant divers livres de la Bible, vous comprendrez mieux la justice de Dieu. Mais il vous sera particulièrement profitable d’examiner les livres des 12 prophètes. Il y est si souvent question de la justice qu’une édition en anglais des livres d’Hoshéa, d’Amos et de Mika publiée par une société biblique s’intitule Que la justice soit ! Considérez par exemple les conseils d’Amos : “ Que le droit coule comme les eaux, et la justice comme un torrent constant. ” Et remarquez, parmi les obligations que nous avons, celle que Mika a mise en première position : “ Qu’est-​ce que Jéhovah réclame de toi, sinon de pratiquer la justice, d’aimer la bonté et de marcher modestement avec ton Dieu ? ” — Amos 5:24 ; Mika 6:8.

³ Par conséquent, pour mieux connaître Jéhovah et être en mesure de l’imiter, il nous faut saisir en quoi consiste sa justice. Cette qualité est un aspect de son être même. Nous ne pouvons pas affirmer que nous le connaissons si nous ne comprenons pas sa justice. Même ses serviteurs du passé savaient que “ Jéhovah aime la justice ”. — Psaume 33:5 ; 37:28.

 4. Expliquez pourquoi les écrits des 12 prophètes peuvent renforcer votre confiance en la justice de Dieu.

⁴ Quelque temps avant que Jéhovah n’exécute son jugement sur Jérusalem, le prophète Habaqouq a demandé : “ Jusqu’à quand, ô Jéhovah, me faudra-​t-​il crier au secours [...] ? [...] La loi s’engourdit et la justice ne sort jamais. Car le méchant cerne le juste, voilà pourquoi la justice sort tortueuse. ” (Habaqouq 1:2, 4). Le fidèle Habaqouq avait appris à connaître Jéhovah au travers des Écritures dont il disposait et de ce qu’il avait vécu. En conséquence, il était convaincu que Dieu défend et encourage la justice. Cependant, il se demandait pourquoi Jéhovah tolérait la méchanceté. Dieu lui a confirmé qu’il traiterait le fidèle avec justice (Habaqouq 2:4). Si Habaqouq et d’autres avaient une telle certitude, vous avez bien plus de raisons de l’avoir. Pourquoi ? Aujourd’hui, la Bible est complète, si bien que vous pouvez examiner davantage de détails sur les manières d’agir et sur la personnalité de Jéhovah, notamment sur sa justice. Vous êtes donc mieux placé pour le connaître et pour acquérir la conviction que sa justice est parfaite.

 5. Quel aspect de la justice nous intéresse particulièrement à présent ?

⁵ Quand il a envoyé des messagers vers Israël, Jéhovah a souligné l’importance d’être juste (Isaïe 1:17 ; 10:1, 2 ; Jérémie 7:5-7 ; Ézékiel 45:9). Il a indéniablement insisté sur cette idée par l’intermédiaire des 12 prophètes (Amos 5:7, 12 ; Mika 3:9 ; Zekaria 8:16, 17). Quiconque lit leurs écrits s’aperçoit qu’ils encouragent à exercer la justice au quotidien. On peut appliquer de bien des manières les leçons que leurs 12 livres enseignent, mais examinons deux domaines dans lesquels ces prophètes ont mis l’accent sur la justice, puis voyons comment mettre en pratique ce que nous apprenons.

6, 7. Pourquoi devrions-​nous tous nous sentir concernés par la justice en affaires et dans les questions d’argent ?

⁶ Jésus a dit : “ L’homme ne doit pas vivre de pain seul. ” (Luc 4:4 ; Deutéronome 8:3). Il n’a pas nié que nous avons besoin de pain, c’est-à-dire besoin de manger. Pour la plupart des humains, cela signifie qu’ils doivent travailler ou qu’un membre de leur famille doit gagner de quoi vivre. Il en allait ainsi pour les serviteurs de Dieu dans le passé. Certains travaillaient pour leur propre compte : ils cultivaient la terre ou fabriquaient des objets, tels que des vêtements, des meubles ou des ustensiles de cuisine. D’autres étaient employeurs : ils louaient les services de personnes pour faire leurs récoltes ou pour produire de la farine, de l’huile d’olive ou du vin. D’autres étaient marchands : ils achetaient et vendaient. D’autres encore proposaient des services : par exemple, ils réparaient les toits ou jouaient de la musique. — Exode 35:35 ; Deutéronome 24:14, 15 ; 2 Rois 3:15 ; 22:6 ; Matthieu 20:1-8 ; Luc 15:25.

⁷ Voyez-​vous des parallèles avec votre vie ou avec celle de vos amis ou des membres de votre famille ? Il est vrai que les méthodes de travail ont évolué, mais ne pensez-​vous pas que dans le domaine du travail le sens divin de la justice reste le même ? Dans les messages qu’il a transmis par l’intermédiaire des 12 prophètes, Jéhovah a indiqué qu’il s’attend à ce que ses serviteurs pratiquent la justice dans ce domaine. Pendant que nous en examinerons des exemples, réfléchissez à la façon dont vous devriez manifester la justice conforme à la volonté de Dieu. — Psaume 25:4, 5.

8, 9. a) Pourquoi la condamnation mentionnée en Malaki 3:5 était-​elle particulièrement grave ? b) Quel point de vue équilibré sur l’emploi et le travail les Écritures enseignent-​elles ?

⁸ Dieu a déclaré par la bouche de Malaki : “ Je m’approcherai de vous pour le jugement, et je deviendrai un témoin prompt contre les sorciers, et contre les adultères, et contre ceux qui font de faux serments, et contre ceux qui agissent frauduleusement avec le salaire du travailleur salarié, [...] tandis qu’ils ne m’ont pas craint. ” (Malaki 3:5). Ainsi, Jéhovah a condamné ceux qui traitaient leurs employés injustement. Était-​ce grave ? En y regardant de près, il a énuméré l’exploitation des salariés parmi le spiritisme, l’adultère et le mensonge. Or, les chrétiens savent quel jugement Dieu réserve “ aux fornicateurs, et à ceux qui pratiquent le spiritisme, [...] et à tous les menteurs ”. — Révélation 21:8.

⁹ Le comportement dans le cadre du travail n’était pas qu’une question de morale humaine ; la justice de Jéhovah entrait en ligne de compte. Dieu a dit que, à cause de la traîtrise de ‘ ceux qui agissaient frauduleusement avec le salaire du travailleur salarié ’, il ‘ s’approcherait d’eux pour le jugement ’. Évidemment, Dieu n’a pas dit qu’un employeur devait accéder à toutes les revendications d’un employé ou d’un groupe de salariés. Dans l’exemple énoncé par Jésus des ouvriers engagés pour travailler dans une vigne, le statut de l’employeur l’autorisait à fixer les salaires et les conditions de travail (Matthieu 20:1-7, 13-15). Notez que, dans cet exemple, tous les ouvriers étaient payés un denier, le salaire d’une journée d’après leur contrat, qu’ils travaillent la journée entière ou pas. Remarquez également que l’employeur n’a pas recouru à des pratiques malhonnêtes pour faire du profit sur le dos des hommes qu’il avait engagés. — Jérémie 22:13.

10. Si nous avons des employés, pourquoi devrions-​nous réfléchir à la façon dont nous les traitons ?

¹⁰ Si vous avez une entreprise et des employés, ou simplement si vous louez les services de quelqu’un, vos exigences, le salaire que vous donnez et votre promptitude à le verser sont-​ils conformes à Malaki 3:5 ? Il est bien d’y réfléchir, car les Écritures grecques chrétiennes aussi parlent des traitements injustes infligés à des salariés. Au sujet de ceux qui se comportaient injustement avec leurs employés, le disciple Jacques a demandé : “ [Jéhovah] ne s’oppose-​t-​il pas à vous ? ” (Jacques 5:1, 4, 6). Une conclusion s’impose : ceux qui sont injustes en ce qui concerne “ le salaire du travailleur salarié ” n’ont pas vraiment appris à connaître Jéhovah, car ils n’imitent pas sa justice.

11, 12. a) Sur quelle injustice Hoshéa 5:10 met-​il le doigt ? b) Comment pouvez-​vous appliquer le principe énoncé en Hoshéa 5:10 ?

¹¹ Maintenant, regardez pourquoi Jéhovah s’est opposé à des personnages éminents au temps d’Hoshéa : “ Les princes de Juda sont devenus comme des gens qui reculent une frontière. Sur eux je déverserai ma fureur comme de l’eau. ” (Hoshéa 5:10). Quelle malversation Hoshéa dénonçait-​il ? Un cultivateur judéen vivait de ses terres, dont les frontières, les limites, étaient marquées par des pierres ou des poteaux. ‘ Reculer une frontière ’ consistait à réduire la parcelle d’un cultivateur et à le priver d’une partie de son gagne-pain ; cela revenait à le voler. Hoshéa a comparé les princes de Juda, qui auraient dû défendre la justice, à ceux qui reculaient les bornes des terrains. — Deutéronome 19:14 ; 27:17 ; Job 24:2 ; Proverbes 22:28.

¹² De nos jours, ceux qui effectuent des transactions immobilières peuvent être tentés de ‘ reculer des frontières ’ afin de tromper les acheteurs. Néanmoins, le même principe s’applique aux marchands, aux employeurs, aux employés et aux clients, à quiconque passe un contrat ou un accord. Comme vous le savez, certains hommes d’affaires hésitent à mettre les clauses par écrit en se disant qu’ainsi il sera plus facile par la suite d’en faire moins que ce qui était convenu ou d’imposer de nouvelles exigences. D’autres rédigent un contrat, mais ajoutent des détails en petits caractères afin d’en tordre le sens à leur avantage, quitte à léser injustement l’autre partie. Croyez-​vous que quelqu’un qui agit de cette manière, qu’il soit commerçant ou client, employeur ou employé, connaisse vraiment le Dieu de justice ? Jéhovah a dit dans sa Parole : “ Ne recule pas la frontière [...] des orphelins de père. Car leur Rédempteur est fort ; il plaidera leur cause avec toi. ” — Proverbes 23:10, 11 ; Habaqouq 2:9.

13. D’après Mika 6:10-12, quelles injustices avaient cours au sein du peuple de Dieu ?

¹³ Mika 6:10-12 fournit d’autres indications sur la justice : “ Existent-​ils encore dans la maison du méchant, les trésors de méchanceté, et l’épha réduit contre qui l’on invective ? Puis-​je être moralement pur avec des balances fausses et avec un sac aux poids trompeurs ? Car [...] ses habitants profèrent le mensonge, et leur langue est rusée dans leur bouche. ” Aujourd’hui, on mesure le grain en litres, et non plus en éphas. On pèse les aliments en kilos, et non avec des poids de pierre sur une balance. Toutefois, l’idée exposée par Mika est claire. Les marchands ou les hommes d’affaires de son époque étaient des escrocs ; en n’utilisant pas les poids et les mesures conventionnels, ils traitaient leurs clients injustement. Dieu qualifiait de ‘ méchants ’ ceux qui étaient ‘ rusés dans leur bouche ’ et dans leurs relations d’affaires. — Deutéronome 25:13-16 ; Proverbes 20:10 ; Amos 8:5.

14. Quelle sorte d’injustice l’avertissement de Mika peut-​il nous aider à rejeter aujourd’hui ?

¹⁴ Les paroles de Mika sur les poids et les mesures trompeurs influent-​elles sur la manière dont vous gérez votre entreprise ou sur votre conduite si vous êtes employé ? Il n’est pas inutile d’y réfléchir, car il existe quantité de façons d’escroquer un client. Par exemple, des entrepreneurs sans scrupules mettent dans du béton moins de ciment que ce qui est requis normalement ou légalement. Des artisans utilisent à des endroits où cela ne se voit pas des matériaux moins chers que ceux que le client paie. Des commerçants font passer pour neufs des articles qui ont déjà servi. Et peut-être avez-​vous entendu parler d’autres artifices commerciaux visant à augmenter les profits. Seriez-​vous tenté de les essayer ? Un livre récent sur la protection de la vie privée a signalé que les Témoins de Jéhovah “ croient que leur Créateur les observe, et [que] la plupart préféreraient mourir plutôt que de voler ”. Il ajoutait : “ Ils sont demandés dans les entreprises où l’on brasse de fortes sommes d’argent. ” Pour quelle raison ? Parce que les vrais chrétiens savent que Jéhovah ‘ réclame d’eux de pratiquer la justice ’, y compris en affaires et dans les questions d’argent. — Mika 6:8.

15, 16. Comment, du temps de Mika, les chefs traitaient-​ils le peuple ?

¹⁵ Vous voyez, en lisant les livres des 12 prophètes, qu’à certaines périodes la justice a été sérieusement mise à mal. Les hommes revêtus d’autorité, qui auraient dû être exemplaires sous le rapport de la justice, ne l’étaient pas (Exode 18:21 ; 23:6-8 ; Deutéronome 1:17 ; 16:18). Mika les a suppliés en ces termes : “ Entendez, s’il vous plaît, vous, chefs de Jacob et vous, commandants de la maison d’Israël ! N’est-​ce pas à vous de connaître la justice ? Vous qui haïssez ce qui est bon et aimez ce qui est mauvais, qui arrachez leur peau de dessus les gens et leur organisme de dessus leurs os. ” — Mika 3:1-3 ; Isaïe 1:17.

¹⁶ Ces paroles ont dû choquer les familiers de la vie rurale. Un berger tondait parfois les moutons dont il prenait soin et qu’il protégeait (Genèse 38:12, 13 ; 1 Samuel 25:4). Pour leur part, les “ commandants de la maison d’Israël ”, qui auraient dû “ connaître la justice ”, exploitaient le peuple du pâturage de Dieu, arrachaient en quelque sorte la peau et la chair des brebis et brisaient leurs os (Psaume 95:7). Mika est passé ensuite à un autre exemple tiré de la vie à la campagne ; il a dit que les princes, ‘ qui jugeaient pour la rétribution ’, étaient comme une ronce ou une haie d’épines (Mika 7:3, 4). Imaginez que vous traversiez un endroit plein de ronces et de haies d’épines. Il est probable que vous vous écorcheriez et que vous déchireriez vos vêtements. Cette image illustre ce que les dirigeants faisaient subir au peuple de Dieu. Au lieu de traiter leurs frères avec justice, ils les trahissaient et étaient corrompus. — Mika 3:9, 11.

17. D’après Tsephania 3:3, quel était le comportement des chefs ?

¹⁷ Tsephania a dénoncé les mêmes écarts : “ Ses princes au milieu d’elle étaient des lions rugissants. Ses juges étaient des loups du soir qui ne rongeaient pas d’os jusqu’au matin. ” (Tsephania 3:3). Vous représentez-​vous les chefs du peuple de Dieu qui, tels des lions sauvages et cruels, méprisaient la justice ? Ou les juges qui, tels des loups rapaces et insatiables, dévoraient tout, au point que, lorsque le matin se levait, il ne restait que des os ? Comment la justice aurait-​elle pu régner dans de telles conditions ? Elle était lacérée par les chefs qui fondaient sur le peuple au lieu d’en prendre soin.

18. Comment, en Israël, les juges auraient-​ils dû traiter les serviteurs de Dieu ?

¹⁸ De toute évidence, ces chefs d’une nation vouée à Dieu ne connaissaient pas Jéhovah. S’ils l’avaient connu, ils auraient obéi à Zekaria 8:16 : “ Voici les choses que vous devez faire : Dites-​vous la vérité l’un à l’autre. Avec vérité et jugement de paix, jugez dans vos portes. ” Les anciens d’Israël se réunissaient à la porte d’une ville pour régler les affaires judiciaires, non en se fiant à leurs premières impressions ou en suivant leurs préférences personnelles, mais en respectant la pensée de Dieu (Deutéronome 22:15). Jéhovah les avait mis en garde contre la partialité, en faveur des riches ou des grands notamment (Lévitique 19:15 ; Deutéronome 1:16, 17). Les juges devaient essayer de rétablir la paix entre les parties en conflit : ils devaient rendre un “ jugement de paix ”.

19, 20. a) Pourquoi les anciens de la congrégation chrétienne peuvent-​ils beaucoup apprendre des 12 prophètes ? b) Comment les anciens peuvent-​ils montrer qu’ils connaissent Jéhovah et sa justice ?

¹⁹ Dans une lettre qu’il a adressée aux chrétiens, l’apôtre Paul a cité en partie Zekaria 8:16 (Éphésiens 4:15, 25). Nous pouvons donc être certains que les avertissements et les conseils des 12 prophètes en matière de justice s’appliquent aujourd’hui dans la congrégation. Les anciens, ou surveillants, doivent être des exemples pour ce qui est de connaître Jéhovah et de refléter sa justice. Isaïe 32:1 les qualifie de “ princes pour le droit ”. Quelles idées pratiques concernant les anciens se dégagent des avertissements et des conseils des 12 prophètes ?

²⁰ Les anciens de la congrégation chrétienne ne doivent pas perdre de vue la vérité renfermée dans les Écritures et ce que celles-ci révèlent sur la pensée de Jéhovah. Ils doivent fonder leurs décisions sur les Écritures, et non sur leurs opinions personnelles ou sur leur intuition. La Bible indique que certaines affaires sont complexes ; elles exigent que l’on consacre davantage de temps à leur préparation ; elles nécessitent des recherches dans la Bible et dans les publications qui exposent les sages recommandations de la classe de l’esclave fidèle et avisé (Exode 18:26 ; Matthieu 24:45). En se préparant soigneusement, les anciens seront plus enclins à haïr ce qui est mauvais et à aimer ce qui est bon du point de vue de Jéhovah. Cela les aidera à ‘ ménager une place à la justice dans la porte ’ afin de ‘ juger avec une justice vraie ’. — Amos 5:15 ; Zekaria 7:9.

21. Pourquoi les anciens doivent-​ils rejeter la partialité, mais qu’est-​ce qui pourrait les tenter d’agir autrement ?

²¹ Quelqu’un qui a la responsabilité de juger a beau connaître la Bible, il pourrait manifester une certaine partialité. Malaki a déploré que les prêtres, qui auraient dû transmettre la connaissance, ‘ fassent preuve de partialité dans la loi ’. (Malaki 2:7-9.) Comment était-​ce possible ? Mika a révélé que certains chefs ‘ jugeaient pour un pot-de-vin ’ et que des ‘ prêtres instruisaient pour un prix ’. (Mika 3:11.) Comment un ancien pourrait-​il subir la même influence ? Admettons que l’affaire traitée implique quelqu’un qui a été généreux avec lui, ou qui pourrait lui procurer un avantage dans l’avenir. Ou encore que l’affaire mette en cause un membre de sa famille, par le sang ou par alliance. Qu’est-​ce qui l’emportera : les liens familiaux ou les principes spirituels ? Un ancien peut sortir de son impartialité quand il examine une affaire de transgression ou qu’il décide si un membre de la congrégation remplit les conditions requises par les Écritures pour se voir confier des responsabilités dans la congrégation. — 1 Samuel 2:22-25, 33 ; Actes 8:18-20 ; 1 Pierre 5:2.

22. a) Quelle responsabilité les anciens ont-​ils en rapport avec la justice ? b) Quelles autres qualités divines les anciens devraient-​ils refléter lorsqu’ils s’occupent de chrétiens qui s’égarent ?

²² Lorsque quelqu’un commet un péché grave, les bergers spirituels interviennent pour protéger la congrégation de toute influence dangereuse ou corruptrice (Actes 20:28-30 ; Tite 3:10, 11). Néanmoins, si le pécheur est sincèrement repentant, les anciens veulent “ redresser un tel homme dans un esprit de douceur ”. (Galates 6:1.) Plutôt que de se montrer froids et durs, ils appliquent la directive suivante : “ Jugez avec une justice vraie ; et pratiquez l’un envers l’autre bonté de cœur et miséricordes. ” (Zekaria 7:9). Les prescriptions que Jéhovah avait établies à propos du règlement des affaires en Israël soulignent sa justice et sa miséricorde. Les juges avaient une certaine latitude dans nombre de décisions ; ils pouvaient faire preuve de miséricorde, en fonction de l’état d’esprit du pécheur et des circonstances. De la même manière, les surveillants chrétiens doivent s’efforcer de juger “ avec une justice vraie ” et de pratiquer “ bonté de cœur et miséricordes ”, ce qui attestera qu’ils ont appris à connaître Jéhovah.

23, 24. a) Comment les anciens peuvent-​ils favoriser le “ jugement de paix ” ? b) Qu’est-​ce que les 12 prophètes vous ont aidé à comprendre en rapport avec la justice ?

²³ Souvenez-​vous de Zekaria 8:16 : “ Avec vérité et jugement de paix, jugez dans vos portes. ” Quel est l’objectif à atteindre ? Le “ jugement de paix ”. Même du vivant des apôtres, des chrétiens avaient des différends entre eux. De même que Paul a offert son aide à Évodie et à Syntyche, de même aujourd’hui il arrive que les anciens doivent offrir leur aide à leurs compagnons (Philippiens 4:2, 3). Ils devraient sincèrement proposer le “ jugement de paix ”, s’efforcer de rétablir la paix entre les parties en conflit. Les conseils bibliques qu’ils donnent et la façon dont ils les donnent devraient favoriser la paix dans la congrégation et la paix avec Dieu. Il sera alors manifeste qu’ils connaissent Jéhovah et sa justice.

²⁴ Les deux domaines mentionnés ci-dessus montrent qu’il est indispensable d’appliquer au quotidien les conseils que les 12 prophètes ont rapportés à propos de la justice. Quel bonheur lorsque nous, ainsi que notre entourage, nous ‘ faisons couler la justice ’ !