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Comment former le discernementLa Tour de Garde 1961 | 15 août
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13. a) Pourquoi le vrai discernement est-il si essentiel pour suivre les conducteurs ? b) Que faut-il encore comprendre par discerner le bien et le mal et comment devons-nous apprendre à évaluer les choses ?
13 Quelquefois un surveillant ou un élément en vue dans l’organisation de Dieu suit une mauvaise voie, dont les mauvais résultats ne se voient pas pendant quelque temps. C’est pourquoi le discernement est essentiel pour suivre l’exemple des conducteurs. Si nous imitions des hommes, nous serions bientôt entraînés hors du bon chemin, mais si nous suivons le conseil de Paul et cherchons à imiter la foi de ces hommes, nous serons guidés par la Parole de Dieu et conduits par l’esprit saint. À exercer nos facultés, nous nous formerons à distinguer le bien du mal. Faire la différence entre le bien et le mal, ce n’est pas seulement voir des choses opposées, établir des contrastes. Il faut encore voir le mal et le haïr comme tel, c’est-à-dire comme étant une transgression de la loi divine (Amos 5:15 ; I Jean 3:4). Si nous agissons de la sorte, il ne nous arrivera pas de l’approuver parce qu’il est fait par quelqu’un que nous aimons ou respectons (Deut. 13:6-9). Adam a commis cette faute de jugement. Il n’ignorait pas la différence entre le bien et le mal et il savait qu’Ève s’était engagée dans une mauvaise voie, mais sa haine du mal ne fut pas assez forte pour lui permettre de contrôler l’amour qu’il croyait avoir pour Ève. S’il avait vraiment aimé Ève, il aurait recherché son bien et adopté une ligne de conduite montrant qu’il comprenait que Jéhovah ne peut pas et ne veut pas bénir les mauvaises actions. La violation d’un principe est une faute, quel que soit le coupable. Si nous voulons acquérir le vrai discernement, il faut apprendre à évaluer les choses à la lumière de la Parole de Dieu et non d’après les personnes qui s’y trouvent mêlées. — Prov. 3:5, 6 ; 10:23.
COMPRENDRE LE CONSEIL
14. Quel est encore un facteur qui aide à s’instruire par l’observation ? Que faut-il faire pour en retirer le maximum de profit ?
14 Ce qui nous aidera encore à observer utilement, c’est de comprendre le conseil qui est donné. C’est là un autre facteur. La correction, quand elle est bien appliquée, instruit, qu’elle soit administrée individuellement ou sur le plan collectif. Il est écrit : “ Celui qui reprend les autres trouve ensuite plus de faveur que celui dont la langue est flatteuse. ” (Prov. 28:23). Sachant que les conseils sont pour notre bien, nous les aimons comme nous aimons notre Père céleste qui les dispense avec amour pour notre salut. Mais pour comprendre les conseils, il est nécessaire de les examiner dans la prière. On ne peut s’attendre à acquérir des connaissances et à les garder sans les assimiler pleinement, et il n’est pas possible non plus de saisir la pleine signification de la correction et de l’instruction ni d’en faire une sage application, sans se livrer à une méditation consciencieuse et examiner les faits à la lumière des versets présentés, tout comme le chasseur accumule les indices aboutissant à une piste sûre.
15, 16. Quelle doit toujours être notre attitude vis-à-vis des conseils, qu’ils s’appliquent directement à nous ou non ?
15 Quelle que soit la nature du conseil ou la personne qui en fait l’objet, on peut, dans la majorité des cas, trouver l’aspect sous lequel il s’applique à soi-même, si l’on est éveillé. Paul a dit : “ Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aussi éprouvent de la crainte. ” (I Tim. 5:20). Dans son sermon sur la montagne, Jésus ne donna à ses auditeurs aucune raison de se croire justes quand il les avertit en ces termes : “ Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges. ” Qui pouvait dire qu’il n’avait jamais ressenti aucune amertume contre son frère ? Jésus dit encore à ses auditeurs : “ Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. ” (Mat. 5:21, 22, 27, 28). Qui, entendant ces paroles de Jésus, n’éprouva pas un sentiment de culpabilité ? À notre époque où le mal fait de grands progrès, il nous faut nous aussi savoir comprendre tous les conseils que nous recevons de la Parole divine par l’entremise de l’organisation de Dieu.
16 Quand on fait devant l’assemblée la lecture d’une lettre d’exclusion, qu’éprouvez-vous ? De la tristesse pour un frère ou une sœur qui ont manqué de discernement ou ont refusé d’exercer suffisamment cette faculté pour imiter la foi de l’“ esclave fidèle et prudent ” ? Cela devrait nous affliger. Mais ressentons-nous aussi la nécessité d’affermir notre propre position afin de continuer dans la voie sûre du bien ? Réfléchissez-vous sérieusement à tous les actes qui, petit à petit, ont conduit aux conséquences de la voie suivie par le frère ? Examinez-vous en toute bonne foi votre propre conduite afin d’éliminer toute possibilité de faire la même erreur ou bien passez-vous sur les transgressions mineures comme étant sans conséquence ou pas assez importantes pour s’en inquiéter ? Le chrétien mûr sait qu’on ne peut être trop prudent, si éloignées que puissent paraître les conséquences finales d’un point faible. — I Cor. 10:12.
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Les principes du Décalogue sont toujours validesLa Tour de Garde 1962 | 15 juin
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Les principes des cinq derniers commandements, qui se rapportent à nos devoirs à l’égard de notre prochain, sont exprimés également d’une manière parfaite et positive dans un seul commandement, comme l’apôtre Paul le montre : “ Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain ; l’amour est donc l’accomplissement de la loi. ” Ces cinq commandements sont encore résumés par les paroles de Jésus, qu’on désigne ordinairement par l’expression “ la règle par excellence ” : “ Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes. ” — Rom. 13:8-10 ; Mat. 7:12.
Pour ce qui est des lois individuellement, on pourrait dire que chacune d’elles contient un ou plusieurs principes en plus du principe général qu’elle énonce. C’est ainsi que le principe inclus dans le sixième commandement : “ Tu ne tueras point ” est celui de la sainteté de la vie et du sang, comme on peut le voir la première fois où ce commandement fut énoncé à Noé et à sa famille : “ Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. Sachez-le aussi, je redemanderai le sang de vos âmes ; je le redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l’âme de l’homme à l’homme, à l’homme qui est son frère. Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; car Dieu a fait l’homme à son image. ” — Ex. 20:13 ; Gen. 9:4-6.
Logiquement, on voit que ce principe, pris d’une manière plus étendue, exclut toute haine du prochain, comme Jésus l’a montré dans son sermon sur la montagne. Voici comment l’apôtre Jean exprime cette pensée : “ Quiconque hait son frère est un meurtrier. ” C’est pourquoi les nations de ce monde préparent leurs soldats à massacrer leurs ennemis, au moyen de campagnes de propagande haineuse et mensongère. — Mat. 5:21, 22 ; I Jean 3:15.
Dans le septième commandement : “ Tu ne commettras point d’adultère ”, sont inclus les deux principes de fidélité à l’alliance et de sainteté. Il est intéressant de noter que, dans certaines langues, l’expression adultère signifie rupture du mariage et, dans les Écritures, toute immoralité est flétrie comme impureté. Pour le chrétien, ce commandement est mis en relief de trois façons : “ Dieu jugera les impudiques et les adultères ”, en parlant des actes littéraux. “ Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur ”, en parlant du désir, de la convoitise. Et, pour ce qui est de l’adultère spirituel : “ Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” L’amitié avec le monde implique la rupture d’une alliance avec Dieu ; de même, elle rend la personne impure, car Jacques conseille aux chrétiens de se préserver des souillures du monde. — Ex. 20:14 ; Héb. 13:4 ; Mat 5:28 ; Jacq. 4:4 ; 1:27.
Le juste principe chrétien : “ Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ”, est inclus dans le huitième commandement, dirigé contre le vol. Nous devons gagner par notre travail de quoi pourvoir à nos besoins et faire face à nos engagements. “ Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien. ” — Ex. 20:15 ; II Thess. 3:10 ; Éph. 4:28.
De même que le principe inclus dans le troisième commandement implique l’usage convenable de la langue à l’égard de Dieu, ainsi le neuvième commandement : “ Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain ”, implique l’usage convenable de la langue à l’égard de l’homme. Notez que ce commandement ne laisse pas forcément entendre qu’il faille divulguer la vérité. Ce qu’il fait ressortir, c’est que, par égoïsme, il ne faut pas porter de faux témoignage contre son prochain. On conçoit qu’à certains moments il est bien de cacher la vérité dans l’intérêt de son prochain, comme ce fut le cas pour Rahab, qui égara les poursuites des païens envoyés à la recherche des espions israélites qui craignaient Dieu. En gardant le silence, ne se peut-il pas aussi que “ l’amour couvre une multitude de péchés ” ? Certainement ! — Ex. 20:16 ; I Pierre 4:8, NW.
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