Questions de lecteurs
● Dans la nouvelle brochure Defending and Legally Establishing the Good News (Défense et Établissement légal de la Bonne Nouvelle), on déclare qu’il n’y a pas d’objection scripturale à prêter serment pour témoigner de la vérité. Que dire alors des paroles de Jésus dans l’évangile de Matthieu (5:33-37) et de celles de Jacques qui, dans son épître (Jacq. 5:12), dit aux chrétiens de ne pas jurer ? — E. H., Angleterre.
Matthieu 5:33-37 et Jacques 5:12 ne concernent pas le serment prêté devant un tribunal. Ces mises en garde contre le fait de jurer condamnent la coutume de ce temps-là, celle de prendre à témoin une chose quelconque dans des circonstances peu appropriées. On jurait pour accentuer ses dires afin que l’interlocuteur y ajoutât plus de foi ou pour étaler sa propre honnêteté. Ainsi, on jurait par sa barbe, par les cieux, par la terre ou par d’autres choses qui, en réalité, n’ajoutaient rien à ce qui était dit ou formellement affirmé.
Toutefois, il est rapporté que de fidèles serviteurs de Dieu juraient en des occasions solennelles. Abraham leva la main pour faire le serment de se conduire d’une certaine façon (Gen. 14:2-24). Ce qu’il déclara en cette circonstance, en dehors du oui et du non, venait-il du malin ? Quand le souverain sacrificateur dit à Jésus devant le sanhédrin : “ Par le Dieu vivant, je te mets sous serment de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu ”, Jésus s’exécuta (Mat. 26:63, 64, NW). De même, l’apôtre Paul ne parla pas mal des serments prêtés en des occasions convenables, devant les tribunaux par exemple, mais il dit : “ Or les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment est une garantie qui mit fin à tous leurs différends. C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse l’immutabilité de sa résolution, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu mente, nous trouvions un puissant encouragement, nous dont le seul refuge a été de saisir l’espérance qui nous était proposée. ” (Héb. 6:16-18). Puisque Dieu est toujours vrai et digne de confiance, pourquoi agit-il comme les hommes en justice en intervenant par un serment pour confirmer ce qu’il avait déclaré à Abraham ? À coup sûr, son serment ne venait pas du malin.
Toutefois, c’est à la conscience de chacun de décider s’il doit prêter serment en justice, devant un notaire et ailleurs ou simplement pour affirmer quelque chose. Dans la brochure : Defending and Legally Establishing the Good News, nous précisons notre position sur la question, afin que quiconque compte sur nous pour le conseiller sache que nous ne nous opposons pas à de tels serments prêtés devant les tribunaux.
● Pourquoi Aaron ne fut-il pas puni pour avoir fait un veau d’or que les Israélites devaient adorer ? — A. F., Californie.
Exode 32:1-6 montre qu’Aaron fit cette idole à la demande du peuple, et il semble que la participation à ce péché fût générale, puisque Jéhovah dit à Moïse : “ Maintenant laisse-moi ; ma colère va s’enflammer contre eux, et je les consumerai. ” (Ex 32 verset 10). Il est vrai que dans cette idolâtrie Aaron coopéra avec les rebelles, néanmoins le Ex 32 verset 25 suggère que ce désordre a pu être permis dans un dessein : “ Moïse vit que le peuple était livré au désordre, et qu’Aaron l’avait laissé dans ce désordre, exposé à l’opprobre parmi ses ennemis. Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : À moi ceux qui sont pour l’Éternel ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. ” (Ex 32 Versets 25-27). Aaron était Lévite et nous pouvons supposer qu’à cette occasion il prit position avec eux pour Jéhovah et contre ceux qui s’opposaient à Moïse. Environ trois mille personnes périrent par suite de cet acte d’idolâtrie. Un plus grand nombre était coupable dans cette affaire puisqu’après la mort des trois mille idolâtres Moïse rappela au peuple qu’il avait commis un grand péché. Ainsi non seulement Aaron mais encore d’autres reçurent la miséricorde divine. Apparemment les trois mille qui périrent étaient les meneurs à l’origine de cette action et qui ne reconnurent pas leur tort, ne se laissèrent pas reprendre ni ne se repentirent humblement et ne se mirent du côté de Jéhovah. Mais la conduite d’Aaron fut différente. Il montra que dans son cœur il n’avait aucune sympathie pour l’idolâtrie et qu’il avait seulement agi sur l’ordre de la foule. Et lorsque Moïse régla cette affaire, il prit position pour Jéhovah. — Ex 32 Versets 28-35.