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Récoltons spirituellement ce que nous avons seméLa Tour de Garde 1970 | 1er avril
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Les vrais chrétiens forment un peuple très actif ; ils ont “toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur”. (I Cor. 15:58.) Ils invitent leurs semblables à participer avec eux à l’œuvre consistant à proclamer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Chaque fois qu’ils s’engagent dans le ministère du champ, ils invoquent la bénédiction de Jéhovah sur leur activité. Mais cette dernière en soi ne prouve pas qu’ils sèment ayant l’esprit en vue, car certains peuvent très bien y participer avec un mauvais mobile. Si leurs actions ont pour but leur propre justification ou leur gloire, ou si elles sont motivées par un esprit de jalousie ou de rivalité, leurs œuvres excellentes ne mériteront pas la récompense promise, et ces chrétiens corrompront leur vie spirituelle. Quoi qu’ils fassent, qu’ils y travaillent de toute leur âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes. — Prov. 14:30 ; Phil. 2:3 ; Col. 3:23, 24.
C’est pourquoi les chrétiens ne devraient jamais devenir esclaves des chiffres ni se servir de ces objectifs comme base pour évaluer l’intégrité. Cela pourrait être pour les uns une occasion de se glorifier et pour les autres une cause de découragement. Ils savent que la veuve, mentionnée dans Luc 21:1-4, qui donna quelques petites pièces de très peu de valeur, fut approuvée parce qu’elle avait mis ‘tout ce qu’elle avait’. Les chrétiens gardent donc présent à l’esprit le but de leur ministère : honorer le nom de Jéhovah, aider les personnes aimant la vérité et la justice à trouver le chemin de la vie, avertir les méchants, démontrer leur intégrité et obtenir la vie en récompense. — I Tim. 4:16.
Dans quels pièges doit-on veiller à ne pas tomber si on veut continuer de semer ayant l’esprit en vue ?
Les pièges dans lesquels les chrétiens mûrs éviteront de tomber s’ils veulent récolter de l’esprit ce qu’ils ont semé, comprennent, entre autres : la tendance à considérer les frères d’un point de vue charnel et peut-être même à garder rancune à la suite de quelque désaccord ; le sentiment de jalousie en voyant qu’un privilège de service, au sein de la congrégation, a été confié à un autre chrétien ; le fait de s’irriter lorsque des réprimandes, des conseils ou des encouragements nous sont donnés par un frère mûr ; la tendance de la chair à se lasser de faire le bien et laisser son zèle se refroidir au lieu de le maintenir brûlant. — Rév. 3:16.
Les paroles suivantes, consignées dans Hébreux 6:11, 12, encouragent tous les chrétiens à semer de la bonne façon, en ayant l’esprit en vue : “Mais nous désirons que chacun de vous montre la même diligence afin d’avoir la pleine assurance de l’espérance jusqu’à la fin, pour que vous ne deveniez pas paresseux mais que vous soyez imitateurs de ceux qui par la foi et la patience héritent les promesses.”
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1970 | 15 avril
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Questions de lecteurs
● Eu égard aux longues prières rapportées dans la Bible, comment appliquer aux prières en privé et en public les paroles de Jésus, consignées dans Matthieu 6:7, déconseillant les longues prières rabâchées ?
Dans le Sermon sur la montagne, Jésus condamna les hypocrites religieux qui aimaient “à prier en se tenant debout dans les synagogues (...) pour être vus des hommes”. (Mat. 6:5.) Leur mobile était mauvais. Leurs prières manquaient de sincérité et d’humilité. C’est pourquoi le Christ donna le conseil suivant : “Quand vous priez, ne rabâchez pas les mêmes choses, comme les gens des nations, car ils s’imaginent qu’ils se feront écouter en disant beaucoup de paroles.” Ou bien, ils “s’imaginent qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup”. — Mat. 6:7, Darby.
À l’époque où Jésus vint sur la terre, les chefs religieux hypocrites du judaïsme avaient prescrit toutes les attitudes et les gestes de la prière. En outre, ils avaient fixé des formules de prières rituelles et rabâchées. Avec eux, la prière avait dégénéré en un acte de pharisaïsme au moyen duquel ils pouvaient faire reconnaître leurs mérites et afficher leur piété. De tels conducteurs ont pu faire impression sur des hommes crédules, mais ils n’ont pu en imposer à Dieu. Un jugement plus sévère attendait ces hypocrites qui faisaient de “longues prières”. — Luc 20:47.
Il est vrai que les Écritures rapportent un certain nombre de prières très longues. La prière de Salomon lors de la dédicace du temple, telle qu’elle nous est relatée dans la Bible, a pu durer près de dix minutes (I Rois 8:23-53 ; II Chron. 6:14-42). Jean rapporte une prière, que Jésus prononça la dernière nuit qu’il passa avec ses disciples, s’étendant sur vingt-six versets (Jean 17:1-26 ; voir aussi Néhémie 9:5-38). Il s’agissait là de prières publiques, offertes une seule fois en des circonstances exceptionnelles. Dieu entendit et approuva la requête de Salomon, et certainement aussi celle de Jésus (II Chron. 7:12 ; Jean 11:42). Nous sommes reconnaissants à Dieu d’avoir fait consigner ces longues prières dans les Écritures.
Grâce aux exemples de prières agréables rapportés dans la Bible, nous voyons que Jésus ne critiquait pas les longues prières en elles-mêmes, mais uniquement le mauvais mobile qui se cachait sous le verbiage prétentieux de ceux qui les prononçaient. Jéhovah ne désapprouva pas les longues prières que Salomon, Jésus ou d’autres hommes spirituellement mûrs et équilibrés lui adressèrent avec sincérité et un bon mobile.
Il n’est pas nécessaire de prescrire des règles quant à la longueur des prières publiques ou privées. Du reste, les Écritures ne nous autorisent pas à le faire. Nous sommes libres de prononcer de longues ou de brèves prières.
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