Établissant un parallèle entre le christianisme de la chrétienté et le bouddhisme du paganisme, l’historien Frazer dit encore : “ Si de telles religions devaient nominalement être acceptées par des nations entières et même par le monde, il était essentiel qu’elles fussent d’abord modifiées ou transformées afin de s’accorder dans une certaine mesure avec les préjugés, les passions, les superstitions du peuple (...) Ainsi, avec le temps, les deux religions, en proportion exacte avec leur popularité croissante, absorbèrent un nombre de plus en plus grand de ces éléments fondamentaux pour la suppression desquels elles avaient été établies. ”

Un compromis succéda à un autre. Dans le domaine des relations humaines, la porte étroite du principe divin concernant le mariage humain et la moralité a été élargie. Quel en fut le résultat ? Le chemin spacieux de la chrétienté est jonché des débris d’innombrables mariages et les manchettes de ses journaux clament un taux de criminalité sans cesse croissant et des actes immoraux sans nom. Un membre du clergé écrit dans The Interpreter’s Bible : “ Nous avons accepté des conventions, des pratiques et des buts qui sont en contradiction absolue avec les idéaux et l’esprit de la religion que nous professons. ”

Il ne pouvait guère en être autrement quand les chefs religieux abandonnent les principes divins tels que la séparation d’avec le monde. Le principe biblique est le suivant : “ N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. ” “ L’amour du monde est inimitié contre Dieu. ” (I Jean 2:15 ; Jacq. 4:4). Pour un profit égoïste, pour obtenir la faveur aux yeux des hommes, les chefs religieux ont sacrifié les principes justes.

“ Entrez par la porte étroite ”, a déclaré le Christ, “ car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent. ” — Mat. 7:13, 14.

Le clergé de la chrétienté qui accepte des compromis pour amener des États et des nations entiers à le suivre a braqué les canons de l’opportunité sur la porte étroite. En démolissant la porte étroite des principes justes par des salves successives de compromis, le clergé a mené les hommes en masse à travers une porte aussi large que possible.

“ Entrez par la porte étroite ”, a conseillé Jésus. L’avez-​vous fait ?

Quand tous les hommes adoreront de nouveau un seul Dieu

 1. Par quoi les regards de deux représentants d’une société d’édition de New-​York furent-​ils attirés le 6 décembre 1956 ?

LE SIX décembre dernier le président et le vice-président d’une société d’éditiona universellement connue gravissaient la Colline de Mars à Athènes. Les Grecs de l’Antiquité, voués au paganisme, avaient donné à cette éminence le nom d’Aréopage. Des marches de pierre conduisaient au sommet. Non loin du faîte les deux hommes s’arrêtèrent, les regards attirés par une plaque de bronze scellée dans le roc à droite des degrés. Elle était gravée en langue hellénique, en grec commun parlé il y a dix-neuf siècles. L’inscription était une citation de la sainte Bible, de cette portion des Écritures rédigée en grec à l’intention des chrétiens et qui reçoit généralement le nom de “ Nouveau Testament ”. C’était un passage du livre des Actes des Apôtres, chapitre dix-sept, versets vingt-deux à trente et un. En voici la traduction française :