Livre de la Bible numéro 13 — 1 Chroniques
Écrivain : Ezra
Lieu de composition : Jérusalem ?
Fin du travail de composition : vers 460 av. n. è.
Période qu’embrasse le texte : après 1 Chroniques 9:44 : 1077-1037 av. n. è.
1. En quoi Un Chroniques est-il un élément essentiel et utile du récit divin ?
UN CHRONIQUES n’est-il qu’une énumération de généalogies ? N’est-il qu’une répétition des livres de Samuel et des Rois ? Loin de là ! Ce livre est un élément instructif et indispensable du récit divin, indispensable à l’époque de sa rédaction pour la réorganisation de la nation et de son culte, indispensable et utile en ce qu’il constitue un modèle du culte divin pour les générations futures, y compris notre époque. Un Chroniques renferme quelques-unes des plus belles louanges adressées à Jéhovah dans les Écritures. Ce livre donne un merveilleux avant-goût du Royaume juste de Jéhovah, et tous ceux qui espèrent en ce Royaume l’étudieront avec profit. Les deux livres des Chroniques ont été prisés à travers les âges tant par les Juifs que par les chrétiens. Jérôme, un traducteur de la Bible, attachait un tel prix à Un et Deux Chroniques qu’il les regardait comme un “ abrégé de l’Ancien Testament ” et déclara ‘ qu’ils sont d’une influence et d’une importance telles que quiconque prétend connaître les écrits sacrés, mais n’est pas familiarisé avec ces livres, se trompe lui-mêmea ’.
2. Pourquoi a-t-on écrit les Chroniques ?
2 Il semble qu’à l’origine les deux livres des Chroniques ne formaient qu’un seul livre ou rouleau qui a par la suite été divisé pour plus de commodité. Pourquoi a-t-on écrit les Chroniques ? Examinons la situation. L’exil à Babylone avait pris fin 77 ans auparavant. Les Juifs s’étaient réinstallés dans leur pays. Toutefois, il y avait une dangereuse tendance à l’abandon du culte de Jéhovah dans le temple reconstruit à Jérusalem. Ezra avait été autorisé par le roi de Perse à nommer des juges et des enseignants de la loi de Dieu (et de celle du roi) et à embellir la maison de Jéhovah. Des listes généalogiques exactes étaient indispensables à la nomination exclusive de personnes ayant qualité pour servir dans la prêtrise ainsi qu’à la confirmation de l’héritage des tribus, lesquelles subvenaient aux besoins des prêtres. Compte tenu des prophéties de Jéhovah relatives au Royaume, il était également vital de posséder un document clair et digne de foi traçant la lignée de Juda et de David.
3. a) Qu’est-ce qu’Ezra désirait faire comprendre aux Juifs ? b) Pourquoi mit-il en évidence l’histoire de Juda, et comment souligna-t-il l’importance du culte pur ?
3 Ezra était sincèrement désireux de secouer de leur apathie les Juifs rétablis, et de leur faire prendre conscience qu’ils étaient bel et bien les héritiers de la bonté de cœur que Jéhovah s’était engagé à exercer envers eux. Ainsi, dans les Chroniques, il leur proposa le récit complet de l’histoire de la nation et des origines de l’humanité en remontant jusqu’au premier homme, Adam. Le royaume de David étant le centre d’intérêt, Ezra mit en évidence l’histoire de Juda, passant presque entièrement sous silence l’histoire totalement mauvaise du royaume des dix tribus. Il décrivit les plus grands rois de Juda occupés à bâtir ou à réparer le temple et guidant le peuple avec zèle dans le culte de Dieu. Il signala les péchés religieux qui conduisirent à la chute du royaume tout en mettant l’accent sur les promesses divines de restauration. Il souligna l’importance du culte pur en attirant l’attention sur les nombreux détails relatifs au temple, à ses prêtres, aux Lévites, aux maîtres de chant, etc. Les Israélites ont dû puiser un grand encouragement dans ce document historique qui insistait sur la raison de leur retour d’exil, savoir le rétablissement du culte de Jéhovah à Jérusalem.
4. Quelle preuve avons-nous qu’Ezra est le rédacteur des Chroniques ?
4 Quelle preuve avons-nous qu’Ezra a écrit les Chroniques ? Les deux derniers versets de Deux Chroniques 2Ch 36:22, 23 sont identiques aux deux premiers versets du livre d’Ezra 1:1, 2, et Deux Chroniques se termine au milieu d’une phrase qui s’achève en Ezra 1:3. Par conséquent, le rédacteur des Chroniques doit être le même que celui du livre d’Ezra. C’est ce qui ressort encore du fait que le style, le langage, le vocabulaire et l’orthographe des livres des Chroniques et d’Ezra sont les mêmes. Certaines expressions de ces deux livres ne se rencontrent dans aucun autre livre de la Bible. Ezra, qui a écrit le livre du même nom, a également dû rédiger les Chroniques. La tradition juive appuie cette conclusion.
5. Quelles étaient les qualifications spirituelles et profanes d’Ezra ?
5 Nul n’était mieux qualifié qu’Ezra pour compiler cette histoire authentique. “ Car Ezra avait préparé son cœur à consulter la loi de Jéhovah, à la pratiquer et à enseigner en Israël la prescription et la justice. ” (Ezra 7:10). Jéhovah l’aida par le moyen de l’esprit saint. Reconnaissant la sagesse divine qui habitait Ezra, le chef de la Puissance mondiale perse l’investit de pouvoirs étendus dans le district administratif de Juda (Ezra 7:12-26). Ainsi revêtu de l’autorité divine et impériale, Ezra a pu compiler son texte à partir des meilleurs documents disponibles.
6. Pourquoi pouvons-nous nous fier à l’exactitude des Chroniques ?
6 Ezra était un remarquable investigateur. Il a consulté d’anciens documents historiques juifs compilés par des prophètes dignes de confiance et contemporains des événements, ainsi que ceux compilés par des archivistes et des chroniqueurs. Certains de ces écrits étaient peut-être des documents officiels provenant de Juda et d’Israël, des généalogies, des documents historiques rédigés par des prophètes et d’autres appartenant à des chefs de tribus et de familles. Ezra cite au moins 20 sources de renseignementsb. Grâce à ces citations précises, Ezra donna en toute honnêteté à ses contemporains l’occasion de vérifier ses sources s’ils le désiraient, et cela renforce considérablement sa crédibilité et l’authenticité de sa parole. Nous pouvons aujourd’hui nous fier à l’exactitude des livres des Chroniques pour la raison même qui a conduit les Juifs du temps d’Ezra à leur accorder leur confiance.
7. Quand se situe la rédaction des Chroniques, qui en reconnaissait l’authenticité, et quelle période les Chroniques couvrent-elles ?
7 Étant donné qu’Ezra “ monta de Babylone ” dans la septième année du roi de Perse Artaxerxès Longue-Main, soit en 468 av. n. è., et qu’il ne fait pas mention de l’arrivée de Nehémia en 455, événement très important, la rédaction des Chroniques a dû être achevée entre ces deux dates, probablement vers 460 av. n. è., à Jérusalem (Ezra 7:1-7 ; Neh. 2:1-18). Les Juifs du temps d’Ezra acceptaient les Chroniques comme une partie authentique de ‘ toute Écriture inspirée de Dieu et utile ’. Ils les appelaient Divré hayyamim, ce qui signifie “ Les affaires des jours ”, c’est-à-dire l’histoire des jours ou des temps. Quelque 200 ans plus tard, les traducteurs de la Septante ont également inclus les Chroniques dans les livres canoniques. Ils ont divisé le livre en deux parties, et, supposant qu’il complétait les livres de Samuel et des Rois, soit la Bible tout entière de l’époque, ils l’ont appelé Paraléïpoménôn, ce qui veut dire “ Choses laissées de côté (non mentionnées, omises) ”. Bien que ce nom ne soit pas particulièrement approprié, il indique néanmoins que ces traducteurs considéraient les Chroniques comme un écrit authentique et inspiré de Dieu. Tandis qu’il préparait sa traduction latine, Jérôme fit cette proposition : “ Nous pourrions [les] appeler de façon plus significative Chronicon de l’histoire divine tout entière. ” Il semble que le titre “ Chroniques ” soit dérivé de ce mot. Une chronique est un recueil d’événements rapportés dans l’ordre de leur succession. Après l’énumération des généalogies, Un Chroniques s’en tient essentiellement à l’époque du roi David, de 1077 av. n. è. à sa mort.
CONTENU DE UN CHRONIQUES
8. Un Chroniques se divise en deux parties ; quelles sont-elles ?
8 Le livre de Un Chroniques se divise logiquement en deux parties : les 9 premiers chapitres 1-9, qui donnent principalement la liste des généalogies, et les 20 derniers chapitres 10-29, qui couvrent les événements survenus pendant les 40 années qui vont de la mort de Saül à la fin du règne de David.
9. Pourquoi n’y a-t-il aucune raison de proposer une date ultérieure pour la rédaction des Chroniques ?
9 Les généalogies (1:1–9:44). Ces chapitres dressent la liste des généalogies depuis Adam jusqu’à la lignée de Zorobabel (1:1 ; 3:19-24). De nombreuses traductions conduisent la lignée de Zorobabel jusqu’à la dixième génération. Comme Zorobabel est revenu à Jérusalem en 537 av. n. è. et qu’Ezra a vraisemblablement achevé sa rédaction en 460, toutes ces générations n’ont pu se succéder en si peu de temps. Mais le texte hébreu est incomplet dans cette partie, et le lien de parenté entre les hommes cités et Zorobabel ne peut être déterminé. Il n’y a donc pas lieu de proposer une date ultérieure pour la rédaction des Chroniques, comme certains le font.
10. a) Quelles générations sont citées en premier ? b) Quelle généalogie est retracée en toute logique au début du deuxième chapitre ? c) Quelles autres listes suivent, et par quoi se terminent-elles ?
10 En premier lieu, le livre des Chroniques établit la liste des dix générations qui se sont succédé d’Adam à Noé, puis celle des dix suivantes jusqu’à Abraham. Les fils d’Abraham et leurs descendants, la postérité d’Ésaü et de Séïr, qui résidaient dans les régions montagneuses de Séïr, et les premiers rois d’Édom sont mentionnés. Cependant, à partir du deuxième chapitre il est surtout question des descendants d’Israël ou Jacob, de qui vient Juda dont la généalogie est d’abord tracée ; suivent les dix générations jusqu’à David (2:1-14). Les listes généalogiques des autres tribus sont également données, avec une mention particulière pour la tribu de Lévi et les grands prêtres, et elles se terminent par la tribu de Benjamin comme pour introduire le roi Saül, un Benjaminite, avec qui commence la narration historique proprement dite. Parfois, il semble qu’il y ait contradiction entre les généalogies d’Ezra et celles d’autres rédacteurs de la Bible. Il ne faut toutefois pas oublier que certains personnages ont porté plusieurs noms dont l’orthographe a pu être modifiée avec le temps et les changements de la langue. Une étude minutieuse aplanit la plupart des difficultés.
11. Citez d’autres renseignements utiles renfermés dans les listes de généalogies.
11 Ezra émaille ses généalogies de renseignements historiques et géographiques qui éclairent son récit et constituent des rappels importants. Par exemple, dans sa liste des descendants de Ruben il ajoute un renseignement capital : “ Et les fils de Ruben le premier-né d’Israël — car il était le premier-né ; mais, parce qu’il avait profané la couche de son père, son droit de premier-né fut donné aux fils de Joseph le fils d’Israël, de sorte qu’il ne devait pas être enregistré généalogiquement pour le droit de premier-né. Car Juda l’emporta parmi ses frères ; et celui choisi pour guide sortit de lui, mais le droit de premier-né était à Joseph. ” (5:1, 2). Ces quelques paroles expliquent beaucoup de choses. De plus, seul le livre des Chroniques nous apprend que Yoab, Amasa et Abishaï étaient tous neveux de David, ce qui nous aide à comprendre les événements les concernant. — 2:16, 17.
12. Quelles circonstances entourent la mort de Saül ?
12 L’infidélité de Saül entraîne sa mort (10:1-14). Le récit commence au moment où les Philistins livrent bataille à Israël au mont Guilboa. Trois des fils de Saül, y compris Yonathân, sont tués. Puis Saül est blessé ; ne voulant pas tomber aux mains de l’ennemi, il ordonne à son porteur d’armes : “ Tire ton épée et transperce-moi avec elle, de peur que ces incirconcis ne viennent vraiment m’outrager. ” Mais son porteur d’armes refuse et Saül se tue lui-même. Ainsi meurt Saül, car il a “ agi perfidement contre Jéhovah à propos de la parole de Jéhovah, qu’il n’avait pas gardée, et aussi pour avoir consulté un médium afin d’interroger. Et il n’interrogea pas Jéhovah ”. (10:4, 13, 14.) Jéhovah donne le royaume à David.
13. Comment David prospère-t-il dans le royaume ?
13 Le royaume de David est affermi (11:1–12:40). Par la suite les 12 tribus s’assemblent auprès de David à Hébrôn et l’oignent comme roi sur tout Israël. David s’empare de Sion et ‘ devient de plus en plus grand, car Jéhovah des armées est avec lui ’. (11:9.) Les hommes forts sont placés à la tête de l’armée, et par leur intermédiaire Jéhovah sauve “ d’un grand salut ”. (11:14.) David obtient le soutien de tous, et les hommes de guerre s’unissent d’un cœur complet pour le faire roi. Israël festoie et donne libre cours à sa joie.
14. Quelle est l’issue de la guerre de David contre les Philistins, et quel événement stimulant pour la foi est à l’origine d’un chant d’allégresse ?
14 David et l’Arche de Jéhovah (13:1–16:36). David tient conseil avec les chefs de la nation, qui donnent leur accord pour ramener l’Arche de Qiriath-Yéarim, où elle se trouve depuis 70 ans environ, à Jérusalem. Sur le chemin, Ouzza meurt pour avoir irrévérencieusement enfreint les instructions divines, et l’Arche est déposée pour quelque temps dans la maison d’Obed-Édom (Nomb. 4:15). Les Philistins reprennent leurs incursions, mais David leur inflige deux défaites écrasantes à Baal-Peratsim et à Guibéôn. Instruits par David, les Lévites suivent maintenant la règle théocratique pour transférer l’Arche sans dommage à Jérusalem, où elle est déposée dans une tente que David a dressée pour elle ; cela se fait dans la joie et avec des danses. On présente ensuite des sacrifices et on entonne des chants, David composant lui-même un chant d’actions de grâces pour la circonstance. Ce chant atteint le sublime par son thème ainsi exprimé : “ Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit en joie, et qu’on dise parmi les nations : ‘ Jéhovah lui-même est devenu roi ! ’ ” (1 Chron. 16:31). Quel événement émouvant et stimulant pour la foi ! Par la suite, ce chant de David sera adapté et servira de base à de nouveaux chants, l’un d’entre eux étant le Psaume 96. Un autre de ces chants est consigné dans les quinze premiers versets du Psaume 105:1-15.
15. Par quelle merveilleuse promesse Jéhovah répond-il au désir de David de bâtir une maison pour le culte unifié ?
15 David et la maison de Jéhovah (16:37–17:27). Une situation inhabituelle prévaut maintenant en Israël. L’arche de l’alliance réside dans une tente à Jérusalem où servent Asaph et ses frères, tandis qu’à quelques kilomètres au nord-ouest de la ville, à Guibéôn, Tsadoq le grand prêtre et ses frères offrent les sacrifices prescrits par Jéhovah devant le tabernacle. Toujours soucieux d’exalter et d’unifier le culte de Jéhovah, David exprime son désir de construire une maison pour l’arche de l’alliance de Jéhovah. Toutefois, Jéhovah déclare que ce n’est pas David, mais son fils, qui lui bâtira une maison et qu’Il ‘ établira solidement son trône pour des temps indéfinis ’, lui témoignant sa bonté de cœur comme un père à l’égard de son fils (17:11-13). Cette merveilleuse promesse de Jéhovah — cette alliance pour un royaume éternel — touche profondément David. Avec un cœur débordant de reconnaissance, il prie Jéhovah pour que Son “ nom soit fidèle et qu’il devienne grand pour des temps indéfinis ”, et pour que Sa bénédiction repose sur la maison de David. — 17:24.
16. Quelle promesse Jéhovah accomplit-il par l’intermédiaire de David, mais quel péché ce dernier commet-il ?
16 Les conquêtes de David (18:1–21:17). Par l’intermédiaire de David, Jéhovah accomplit maintenant sa promesse de donner toute la Terre promise à la semence d’Abraham (18:3). Grâce à une série de campagnes éclair, Jéhovah ‘ donne le salut à David ’ partout où il va (18:6). Par ses victoires écrasantes, David soumet les Philistins, abat les Moabites, défait le roi de Tsoba, force les Syriens à payer le tribu et l’emporte sur Édom, Ammôn et Amaleq. Mais Satan incite David à dénombrer Israël et ainsi à pécher. Jéhovah envoie une peste comme punition, mais dans sa miséricorde il met fin au fléau à l’aire de battage d’Ornân, après que 70 000 personnes ont été exécutées.
17. Quels préparatifs David fait-il en vue de la construction de la maison de Jéhovah, et comment encourage-t-il Salomon ?
17 David prépare la construction du temple (21:18–22:19). L’ange de Dieu ordonne à David, par l’intermédiaire de Gad, d’“ ériger un autel à Jéhovah sur l’aire de battage d’Ornân le Yebousite ”. (21:18.) Le roi achète l’emplacement à Ornân et y offre des sacrifices en obéissance à Jéhovah, qu’il invoque ; Jéhovah lui répond “ par le feu des cieux sur l’autel de l’holocauste ”. (21:26.) David en conclut que la volonté de Jéhovah est que sa maison soit bâtie sur cet emplacement, et il se met à préparer et à rassembler les matériaux, disant : “ Salomon mon fils est jeune et délicat, et la maison à bâtir pour Jéhovah doit être d’une magnificence incomparable, pour être sans pareille en beauté pour tous les pays. Que je fasse donc des préparatifs pour lui. ” (22:5). Il explique à Salomon que Jéhovah ne lui a pas permis de construire la maison, car il a été un homme de guerre et de sang. Il l’exhorte à être courageux et fort dans cette entreprise, et ajoute : “ Lève-toi et agis, et que Jéhovah soit avec toi. ” — 22:16.
18. Dans quel but procède-t-on à un recensement ?
18 David organise le culte de Jéhovah (23:1–29:30). Un recensement a lieu, cette fois en accord avec la volonté de Dieu, en vue de la réorganisation de la prêtrise et des services lévitiques. Ceux-ci sont décrits avec plus de précision que partout ailleurs dans les Écritures. Les hommes au service du roi sont également répartis en divisions.
19. En quels termes David charge-t-il Salomon de la construction, quels plans lui remet-il, et quel bel exemple lui donne-t-il ?
19 Vers la fin de son règne fertile en événements, David rassemble tous les représentants de la nation, “ la congrégation de Jéhovah ”. (28:8.) Puis il se lève et dit : “ Entendez-moi, mes frères et mon peuple. ” Il leur parle alors du désir cher à son cœur : “ La maison du vrai Dieu. ” En présence de tous il dit à Salomon : “ Et toi, Salomon mon fils, connais le Dieu de ton père et sers-le d’un cœur complet et d’une âme délicieuse, car Jéhovah sonde tous les cœurs et discerne toute inclination des pensées. Si tu le recherches, il se laissera trouver par toi, mais si tu le quittes, il te rejettera pour toujours. Vois, maintenant, car Jéhovah lui-même t’a choisi pour bâtir une maison comme sanctuaire. Sois courageux et agis. ” (28:2, 9, 10, 12). Il remet au jeune Salomon le plan architectural qu’il a reçu par inspiration de Jéhovah et, de son immense fortune personnelle, il contribue à la réalisation du projet — 3 000 talents d’or et 7 000 talents d’argent, qu’il a épargnés pour la construction. Avec un si bel exemple sous les yeux, les princes et le peuple offrent volontairement de l’or valant 5 000 talents, 10 000 dariques, de l’argent valant 10 000 talents ainsi que du fer et du cuivrec (29:3-7). Et le peuple se réjouit de ce privilège.
20. Quelle intensité exceptionnelle la prière finale de David atteint-elle ?
20 David loue ensuite Jéhovah dans une prière, il reconnaît que toutes ces offrandes viennent en fait de Lui, et il lui demande de continuer à bénir le peuple et Salomon. Cette prière finale de David atteint une intensité exceptionnelle avec l’exaltation du Royaume et du nom glorieux de Jéhovah : “ Béni sois-tu, ô Jéhovah le Dieu d’Israël notre père, depuis des temps indéfinis et pour des temps indéfinis. À toi, ô Jéhovah, sont la grandeur, la puissance, la beauté, la supériorité et la dignité ; car tout, dans les cieux et sur la terre, est à toi. À toi est le royaume, ô Jéhovah, Celui qui t’élève aussi en chef au-dessus de tout. La richesse et la gloire sont grâce à toi, et tu domines tout ; dans ta main il y a force et puissance, et dans ta main est le pouvoir de rendre grand et de donner de la vigueur à tous. Et maintenant, ô notre Dieu, nous te remercions et nous louons ton nom magnifique. ” — 29:10-13.
21. Sur quelle note élevée Un Chroniques s’achève-t-il ?
21 Salomon est oint une deuxième fois et il s’assied sur “ le trône de Jéhovah ” à la place de David, qui est âgé. Après 40 ans de règne, David meurt “ dans une belle vieillesse, rassasié de jours, de richesse et de gloire ”. (29:23, 28.) Ezra conclut ensuite Un Chroniques sur une note élevée, soulignant la supériorité du royaume de David sur tous les royaumes des nations.
UTILITÉ
22. Comment les compagnons israélites d’Ezra ont-ils été encouragés par Un Chroniques ?
22 Ce livre écrit par Ezra a été d’une grande utilité pour ses compagnons israélites. Grâce à cette histoire condensée présentée de façon originale et optimiste, ils ont pu apprécier les miséricordes pleines d’amour de Jéhovah à leur égard en raison de sa fidélité à l’alliance du Royaume conclue avec le roi David et à cause de Son nom. Ainsi encouragés, ils se sont mis à pratiquer le culte pur de Jéhovah avec un zèle renouvelé. Les généalogies ont affermi leur confiance dans la prêtrise qui officiait dans le temple rebâti.
23. Comment Matthieu, Luc et Étienne ont-ils fait bon usage de Un Chroniques ?
23 Un Chroniques a également été d’une grande utilité pour la congrégation chrétienne primitive. Matthieu et Luc ont pu s’inspirer de ses listes généalogiques pour établir clairement que Jésus Christ était le “ fils de David ” et le Messie possédant le droit légal (Mat. 1:1-16 ; Luc 3:23-38). Concluant son dernier témoignage, Étienne parla de la requête de David liée à la construction d’une maison pour Jéhovah et de Salomon qui la bâtit effectivement. Puis il dit que “ le Très-Haut n’habite pas dans des maisons faites par des mains ”, précisant que le temple de Salomon représentait des choses célestes de loin plus glorieuses. — Actes 7:45-50.
24. Quel enseignement pouvons-nous retirer aujourd’hui du bel exemple de David ?
24 Qu’en est-il des vrais chrétiens de nos jours ? Un Chroniques devrait bâtir et stimuler notre foi. L’excellent exemple de David est riche d’enseignement pour nous. À la grande différence de Saül, homme sans foi, David consultait sans cesse Jéhovah (1 Chron. 10:13, 14 ; 14:13, 14 ; 17:16 ; 22:17-19). Que ce soit lorsqu’il fit monter l’arche de Jéhovah à Jérusalem, composa des psaumes à la louange de Jéhovah, organisa le service des Lévites et demanda de bâtir une maison glorieuse pour Jéhovah, David montra que Jéhovah et son culte occupaient la première place dans ses pensées (16:23-29). Jamais il ne se plaignit. Il ne rechercha pas des privilèges spéciaux pour lui-même, mais son unique souci était de faire la volonté de Jéhovah. Ainsi, lorsque Jéhovah confia la construction de la maison à son fils, David l’instruisit de tout cœur et donna de son temps, de ses forces et de ses biens en préparant le travail qui allait commencer après sa mort (29:3, 9). Un bel exemple d’attachement à Jéhovah en vérité ! — Héb. 11:32.
25. Quelle attitude à l’égard du nom et du Royaume de Jéhovah Un Chroniques devrait-il susciter en nous ?
25 Et nous arrivons aux derniers chapitres, point culminant du livre. Le noble langage dans lequel David loua Jéhovah et glorifia son “ nom magnifique ” devrait nous inciter à accepter avec joie le privilège qui nous est offert aujourd’hui de faire connaître les gloires de Jéhovah et son Royaume remis à Christ (1 Chron. 29:10-13). Puissent notre foi et notre joie toujours égaler celles de David, tandis que nous exprimons notre reconnaissance pour le Royaume éternel de Jéhovah en nous dépensant pleinement dans son service (17:16-27) ! Vraiment, Un Chroniques illumine comme jamais le thème biblique du Royaume de Jéhovah et de sa Semence, nous laissant dans l’attente de nouvelles révélations sur les desseins de Jéhovah.
[Notes]
a Commentary, par A. Clarke, vol. II, page 574.