Parabole du semeur
1. Comment Matthieu commence-t-il la parabole du Semeur ?
LA parabole du semeur se trouve dans les évangiles des disciples Matthieu, Marc et Luc. Dans l’histoire de Jésus-Christ relatée par Matthieu, la parabole commence de cette façon : “ Ce jour-là, Jésus, ayant quitté la maison, s’était assis près de la mer ; et de grandes foules s’assemblèrent auprès de lui, de sorte qu’il monta dans une barque et s’assit, et toute la foule se tenait sur le rivage. Alors il leur dit beaucoup de choses par des illustrations, disant : Voici, un semeur sortit pour semer ; et comme il semait, quelques grains tombèrent le long de la route, et les oiseaux vinrent et les mangèrent. D’autres tombèrent sur les endroits rocailleux, où il n’y avait pas beaucoup de terre, et aussitôt ils levèrent parce qu’ils n’avaient pas une terre profonde. Mais lorsque le soleil se leva, ils furent brûlés, et n’ayant pas de racine, ils séchèrent. D’autres encore tombèrent parmi les épines, et les épines montèrent et les étouffèrent. Encore d’autres tombèrent sur une terre qui était bonne et ils commencèrent à produire du fruit, celui-ci cent fois autant, celui-là soixante, l’autre trente. Que celui qui a des oreilles écoute. ” — Mat. 13:1-9, NW.
2. Quand et comment semait-on alors le grain, et qu’illustre la parabole du Semeur ?
2 Dans le pays natal de Jésus, la saison des semailles commence en octobre. Vers le premier jour de ce mois Jésus naquit à Bethléhem, et trente ans plus tard, il fut baptisé dans le Jourdain. Pendant la dernière moitié d’octobre, les pluies d’hiver commencent à tomber, mais elles ne sont pas tellement persistantes au point d’empêcher les cultivateurs de faire les semailles pour la récolte de l’année suivante. Le temps des semailles se prolonge jusqu’à la fin de février, pendant toute cette saison pluvieuse. Le blé était semé avant le début de janvier et l’orge après le premier de ce mois. Mais c’était l’orge qui mûrissait d’abord, au moment de la pâque. Le blé était moissonné après la fête des semaines, ou Pentecôte, environ cinquante jours plus tard. Le semeur de ce temps-là tenait le panier de graines de la main gauche. De la main droite, il semait les graines à la volée, les éparpillant le long des sillons de sa terre labourée. (Ps. 126:5, 6, Sy ; Amos 9:13) Jésus donna l’illustration du semeur, non pour illustrer la moisson chrétienne générale au “ temps de la fin ” du monde, mais pour représenter l’abondance en fruits de ses fidèles disciples et la stérilité en ce qui concerne ces fruits de ceux qui entrent en contact avec la nouvelle du Royaume pendant la prétendue “ ère chrétienne ”. La classe qui porte du fruit gagne la vie dans le monde nouveau ; la classe qui n’en porte point manque de le faire. Nous allons voir pourquoi.
3, 4. Qui est le semeur ? Qu’est-ce que la semence ?
3 L’accomplissement de la parabole commença avec Jésus-Christ qui gagna le titre de “ Fils de l’homme ”. Comme cela est spécifié dans son explication d’une autre parabole, “ le semeur de la bonne sorte de grain, c’est le Fils de l’homme ”. (Mat. 13:37, NW) C’est à lui que le grand Cultivateur, Jéhovah Dieu, confie la semence qui doit être semée. La semence est un message : “ le semeur sème la parole ”. Ce n’est pas un message d’origine humaine mais d’origine céleste, message que des hommes donnèrent sous inspiration. “ La semence c’est la parole de Dieu. ” (Marc 4:14, 15 et Luc 8:11) Il s’agit spécialement du message du royaume de Dieu administré par Christ. Ce message montre l’occasion qui s’offre à ses disciples, celle d’obtenir une place dans le Royaume avec lui, en raison de leur entière fidélité à Dieu. Ceci est indiqué par l’expression de Jésus : “ Là où quelqu’un entend la parole du royaume. ” — Mat. 13:19, NW.
4 Jean-Baptiste, il est vrai, proclama : “ Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché, ” mais son message ne révélait pas le saint secret selon lequel les disciples du Roi oint de Dieu auraient l’occasion d’entrer avec lui dans le royaume des cieux pour gouverner en tant que rois. Ce fut Jésus, et non Jean-Baptiste, qui dévoila le secret : “ À moins que quelqu’un ne naisse de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu... À moins que quelqu’un ne naisse d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. ” (Jean 3:3, 5, NW) Ainsi, Jésus est le semeur principal, et Dieu lui donna, pour la semer, la semence de la Parole du Royaume. Mais Jésus fait participer ses fidèles disciples avec lui à l’œuvre d’ensemencement et, par lui, ils reçoivent la Parole du Royaume afin de la répandre. C’est pourquoi l’apôtre leur dit : “ Or, celui qui fournit en abondance de la semence au semeur et du pain pour la nourriture, fournira et multipliera votre semence pour la semer, et il augmentera les produits de votre justice. ” (II Cor. 9:10, NW) Depuis 1914, l’année où prirent fin les “ temps fixés des nations ”, la semence est le message du royaume de Dieu comme étant né ou établi.
5. Que montre le fait que la parabole illustre quatre sortes de terre ?
5 L’illustration de Jésus des quatre sortes de terre montre les quatre sortes de personnes qui, en général, reçoivent la semence de la Parole ou qui entrent en contact avec le message du Royaume. Cette semence est semée dans leurs cœurs ou dans leurs esprits. Celles qui la reçoivent et en font, comme il se doit, un usage fidèle, sont cultivées d’une manière spéciale par Jéhovah Dieu. Peu importe la part de l’homme ou des hommes dans ce travail consistant à semer la semence dans le cœur des personnes qui la reçoivent, et à l’y arroser, ces dernières ne deviennent pas des sectaires ou des disciples de conducteurs religieux. Non, elles appartiennent à Dieu comme sa propriété, car il a fourni la semence de la Parole, et c’est sa Parole qu’elles ont acceptée. C’est à de telles personnes, en qui la Parole du Royaume fut semée, que l’apôtre écrivit : “ Vous êtes le champ que Dieu cultive. Vous êtes la maison que Dieu édifie. ” (I Cor. 3:9, Sy) Mais au cours de l’éparpillement de la semence, toutes sortes de personnes, représentées par les quatre sortes de terre, reçoivent un témoignage du Royaume. Les Juifs naturels furent les premiers à le recevoir par Jésus qui se trouvait parmi eux. Trois ans et demi après sa mort, sa résurrection et son ascension au ciel, les personnes de toutes les nations non juives eurent le privilège de recevoir le témoignage, oui, des personnes de toutes les classes sociales, élevées ou basses. Ceci est en harmonie avec le dessein de Dieu : “ Cela est juste et acceptable aux yeux de notre Sauveur, Dieu, dont la volonté est que toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à une connaissance précise de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, Christ Jésus, qui se donna lui-même en rançon correspondante pour tous — c’est de cela qu’on doit témoigner en ses propres temps déterminés. ” — I Tim. 2:3-6, NW.
LA TERRE LE LONG DE LA ROUTE
6. Pourquoi ceux qui sont semblables à la terre le long de la route ne sont-ils pas sauvés ?
6 Êtes-vous un cultivateur qui vous intéressez aux différentes sortes de terre ? Non ? Cependant, vivre dans un monde nouveau parfait vous intéresse et vous désirez produire du fruit qui vous donnera droit à la vie dans un tel monde, soit dans son gouvernement céleste, soit sur sa terre paradisiaque. Vous désirez éviter ce qui vous empêcherait de porter du fruit dans ces choses, car vous désirez en porter autant que vous pouvez. Par conséquent, vous serez intéressé par l’illustration que Jésus donna et dans laquelle il montra comment vous pouvez faire ces choses. Ainsi, il y a trois sortes de terre auxquelles vous ne désirez pas ressembler. Ce qu’était la première sorte de terre, Jésus l’expliqua à ses disciples en disant : “ Vous, donc, écoutez l’illustration de l’homme qui a semé. Là où quelqu’un entend la parole du royaume mais n’en saisit pas le sens, le méchant vient et arrache ce qui a été semé dans son cœur ; c’est celui qui a été semé le long de la route. ” (Mat. 13:18, 19, NW) La terre le long d’une route est, en général, bien tassée, dure, comme la route elle-même où passe la circulation régulière. Cette condition, la dureté de la surface, ne permet pas aux graines de pénétrer dans le sol, mais les laisse exposées à la vue des oiseaux sauvages et affamés qui les mangent. La graine ne prend jamais racine ou ne pousse même pas son germe. Pour que la semence de la vérité du Royaume prenne racine en nous et porte du fruit, elle doit pénétrer dans notre cœur ou dans notre esprit, car c’est avec le cœur qu’une personne exerce la foi pour la justice. Sans la foi nous ne pourrions jamais être sauvés ; c’est la raison pour laquelle Jésus déclara : “ Ceux qui se trouvent au bord de la route sont ceux qui ont entendu, alors le Diable vient et enlève la parole de leur cœur, afin qu’ils ne croient et ne soient sauvés. ” (Luc 8:12, NW) Nous devons porter du fruit afin d’être sauvés.
7. À quelle description prophétique Jésus compara-t-il ceux qui écoutent et se trouvent au bord de la route ?
7 Ceux qui, se trouvant au bord de la route, écoutent la Parole de Dieu et qui perdent même ce qu’ils avaient, furent comparés par Jésus à ceux décrits en Ésaïe 6:9, 10. Jésus dit à ses disciples : “ À vous il est donné de comprendre les saints secrets du royaume des cieux, mais à ces personnes, il n’est pas donné. Car quiconque a, davantage lui sera donné et on fera en sorte qu’il abonde ; mais quiconque n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. C’est pourquoi je leur parle en employant des illustrations, parce que regardant, ils regardent en vain, et entendant, ils entendent en vain, ni n’en saisissent le sens ; et à leur égard la prophétie d’Ésaïe trouve son accomplissement lorsqu’elle dit : “ En entendant vous entendrez mais n’en saisirez nullement le sens, et en regardant vous regarderez mais ne verrez nullement. Car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et avec leurs oreilles ils ont écouté avec ennui, et ils ont fermé leurs yeux, afin qu’ils ne voient jamais de leurs yeux et n’entendent de leurs oreilles et n’en saisissent le sens avec leur cœur et qu’ils reviennent et que je les guérisse. ” — Mat. 13:11-17, NW.
8. Qui sont les oiseaux de la parabole et comment agissent-ils ?
8 Ce genre de personnes sont celles qui écoutent sans comprendre, ou qui ne cherchent pas à comprendre. Ainsi, elles peuvent être facilement dépouillées de l’instruction vivifiante qui a été semée dans leur cœur. Seule une personne méchante voudrait les dépouiller de cette semence de la Parole de Dieu plutôt que de la cultiver dans leur cœur. Ce méchant, c’est le Diable, dit le récit de Luc. Le récit de Marc dit que c’est Satan, autre nom sous lequel est désignée cette méchante créature. (Marc 4:15) Nous pouvons être sûrs qu’il est toujours vigilant et regarde attentivement où la semence est semée, puis la poursuit de ses assauts dans le dessein de commettre un vol. Il envoie ses “ oiseaux ”, soit des démons invisibles qui s’acharnent sur l’esprit ou encore des hommes et des femmes. Ses oiseaux haïssent la pure Parole de Dieu, qu’il s’agisse d’une traduction fidèle de la Bible ou de l’explication de la “ foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes ”. (Jude 3) Semblables à des oiseaux voraces qui ne s’intéressent pas à la production de la nourriture pour l’humanité, les agents de Satan sont à la recherche de ces graines semées. Combien de rapports nous parviennent et nous racontent comment des pasteurs, des nonnes et des prêtres poursuivent la Parole imprimée distribuée par les témoins de Jéhovah, et exigent de ceux qui en sont possesseurs qu’ils remettent de tels imprimés ou bien les brûlent, s’ils ne veulent les livrer à ces “ oiseaux ” religieux ! Ils s’attaqueront et s’opposeront à cette Parole imprimée, cela en accord avec le nom du méchant, “ Satan ”. Ou bien ils la dénatureront, calomnieront et diffameront ceux qui sèment une telle semence spirituelle, cela en accord avec le nom du méchant, “ Diable ”. Ils montrent par là qu’ils sont ses enfants. — Jean 8:44.
9. Comment ceux qui écoutent et se trouvent au bord de la route ont-ils cédé à de tels oiseaux ?
9 Ceux qui ne cherchent pas à comprendre céderont aux adversaires, aux calomniateurs et intimidateurs. Beaucoup de personnes de ce genre, en donnant les publications qu’elles avaient obtenues, ont ajouté aux piles de publications qui ont été rassemblées et brûlées à la plus grande joie du clergé qui y mettait le feu. Nous n’avons pas à remonter par la pensée jusqu’à l’époque où des copies de la traduction imprimée des Écritures de William Tyndale furent brûlées devant la croix de St-Paul, à Londres, en Angleterre. Dès le début de sa dictature, le führer nazi fit brûler, en Allemagne, dans le plus pur style hitlérien, 50 000 exemplaires des publications des témoins de Jéhovah. Mais une personne qui comprend ou qui désire obtenir la compréhension, qui estime cette dernière à sa valeur, ne ressemblera pas à celle qui se trouve le long de la route. Elle ne laissera pas échapper la graine semée en elle et refusera de céder aux sommations des ennemis.
10. De quelle manière de nombreuses personnes en possession de publications ont-elles été semblables à la terre au bord de la route ?
10 Plus d’un demi-milliard de livres reliés et de brochures, outre des bibles, ont été distribués par les témoins de Jéhovah, depuis 1918 seulement, sans compter les autres centaines de millions de périodiques, tracts gratuits et invitations également distribués. Le 6 août 1950, le jour même où fut prononcé le discours public “ Pouvez-vous vivre à jamais dans le bonheur sur la terre ? ”, lors de l’assemblée internationale qui se tint au Yankee Stadium, à New-York, 250 000 exemplaires du discours, imprimé dans une belle brochure de 32 pages, furent remis gratuitement aux 123 707 assistants. Mais, quant à toutes ces publications distribuées jusqu’à maintenant, nombreux en sont les possesseurs qui ne les ont pas étudiées complètement, certains même, pas du tout. De nombreux lecteurs n’ont pas compris ou n’ont pas recherché une plus profonde compréhension et le clergé religieux ne les a pas aidés à comprendre. Les agents religieux de la chrétienté ont découragé la lecture de ces sujets bibliques et ont essayé de détourner l’intérêt et l’attention des gens de telles publications.
11. Pourquoi les oiseaux ont-ils pu enlever tant de graines ?
11 De nombreuses publications bibliques, aussi bien que des bibles, sont ainsi restées stériles, comme la graine qui tomba par hasard sur un sol fortement tassé, au bord de la route. La question concerne, dans une large mesure, l’esprit et la condition du cœur, si celui-ci soupire ou non après la vérité et la compréhension. Ainsi, même si le message du Royaume est présenté verbalement, par une conférence publique ou par une présentation personnelle plus directe sur le pas de la porte ou ailleurs, le message reçu restera et dormira à la surface du cœur ou de l’esprit ; il y sera comme mort, permettant aux démons et à d’autres qui assaillent l’esprit d’enlever ce qui y fut semé. Le Semeur est passé le long de leur chemin mais ils ne le comprirent, ni lui, ni son œuvre, ni son message qui leur fut présenté de vive voix ou sous forme d’imprimés. N’étant pas affamés de vérité et de justice, ils ne veulent pas comprendre. Aussi la graine est-elle enlevée par les ennemis de la Parole avant qu’elle ait une chance de prendre racine. Par suite de cet état de choses, quelle épouvantable ignorance de la Bible n’y a-t-il pas à l’heure actuelle !
12. Sachant tout ceci, que pouvons-nous faire quant à la situation ?
12 Nous, qui avons les yeux ouverts sur ce qui se passe et qui sommes au courant des tactiques de l’ennemi, comment pouvons-nous remédier à cette situation ? Nous pouvons déployer plus d’efforts efficaces pour réduire la grande ignorance de la Bible. Nous pouvons continuer à répandre la “ parole du royaume ”, chasser les “ oiseaux ” du méchant et les empêcher de ravir la Parole de Dieu à ceux qui ne la comprennent pas encore. Oui, nous devons même essayer de devancer ces “ oiseaux ”. De quelle façon ? En allant voir sans délai ceux qui, après avoir entendu le message, ont manifesté de l’intérêt, ou qui remettent leur nom lors d’une conférence publique, ou en faisant des visites complémentaires dans les foyers de ceux chez qui nous avons placé des publications. En agissant ainsi, nous pouvons prévenir l’action des “ oiseaux ” voraces, et aider ceux qui reçoivent la Parole pour qu’ils la comprennent et aient un appétit qui les poussera à en désirer davantage. Nous pouvons augmenter d’une façon progressive l’aide apportée par nos visites complémentaires régulières en commençant une étude de la Bible, où nous nous servirons d’un de nos auxiliaires bibliques comme guide de la matière étudiée.
13. De quelle manière ne devons-nous pas être de simples colporteurs de livres ?
13 Nous ne sommes pas de simples colporteurs de livres et de bibles, qui répandons quantité de publications dans un but lucratif, et qui, après placement de celles-ci, nous enfuyons du territoire, remplis de crainte à l’idée d’y retourner et d’affronter les personnes qui en possèdent, et en cherchons alors un autre, simplement pour y placer des livres. Il est vrai que les écrits peuvent tenir lieu de sermons oraux. Mais l’apôtre Paul et Barnabas restèrent une année entière à Antioche afin d’enseigner le peuple. Non pas parce que Paul et Barnabas avaient peu ou aucune publication imprimée ou manuscrite à remettre contre une contribution pour subvenir à leurs besoins. Non, mais parce que le message verbal, semé dans le cœur ou l’esprit, peut être enlevé par les oiseaux de Satan tout aussi aisément que le message imprimé, si ce n’est plus rapidement. D’où la nécessité pour Paul et Barnabas de rester dans le territoire afin de devancer la venue et l’activité des “ oiseaux ” . Jésus, également, alla de lieu en lieu, mais il le fit à l’intérieur de son territoire. Il devait atteindre toutes les parties de son territoire, ne disposant que de trois ans et demi pour ce travail ; il retourna même dans les différentes parties du territoire qui lui avait été assigné. Il accomplit également un travail complémentaire en suivant celui de ses apôtres. — Actes 11:25, 26 ; Luc 8:40 ; Jean 11:7 ; Luc 10:1.
14. Comment devons-nous être semblables au cultivateur qui désire moissonner ?
14 Rappelez-vous qu’un cultivateur, s’il désire moissonner, ne peut quitter ses champs, les laissant sans soins après les avoir ensemencés. Il doit se donner de la peine pour sa culture, en éloigner les destructeurs de récoltes et montrer de la patience en attendant longtemps avant de faire sa récolte. (Jacq. 5:7) Nous, qui avons le privilège de semer la Parole de Dieu, devons faire la même chose sur le plan spirituel. Les gradués de Galaad, l’École biblique de la Watchtower, qui furent envoyés comme missionnaires dans la province de Québec (Canada), infestée par de nombreux “ oiseaux ”, durent s’accrocher fermement à leur territoire et repousser les “ oiseaux ”. Maintenant, leurs yeux et leur cœur se réjouissent en voyant les fruits produits par les graines qu’ils ont semées. Il en a été ainsi dans d’autres parties du monde. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous décharger de toute notre responsabilité en la laissant à ceux en qui la Parole a été semée, mais nous devons nous tenir près de la graine qui a été semée, essayer d’améliorer la terre ainsi ensemencée en tâchant de la rendre fertile, et donner notre appui pour empêcher l’invasion des “ oiseaux ” de Satan.
15. Comment ceux qui écoutent, tout en étant comme la terre au bord de la route, sont-ils responsables et supportent-ils les conséquences de leur endurcissement ?
15 Naturellement, ceux qui reçoivent la Parole, en l’entendant, ou par l’intermédiaire d’écrits, ont une responsabilité s’ils ne cherchent pas à la comprendre, fermant leur esprit qu’ils durcissent comme de la terre battue. Ils subissent, d’ailleurs, les conséquences de leur insensibilité et de leur indifférence en permettant aux “ oiseaux ” de les dépouiller. Ils restent donc stériles parce que jamais ils n’en vinrent à avoir foi en la graine semée. Ils ne valent pas mieux que la route elle-même. Ce qu’ils avaient une fois leur est enlevé. Ils deviennent une terre non ensemencée et stérile parce que la pluie de bénédictions de Dieu ne peut agir sur rien. Ils sont une déception pour le Semeur. Leur stérilité due au manque de foi ne leur apporte aucun salut. Si donc nous aimons la vie éternelle dans le bonheur, nous ne voulons pas être cette sorte de terre pour le grand Semeur. Dans notre propre cas, nous devons prendre garde aux “ oiseaux ” de l’adversaire et ouvrir notre cœur et notre esprit pour recevoir le message du Royaume. “ Soumettez-vous donc à Dieu ; mais résistez au Diable, et il vous fuira. ” (Jacq. 4:7, NW) Ne permettez pas que votre esprit devienne la route du Diable et que ce dernier vous endurcisse.
LA TERRE ROCAILLEUSE
16. Par quoi sont représentés ceux qui abandonnent ? À quoi mène l’abandon ?
16 Pour nous montrer dignes de la vie éternelle, spécialement de la vie avec Jésus-Christ dans le royaume céleste, nous devons prendre la résolution de faire le bien, puis de nous y attacher en persévérant jusqu’à la fin. Ceux qui abandonnent ne gagneront jamais la vie éternelle et cela est aussi vrai pour ces personnes de bonne volonté qui ont maintenant l’espoir de survivre à la catastrophe mondiale d’Armaguédon et d’entrer dans la “ nouvelle terre ”. Ce point vital est mis en évidence par Jésus quand il explique ce que représente la terre recouvrant une couche rocailleuse : “ Quant à celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c’est celui qui entend la parole et l’accepte aussitôt avec joie. Pourtant il n’a pas de racine en lui-même, mais, continue pour un temps, et après que la tribulation ou la persécution est survenue à cause de la parole, il y trouve aussitôt une occasion de chute. (Mat. 13:20, 21, NW) Et Luc 8:13 dit : “ Ils croient pour un temps, mais dans un temps d’épreuves ils abandonnent. ” (NW) Une telle chute et un tel abandon mènent à la destruction !
17. Pourquoi une “ terre ” semblable n’amène-t-elle pas du fruit à la perfection ?
17 Une chose est certaine : Si vous acceptez la vérité, vous allez être persécuté et vous souffrirez la tribulation à cause d’elle. Vous ne pouvez y échapper dans ce monde et particulièrement en ce “ temps de la fin ”. L’apôtre Paul écrit : “ En fait, tous ceux qui désirent vivre avec un pieux dévouement en association avec Christ Jésus seront également persécutés. ” (II Tim. 3:12, NW) Alors, allez-vous vous montrer semblable à la terre recouvrant une couche rocailleuse ? Une terre semblable n’a pas beaucoup de profondeur et par conséquent ne peut pas garder beaucoup de l’humidité apportée par la pluie. Elle ne retient pas longtemps l’humidité parce que la chaleur du soleil atteint la couche rocailleuse, chauffe la terre qui la recouvre et rend ainsi l’évaporation plus rapide. La légère couche de terre ne permet pas aux racines en quête d’humidité, de nourriture pour la plante, de s’enfoncer profondément. Comment donc une terre semblable peut-elle produire du fruit en abondance et les amener à la perfection ? Jésus montre que c’est impossible.
18. Comment les personnes qui écoutent et qui sont semblables à la “ terre rocailleuse ” acceptent-elles la “ graine ”, et pourquoi un “ temps d’épreuves ” vient-il sur elles ?
18 C’est une joie de recevoir la Parole de Dieu et spécialement d’apprendre que son royaume gouverné par Christ a été établi dans les cieux en 1914, et qu’ainsi le juste monde nouveau est proche. Les personnes comparées à la terre rocailleuse “ l’acceptent avec joie ”. (Marc 4:16, NW) À cause de son excellence la “ parole du royaume ” devrait être acceptée avec joie, et cette joie devrait être une force qui nous permette de surmonter tout ce qui peut arriver. Mais les personnes semblables à la terre rocailleuse laissent évaporer leur joie rapidement. Tout d’abord elles débordent de joie et manifestent un grand zèle, et pour acquérir la connaissance et pour la partager avec ceux qui sont encore dans l’ignorance. Mais alors quelque chose arrive ! Cette Parole place devant elles le litige suprême de la souveraineté universelle de Dieu, un litige sur lequel aussi bien les anges que les hommes sont obligés de se décider, chacun pour soi. Pour avoir raison, elles sont obligées de se ranger du côté de la juste souveraineté de Jéhovah exercée par son royaume. Faire cela, en s’associant aux témoins de Jéhovah et en publiant le message du Royaume, expose les personnes semblables à la terre rocailleuse au mépris, aux tribulations et à la persécution. Ainsi, ce “ temps d’épreuves ” vient sur elles. L’ardeur du soleil les abat. Alors, que se passe-t-il ?
19. Comment, et contrairement à la manière d’agir de qui, se comportent-elles sous une telle “ chaleur ”?
19 La semence de la vérité divine a germé en elles, mais maintenant elles se sentent brûlées, et étant faibles, elles dépérissent. Les tribulations rencontrées dans leur service de Dieu et les persécutions qu’elles doivent subir à cause de la prédication de la Parole épuisent leurs possibilités de porter du fruit. Les tribulations ardentes et les persécutions les font trébucher et elles s’en offensent, au lieu d’être convaincues que de telles expériences indiquent le bon côté et prouvent qu’elles sont du bon côté. Contrairement à la manière d’agir des apôtres, elles ne sortent pas des tribulations et des persécutions en “ se réjouissant parce qu’ils [elles] avaient été trouvés dignes d’être déshonorés à cause de son nom ”. Dans les temps anciens, les croyants de Thessalonique en Grèce, qui acceptèrent la Parole prêchée par Paul, “ acceptèrent la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie du saint esprit, de sorte [qu’ils sont] devenus un exemple pour tous les croyants de la Macédoine et de l’Achaïe ”. (Actes 5:41 ; I Thess. 1:6-8, NW) Ils ne trouvèrent pas une occasion de chute en les persécutions qui s’abattirent sur l’apôtre Paul, le semeur de grain parmi eux, ni en la persécution qu’ils enduraient maintenant. Mais il n’en est pas ainsi de ceux qui reçoivent la Parole mais sont semblables à la terre rocailleuse. Ils ne voient pas les choses comme Paul les voyait, de sorte qu’ils ne croient pas que “ le privilège vous a été donné pour la cause de Christ, non seulement de placer votre foi en lui, mais aussi de souffrir pour sa cause ”. (Phil. 1:29, NW) Ils ne croient plus. Ils abandonnent.
20. Quelles paroles de Jésus oublient-ils ?
20 Qu’ont-ils ? Ils oublient que Jésus a prédit que les tribulations et les persécutions s’abattraient sur eux parce qu’ils l’imitent fidèlement, lui et ses apôtres. Jésus dit à ses apôtres : “ Je vous ai dit ces choses afin que vous n’y trouviez pas une occasion de chute. Des hommes vous expulseront de l’assemblée. En fait, l’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera qu’il a rendu un saint service à Dieu. Mais ils feront ces choses parce qu’ils ne sont pas parvenus à connaître ni le Père, ni moi. Néanmoins, je vous ai dit ces choses afin que lorsque l’heure sera venue pour elles, vous puissiez vous rappeler que je vous les ai dites. ” — Jean 16:1-4, NW.
21. Pourquoi cette classe trébuche-t-elle et prend-elle offense ?
21 Mais les personnes faisant partie de la classe semblable à la terre rocailleuse trébuchent en effet, malgré cet avertissement donné d’avance. Cela prouve que la Parole de Dieu n’est pas enracinée profondément en elles. Les racines ne s’enfoncent pas profondément dans leur cœur de manière à produire une confession publique d’un cœur débordant de vérité et à soutenir cette confession sous l’ardeur des persécutions et des tribulations. Les bénédictions de Dieu sont tombées sur elles, apportant une fraîcheur qui devait durer, mais elles n’ont pas fait assez de réserves de cette fraîcheur pour résister à l’ardeur d’un soleil ennemi flamboyant. (Luc 8:6) Elles montrent qu’elles ont un esprit superficiel et un cœur irrésolu. Elles n’étaient pas absolument convaincues de l’authenticité de la vérité semée en elles. Elles laissent la Parole pénétrer en elles jusqu’à un certain point et permettent ensuite à quelque chose d’impénétrable comme une couche rocailleuse d’empêcher ses racines de pénétrer davantage et de produire de bonnes qualités telles que le courage et la fidélité. Dans l’épreuve, elles se révèlent elles-mêmes irrésolues, tièdes, non dévorées par le zèle de la maison de Dieu. Elles pensent que le prix est trop élevé : Les persécutions et les tribulations coûtent plus cher que ne valent la semence de la Parole de Dieu et sa pluie de bénédictions. Aussi, le “ temps d’épreuves ” les sépare-t-il des cœurs loyaux.
22. Comment auraient-elles pu être heureuses et à qui seraient-elles alors semblables ?
22 Quelle occasion ne perdent-elles pas de prouver que le Diable est un menteur lorsqu’il prétend que le Dieu tout-puissant ne peut pas mettre sur la terre un homme à son image et à sa ressemblance qui garderait son intégrité envers Dieu dans la persécution et la tribulation du Diable ! Combien se sentiraient-elles heureuses, oui, combien seraient-elles heureuses à la fin si elles profitaient de cette occasion de garder leur intégrité dans la persécution ! Elles ont une quantité d’anciens exemples pour agir ainsi. “ Prenez comme modèle de la tolérance du mal et de l’exercice de la patience, les prophètes qui parlèrent au nom de Jéhovah. Voici, nous déclarons heureux ceux qui ont persévéré. Vous avez entendu parler de la persévérance de Job et vous avec vu le dénouement que Jéhovah donna, que Jéhovah est tendre dans son affection et compatissant. ” (Jacq. 5:10, 11, NW) Rappelons-nous que les apôtres approuvés persévérèrent avec Jésus dans ses épreuves et furent inclus avec lui, à cause de leur fidélité, dans l’alliance pour le royaume céleste. Pour avoir tout quitté et l’avoir suivi, ils acceptèrent les persécutions et reçurent en même temps, et au centuple, la pluie de bénédictions. Ils persévérèrent dans ce grand combat malgré les afflictions. Ils ne se retirèrent jamais devant la persécution ou lorsqu’ils se trouvaient dans l’ardeur de celle-ci. Ils savaient que reculer signifiait la destruction, mais qu’avoir la foi, la préservation de la vie de l’âme. — Luc 22:28, 29 et Marc 10:30, et Hébreux 10:32-39.
23. Quel privilège négligent-elles ? Que ne réussissent-elles pas à obtenir ?
23 Comme dans ce premier siècle, les tribulations et les persécutions peuvent disperser les fidèles disciples. Elles les dispersent pour être prédicateurs ou semeurs de la Parole ailleurs, dans un champ plus vaste. Mais la classe des personnes semblables à la terre rocailleuse est dispersée par la persécution, comme des fuyards qui cherchent un abri. Ces personnes n’ont pas la conviction de l’apôtre que n’importe quelle épreuve présente ou à venir “ ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur ”. Puisqu’elles négligent leur grand privilège de souffrir avec Christ, elles perdent pour toujours celui de régner avec lui dans la gloire. (Rom. 8:35-39, Da ; II Tim. 2:11, 12) Pour n’avoir pas porté du fruit, elles ne réussissent pas à obtenir la vie dans le monde nouveau.
24. En prévision des tribulations à venir, que devrions-nous faire avec celles en qui nous semons ? De quelle façon cela affecte-t-il le nombre des témoins ?
24 Puisque les tribulations et les persécutions doivent venir certainement sur celles en qui nous semons la Parole du Royaume de Dieu, nous devrions les avertir de leur venue et les y préparer. Lorsqu’elles viennent sur elles dans les premiers temps, avant que le message ait eu le temps de prendre profondément racine et de porter ses fruits, nous devrions nous tenir loyalement à leurs côtés dans les persécutions. Aidons-les à les endurer, en arrosant ces personnes avec la pluie des bénédictions de Dieu afin qu’elles résistent à la “ chaleur ”. Ce n’est pas en les abandonnant à elles-mêmes que nous pourrons agir ainsi, en refusant de les revisiter pour discuter de la Bible, de l’étudier régulièrement avec elles et de les emmener à nos réunions et dans le service dans le champ, où elles verront comment nous supportons nous-mêmes les tribulations. La classe des personnes semblables à la terre rocailleuse qui, au début, fait naître en nous de grands espoirs, devient par la suite une cruelle déception. Mais nous sommes heureux qu’au cours de notre travail de semeur de la Parole de Jéhovah beaucoup de personnes ont démontré qu’elles ne font pas partie de cette sorte de terre rocailleuse qui se trouve dans les pays situés derrière le “ rideau de fer ” communiste, oui et également en Grèce, dans la République dominicaine, en Argentine, à Québec et ailleurs. Au lieu de dépérir à cause de la chaleur, leurs racines absorbent l’humidité de la vérité, des bénédictions et de l’esprit de Dieu, et elles portent du fruit dans l’obéissance à ses commandements suprêmes. Elles déjouent les mauvais desseins de la persécution ennemie, et en voyant les ennemis frustrés, le cœur de Jéhovah se réjouit. L’organisation de l’“ esclave fidèle et prudent ” demeure avec dévouement à leurs côtés dans les persécutions en leur procurant de la nourriture. (Mat. 24:45-47, NW) C’est pourquoi le nombre de Ses témoins ne cesse d’augmenter.
LE DANGER DE SE MONTRER SEMBLABLE À LA TERRE ÉPINEUSE
25. Comment est décrite la manière d’agir de la classe semblable à la terre envahie d’épines ?
25 “ Quant à celui semé parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais l’inquiétude de ce système de choses et la puissance trompeuse des richesses étouffe la parole et il reste stérile. ” C’est de cette façon que Jésus donna l’avertissement selon Matthieu 13:18-22 (NW). Mais Marc 4:19 dit que les convoitises pour le reste des choses viennent s’ajouter et s’introduisent dans son cœur égoïste. Luc cite un autre facteur, en disant : “ Quant à ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui ont entendu, mais, étant entraînés par les inquiétudes, les richesses et les plaisirs de cette vie, ils sont complètement étouffés et n’amènent rien à la perfection. ” (Luc 8:14, NW) Ce système de choses peut être à sa consommation mais il est encore avec nous. Tandis qu’il subsiste, ses préoccupations, ses occasions de s’enrichir, et les plaisirs de cette vie existent. Aussi nous devons tous prendre garde à l’avertissement imagé que donna Jésus.
26. Comment laissent-elles les choses épineuses étouffer leur productivité ?
26 Les personnes qui, aujourd’hui, sont semblables à la terre envahie d’épines reçoivent la semence de la Parole et peuvent être aussi abondantes en fruits que les autres. Mais elles ne se débarrassent pas des épines et des chardons. Elles se soucient trop du lendemain et de ses besoins et ainsi ne déracinent pas de telles choses épineuses par une entière confiance en Jéhovah, selon ses promesses. En outre, elles sont profondément impliquées dans ce présent système, se rendant elles-mêmes esclaves de lui, et elles cherchent à conserver leur âme selon le présent niveau de vie. Ce qui leur manque c’est un dévouement pieux avec le contentement. À cause de cela, elles ne cherchent qu’à être riches en biens de ce monde et sont percées par bien des maux. D’une manière ou d’une autre elles sont toujours victimes de ce qui les déçoit. Aussi leur égoïsme ne leur permet jamais d’avoir assez de temps pour être riches en bonnes œuvres ou pour produire du fruit dans le service de Dieu. Leurs soucis égoïstes ne leur permettent pas d’y prêter attention. Et si elles ont du temps, il faut qu’elles l’emploient dans les “ plaisirs de cette vie ”. Pour se libérer des soucis et de l’ennui, elles se croient obligées de se livrer à de tels plaisirs. Qu’y a-t-il d’étonnant alors si la Parole de Dieu semée en elles voit son pouvoir productif complètement étouffé ?
27, 28. Que doivent faire celles qui sont envahies par les épines ? Autrement, quelle sera leur fin ?
27 Nous trouvons-nous envahis par de telles épines et chardons et sommes-nous par conséquent pauvres en bonnes œuvres de Dieu ? Alors, il nous faut brûler ces plantes épineuses qui s’accrochent, afin de permettre à la graine de sa Parole de croître finalement en nous et de porter du fruit. Autrement, nous ne pouvons pas être riches en œuvres justes qui laisseront un témoignage qui survivra à notre mort. Nous ne pouvons conserver précieusement un juste fondement qui nous permette d’atteindre la vie véritable, la vie éternelle dans le monde nouveau. (I Tim. 6:6-10, NW) Regardez Jésus. Combien riche était-il, d’une richesse céleste ! Et pourtant, comparativement, combien pauvre ne devint-il pas, même au point d’être pauvre en biens matériels terrestres ! Pour faire cela, il vendit tout ce qu’il avait et à la fin se soumit à une mort sacrificatoire. Maintenant il est devenu riche par excellence dans les cieux. À moins de l’imiter, sa parole n’habitera pas en nous abondamment, nous faisant loyalement abonder en fruits. — Col. 3:16, Da.
28 La terre épineuse et envahie par les chardons est rejetée par le cultivateur et est près d’être maudite parce qu’elle ne produit pas de la nourriture vivifiante malgré la pluie qui l’abreuve. Elle finit par être brûlée. S’il en est ainsi, alors les personnes faisant partie de la classe semblable à la terre épineuse auront une fin identique. (Héb. 6:7, 8) Elles gaspillent la bonté imméritée que Dieu leur a montrée et laissent les choses du monde se liguer pour étouffer leur faculté de porter du fruit. Cela aura comme résultat leur destruction par le feu.
29. Que pouvons-nous faire pour les aider et également que pouvons-nous faire dans notre propre intérêt ?
29 Nous pouvons en voir quelques-unes dans notre assemblée ou parmi celles en qui nous avons semé des graines, qui ont tendance à laisser des obstacles semblables aux épines envahir leur vie et leur cœur et étouffer leur productivité spirituelle. Nous pouvons les avertir. Quand le jeune homme laissa son amour des richesses trompeuses étouffer ses possibilités de porter du fruit comme chrétien, Jésus avertit ses disciples : “ Ce sera une chose difficile pour un homme riche d’entrer dans le royaume des cieux. ” Timothée, en tant que jeune surveillant d’une assemblée, fut chargé par l’apôtre Paul d’avertir les riches et ceux qui étaient portés à l’amour de l’argent. (Mat. 19:23, 24, NW ; I Tim. 6:17-19) Nous désirons aider maintenant les autres à se libérer des embarras et des préoccupations du monde et à rechercher, au lieu de ces choses, l’accroissement de la Théocratie, maintenant que le moment où elle doit s’accroître est venu. (És. 9:5, 6 9:6, 7, NW) Nous désirons éviter de laisser cette condition comparable à une terre envahie d’épines envahir la terre de notre propre cœur et de notre esprit. En harmonie avec un tel effort en dedans de nous-mêmes, nous devrions aider les autres avec amour à en faire autant. C’est maintenant le moment d’avoir à l’esprit les paroles de Jésus : “ Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. ” — Luc 21:34-36.
“ LA BONNE TERRE ”
30. Comment celles qui sont semblables à la “ bonne terre ” agissent-elles envers la semence ?
30 Quelles sont alors les personnes semblables à “ la bonne terre ” sur laquelle tomba la semence qui, “ après avoir levé, donne du fruit ” en abondance ? (Luc 8:8) Oui, ce sont celles qui reçoivent la semence de la Parole dans un cœur juste et bon. En entendant la Parole, elles en saisissent le sens. Si elles ne le saisissent pas tout de suite entièrement, elles cherchent à la comprendre à l’aide de l’esprit de Dieu et de son organisation. Elles s’attachent à la Parole et ne la livrent pas, par endurcissement de cœur, aux oiseaux ravisseurs du Diable.
31. Comment, en montrant de telles personnes, Jésus illustra-t-il ce qu’elles font ?
31 Décrivant la classe semblable à la “ bonne terre ”, Jésus dit : “ Quant à celui semé en bonne sorte de terre c’est celui qui entend la parole et en saisit le sens, qui réellement porte du fruit et produit, celui-ci cent fois autant, celui-là soixante, l’autre trente. ” (Mat. 13:23, NW) Les paroles de Jésus selon le récit de Luc montrent nettement pourquoi une telle personne qui écoute la Parole en saisit le sens et produit du fruit en abondance ; ces paroles disent : “ Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance. ” (Luc 8:15) Tout d’abord, ceux-ci ont un cœur honnête et bien disposé. Une fois qu’ils ont reçu la Parole, ils la retiennent comme quelque chose de précieux, tout comme la bonne terre grasse dépourvue d’épines et labourée, qui permet à la semence de pénétrer profondément et d’être recouverte. En effet, cette terre ne contient pas de pierres formant obstacle, et la couche qu’elle forme est profonde et retient bien l’humidité. Puis leur cœur amasse des trésors de bonnes choses parce qu’il place son affection en elles. Lorsque les ministres de Dieu de la nouvelle alliance se présentent avec la semence de la Parole, ils permettent à Dieu d’écrire sa loi par sa Parole et par son esprit, sur les tablettes de chair du cœur, et à partir de ce moment ils font la volonté de Dieu du fond de leur cœur, par la puissance de son esprit. Ils veillent sur leur cœur avec une entière vigilance, car de lui coulent les sources de la vie. (II Cor. 3:3-6 ; Prov. 4:23) Combien grande est notre joie lorsque nous allons semer la Parole de Dieu dans les cœurs de telles personnes !
32. Quel est le fruit que portent de tels cœurs ?
32 Quel est donc le fruit que portent de tels cœurs ? Les graines de différentes céréales produisent d’autres graines, et chaque variété produit sa propre espèce. Les graines que le grand Semeur sème à la volée sont la Parole du royaume de Dieu. Ainsi donc, le fruit qu’elles produisent consiste à porter le message ou à témoigner du Royaume à d’autres. Une graine du Royaume produit sa propre espèce dans la prédication du Royaume. — I Cor. 15:36-38.
33. Pourquoi faut-il que les personnes semblables à la “ bonne terre ” produisent de tels fruits ?
33 La personne qui est semblable à la “ bonne terre ” reçoit la semence de la Parole dans son cœur et y croit pour la justice ; mais c’est de la bouche que sans crainte elle fait une proclamation publique pour le salut. C’est de l’abondance du cœur que la bouche est obligée de parler. Ayant eu la faveur de recevoir le message du Royaume dans un cœur honnête et bon, nous devons offrir “ toujours à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire, le fruit des lèvres qui font une proclamation publique à son nom ”. (Rom. 10:10 ; Mat. 12:34, 35 ; Héb. 13:15, NW) Aussi, lorsque nous recevons la graine et qu’elle prend racine en nous parce que nous la retenons et saisissons le sens de la Parole de Dieu, nous avons ainsi implanté en nous la mission de prêcher et nous devons l’accomplir complètement afin que les autres puissent entendre la nouvelle du Royaume. Cette semence de la Parole de Dieu n’est pas morte mais c’est une force vivante. Elle a la puissance de faire venir à la surface les moyens et les activités de la prédication, produisant ainsi une récolte de prédication du Royaume qui doit être moissonnée par le grand Semeur. Par la Parole divine et l’esprit qui est en nous Dieu crée le fruit de nos lèvres. (És. 57:19, Da) Le cœur semblable à la “ bonne terre ” qui a la graine vivante implantée en lui est profondément impressionné, et il met en mouvement les cordes vocales, la langue et les lèvres pour “ prêcher la parole ”. Le fruit ainsi produit est la preuve que la personne appartient à la classe semblable à la “ bonne terre ” et qu’elle est en réalité un ministre de la Parole de Dieu. Sa production du fruit du Royaume gagne l’approbation du grand Semeur et lui permet de répandre plus de graines sur d’autres personnes qui écoutent. Ainsi, par l’intermédiaire de ses disciples il continue de semer les précieuses graines.
LA PERSÉVÉRANCE EN VUE D’UNE PLUS GRANDE PRODUCTIVITÉ
34, 35. a) À l’instar d’un cultivateur, quelles qualités devons-nous exercer ? b) Comment devons-nous aider les autres personnes semblables à la “ bonne terre ” ?
34 Nous devons montrer de la persévérance afin de produire le fruit du Royaume à la louange de Dieu, tout comme un cultivateur doit exercer de la patience et faire preuve de persévérance lorsqu’il donne ses soins à la terre et à la récolte à venir. Dans son travail il doit attendre que Dieu fasse croître les choses. “ Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi ; dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. ” — Marc 4:26-29.
35 Une personne doit mettre sa confiance en Dieu afin qu’il la fasse croître comme un prédicateur de la Parole, entièrement compétent pour présenter le message en tous lieux et en toutes circonstances. En montrant de la persévérance, elle manifeste sa confiance en Dieu. De son côté, Dieu augmente le rendement de la graine de celui qui persévère, afin que cette graine soit répandue par la prédication du Royaume. “ Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience [persévérance, NW] dans les tribulations,... par la longanimité,... par la parole de vérité, par la puissance de Dieu. ” Nous ne dépérissons pas ni n’abandonnons sous le soleil ardent de la persécution et des tribulations. (II Cor. 6:4-7) Étant nous-mêmes fortifiés par la puissance de Dieu pour pouvoir persévérer, nous devons aider les autres à persévérer. Il est nécessaire que nous assistions les autres personnellement, en les encourageant, en priant pour eux, en leur montrant le bon exemple, les emmenant avec nous ou les accompagnant dans le service dans le champ pour prêcher la Parole. L’organisation visible de Dieu s’efforce d’aider tous ceux qui reçoivent la semence afin qu’ils portent autant de fruits que leur permet leur productivité. Ainsi, elle continue à faciliter le travail de culture sur ceux dont les cœurs sont de la bonne sorte de terre.
36. Qu’est-ce qui détermine notre rendement et pourquoi certains produisent-ils trente fois autant ?
36 Jésus montra qu’il y aurait une différence dans le rendement de la graine parmi ceux en qui la Parole de Dieu est semée, certains produisant jusqu’à cent fois autant. Puisque la qualité de la terre et la quantité de soins qui lui sont données déterminent dans une large mesure le rendement, notre propre abondance en fruits est largement déterminée pour chacun de nous par des choses semblables. Cependant, le rendement d’une personne qui ne produit que trente fois autant est louable. Ses occasions peuvent être restreintes par l’emprisonnement, l’exil, l’isolement, les restrictions apportées par la clandestinité, l’alitement, l’infirmité ou la vieillesse. Mais elle a un cœur honnête et bon qui la pousse à se montrer sincère et zélée et à faire des efforts désintéressés. Ainsi, son rendement dans la proclamation du Royaume, que ce soit de vive voix ou par imprimés, est bon.
37. Comment font ceux qui produisent soixante fois autant ?
37 Produire soixante fois autant marque de plus grandes occasions et un égal effort pour les saisir. Ceux qui répondent à l’invitation d’entrer dans le service à temps complet ou service de pionnier reçoivent de plus grands privilèges et bénéficient de plus grandes occasions de service que le proclamateur ordinaire de groupe. Leur champ d’action est plus grand, et plus grandes sont également leurs possibilités. Ils doivent être à la hauteur de celles-ci. Naturellement, notre ancienneté dans la vérité et le fait d’atteindre une vieillesse active, comme ce fut le cas des apôtres Paul et Jean, peuvent permettre de produire davantage de fruits. Mais une longue période de temps passée dans le service de Dieu ne suffit pas. Nous devons la remplir d’efforts positifs et d’activité afin de dépasser le rendement de trente fois autant.
38. Que dénote le fait de produire cent fois autant, et que devons-nous faire pour y arriver ?
38 Produire cent fois autant est remarquable. Cela ne dénote pas la perfection dans le service pour aucun de nous qui sommes des ministres imparfaits. Mais cela marque notre volonté de saisir toutes les occasions de service qui se présentent ou de faire notre possible pour les faire naître. Nous devons veiller avec vigilance de manière à empêcher l’intrusion de quelques épines comme les soucis de ce monde, l’amour de l’argent et des plaisirs. Parmi les apôtres de Jésus, Paul, dans sa vie, a “ travaillé plus qu’eux tous ”. (I Cor. 15:10) Non pas que nous devions nous comparer les uns les autres, ou nous enfler d’orgueil, ou trouver des excuses pour notre sous-production. Non, une telle conduite ne serait pas sage de notre part. Mais nous pouvons noter l’accroissement que Dieu donne en degrés différents à celui-ci ou à celui-là, et nous en réjouir ; nous pouvons en étudier les raisons et en faire notre profit. Nous avons tous des possibilités d’accroître notre productivité. Aucun de nous ne pourra jamais égaler le grand Semeur lui-même en portant du fruit pour Dieu. Le chrétien qui sème la Parole avec parcimonie moissonnera avec parcimonie. Mais à ceux qui se dépensent avec zèle, Dieu fera en sorte qu’ils abondent en la justice venant de la propagation de sa Parole vivifiante. (II Cor. 9:6-12 ; Ps. 112:9) Produire du fruit cent fois autant est un but qui est digne de tous nos efforts pour l’atteindre.
39. Pourquoi nous réjouissons-nous particulièrement de la productivité de la classe semblable à la “ bonne terre ”, aujourd’hui, et que signifie cela pour tous ceux qui portent du fruit ?
39 Levez les yeux, regardez à l’est et à l’ouest, au nord et au sud, et observez les fidèles témoins du Dieu Très-Haut porter du fruit comme la “ bonne terre ”, trente, soixante et cent fois autant, aussi bien derrière le “ rideau de fer ” du totalitarisme qu’ailleurs. Combien le grand Semeur doit se réjouir ! Ce qui particulièrement fait que nous nous réjouissons également avec lui, c’est que cela signifie une louange toujours croissante allant au vrai Dieu vivant. Le grand Semeur dit : “ Mon Père sera glorifié en ceci, en ce que vous continuiez à porter beaucoup de fruit et que vous vous montriez vous-mêmes comme étant mes disciples. ” (Jean 15:8, NW) Notre Père céleste se réjouit de nous voir abonder en fruits. Il prend plaisir alors à nous accorder la vie éternelle dans le monde nouveau. C’est pour gagner cette vie que nous, dépositaires de sa Parole, devons abonder en fruits maintenant, avant Armaguédon. Mais il n’y a pas seulement notre propre vie dans le monde nouveau qui est affectée par notre productivité. Par les fruits que nous portons, Jéhovah prend plaisir également à donner la vie à d’autres, en se servant de nous comme instruments pour semer les graines en ces personnes qui à leur tour portent également du fruit en abondance à la gloire et à la justification de Dieu. Bien que la proche bataille d’Armaguédon détruira et déracinera chaque plante impie que notre Père céleste n’a pas plantée, elle ne détruira pas les fruits précieux de notre justice obtenus en prêchant sa Parole et en faisant fructifier les intérêts de son royaume gouverné par Christ. Puissions-nous seulement, pendant le temps qui reste encore avant Armaguédon, obtenir qu’Il continue à nous cultiver comme ses ministres et qu’Il renouvelle constamment notre force pour persévérer et produire plus de fruit pour sa justification et pour notre propre vie éternelle dans son monde nouveau ! “ Que celui qui a des oreilles écoute. ” — Mat. 13:9, NW. w 1/12/50