Questions de lecteurs
● Dans son enfance, Jésus savait-il qu’il devait être le Messie et se rendait-il compte qu’il avait existé auparavant comme créature spirituelle, comme Logos ? — C. R., Pennsylvanie.
“ Un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du (saint esprit) ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. ” (Mat. 1:20, 21). D’après ce passage, Joseph savait que Jésus était le Fils de Dieu, destiné à être l’instrument du salut.
À Marie l’ange Gabriel déclara : “ Tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin... Le (saint esprit) viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. ” (Luc 1:30-35). Marie savait donc que Jésus était le Fils de Dieu, appelé à devenir le Messie promis afin de régner comme roi sur un royaume éternel. Mais, comme le reste des Juifs, elle pensait que ce royaume serait terrestre.
Élisabeth, mère de Jean-Baptiste, savait également que Jésus devait être le Seigneur et, étant inspirée, elle salua Marie comme suit : “ Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ? ” (Luc 1:41-43). Zacharie, le père de Jean-Baptiste, n’ignorait pas qu’un Sauveur avait été donné et que son fils Jean devait préparer le chemin devant Lui (Luc 1:67-79). Lors de la naissance de Jésus, un certain nombre de bergers savaient qu’il devait être le Messie, le Christ et le Seigneur, car l’ange de Jéhovah leur avait dit : “ Il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. ” Ils publièrent ce fait (Luc 2:8-20). Siméon avait reçu la promesse divine qu’“ il ne mourrait point avant d’avoir vu le Christ du Seigneur (de Jéhovah, NW) ”, et quand il vit le petit enfant Jésus au temple il reconnut que la promesse avait été réalisée, et dit : “ Mes yeux ont vu ton salut. ” (Luc 2:25-32). Au temple se trouvait aussi Anne la prophétesse qui reconnut en l’enfant Jésus le Libérateur à venir. — Luc 2:36-38.
On avait certainement dit ces choses importantes à l’enfant Jésus, et il se peut que c’est en pensant à ses relations spéciales avec Jéhovah et à ses obligations envers Lui qu’à l’âge de douze ans il déclara à ses parents terrestres : “ Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? ” (Luc 2:49). Il semble que Jean-Baptiste avait également connaissance de ces choses parce que ce prophète hésita à immerger Jésus qu’il considérait comme lui étant très supérieur (Mat. 3:11-15). Il ne fait donc aucun doute, semble-t-il, que dans son enfance Jésus savait qu’il devait être le Messie promis. Mais il pensait probablement que sa domination comme Messie s’exercerait sur un royaume théocratique terrestre. C’est ainsi qu’en ce temps-là, les Juifs comprenaient le règne du Messie.
Comme Jésus approchait de ses trente ans et que sa connaissance des prophéties augmentait, il se peut que progressivement il ait compris qu’être Messie signifiait plus que cela. Mais ce n’est probablement pas avant son immersion et la descente du saint esprit sur lui qu’il se rendit clairement compte de son existence préhumaine comme Logos et que le royaume destiné à être sa possession était céleste. L’homme naturel Jésus ne discernait pas ces choses de l’esprit mais lorsque l’esprit descendit sur lui, il les lui révéla. “ Les cieux s’ouvrirent ” pour lui et les choses célestes lui furent perceptibles (Mat. 3:16, 17). Jean-Baptiste semble avoir été instruit de l’existence préhumaine de Jésus. Il déclara : “ Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. ” Dans ce texte il doit certainement s’agir de l’existence préhumaine de Jésus puisque Jésus, homme, n’a pas existé avant Jean. Mais rien n’indique que Jean aurait prononcé ces paroles avant le baptême de Jésus. Il a probablement dû les dire par la suite, vers la même époque où parlant de Jésus il déclara : “ Il faut qu’il croisse, et que je diminue. ” En effet, il y a similitude de pensée entre ces deux versets. — Jean 1:15 ; 3:30.
C’est après son onction que Jésus apprit sans aucun doute qu’il avait existé auparavant comme créature spirituelle et il témoigna de ce fait. Dans Jean 8:58 (NW), il déclara : “ Avant qu’Abraham naquît, j’ai été. ” Peu de temps avant sa mort Jésus dit : “ Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. ” (Jean 17:5). À cause de son engendrement par l’esprit, Jésus apprit son existence antérieure comme créature spirituelle. Ses disciples étaient souvent intrigués quand il se référait à cette existence et ils ne comprirent ces choses spirituelles que le jour où leur intelligence fût également éclairée par le saint esprit. Puisqu’il semble qu’une telle compréhension venait de l’esprit saint, il s’ensuit que Jésus ne savait rien au sujet de son existence préhumaine, jusqu’à son onction au Jourdain, bien qu’il comprît dans son enfance qu’il devait être le Messie promis.
● Un dépliant contenant de prétendus conseils pour bien se porter et publié par The Jonadab Wise School of Health (L’école de santé “ Jonadab ”) fut distribué aux témoins de Jéhovah qui assistaient à la récente assemblée de Washington. Ce prospectus disait entre autres : “ Ce service authentique et exceptionnel est préparé et vous est offert par les Témoins de Jéhovah. ” La Société Watchtower approuve-t-elle cela ? — W. H., Californie.
Non, la Société n’approuve pas cela. Disons-le tout de suite : nous ne sommes pas médecins. Nous laissons à chaque personne le soin de choisir le traitement médical qui lui convient. Les uns auront recours à la chirurgie, d’autres suivront des régimes et d’autres encore préféreront certains traitements spéciaux. Une maladie exigera des soins chirurgicaux, une autre le régime. Ainsi, un traitement efficace pour l’un ne le sera pas pour un autre et pourra même lui être nuisible. Que chacun consulte donc les experts qui lui administreront le traitement de son choix. Le but pour lequel la Société a été formée est la prédication de l’Évangile et dans ce domaine nous sommes toujours heureux de donner aide et conseil. Nous ne sommes pas des professionnels pour tout ce qui concerne la médecine et ne donnons pas de conseils lorsqu’il s’agit de questions intéressant la santé à moins que ces dernières aient trait à la Bible, par exemple les transfusions sanguines.
Il est vrai que de temps à autre nous publions des articles sur la chirurgie, la chiropratique, l’ostéoplastie, etc. Ces articles ne signifient pas que nous souscrivons à de telles pratiques. Ils paraissent dans Réveillez-vous ! au même titre que les articles traitant d’autres sujets, c’est-à-dire à titre d’information et non de recommandation. La disposition que Dieu a prise pour nous rétablir dans la perfection, c’est la rançon, Jésus-Christ. En attendant, tout fanatisme en ce qui concerne la santé est peu sage, et trop se soucier au sujet de son bien-être peut donner des idées fixes qui n’apporteront ni la santé physique ni la santé spirituelle. Les déclarations par trop générales concernant les traitements opérés par tel ou tel système sont toujours suspectes. Comme on vient de le dire, chaque individu est différent (Rom. 14:2, 3). En général, la modération est profitable.
En résumé, si une personne affirme que la Société soutient tel ou tel programme de santé, soyez sur vos gardes : cette personne-là se sert du nom de la Société à des fins commerciales (I Tim. 6:5-10). Certains essaieront de vendre leurs pilules et produits ou de faire accepter leurs méthodes en disant que tel témoin de Jéhovah bien connu en fait usage ou est leur client. Cela ne veut pas dire, et on ne devrait jamais le comprendre de cette façon, que la Société recommande ces pilules ou approuve ces méthodes. Dans les différents domaines de la thérapeutique orthodoxe ou non, il y a des personnes honnêtes qui s’efforcent d’aider autrui et d’autres malhonnêtes qui se livrent à l’escroquerie. La Société est séparée d’elles. Elle est entièrement absorbée dans son œuvre de prédication de l’Évangile.
● Si l’on est déjà baptisé, est-il nécessaire de se faire rebaptiser après avoir reçu la connaissance de la vérité ? — R. G., Canada.
La manière dont une personne avait compris le baptême quand elle l’a subi pour la première fois détermine si elle doit se faire rebaptiser. Avait-elle compris le symbole qu’est l’immersion d’eau ? S’était-elle clairement rendu compte qu’il représentait l’acte par lequel elle vouait sa vie au Seigneur afin de le servir, d’accomplir sa volonté ? Avait-elle pris une telle résolution dans son esprit, dans son cœur et devant le Seigneur avant l’immersion d’eau par laquelle on symbolise publiquement l’engagement de servir Dieu ? Si oui et dans le cas où le baptême a été une immersion totale dans l’eau, il n’est pas nécessaire de répéter le symbole. Celui qui immerge, le lieu de l’immersion et les spectateurs ne sont pas des facteurs déterminants. Ce qui compte, c’est le fait que le baptisé comprend bien le baptême et l’apprécie à sa juste valeur. S’il n’avait pas cette compréhension et cette appréciation, s’il considérait le baptême comme une cérémonie religieuse l’affiliant à une certaine Église, s’il ne se rendait pas compte de l’importance du pas qu’il faisait et de ce qui, selon les Écritures, serait exigé de lui, alors le jour où une telle personne connaît la vérité et désire vouer sa vie au Dieu de vérité comme l’un de Ses témoins, elle devrait symboliser cet engagement pris maintenant en connaissance de cause.