Suivez les bergers fidèles avec la perspective de vivre
1. Pourquoi et comment devons-nous démontrer notre foi pour recevoir le don de la vie ?
LE DESSEIN de Jéhovah d’accorder la liberté et la vie éternelle sur la terre aux hommes obéissants est déjà en cours d’accomplissement. C’est dans notre génération que cet accomplissement arrive à une période décisive avec la destruction imminente du présent système de choses et, aussitôt après, le commencement du règne millénaire du Christ. Mais aucun d’entre nous ne recevra la vie s’il ne fait pas des efforts. Cela ne veut pas dire que le salut provient des œuvres seules. S’adressant à la congrégation chrétienne du premier siècle, Jacques écrivit : “La foi, si elle n’a pas les œuvres, est morte en elle-même. Oui, de même que le corps sans souffle est mort, ainsi la foi sans les œuvres est morte.” (Jacq. 2:17, 26). Cela signifie que nous devons démontrer notre foi par nos actions, par les choses que nous faisons. Cela signifie également que nous devons remplir les conditions justes requises par le Roi Jésus-Christ.
2. Quelle campagne est actuellement en cours, et que démontre son efficacité ?
2 En ce moment même, par l’entremise de son organisation théocratique visible sur la terre, Jéhovah dirige une campagne d’éducation spirituelle, afin de rechercher les personnes de notre génération ayant un cœur honnête pour Dieu, et de les amener à changer leur mode de vie pour qu’il soit en harmonie avec le règne de justice du Roi établi par Jéhovah. L’efficacité de cette campagne, pour ce qui est de l’accroissement numérique et des progrès spirituels, est une preuve que les malheurs et l’angoisse actuels disparaîtront avec le présent système de choses et que la justice du règne du Christ s’étendra sur toute la terre. Quelle sera votre position à ce moment-là ?
3. Quelle ligne de conduite logique devons-nous suivre pour reconnaître d’une manière complète l’organisation visible de Jéhovah ?
3 Hâtez-vous d’identifier l’organisation théocratique visible de Dieu, laquelle représente son Roi, Jésus-Christ. Cela est indispensable pour obtenir la vie. Ayant identifié cette organisation, acceptez-la entièrement, sous tous ses aspects. Nous ne pouvons pas d’une part prétendre aimer Dieu et d’autre part rejeter sa Parole et son canal de communication. Nous ne pouvons pas accepter l’enseignement des apôtres et refuser la mission d’enseigner notre prochain. Nous ne pouvons pas accepter le ministère de maison en maison et ignorer les principes moraux que Dieu nous demande de mettre en pratique dans notre vie de tous les jours. Il n’est pas possible de mener une vie exemplaire et de demeurer cependant indifférent devant la question qui va être tranchée sous peu. Nous ne pouvons pas annoncer la fin du présent système de choses tout en cherchant à acquérir tout ce que le monde peut nous offrir pour ce qui est de la sécurité et des biens matériels. L’organisation visible de Jéhovah est solidement posée sur le fondement des douze “apôtres de l’Agneau”, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire de fondement (Rév. 21:14, 19, 20 ; Éph. 2:20-22). Par conséquent, lorsque nous nous soumettons à l’organisation théocratique visible de Jéhovah, nous devons être en complète harmonie avec tous les aspects de son fonctionnement apostolique et avec toutes ses exigences.
L’UNITÉ PRÉSERVÉE GRÂCE À LA SOUMISSION
4. Pourquoi celui qui se soumet à la direction de l’organisation de Jéhovah n’a-t-il pas à craindre de perdre sa personnalité ou sa liberté ?
4 Ne craignez pas de perdre votre personnalité ou votre liberté. Les membres de la congrégation chrétienne du premier siècle se sont soumis volontairement à la direction de l’organisation, par l’intermédiaire de son collège central. Même les apôtres Pierre et Paul ont agi de cette façon. Pour résoudre les problèmes qui surgissaient, ils consultaient l’ensemble du collège composé des douze apôtres et des aînés influents de la congrégation de Jérusalem. Un tel cas se produisit vers l’an 49 de notre ère. Paul et Barnabas, déployant leur activité missionnaire dans le territoire qui leur avait été attribué, c’est-à-dire dans les provinces romaines d’Asie Mineure, avaient converti au christianisme et baptisé des Gentils incirconcis. Lorsque cela fut connu à Antioche de Syrie, la congrégation d’origine de Paul et de Barnabas, certains hommes de Judée soulevèrent des objections, disant : “À moins que vous ne vous fassiez circoncire suivant la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.” (Actes 15:1). Une longue discussion n’ayant pas permis de trancher la question, Paul, au lieu de faire valoir ses droits d’apôtre, porta l’affaire devant le collège central de Jérusalem. Là, après mûre réflexion sous la direction de l’esprit saint de Dieu, la question fut tranchée et la décision transmise à la congrégation d’Antioche par une lettre et par l’entremise d’une délégation représentant le collège central. Suite à cela, la congrégation fut libérée de tout doute et de toute dissension. — Actes 15:2-31.
5. a) Quels ont été pour la congrégation primitive les résultats d’une telle attitude ? b) Comment l’unité est-elle préservée dans l’organisation actuelle ?
5 Cette action rapide de Paul et du collège central eut un effet unificateur et préservateur, et elle favorisa l’accroissement. Un peu plus tard, alors que Paul et ses compagnons “passaient par les villes, ils remettaient à ceux qui y étaient, pour être observés, les décrets pris par les apôtres et les aimés qui étaient à Jérusalem. Ainsi donc les congrégations continuaient d’être affermies dans la foi et croissaient en nombre de jour en jour”. (Actes 16:4, 5.) C’est de cette façon qu’aujourd’hui encore le collège central de la congrégation chrétienne sert l’organisation tout entière. La solution aux problèmes ayant surgi en un certain endroit est largement diffusée afin de maintenir l’unité de l’organisation.
6. Par qui le collège central est-il aidé pour s’acquitter de ses responsabilités, et comment servent-ils ?
6 Toutefois, le collège central n’est pas seul pour transmettre les dons spirituels de Jéhovah pour notre bénédiction et pour la protection et l’unité de la congrégation. C’est ce qu’Ésaïe a prédit en ces termes : “Les princes gouverneront avec droiture.” (És. 32:1). Le mot princes employé ici n’est pas à considérer dans un sens politique, car ceux qui sont appelés “princes” (ou sarim en hébreu) n’ont aucune part avec le présent système de choses mauvais qui sera bientôt détruit. Selon le sens de ce mot hébreu, ceux dont il est question dans la prophétie d’Ésaïe doivent servir dans l’organisation théocratique en tant que responsables de mille, de cent, de cinquante ou même de dix. Des hommes de la classe de l’“esclave fidèle et avisé” et d’autres de celle de la “grande foule”, dont l’espérance est de vivre sur la terre, se sont vu confier la charge de surveiller une congrégation ou un certain nombre d’entre elles, ou même encore un groupe de dix, leurs responsabilités étant proportionnelles à leur charge. De cette façon, ils sont devenus des bergers ou “pasteurs” selon le sens exprimé dans Jérémie 23:4. — Rév. 7:9-12.
IMITATEURS DE LA FOI ET NON DES HOMMES
7. a) Pourquoi ces “pasteurs” ou bergers sont-ils appelés des “serviteurs” ? b) Quelle est leur responsabilité vis-à-vis de Jéhovah, et quelle est alors celle des “brebis” ?
7 Ceux qui sont ainsi nommés à des positions de responsabilité ne sont pas appelés “princes”, “bergers” ou “pasteurs”, mais simplement “serviteurs”. Cela met en évidence leurs relations avec l’organisation et leur responsabilité vis-à-vis de ceux qui leur sont confiés. Jésus fit clairement comprendre aux apôtres quelle est la position de ces serviteurs ; il est écrit : “Jésus, les appelant, leur dit : ‘Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles et que les grands hommes exercent sur elles l’autorité. Il n’en est pas ainsi parmi vous ; mais quiconque veut devenir grand parmi vous doit être votre ministre, et quiconque veut être premier parmi vous doit être votre esclave.’” (Mat. 20:25-27). Puisqu’un esclave ou serviteur doit veiller aux besoins d’un maître ou d’un employeur, ceux qui occupent une position de responsabilité et sont appelés “serviteurs” ne s’attendent pas à être servis, mais ils servent volontairement les membres de la congrégation ayant besoin de leurs services. Ils suivent en cela l’exemple de Jésus qui déclara : “De même que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner son âme en rançon en échange de beaucoup.” (Mat. 20:28). Ces serviteurs ne sont pas seulement responsables vis-à-vis de ceux qui leur ont été confiés, mais ils sont également responsables devant Jéhovah du bien-être de ces “brebis”. Il est donc tout à fait raisonnable que Jéhovah demande aux “brebis” de se soumettre volontairement aux bergers. “Soyez obéissants envers ceux qui vous dirigent et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme devant en rendre compte ; afin qu’ils le fassent avec joie et non en soupirant, ce qui vous serait dommageable.” — Héb. 13:17.
8. En quel sens les “brebis” suivent-elles les bergers ?
8 Lorsque vous vous soumettez à l’organisation visible de Jéhovah, laquelle est administrée par ces serviteurs, il ne vous est pas demandé de suivre des hommes, et on ne s’attend pas à ce que vous le fassiez. Au contraire, Paul donna le conseil suivant : “Souvenez-vous de ceux qui vous dirigent, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant ce que donne leur conduite, imitez leur foi.” (Héb. 13:7). C’est la foi de ces hommes qu’il faut imiter, et c’est leur conduite qu’il faut considérer.
9. À qui et comment les bergers doivent-ils être eux-mêmes soumis ?
9 Bien qu’occupant des positions de surveillance et de responsabilité, ces hommes se soumettent eux aussi à l’“esclave fidèle et avisé” qui occupe une position de service plus élevée. Ce faisant, ils mettent en pratique avec promptitude l’exhortation suivante de Pierre, l’un des plus anciens membres de ce collège. Ce dernier déclara : “Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu.” (I Pierre 5:6). Agissant au nom de l’“esclave fidèle et avisé”, ils comprennent qu’une grave responsabilité leur a été confiée, car ils sont représentants du Royaume des cieux. Ils recherchent constamment la direction de Jéhovah et de son esprit pour être en mesure de s’acquitter de leur responsabilité “avec droiture”, en harmonie avec la justice du règne de Jésus-Christ et sans jamais s’écarter de la voie droite par opportunisme ou pour se mettre en avant (Actes 8:4-17). L’histoire moderne de l’“esclave fidèle et avisé” démontre-t-elle que durant ces derniers jours son souci a été le bien-être des “brebis” de Jéhovah ? Une brève révision de certains faits nous rassurera sur ce point.
L’ÉLIE MODERNE PRÉPARE LE CHEMIN
10. a) Qui était Élie ? b) Qu’a prophétisé Malachie concernant Élie, et de qui celui-ci était-il un type ?
10 Depuis 1919, de grands progrès ont été faits dans l’application des principes théocratiques. Cela a été illustré d’une manière typique par les drames prophétiques qu’ont été les ministères des prophètes Élie et Élisée dans l’ancien Israël. Malachie avait annoncé : “Voici que je vous envoie Élie le prophète, avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs enfants et le cœur des enfants vers leurs pères, de peur que je ne vienne et que je ne frappe le pays d’anathème.” (Mal. 4:5, 6, AC). Élie était un témoin de Jéhovah en vue au dixième siècle avant notre ère, soit cinq siècles avant que Malachie écrive sa prophétie. Cette prophétie annonçant la venue d’Élie eut un accomplissement sur une petite échelle en la personne de Jean-Baptiste, mais l’Élie annoncé par Malachie devait apparaître à notre époque décisive, juste avant et pendant les derniers jours du présent système de choses. À notre époque moderne et conformément à la prophétie, l’“esclave fidèle et avisé” est apparu pour accomplir l’œuvre d’Élie annoncée.
11. En matière d’organisation, quel changement eut lieu dans la congrégation chrétienne lorsque Jésus fut intronisé, et quel parallèle peut-on faire avec l’ancien Israël ?
11 Ceci marqua le début d’une période de temps au cours de laquelle l’application des principes justes de Jéhovah fut renforcée dans la congrégation moderne que l’on pouvait comparer à Israël dans les débuts où il occupait la Terre promise. À ce moment-là, bien que la nation fût unie par des lois théocratiques et sous la direction de juges, “chacun faisait ce qui lui semblait bon”. Pourquoi l’organisation était-elle alors aussi relâchée ? Le récit biblique déclare : “En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël.” (Juges 21:25). Il en a été de même dans les premiers jours de l’organisation théocratique moderne. Lorsque la congrégation chrétienne est revenue aux enseignements apostoliques, l’application des principes justes de Jéhovah fit un grand pas en avant. Mais avant l’intronisation du Roi Jésus-Christ en 1914, la congrégation n’était pas aussi étroitement organisée. Chaque “ecclésia” ou congrégation était dirigée d’une manière autonome par des “anciens” et des “diacres” élus. Toutefois, Jéhovah intronisa en 1914 son Roi Jésus-Christ, et, à partir de 1919, le moment favorable était venu pour l’accomplissement de la prophétie suivante de Jérémie : “Et moi je rassemblerai le reste de mes brebis de tous les pays où je les aurai chassées, et je les ramènerai dans leur pâturage ; elles croîtront et se multiplieront. Et je susciterai sur elles des pasteurs qui les paîtront ; elles n’auront plus ni crainte ni terreur, et il n’en manquera plus aucune, dit Jéhovah.” — Jér. 23:3, 4, AC.
12. a) Quels pas successifs ont conduit au rétablissement de l’ordre théocratique au cours de l’activité d’Élie ? b) Quelle assurance les “brebis” en retirent-elles ?
12 Les bienfaits de l’administration théocratique ne se sont pas tous manifestés aussitôt. En 1932, les “anciens électifs” ont été remplacés au sein de la congrégation par un “directeur de service” nommé, lequel était aidé par un groupe de membres mûrs de la congrégation, qui étaient élus démocratiquement à leur position de service. Ce n’est pas avant 1938 qu’eut lieu le changement définitif et l’établissement d’un ordre strictement théocratique. Cette année-là, les pages de La Tour de Garde ont révélé à l’aide des Écritures que le collège central de l’“esclave fidèle et avisé”, dirigé par Jésus-Christ depuis le temple de Jéhovah, avait le pouvoir légitime de nommer les serviteurs des congrégationsa. Ce pas important dans le rétablissement de l’ordre théocratique donna aux “brebis” de Jéhovah l’assurance qu’elles ne seraient plus jamais dispersées dans des “troupeaux” séparés les uns des autres par des “pasteurs” sans scrupules. Les bergers que Jéhovah avait promis par l’intermédiaire de Jérémie seraient des hommes en plein accord avec les paroles suivantes de Jésus : “Elles deviendront un seul troupeau, un seul berger.” — Jean 10:16.
EXPANSION ET GUÉRISON À L’ÉPOQUE D’ÉLISÉE
13. Pourquoi le rétablissement de l’ordre théocratique était-il approprié à cette époque ?
13 La congrégation chrétienne a donc été fortifiée et préparée en vue d’une activité intense. Les bergers nommés théocratiquement par Jéhovah dans les congrégations devaient être “comme un abri contre le vent, et un refuge contre la tempête”. Ainsi l’organisation visible de Dieu n’était pas seulement apte à traverser une période d’épreuve rendue difficile par la persécution, mais également à ‘croître et à multiplier’, suite à l’important programme d’instruction à venir.
14. Quand et par quelle activité l’œuvre d’Élisée commença-t-elle ?
14 En 1942, au beau milieu de la Seconde Guerre mondiale, il y eut un changement dans la direction de la Watch Tower Bible and Tract Society. Avec la mort du second président, remplacé par le troisième, s’acheva l’œuvre de la classe d’Élie, laquelle avait réalisé son dessein à la louange de Jéhovah. Elle avait été menée activement afin de commencer le partage des eaux du Jourdain symbolique, c’est-à-dire partager les eaux symboliques que sont les peuples, en rassemblant les “autres brebis” ou la “grande foule” à la droite du Roi intronisé Jésus-Christ (II Rois 2:8 ; Mat. 25:31-46). Une expansion sans précédent commença lorsque la classe d’Élisée saisit avec détermination le “manteau d’Élie” ou la mission divine qu’Élie avait accomplie avec beaucoup de zèle. Les années qui ont suivi 1942 témoignent des exploits réalisés par la classe ointe d’Élisée, entourée d’un nombre toujours croissant de membres de la “grande foule”. — Rév. 7:9-17.
15, 16. Comme cela fut préfiguré par les miracles d’Élisée, quels grands progrès la classe d’Élisée a-t-elle faits dans l’activité théocratique ?
15 Parallèlement aux nombreux miracles accomplis par Élisée — il en fit seize et Élie huit seulement —, la classe moderne d’Élisée a pris aussitôt des mesures pour former de meilleurs proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume, afin de favoriser la réalisation de la prophétie de Matthieu 24:14. Galaad, l’École biblique de la Société Watch Tower, fut établie le 1er février 1943, afin de former des missionnaires et des représentants spéciaux de la Société, pouvant servir dans n’importe quelle partie du monde. La même année, en 1943, un nouveau programme de formation, l’École du ministère théocratique, commença à fonctionner dans les congrégations des témoins de Jéhovah. Au début, seuls les hommes y participaient, mais depuis 1958 les femmes ont la possibilité de s’y inscrire et d’y prendre part.
16 Au fur et à mesure que l’œuvre s’étendait, de nouvelles congrégations étaient formées, ce qui exigeait davantage de serviteurs pour surveiller la proclamation de la bonne nouvelle du Royaume. Afin d’améliorer le service de ces serviteurs, l’École du ministère du Royaume fut établie en 1959 ; il s’agissait d’un cours de quatre semaines ouvert à tous les surveillants invités à le suivre. L’année suivante, cette école commença à fonctionner dans divers pays, ce qui contribua à une meilleure surveillance des congrégations du monde entier. — I Tim. 3:1-7 ; Tite 1:5-9.
17. En quel sens l’œuvre d’Élisée a-t-elle apporté une grande guérison spirituelle ?
17 Tout comme Élisée a ressuscité des morts le fils de la femme sunamite qui lui était venue en aide, de la même façon l’activité de la classe moderne d’Élisée a permis la résurrection spirituelle d’un grand nombre de gens (II Rois 4:17-37). Des centaines de milliers de personnes qui, du fait de leurs péchés et de la condamnation divine s’y rattachant, étaient dans une condition semblable à la mort, ont été ressuscitées pour connaître une vie heureuse au service de Jéhovah, avec la brillante perspective de la vie éternelle sous la domination du Royaume, après la destruction du présent système de choses à Harmaguédon. Cette œuvre de rassemblement a été intensifiée à partir de 1942. Les rapports incomplets reçus en cette année critique de la Seconde Guerre mondiale ont indiqué que 106 000 personnes avaient proclamé la bonne nouvelle. Grâce à la direction empreinte d’amour du Roi régnant et aux efforts inlassables de l’“esclave fidèle et avisé”, de la “grande foule” et des bergers nommés, il y a eu depuis un accroissement régulier ; en 1967, juste 25 ans après, 1 150 000 personnes ont pris une part active à la proclamation du message du Royaume.
AYONS UNE CONDUITE CHRÉTIENNE
18, 19. Comment les exigences chrétiennes en matière de conduite ont-elles été renforcées ?
18 Le renforcement de la direction théocratique de l’organisation a permis une surveillance plus étroite de celle-ci pour ce qui est des exigences bibliques en matière de conduite. L’“esclave fidèle et avisé” moderne a toujours reconnu les principes chrétiens, et ceux-ci ont toujours été présentés à la congrégation comme autant de règles de conduite auxquelles les chrétiens doivent se conformer. Dès 1904, le premier président de la Société Watch Tower décrivit dans son livre La Nouvelle Création la procédure biblique à suivre à l’égard de celui qui transgressait les principes divins ; elle envisageait même son exclusion, disant que la congrégation “se retirera simplement de lui et ne lui donnera aucun signe de fraternitéb”. Toutefois, cette sanction extrême, l’excommunication ou exclusion, ne fut appliquée et ne devint une mesure requise dans toutes les congrégations qu’à partir de 1952c. La conduite chrétienne ne pouvait plus être simplement considérée comme une question ne regardant que la personne ou les personnes en cause. Paul écrivit ce qui suit aux Corinthiens à propos d’un cas d’exclusion dans la congrégation chrétienne du premier siècle : “Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait fermenter toute la masse ?” (I Cor. 5:1-6). Ceux qui se conformaient aux pratiques des nations n’étaient plus admis dans la congrégation, et ceux qui retombaient dans ces pratiques ne pouvaient plus y demeurer.
19 On peut donc voir que l’organisation théocratique moderne, avec ses bergers veillant sur le troupeau de Dieu, prend à cœur les intérêts du Royaume et ceux des “brebis” de Jéhovah. Puisque ces bergers “veillent sans cesse sur vos âmes”, ils savent qu’ils devront “en rendre compte”. Dans l’accomplissement de leurs responsabilités relatives au Royaume, il est indispensable qu’il ne “manque aucune” des brebis. Pour y parvenir, ils doivent vous enseigner ainsi : “Donc cherchez d’abord, sans cesse, le royaume et sa justice [de Dieu].” — Mat. 6:33.
20, 21. Comment pouvons-nous faire preuve de soumission dans des circonstances difficiles ?
20 En adoptant un point de vue théocratique, vous serez toujours en mesure de marcher du même pas que l’organisation, sans jamais courir en avant ni traîner dangereusement à l’arrière. Vous aurez à faire face à des situations difficiles, mais ne vous laissez pas vaincre par elles. Comptez sur Jéhovah et mettez votre espérance en lui (Ps. 37:34 ; 27:14). Il se peut même que vous ayez besoin d’être repris en une certaine occasion. N’en soyez pas offensé, car s’il en était ainsi vous vous prendriez sans doute trop au sérieux et vous n’auriez pas compris la raison de cette réprimande. Vous ne devriez pas non plus vous persuader que vous n’êtes d’aucune utilité à l’organisation et abandonner celle-ci simplement parce qu’on a attiré votre attention sur une faute que vous avez commise. La Bible vous exhorte plutôt ainsi : “Mon fils, ne fais pas peu de cas de la discipline de Jéhovah, ni ne renonce lorsque tu es corrigé par lui ; car Jéhovah discipline celui qu’il aime ; en fait, il fouette quiconque il reçoit comme fils.” — Héb. 12:5, 6.
21 Par contre, vous pouvez peut-être faire des progrès très rapides. Gardez-vous alors de vous croire supérieur pour ce qui est de la fidélité. Ce pourrait être un piège. Ne pensez pas que les autres sont lents. Vous pourriez même manquer de patience vis-à-vis de l’organisation. Considérez plutôt l’exemple de Moïse qui, lorsque certains membres de l’organisation d’Israël péchèrent contre Jéhovah et provoquèrent sa colère sur toute la congrégation, intercéda auprès de Dieu pour qu’il épargnât sa nation théocratique typique (Ex. 32:1-14). Vous ne devez pas non plus toujours attendre que l’on vous dirige dans l’activité théocratique qui vous a été confiée. Soyez prompt à assumer vos responsabilités personnelles et recherchez le moyen de faire avancer les intérêts du Royaume conformément au programme courant prévu par l’“esclave fidèle et avisé”.
22. Pourquoi devons-nous donc demeurer loyalement attachés à l’organisation de Jéhovah ?
22 La Bible nous incite et nous encourage à faire passer l’organisation théocratique avant notre propre personne, à l’accepter sous tous ses aspects et à lui demeurer loyalement attachés. Jéhovah révélera en temps voulu ce qui sera encore requis de ses fidèles serviteurs sur la terre avant Harmaguédon. La seule façon de le savoir consiste à demeurer étroitement uni à son organisation théocratique visible. Ayant identifié cette organisation et appris les justes exigences divines par l’intermédiaire de son canal, ne vous en écartez pas. Suivez les fidèles bergers de Jéhovah, “pour que, tout comme le péché a régné avec la mort, pareillement aussi la bonté imméritée règne par la justice, avec la vie éternelle en vue, par Jésus-Christ notre Seigneur”. — Rom. 5:21.
[Notes]
a Voyez La Tour de Garde du 15 juillet 1938, pages 212 à 220, du 1er août 1938, pages 227 à 235, et du 15 août 1938, pages 243 à 251.
b Voyez le chapitre VI intitulé “Ordre et discipline de la Nouvelle Création”, pages 72 à 92.