Le comportement du chrétien dans un foyer divisé
“ Que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? ” — I Cor. 7:16.
1, 2. a) Citez un incident qui est arrivé au Canada. b) Comment le fait d’avoir courageusement présenté des excuses publiques apporta-t-il une bénédiction ?
“ MONSIEUR LE DIRECTEUR, Nous désirons nous excuser auprès du ministre dont la voiture a été souillée par des œufs jetés pendant qu’il traversait [la ville de] Ralph. Nous l’invitons à faire laver sa voiture dans un garage et à nous envoyer la note. Nous le prions également de passer nous voir la prochaine fois qu’il sera de passage à Ralph pour nous permettre de lui présenter nos excuses personnellement. Nous n’étions pas directement responsables de cette soi-disant plaisanterie, néanmoins nous désirons présenter nos excuses et celles des trois amis qui se trouvaient avec nous au moment de l’incident. Ce dernier nous semblait comique sur le moment mais en réalité ce n’était pas amusant. Nous voudrions assurer ce ministre et tous les autres automobilistes qui traversent notre ville qu’il n’y aura plus de mauvaises plaisanteries. [Signée] MERK & MERVIN CUGNET. ”
2 Le ministre insulté ainsi par un groupe de jeunes délinquants dans le Saskatchewan, au Canada, était un ministre de district des témoins de Jéhovah. Immédiatement après l’attaque aux œufs, il arrêta sa voiture et se rendit à la maison qui semblait servir de base aux jeunes voyous. Là, il vit les parents et protesta énergiquement contre cette façon d’attaquer et d’insulter les automobilistes. La mère exprima ses regrets et le ministre poursuivit son chemin, sans laisser son nom. Une semaine plus tard, la lettre reproduite ci-dessus parut dans le journal local. Le ministre de district et un ministre local se rendirent chez ces parents repentants. Ils les trouvèrent déprimés et sans foi en leur religion. Rendez-vous fut pris sur-le-champ pour une étude biblique à domicile et ils s’abonnèrent à La Tour de Garde et à Réveillez-vous ! Ils apprirent qu’ils n’auraient pas de facture à régler pour la voiture puisque le ministre l’avait nettoyée lui-même. À la fin de la conversation, la dame exprima d’une part ses regrets des circonstances de la visite mais d’autre part sa joie à la pensée que cette triste affaire allait se solder par une étude biblique pour elle et sa famille. Ces parents aux principes droits sont à féliciter de s’être excusés publiquement et cet acte courageux de leur part leur a apporté une bénédiction. — II Cor. 7:10.
3. a) Comment certaines personnes non vouées prouvent-elles qu’elles possèdent des sentiments justes ? b) Pourquoi cela est-il encourageant ?
3 Cet incident prouve que beaucoup de personnes qui ne sont pas témoins de Jéhovah possèdent au fond d’elles-mêmes des sentiments justes et que subitement elles peuvent être ramenées à la raison et au repentir sincère, ce qui leur vaut de recevoir les bénédictions de la vérité et de l’espérance d’un avenir heureux. Cela devrait encourager les chrétiens qui vivent dans un foyer divisé à persévérer dans le bien avec la société du monde nouveau. Un homme d’affaires bien en vue, mari non croyant d’un témoin de Jéhovah cultivé, dit à ses collègues dont les femmes oisives boivent de trop, qu’il préfère rentrer à la maison et trouver sa femme penchée “ sur la Bible que sur une bouteille de whisky ”. Comment donc le chrétien doit-il se comporter dans un foyer divisé en vue de recevoir l’approbation des non-croyants qui lui sont chers et peut-être les sauver ? — I Cor. 7:16.
4. La mésentente avec des non-croyants provient-elle toujours de l’obéissance aux lois de Dieu ?
4 On ne peut certes pas transiger avec son devoir d’obéir à Jéhovah. Avant de parler des foyers divisés, son Fils, Jésus, déclara : “ Quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. ” (Mat. 10:32-37.) Il n’empêche que la bonne entente au sein d’une famille divisée ne dépend pas toujours de choses qui concernent l’obéissance aux lois de Jéhovah. Parfois il suffirait que le chrétien fasse bien comprendre aux autres membres de la famille le sens de ses croyances chrétiennes et pourquoi il se sent obligé d’aller aux réunions et de participer au témoignage public de porte en porte. Se pourrait-il que les disputes concernent des choses qui ne sont pas exigées par Dieu, des choses qu’on pourrait faire autrement ou à un autre moment pour ne pas gêner les membres non voués de la famille ? Il arrive qu’un chrétien voué s’attache à un désir, une opinion ou une pratique, suivant en cela une idée personnelle et non la volonté divine. Pour voir les choses sous leur vrai jour, examinons quel devrait être le comportement du chrétien en diverses circonstances.
LA FEMME EST NON CROYANTE
5. Dans un foyer divisé, quels devoirs incombent au mari chrétien ?
5 Quand, dans un ménage, l’homme est un chrétien voué et la femme est opposée ou indifférente, la situation est moins délicate que dans le cas contraire. Le mari est autorisé, voire obligé par les Écritures à exercer l’autorité sur sa femme. La Bible dit à ce sujet : “ Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme. ” Cette soumission de la femme met le mari dans l’obligation de subvenir aux besoins de son conjoint et de sa famille. En effet, l’apôtre Paul écrit dans I Timothée 5:8 : “ Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi. ” C’est aussi une obligation légale. En général, une femme opposée à son mari chrétien exige qu’il s’acquitte de ce devoir même si elle refuse de faire le sien en se soumettant. En outre, le mari doit à sa femme amour et compagnie, y compris les rapports conjugaux, autrement il encourage sa femme à chercher satisfaction ailleurs et à devenir infidèle. Par conséquent, même si sa femme est opposée ou indifférente, le chrétien est tenu à lui accorder ses droits. — Éph. 5:22, 23 ; I Cor. 7:3.
6, 7. a) Citez quelques-uns des devoirs bibliques que le mari chrétien n’a pas le droit de négliger pour plaire à sa femme non croyante. b) Comment traitera-t-il sa femme opposée ?
6 Néanmoins, un mari qui se trouve dans un tel cas n’a pas le droit de négliger ses autres devoirs bibliques pour plaire à sa femme ou pour atténuer son opposition. Toute personne vouée est dans l’obligation d’étudier, de se réunir avec d’autres chrétiens et d’accomplir régulièrement son service ministériel. Le chrétien peut faire ces choses sans léser les intérêts de sa femme qui n’est pas dans la vérité. Le mari peut inviter sa femme à pratiquer sa religion avec lui, mais si elle refuse, il doit la pratiquer quand même. Serait-il logique d’inviter sa femme à suivre une voie puis d’abandonner cette voie soi-même ? Si un mari cessait d’étudier, de se réunir ou d’accomplir son service ministériel, ne serait-ce pas le meilleur moyen d’encourager sa femme dans son opposition ? S’il y a des enfants, le mari chrétien a le devoir non seulement de pourvoir à leurs besoins physiques mais encore de veiller à leur bien-être spirituel. Ils doivent étudier personnellement et assister aux réunions. L’autorité du mari lui donne le droit d’insister pour que les enfants prennent part à ces choses. “ Et vous, pères, (...) élevez [vos enfants] en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. ” (Éph. 6:4). Le mari qui manquerait à son devoir dans ce domaine ne pourvoirait pas aux besoins spirituels de sa famille.
7 Un père qui veille aux intérêts spirituels de sa famille, agira envers sa femme avec tout le tact et toute la gentillesse possibles dans le but de l’aider à accepter la vérité. Il serait inutile qu’il se fâche ou qu’il élève la voix en lui parlant de la vérité. Il sait qu’en présentant le message à une personne non chrétienne du dehors, il doit faire preuve de tact pour ne pas l’offenser. Il doit faire de même avec sa femme. Le mari chrétien dont la femme est opposée lui présentera la vérité avec amabilité et il choisira la méthode qui convient le mieux pour l’aider à respecter le message et à le comprendre.
LE MARI EST NON CROYANT
8. Pourquoi une chrétienne mariée à un non-croyant se trouve-t-elle devant un problème plus délicat ?
8 Mais qu’en est-il dans le cas contraire, là où la femme est mariée à un mari non croyant ou qui ne pratique pas la même religion qu’elle ? Cette situation peut sembler identique à celle mentionnée plus haut, et pourtant elle peut poser des problèmes autrement plus grands, car la femme ne peut exercer l’autorité simplement parce que son mari n’est pas dans la vérité. Elle doit, au contraire, faire preuve de soumission et laisser au mari le soin de décider où il travaillera, où le ménage demeurera, quel train de vie il mènera, etc. Dans ces conditions, la chrétienne peut-elle vraiment aimer son mari qui refuse de se vouer à Dieu ? Oui, s’il s’agit d’un mari fidèle et moralement pur. Elle l’aimait avant de se vouer à Jéhovah. Son offrande à Dieu ne l’empêche pas d’aimer son mari. Doit-elle lui accorder ses droits conjugaux ? Oui, car ils sont toujours mariés. En se donnant à Dieu, elle n’a pas rompu les liens du mariage. Même si son mari est parfois violemment opposé et s’efforce de l’empêcher de profiter des réunions et du service théocratiques, elle doit quand même s’acquitter de ses devoirs conjugaux. Elle doit s’occuper du ménage, préparer les repas et veiller aux intérêts de son mari autant que possible. Si le mari devient si violent que la chrétienne se trouve en danger, elle peut songer à se séparer de lui pour se mettre en sécurité. — I Cor. 7:15.
9. Que doit faire une chrétienne quand son mari ne lui permet pas de sortir le dimanche matin ?
9 Que doit-elle faire si son mari s’oppose à sa participation au ministère de porte en porte ? Si, par exemple, il lui interdit de sortir dans le champ le dimanche matin quand il est à la maison ou qu’il prenne des dispositions pour qu’ils sortent ensemble, que doit-elle faire ? Dans ces conditions, il serait plus sage qu’elle s’arrange pour accomplir son service à des moments qui ne gênent pas ses relations avec son mari. Cela ne serait pas différent des chrétiennes qui doivent rester à la maison certains matins pour s’occuper de la lessive, ou d’autre chose. Quand Jésus a donné l’ordre d’annoncer la bonne nouvelle, il n’a pas spécifié que cela ne doit se faire que le dimanche matin. C’est peut-être le moment le plus propice mais une chrétienne n’est pas infidèle à Jéhovah si elle accomplit son service à d’autres moments parce que son mari l’y oblige.
10. Que fera la chrétienne pour ses enfants, et pourquoi ?
10 Une femme chrétienne dont le mari est non croyant peut influencer grandement les enfants pour les questions spirituelles, même si son mari s’y oppose. Mais elle se gardera bien de détourner les enfants de leur père simplement parce qu’il n’arrive pas à comprendre la vérité. Tant que les enfants sont jeunes et qu’elle les a avec elle toute la journée, elle s’arrangera pour leur parler de la Bible chaque jour. Certes, elle ne peut remplacer entièrement l’instruction que le père devrait donner à ses enfants dans ce domaine, néanmoins elle est dans l’obligation de les instruire autant que possible. Les Proverbes déclarent : “ Ne rejette pas l’enseignement de ta mère ” (6:20), et “ un fils insensé [fait] le chagrin de sa mère ” (10:1). Ces passages montrent que la mère partage la responsabilité d’enseigner les enfants et que si elle ne s’en acquitte pas, elle risque d’avoir du chagrin à cause de leur inconduite ultérieure. Pourquoi la chrétienne doit-elle supporter ces difficultés et s’employer habilement, par maints détours, à garder son intégrité ? Parce qu’en agissant de la sorte, elle respecte le principe de la soumission de la femme, et elle démontre sa fidélité à la Parole et à la loi de Jéhovah. Grâce à cette façon d’agir, il se peut que ses enfants persévèrent dans la voie du christianisme malgré la carence du mari dans ce domaine.
11. Qu’est-ce qui est d’un grand prix aux yeux d’un mari intelligent, même s’il est non croyant ?
11 Cela ne veut pas dire que la femme n’ait pas le droit de parler ouvertement de la Bible à sa famille, y compris à son mari qui ne s’y intéresse pas. Mais elle le fera discrètement, de manière à ne pas l’agacer. Elle choisira les moments les plus favorables, quand son mari est détendu et de bonne humeur. Le comportement exemplaire d’une femme chrétienne fait une grande impression sur le mari non croyant et l’influence souvent plus que la beauté physique. L’apôtre Pierre écrivit : “ Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, (...) un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu. ” (I Pierre 3:1-6). Un tel comportement a également un grand prix aux yeux d’un mari intelligent quoique non croyant.
LES ENFANTS SONT NON CROYANTS
12, 13. a) Quel raisonnement ne convient-il pas de tenir à propos des enfants non croyants ? b) Citez un cas démontrant comment il faut agir avec des enfants qui semblent se désintéresser de la Bible.
12 Parfois, la division dans un foyer est entre les parents et les enfants. Il arrive que même les enfants mineurs refusent d’assister aux réunions et de sortir dans le champ. Certains adolescents deviennent rebelles et méprisent la Bible. Les parents chrétiens pourraient se dire : “ Nos enfants ne s’intéressent pas à la vérité. Nous allons les exclure. Nous ferons tout juste ce que la loi exige de nous : les nourrir, les vêtir et les garder sous notre toit jusqu’à ce qu’ils soient assez âgés pour s’en aller suivre leur propre chemin. Puis nous deux nous ferons le service de pionnier. ” Ce raisonnement est-il en harmonie avec les principes chrétiens ?
13 Non ! car les devoirs des parents chrétiens ne s’arrêtent pas à la nourriture corporelle, le vêtement et l’abri. Élever les enfants “ en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur ” signifie qu’il faut les instruire dans la Bible (Éph. 6:4). Il faut aussi les faire participer à des conversations chrétiennes et les amener aux réunions où la Bible est discutée. Ne sous-estimez jamais la valeur des réunions ! Il se peut que l’enfant les trouve moins intéressantes que le cinéma ou la télévision mais nous savons par expérience que l’instruction des enfants produit plus tard de bons fruits. Citons le cas de deux garçons amenés régulièrement à une Salle du Royaume par leurs parents. L’un et l’autre s’ennuyaient aux réunions. Un jour, les parents décidèrent de laisser un des garçons aller au cinéma au lieu de les accompagner aux réunions, mais le père insista pour que l’autre fils allât avec eux. Plus tard, le premier se maria à une jeune fille du monde et abandonna la vérité. L’autre apprit à aimer la vérité, se maria à une jeune fille vouée et par la suite lui et sa femme devinrent membres de la famille du Béthel. On voit donc que les parents devraient exercer leur autorité et leur surveillance pour obliger les enfants à venir régulièrement aux réunions, même s’ils sont attirés par le monde. C’est surtout pendant que les enfants sont encore soumis légalement et bibliquement aux parents chrétiens que ces derniers doivent les obliger à apprendre à connaître le christianisme et à fréquenter d’autres chrétiens. Tous les cas ne sont pas les mêmes. Il est plus facile de corriger un jeune enfant qu’un adolescent difficile, obstiné et opposé à la Bible. Dans ce dernier cas, il faudra des mesures plus sévères pour le récupérer. — Prov. 23:13.
14. Comment faut-il traiter les enfants difficiles, et que peuvent faire les parents ?
14 Cependant, il ne faut pas apprendre le christianisme aux enfants à coups de trique. Gronder et humilier un enfant qui ne se sent pas naturellement attiré par la Bible, pourra le décourager et non l’aider à accepter la vérité. Les parents chrétiens ayant des enfants qui semblent imperméables à la vérité, devraient développer leurs propres capacités d’enseigner pour être à la hauteur de la situation. De tels enfants doivent être traités avec tact et compréhension et non constamment rabroués et humiliés parce qu’ils ne font pas comme d’autres jeunes qui semblent accepter la vérité. On peut les aider, par exemple, à comprendre qu’ils devraient s’estimer heureux de faire partie d’une famille chrétienne respectée par son entourage et guidée avec la perspicacité et l’intelligence que donnent les Écritures. Il faut éviter d’exagérer l’importance de l’hostilité d’un enfant contre la vérité. De toute manière, la plupart des enfants n’étudieraient rien si on ne les y poussait pas.
LES PARENTS SONT NON CROYANTS
15. a) Quel problème se pose aux enfants chrétiens dont les parents sont non croyants ? b) Comment devraient-ils se comporter ?
15 Prenons à présent le cas d’enfants qui apprennent la vérité mais dont les parents continuent à pratiquer une autre religion ou sont non croyants. Que peuvent-ils faire si leurs parents leur interdisent d’aller aux réunions ou d’aller de maison en maison ? De tels enfants ont-ils le droit de se rebeller contre l’autorité de leurs parents, de passer outre à leurs désirs, de se sauver de la maison pour prendre part aux activités théocratiques ? Ce ne serait pas agir en chrétien car la loi divine veut que les enfants honorent leur père et leur mère. Les enfants qui se voient interdire toutes les réunions devront prendre des dispositions spéciales pour pouvoir rester en vie spirituellement et accomplir la volonté de Dieu en prêchant à autrui. S’il reçoit des ordres lui prescrivant de cesser de faire ce que Jéhovah ordonne, ou d’enfreindre les principes du christianisme, le chrétien doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Mais dans la plupart des cas, les parents non chrétiens ne vont pas jusqu’à interdire à leurs enfants voués de faire la volonté de Jéhovah. Ils se bornent, en général, à mettre des entraves à leurs activités et ce sont des obstacles à surmonter au même titre que ceux de la santé, du travail profane, de l’infirmité, etc. Les règles du comportement chrétien exigent que nous supportions ces entraves, à moins qu’il y ait un moyen légal de s’en libérer ingénieusement. Elles requièrent également que l’enfant mineur soit soumis, respectueux et plein d’égards envers ses parents non chrétiens. Jésus donna l’exemple en ce domaine, comme vous le constaterez en lisant Luc 2:51, 52. Aussi les enfants voués feraient-ils bien de patienter, tout en progressant dans la vérité par l’étude personnelle et par autant de réunions et de service que leurs parents non chrétiens veulent bien leur permettre. Ils développeront ainsi des capacités qu’ils pourront utiliser par la suite, quand ils seront libres de ces entraves. — Ex. 20:12 ; Actes 5:29.
16. De tels enfants devraient-ils se sentir frustrés, et comment peuvent-ils honorer Jéhovah ?
16 Les enfants dans la vérité ne doivent pas oublier qu’en obéissant à leurs parents non croyants et en respectant leur autorité, ils honorent Jéhovah. Par ce comportement, ils observent la loi de Dieu et ils accomplissent la volonté divine. L’enfant qui s’efforce de respecter les commandements divins tout en se soumettant à ses parents dans tous les autres domaines, est obéissant à Jéhovah. Il n’a donc pas à se sentir frustré parce que ses parents lui dressent des obstacles que d’autres enfants, dont les parents sont dans la vérité, n’ont pas à surmonter. Il fera le calcul de la quantité d’activité théocratique qui lui est permise et il y participera dans cette mesure-là. Il se souviendra que ce n’est pas la quantité de travail qui importe mais le fait de faire tout ce que l’on peut. De cette façon, il se montrera pur et droit, et il rendra témoignage par son comportement. “ L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite. ” (Prov. 20:11). Quand on est jeune, on a besoin d’être guidé. C’est une chose que les enfants voués ayant des parents non croyants ne doivent pas perdre de vue. La sagesse leur conseille de se servir de la prière pour être guidés.
17-19. a) Comment un enfant peut-il aborder ses parents à propos de la Bible ? b) Comment l’amour du prochain entre-t-il en ligne de compte ? c) Pour gagner les membres de notre famille, qu’est-ce qui est nécessaire, et nos efforts seront-ils vains ?
17 L’enfant voué essaiera avec tact de rendre témoignage à ses parents et de leur expliquer la Bible. Il lui faudra réfléchir à l’avance à la manière de s’y prendre. Un enfant ne doit jamais insulter les membres de sa famille ou leur parler avec arrogance. Il ne leur dira jamais “ leur fait ” et n’essaiera pas de “ se venger ” de leur opposition en les assommant de textes bibliques. Il leur expliquera, au contraire, qu’il désire les aider à comprendre la Bible. Ne leur parlez pas comme s’ils vous étaient inférieurs mais raisonnez avec eux de telle manière qu’ils reconnaissent eux-mêmes que la Bible a raison. Vous pourriez dire, par exemple : “ Papa, ne préfères-tu pas me voir aller aux réunions que d’apprendre que j’ai fait des bêtises avec des délinquants ? ” Si vos parents, à bout de patience, s’écrient : “ Cesse donc de fréquenter cette secte d’illuminés ! ”, vous pourriez répondre en toute sincérité : “ Oui, je le ferai, si vraiment ce sont des illuminés. Mais dis-moi, Maman, si les Témoins sont des illuminés, comment se fait-il que monsieur le curé n’arrive pas à prouver qu’ils ont tort ? ” De telles remarques sèment des graines de vérité dans le cœur des parents. Avec le temps, il se pourrait qu’ils en arrivent à reconnaître que leur enfant voué possède quelque chose que le clergé ne peut réfuter et qui mérite d’être examiné de plus près.
18 “ Mais mon cas est exceptionnel, pourra-t-on répondre, car j’ai essayé toutes ces méthodes sans résultat. Que me reste-t-il à faire ? ” Jésus déclara que le plus grand commandement est d’aimer Jéhovah et de lui obéir avec tout ce que nous possédons (Mat. 22:37). Par conséquent, le ministère, notre adoration de Jéhovah, occupe la première place, au-dessus de tout autre commandement. Jésus nous donna des commandements qui sont essentiellement ceux de son Père, et il ajouta : “ Si vous m’aimez, gardez mes commandements. ” (Jean 14:15). Nous ne pouvons accéder aux demandes de notre famille si elles nous empêchent d’obéir aux commandements de Jéhovah. Jésus cita le second commandement comme suit : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” (Mat. 22:39). De tous nos semblables, les membres de notre famille sont les plus proches et les plus chers, même s’ils sont opposés à la Bible. Ils devraient donc nous préoccuper au plus haut point. Nous désirons les aider à accepter la vérité. Parce qu’ils ne l’acceptent pas aussi rapidement que nous, ce n’est pas une raison de les abandonner. Après tout, bien des membres du public n’écoutent pas la vérité, sont indifférents ou même opposés, mais nous témoignons de l’amour à leur égard en allant frapper à leur porte. Ne serait-il pas logique d’en faire au moins autant pour les membres de notre famille ? Il faut donc tout faire pour les gagner et non les éloigner, pour les convaincre et non les indisposer. Ils devraient pouvoir nous aimer et non seulement nous supporter.
19 Gagner les membres de sa famille au vrai christianisme demande donc un plan bien établi et une bonne stratégie. Comme on les connaît intimement, surtout s’il s’agit de gagner son mari ou sa femme, on sait quelle méthode s’avérera la plus efficace. Nos efforts d’amour et de patience envers nos parents opposés peuvent être grandement récompensés !
20, 21. a) Qu’est-ce qui caractérise les membres de la société du monde nouveau ? b) Comment développe-t-on ces qualités ? c) Citez quelques-unes d’entre elles.
20 Une véritable merveille est en train de s’opérer aujourd’hui parmi les membres de la société du monde nouveau, qu’ils viennent de foyers divisés ou de cercles de famille bien unis. De nouvelles personnalités d’un très haut niveau sont en voie de se forger chez des hommes de toute nationalité. Au milieu d’ordres sociaux sur leur déclin, on voit apparaître, revêtu de la dignité que Dieu lui confère, le véritable homme individuel et sans crainte. C’est là une chose qui dépasse les possibilités de la société soviétique, laquelle n’a réussi à produire que l’homme collectif, et de la société démocratique dont l’homme-machine est le produit. Grâce à un programme de mise en pratique quotidienne des principes bibliques, les qualités fondamentales suivantes caractérisent de façon remarquable les membres de la société du monde nouveau :
L’amour : l’intérêt que l’on porte à autrui d’une façon désintéressée et en harmonie avec les principes de la Bible.
La joie : un sentiment profond de bonheur, de plaisir, de satisfaction, de contentement.
La paix : une condition intérieure de tranquillité, de repos, de calme, de quiétude, d’harmonie.
La patience : l’endurance, la tolérance, la faculté de supporter les personnes et les circonstances.
La bienveillance : une disposition aimable, compréhensive, serviable, polie, prévenante.
La bonté : la générosité, la libéralité, l’hospitalité.
La foi : une conviction ferme, une assurance solide, une confiance totale.
La douceur : l’esprit calme, sans colère et qui se laisse enseigner.
La maîtrise de soi : la faculté de rester maître de ses forces physiques et mentales, la pondération, l’équilibre.
La vertu et la chasteté : l’honnêteté, la droiture, la pureté, la fidélité conjugale.
La raison : l’esprit ouvert, abordable et non borné et dogmatique.
L’obéissance : La promptitude à se laisser diriger par la volonté divine, l’absence de rébellion.
La miséricorde : la compassion, le pardon accordé aux repentants qu’on serait en droit de punir.
L’impartialité : le respect égal envers tous, sans préjugés ni partialité.
La franchise : l’absence d’hypocrisie, de faux semblants, sans détours, toujours sincère. — Gal. 5:22, 23 ; Éph. 4:23, 24.
21 La somme de toutes ces qualités se trouve personnifiée en Jéhovah Dieu et en Jésus-Christ, d’où la nécessité de croître selon leur ressemblance. Collaborez activement avec les témoins de Jéhovah dans la société du monde nouveau. Transformez-vous afin de remplir les conditions requises pour vivre éternellement sur la terre, redevenue un paradis ! — Éph. 5:1, 2.