SYSTÈMES DE CHOSES
Plus de 30 fois dans les Écritures grecques chrétiennes, l’expression “ système de choses ” rend le sens du terme grec aïôn.
Au sujet de la signification d’aïôn, R. C. Trench déclare : “ [Aïôn] [...] possède de la même manière [que kosmos, monde] un sens primitif, et un sens secondaire et moral. Dans le premier, il signifie le temps, court ou long, dans la plénitude de sa durée ; [...] il s’emploie [...] surtout pour désigner le temps comme condition de l’existence des choses créées et mesure de leur existence. [...] Signifiant donc le temps, [aïôn] en vint bientôt à indiquer tout ce qui existe dans le monde et qui est soumis au temps ; [...] et puis, dans un sens plus moral, le cours des choses de ce monde. ” À l’appui de ce dernier sens, il cite (en allemand) cette définition d’un helléniste allemand : “ La totalité de ce qui se manifeste visiblement dans le cours du temps. ” — Synonymes du Nouveau Testament, traduit par C. de Faye, Paris, 1869, p. 240, 241.
Ainsi, aïôn désigne avant tout “ un âge ”, “ une époque ”, et se rapporte souvent dans l’Écriture à une longue période (Ac 3:21 ; 15:18), même à une période sans fin, qui dure toujours, l’éternité (Mc 3:29 ; 11:14 ; Hé 13:8). Pour ces sens, voir ÂGE. Toutefois, aïôn ne sera considéré ici que dans son sens examiné dans la dernière partie de la définition citée au paragraphe précédent.
Pour mieux comprendre ce sens, on peut rappeler certains emplois des termes “ âge ”, “ ère ”, “ époque ” et “ siècle ”. En français, ces termes peuvent désigner une période de l’Histoire caractérisée par un état de choses particulier, par une succession d’événements, ou encore par un personnage important, ou par un ou des faits distinctifs. C’est ainsi qu’on peut appeler l’“ âge des découvertes ” l’époque de Christophe Colomb, de Magellan, de James Cook et d’autres explorateurs, qu’on parle d’un “ siècle d’or ” ou d’un “ âge d’or ”, de l’époque napoléonienne et, dans des expressions plus récentes, de l’“ ère industrielle ”, ou bien de l’‘ âge ou de l’ère atomique ’. Dans chacune de ces expressions, l’essentiel n’est pas tant la période elle-même que ce qui l’a distinguée, la ou les caractéristiques de cette période. Ces caractéristiques donnent les facteurs déterminants de la période concernée, dessinent les contours qui en établissent le début, la durée et la fin. Sans elles, la période n’est pas une époque, une ère ou un âge particuliers, mais simplement le temps.
Aussi trouve-t-on cette définition d’aïôn dans le Dictionnaire grec-français par V. Magnien et M. Lacroix (Paris, 1969, p. 46) : “ Période déterminée du temps. [...] âge, [...] époque. ” Ou bien celle-ci dans Vine’s Expository Dictionary of Old and New Testament Words (1981, vol. 1, p. 41) : “ Âge, ère ; [...] [il] désigne une période de durée indéfinie, ou le temps vu sous l’angle de ce qui se passe pendant la période concernée. ” Ou cette autre encore dans la Bible annotée (NT3, Épître de Paul aux Éphésiens, II, 2, note 1) : “ Le siècle [aïôn] exprime peut-être surtout l’ensemble des idées, des tendances qui ont cours à chaque époque. ”
C’est pourquoi, lorsque l’idée maîtresse d’un passage évoque les caractéristiques d’une époque plutôt que le temps lui-même, on peut tout à fait rendre aïôn par “ système de choses ” ou “ état ”. Galates 1:4 illustre l’opportunité d’un tel choix de traduction ; l’apôtre écrit : “ Il s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous délivrer du présent système de choses [forme d’aïôn] mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père. ” Dans ce passage, quelques versions traduisent aïôn par “ ère ” ou par “ âge ”. Cependant, il est évident que le sacrifice rédempteur du Christ n’avait pas pour but de délivrer les chrétiens d’une ère, d’une période ; en effet, ceux-ci continuaient de vivre dans la même ère que le reste des humains. En revanche, ils étaient délivrés de l’état ou système de choses qui existait à cette période et qui la caractérisait. — Voir Tt 2:11-14.
L’apôtre écrivit aux chrétiens de Rome : “ Cessez de vous conformer à ce système de choses-ci, mais transformez-vous en renouvelant votre intelligence. ” (Rm 12:2). Ce n’était pas la période en elle-même qui était à l’origine de la mode, du modèle que suivaient alors les gens, mais plutôt les normes, les pratiques, les attitudes, les coutumes, les comportements, les façons de penser et de vivre, et d’autres facteurs propres à cette période. En Éphésiens 2:1, 2, l’apôtre dit au sujet des destinataires de sa lettre : “ Vous étiez morts dans vos fautes et vos péchés, dans lesquels vous marchiez jadis selon le système de choses [“ la coutume ”, Sa ; la “ manière de vivre ”, BFC ; S] de ce monde. ” À propos de ce texte, The Expositor’s Greek Testament (par W. Nicoll, 1967, vol. III, p. 283) montre que le temps n’est ni le premier ni le seul sens que revêt ici aïôn. À l’appui de la traduction “ manière de vivre ”, cet ouvrage déclare : “ Ce terme recouvre une triple notion de tendance, d’évolution et de durée limitée. La manière de vivre d’un monde qui est mauvais est elle-même mauvaise, et vivre en accord avec elle revient à vivre dans les fautes et les péchés. ”
Âges, états, systèmes de choses. Plusieurs systèmes de choses ou états de choses dominants ont existé, existent ou existeront. Ceux que Dieu a produits par l’intermédiaire de son Fils sont évidemment des systèmes de choses marqués par la justice.
Par exemple, au moyen de l’alliance de la Loi, Dieu inaugura ce qu’on pourrait appeler l’ère israélite, ou judaïque. Toutefois, là encore, ce qui a distingué cette période de l’Histoire (pour ce qui est des rapports de Dieu avec l’homme), ce sont l’état de choses et les caractéristiques qui résultaient de l’alliance de la Loi. Ces caractéristiques comprenaient une prêtrise ; un système de sacrifices et des règles relatives à l’alimentation, un culte centré sur un tabernacle ou un temple avec des fêtes et des sabbats, qui tous constituaient des types et des ombres prophétiques ; et aussi une structure nationale dirigée avec le temps par un roi humain. Cependant, lorsque Dieu prédit une nouvelle alliance (Jr 31:31-34), l’ancienne alliance devint en quelque sorte périmée, même si Dieu permit qu’elle reste en vigueur pendant plusieurs siècles encore (Hé 8:13). Puis, en 33 de n. è., Dieu mit fin à l’alliance de la Loi en la clouant, pour ainsi dire, au poteau de supplice de son Fils. — Col 2:13-17.
C’est, semble-t-il, pour cette raison qu’en Hébreux 9:26 on lit au sujet du Christ : “ Il s’est manifesté une fois pour toutes à l’achèvement des systèmes de choses pour abolir le péché grâce au sacrifice de sa personne. ” Malgré tout, les caractéristiques de cette ère, de cette époque, ne disparurent complètement qu’en 70 de n. è., lorsque Jérusalem et son temple furent détruits et que le peuple juif fut dispersé. Même si la dernière forteresse judéenne (à Massada) ne tomba aux mains des Romains que trois ans plus tard, en 73, ce désastre mit définitivement fin chez les Juifs à la prêtrise, aux sacrifices et au culte rendu au temple tels que la Loi les prescrivait ; il mit également un terme à l’organisation des Juifs en nation, que Dieu avait établie. Voilà sans aucun doute pourquoi l’apôtre, de nombreuses années après la mort du Christ, mais avant la destruction de Jérusalem par les Romains, pouvait reprendre des événements de l’histoire d’Israël et dire : “ Or ces choses leur arrivaient comme exemples, et elles ont été écrites pour nous avertir, nous sur qui les fins des systèmes de choses sont arrivées. ” — 1Co 10:11 ; voir aussi Mt 24:3 ; 1P 4:7.
Par son sacrifice rédempteur et par la nouvelle alliance que ce sacrifice validait, Jésus Christ fut utilisé par Dieu pour établir un système de choses différent qui concernait d’abord la congrégation des chrétiens oints (Hé 8:7-13). Cela marquait le début d’une nouvelle époque, caractérisée par les réalités que préfigurait l’alliance de la Loi. Cela donna naissance à un ministère de réconciliation, à des opérations intensifiées de l’esprit saint de Dieu, à un culte rendu par le moyen d’un temple spirituel avec des sacrifices spirituels (1P 2:5), et plus d’un temple littéral avec des sacrifices d’animaux ; et cela donna lieu à des révélations sur le dessein divin et à des relations avec Dieu qui impliquaient un nouveau mode de vie pour ceux qui étaient admis dans la nouvelle alliance. Toutes ces choses étaient des caractéristiques du système de choses introduit par Christ.
Un âge ou système de choses injuste. Quand Paul écrivit à Timothée au sujet de ceux qui étaient “ riches dans le présent système de choses ”, il ne pensait visiblement pas au système de choses, ou ère, judaïque. En effet, dans son ministère, Timothée n’avait pas uniquement affaire à des chrétiens d’origine juive, mais aussi à de nombreux chrétiens d’origine gentile, et il est peu probable que l’un quelconque de ces derniers ait dû sa richesse au système de choses juif (1Tm 6:17). De même, lorsqu’il déclara que Démas l’avait abandonné ‘ parce qu’il avait aimé le présent système de choses ’, Paul ne voulait sans doute pas dire que Démas avait aimé le système de choses juif, mais qu’il aimait l’état de choses qui régnait dans le monde en général et le mode de vie du monde. — 2Tm 4:10 ; voir aussi Mt 13:22.
L’aïôn ou système de choses propre au monde existait avant que l’alliance de la Loi ne soit conclue. Il se prolongea durant l’époque de l’aïôn de cette alliance, et il survécut à l’aïôn, ou état de choses, que l’alliance de la Loi avait introduit. L’aïôn du monde apparut sans doute après le déluge, quand se développa un mode de vie injuste, caractérisé par le péché et par la rébellion contre Dieu et contre sa volonté. Paul pouvait donc aussi dire que “ le dieu de ce système de choses ” aveugle l’intelligence des incrédules, en parlant de toute évidence de Satan le Diable (2Co 4:4 ; voir aussi Jn 12:31). Fondamentalement, la domination et l’influence de Satan ont façonné l’aïôn du monde et lui ont donné ses caractéristiques et son esprit (voir Ép 2:1, 2). À propos de Romains 12:2, on lit dans The Expositor’s Greek Testament (vol. II, p. 688) : “ Le simple fait de se conformer en apparence ou superficiellement à un système dominé par un tel esprit, plus encore de se modeler véritablement sur ses voies, serait fatal au chrétien. ” Cet aïôn du monde devait durer encore longtemps après l’époque de l’apôtre.
Par exemple, en Matthieu 13:37-43, expliquant une parabole, Jésus dit : “ Le champ, c’est le monde [kosmos] [...]. La moisson, c’est l’achèvement d’un système de choses [forme d’aïôn] [...]. De même donc que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, ainsi en sera-t-il à l’achèvement du système de choses. ” Certaines traductions, comme la Bible de Jérusalem et la Bible à la Colombe, traduisent indifféremment kosmos et aïôn par “ monde ” dans ces versets. Pourtant, il est clair que le cultivateur de la parabole ne brûle pas le “ champ ”, qui représente le “ monde ”, mais seulement la “ mauvaise herbe ”. Par conséquent, ce n’est pas le “ monde ” (kosmos) qui prend fin, qui s’‘ achève ’, mais le “ système de choses ” (aïôn). Édouard Reuss choisit ici l’expression “ consommation du siècle ”, précisant en note que, par siècle, il faut entendre le “ présent état du monde ”, “ les conditions actuelles de l’existence de toutes choses ”. — Vol. VI, p. 325, 326.
Jésus montra que le blé figurait ses vrais disciples, les chrétiens oints, tandis que la mauvaise herbe représentait les faux chrétiens. Par conséquent, l’achèvement du système de choses, comparé en l’occurrence à la moisson, ne serait pas dans ce cas l’achèvement du système de choses juif, ni l’achèvement de l’“ état ” ou “ siècle ” qui verrait le “ blé ” et la “ mauvaise herbe ” croître ensemble sans que rien ne se passe ; il doit s’agir de la fin du système de choses dont l’apôtre parla plus tard, du “ présent système de choses ” marqué par la domination de Satan (1Tm 6:17). Il en est de même dans un autre exemple cité par Jésus, celui de la senne et du tri des poissons, où il déclara : “ Ainsi en sera-t-il à l’achèvement du système de choses : les anges sortiront et sépareront les méchants du milieu des justes. ” (Mt 13:47-50). Sans aucun doute, les disciples avaient ces paroles de Jésus présentes à l’esprit quand ils lui demandèrent quelque temps plus tard quel serait ‘ le signe de sa présence et de l’achèvement du système de choses ’. (Mt 24:3.) La promesse de Jésus d’être avec eux dans l’œuvre consistant à faire des disciples jusqu’à l’achèvement du système de choses doit aussi se rapporter à l’achèvement de l’état de choses qui a résulté de la domination de Satan. — Mt 28:19, 20.
Dans d’autres textes, aïôn désigne le système de choses mauvais, par exemple Luc 16:8 ; 1 Corinthiens 1:20 ; 2:6, 8 ; 3:18 ; Éphésiens 1:21.
Le système de choses à venir. D’après Matthieu 12:32, Jésus dit de celui qui parle contre l’esprit saint qu’il ne lui sera pas pardonné dans “ ce système de choses-ci ni dans celui qui est à venir ”. On pourrait comprendre qu’il est question du système de choses juif et du système de choses, alors à venir, que Christ établirait au moyen de la nouvelle alliance. Cependant, tout porte à croire que Jésus pensait plutôt au présent système de choses mauvais et à un système de choses qui serait établi à l’achèvement de ce système de choses mauvais. Il évoqua également cet état de choses à venir quand il promit que ceux qui quitteraient maison et famille à cause du Royaume de Dieu recevraient “ des quantités de fois plus dans cette période-ci [forme de kaïros, qui signifie “ temps fixé ”], et dans le système de choses [forme d’aïôn] à venir, la vie éternelle ”. (Lc 18:29, 30.) Ce système de choses à venir marquerait également la période durant laquelle des personnes bénéficieraient d’une résurrection et auraient la possibilité d’être comptées parmi les enfants de Dieu (Lc 20:34, 35). En Éphésiens 2:7, le pluriel d’aïôn est employé à propos des “ systèmes de choses à venir ” dans lesquels les chrétiens oints doivent connaître une démonstration extraordinaire de la faveur imméritée de Dieu “ en union avec Christ Jésus ”. (Voir aussi Ép 1:18-23 ; Hé 6:4, 5.) Cela indique qu’à l’intérieur du “ système de choses à venir ” dans son ensemble il y aura des systèmes de choses, ou états de choses, de même que le système de choses sous l’alliance de la Loi englobait des systèmes interdépendants et contemporains, comme on l’a vu plus haut.
Dieu ‘ met en ordre ’ les “ systèmes de choses ”. On lit en Hébreux 11:3 : “ Par la foi, nous comprenons que les systèmes de choses [pluriel d’aïôn] ont été mis en ordre par la parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit est venu de choses qui ne paraissent pas. ” Beaucoup considèrent que le texte d’Hébreux 1:2 utilise parallèlement le pluriel d’aïôn ; il dit que Jéhovah a parlé par le moyen de son Fils, Jésus Christ, “ qu’il a établi héritier de toutes choses, et par l’intermédiaire duquel il a fait les systèmes de choses ”. Le sens particulier du mot grec aïôn dans ces deux versets est compris de diverses façons.
On peut d’abord comprendre, dans ces versets, que le terme grec désigne les traits distinctifs ou caractéristiques d’une période. En Hébreux chapitre 11, le rédacteur divinement inspiré explique comment, par la foi, “ il a été rendu témoignage aux hommes d’autrefois ”. (V. 11:2.) Immédiatement après, il donne des exemples d’hommes de foi ayant vécu avant le déluge, à l’époque patriarcale et à l’époque où Israël était en relation d’alliance avec Dieu. Au cours de ces différentes périodes, et au moyen des événements qu’il provoqua, conçut et fit survenir, Dieu accomplissait son dessein consistant à éliminer la rébellion et à ouvrir la voie de la réconciliation avec lui pour les humains qui en seraient dignes, au moyen de “ systèmes de choses ” successifs. Ces hommes du passé devaient donc avoir la foi, et ils l’avaient, que le Dieu invisible dirigeait bel et bien les événements d’une manière ordonnée. Ils croyaient qu’il était l’Auteur invisible des différents systèmes de choses et que le but qu’ils poursuivaient, l’“ accomplissement de la promesse ”, deviendrait à coup sûr réalité au temps prévu par Dieu. Dans la foi, ils attendaient avec impatience la suite de l’accomplissement du dessein de Dieu, notamment le système de choses que produirait la nouvelle alliance fondée sur le sacrifice de Jésus. — Hé 11:39, 40 ; 12:1, 18-28.
On peut également considérer qu’en Hébreux 1:2 et 11:3 aïôn est un équivalent du terme grec kosmos au sens de monde ou univers, l’ensemble des choses créées, dont le soleil, la lune, les étoiles et la terre elle-même. Ce point de vue semble appuyé par la déclaration d’Hébreux 11:3 selon laquelle “ ce qu’on voit est venu de choses qui ne paraissent pas ”. On pourrait également considérer que ce verset fait allusion au récit de la création consigné dans la Genèse, qui précéderait avec logique les références que Paul fait à Abel (v. 11:4), à Hénok (v. 11:5, 6) et à Noé (v. 11:7). Paul aurait ainsi élargi sa définition de la foi en citant l’existence de l’univers, qui comprend le soleil, la lune et les étoiles, comme une preuve formelle qu’il y a un Créateur. — Voir aussi Rm 1:20.
Dans les Écritures hébraïques. Le terme hébreu ḥèlèdh a un sens voisin de celui d’aïôn ; dans certains textes, il se rapporte à une ‘ durée de vie ’ (Jb 11:17 ; Ps 39:5 ; 89:47), mais dans d’autres cas il semble surtout se rapporter aux caractéristiques de la période envisagée, ce qui autorise à le traduire par “ système de choses ”. (Ps 17:13, 14 ; 49:1.) Dans ces derniers textes, certaines traductions rendent ce terme par “ monde ”, mais cette option met plus ou moins de côté le sens évoqué, celui de continuité dans le temps.