“Le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort” — lequel choisirez-vous?
“Et à ce peuple tu diras: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah: “Voici que je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort.”’” — Jér. 21:8.
1. Quelles questions se posent quant au choix qu’il faut maintenant opérer entre “le chemin de la vie” et “le chemin de la mort”?
EST-CE réellement si grave que cela? En sommes-nous tous là? Le monde entier doit-il à présent choisir entre “le chemin de la vie et le chemin de la mort”? Comment cela se peut-il? La mort n’est-elle pas chose normale? Dans ce cas, en quoi la situation de l’humanité diffère-t-elle de ce qu’elle était auparavant? Pendant des milliers d’années, ni hommes, ni femmes, ni enfants n’ont échappé à la mort. Ils n’avaient pas le choix. Pourquoi dire alors qu’aujourd’hui, nous pouvons enfin choisir “le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort”? Quelle chance avons-nous d’échapper à notre vieil ennemi, LA MORT?
2, 3. a) Quand, dans l’histoire ancienne, un monde entier se trouva-t-il confronté à une mort soudaine et collective? b) Qu’est-ce qui rendit alors possible un choix entre la vie et la mort?
2 À vrai dire, ce n’est pas la première fois que tout un monde se trouve confronté à une mort soudaine et collective. Plusieurs historiens nous rappellent qu’il y eut un précédent. L’un d’eux déclare: “Il y eut des cieux dès les temps antiques et, bien compacte, une terre sortant de l’eau et se trouvant au milieu de l’eau grâce à la parole de Dieu; et (...) par ces choses mêmes le monde d’alors subit la destruction quand il fut inondé par l’eau.” — II Pierre 3:5, 6.
3 Cet historien, l’apôtre chrétien Pierre, parlait du déluge universel du temps de Noé. Le chemin de la vie et le chemin de la mort s’ouvraient-ils aussi devant le monde de cette époque-là? Certainement. Ou bien l’on restait, incrédule, en dehors de l’arche qu’avaient construite Noé et sa famille, et on ne survivait pas au déluge, ou bien l’on entrait dans l’arche avec Noé et les siens, et on échappait alors à la mort violente d’un monde impie.
4, 5. a) Grâce à qui sommes-nous tous en vie aujourd’hui, malgré le déluge? b) Pourquoi devrions-nous tirer profit de la leçon que nous ont donnée Noé et sa famille?
4 Dans la même lettre, l’apôtre Pierre avait déjà dit: “Il [Dieu] ne s’est pas retenu de châtier un monde ancien, mais a sauvegardé Noé, prédicateur de justice, avec sept autres, quand il a amené un déluge sur un monde d’impies.” — II Pierre 2:5.
5 Si nous sommes là aujourd’hui, plus de quatre mille trois cents ans après, c’est parce que Noé et sa famille ont choisi le chemin de la vie avant que le déluge ne se déclenche. Ils nous ont ainsi donné une leçon dont nous devrions tirer profit. Pourquoi? Parce que les Saintes Écritures prédisent une fin semblable pour le monde d’impies qui s’est à présent étendu à toute la terre.
6. Pourquoi est-il maintenant urgent que nous choisissions “le chemin de la vie” et que nous nous écartions du “chemin de la mort”?
6 La logique veut qu’à l’approche de la fin prédite, nous nous trouvions tôt ou tard devant le même choix que Noé et sa famille. À voir comment les prophéties bibliques se sont vérifiées depuis la Première Guerre mondiale, guerre qui marqua 1914 comme le terme des 2 520 années que comptaient les temps des Gentils, des étudiants de la Bible ne se réclamant d’aucune confession religieuse se sont rendu compte que nous vivions “la conclusion du système de choses”. (Mat. 24:3.) En cette année 1979, la conclusion du système de choses est fort avancée. Aussi est-il plus urgent que jamais de choisir “le chemin de la vie” et de s’écarter du “chemin de la mort”. Celui qui donne la vie à tout ce qui respire place miséricordieusement ce choix devant nous.
7, 8. a) Aux jours de quel homme du passé trouvons-nous une situation semblable? b) À quel point Jéhovah voulait-il faire du prophète un personnage en vue?
7 Outre le déluge du temps de Noé, l’histoire humaine rapporte un autre cas où les hommes durent choisir entre prolonger leur vie et mettre brutalement fin aux joies de leur existence. Cela se passait au sein de la nation d’Israël, aux jours d’un homme qui était à la fois prêtre et prophète, à savoir Jérémie, fils de Hilkiah (Jér. 1:1-5). Jéhovah fit de cet homme un “prophète pour les nations”. Peu importe donc que nous ne fassions pas partie du peuple de Jérémie, ce que ce prophète international déclara nous concerne tous.
8 Le Dieu qui chargea Jérémie d’être son porte-parole voulait faire de lui un personnage en vue qui forcerait l’attention des rois, des princes, des prêtres, du peuple et même d’un empereur, Nébucadnezzar, roi de Babylone. Mais Jérémie force également l’attention du monde d’aujourd’hui par les prophéties qu’il a couchées par écrit, afin qu’elles soient examinées en temps opportun par nous tous qui vivons des jours décisifs. — Jér. 1:18, 19; 39:11-14; voir aussi Romains 15:4.
9. Pourquoi l’époque qui débuta en 1914 correspond-elle à celle de Jérémie en ce qui concerne les bouleversements politiques?
9 La génération, maintenant âgée, qui est témoin des événements mondiaux depuis 1914, a vu bien des changements chez les dirigeants des nations. Jérémie, quant à lui, assista aussi à des bouleversements politiques. Après la mort du roi Josias en 628 avant notre ère, Jérémie vit trois des fils du monarque et un de ses petits-fils s’asseoir tour à tour sur le trône du royaume de Juda. Joachaz ne régna que trois mois à Jérusalem, puis fut destitué et remplacé par son frère, Jéhoïakim. Cet autre fils de Josias mourut prématurément en 618 avant notre ère et céda la place à son jeune fils, Jéhoïakin, qui régna trois mois, puis se rendit à Nébucadnezzar, roi de Babylone. Nébucadnezzar intronisa ensuite comme nouveau roi de Juda le dernier fils de Josias, Sédécias. Mais dans la onzième année du règne de ce mauvais roi, Jérusalem tomba aux mains des Babyloniens, et Sédécias fut emmené en exil à Babylone, laissant Jérusalem et son temple en ruines. — II Chron. 35:23 à 36:21.
10. Pourquoi le message de Jéhovah ne rendait-il pas toute simple la mission de Jérémie? Pour qui le prophète est-il aujourd’hui un exemple encourageant?
10 Jérémie assista chez ces quatre rois de Juda à une dégradation morale et religieuse continue. Avons-nous été témoins d’une situation aussi affligeante chez les chefs politiques des nations qui se disent chrétiennes? Pour Jérémie, ce n’était pas une mission toute simple que d’annoncer sans cesse la ruine de Jérusalem et le renversement du royaume davidique. De même, cela n’a pas été une tâche aisée pour la classe moderne de Jérémie que d’annoncer les prophéties de Jéhovah sur la terrible destruction qui attend la chrétienté, ainsi que toutes ses églises, ses cathédrales et ses basiliques maintenant si prisées par les touristes. Ce message distingue la classe de Jérémie du clergé de la chrétienté et rend cette classe insupportable aux hommes. Mais l’ancien prophète Jérémie laissa un exemple stimulant à sa réplique moderne.
11. Afin de donner une intensité dramatique au message funeste de Jérémie, qu’est-ce que Jéhovah lui demanda de faire et de dire?
11 Un jour, afin de donner une intensité dramatique au message funeste que Jérémie proclamait, Dieu lui dit:
“Va, et tu devras te procurer une gourde de potier, en terre cuite, et prendre quelques-uns des aînés du peuple et quelques-uns des aînés des prêtres [comme témoins]. Et tu devras sortir vers la vallée du fils de Hinnom, qui est à l’entrée de la Porte des Tessons. Et là tu devras proclamer les paroles que je te dirai. Et tu devras dire: ‘Entendez la parole de Jéhovah, ô rois de Juda et habitants de Jérusalem! Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées, le Dieu d’Israël:
“‘“Voici que je fais venir sur ce lieu un malheur dont tinteront les oreilles de quiconque l’entendra; parce qu’ils m’ont quitté et se sont mis à rendre ce lieu méconnaissable et à faire, en lui, de la fumée sacrificielle d’autres dieux que n’avaient connus ni eux, ni leurs ancêtres, ni les rois de Juda; et ils ont rempli ce lieu du sang des innocents. Et ils ont bâti les hauts lieux du Baal, pour brûler leurs fils dans le feu comme holocaustes au Baal, chose que je n’avais pas ordonnée, et dont je n’avais point parlé, et qui ne m’était pas montée au cœur.”’” — Jér. 19:1-5.
12. Après avoir fracassé la gourde, que déclara Jérémie à propos de Topheth, dans la vallée de Hinnom?
12 En quoi consisterait donc le “malheur” dont le récit ferait tinter les oreilles? Le “lieu” que l’on avait consacré aux faux dieux devait être souillé par la “tuerie” qui décimerait ici même les idolâtres (Jér. 19:6). Une fois qu’il eut prononcé ces paroles, Jérémie jeta violemment la gourde par terre, sous les yeux des anciens du peuple et des anciens d’entre les prêtres. Puis il dit:
“Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘C’est ainsi que je briserai ce peuple et cette ville, comme on brise le vase du potier, de sorte qu’il ne peut plus être réparé; et à Topheth on enterrera jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour enterrer.’” — Jér. 19:10, 11.
13. Que proclama ensuite Jérémie dans la cour du temple?
13 Après avoir accompli ce geste symbolique devant les anciens, il convenait que Jérémie proclame le même message aux habitants de Jérusalem. Il abandonna donc les débris de la gourde près de la Porte des Tessons et traversa la ville du sud au nord pour arriver finalement dans la cour du temple. Là, il dit à qui voulait l’entendre:
“Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées, le Dieu d’Israël: ‘Voici que je fais venir sur cette ville et sur toutes ses villes [ses faubourgs] tout le malheur que j’ai prononcé contre elle, parce qu’ils ont raidi leur cou, pour ne pas obéir à mes paroles.’” — Jér. 19:14, 15.
LES PERSÉCUTIONS RELIGIEUSES RETOMBENT SUR LEURS AUTEURS
14. Que fit Paschhur, et pourquoi?
14 Les anciens qui avaient vu Jérémie briser la gourde dans la vallée de Hinnom et qui avaient entendu son message de destruction ne s’étaient pas sentis autorisés à lui faire quoi que ce soit. Par contre, le commissaire en chef du temple, Paschhur, fils d’Immer, le prêtre, estima en avoir le droit. Jérémie ne confirmant pas les prédictions mensongères de Paschhur, celui-ci frappa le prophète au visage et le fit mettre aux ceps, en public, près de la Porte de Benjamin qui se trouvait dans le mur septentrional de l’enceinte du temple. ‘Quel patriotisme!’, pensèrent peut-être nombre de spectateurs. En effet, Paschhur était proégyptien et comptait sur l’aide militaire de l’Égypte pour empêcher que la parole de Jéhovah prononcée par Jérémie n’attire une catastrophe sur le royaume de Juda, sous forme d’une offensive babylonienne. Mais le patriotisme de Paschhur ne lui valut aucun compliment de la part de Jéhovah. En réalité cet homme luttait contre Dieu.
15. En quel autre nom Jéhovah changea-t-il celui de Paschhur? Quelle signification prophétique ce nouveau nom avait-il?
15 Le lendemain, après que Paschhur eut relâché Jérémie, Jéhovah lui fit adresser un message. Son nom est formé de deux mots hébreux: Pasch et Hhur. Ces deux mots réunis semblent signifier “Ce qui reste tout autour”. Aussi, faisant un jeu de mots sur le nom de Paschhur, Jéhovah inspira Jérémie pour qu’il change ce nom. Nous lisons:
“Jéhovah ne t’a pas appelé du nom de Paschhur, mais de Frayeur tout autour [Magormissabib, en hébreu]. Car voici ce qu’a dit Jéhovah: ‘Voici que je fais de toi une frayeur pour toi et pour tous ceux qui t’aiment [tes amis], et, à coup sûr, ils tomberont par l’épée de leurs ennemis, tandis que tes yeux regarderont; et je livrerai tout Juda en la main du roi de Babylone, et il les emmènera bel et bien en exil à Babylone, et il les abattra avec l’épée. Et je livrerai toutes les réserves de cette ville, et tout son produit, et toutes ses choses précieuses; et tous les trésors des rois de Juda, je vais les livrer en la main de leurs ennemis. Et assurément ils les pilleront, et les prendront, et les emporteront à Babylone. Et quant à toi, ô Paschhur, et tous les habitants de ta maison, vous irez en captivité; et à Babylone tu arriveras, et là tu mourras, et là tu seras enterré, toi et tous ceux qui t’aiment, car tu leur as prophétisé dans le mensonge.’” — Jér. 20:3-6.
16. Dans quel chemin Paschhur entraînait-il ses amis? Quel parallèle peut-on établir aujourd’hui?
16 Ces paroles montrent clairement que Paschhur avait choisi, pour sa part, d’emprunter “le chemin de la mort”. Cependant, en prophétisant de façon mensongère, il entraînait également dans ce même chemin tous ceux qui l’aimaient, autrement dit ses amis religieux. Aujourd’hui, la chrétienté mène elle aussi des centaines de millions de fidèles sur “le chemin de la mort”, et la classe de Jérémie n’y est pour rien.
17. En quoi le témoignage qui fut donné à Cedar Point en 1919 surpasse-t-il celui que Jérémie donna en brisant la gourde dans la vallée de Hinnom?
17 Si Jérémie illustra de façon dramatique la prophétie de Jéhovah en fracassant la gourde de terre cuite dans la vallée de Hinnom, la classe de Jérémie a recouru à des manifestations publiques beaucoup plus grandes pour avertir la chrétienté de sa fin prochaine. Prenez, par exemple, l’assemblée qui s’est tenue à Cedar Point, aux États-Unis, en septembre 1919. Là, devant un auditoire de dix mille personnes, le président de la Société Watch Tower prononça un discours dans lequel il expliqua que la bénédiction du clergé sur la Société des Nations alors en projet s’avérerait inutile. Cette organisation pour la paix et la sécurité mondiales échouerait. De fait, elle déçut les espoirs de la chrétienté lorsque, en 1939, le dictateur allemand Adolf Hitler précipita cette dernière dans la Seconde Guerre mondiale.
18. Quel autre témoignage la classe de Jérémie donna-t-elle en 1933?
18 Toujours à titre d’exemple, reportons-nous en 1933. Comme cette année était le mille neuf-centième anniversaire de la mort sacrificielle de Jésus Christ, l’Église la proclama année sainte. Lorsqu’il annonça cette célébration, le pape promit qu’elle apporterait la paix et la prospérité à la chrétienté en particulier, mais aussi au monde en général, et ce malgré l’avènement de la dictature hitlérienne en République allemande. La classe de Jérémie contesta courageusement les promesses de ce pape. Le dimanche 23 avril, toute une chaîne de stations radiophoniques retransmirent le discours d’une heure intitulé “L’année sainte et ses effets sur la paix et la prospérité”, discours que le président de la Société Watch Tower prononça au micro de la station new-yorkaise WBBR. On assura une large diffusion à ce message propre à faire tinter les oreilles en le publiant dans le périodique bimensuel L’Âge d’Or du 10 mai 1933. Le clergé de la chrétienté émit aussitôt de vives protestations, persécuta la classe de Jérémie et fit exercer sur elle des pressions politiques. Mais cette année sainte ne sauvegarda pas plus la paix et la prospérité du monde que ne le firent celles de 1950 et de 1975. La chrétienté est toujours condamnée à périr lors de la prochaine “grande tribulation”.
19. Comment le nouveau nom de Paschhur et la sombre prophétie qui accompagna ce changement trouvèrent-ils leur application au sein du clergé de la chrétienté?
19 Le coup au visage que Paschhur, le commissaire en chef du temple, porta à Jérémie, a donc trouvé son équivalent en ce vingtième siècle. À l’instar du chef religieux patriote d’autrefois, le clergé a mis la classe de Jérémie au pilori. Son but était d’exposer ces chrétiens à l’indignation publique et d’entraver la proclamation du dessein que Jéhovah nourrit contre le faux christianisme hypocrite et, en fait, contre toutes les fausses religions et leurs protecteurs ou acolytes politiques. Mais ce genre de conduite n’a réussi ni au Paschhur de l’Antiquité, ni au clergé de la chrétienté. Jéhovah changea le nom de Paschhur en celui de Magormissabib, qui signifie “Frayeur tout autour”. Cette “frayeur” avait trait à l’horrible destruction qui allait survenir en 607 avant notre ère. Quant à Paschhur, il était aussi condamné à mourir en captivité à Babylone. Ses imitateurs modernes, les ecclésiastiques, se sont vus dénoncés en public et condamnés à une destruction éternelle.
20. En 1951, comment la classe de Jérémie dévoila-t-elle publiquement que le clergé de la chrétienté est voué à la destruction?
20 Depuis le premier siècle, l’identité de ce que l’apôtre Paul appela “le fils de la perdition” ou “fils de la destruction” a intrigué tous les chrétiens. Toutefois, au temps prévu par Jéhovah, le voile allait devoir se lever sur ce “mystère de l’iniquité” ou “mystère de ce mépris de la loi”. (II Thess. 2:3, 7, Segond; Traduction du monde nouveau.) Aussi la classe de Jérémie publia-t-elle en 1951 le livre intitulé La religion a-t-elle servi l’humanité? Ce livre parut à l’occasion de l’assemblée internationale que les Témoins de Jéhovah tinrent à Londres cette année-là. Le chapitre 25 avait pour titre “La religion rouge et ‘l’homme du péché’”. Voici ce qu’on lisait à la page 288 de l’édition française, au sujet de “l’apostasie”:
C’est donc peu après la mort des apôtres que commença l’apostasie de dirigeants chrétiens, laquelle devait donner naissance à la classe de l’homme du péché. L’obstacle apostolique écarté, l’homme d’iniquité, au sens collectif, parut au grand jour et commença son ascension impie. Comme clergé apostat, il s’érigea en maître des intérêts religieux des chrétiens nominaux. Sa parole prévalut sur celle de Dieu. Il donna la préférence aux traditions et aux préceptes humains plutôt qu’aux lois divines, qu’il annula. Prenant les titres de “Révérend”, de “Monseigneur”, d’“Éminence” et même de “vice-dieu” (porté par le pape), il s’éleva dans les temples, cathédrales et églises et devint un objet de culte. Il détourna ainsi de Jéhovah et de Jésus Christ la vénération et la crainte qui leur sont dues. Les représentants de cette classe se disaient fils de Dieu, mais, en réalité, ils se faisaient passer pour des dieux ou puissants, au sens spirituel, aux yeux de leurs troupeaux.
21. Quand “le fils de la destruction” s’en ira, qu’est-ce qui disparaîtra avec lui? Dans quelle situation se trouveront alors les faux chrétiens?
21 Le livre que nous venons de citer établissait clairement que la classe apostate de “l’homme qui méprise la loi” ainsi que toutes les fausses religions babyloniennes encourront la destruction prédite lors de la “grande tribulation” à venir. Quand “l’homme qui méprise la loi”, “le fils de la destruction”, s’en ira, la chrétienté disparaîtra avec lui. Cet événement qui froissera les susceptibilités religieuses sèmera la “frayeur tout autour” chez les soi-disant chrétiens, de même que chez tous ceux qui appartiennent à des religions non bibliques. — II Thess. 2:8-12; voir aussi l’explication de Révélation 17, que l’on trouve au chapitre 26 du livre “Babylone la Grande est tombée!” — Le Royaume de Dieu a commencé son règne! (paru en français en 1969).
COURONS NOUS RANGER DU CÔTÉ DES FORCES EXÉCUTRICES DE DIEU
22. À l’exemple de ce qui s’est passé du temps de Jérémie, comment pouvons-nous éviter de périr avec “le fils de la destruction”?
22 La voie que la chrétienté a empruntée est “le chemin de la mort”. N’allons donc pas plus loin dans cette voie. Il est encore temps d’échapper à l’exécution de son “fils de la destruction”. Rappelez-vous l’exemple de Jérémie. Bien que détenu dans la Cour de la Garde du roi Sédécias à une époque où la famine, la peste et la guerre prélevaient leur tribut tout autour de lui, il survécut à la destruction de Jérusalem et ne partit pas en exil à Babylone. Survécurent aussi ceux qui craignaient Jéhovah et qui vinrent en aide à Jérémie. La même possibilité s’offre à nous aujourd’hui.
23. Pourquoi Sédécias n’avait-il aucune raison d’espérer que Jérémie aurait un message favorable à lui communiquer de la part de Jéhovah?
23 En 609 avant notre ère, les envahisseurs babyloniens se dirigeaient vers Jérusalem (Jér. 21:13). Conscient de ce qui allait arriver, Sédécias envoya deux hommes pour demander à Jérémie s’il avait reçu un message favorable de la part de Jéhovah. Mais qu’est-ce qui permettait à Sédécias d’espérer que Jérémie aurait un message favorable pour lui? Jéhovah attira plutôt son attention sur ce qui se pratiquait à Jérusalem et dans tout le royaume de Juda. On rompait l’alliance qu’il avait faite avec Israël, on adorait d’autres dieux, on rendait des sentences injustes, on frustrait et l’on volait les gens sans défense, on exploitait les veuves et les orphelins, on privait les ouvriers de leur salaire, on versait le sang innocent et l’on prophétisait mensongèrement (Jér. 21:12; 22:3, 13-16; 23:14, 16). Il était donc indispensable que Jérémie s’arme de courage et proclame hardiment, sans l’édulcorer, l’annonce divine de la catastrophe qui frapperait ceux qui violaient l’alliance de Jéhovah. — Jér. 21:1-7; 1:7, 8, 17.
24. Pourquoi peut-on dire que Jérémie nous a laissé un bel exemple dans l’œuvre qui consiste aujourd’hui à annoncer le message de Jéhovah à la chrétienté?
24 Quel bel exemple Jérémie a laissé aux Témoins de Jéhovah modernes! De nos jours, en effet, la chrétienté tout entière connaît des conditions déplorables dans les domaines religieux, moral, social et judiciaire, sans aucun espoir de rétablissement. Comme au temps de Jérémie, Jéhovah a fait connaître sans ambages ce qu’il a décrété au sujet de la chrétienté et il a chargé la classe de Jérémie d’annoncer tout aussi franchement à la réplique moderne de Jérusalem et du pays de Juda la catastrophe qui l’attend. Les membres de cette classe sont donc dans l’obligation de rester infailliblement attachés à tout ce que Dieu leur ordonne dans sa Parole.
25. Vers quoi les nations sont-elles toutes en marche aujourd’hui? Comment le livre Délivrance! expliqua-t-il, en 1926, ce qui se passerait en ce lieu?
25 Toutes les nations, y compris celles de la chrétienté, sont en marche vers Har-Maguédon. Ce nom ne désigne pas une simple bataille rangée entre le capital et le prolétariat, bataille qui aboutirait à l’anarchie mondiale. Non, il ne s’agit pas d’une guerre entre hommes, mais de quelque chose de beaucoup plus sérieux et de beaucoup plus désastreux. C’est en 1926 que l’on commença à faire la lumière sur ce sujet. Voici ce que disait le livre Délivrance!, qui fut présenté au public lors de l’assemblée générale de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, à Londres, en mai 1926:
Les saints ne s’engagent pas dans le conflit actuel. C’est la bataille du Tout-Puissant; et elle est menée par son Fils bien-aimé, le sacrificateur que Melchisédek typifiait. Il y a longtemps que le prophète écrivit à ce sujet: “Le Seigneur est à ta droite; il écrasera les rois au jour de sa colère. Il jugera les nations; tout sera plein de cadavres. Il écrasera le chef qui domine sur un vaste pays.” (Ps. 110:5, 6). Il lutte aussi pour le salut du peuple, afin de le délivrer de l’oppresseur; et il combat pour les oints de Dieu, pour les venger des épreuves qu’ils endurèrent en témoignant du nom de l’Éternel. (...)
Ainsi l’empire du Malin est lancé de la terre dans l’oubli. Le nom de Jéhovah est vengé. Mais toutes les expressions humaines pour décrire ce carnage effrayant sont insuffisantes. — Page 292 de l’édition française.
Que nul ne se méprenne en pensant que la bataille d’Harmaguédon est une simple lutte entre les hommes ou n’est qu’une image. Les Écritures établissent clairement sa réalité. C’est le combat du Dieu tout-puissant, par lequel il débarrassera la terre du système pervers que Satan fonda pour aveugler le peuple pendant tous les siècles écoulés. — Pages 294 et 295. Voir aussi page 271, paragraphe 3.
26. Pas plus que l’ancien prophète, que ne peut pas faire la classe de Jérémie, simplement pour plaire aux dirigeants du monde?
26 Cette “bataille d’Harmaguédon” mettra un terme à la “grande tribulation” dans laquelle disparaîtra l’empire mondial de la fausse religion, la chrétienté y compris (Rév. 16:13-16; 17:1-18, Sg). La classe de Jérémie ne peut pas minimiser ce fait simplement pour faire plaisir aux dirigeants politiques de la chrétienté, les Sédécias modernes, voire à ceux du monde entier. Elle doit suivre les directives de Jéhovah, comme Jérémie qui obéit à sa mission divine même quand il eut affaire au roi Sédécias.
27. Quelles seront les forces exécutrices auxquelles les hommes auront affaire lors de la guerre d’Har-Maguédon?
27 Lors de la “guerre du grand jour”, à Har-Maguédon, c’est au Dieu Tout-Puissant, et non à de simples hommes comme eux, que les dirigeants du présent système de choses devront rendre des comptes. Quant aux patriotes qui les soutiennent, eux aussi auront affaire aux forces exécutrices placées sous les ordres de Jéhovah. Aux jours de Jérémie, ces forces étaient les armées babyloniennes commandées par l’empereur Nébucadnezzar, mais, pendant la guerre qui éclatera prochainement à Har-Maguédon, elles seront constituées par les saints anges de Jéhovah sous la conduite de son Fils Jésus Christ. — Rév. 16:12; 19:11-21.
28, 29. Pour quoi devons-nous opter, compte tenu des paroles divines rapportées en Jérémie 21:8-10?
28 Les dirigeants des nations de la chrétienté ont imité Sédécias, roi de Jérusalem, en refusant de se corriger et de chercher à se réconcilier avec Dieu. Que devrions-nous donc faire, nous, gens ordinaires, devant l’imminence de cette destruction mondiale (Jér. 21:11, 12; 22:3-5)? Il nous faut faire quelque chose sur le plan individuel. Il nous faut personnellement opter pour “le chemin de la vie”. Chacun de nous doit prêter attention à ces paroles que Dieu prononça par la bouche de Jérémie:
29 “Et à ce peuple tu diras: ‘Voici ce qu’a dit Jéhovah: “Voici que je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. Celui qui reste tranquillement dans cette ville mourra par l’épée, et par la famine, et par la peste; mais celui qui sort et qui passe bel et bien aux Chaldéens qui vous assiègent, demeurera en vie, et, à coup sûr, son âme deviendra sienne comme dépouille. Car j’ai mis ma face contre cette ville, pour le malheur et non pour le bien”, telle est la déclaration de Jéhovah. “Elle sera livrée en la main du roi de Babylone et, à coup sûr, il la brûlera par le feu.”’” — Jér. 21:8-10.
30. Pourquoi le Juif qui ‘passait aux Chaldéens’ n’était-il pas un traître ni un antipatriote?
30 Le Juif qui ‘passait aux Chaldéens’ en train d’assiéger le royaume de Juda n’était pas un traître ni un antipatriote. Il obéissait tout simplement à Jéhovah Dieu, le Roi céleste et invisible d’Israël. C’était là “le chemin de la vie”. La voie de la désobéissance qu’avaient choisie les patriotes juifs constituait “le chemin de la mort”.
31. La situation était analogue à celle de quelles autres personnes du premier siècle de notre ère?
31 La situation était la même pour les Juifs du premier siècle de notre ère qui devinrent chrétiens. Jésus Christ prédit que la Jérusalem rebâtie serait détruite par les armées romaines, qu’il appela “la chose immonde qui cause la désolation”. — Mat. 24:15.
32. Quelles instructions Jésus donna-t-il à ses disciples voués?
32 Aussi Jésus donna-t-il à ses disciples voués les instructions suivantes: “Alors viendra la fin. Quand donc vous verrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, se tenir en un lieu saint, (que le lecteur exerce son discernement,) alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes. Que l’homme qui sera sur le toit en terrasse ne descende pas pour prendre les biens qui sont dans sa maison; et que l’homme qui sera aux champs ne revienne pas à la maison pour prendre son vêtement de dessus. (...) car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-là seront écourtés.” — Mat. 24:14-22.
33. Pendant les années 66 à 70, à quoi ont abouti l’obéissance aux instructions de Jésus et le rejet de ces instructions?
33 Les chrétiens juifs qui avaient foi obéirent à ces instructions de leur Maître et, quand les légions romaines battirent en retraite après une vaine tentative pour prendre d’assaut Jérusalem et son temple en l’an 66, ces chrétiens désormais en danger abandonnèrent toute la province de Judée. En choisissant d’obéir à leur Chef, Jésus Christ, ils choisirent “le chemin de la vie”. Les patriotes juifs, eux, choisirent “le chemin de la mort” et ils furent un million cent mille à périr lorsque les légions romaines du général Titus détruisirent Jérusalem en l’an 70 de notre ère.
34. Dans quelle direction ceux qui aimeraient vivre dans un ordre nouveau courront-ils sans tarder?
34 Compte tenu de ces exemples historiques, qu’allons-nous faire à présent? Nous vivons actuellement l’époque que les disciples du Christ appelèrent “la conclusion du système de choses”. La “grande tribulation” mondiale sans précédent qui fut préfigurée par la destruction de Jérusalem guette “cette génération”. Désormais, un choix s’impose: “le chemin de la vie” ou “le chemin de la mort”. Pour sa part, la classe de Jérémie a choisi “le chemin de la vie” et elle fait savoir que chacun peut en faire autant. Tous ceux qui aimeraient vivre éternellement dans un nouvel ordre juste saisiront donc sans plus tarder l’occasion que Dieu donne de choisir “le chemin de la vie”. Ils courront se ranger du côté des forces exécutrices de Jéhovah. — Mat. 24:3, 34.
[Illustration, page 20]
WBBR, Staten Island, N.Y.