Enfuyez-vous vers le salut en compagnie de la Société du Monde Nouveau
“ Or, quand vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez à ce moment-là, que sa ruine approche. Que ceux qui seront alors dans la Judée s’enfuient dans les montagnes ; que ceux qui seront dans l’intérieur de la ville en sortent. ” — Luc 21:20, 21, Sy.
Ce discours (en deux parties) fut prononcé par le président de la Watch Tower Bible and Tract Society, le samedi après-midi 23 juillet 1953, septième jour de l’Assemblée de la société du monde nouveau, devant 134 333 auditeurs. Il fut marqué par la publication d’un nouveau livre intitulé “ New Heavens and a New Earth ” (De nouveaux cieux et une nouvelle terre).
1. À quelles choses s’attachent ceux pour qui le péril devient de plus en plus menaçant ? Où se trouve la sécurité et pourquoi ?
LA fondation et l’instauration de choses nouvelles et durables se poursuivent avec succès tandis que s’effectue la destruction des choses anciennes condamnées. Quand, dans peu de temps, la destruction des choses anciennes sera achevée, il n’y aura pas de début chaotique pour les nouvelles. Les humains ne descendront pas au niveau de l’homme des cavernes, mais la voie aura été aplanie pour que les choses nouvelles se développent dans un cadre paradisiaque. Notre temps est un temps de péril croissant. C’est aussi un temps de grandes occasions. Le péril devient de plus en plus menaçant pour ceux qui s’attachent à ce vieux monde condamné. L’humanité ne trouvera son salut que dans la fuite immédiate vers les choses nouvelles. Ce sont les choses nouvelles qui offrent aujourd’hui aux hommes l’occasion de survivre à la fin des anciennes et de connaître un avenir de bonheur et de paix éternels. Les choses nouvelles ne sont pas celles que des hommes orgueilleux ont promis d’édifier. Les choses nouvelles sont celles du Tout-Puissant, qui siège sur le trône de l’univers. Il y a dix-neuf siècles Dieu a fait écrire ces paroles : “ Voici, je fais toutes choses nouvelles. ” (Apoc. 21:5). Aujourd’hui ces paroles sont appuyées par des actes. De nouvelles choses sont construites. Heureux ceux qui les voient s’édifier et s’enfuient vers elles. Ils sont assurés d’y trouver la sécurité et la protection en compagnie de la société du monde nouveau.
2. Qu’est-il indispensable de faire avant de se réfugier en des choses prétendues sacrées et quel exemple historique recommande cette façon d’agir ?
2 Les hommes ont tendance à s’attacher à certaines choses tenues pour sacrées et à y mettre leur confiance comme si elles pouvaient protéger du mal. On croit que Dieu épargnera ces choses, considérées comme provenant de lui, et qu’il accordera la protection à ceux qui se réfugient en elles. Mais les choses auxquelles les hommes confèrent un caractère sacré peuvent ne pas être regardées comme telles par Dieu, même si elles remontent à la plus haute Antiquité. Mettre sa confiance en elles, c’est s’abuser par une fausse espérance. Il est indispensable de déterminer si elles s’accordent avec les choses nouvelles promises par Dieu. Sinon, elles ne seront pas incorporées dans les nouvelles. Nous avons un exemple historique qui confirme cela aujourd’hui. Cet exemple fut une prophétie annonçant ce qui aurait lieu à notre époque. Aucun temple ne fut tenu pour plus sacré et gardé avec autant de jalousie et de fanatisme que le temple d’Hérode qui s’élevait à Jérusalem il y a dix-neuf siècles. Pourtant voici ce que le Christ prophétisa sur ce temple : “ Les jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. ” — Luc 21:5, 6.
3. Pourquoi Jésus déclara-t-il que ce temple serait laissé désert ? Après la destruction du temple de Jérusalem, pourquoi Dieu ne fut-il pas laissé sans temple ?
3 Ce temple était le plus bel édifice de la ville sainte de Jérusalem. Les prêtres descendant de la famille élue d’Aaron y remplissaient leurs services sacrés. On l’appelait “ la maison ”. Malgré le caractère sacré du temple, Jésus apostropha Jérusalem comme suit : “ Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte. ” (Mat. 23:37, 38). Jésus savait que cette maison était une maison de trafic et une caverne de voleurs et que des prêtres ourdissant sa mort y servaient. Elle n’avait que les dehors de la sainteté, mais l’intérieur était impur. C’est pourquoi le Christ déclara qu’elle serait laissée déserte par Jéhovah Dieu et qu’elle ne ferait pas partie du nouvel ordre de choses qu’il introduisait. Trente-sept ans plus tard, elle subit le sort qu’il avait annoncé. Toutes ses pierres furent renversées. Cependant le nouveau temple de Jéhovah Dieu, un temple spirituel formé de “ pierres vivantes ”, subsista. Dans ce temple fonctionnait un ordre de choses fondé sur la justice, qui allait répandre le culte sans tache de Dieu sur toute la terre et procurer la bénédiction éternelle à toutes les familles des hommes. — I Pi. 2:5 ; Éph. 2:20-22.
4, 5. Le nouvel ordre de choses ne commença-t-il qu’à la destruction de Jérusalem et de son temple ? Justifiez votre réponse.
4 Ce n’est pas la destruction de Jérusalem et de son temple qui marqua le début du nouvel ordre de choses. Le nouvel ordre fut introduit par la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus au ciel pour paraître en présence de son Père avec la valeur de son sang offert en sacrifice. Possédant le seul sacrifice agréable à Dieu et capable de racheter l’humanité du péché et de la mort, Jésus agit en qualité de Grand Prêtre de Dieu. Le grand prêtre terrestre de l’ancien ordre de choses juif perdit sa fonction devant Dieu, car il avait été installé grand prêtre par l’alliance de la Loi conclue entre Dieu et Israël par l’intermédiaire du médiateur Moïse. Mais Jésus était un Prophète et un Médiateur plus grand que Moïse et il agit en qualité de médiateur dans la conclusion d’une nouvelle alliance entre Dieu et les Israélites spirituels, l’assemblée chrétienne, fondée sur le Christ, le Rocher. Ainsi l’ancienne alliance de la Loi que Dieu fit avec les Israélites selon la chair fut abolie. Cette abolition entraîna celle de la prêtrise, des sacrifices, des fêtes et des obligations de l’alliance (Héb. 3:1 ; 9:11-15 ; Col. 2:13, 14 ; Deut. 5:2, 3 ; 29:1). À partir de ce moment-là, le Christ servait en qualité de Grand Prêtre oint dans la présence de Dieu, au temple spirituel dont le saint des saints est le ciel lui-même.
5 La manifestation de Jésus comme Grand Prêtre nouveau et éternel signifiait que la consommation de l’ancien ordre de choses était venue. Il est écrit : “ Maintenant il s’est manifesté une fois pour toutes à la consommation des ordres de choses pour abolir le péché par le sacrifice de lui-même. ” (Héb. 9:26, NW). C’est en parfaite harmonie avec ce fait que le temple d’Hérode, laissé désert, fut détruit en l’an 70 par les légions romaines commandées par le général Titus. Cela eut lieu quand Jérusalem, la ville dite sainte, fut ruinée.
6. Que ne devrions-nous pas perdre de vue concernant l’assemblée chrétienne et Jérusalem ? Que signifiait la fuite des disciples ?
6 Aujourd’hui il ne faut pas perdre de vue ce point important : Pendant trente-quatre ans après la conclusion de la nouvelle alliance de Dieu et l’érection, à la Pentecôte de l’an 33, de l’assemblée chrétienne sur Jésus-Christ, le Rocher, la ville de Jérusalem servit de siège à l’assemblée chrétienne. Le corps dirigeant s’y trouvait. Il se composait des douze apôtres et d’anciens tels que Jacques, frère de Jésus. Ils prêchaient dans les cours du temple parce que la foule s’y réunissait. C’est dans ce temple que l’apôtre Paul fut molesté en l’an 56 et c’est à Jérusalem qu’en l’an 62 le disciple Jacques et d’autres chrétiens fidèles furent lapidés par des Juifs fanatiques. Mais en l’an 67, le corps dirigeant et d’autres disciples de Jésus s’enfuirent de Jérusalem et des provinces de la Judée. Pourquoi les chrétiens ne continuèrent-ils pas à prêcher dans la ville sainte et dans la Judée la bonne nouvelle concernant Jésus-Christ ? Craignaient-ils les persécutions ? Fut-ce par infidélité envers leur mission de prêcher l’Évangile ? Nullement. Ils préservaient ainsi leur vie afin de pouvoir prêcher ailleurs. Ils obéissaient à l’ordre prophétique suivant donné par Jésus-Christ quand il annonça la destruction du temple :
7. Que dit la prophétie contenant l’ordre auquel ils obéirent ?
7 “ Vous serez livrés même par des parents, des frères, des proches et des amis ; et on fera mourir quelques-uns parmi vous. Vous serez haïs par tous à cause de moi. Mais pas un cheveu de votre tête ne périra. C’est par votre patience que vous sauverez vos âmes. Mais, lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est proche. Alors, que ceux qui sont en Judée s’enfuient vers les montagnes, que ceux qui sont dans la ville s’en éloignent, que ceux qui sont à la campagne n’y entrent pas (dans Jérusalem). Car ces jours-là sont des jours de vengeance, pour que s’accomplisse tout ce qui est écrit. Malheur à celles qui seront enceintes et qui allaiteront en ces jours-là ! Car il y aura grande misère sur le pays et colère contre ce peuple. Ils tomberont au fil de l’épée, et ils seront déportés dans toutes les nations ; et Jérusalem sera foulée aux pieds par (les nations, NW), jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis. ” — Luc 21:16-24, Li.
L’INDICATION DE S’ENFUIR
8. Quand les chrétiens reçurent-ils le signe de s’enfuir ? Où se dirigèrent-ils ? De quelles paroles prophétiques de Jésus ne subirent-ils pas l’accomplissement ?
8 En novembre de l’an 66, il fut indiqué au corps dirigeant à Jérusalem, à tous les autres disciples dans cette ville et dans toutes les provinces de la Judée de quitter la région et de s’enfuir dans les montagnes, comme Jésus l’avait ordonné. Cette indication fut donnée quand les armées romaines commandées par Gaius Cestius Gallus, gouverneur de Syrie, se présentèrent devant la ville qui s’était révoltée contre Rome. Après cinq jours de combat, il allait s’emparer de la ville quand, sans raison valable, il retira ses troupes. Les Juifs se lancèrent à leur poursuite et firent périr des milliers de soldats. Les chrétiens considérèrent ceci comme l’indication donnée par Jésus de nombreuses années auparavant. Ils s’enfuirent de Jérusalem, sans s’arrêter dans la province de Judée ; car Jésus avait également ordonné à ceux qui étaient dans la Judée de s’enfuir dans les montagnes. C’est pourquoi ils traversèrent avec leurs enfants (nés ou pas encore nés) le Jourdain, s’enfoncèrent dans la région montagneuse de Galaad et s’établirent en majorité à Pella, une des villes de la Décapole. Là ils poursuivirent leurs activités chrétiennes, y compris la prédication. Ils furent en sécurité dans cette ville quand les Romains revinrent dans la première partie de l’an 70 et qu’une terrible dévastation s’abattit sur Jérusalem, accomplissant les paroles émues que Jésus avait adressées à la ville : “ Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts. Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée. ” — Luc 19:41-44.
9. Qu’est-ce qui a péri pour n’être jamais plus restauré, mais qu’est-ce qui a subsisté ?
9 La cité sainte et son temple ne furent pas protégés. Ceux qui s’attachèrent à ces choses livrèrent une bataille perdue d’avance et périrent dans la dévastation de Jérusalem et de toute la province de Judée. Mais les chrétiens qui s’étaient réfugiés dans les montagnes de Galaad survécurent et continuèrent à prêcher. L’ordre de choses qui périt alors disparut pour toujours. La prêtrise de la famille d’Aaron et le culte de Jéhovah pratiqué dans le temple de pierres à Jérusalem ne seront jamais restaurés. Le nouvel ordre de choses chrétien, placé sous la nouvelle alliance conclue avec Jésus comme Médiateur et Grand Prêtre, subsiste encore de nos jours.
10. Quelle question croyons-nous devoir poser ? Que nous permettra-t-elle de déterminer concernant la chrétienté ?
10 Ces événements revêtent une grande signification pour nous qui vivons dans un siècle étrange. Nous faisons face à quelque chose de semblable, mais bien pire. Nous sentons le besoin de nous enquérir du pourquoi des choses, afin de savoir s’il est sage de suivre une ligne de conduite déterminée. Aujourd’hui la ville de Jérusalem ne perpétue plus la tradition de l’ancienne ville avec son temple, mais la chrétienté est, en fait, la réalité préfigurée par l’ancienne ville sainte que connurent Jésus et ses apôtres. Nous sommes donc amenés à poser cette question : Qu’est-ce qui provoqua le siège et la dévastation de Jérusalem en l’an 70 ? La réponse à cette question nous aidera à déterminer si pour une raison semblable une dévastation plus étendue ne menace pas la chrétienté, la réalité moderne préfigurée par la Jérusalem condamnée.
11. Que dit la prophétie où Jésus donne la clé qui permet de trouver la réponse ?
11 Jésus donna la clé permettant de trouver la réponse quand dans la même prophétie, rapportée par Matthieu, il dit à ses disciples : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, — que celui qui lit fasse attention ! — alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ; que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. ” — Mat. 24:14-22.
12. Selon cette prédication, quelle fut la cause de la terrifiante destruction de Jérusalem en l’an 70 ?
12 La cause de la destruction terrifiante qui surprit Jérusalem et la Judée fut l’“ abomination de la désolation ”. Dès que les chrétiens la verraient établie en lieu saint ils devaient s’enfuir dans les montagnes. Cette “ abomination de la désolation ” fut la ligue ou alliance que les chefs religieux de Jérusalem formèrent avec l’empire romain afin de provoquer la mort de Jésus-Christ, le Roi oint de Dieu. La puissance mondiale de Rome était symbolisée dans la prophétie divine comme une abomination, une bête sauvage et féroce qui combattrait contre les saints de Jéhovah. Elle procéda d’abord contre le principal Saint de Jéhovah, son Fils Jésus-Christ, pour écarter celui qu’elle considérait comme un rival dans la domination qu’elle exerçait sur le monde. — Actes 3:14 ; 4:27-30.
13. Quels furent ceux qui imposèrent le Saint de Dieu à l’attention de Rome ? Comment et pourquoi ?
13 Ce sont les chefs religieux de Jérusalem qui imposèrent le Saint de Dieu à l’attention de la puissance mondiale romaine. Ils cherchaient à se venger de Jésus parce qu’il avait dénoncé leurs fausses pratiques et leurs transgressions des commandements de Dieu. Devant le gouverneur romain Ponce Pilate, ils accusèrent Jésus d’être contre César, d’avoir interdit de lui payer le tribut et de dresser le peuple contre lui. Quand Pilate essaya de résister à la pression religieuse et de relâcher Jésus, les Juifs crièrent : “ Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. ” Lorsque Pilate, faisant appel au patriotisme des Juifs, leur présenta Jésus comme leur roi et essaya de les embarrasser en leur demandant s’il devait le clouer au poteau, les grands prêtres répondirent : “ Nous n’avons de roi que César. ” — Jean 19:12-16.
14. Pourquoi Jéhovah fut-il soulevé d’indignation contre l’élément religieux ? Quelles en furent les conséquences ?
14 Ne vous sentez-vous pas soulevé d’horreur devant ce crime ? Croyez-vous que le Dieu des cieux ne fût pas soulevé d’indignation devant la trahison qui livra son Roi Jésus-Christ à la Rome impériale, et devant la ligue que formèrent avec cette puissance mondiale ceux qui se disaient son peuple ? C’était une conspiration politico-religieuse contre le royaume messianique de Jéhovah. Il n’est pas étonnant que Jéhovah agît en conséquence lorsqu’il entendit ce cri de défi : “ Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! ” Il n’est pas étonnant qu’il laissât leur maison déserte comme un temple profané ! Il n’est pas étonnant qu’il les considérât comme complices d’une abomination, d’une disposition abominable prise contre son royaume exercé par Jésus-Christ, le Saint de Dieu (Mat. 27:25 ; 23:38). Ils avaient proclamé leur amitié pour César, l’ennemi de Dieu, se rendant ainsi ennemis de Jéhovah. Ils allaient goûter aux fruits amers d’une telle amitié et grincer des dents sous le joug de cette conspiration dirigée contre le royaume, jusqu’à ce que leur exaspération les poussât à la révolte contre leurs alliés politiques. Dieu savait que cette hypocrite alliance politico-religieuse se romprait en son temps et que la partie politique de l’abomination ferait avancer ses armées contre la partie religieuse de cette alliance abominable. Le sang de Jésus retomba sur ces religionistes et leurs enfants lorsque Jérusalem baigna dans le sang de 1 100 000 de ses enfants.
15. Quand les chrétiens quittèrent-ils sans difficulté la ville condamnée et à quoi échappèrent-ils ?
15 La révolte des Juifs contre leur ami César éclata en l’an 66 par suite d’outrages infligés par ses gouverneurs. Cette année-là les armées de la partie politique de l’abomination se tournèrent contre eux et lancèrent un premier assaut contre la ville sainte de Jérusalem. C’est l’apparition de cette abomination, avec ses armées encerclant la ville sainte de Jérusalem, que les chrétiens devaient attendre comme une indication qu’il était l’heure de s’enfuir vers le salut dans les montagnes hors de la Judée. Ne sachant pas quand les armées de l’abomination de la désolation reviendraient pour achever la désolation de la Judée et de Jérusalem, le corps dirigeant et d’autres chrétiens quittèrent les lieux, évitant ainsi de devoir s’enfuir en un jour inopportun, comme celui du sabbat ou en hiver. Au septième siècle avant Jésus-Christ, les armées babyloniennes étaient revenues pour effectuer la première désolation de Jérusalem. En 70, les armées romaines revinrent. Au printemps et en été de cette année eut lieu le siège qui fut suivi d’une destruction totale. En agissant sans tarder, les chrétiens obéissants échappèrent à cette terrible désolation. — Jér. 37:6-10.
LA RÉALITÉ ACTUELLE
16. Quand, selon Daniel, devait apparaître l’“ abomination de la désolation ” et pourquoi vivons-nous depuis 1914 dans ce temps spécial ?
16 En annonçant “ l’abomination de la désolation ”, Jésus déclara qu’elle avait également été prédite par le prophète Daniel. Daniel annonça cette apparition comme devant avoir lieu au temps fixé, c’est-à-dire au “ temps de la fin ” (Mat. 24:15 ; Dan. 11:29-35). Jésus a annoncé des choses qui devaient avoir lieu au temps de la fin de ce monde. Ces choses ont formé un cortège ininterrompu depuis 1914 : guerre mondiale, famines, épidémies, persécution mondiale des chrétiens, prédication de l’établissement du royaume de Dieu, faux prophètes et faux christs et “ abomination de la désolation ”. L’ensemble de tous ces événements indique que nous vivons au “ temps de la fin ”. Les nations sont entrées dans le “ temps de la fin ”, car les “ temps des nations ” qui durèrent 2 520 ans prirent fin en 1914, date à laquelle le royaume naquit dans les cieux et son Roi Jésus-Christ fut installé sur le trône, investi du droit de dominer la terre entière et de briser toutes les nations s’opposant à son règne. — Mat. 24:3-25 ; Apoc. 12:1-5 ; Ps. 2:7-9.
17. Où trouve-t-on cette “ abomination ” et l’accomplissement de quelle prophétie permet de l’identifier ?
17 Étant donné que depuis 1914 nous vivons au “ temps de la fin ”, où se trouvent l’abomination et ses armées de désolation annoncées par Daniel et Jésus ? On la voit dans la conspiration politico-religieuse actuelle dirigée contre le royaume établi de Jéhovah Dieu et son saint Roi oint Jésus-Christ. Identifiez-la vous-même, car elle accomplit la prophétie du Psaume 2:1-6 : “ Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Éternel et contre son oint ? — Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes ! — Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur : C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte ! ” (Actes 4:24-30). L’alliance mondiale connue sous le nom de Nations unies est la principale et la plus puissante expression de cette conspiration politico-religieuse dirigée contre le royaume messianique de Dieu. Nous disons bien “ politico-religieuse ”, parce que les religions de ce monde, surtout celles de la chrétienté, figurent dans cette conspiration mondiale qui se dresse contre le Royaume.
18. Comment, au cours de la Première Guerre mondiale, le clergé se montra-t-il infidèle envers le royaume établi de Dieu, et ne tint-il aucun compte de Matthieu 25:40 ?
18 Pendant des années avant 1914 les témoins de Jéhovah avaient prêché l’entière instauration à la fin des “ temps des nations ” du royaume de Dieu dirigé par le Christ. La guerre mondiale ayant pour enjeu la domination du monde par les nations éclata soudain en 1914, confirmant l’exactitude de leur prédication. Les conséquences de cette guerre se font encore sentir de nos jours. Si le clergé avait examiné les prophéties sur lesquelles les témoins de Jéhovah attiraient son attention, s’il avait fait face aux réalités de l’histoire contemporaine et compris la portée des événements et s’il avait manifesté sa soumission à la volonté divine, il aurait salué le royaume et l’aurait préconisé comme le seul gouvernement investi du droit de dominer la terre. Mais les ecclésiastiques de la chrétienté se rangèrent du côté des éléments politiques livrant une guerre totale pour la domination du royaume terrestre du Roi-Messie. Ils provoquèrent des persécutions contre les témoins de Jéhovah fidèles au Roi intronisé par Dieu et brandirent l’épée de l’État contre eux afin de les exterminer. Ils ne se laissèrent nullement impressionner par les paroles suivantes de Jésus : “ Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. ” (Mat. 25:40). Par crainte de perdre l’amitié de leurs amis du camp de la politique, le clergé prit position pour les royaumes belligérants de ce monde et accusa Jésus-Christ de sédition contre César en portant pareille accusation contre ses véritables disciples.
19, 20. Comment, à l’issue de la Première Guerre mondiale, le clergé soutint-il les propositions des hommes d’État ? Quels furent ceux qui proclamèrent autre chose, comme l’unique espérance de l’humanité ?
19 À la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque fut proposé un programme politique unifié pour le monde d’après-guerre, le clergé fut immédiatement en faveur de ce programme. Que proposait-il ? Le Christ pour Roi ? Non, mais une Société des Nations qui devait consolider le monde organisé pour qu’il subsiste dans l’unité. Les ecclésiastiques furent les premiers à marcher sur la trace des hommes politiques et à préconiser la Société des Nations. En 1919, avant la réunion de la conférence de paix à Paris, le Conseil Fédéral des Églises du Christ en Amérique plaida en faveur de l’établissement de la Société des Nations et déclara qu’elle n’était pas seulement un moyen d’assurer la paix, mais, et nous citons leur brochure, “ l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre ”. Il ajouta : “ Les morts héroïques seront morts en vain à moins que de la victoire surgissent un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. — II Pi. 3:13. ” En d’autres termes, le monde d’après-guerre placé sous l’autorité de la Société des Nations devait être les nouveaux cieux et la nouvelle terre promis par Dieu. La Société des Nations, comme “ expression politique ” du royaume de Dieu, serait les nouveaux cieux, rendant ainsi inutile le véritable royaume du Christ qui forme les nouveaux cieux du monde nouveau.
20 Bien qu’il n’obtînt aucun siège à la Société des Nations, le pape lui offrit néanmoins ses bons services. Le 10 janvier 1920, la Société des Nations entra en fonction, bénie et soutenue par le clergé. Au même moment, la voix des témoins de Jéhovah commença à se faire entendre, proclamant avec courage et conviction que le royaume de Dieu sous la direction du Christ était l’unique espérance de l’humanité affligée.
21. Lequel des deux mouvements était en faveur du royaume de Dieu et lequel Dieu considéra-t-il comme une abomination ? Quelles en sont les preuves ?
21 Lequel de ces deux mouvements était vraiment en faveur du royaume de Dieu ? Lequel fut considéré par le Très-Haut comme une abomination ? Les témoins de Jéhovah ou la Société des Nations bénie par le clergé ? Les témoins de Jéhovah sont toujours présents comme le prouve l’Assemblée de la société du monde nouveau, mais où se trouvent les nouveaux cieux politiques : la Société des Nations ? Où était-elle durant la Seconde Guerre mondiale ? Dans l’abîme de l’inactivité. Pour enlever son opprobre, on l’a ranimée et lui a donné une nouvelle façade et un nouveau nom : les Nations unies. Ceux qui étudient les prophéties bibliques savent que cela vérifia exactement ce qui avait été prédit. — Apoc. 17:9-11.
22. Quelle désagrégation subit la Société des Nations jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et quelle question est posée ?
22 La Société des Nations et le clergé s’accordèrent très bien, il n’y eut aucune rupture officielle. Mais en octobre 1933, huit mois après l’avènement au pouvoir d’Hitler, l’Allemagne nazie quitta la conférence du désarmement et la Société des Nations, qui dès lors commença à se désagréger. Le Japon se retira de son sein le 27 mars de la même année. Ce n’est qu’après ce retrait que la Russie communiste fut admise le 18 septembre 1934, c’est-à-dire des années après que des protestations l’avaient accusée de persécuter chez elle la religion. En 1935, l’Italie fasciste marqua son mépris pour la Société des Nations en entamant une campagne d’agressions. La Société lui appliqua des sanctions, et le 11 décembre 1937, l’Italie de Mussolini quitta cette confédération des nations. En 1939, la Société des Nations fut précipitée dans l’abîme de l’inactivité lorsque l’Allemagne hitlérienne attaqua la Pologne, déclenchant la Seconde Guerre mondiale. Nous posons cette question : Jusqu’à l’année où la Société des Nations descendit dans l’abîme, avait-on vu les armées de l’“ abomination de la désolation ” encercler la réalité actuelle préfigurée par la Jérusalem d’autrefois ? Non.
23. Comment y eut-il un temps où l’“ abomination ” ne pouvait servir de signe visible indiquant aux chrétiens de s’enfuir ? Quelles questions posons-nous concernant ses armées de désolation ?
23 Maintenant veuillez noter ceci : Quand la Société des Nations fut précipitée dans l’abîme où elle séjourna pendant six ans, l’abomination n’était plus ; elle n’était plus visiblement établie en lieu saint comme un signe avertissant les chrétiens de sortir de la chrétienté et de s’enfuir vers les “ montagnes ” de la sécurité. Mais au début de 1945, un mouvement se produisit dans l’abîme et ce qui était une abomination au regard de Jéhovah et de son Roi commença à faire des préparatifs à la conférence des 46 nations, à San-Francisco, pour sortir de l’inactivité dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle sortit le 24 octobre 1945, quand la Russie fit usage de son instrument de ratification concernant l’organisation d’après-guerre pour la sécurité internationale. La Charte des Nations unies était alors entrée en vigueur. L’abomination bestiale qui entraîne la désolation était de nouveau présente. Mais où étaient ses armées de désolation ? Était-ce les forces armées de l’O.N.U. ? Nous nous rappelons que le 2 juin 1931, le général américain MacArthur critiqua certains ecclésiastiques sur leur attitude devant la guerre, disant : “ La religion et le patriotisme ont toujours marché la main dans la main. ” Puis il ajouta : “ J’aimerais savoir combien d’ecclésiastiques parmi ceux qui votèrent pour la Société des Nations ont lu les articles et compris que selon leur teneur la paix du monde doit, en dernière analyse, être maintenue par les forces armées. ” Cependant, la Société des Nations ne fut jamais pourvue de forces militaires.
24. En faveur de quoi se prononcèrent en 1944 les ecclésiastiques et les laïques américains et que déclara le premier ministre britannique ?
24 Treize ans plus tard, quand l’abomination échoua dans l’abîme, les ecclésiastiques et les laïques américains se prononcèrent en faveur de la formation du noyau d’une organisation mondiale. Le 24 mai 1944 le premier ministre britannique, Winston Churchill, discutant devant le Parlement des affaires espagnoles, déclara : “ Il nous faut sans aucun doute incorporer dans notre structure mondiale une grande partie de tout ce que nous avons acquis au monde par la structure et la forme de la Société des Nations. Il faudra armer notre organisation mondiale et nous assurer que dans les limites qui lui ont été assignées elle possède une puissance militaire écrasante. ”
25. Quand la huitième puissance mondiale fut-elle pourvue d’une armée ? Avec quoi ne doit-on pas confondre son armée, pourquoi ?
25 Aujourd’hui l’O.N.U. qui a succédé à la Société des Nations est la huitième d’une série de puissances mondiales annoncées par la Bible. La “ huitième armée ” de cette huitième puissance n’a pas voulu déployer une puissance militaire écrasante en Corée, mais la huitième puissance mondiale, l’O.N.U., possède au moins une armée formée d’unités de dix-neuf nations. Cette force de police entra en action le 27 juin de l’année sainte de 1950. Mais l’armée de l’abomination de la désolation défendait en réalité la chrétienté contre l’agression communiste. Nous ne devons pas, par conséquent, confondre les forces militaires des Nations unies avec les armées que l’on pourrait voir en train d’encercler maintenant la chrétienté, préfigurée par Jérusalem. Quelles sont ces armées ?
26. Quelles sont ces armées et quelle est la prophétie non encore réalisée qui l’indique ?
26 Les armées, qui, selon la prédiction de Jésus, doivent désoler la Jérusalem moderne se trouvent dans les rangs politiques de l’O.N.U. Ce sont les éléments qui font la guerre au système religieux de la chrétienté. Dès sa sortie de l’abîme en 1945, l’“ abomination ” comptait dans ses rangs des membres puissants du bloc communiste et antireligieux. L’offensive de paix de 1953, lancée par les forces ennemies de la chrétienté, ne devrait pas endormir notre vigilance. Le bloc antireligieux se développera progressivement jusqu’à ce que la Jérusalem moderne soit complètement investie par de puissantes armées destructrices. Les “ dix cornes ” de l’abomination bestiale, qui est remontée de l’abîme, doivent encore se retourner contre son associée religieuse qui, dans la conspiration mondiale contre le Fils oint de Jéhovah, s’est alliée par adultère à l’abomination. Les paroles suivantes s’accompliront infailliblement : “ Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs, et la consumeront par le feu. Car Dieu a mis dans leurs cœurs d’exécuter son dessein et d’exécuter un même dessein, et de donner leur royauté à la bête. ” — Apoc. 17:16, 17.
27. Quand, par conséquent, les lecteurs de la prophétie virent-ils des armées camper autour de la Jérusalem moderne pour l’investir ? Quel sort mérite-t-elle ?
27 Par conséquent, l’année 1945 où apparurent les Nations unies marque particulièrement le temps où ceux qui lisent avec intelligence la prophétie de Daniel et l’avertissement de Jésus voient des armées camper autour de la Jérusalem moderne pour l’investir, la désoler et la mettre à nu comme une prostituée spirituelle. Ses relations impures avec les Nations unies révèlent qu’elle a choisi César pour ami et rejeté le royaume de Dieu, son ennemi. À Harmaguédon, elle méritera le châtiment d’une prostituée spirituelle, conformément à la loi de Dieu. — Lév. 21:9.
28. Quel signe apparaît maintenant devant nos yeux ? Quel dénouement indique-t-il ?
28 Le signe de l’imminence d’Harmaguédon apparaît maintenant devant nos yeux. Quand cette coalition adultère formée de la politique et de la religion se dissoudra et que la bête et ses dix cornes se retourneront contre la religion organisée, cela indiquera que la “ guerre du grand jour du Dieu tout-puissant ” a commencé. Dieu exécutera tous les ennemis de son royaume messianique. Cette guerre prendra fin quand le Roi-Messie suivi de ses exécuteurs angéliques détruira complètement l’“ abomination ” et tous les autres éléments de ce vieux monde qui s’opposent à son règne.