L’association aux démons interdite
1. Par quel argument contre le démonisme Paul poursuit-il son explication du souper du Seigneur ?
L’APÔTRE Paul poursuivit son explication au sujet du souper du Seigneur en disant : “ Puisqu’il y a un seul pain, nous, bien qu’étant nombreux, nous formons un seul corps, car nous participons tous à ce même pain. Voyez l’Israël selon la chair : ceux qui mangent les sacrifices ne partagent-ils pas avec [ou ne participent-ils à] l’autel ? Que dois-je donc dire ? Que ce qui est sacrifié à une idole est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Non ; mais je dis que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient aux démons et non à Dieu, et je ne veux pas que vous partagiez avec les démons [que vous soyez participants des démons, David Martin]. Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à la ‘ table de Jéhovah ’ et à la table des démons. Ou ‘ incitons-nous Jéhovah à la jalousie ? ’ Nous ne sommes pas plus forts que lui, n’est-ce pas ? ” — I Cor. 10:17-22, NW.
2. Comment les anciens Israélites partagèrent-ils avec l’autel de Dieu ?
2 Dans l’ancien Israël, lorsqu’ils offraient des sacrifices de prospérité et des sacrifices d’actions de grâces, ceux qui faisaient l’offrande aussi bien que les prêtres mangeaient une partie des sacrifices. Le sacrifice à Dieu représentait la personne qui l’offrait, pour illustrer qu’une vie devait être donnée pour sa vie ; et en mangeant une partie du sacrifice, elle participait au sacrifice avec l’autel. Elle partageait avec l’autel, ‘ participant de l’autel ’. (David Martin) L’autel recevait une part du sacrifice, car certaines de ses parties, le gras, etc., étaient brûlées sur l’autel, et la personne qui offrait le sacrifice par le prêtre en recevait une part. Il était offert à Jéhovah Dieu ; et comme l’autel était le sien, celui qui faisait l’offrande et le Seigneur Dieu étaient associés. (Lév. 19:5, 6 ; 22:29, 30 ; Deut. 12:17, 18 ; 27:5-7) Ainsi, des rapports paisibles étaient renouvelés ou confirmés entre Dieu et celui qui faisait l’offrande.
3. Pourquoi ceux qui participent au pain ne peuvent-ils en même temps s’associer aux démons ?
3 Les nations des Gentils, en dehors d’Israël, faisaient les sacrifices sur leurs autels, à leurs dieux et idoles. Ils faisaient réellement des sacrifices aux démons. Quand les Israélites se détournèrent de Jéhovah, “ ils sacrifièrent aux démons, à ceux qui ne sont pas des dieux. ” (Deut. 32:17, Mo ; Ps. 106:37) De cette façon, ils se sont associés aux démons, les ennemis de Jéhovah ; ils devinrent ‘ participants des démons ’. (David Martin) Les chrétiens ne doivent pas partager avec les démons. Pour cette raison, ils ne peuvent pas pratiquer l’idolâtrie. Cela comprend également l’avarice, car un “ avare... est un idolâtre ” et la “ convoitise... est une idolâtrie. ” (Éph. 5:5 ; Col. 3:5, Sy) Jésus n’adora et ne servit jamais les démons. Lorsque Satan le Diable, “ le chef des démons ”, offrit à Jésus les royaumes de ce monde en échange de son adoration, Jésus répondit qu’il obéissait au commandement divin de n’adorer que Jéhovah Dieu. (Mat. 12:24 ; 4:8-11) Jésus n’adora aucune idole, mais seulement le Dieu vivant. En aucune façon il ne s’associa aux démons. Durant son ministère terrestre, il libéra certaines personnes des démons qui les possédaient, et il refusa de les laisser témoigner qu’il était Christ. Ainsi, si nous voulons être unis à Christ comme membres de son corps et si nous voulons participer dignement aux symboles du Mémorial, nous ne pouvons pratiquer aucune idolâtrie. Il en est particulièrement ainsi maintenant, alors que les organisations mondiales et les héros sont idolâtrés, tels que les Nations Unies et les fameux personnages du monde. Nous ne pouvons être “ un seul corps ” ou “ un seul pain ” avec Christ Jésus et en même temps être idolâtres.
“ LA TABLE DE JÉHOVAH ” ET “ LA COUPE DE JÉHOVAH ”
4. En relation avec le Mémorial, pourquoi Paul parle-t-il de la coupe et de la table de Jéhovah ?
4 Mais si l’apôtre fait allusion à la coupe que Jésus donna à boire à ses disciples et au pain sans levain qu’il rompit et leur donna à manger, pourquoi parle-t-il de la “ coupe de Jéhovah ” et de la “ table de Jéhovah ” ? Il dit : “ Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à ‘ la table de Jéhovah ’ et à la table des démons. ” (I Cor. 10:21, NW) L’apôtre parle ainsi parce que les symboles du Mémorial représentaient les choses auxquelles Jéhovah pourvoyait en faveur de ceux qui appartiennent à Christ.
5. Dans quelle prophétie se trouvait “ la table de Jéhovah ” citée par Paul et à quoi cela s’appliqua-t-il ?
5 L’expression de Paul “ la table de Jéhovah ” est comprise par les critiques textuelsa comme devant être citée de Malachie 1:7, 12 (LXX grecque). Le prophète Malachie dit : “ Vous offrez sur mon autel du pain souillé. Et vous dites : ‘ En quoi t’avons-nous souillé ? ’ En ce que vous dites : La table de Jéhovah est méprisable. Mais vous le profanez [le nom de Dieu], en ce que vous dites : La table de Jéhovah est souillée et ce qu’elle produit, même sa nourriture, est méprisable. ” (AS) Comme Malachie l’emploie, “ la table de Jéhovah ” s’applique à son autel, sur lequel les sacrifices d’animaux étaient offerts. Le corps de la victime était étendu sur l’autel. Son sang n’était jamais bu, mais était répandu au pied de l’autel ou porté dans le Très Saint du temple ou bien l’on s’en débarrassait autrement.
6, 7. Selon la relation que Paul donne, comment est-ce la table de Jéhovah ?
6 “ La table de Jéhovah ” peut se rapporter au souper du Seigneur dans son ensemble. Mais si cela se rapporte à un point particulier, alors cela doit être au pain sans levain, car il ne contient pas de sang. Le pain représente le “ corps de Christ ” auquel participe le petit troupeau des cohéritiers du Royaume de Jésus. C’est Dieu qui a organisé le “ corps de Christ ”. Il le crée et place les membres selon son plaisir, Jésus-Christ étant la Tête et les 144 000 membres du “ petit troupeau ” le corps au-dessous de lui, chacun occupant la place qui lui est assignée. Ainsi le privilège d’être associé avec Jésus la Tête est une glorieuse disposition prise par Dieu pour ceux du petit troupeau, et ce privilège n’est donné qu’à eux seuls.
7 À ce sujet nous lisons : “ Or, nous savons que Dieu fait concourir toutes ses œuvres au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a reconnus en premier, il les a aussi ordonnés d’avance pour être semblables à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né parmi de nombreux frères. En outre, ceux qu’il a ordonnés d’avance sont ceux qu’il a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés sont ceux qu’il a aussi déclarés justes. Finalement, ceux qu’il a déclarés justes sont ceux qu’il a aussi glorifiés. ” — Rom. 8:28-30, NW.
8, 9. À qui est donné le privilège d’être membres du corps de Christ ? Comment l’unité avec lui est-elle constamment maintenue ?
8 Aussi cette disposition d’union avec son Fils premier-né en un corps spirituel fut prise par Jéhovah Dieu pour le “ petit troupeau ” dont onze membres étaient avec Jésus lorsqu’il institua le Mémorial. Afin de rester en unité avec la Tête Jésus-Christ, il est nécessaire de se conformer à son image en suivant l’exemple qu’il a donné pendant sa course terrestre. C’est pourquoi il nous est dit : “ Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur [Jéhovah] ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur [Jéhovah] tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. ” — II Cor. 6:14 à 7:1.
9 Nous ne pouvons donc pas compromettre la “ table de Jéhovah ”. Nous ne pouvons pas participer au corps de Christ, prendre un morceau de pain du Mémorial et en même temps participer à la “ table des démons ”, adorer des idoles et avoir des relations impures. Si nous essayons d’agir ainsi, nous incitons Jéhovah qui est plus fort que nous, oui, tout-puissant, à la jalousie, et cela signifierait notre destruction. — Deut. 32:21-26.
10. Par son rapport avec la nouvelle alliance, comment la coupe du Mémorial est-elle la “ coupe de Jéhovah ” ?
10 Maintenant voyons ce qui concerne la “ coupe de Jéhovah ”. Jésus offrit la coupe du Mémorial à ses disciples en disant : “ Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui est versé en votre faveur. ” (Luc 22:20, NW) Cette même coupe est la “ coupe de Jéhovah ” parce que la nouvelle alliance est l’accord ou l’engagement qu’il conclut afin de tirer de toutes les nations un “ peuple pour son nom ”. Mais c’est Christ Jésus qui agit comme médiateur entre Dieu et les hommes en fournissant le sang du sacrifice afin de valider cette nouvelle alliance, tout comme Moïse égorgea des victimes animales et aspergea leur sang afin de valider l’ancienne alliance de la Loi entre Dieu et l’Israël selon la chair. (Jér. 31:31-34 ; Actes 15:14 ; Ex. 24:1-8 ; Héb. 9:14-24 ; I Tim. 2:5, 6) Ceux qui sont inclus dans cette nouvelle alliance constituent le “ peuple pour son nom ”, qui commença à la Pentecôte par le fidèle reste juif, auquel furent ajoutés plus tard les croyants Gentils dont le centurion Corneille fut le premier. Jéhovah Dieu donne à toutes ces personnes l’onction de son esprit, faisant par là de ces derniers des oints ou des membres du “ corps de Christ ”. Dieu les rassemble en disant : “ Rassemblez-vous autour de moi — vous mes hommes de miséricorde, qui avez solennisé mon alliance par le sacrifice [le sacrifice de Christ]. ” (Ps. 50:5, Ro) Cette nouvelle alliance est un autre fait montrant que le privilège de boire la coupe lors de la célébration du Mémorial est limité aux membres du corps de Christ.
COMMENT LA COUPE EST PARTAGÉE
11. Comment Jésus indiqua-t-il qu’il y a un autre sens à la coupe, faisant d’elle la “ coupe de Jéhovah ” à laquelle ses disciples peuvent participer ?
11 Ces membres ne fournissent pas le sang de la nouvelle alliance et n’y participent pas. Seul Jésus fait cela. Par son sang, il est le médiateur de la nouvelle alliance en leur faveur. Et ainsi les membres du corps ne peuvent de cette façon avoir “ une participation au sang de Christ ”. Comment, alors, les paroles de l’apôtre peuvent-elles être vraies : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons n’est-elle pas une participation au sang du Christ ? ” (I Cor. 10:16, NW) Parce que cette coupe est la “ coupe de Jéhovah ” encore dans un autre sens. Comment ? En ce qu’elle représente la part que Jéhovah a répandue. Jésus et son petit troupeau des cohéritiers du Royaume doivent y boire afin de prouver leur intégrité envers Lui et leur mérite pour le Royaume. C’est à cette coupe que Jésus se référa lorsque, dans une prière, peu de temps après avoir établi le Mémorial, il dit : “ Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. ” Et encore : “ Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! ” (Mat. 26:39, 42) Et quand Pierre, pour défendre Jésus, blessa l’un des hommes qui étaient venus pour l’arrêter, Jésus dit : “ Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? ” — Jean 18:11.
12. Comment est-il également montré qu’elle est une “ coupe de salut ”?
12 Cette “ coupe de Jéhovah ” symbolisa la volonté de Dieu envers celui qui la boit, et le fait de l’avoir bue provoqua la souffrance et la mort ignominieuse de Jésus sur le bois de torture. Mais la volonté de Dieu envers Jésus ne se termina pas à sa mort. Elle comprenait aussi la résurrection de Jésus des morts pour la vie immortelle dans les cieux comme un Fils glorifié de Dieu, et ainsi le salut de la mort. (Héb. 5:7) Par conséquent, c’était également pour lui une “ coupe de salut ”, salut pour être resté fermement intègre et sans péché envers son Père. Ici les mots du Psaume 116, qui s’appliquent en particulier à Jésus-Christ à Getsémané, conviennent tout à fait, car Jésus était résolu à boire la “ coupe de Jéhovah ” même jusqu’à la mort : “ Que rendrai-je à l’Éternel [Jéhovah] pour tous les biens qu’il m’a faits ? Je prendrai la coupe du salut, et j’invoquerai le nom de l’Éternel [Jéhovah]. J’acquitterai mes vœux envers l’Éternel [Jéhovah] — oui, devant tout son peuple. Précieuse, aux yeux de l’Éternel [Jéhovah], est la mort de ses saints. ” — Ps. 116:12-15, Da.
13. Quelles paroles de Jésus prouvent que ses disciples devraient boire la coupe avec lui ? Quel aspect de la coupe la rendit pénible à boire ?
13 Mais en accord avec la volonté de Dieu, la coupe qui fut donnée à boire à Jésus, il la partage aussi avec le petit troupeau des cohéritiers du Royaume. Il confirme cela lorsqu’il dit à deux de ses apôtres qui sollicitaient des places spéciales dans le Royaume avec lui : “ Vous boirez la coupe que je bois, et vous serez baptisés du baptême dont je suis baptisé ; mais, quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder : c’est pour ceux à qui cela est réservé. ” (Marc 10:34-40, Sy) La coupe que Jésus buvait alors, et que son Père céleste lui avait versée et donnée, était la volonté de Dieu envers lui. Cette volonté fut exprimée autrefois dans les Saintes Écritures et le destinait aux souffrances et à une mort ignominieuse comme s’il avait été un pécheur, un blasphémateur ayant jeté l’opprobre sur Jéhovah Dieu. À cause de ce dernier point, l’action de boire la coupe fut très pénible pour Jésus, si bien qu’il adressa à son Père trois prières successives, puis se résigna à boire cette part de la volonté divine. Cette conduite lui permit de gagner le Royaume.
14, 15. Dans quel dessein ce breuvage de la coupe est-il donné, tant pour Jésus que pour ses disciples ?
14 Nous voyons ici que la coupe du Mémorial représenta davantage que la mort de Jésus comme sacrifice de rançon, un sacrifice qui validerait la nouvelle alliance et qui effacerait les péchés de ses disciples qui sont inclus dans l’alliance. Les disciples ne pourvoient en rien au sacrifice de la rançon et à la médiation de la nouvelle alliance, mais ils ont besoin eux-mêmes du sacrifice de la rançon et de Jésus comme médiateur. Retenez donc ceci : Le sacrifice de la rançon pour l’humanité n’exigeait pas en lui-même que Jésus souffrît l’opprobre et la persécution et finalement mourût en disgrâce comme un criminel condamné, séditieux et blasphémateur. Cette partie du breuvage de la coupe fut versée par le Père pour éprouver jusqu’à la limite l’intégrité du Fils de Dieu, pour prouver que le Diable est menteur dans ses accusations contre le Fils de Dieu et pour montrer la fidélité inébranlable de Jésus à la souveraineté universelle de Dieu.
15 Jésus devait boire cette part de la coupe afin de prouver devant tout l’univers qu’il était digne du Royaume pour lequel Dieu avait fait alliance avec lui. Il devait vendre tout ce qu’il avait pour cette “ perle de grande valeur ”. (Mat. 13:45, 46, NW) Et puisque Jésus a inclus ses disciples avec lui dans l’alliance pour le Royaume, ils sont également obligés de boire avec lui cette coupe, afin de démontrer leur intégrité envers Dieu, de soutenir sa souveraineté universelle et de prouver qu’ils sont dignes de régner avec Jésus-Christ dans la gloire céleste. Aussi boivent-ils la coupe avec lui.
16. Quels sont les écrits de Paul leur montrant qu’ils doivent participer à la mort de Jésus et ainsi boire la coupe ?
16 Ainsi, il est écrit pour le “ petit troupeau ” des disciples qui suivent ses traces : “ La parole est digne de confiance : Certainement si nous sommes morts ensemble, nous vivrons aussi ensemble ; si nous persévérons, nous gouvernerons aussi ensemble comme rois. ” (II Tim. 2:11, 12, NW) Ceux qui font partie du “ corps de Christ ” (symbolisé par le pain du Mémorial) doivent être baptisés dans sa mort s’ils désirent faire partie de son “ corps ” glorifié dans les cieux. Ainsi, l’apôtre demande aux membres du corps de Christ : “ Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. ” — Rom. 6:2-5.
17. Que représente le vin du Mémorial, et ainsi, que signifie le fait de le boire ?
17 Ce même apôtre, alors qu’il était prisonnier à Rome, écrivit qu’il considérait tous les avantages égoïstes terrestres comme des “ balayures, afin que je puisse gagner Christ et être trouvé en union avec lui, ... afin de le connaître ainsi que la puissance de sa résurrection et d’avoir une participation à ses souffrances, me soumettant à son genre de mort afin de voir si je peux, par quelque moyen, parvenir à la résurrection première d’entre les morts. ” (Phil. 3:8-11, NW) Puisque le contenu de la coupe du Mémorial représentait “ son genre de mort ” pour la justification de la souveraineté universelle de Jéhovah, Jésus dit à propos que le vin représentait “ mon sang ”, et il le donna à boire à ses disciples.
18, 19. Comment, alors, est-ce une “ coupe de bénédiction ” pour laquelle nous bénissons Dieu ?
18 Comme le vin du Mémorial représente du sang répandu, il signifie la mort pour celui dont le sang a été répandu pour la nouvelle alliance. Selon l’alliance que Jéhovah conclut avec Noé immédiatement après le déluge, il protégea le sang de toute créature qu’il considérait comme sacré, et boire du sang, spécialement du sang humain, attirait la mort sur celui qui le buvait. (Gen. 9:1-6) Or, lorsque les disciples boivent la coupe de vin du Mémorial, ils boivent un sang symbolique, mais le boivent sous l’ordre divin. Cela signifie donc qu’ils doivent verser leur sang ou mourir comme Jésus-Christ pour la souveraineté universelle de son Père. Ils s’engagent à mourir avec lui, afin de prouver que le Diable est un menteur rebelle et qu’ils sont dignes de vivre avec Jésus dans son royaume céleste. Pour cette raison, l’apôtre leur écrivit : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas une participation au sang de Christ ? ”
19 Oui, c’est une “ coupe de bénédiction ” pour laquelle nous bénissons Dieu. Elle représente vraiment la mort avec Jésus-Christ, le baptême en sa mort, mais partager ce genre de mort est un privilège. Ainsi que l’écrivit l’apôtre de sa prison : “ Le privilège vous a été donné pour la cause de Christ, non seulement de placer votre foi en lui, mais aussi de souffrir pour sa cause. ” (Phil. 1:29, NW) Cette coupe reçoit la bénédiction de Dieu, car elle représente la volonté de Dieu envers Jésus et son petit troupeau. Cette coupe ou le privilège de la boire fut donné aux membres du petit troupeau afin qu’ils puissent manifester leur intégrité sur la terre qui arrive aujourd’hui à sa fin, et qu’ils puissent gagner “ l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ”. (II Pi. 1:11) Aussi est-ce pour cela et avec une profonde appréciation que ceux qui ont le privilège de boire la coupe bénissent Dieu. Car c’est un privilège de le justifier par la mort avec Christ et d’être ensuite ressuscité par lui pour la vie immortelle dans le royaume de Christ, pour une plus grande justification de sa souveraineté universelle.
20. En mémoire de qui est-elle bue et pourquoi ?
20 Puisque c’est la mort de Christ qui valide la nouvelle alliance, puisqu’il montre l’exemple par sa mort et que ses disciples sont baptisés dans sa mort, ils boivent la coupe en mémoire de lui.
21. Pourquoi, alors, les “ autres brebis ” ne doivent-elles pas boire la coupe du Mémorial ?
21 Aujourd’hui, ces faits aident la grande foule des “ autres brebis ” à comprendre qu’ils ne doivent pas boire la coupe du Mémorial. Ils ne meurent pas dans la mort de Christ, mais si quelques-uns meurent avant la bataille d’Armaguédon, ils meurent comme les hommes et les femmes fidèles qui furent témoins de Jéhovah avant Christ. Ils ne sacrifient pas la chair ou les espérances terrestres pour le monde nouveau, mais ils marchent pour obtenir la vie sur la terre paradisiaque du monde nouveau. Beaucoup d’entre eux passeront à travers la bataille d’Armaguédon et entreront dans ce monde sans mourir. Aussi est-il convenable qu’ils ne participent pas à la coupe du Mémorial.
MANGER ET BOIRE POUR LA VIE EN SOI-MÊME
22. Jean 6:51 n’indique-t-il pas que tous les croyants devraient y participer ?
22 Mais les paroles de Jésus aux Juifs ne contredisent-elles pas ce qui précède au sujet de la manne miraculeuse ? N’a-t-il pas dit : “ Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ” ? (Jean 6:51) Considérez ces paroles : “ Ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ”. N’indiquent-elles pas que tous ceux qui croient en Christ, que leurs espérances de vie dans le monde nouveau soient terrestres ou célestes, peuvent participer, oui, doivent participer au pain et au vin du Mémorial ? La réponse à cette question est non !
23. Quelles paroles suscitèrent cette déclaration, et comment le pain correspond-il à la chair que Jésus donne pour la vie du monde ?
23 Au moment où Jésus prononça les paroles ci-dessus, il parlait de la manne qui fut un pain miraculeux pour les Israélites dans leur voyage à travers le désert vers la Terre promise. Le pain de la manne ne donna pas la vie éternelle aux Israélites et à la multitude des gens de toute espèce qui étaient parmi eux. Ainsi, Jésus a dit : “ Je suis le pain de vie. Vos pères mangèrent la manne dans le désert et pourtant ils moururent. Ceci est le pain qui descend du ciel, afin que n’importe qui puisse en manger et ne pas mourir. ” Ainsi il expliqua que le pain qu’il donnait pour la vie du monde était sa chair. (Jean 6:48-51, NW) Cependant, ces Israélites dans le désert ne burent aucune espèce de sang, car cela était défendu non seulement par l’alliance divine avec Noé leur ancêtre, mais aussi dans les clauses bien définies de l’alliance de la Loi reçue par l’intermédiaire de Moïse, leur médiateur. La manne du ciel qu’ils mangèrent était dépourvue de sang et en ce sens, semblable à la chair de Jésus. La chair ne pouvait être mangée que si le sang en avait été retiré. Par conséquent, ce à quoi les humains obéissants du monde nouveau participeront pour la vie éternelle sera semblable à la chair dépourvue de sang à laquelle Jésus pourvut en descendant des cieux.
24. Outre la chair pour la vie du monde, de quoi parla-t-il ?
24 Jésus ne parlait donc pas seulement de la manne pour la vie du monde lorsqu’il disait : “ Vraiment je vous le dis, à moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’homme et que vous ne buviez son sang, vous n’avez aucune vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour ; car ma chair est une vraie nourriture et mon sang est un vrai breuvage. Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang demeure en union avec moi et moi en union avec lui. De même que le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis à cause du Père, ainsi celui qui se nourrit de moi, même celui-là vivra à cause de moi. Voici le pain descendu du ciel. Ce n’est pas comme quand vos pères mangèrent et pourtant moururent. Celui qui se nourrit de ce pain vivra à jamais. ” — Jean 6:53-58, NW.
25. Que résulte-t-il en se nourrissant de sa chair et en buvant son sang ? Et que signifie ici “ la vie en vous ” ?
25 Remarquez que Jésus dit ici que ceux qui boivent son sang et mangent sa chair demeurent en union avec lui et lui en union avec eux. Cela signifie qu’ils deviennent membres de son corps, étant baptisés en Christ et de cette manière baptisés en son genre de mort. La nourriture de Jésus consistait à faire la volonté de son Père et ils se nourrissent de la chair de Jésus en faisant la volonté divine en unité avec lui et en l’accomplissant comme lui. (Jean 4:34) À moins que ses disciples ne suivent cette voie, ils n’ont pas la vie en eux. La “ vie en nous ” ne signifie pas nécessairement la vie inhérente ou l’immortalité dans les cieux, mais a une signification semblable à ce que Jésus mentionna quand il dit : “ L’heure vient et elle est maintenant venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui auront fait attention vivront. Car de même que le Père a le don de la vie en lui-même, il a aussi accordé au Fils d’avoir le don de la vie en lui-même. ” (Jean 5:25, 26, NW ; Knox, angl.) Aussi pour les membres du corps de Christ, avoir ‘ la vie en eux-mêmes ’ signifie partager avec Jésus le privilège d’accorder le bénéfice du sacrifice de sa vie à l’humanité obéissante au cours des mille ans de son royaume. Ils deviendront son épouse céleste, “ la femme de l’Agneau ”. Comme telle, ils serviront de mère aux enfants terrestres du “ Père éternel, Prince de la Paix ”, Jésus-Christ. (Apoc. 19:7-9 ; 21:9, 10 ; És. 9:5 9:6, NW) Ainsi, ceux qui font partie du “ petit troupeau ”, de la classe de “ l’épouse ”, sont les seuls qui boivent le sang du Fils de l’homme et qui se nourrissent de sa chair. Pourtant, en Jean 6:25-58, Jésus ne parlait pas du souper du Mémorial avec ces Juifs, dont beaucoup l’abandonnèrent alors. w 15/1/51
[Note]
a Westcott et Hort ; D. Eberhard Nestle et D. Erwin Nestle ; A. Merk, S.J.