“Dans toutes les nations, la bonne nouvelle doit être prêchée d’abord”
“Quant à vous (...), on vous fera paraître devant des gouverneurs et des rois à cause de moi, en témoignage pour eux. Et dans toutes les nations, la bonne nouvelle doit être prêchée d’abord.” — Marc 13:9, 10.
1. Sans la prédication de la “bonne nouvelle”, dans quelle condition les gens des nations auraient-ils été laissés, et pourquoi ?
EN CE vingtième siècle, aucune nation n’a été en mesure d’empêcher la proclamation de la “bonne nouvelle” à l’intérieur de ses frontières. Face à la menace d’une fin désastreuse pour toutes les nations de la terre, la bonne nouvelle a dû être prêchée dans toutes ces nations, avant que n’arrive leur destruction. Elle a été un réconfort bien nécessaire pour des gens de toutes races et de toutes nationalités. Si la bonne nouvelle n’avait pas été prêchée, les hommes auraient été abandonnés, sans espérance, au milieu de la détresse mondiale, laquelle a maintenant atteint un degré maximum, un point catastrophique. Le prophète infaillible qui a annoncé que la bonne nouvelle serait d’abord prêchée parmi toutes les nations, a dû prévoir que ce serait une nécessité pour le siècle le plus violent de toute l’histoire de l’homme.
2. Pourquoi la bonne nouvelle annoncée par l’auteur de la prophétie a-t-elle subsisté jusqu’à maintenant ?
2 L’orateur qui a émis cette prophétie maintenant éprouvée, a énoncé la bonne nouvelle qui devait être prêchée. Il savait quelle serait la seule bonne nouvelle digne d’être publiée au moment crucial dont il parlait et qui arriverait dix-neuf siècles plus tard. L’accomplissement réel de sa prophétie démontre qu’il n’était pas un homme ordinaire ; ce n’était pas un rédacteur ou un directeur de journal. Il n’était pas non plus l’éditeur de quelque grand quotidien au tirage supérieur à celui de tous les autres journaux. Le fait est qu’il n’écrivit aucun livre, pas même une brochure ou un tract. Il ne rédigea même pas un chapitre de la sainte Bible, le livre le plus largement distribué et traduit sur toute la terre. Cependant, la bonne nouvelle qu’il a donnée il y a si longtemps a survécu, et elle est aujourd’hui proclamée dans toutes les nations. Bien qu’une telle chose semble presque incroyable, elle est pourtant digne de foi, car cet homme extraordinaire était Jésus-Christ, lequel a démontré sans aucun doute possible à ses disciples les plus familiers qu’il était “le Fils de Dieu”.
3. Alors qu’ils se trouvaient sur le mont des Oliviers, pourquoi Pierre, André, Jacques et Jean avaient-ils une question à poser à Jésus ?
3 Un jour, il était en train de parler d’une ville — Jérusalem —, qui a tenu une place importante dans les nouvelles du monde, particulièrement depuis le mois de juin 1967. La colline d’où il donna sa prophétie sur la “bonne nouvelle”, le mont des Oliviers, existe toujours à l’est de Jérusalem. Le glorieux temple construit dans cette ville par le roi Hérode le Grand a été détruit, mais le fait qu’il ne soit plus là aujourd’hui est une preuve supplémentaire de l’exactitude de la prophétie de Jésus. Quatre de ses disciples les plus intimes, c’est-à-dire les apôtres Pierre, André, Jacques et Jean, étaient avec lui sur le mont des Oliviers, d’où ils jouissaient d’une excellente vue sur la magnifique ville de Jérusalem et sur son temple. Si vous aviez été présent ce jour-là et si vous aviez entendu les paroles qu’il prononça devant eux, vous auriez eu, vous aussi, une question à lui poser.
4, 5. a) Sur quelle chose impressionnante un des apôtres attira-t-il l’attention de Jésus ? b) Pourquoi la réponse que fit Jésus à cet apôtre observateur était-elle certainement surprenante ?
4 Des voyageurs internationaux participant à des excursions touristiques s’assemblent toujours en foule là où se dressait ce temple avant l’année 70 de notre ère. Mais ce fut au début du printemps de l’an 33 que Jésus-Christ et ses apôtres visitèrent le temple somptueux de Jérusalem, construit par le roi Hérode le Grand. Alors qu’ils en sortaient, un des apôtres s’adressa à Jésus et lui dit : “Enseignant, vois ! Quelles sortes de pierres et quelles sortes de constructions !”
5 On aurait pu penser que cet édifice, si magnifique et si robuste, serait resté debout pendant deux mille ans, comme le Parthénon, temple dédié à Athéna et situé sur le sommet de l’acropole d’Athènes en Grèce, ou comme celui de Karnak, à Thèbes dans l’ancienne Égypte. Mais, et certainement à la surprise de cet apôtre observateur, Jésus-Christ fit cette réponse : “Tu vois ces grandes constructions ? Il ne restera ici en aucune façon pierre sur pierre qui ne soit renversée.” L’historien Jean Marc a mis cette prophétie remarquable de Jésus-Christ par écrit alors qu’il se trouvait à Rome, quelques années avant que la prophétie ne se réalise par l’entremise des légions romaines en 70 de notre ère (Marc 13:1, 2). La destruction de ce lieu de culte de si grande valeur allait certainement provoquer un bouleversement parmi les Juifs.
6. a) Selon Jean Marc, quelle question les quatre apôtres ont-ils posée à Jésus ? b) Dans quel cas aurions-nous pensé aujourd’hui que la réponse prophétique donnée par Jésus n’était qu’une question d’histoire ancienne ?
6 En 607 avant notre ère, la destruction du temple du roi Salomon, qui se dressait au même endroit, avait amené de grands changements au sein de la nation juive. Se souvenant de cet événement, les apôtres Pierre, André, Jacques et Jean se mirent à questionner Jésus-Christ alors que celui-ci était assis sur la colline voisine, le mont des Oliviers, d’où ils pouvaient contempler le temple étincelant. Mais laissons à Jean Marc le soin de nous rapporter la question qu’ils lui posèrent. Dans Marc 13:3, 4, nous lisons : “Dis-nous : Quand seront ces choses et quel sera le signe que toutes ces choses sont destinées à arriver à leur clôture ?” Si Jésus-Christ s’était contenté de leur décrire le “signe” dans sa seule application à la destruction de la ville de Jérusalem au premier siècle, l’accomplissement de la prophétie ne serait qu’un simple fait d’histoire ancienne, vieux de près de dix-neuf cents ans, et il ne présenterait pas un grand intérêt pour les hommes vivant à notre époque des plus troublée.
7. a) Jésus ayant étendu la portée de sa réponse prophétique, quel point nous concernant aujourd’hui a-t-il inclus dans celle-ci ? b) Que signifierait cette destruction pour l’actuel système de choses ?
7 Cependant, Jésus étendit explicitement la portée de sa réponse prophétique bien au-delà de la destruction de Jérusalem survenue en l’an 70 de notre ère, c’est-à-dire jusqu’aux réalités préfigurées par la destruction de cette ville et de son temple, de telle sorte que sa réponse présente un intérêt vital pour nous aujourd’hui. Mais qu’est-ce que cela préfigurait ? Ce doit être clair, car une ombre dessine toujours le contour de l’objet qui se trouve sur la trajectoire d’un rayon de lumière. Voulons-nous dire que la destruction de Jérusalem et de son temple esquissait, comme le fait une ombre, une destruction à venir sur l’organisation et l’œuvre de quelque système religieux qui prétend être l’organisation du Dieu de Jérusalem ? Oui, et l’évolution des affaires du monde montre que cela aura lieu à notre époque. Les membres de la chrétienté ont tout lieu de croire que leur organisation religieuse est celle qui est marquée pour la destruction. Mais, scandalisé, vous pourriez soulever cette objection : ‘La destruction de la chrétienté signifierait rien de moins que la fin du monde !’ Vous aurez raison si, par l’expression “fin du monde”, vous entendez “la clôture du système de choses”. — Mat. 24:3.
8. Les paroles de Jésus : “Ce n’est pas encore la fin”, nous autorisent-elles à penser que cela ne concerne pas notre époque ?
8 C’est donc réellement une question à laquelle il nous faut prêter attention, car elle nous concernera sous peu. Nous avons vraiment besoin de la bonne nouvelle dont Jésus a parlé. Examinons donc sa prophétie. De nos jours, des millions de personnes doutent même de l’existence historique de Jésus-Christ ; elles ne croient pas qu’il a réellement existé et qu’il est mort à Jérusalem. De telles personnes ne ressentent donc pas le besoin d’être mises en garde par Jésus contre les faux Christs (Marc 13:5, 6). Mais si elles sont assez âgées pour avoir vécu avant 1914, elles pourront reconnaître que la pensée suivante de l’avertissement de Jésus était tout à fait d’actualité : “Et quand vous entendrez parler de guerres et de nouvelles de guerres, ne soyez pas terrifiés ; ces choses doivent avoir lieu, mais ce n’est pas encore la fin.” (Marc 13:7). Oui, mais n’allez pas penser, en raison des mots “pas encore”, que la “fin” ne viendra jamais, pas plus que la destruction de la chrétienté, préfigurée par la destruction de Jérusalem et de son temple sacré.
LE “SIGNE” QUI PRÉCÈDE LA FIN
9, 10. a) Comment Jésus a-t-il interrompu sa prophétie ? b) Qu’est-ce qui devait marquer le “commencement des douleurs d’angoisse”, et que suggère l’expression “commencement” ?
9 À quoi devons-nous nous attendre avant que n’arrive la “fin” terrifiante, et quel est le “signe” qui la précède ? Écoutons maintenant ce que Jésus déclara ensuite, après avoir interrompu sa prophétie pour parler de la “fin”. Voyez s’il vous est possible de déterminer et de situer dans le cours du temps l’accomplissement des paroles suivantes de Jésus :
10 “Car nation se lèvera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des tremblements de terre dans un lieu après l’autre, il y aura des disettes. Ce sera le commencement des douleurs d’angoisse.” (Marc 13:8). Un “commencement” suggère également une fin, et ce “commencement des douleurs d’angoisse” doit donc être suivi de près par la “fin”, laquelle sera accompagnée par ce qui a été préfiguré par la terrible destruction de l’ancienne Jérusalem et de son temple. Ceci étant, la famille humaine a-t-elle connu des douleurs d’angoisse semblables à celles décrites par Jésus et qu’il a désignées comme étant le “commencement” qui précède la “fin” ? Répondons en toute honnêteté.
11. a) Comment une personne honnête déterminera-t-elle le “commencement des douleurs d’angoisse” ? b) Quelle époque est donc favorable pour la bonne nouvelle donnée par Jésus-Christ, et pourquoi ?
11 Une personne honnête répondra par l’affirmative, car les hommes ont connu de telles douleurs. La Première Guerre mondiale qui commença en 1914, fut plus importante que toutes les guerres de l’histoire de l’homme réunies. Il y a eu également de très graves famines, provoquant des millions de morts, ceci pendant et après la Première Guerre mondiale. Il y a eu aussi de remarquables tremblements de terre dans un endroit après l’autre. On ne doit pas non plus passer sous silence les pestes telles que la grippe espagnole qui eut lieu en 1918, après la fin de la Première Guerre mondiale, et qui fit à elle seule plus de vingt millions de victimes. Le médecin Luc, ami intime de Jean Marc, mentionne les pestes dans son récit historique sur la prophétie de Jésus se rapportant à la même époque. Des millions de personnes, parmi les plus âgées, se souviennent très bien de ces choses, car elles ont vécu ces moments difficiles (Luc 21:10, 11). On peut parler de “douleurs d’angoisse” ! La détresse que provoquèrent ces événements qui ont accompagné ou suivi la Première Guerre mondiale s’est prolongée jusqu’à maintenant, et elle n’a même pas diminué d’intensité. C’est donc le moment favorable pour la bonne nouvelle que Jésus-Christ peut nous donner.
12. Selon ce qu’a déclaré ensuite Jésus, qu’allaient rencontrer ses disciples ?
12 Cependant, selon les paroles suivantes de la prophétie de Jésus, ses fidèles disciples n’auraient pas une vie facile et agréable, et ceci dès les jours des apôtres. Jésus déclara : “Quant à vous, prenez garde à vous-mêmes ; on vous livrera aux cours locales, et vous serez battus dans les synagogues et on vous fera paraître devant des gouverneurs et des rois à cause de moi, en témoignage pour eux. Et dans toutes les nations, la bonne nouvelle doit être prêchée d’abord. Mais quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous souciez pas à l’avance de ce que vous devez dire ; mais tout ce qui vous est donné à cette heure-là, dites-le, car vous n’êtes pas ceux qui parlent, mais c’est l’esprit saint. Et le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant, et les enfants se lèveront contre les parents et les feront mettre à mort ; et vous serez des objets de haine pour tous à cause de mon nom. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” — Marc 13:9-13.
13. a) En dépit de quoi la “bonne nouvelle” doit-elle être prêchée ? b) Sans quel personnage important ne peut-il y avoir réellement de “bonne nouvelle” aujourd’hui ?
13 En dépit de la persécution religieuse menée contre les vrais chrétiens apostoliques au milieu de la guerre internationale, en dépit des famines, des tremblements de terre et des pestes, la “bonne nouvelle” devait d’abord être prêchée aux nations. Il est évident qu’en prêchant la bonne nouvelle les vrais chrétiens actifs n’avaient pas pour but de gagner la faveur des nations et des gens en général. Mais voici le moment venu de se demander : Qu’est-ce au juste que la “bonne nouvelle” ? Les Juifs, les musulmans, les membres des religions païennes et ceux de la chrétienté se sont efforcés d’ignorer le personnage le plus important, de le reléguer à l’arrière-plan comme le dernier espoir de l’homme ; mais il ne peut y avoir aujourd’hui de vraie “bonne nouvelle” sans que Jésus-Christ y soit inclus. C’est pourquoi l’historien Jean Marc commença le récit de la vie de Jésus par ces mots : “Commencement de la bonne nouvelle touchant Jésus-Christ.” — Marc 1:1.
14. Que déclara Jésus pour montrer le lien étroit existant entre la “bonne nouvelle” et lui-même ?
14 Jésus lui-même reconnut le lien étroit qui existe entre la “bonne nouvelle” et lui, lorsqu’il déclara : “Quiconque perd son âme à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.” “Nul n’a quitté maison ou frères ou sœurs ou père ou mère ou enfants ou champs à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle qui ne reçoive cent fois autant maintenant, dans cette période, (...) et dans le système de choses à venir la vie éternelle.” “Partout où la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on dira aussi ce que cette femme a fait, en mémoire d’elle.” — Marc 8:35 ; 10:28-30 ; 14:9.
15. Selon Jean Marc, qu’a fait personnellement Jésus concernant la “bonne nouvelle” ?
15 C’est donc fort justement que Jésus-Christ prêcha la “bonne nouvelle”, car personne ne pouvait la proclamer mieux que lui-même (Jean 7:46). Confirmant cela, Jean Marc rapporte ce qui suit : “Après que Jean fut mis en état d’arrestation, Jésus alla en Galilée, prêchant la bonne nouvelle de Dieu et disant : ‘Le temps fixé est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché. Repentez-vous et ajoutez foi à la bonne nouvelle.’” — Marc 1:14, 15.
16. En quoi consistait la bonne nouvelle à cette époque, et pourquoi était-ce une bonne nouvelle ?
16 Ainsi, à cette époque, la bonne nouvelle concernait le Royaume, et Jésus annonçait plus spécialement qu’il s’était approché. Le Royaume de Dieu est une excellente chose, la plus excellente et la seule chose de valeur pour la famille humaine ; et la nouvelle selon laquelle il s’était approché serait une bonne nouvelle de la plus haute importance. Il y a dix-neuf siècles, le Royaume s’était approché en ce sens que Jésus-Christ, que Dieu avait oint pour qu’il devienne le Roi messianique du gouvernement céleste, était venu sur la terre en tant qu’homme, afin de mourir comme un martyr pour avoir prêché et enseigné le Royaume de Dieu et afin d’offrir sa vie comme sacrifice rédempteur pour toute la famille humaine pécheresse (Jean 18:36, 37 ; Mat. 20:28). Mais quelle sorte de gouvernement sera ce Royaume qui aura Jésus-Christ, le Fils de Dieu, pour Roi sur toute l’humanité ?
“LE ROYAUME”
17, 18. a) Comment Jésus a-t-il relié le Royaume dont parle la bonne nouvelle et celui prédit par Daniel ? b) Selon les paroles de Daniel, et conformément à ce qu’a annoncé Jésus, qu’est-ce qui devait accompagner le Royaume de Dieu ?
17 Ce Royaume doit être celui qu’a annoncé le prophète Daniel, alors à Babylone, aux septième et sixième siècles avant notre ère, car Jésus relia la prophétie qu’il donna à ses quatre apôtres à celle de Daniel en déclarant ensuite : “Mais quand vous apercevrez la chose répugnante qui cause la désolation se tenant là où elle ne doit pas être (que le lecteur use de discernement), alors que ceux qui seront en Judée fuient vers les montagnes (...). Priez sans cesse pour que cela n’ait pas lieu l’hiver ; car ces jours seront des jours de tribulation, tels qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement de la création que Dieu a créée jusqu’à cette époque, et qu’il n’y en aura jamais plus. En fait, si Jéhovah n’avait abrégé les jours, aucune chair ne serait sauvée. Mais à cause des élus qu’il a élus, il a abrégé les jours.” — Marc 13:14-20.
18 La “chose répugnante qui cause la désolation” est celle qui avait été annoncée dans Daniel 11:31 et 12:11 (Voyez Matthieu 24:15 ; Luc 21:20, 21). Après avoir annoncé l’établissement de la “chose répugnante qui cause la désolation”, le prophète Daniel prédit également le commencement de cette “tribulation” jamais égalée ou “époque de détresse” que Jésus annonça à ses apôtres (Dan. 12:1). Le Royaume de Dieu qui, selon Jésus, devait être prêché comme une bonne nouvelle, doit donc être le même royaume que celui à propos duquel Daniel lui-même a prophétisé dans les temps anciens. Daniel a annoncé que son établissement serait accompagné d’une époque de détresse sans précédent pour les nations du monde. Daniel aurait-il pu avoir autre chose présent à la pensée lorsqu’il parla des derniers chefs politiques de ce monde inique et qu’il écrivit ce qui suit :
19, 20. En quels termes Daniel a-t-il annoncé les malheurs que connaîtraient les nations a) au chapitre 2 de son livre, et b) au chapitre 7 ?
19 “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.” — Dan. 2:44.
20 “Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. (...) Le quatrième animal, c’est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera. (...) Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais. Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront.” — Dan. 7:13, 14, 23-27.
21. a) Les chrétiens ont-ils vu l’établissement du Royaume de Dieu au Moyen-Orient en l’an 70 de notre ère ? b) Dans quelles circonstances la vieille ville de Jérusalem a-t-elle subsisté jusqu’à nos jours ?
21 Il s’agit du Royaume de Dieu dont l’établissement est la meilleure nouvelle qui ait jamais été annoncée à la famille humaine. Mais ce Royaume céleste n’a pas été instauré en l’an 70 de notre ère. Cette année-là, la prophétie de Jésus s’est accomplie pour ce qui était de la destruction de Jérusalem et de son temple, car il ne resta pas pierre sur pierre qui n’ait été renversée. Les chrétiens juifs n’ont pas été surpris par cette destruction, car ils avaient suivi le conseil de Jésus et avaient fui dans les montagnes hors de Jérusalem et de Judée. Ils continuèrent de prêcher le Royaume de Dieu, sachant que celui-ci n’avait pas été établi lors de la destruction de Jérusalem. Au lieu d’un Royaume divin et messianique instauré à Jérusalem et remis entre les mains de Jésus-Christ, le Messie glorifié, les conquérants romains édifièrent soixante et un ans plus tard une ville païenne (en 131 de notre ère). Elle reçut le statut d’une colonie romaine et fut appelée Aelia Capitolina. En dépit de quelques modifications, cette ville a subsisté jusqu’à ce jour.
22. a) La destruction de Jérusalem en l’an 70 de notre ère peut-elle être comparée à la prophétie de Jésus relative à la tribulation ? b) À côté de quelles tribulations récentes la destruction de Jérusalem est-elle bien pâle ?
22 La destruction de Jérusalem et la désolation de la province de Judée, telles qu’elles ont été prédites par Jésus-Christ et décrites par l’historien juif Flavius Josèphe, furent quelque chose d’horrible. Mais elles ne peuvent être comparées à la description que fit Jésus des “jours de tribulation, tels qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement de la création que Dieu a créée jusqu’à cette époque, et qu’il n’y en aura jamais plus. En fait, si Jéhovah n’avait abrégé les jours, aucune chair ne serait sauvée”. (Marc 13:19, 20.) Si nous établissons une comparaison avec la terrible destruction survenue au Moyen-Orient en l’an 70 de notre ère, que dirons-nous de la Première Guerre mondiale de 1914-1919 ? Que penserons-nous de la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945, dont le point culminant fut l’explosion de deux bombes atomiques, les premières à être employées pour la guerre ? Que dire également de l’angoisse, de la destruction et de l’horreur que provoquerait éventuellement une autre guerre mondiale, avec l’emploi de bombes nucléaires dirigées vers leur cible par des fusées à longue portée, accompagnée de la plus grande famine jamais connue sur la terre, d’épidémies dont les microbes pathogènes seraient propagés scientifiquement, et de l’empoisonnement de l’atmosphère par des armes radiologiques ? Comparée à de telles calamités, la destruction de Jérusalem, survenue en l’an 70 de notre ère, est bien pâle.
23. Comment Jésus a-t-il montré que l’établissement du Royaume de Dieu devant marquer le terme de la domination des Gentils ne se produirait pas en l’an 70 de notre ère ?
23 Effectivement, la domination de la terre par les Gentils (les non-Juifs) ne s’est pas achevée en l’an 70 de notre ère par l’établissement dans les cieux du Royaume messianique de Dieu. C’est ce qu’a déclaré Jésus-Christ lui-même. Dans la prophétie qu’il donna aux apôtres, selon le récit qu’en a fait l’historien et médecin Luc qui ajoute certains détails omis par Jean Marc, Jésus annonça la destruction de Jérusalem, puis ajouta : “Il y aura une grande misère sur le pays et du courroux contre ce peuple ; et ils tomberont sous le tranchant de l’épée et seront emmenés captifs dans toutes les nations ; et Jérusalem demeurera foulée par les nations jusqu’à ce que les temps fixés des nations soient accomplis.” — Luc 21:23, 24.
24. Quand commencèrent les temps des Gentils, et quand prirent-ils fin ?
24 Les temps des Gentils ou “les temps fixés des nations”, qui avaient commencé en 607 avant notre ère, lors de la première destruction de Jérusalem et de son temple par les Babyloniens, devaient se poursuivre après la seconde destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70 de notre ère. Jusqu’à quand ? La prophétie de Daniel nous vient de nouveau en aide, et, au chapitre quatre, elle nous montre que les temps fixés pour la domination du monde par les Gentils, sans qu’il y ait intervention du Royaume messianique de Dieu, devaient durer 2 520 ans, c’est-à-dire jusqu’en 1914 de notre ère.
LA BONNE NOUVELLE DOIT ÊTRE PRÊCHÉE — QUAND ?
25. À la lumière de ce que Paul écrivit aux Colossiens depuis Rome, que pouvons-nous dire au sujet de l’accomplissement de l’œuvre de prédication en l’an 70 de notre ère ?
25 Notez ici un fait important qui soutient la pensée suivante : la prédication de la bonne nouvelle relative au Royaume de Dieu, qui doit avoir lieu “d’abord” et “dans toutes les nations”, n’a pas été accomplie en l’an 70 de notre ère. Il est vrai que la proclamation s’était étendue dans tout le territoire de l’Empire romain. L’apôtre Paul avait porté la bonne nouvelle à Rome, en Italie, bien qu’il ait été détenu dans cette ville pendant plusieurs années (Actes 28:16-31). Depuis la maison où il était gardé à Rome, il écrivit à la congrégation chrétienne de Colosses, disant : “L’annonce de la vérité de cette bonne nouvelle qui s’est présentée à vous, de même qu’elle porte du fruit et croît dans le monde entier comme elle fait aussi parmi vous (...). Pourvu, évidemment que vous demeuriez dans la foi, (...) sans vous laisser détourner de l’espérance de cette bonne nouvelle que vous avez entendue et qui a été prêchée dans toute la création qui est sous le ciel.” (Col. 1:5, 6, 23). L’apôtre Pierre est allé jusque dans la vieille ville de Babylone, en Mésopotamie, qui était alors hors des limites de l’Empire romain (I Pierre 5:13). C’était quelques années avant que la Judée et Jérusalem ne soient désolées en l’an 70 de notre ère.
26. a) Comment la vision donnée à l’apôtre Jean montre-t-elle que l’œuvre de prédication n’était pas entièrement terminée en l’an 70 de notre ère ? b) À partir de l’empereur Constantin, qu’est-ce qui a été prêché à propos du Royaume de Dieu ?
26 Et cependant, malgré cette expansion de la “bonne nouvelle” avant même l’an 70 de notre ère, l’apôtre Jean, dans une vision qu’il reçut peut-être vingt-six ans après la destruction de Jérusalem et de son temple, entendit ces paroles : “Tu dois prophétiser de nouveau concernant des peuples et des nations et des langues et beaucoup de rois.” (Rév. 10:11). Décrivant la vision qui lui a été accordée, l’apôtre Jean parle de la “grande tribulation” comme étant encore à venir, ainsi que de la destruction de Babylone la Grande et de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” en un lieu appelé Harmaguédon, comme d’événements futurs par rapport à son époque (Rév. 16:13 à 19:21). Ainsi, la prophétie de Jésus selon laquelle la “bonne nouvelle” devait être prêchée d’abord dans toutes les nations n’a été en aucune façon accomplie durant le premier siècle de notre ère. La bonne nouvelle du Royaume allait donc être prêchée plus tard. À partir du règne de l’empereur romain Constantin, au quatrième siècle de notre ère, on prêcha le Royaume de Dieu en déclarant qu’il avait été établi par l’empereur lorsque celui-ci avait fait du christianisme apostat de son temps la religion d’État. On en vint à comprendre que le règne du Christ pour un millénium (mille ans) avait commencé et était en cours.
27. a) Comment, par la prédication effectuée depuis les jours des apôtres jusqu’en 1914, considérait-on le Royaume de Dieu ? b) Cette prédication du Royaume de Dieu pendant une si longue période prouvait-elle que ce Royaume était instauré ?
27 Que dire de cette prédication du Royaume de Dieu depuis les jours des apôtres jusqu’à la fin des temps des Gentils, en l’année 1914 ? Était-ce là l’accomplissement des paroles suivantes de Jésus : “Dans toutes les nations, la bonne nouvelle doit être prêchée d’abord.” (Marc 13:10). C’est ce qu’on pensait jusque dans les premières années du vingtième sièclea. Mais notez cette pensée : toute cette prédication du Royaume de Dieu a été faite avant la fin des temps des Gentils survenue en 1914, et par elle, on a proclamé le Royaume de Dieu comme étant à venir, par la conversion du monde, ce que croyaient de nombreux conducteurs religieux de la chrétienté. Cette prédication prolongée, qui s’est étendue sur près de dix-neuf siècles, serait-elle alors une preuve ou une indication de la venue du Royaume de Dieu ? Non ! Il est vrai que dans sa prophétie annonçant la proclamation du Royaume, Jésus déclara : “En vérité je vous dis que cette génération [généa] ne passera en aucune façon avant que toutes ces choses n’arrivent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas.” Mais comment faut-il comprendre l’expression “cette génération” ? — Marc 13:30, 31.
28. a) Si l’expression “cette génération” s’appliquait à la congrégation chrétienne, indiquerait-elle une époque urgente ? b) Que signifie cette expression ?
28 Par ces mots, Jésus ne désignait pas l’Église ou la congrégation complète composée de ses fidèles disciples rassemblés depuis le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère jusqu’à la glorification dans les cieux du dernier de ses membres. En fait, l’apôtre Pierre, écrivant à la congrégation du Christ, dit : “Vous êtes ‘une race [génos] élue’.” (I Pierre 2:9). Mais cette race ou génération aurait atteint maintenant une longévité de plus de dix-neuf cents ans. Elle n’aurait pas duré un court espace de temps et ne serait donc pas limitée à une brève période très critique. Jésus utilisa plutôt l’expression “cette génération” pour délimiter une très courte période de temps, la longévité des hommes d’une génération vivant à une époque au cours de laquelle surviendraient des événements marquants. Selon Psaume 90:10, cette longévité pourrait être de soixante-dix ou même de quatre-vingts ans.
29. Qu’est-ce qui doit être fait d’une manière urgente au cours de “cette génération” ?
29 C’est dans cette période de temps relativement courte que devaient se trouver réunies toutes les choses que Jésus a prophétisées suite à la requête formulée par ses disciples qui lui demandaient ‘quel serait le signe que toutes ces choses sont destinées à arriver à leur clôture’. (Marc 13:4.) La prédication de la “bonne nouvelle” qui doit d’abord être effectuée dans toutes les nations étant une partie de ce “signe”, elle doit être spéciale et être menée à son terme durant la vie de “cette génération”. Ce doit donc être une œuvre urgente, une des raisons pour lesquelles il faut qu’elle soit effectuée “d’abord”.
30. a) À quel moment favorable devait commencer la prédication du Royaume dont parle Marc 13:10 ? b) Était-ce le même Royaume que celui que prêchaient Jésus et ses apôtres ?
30 Pour être une partie du “signe” au sujet duquel les disciples questionnèrent Jésus et qui est rapporté dans Marc 13:4, la proclamation particulière de cette “bonne nouvelle”, effectuée d’abord dans toutes les nations, devait avoir lieu après la clôture des temps des Gentils, au début de l’automne de 1914. Elle viendrait après “le commencement des douleurs d’angoisse” qui commencèrent cette année-là. Vu la situation présente, les pauvres gens de toutes les nations ont grandement besoin de bonnes nouvelles ! Cette nouvelle serait la “bonne nouvelle” relative au Royaume de Dieu, celui que Jésus et ses apôtres ont prêché au premier siècle de notre ère. Depuis 1914, et plus que jamais auparavant, ce Royaume est une nécessité, car il est le seul Royaume divin pouvant apporter une paix durable, la sécurité, le bonheur et le salut pour le monde des hommes. Toutefois, comparée à la bonne nouvelle que prêchaient Jésus et ses disciples il y a dix-neuf siècles, celle qui est proclamée à notre époque est accompagnée de beaucoup plus de choses. La bonne nouvelle pour notre époque devait être plus précise. Comment cela ?
31. Pourquoi la “bonne nouvelle” prédite dans Marc 13:10 devait-elle être plus précise ?
31 En effet, pensez à la réalisation de la prophétie ayant lieu de nos jours. Des dizaines d’années avant 1914, les étudiants de la Bible, qui se servaient de La Tour de Garde et de la Watch Tower Bible and Tract Society, espéraient que le Royaume messianique de Dieu prendrait son plein pouvoir à cette date. Pourquoi ? Parce que, selon la chronologie de la Bible, les temps des Gentils, les “temps fixés des nations”, devaient prendre fin en automne de cette année-là. Alors que le commencement des temps des Gentils, en automne de l’an 607 avant notre ère, avait marqué le renversement du royaume typique et miniature de Dieu dirigé, parmi les Juifs charnels ou Israélites, par les descendants de la lignée royale de David, 2 520 ans plus tard, en 1914, c’est le contraire ou l’opération inverse qui allait se produire. Comment cela ? Par la restauration ou le rétablissement du Royaume messianique de Dieu entre les mains de l’Héritier permanent au trône du roi David.
32. Qui est l’Héritier permanent de la lignée royale de David, et comment peut-il l’être aujourd’hui ?
32 Qui est l’Héritier permanent dans la lignée royale de David ? Les vingt-sept livres inspirés des saintes Écritures chrétiennes (écrites en grec) proclament tous Jésus-Christ comme l’Héritier permanent du roi David (Mat. 1:1-16 ; Rom. 1:1-3 ; Rév. 5:5 ; 22:16). Bien qu’il y a dix-neuf siècles, il ait offert son corps charnel parfait en sacrifice comme rançon pour la famille humaine vouée à la mort, il a néanmoins gardé son droit au trône du roi David lorsque le Dieu Tout-Puissant le ressuscita d’entre les morts en tant qu’esprit immortel dans la gloire céleste et le rappela dans les cieux (Ps. 110:1, 2, AC ; Actes 2:34-36). Il est maintenant une créature spirituelle et invisible, trop glorieuse pour être vue directement par des yeux humains. — I Tim. 6:14-16.
33. D’où doit-il régner, et dans quelle position ?
33 C’est pourquoi son règne sur les hommes doit être invisible, et il n’occupe pas un trône matériel visible dans la vieille ville de Jérusalem, au Moyen-Orient, là où les anciens rois de la lignée royale de David avaient coutume de siéger. Ces rois terrestres s’asseyaient sur ce qui était appelé le “trône de Jéhovah”. (I Chron. 29:23, AC.) Mais Jésus-Christ est maintenant réellement assis sur le véritable trône de Jéhovah, à la droite de Dieu, et du haut des cieux, il règne actuellement au milieu de ses ennemis, et il régnera pendant mille ans après la bataille d’Harmaguédon et l’enchaînement de Satan et de ses démons (Héb. 1:1-4 ; 10:12, 13 ; Rév. 3:21, 7 ; 5:5). Il est plus puissant que tous les anciens rois de la lignée de David.
34. a) Pourquoi, en 1914, n’a-t-il pas dû chasser les ennemis qui se trouvaient dans la vieille ville de Jérusalem, au Moyen-Orient ? b) Pourquoi le royaume de David n’est-il plus foulé aux pieds ?
34 Pour réaliser tout cela et commencer à régner au milieu de ses ennemis comme Roi messianique, il n’était pas nécessaire qu’à la clôture du temps des Gentils, en 1914, Jésus-Christ et ses anges célestes chassent les Turcs non chrétiens de Jérusalem et de Palestine pour dresser un trône dans cette ville terrestre. Il règne maintenant dans la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”, sur le mont Sion céleste (Héb. 12:22, 23). Le Royaume appartenant à la lignée royale de David n’est plus dans une condition d’abaissement ; il n’est plus foulé aux pieds par les Gentils, car il a été transféré de la Jérusalem terrestre à la “Jérusalem céleste”. (Ézéch. 21:30-32, Li 21:25-27, NW ; Luc 21:24.) Les puissances mondiales gentiles ne piétineront jamais plus ce Royaume davidique, car elles ne seront jamais plus en mesure de fouler aux pieds la “Jérusalem céleste”. Cela s’est avéré exact depuis la clôture des temps des Gentils en 1914, date à laquelle le Royaume des cieux est né. — Rév. 12:1-5.
[Note]
a Voyez le livre La bataille d’Harmaguédon (angl.), publié en 1897 par la Watch Tower Bible & Tract Society, aux pages 169, 567 et 568.