Persévérez courageusement dans le service de Dieu
1, 2. Comment pouvons-nous profiter du récit de la vie des hommes de foi consigné dans la Bible ?
OUTRE le courage qu’elle nous donne en nous informant de la grandeur de Dieu et en nous faisant connaître sa volonté, la Bible nous aide d’une autre façon encore à nous armer de courage en vue d’accomplir la volonté divine. Comment cela ? Par la narration qu’elle fait de la vie de certains hommes de foi. En effet, non seulement les Écritures nous expliquent ce que Dieu exige de ses serviteurs, mais elles fournissent encore des exemples vécus, montrant comment des hommes craignant Dieu reçurent l’approbation de celui-ci. Ces récits nous permettent de voir ce que ces hommes firent lorsqu’ils se trouvaient dans une situation semblable à la nôtre, et pourquoi Jéhovah les bénit. Ces exemples nous donnent la force d’agir courageusement et d’éviter de nous abstenir de servir Dieu.
2 L’apôtre Paul parlait de cette source d’encouragement quand il écrivit : “Ainsi donc, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, ôtons, nous aussi, tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée, regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection.” (Héb. 12:1, 2, MN). Donc, pendant que nous lisons la Bible pour prendre connaissance de la vie de cette grande nuée de témoins préchrétiens, ainsi que de celle de Jésus-Christ et des premiers chrétiens, profitons personnellement de leur exemple en persévérant courageusement dans la course qui nous est proposée.
3. Qui Jéhovah choisit-il pour être ses serviteurs ?
3 Beaucoup de personnes, cependant, lorsqu’elles s’aperçoivent que la responsabilité leur incombe de servir Dieu, hésitent au lieu de s’engager dans la course. Elles estiment peut-être qu’elles sont indignes, qu’elles ne possèdent pas les qualités requises ou qu’elles ne pourront remplir les conditions exigées par Dieu. Si vous vous trouvez dans cette situation, examinez les récits que Dieu a préservés à votre intention dans la Bible. Qui fut choisi par Dieu pour le servir ? “Vous voyez votre appel, frères, qu’il n’y a pas beaucoup de sages au sens charnel qui ont été appelés, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup qui sont de naissance noble ; mais Dieu a choisi les choses folles du monde, pour faire honte aux hommes sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde, pour faire honte aux choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et les choses qu’on méprise, les choses qui ne sont pas, afin de réduire à néant les choses qui sont, pour qu’aucune chair ne se glorifie au regard de Dieu.” (I Cor. 1:26-29, MN). Dieu n’emploie pas les hommes qui sont sages à leurs propres yeux, mais ceux qui se laissent diriger par lui. Il n’approuve pas les hommes qui sont sûrs d’eux-mêmes, mais ceux qui ont foi en lui. Ce n’est pas celui qui est supérieur à ses semblables qui plaît à Dieu, mais celui qui a l’œil, par intérêt personnel, sur les progrès de ses frères chrétiens. Jéhovah se fait servir par ceux qui l’aiment suffisamment pour désirer accomplir sa volonté. — Ps. 25:4, 5, 9, 12 ; Phil. 2:4, MN.
4. Citez des exemples qui montrent quelle sorte d’hommes ont servi Jéhovah et reçu son approbation.
4 Moïse était un homme de cette sorte. Bien que handicapé par un empêchement de la langue et âgé de quatre-vingts ans, il écouta l’appel au service de Dieu (Ex. 4:10-12 ; 7:7). Quoique “le plus petit dans la maison de [son] père”, Gédéon se montra prêt à servir, et Jéhovah le soutint (Juges 6:15, 16). Amos n’était qu’un bouvier et un “soigneur” (litt. “pinceur”) de figues de sycomores, pourtant il devint un prophète de Dieu (Amos 7:14, 15, NC n. m.). N’oublions pas non plus Pierre, André, Jacques et Jean, qui étaient de simples pêcheurs de Galilée. Tout “illettrés et ordinaires” qu’ils étaient, ils furent choisis par Jésus pour figurer parmi ses apôtres (Mat. 4:18-22 ; Actes 4:13, MN). Quelques-uns, comme Paul, étaient des hommes très instruits. D’autres, par contre, avaient un passé entaché de crimes et de mœurs déréglées. Mais quelque instruits ou quelque méchants qu’ils aient été, dès qu’ils se furent voués à Dieu pour le servir, ils laissèrent de côté ces choses et embrassèrent une vie nouvelle vouée au service de Dieu. — Phil. 3:4-8 ; I Cor. 6:9-11.
5. Quelles considérations aideront quelqu’un à comprendre la nécessité de participer au service de Jéhovah ?
5 Ce qui importe n’est pas de savoir ce que vous étiez avant de connaître la volonté divine, mais ce que vous êtes maintenant. Votre foi en Jéhovah Dieu et sa Parole est-elle robuste ? Aimez-vous Dieu de tout votre cœur ? Désirez-vous à tout prix vivre dans son monde nouveau et juste (Héb. 11:6 ; Marc 12:29, 30 ; II Pierre 3:13, 14) ? Si oui, vous n’avez aucune raison d’hésiter. Ne vous abstenez pas de servir Dieu parce que, du point de vue humain, vous ne vous sentez pas à la hauteur. Considérez plutôt pourquoi Jéhovah nous emploie malgré toutes nos faiblesses. À ce sujet, l’apôtre Paul écrit : “Nous avons ce trésor dans des vases de terre, pour que la puissance qui est au delà de ce qui est normal soit celle de Dieu et non celle venant de nous-mêmes.” (II Cor. 4:7, MN). Ainsi donc, courageusement et plein de confiance en Dieu, suivez l’exemple de Jésus, Celui qui mène notre foi à la perfection, en vous faisant baptiser pour symboliser l’offrande de vous-même à Jéhovah Dieu. Puis prenez part à l’œuvre de prédication que Dieu a confiée à ses serviteurs.
PRÉDICATEURS DU ROYAUME DE DIEU
6. En vue de quelle activité Jésus forma-t-il tous ses disciples ?
6 La prédication est une obligation qui est imposée à quiconque accepte la bonté imméritée de Dieu. Pour s’en convaincre, il suffit d’étudier les Évangiles relatant la vie du Christ. Ainsi, Jésus lança les invitations suivantes : “Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.” “Viens à ma suite.” “Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes lourdement chargés, et je vous soulagerai. Mettez sur vous mon joug et devenez mes disciples.” Et que devaient faire ces disciples ? Ils devaient participer à l’œuvre de Jésus consistant “à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché”. (Mat. 4:19 ; 9:9 ; 11:28, 29 ; 4:17, MN.) En tant que disciples de Jésus, ils apprirent comment accomplir le ministère et bientôt ils étaient assez expérimentés pour prêcher seuls. Jésus envoya d’abord les douze, en leur donnant cet ordre : “Quand vous irez, prêchez en disant : Le royaume des cieux s’est approché.” (Mat. 10:5, 7, MN). Plus tard, il désigna soixante-dix autres disciples et leur confia une mission analogue. — Luc 10:1-11.
7. a) Quelle importance Jésus attacha-t-il à sa prédication ? b) Quel prix ses disciples attachèrent-ils à cette activité ?
7 Jésus attachait une si grande importance à son œuvre de prédicateur que, par la suite, il déclara au gouverneur Pilate que la raison pour laquelle il était né et était venu dans le monde, était “de rendre témoignage à la vérité”. (Jean 18:37, MN.) On comprend, dès lors, pourquoi ses disciples ressentaient la nécessité urgente de prêcher et qu’ils répondirent aux fonctionnaires qui leur avaient ordonné de cesser leur prédication : “S’il est juste au regard de Dieu de vous écouter plutôt que Dieu, jugez-en vous-mêmes. Mais quant à nous, nous ne pouvons cesser de parler des choses que nous avons vues et entendues.” (Actes 4:19, 20, MN). Les disciples se souvenaient que, peu de temps avant de les quitter, Jésus leur avait dit : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations.” Ils n’oubliaient pas non plus les toutes dernières paroles que Jésus avait prononcées avant de monter au ciel, savoir : “Vous serez mes témoins et à Jérusalem et dans toute la Judée et à Samarie et jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre.” (Mat. 28:19, 20 ; Actes 1:8, MN). Pour eux, il n’y avait pas de doute possible : pour être un disciple de Jésus, il fallait être un prédicateur.
8. Dans une lettre adressée aux Corinthiens, qu’affirma Paul concernant la responsabilité incombant au chrétien de prêcher ?
8 L’apôtre Paul était tellement convaincu que cette responsabilité incombait à tous ceux qui veulent marcher sur les traces de Jésus-Christ, qu’il écrivit aux chrétiens de Corinthe : “Si maintenant je déclare la bonne nouvelle, ce n’est pas pour moi une raison de me glorifier, car nécessité m’en est imposée. Vraiment, malheur à moi, si je ne déclarais pas la bonne nouvelle ! Si j’accomplis cela de bon gré, j’ai une récompense ; mais si je le fais contre ma volonté, n’empêche que j’ai une gestion qui m’est confiée.” (I Cor. 9:16, 17, MN). Chacun de nous devrait être prêt à assumer cette même responsabilité, conformément à cette autre exhortation que Paul fit aux chrétiens de Corinthe : “Devenez mes imitateurs, tout comme je le suis de Christ.” (I Cor. 11:1, MN). Si nous fixons nos regards sur Jésus et sur ceux qui étaient ses fidèles imitateurs, nous comprendrons, tout comme eux, pourquoi il est urgent de prêcher la bonne nouvelle.
ENDUREZ COURAGEUSEMENT DANS L’ŒUVRE
9. Pourquoi est-il important d’endurer dans le ministère ?
9 Jésus persévéra dans son travail et fit le rapport suivant à son Père : “Je t’ai glorifié sur la terre, ayant fini l’œuvre que tu m’as donnée à faire.” (Jean 17:4, MN). Tous ses disciples devraient être mus par la même détermination. Il faut de l’endurance. Il ne suffit pas d’avoir possédé la foi et d’avoir participé à la prédication. “Vous avez besoin d’endurance, pour que, après avoir accompli la volonté de Dieu, vous receviez l’accomplissement de la promesse.” (Héb. 10:36, MN). Ne serait-il pas insensé de ne plus tenir aucun compte de la vérité et de suivre de nouveau les voies du présent monde, comme une truie lavée qui retournerait à son bourbier ? “Donc ne renonçons pas à faire ce qui est excellent, car à l’époque voulue nous récolterons si nous ne nous lassons pas.” — Gal. 6:9, MN.
10. Que devrait se rappeler le ministre chrétien lorsque les gens refusent d’écouter la bonne nouvelle ?
10 Certes, tout le monde ne vous écoutera pas lorsque vous annoncerez la bonne nouvelle. Dans bien des endroits, un prédicateur peut aller de maison en maison pendant des heures sans avoir l’occasion de présenter complètement son message. Il arrive que les gens n’acceptent pas les publications bibliques qu’il leur propose, et parfois le prédicateur se sent découragé. Mais s’il a préparé consciencieusement son sermon et qu’il s’efforce sincèrement d’intéresser les gens à la Parole de Dieu, peut-il légitimement conclure que son ministère est improductif ? Non. “Un disciple n’est pas au-dessus de son enseignant, ni un esclave au-dessus de son maître.’ (Mat. 10:24, MN). Jésus ne se fit pas écouter de tout le monde. Les habitants de sa ville ne crurent pas en lui. Quand il se rendit dans le pays des Gadaréniens, ces derniers ne lui réservèrent pas un bon accueil, au contraire, “ils le prièrent instamment de sortir de leurs districts”. À Jérusalem, on l’accusa d’être possédé d’un démon (Mat. 8:34 ; Luc 4:16, 28, 29 ; Jean 8:52, MN). D’autres serviteurs de Dieu connurent des déboires semblables.
11. Comment les messages prêchés par Samuel et Noé furent-ils accueillis ?
11 Samuel était le prophète de Dieu en Israël, et le peuple parmi lequel il exerçait son ministère avait été mis de côté par Dieu comme sa possession spéciale, mais même ce peuple ne l’écoutait pas toujours. Cette situation ne laissait pas Samuel indifférent. Lorsque le peuple ne tint aucun compte de ses bons conseils et réclama un roi, le prophète prit la chose, semble-t-il, comme un échec personnel. Jéhovah rectifia cependant cette pensée, en lui disant : “Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux.” (I Sam. 8:7). Quant à Noé, sa prédication se fit dans des conditions plus difficiles encore. À cette époque, les hommes s’étaient éloignés du chemin de la droiture, à tel point que, selon les Écritures, “toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. Et Jéhovah se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé dans son cœur”. (Gen. 6:5, 6, AC.) Ils n’étaient pas disposés à écouter l’avertissement donné par Noé. Au bout de quarante ou cinquante années de prédication, Noé n’était écouté que par les membres de sa propre maison. Seuls lui-même et sa femme, ses trois fils et leurs femmes, prirent place dans l’arche. Le reste des hommes “ne tint compte de rien”. (Mat. 24:39, MN.) Noé avait-il échoué comme prédicateur ? Absolument pas ! Au contraire, il nous est cité en exemple comme le “prédicateur de la justice” que Dieu préserva lorsqu’il anéantit le monde inique d’alors. Noé fit preuve d’endurance. — II Pierre 2:5.
12. Dans quelles conditions Moïse dut-il prêcher, et pourquoi y persévéra-t-il ?
12 Souvenons-nous aussi de Moïse et de la prédication difficile qu’il devait accomplir. À maintes reprises, Jéhovah envoya Moïse devant Pharaon pour lui déclarer les jugements divins. Moïse, à coup sûr, ne fit pas ces visites répétées à la cour royale parce que Pharaon était un homme de bonne volonté qui avait manifesté son désir de pratiquer le culte de Jéhovah. Au contraire, Moïse accomplit sa prédication dans des conditions adverses, uniquement pour obéir à Jéhovah, faire connaître ses jugements et proclamer son nom. Jéhovah déclara, en effet : “Les Égyptiens connaîtront que je suis Jéhovah, lorsque j’étendrai ma main sur l’Égypte et que je ferai sortir du milieu d’eux les enfants d’Israël.” (Ex. 7:5, AC). Il fallait du courage pour prêcher dans des conditions pareilles.
13. Quels résultats Jérémie obtint-il dans son ministère, et pourquoi son exemple nous est-il utile ?
13 Jérémie dut, lui aussi, effectuer son ministère au milieu de grandes difficultés. Dieu ne lui a pas dit : “Jérémie, je t’envoie dans un bon territoire.” Loin de là, il informa le prophète que lorsqu’il prêcherait aux habitants de Jérusalem, “ils te feront la guerre”. Et c’est exactement ce qui se produisit. Quand Jérémie les avertit de la destruction que Jéhovah allait faire venir sur leur nation à cause de son apostasie, ils se mirent à rire et à se moquer de lui. Une fois, alors que le prophète prêchait près du temple, l’un des chefs de ce dernier se fâcha, frappa Jérémie et le fit mettre aux ceps. Plusieurs fois, les chefs mirent Jérémie en prison. Dans un moment de découragement, Jérémie décida de ne plus parler de Dieu, mais il ne tarda pas à se raviser (Jér. 1:19 ; 20:1, 2, 9, AC). Pourtant, au bout de vingt-trois années passées à leur prêcher, le prophète dut dire aux habitants de son territoire : “Voici vingt-trois ans que (...) je vous ai parlé, vous parlant dès le matin, et que vous n’avez pas écouté !” (Jér. 25:3, AC). Malgré tout, Jérémie persévéra courageusement dans sa prédication pendant quarante ans, jusqu’à ce que Jéhovah fît venir les choses qu’il avait annoncées par la bouche du prophète. Les exemples de courage comme ceux que nous venons de citer, nous incitent à courir “avec endurance la course qui nous est proposée”.
COURAGEUX MALGRÉ LES DÉCEPTIONS
14. Quelles déceptions nous attendent lorsque nous revisitons certaines personnes qui ont d’abord écouté la bonne nouvelle, et pourquoi ?
14 Il est utile de savoir que parmi les gens qui vous écouteront parler de Dieu et de son Royaume, certains vous décevront. En effet, vous allez rencontrer des personnes qui vous laisseront parler lors de votre première visite, mais qui ne manifesteront aucun intérêt à l’égard de votre message par la suite. Jésus compara cette situation à des grains qui tombent le long du chemin et qui sont mangés par les oiseaux avant qu’ils ne puissent prendre racine. Le Diable vient et enlève du cœur de ces gens-là le peu d’intérêt qu’ils témoignaient pour la Parole de Dieu. Quant à vous, ne vous laissez pas décourager. — Mat. 13:3, 4, 19.
15. Pourquoi d’autres gens qui écoutent avec joie pendant quelque temps, cessent-ils d’étudier avec les témoins de Jéhovah ?
15 Il y aura d’autres gens qui non seulement vous écouteront, mais qui recevront encore la Parole avec joie, et vous aurez du plaisir à leur parler. Il se peut même qu’ils vous réservent un bon accueil pendant plusieurs visites. Pourtant, certains d’entre eux se révéleront semblables à des plantes qui poussent vite mais qui n’ont pas de bonnes racines parce qu’il n’y a pas de profondeur de sol. Dès que leurs parents ou leurs amis commenceront à se moquer d’eux, ils abandonneront. Probablement ils vous diront qu’ils reconnaissent le bien-fondé des choses qu’ils ont apprises dans la Bible et ils se confondront en excuses de se trouver obligés d’arrêter l’étude. Ces gens-là trébuchent parce qu’ils sont sous l’emprise de la crainte de l’homme et qu’ils n’aiment pas Dieu suffisamment pour obéir à ses commandements. — Marc 4:5, 6, 16, 17.
16. Qu’est-ce qui étouffe la Parole chez certaines personnes ?
16 Vous rencontrerez aussi une catégorie de personnes qui ressemblent à un sol épineux. Cette sorte d’hommes laissent d’abord la Parole pousser dans leur cœur, mais par la suite ils trouvent qu’ils n’ont pas le temps de s’en occuper, tellement ils sont accablés par des soucis et des occupations — de longues heures de travail, les réceptions, les divertissements — qui exigent toute leur attention. Souvent, ces gens sont très aimables et déclarent qu’ils aimeraient pouvoir s’asseoir et écouter le message, mais ils prétendent qu’ils n’ont tout simplement pas le temps. — Luc 8:7, 14.
17. Quelle devrait être notre attitude devant ces déceptions ?
17 Allez-vous perdre courage à cause de ces déceptions ? Puisque vous êtes prévenu, évitez de vous décourager. En retenant la vérité et en portant “du fruit avec endurance”, prouvez qu’en ce qui vous concerne, la Parole de Dieu a été semée dans un cœur excellent et bon. Par votre persévérance zélée dans le ministère, montrez que vous n’êtes pas de ceux qui trébuchent à cause des persécutions ou de ceux qui abandonnent la perspective de vivre dans le monde nouveau de Dieu en faveur des gains matériels du présent monde. Faites voir que vous avez le courage de persévérer dans l’accomplissement de la volonté de Dieu. — Luc 8:8, 15 ; II Tim. 4:10, 11.
18. Que ferons-nous si nous sommes déçus par quelqu’un en qui nous avions confiance ?
18 Le chrétien qui considère ces choses avec un esprit bien équilibré, aura la force d’affronter d’autres problèmes. Il ne perdra pas courage à cause de quelques difficultés d’ordre personnel. Il est vrai que parfois ceux de notre entourage nous déçoivent, même au sein de la congrégation chrétienne. Ils s’efforcent de faire le bien, mais ils ne sont pas parfaits, pas plus que nous ne le sommes nous-mêmes. Que ferons-nous lorsque nous aurons de telles déceptions ? Considérez l’exemple que nous a laissé Christ Jésus, le Principal Agent de notre foi.
19, 20. À ce propos, quelle déception Jésus eut-il, et quel bon exemple nous montra-t-il ?
19 La dernière nuit de sa vie en tant qu’homme, Jésus se rendit avec ses disciples au jardin de Gethsémané pour prier. Peu de temps après, une foule arriva munie d’épées et de gourdins et le fit arrêter. Les disciples restèrent là juste le temps de constater ce qui se passait, puis ils “l’abandonnèrent et s’enfuirent”. (Mat. 26:56, MN.) Plus tard la même nuit, une jeune servante aperçut Pierre dans la cour du grand prêtre et affirma qu’il était l’un des disciples de Jésus. Mais Pierre le nia, en disant : “Je ne le connais pas, femme.” Le même incident se produisit trois fois dans cette cour et, après que le coq eut chanté, Jésus regarda Pierre (Luc 22:55-61, MN). Toutefois, Jésus ne broncha pas. Il ne permit pas aux manquements de ses compagnons de l’ébranler dans sa fidélité à Dieu. Il eut confiance en son Père céleste et il s’appuya sur lui.
20 Le troisième jour, après sa résurrection, Jésus eut l’occasion de demander des comptes à ceux qui l’avaient déçu, mais en profita-t-il ? Il ne les réprimanda pas pour avoir agi de la sorte. Il ne les gronda pas en disant : “Après ce que vous m’avez fait l’autre nuit, c’est fini entre nous.” Il ne leur tourna pas le dos en refusant de leur parler. Bien au contraire, il étudia avec eux, pria avec eux et les aida à se fortifier pour leur éviter de faiblir de nouveau et leur permettre de devenir de courageux serviteurs de Dieu. Il se souciait davantage de leur fidélité que de son amour-propre. Quel exemple merveilleux pour nous ! — Luc 24:44-50.
“COMBATTANT CÔTE À CÔTE (...) POUR LA FOI”
21. Quel prix devrions-nous attacher aux réunions de la congrégation du peuple de Jéhovah ?
21 Quiconque désire se montrer fidèle dans le service de Dieu ne peut se permettre de s’éloigner de la congrégation du peuple de Jéhovah à cause d’une déception, du matérialisme ou des persécutions. Chaque vrai chrétien a besoin de s’édifier spirituellement en compagnie de ses frères. C’est aux réunions hebdomadaires de la congrégation que l’on devient équipé pour servir Dieu. C’est là qu’on affermit sa foi afin de persévérer courageusement dans l’accomplissement de la volonté divine. Les serviteurs de Dieu des temps actuels devraient attacher autant de prix aux réunions que les premiers chrétiens, qui étaient prêts non seulement à se déranger mais aussi à courir des dangers pour se réunir avec leurs frères. Même lorsque le roi Hérode intensifia les persécutions, fit mourir Jacques et incarcéra Pierre, les autres chrétiens n’abandonnèrent pas les réunions par peur. Tout en prenant des précautions, se rencontrant par exemple à huis clos, ils continuèrent de se réunir pour prier ensemble et se fortifier mutuellement. Ils savaient que ces réunions leur étaient indispensables pour rester spirituellement vivants et pour avoir le courage de continuer à rendre témoignage, comme Jésus le leur avait ordonné (Actes 12:1-5, 12-17). Les réunions sont tout aussi indispensables aujourd’hui. Tout chrétien véritable devrait faire grand cas du privilège de se réunir avec ses frères pour s’instruire dans la Parole de Dieu. Il s’inspirera des frères de Troas qui, à l’occasion d’une courte visite de Paul, écoutèrent l’apôtre toute la nuit, jusqu’à l’aube (Actes 20:7-11). Profitez de chaque occasion pour vous réunir avec la congrégation du peuple de Jéhovah. Suivez l’exemple de David, qui fait partie de la grande nuée de témoins préchrétiens de Jéhovah, et qui déclara : “J’ai été dans la joie quand on m’a dit : Allons à la maison de Jéhovah.” — Ps. 122:1, AC.
22. Par quels moyens Jéhovah nous aide-t-il à être courageux, et quelle sera notre détermination ?
22 Que de merveilleux encouragements sont donnés à tous ceux qui aiment Dieu et qui désirent faire sa volonté ! En faisant consigner dans les Écritures le récit de la vie de ses fidèles serviteurs, Jéhovah incite les amis de la droiture à saisir l’occasion de devenir des prédicateurs du Royaume de Dieu et d’apprendre à leurs semblables à mettre leur espérance dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre où “la justice doit habiter”. (II Pierre 3:13, MN.) En leur donnant la possibilité de se réunir et de prêcher ensemble, Dieu aide ses témoins à se fortifier et à demeurer fermes dans la foi. Par sa Parole, il les exhorte à persévérer dans le ministère, à faire de vigoureux efforts dans son service et à racheter “le temps opportun (....), car les jours sont mauvais”. (Éph. 5:15-17, MN.) Il leur accorde le privilège de l’approcher par la prière, et il les soutient par son esprit. Si vous profitez régulièrement de ces privilèges divins, vous aurez toute raison d’être courageux. Vous serez à même de vous tenir “ferme dans un même esprit, combattant côte à côte d’une même âme pour la foi de la bonne nouvelle, et n’étant effrayés en rien par vos adversaires. Cette chose même est un signe de destruction pour eux, mais de salut pour vous ; et cette indication est de Dieu”. — Phil. 1:27, 28, MN.
[Illustration, page 82]
À maintes reprises, Jéhovah envoya Moïse devant Pharaon.