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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1955 | 15 octobre
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Après avoir assisté à un congrès à Londres, où frère Rutherford et quelques frères américains avaient pris la parole, je reçus, dans mon territoire rural, un télégramme du bureau de Londres disant que frère Rutherford désirait me parler. J’eus le sentiment que c’était pour m’envoyer à l’étranger, mais où ? Je n’en avais pas la moindre idée. Le lendemain je me rendis à Londres, tout en me demandant ce que ce télégramme pouvait bien signifier. S’il s’agissait de me rendre à l’étranger, je résolus de répondre affirmativement, où que cela fût. La première question posée par frère Rutherford était : “ Es-tu disposé à travailler dans n’importe quel pays ? ” Je répondis : “ Oui. ” “ Cela te plairait-il d’aller en Inde ? ” À cette deuxième question je répondis : “ Quand désires-tu que je m’y rende ? ” Trois semaines plus tard je me trouvais avec un frère sur un bateau se dirigeant vers l’Inde. En réalité c’était un départ pour le grand “ Inconnu ”. À ce moment-là je pensai à Abraham à qui il avait été ordonné de se rendre dans un pays qu’il ne connaissait pas. Puisque Abraham avait pu le faire, j’en serais aussi capable, l’appel émanant du même Dieu, c’est ainsi que je raisonnai. Abraham partit “ sans savoir où il allait ”. (Héb. 11:8.) Ne sommes-nous pas à même d’en faire autant ?
Cela se passait il y a 28 ans, je suis toujours en Inde et encore en vie ! Au cours de ces années je fis naturellement de nombreuses expériences. Lorsque nous débarquâmes en Inde et que les événements n’étaient guère encourageants, nous cherchions à nous consoler réciproquement en disant : “ Les vingt premières années sont toujours les plus difficiles. ” À cette époque il n’existait pas de règles pour des “ congés ” de missionnaires et nous n’avions reçu qu’un billet pour l’aller. Cinq ans plus tard j’assistai à un congrès à Londres et passai quinze jours à la maison. Après ces courtes vacances je vécus 15 ans en Inde sans revenir dans ma famille, mais j’étais accueilli avec joie par mes amis et des connaissances de ce pays. Ainsi se réalisèrent les paroles de Jésus contenues dans Matthieu 19:29. Aujourd’hui, je me sens comme “ à la maison ” en Inde et si je devais vivre constamment en Angleterre, j’aurais sans doute l’impression d’être dans un pays étranger.
Les expériences ont montré que l’endroit où l’on travaille importe peu. Le monde entier est devenu si petit. Dans chaque pays se trouvent des hommes faisant partie de la société du Monde Nouveau, ils sont dignes d’être aimés partout. D’ailleurs on s’adapte rapidement aux conditions de pays étrangers. Il s’agit avant tout d’être résolu à tenir et de chercher à avoir l’esprit de Jéhovah qui nous rend capable de surmonter les difficultés. Un conseil : Acceptez toujours un service de l’organisation de Jéhovah et prenez la résolution de le mener à bien.
F. E. SKINNER
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1955 | 15 septembre
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Questions de lecteurs
● La loi de Moïse interdisait aux Israélites d’exiger entre eux des intérêts pour des prêts et Jésus dit qu’on devait prêter sans intérêt et ne rien attendre en retour. Cela signifie-t-il que les frères chrétiens ne doivent pas, entre eux, payer des intérêts ou en accepter ? Jésus entendait-il dire qu’on devait non seulement ne pas payer des intérêts mais aussi ne pas rendre le capital ? — J. G., États-Unis.
La loi mosaïque parle de prêts faits aux pauvres, à ceux qui avaient besoin d’une aide financière. Prêter à de telles personnes pour améliorer leur condition était un devoir, mais il était interdit de tirer des intérêts de tels prêts consentis à des pauvres. Le capital était rendu aux prêteurs ; parfois, un gage était demandé pour preuve de l’existence de la dette. À cette époque les prêts faits dans le peuple d’Israël entre Israélites ou entre Israélites et non-Israélites habitant dans le pays et appartenant à la communauté juive devaient soulager les pauvres ou atténuer le malheur. On estimait que c’était mal de tirer profit de son prochain dans l’adversité. Les prêts n’étaient pas faits dans des buts commerciaux. Il n’en était cependant pas de même des étrangers traversant le pays avec leurs caravanes ou stationnant pour s’adonner aux affaires. Il leur était permis d’emprunter pour accroître leurs fonds de roulement et augmenter ainsi leurs recettes, et c’était juste de payer une somme raisonnable pour l’emploi de cet argent. Dans de tels cas la loi autorisait les Israélites à exiger des intérêts. — Ex. 22:25, 26 ; Lév. 25:35-37 ; Deut. 15:8 ; 23:19, 20 ; 24:6.
Selon Luc 6:34, 35, Jésus dit : “ Et si vous prêtez (sans intérêt, NW) à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent (sans intérêt, NW) aux pécheurs, afin de recevoir la pareille. Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez (sans intérêt, NW) sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. ” En s’exprimant ainsi Jésus va plus loin que la loi mosaïque, comme il le fit au sujet d’autres questions en parlant de la loi. Il faut non seulement éviter l’adultère, comme l’ordonne la loi, dit-il, mais ne pas nourrir de telles pensées dans son cœur. Il faut non seulement ne pas tuer, comme l’ordonne la loi, mais même éviter de donner à son frère des noms méprisants. Il parla ici non seulement de prêts sans intérêts, mais qu’on ne devrait pas s’attendre à recevoir le capital en retour. Des pécheurs prêtaient parfois sans intérêts. Les chrétiens, eux, devraient aller plus loin en n’attendant pas le capital en retour. — Mat. 5:21, 22, 27, 28.
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