Soyons fidèles dans les petites choses
“C’est bien, bon esclave ! Parce que dans une très petite chose tu t’es montré fidèle, aie autorité sur dix villes.” — Luc 19:17, MN.
1. Que nous arrive-t-il tous les jours de notre vie, et comment les gens réagissent-ils ?
TOUS les jours de notre vie nous avons affaire à de petites choses. Il peut s’agir d’un petit problème, d’une douleur, des détails d’une tâche à accomplir, d’une responsabilité dont il faut nous acquitter, d’une petite chose qui fait plaisir ou d’un service à rendre. Nous trouvons le moyen de nous occuper de beaucoup de ces petites choses, mais nombreuses aussi sont les menues tâches qui restent inachevées. Il y a des gens qui semblent pouvoir se charger de grandes responsabilités, alors que quelques soucis suffisent pour accabler certains. Tel homme vit au jour le jour, pare aux besoins immédiats et envisage avec sérénité d’autres responsabilités qui pourront un jour lui échoir ; tel autre se sent submergé dès qu’on lui confie un travail supplémentaire. Il se tracasse pour des détails imaginaires. Quant à nous, nous devrions rester équilibrés. “L’inquiétude dans le cœur de l’homme l’abat, mais une bonne parole le réjouit.” — Prov. 12:25.
2. a) Quand on est membre de l’organisation de Dieu, de quelles choses supplémentaires faut-il s’occuper ? b) Quel changement se produit dans notre vie ?
2 En tant que membres de l’organisation de Dieu, nous devons nous occuper de bien des petites choses supplémentaires. Par exemple, il faut étudier la Bible, assister aux réunions pour y absorber la nourriture spirituelle, annoncer la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, avoir une vie familiale exemplaire et des mœurs pures. Si nous sommes fidèles dans ces domaines, il peut arriver que nous soyons nommés surveillant de congrégation pour aider à paître le troupeau de Dieu. Ce privilège nous obligera à nous occuper d’une foule d’autres détails que nous ne pourrons nous permettre de négliger. Quand on sert Dieu au sein de son organisation, il faut abattre de la besogne. Travailler ainsi nous vaudra une bonne santé spirituelle pour nous-mêmes et pour nos semblables (I Tim. 4:16). Les choses spirituelles doivent occuper la première place dans notre vie (Mat. 6:26). Lorsque nous sommes las de résoudre les problèmes quotidiens, nous pouvons recevoir l’aide de ceux qui sont mentionnés dans Ésaïe 50:4 (Da n. m.) en ces termes : “Le Seigneur l’Éternel [Jéhovah] m’a donné la langue des instruits, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las.” Luc 19:17 (MN) déclare : “C’est bien, bon esclave !” Il s’agit des fidèles disciples oints de Jésus-Christ qui s’occupent des intérêts du Royaume (Mat. 25:21, MN). À cause de leur fidélité, ils sont nommés “esclave fidèle et avisé” établi sur les intérêts terrestres du Royaume. Ce même principe s’applique à tous les serviteurs de Dieu ; il faut qu’ils soient fidèles.
3. Expliquez pourquoi la maturité du chrétien se mesure à sa fidélité.
3 Souvent une personne montre son vrai caractère par sa façon de s’occuper des petites choses. On reçoit généralement des félicitations pour les choses importantes qu’on a faites. Même le paresseux accepte de travailler pour se faire applaudir (Prov. 13:4). Il prépare des discours à prononcer devant la congrégation afin de se faire remarquer, mais quand il s’agit d’aider un frère âgé à venir aux réunions ou de conduire toutes les semaines une étude biblique chez quelqu’un, le paresseux montre qu’il n’est pas fidèle dans les petites choses au sein de l’organisation de Dieu. On voit donc que notre fidélité envers Dieu se mesure à notre façon de nous occuper des petites choses. L’homme serviable se procure des bienfaits. “L’âme bienfaisante sera rassasiée, et celui qui arrose sera lui-même arrosé.” (Prov. 11:25). Jéhovah bénit les hommes fidèles et les utilise dans son organisation pour paître le troupeau. Il sait qu’ils prendront soin des “brebis” et les nourriront avec compréhension. Ces choses ne sont pas sans importance parce qu’elles sont petites. Souvent, tout un édifice dépend d’un élément minuscule. Par exemple, un pont de pierre en arc s’effondrerait sans la clef de voûte. Pourtant, cette pierre est petite à côté du reste de l’ouvrage. Mais on la façonne avec le plus grand soin pour assurer la solidité du pont.
4. Citez des exemples de petites choses qui ont affecté l’attitude de certains.
4 Examinons quelques exemples montrant comment Jéhovah et son peuple considéraient les petites choses. Pour construire le tabernacle, il fallait s’occuper de mille détails. Le rapport suivant indique que la collaboration était bonne : “Le peuple apporte beaucoup plus qu’il ne faut pour l’exécution des ouvrages que le Seigneur a ordonné de faire.” “Moïse examina tout l’ouvrage, et il vit qu’ils l’avaient exécuté ; ils l’avaient fait comme Jéhovah l’avait ordonné. Et Moïse les bénit.” (Ex. 36:5 ; 39:43, AC). En revanche, que pensa Jéhovah de Jonas, lorsque celui-ci essaya de se rendre à Tarsis au lieu d’aller à Ninive, où il avait été envoyé (Jonas 1:4, 10, 12) ? Et n’oublions pas Judas Iscariot, qui échangea tout son avenir contre trente pièces d’argent (Mat. 27:3-6). Paul était dépourvu d’égoïsme. Il devait s’occuper de beaucoup de choses, néanmoins il prit le temps d’écrire une lettre spéciale à Philémon, en faveur d’Onésime. Prenons aussi le cas de Joseph, qui était tellement consciencieux en tant qu’esclave qu’il se vit bientôt confier la direction de la maison de son maître. Même quand il se trouva en prison, il manifesta les mêmes qualités, ce qui lui valut de participer à l’organisation de la prison. Il réussit également dans le royaume de Pharaon. Jéhovah le bénit. À cet effet, il est écrit dans Genèse 39:23 (AC) : “Le Seigneur était avec lui et faisait réussir tout ce qu’il faisait.”
5. a) Pourquoi tous les frères voués devraient-ils être prêts à assumer des responsabilités ? b) Comment développe-t-on les qualités requises ?
5 La société du monde nouveau est une organisation qui s’accroît et travaille. Cela est inévitable, puisque les témoins de Jéhovah ont une œuvre immense à accomplir, savoir : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière.” (Mat. 24:14, MN). De nouvelles congrégations sont formées, ce qui exige d’autres surveillants et assistants ministériels pour paître le troupeau de Dieu. Les hommes chargés de ces responsabilités sont ceux qui se montrent fidèles dans les petites choses, qui les accomplissent avec la même diligence que les choses plus importantes. Si, par exemple, un chef de famille prend soin convenablement des membres de sa maison, leur apprenant patiemment à assister aux réunions et à prendre part au service de Dieu, ce père de famille s’occupera bien de la congrégation. La Bible impose cette condition au surveillant. Celui-ci doit être “un homme qui préside sur sa maison d’une excellente manière, ayant des enfants dans la soumission avec un entier sérieux”. (I Tim. 3:4, MN.) À mesure que les nouveaux apprennent la vérité biblique, ils progressent dans la maturité et ils s’habituent aux responsabilités. Ainsi, parmi les témoins de Jéhovah organisés en société d’un monde nouveau, il y a toujours d’autres frères formés pour paître les “brebis”.
6. Quelle attitude est très répandue aujourd’hui, et pourquoi devrions-nous éviter de l’adopter à notre tour ?
6 Si nous nous rendons compte que nous sommes dans un monde où les gens fuient les responsabilités, nous comprendrons aisément pourquoi il est nécessaire de cultiver une attitude nouvelle quand nous nous vouons au service de Jéhovah Dieu. Au sein de l’organisation de Jéhovah, on ne ralentit pas parce qu’Harmaguédon ne vient pas immédiatement, ou parce qu’on ne reçoit pas tous les jours des félicitations. Nous devrions désirer assumer les responsabilités consécutives aux privilèges de service. En cultivant un esprit d’abnégation, nous mettrons notre maturité au service de nos frères et nous éviterons ainsi de nous occuper trop de nous-mêmes. Certains chrétiens, il est vrai, estiment qu’ils sont faits pour suivre et non pour conduire. D’autres prétendent que leur santé ne supporterait pas le poids des responsabilités. D’autres encore, sachant qu’un surveillant doit parfois donner des conseils et faire preuve de fermeté, refusent des privilèges sous prétexte qu’ils n’aimeraient pas être obligés de faire de la peine à quelqu’un. Plus d’un chrétien s’estime incapable et pense ne pas posséder assez de connaissance pour pouvoir répondre aux questions et résoudre les problèmes qui se posent inévitablement. Mais toutes ces attitudes reflètent la crainte. N’oubliez pas qu’assumer de grandes responsabilités consiste à s’occuper jour après jour de quantité de petits détails, et qu’à force de s’en occuper, on devient capable d’en endosser un plus grand nombre. Certes, il existe parfois des obstacles qui limitent nos possibilités, sans toutefois les réduire à néant. Souvenez-vous également que les qualités requises des surveillants sont aussi exigées de toutes les “brebis” de la congrégation.
7. Qui désigne les surveillants, et comment ?
7 Réfléchissez un peu ! Y a-t-il au sein de la congrégation de Dieu des hommes qui étaient destinés à devenir des surveillants dès leur naissance ? Non ! La Parole de Dieu déclare : “Si quelqu’un recherche la charge de surveillant, il désire une œuvre excellente.” (I Tim. 3:1, MN). “Faites attention à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l’esprit saint vous a établis surveillants, pour paître la congrégation de Dieu.” (Actes 20:28, MN). Jéhovah Dieu et son Fils Jésus-Christ, agissant par l’intermédiaire de l’“esclave fidèle et avisé”, interviennent dans la nomination des surveillants qui doivent paître le troupeau de Dieu. Ceux qui satisfont aux exigences divines exposées dans la Parole de Dieu, sont reconnus et employés pour paître les “brebis”.
8. Quelle est la façon édifiante d’envisager les responsabilités ?
8 Au lieu de manquer de prévoyance et de ne voir que les fardeaux, les problèmes, les heures de travail supplémentaires, les peines de cœur, les décisions difficiles et les dérangements pour aider autrui, levez la tête et observez la foule de gens qui étaient privés des soins de bergers nommés par Dieu et qui sont actuellement protégés par des serviteurs voués. Notez les réalisations de la société du monde nouveau. Remarquez comment les nouveaux progressent dans la maturité, croissance passionnante à observer. Goûtez aux joies du service. Puis comptez, si vous le pouvez, ces joies et les privilèges que vous recevez en travaillant avec et pour vos frères, dans le service de Jéhovah.
9. a) Comment pouvons-nous nous montrer dignes de confiance au sein de l’organisation ? b) Pourquoi devrions-nous faire de vigoureux efforts ?
9 Nous vivons à une époque où il y a beaucoup d’hommes “ayant une forme de pieux dévouement mais reniant ce qui en est la force”. Aussi devrions-nous veiller à nous montrer dignes de confiance (II Tim. 3:5, MN). Une tâche à accomplir au sein de l’organisation de Dieu, ne devrait jamais être considérée comme étant sans importance. Si l’on a jugé bon de confier un petit travail à un serviteur de Dieu, celui-ci devrait y prêter toute son attention pendant les quelques instants nécessaires à l’accomplissement de la tâche. Jésus affirma à cet effet : “Quiconque vient à moi et entend mes paroles et les met en pratique (...) ressemble à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, est allé profond et a posé les fondements sur le roc. (...) D’autre part, celui qui entend et ne met pas en pratique ressemble à un homme qui a bâti une maison sur le sol, sans fondement.” (Luc 6:47-49, MN). Il ne suffit pas d’entendre ; il ne suffit pas de parler. Au sein d’une congrégation servant Dieu, il faut agir, abattre de la besogne et paître les “brebis”. Les chrétiens qui sont dignes de confiance peuvent attendre l’avenir avec joie, selon ce qui est écrit dans Jacques 1:25 (MN) : “Celui qui plonge les regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui y persiste, cet homme, étant devenu, non un auditeur oublieux, mais un pratiquant de l’œuvre, sera heureux en la pratiquant.” Grâce à un solide fondement et à la bénédiction de Jéhovah, un chrétien reconnaissant et bien disposé peut accomplir beaucoup de travail. Il peut aider nombre de ses frères à croître dans la maturité et, avec le temps, il deviendra de plus en plus utile à l’organisation de Dieu. Pourquoi perdre les connaissances que vous possédez faute de les avoir utilisées ? Les Proverbes (11:24) déclarent à ce sujet : “Tel, qui donne libéralement, devient plus riche ; et tel, qui épargne à l’excès, ne fait que s’appauvrir.”
10. a) Quels bienfaits attendent ceux qui sont dignes de confiance ? b) Faut-il être fidèle dans les petites choses ?
10 Pensez aussi aux bénédictions qui attendent ceux qui sont dignes de confiance. En effet, Luc 8:18 (MN) déclare : “Faites donc attention à la manière dont vous écoutez ; car, à celui qui a, l’on donnera davantage, mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il imagine avoir lui sera enlevé.” Supposons qu’un serviteur voué à Dieu ne désire plus s’occuper de certaines petites choses au sein de la congrégation, parce qu’il se sent trop lié et préfère se décharger de ses responsabilités. Quel effet son attitude produira-t-elle sur ses enfants, qu’il prétend vouloir élever dans le service de Dieu ? Personne ne vient au monde destiné à être un père ou un surveillant exemplaire, mais avec l’aide de Jéhovah et grâce à la connaissance, à une bonne formation, à l’expérience et à l’application personnelle, un chrétien peut bien remplir l’une ou l’autre de ces fonctions. S’il est fidèle dans l’une d’elles, il le sera probablement dans l’autre. D’après Luc 16:10 (MN), Jésus affirma : “Celui qui est fidèle dans ce qui est très peu est aussi fidèle pour beaucoup, et celui qui est injuste dans ce qui est très peu est aussi injuste pour beaucoup.” À ce sujet, le Commentary de Clarke (tome V, page 462) fait cette remarque intéressante : “Celui qui possède en lui les vrais principes de la fidélité, veillera, par acquit de conscience, à s’occuper soigneusement des choses les plus petites ; c’est en s’habituant à agir droitement dans les petites choses qu’il acquerra l’habitude de se comporter avec convenance, fidélité, honneur et conscience dans les affaires les plus importantes. En revanche, celui qui n’agit pas droitement dans les petites choses, ne se sentira pas souvent obligé de respecter l’honneur et d’écouter sa conscience dans les affaires d’une grande importance. Serait-il raisonnable de s’attendre à ce qu’un homme qui manque à son devoir dans les petites choses puisse résister aux tentations des grands péchés ?”
11, 12. a) Dans le cadre de quelle activité les témoins de Jéhovah s’occupent-ils de choses réellement importantes ? b) Comment les “brebis” sont-elles nourries et apprennent-elles à connaître l’organisation ?
11 Des centaines de milliers de témoins de Jéhovah se montrent fidèles dans les petites choses lorsqu’ils prennent part à la prédication de maison en maison. En 1963, 1 040 836 proclamateurs du Royaume de Dieu participèrent à cette activité (voir l’Annuaire des témoins de Jéhovah de 1964 [le Yearbook édité en anglais], à la page 38). En accomplissant cette œuvre ministérielle, ils trouvent des gens qui désirent mieux connaître Dieu et ses desseins, et qui ont besoin d’aide pour étudier la Bible. Les témoins de Jéhovah sont heureux quand ils trouvent de telles personnes. Ils s’en réjouissent, un peu comme le chercheur d’or qui en trouve. En effet, la Bible compare ces hommes humbles à des brebis, et quant au prix que Jéhovah attache à ces dernières, Matthieu 18:14 (MN) déclare : “De même, ce n’est pas une chose désirable auprès de mon Père qui est au ciel qu’un seul de ces petits périsse.” Dès lors, les témoins de Jéhovah oublieront-ils de prendre note de l’adresse d’une “brebis” ou d’indiquer la question à laquelle il faut répondre lors de la visite suivante ? Tiendront-ils leur promesse de revenir ? Feront-ils la nouvelle visite peu de temps après la première, au bout de quelques jours ? Jésus souligna l’importance de paître les “brebis” en disant trois fois à Pierre : “Pais mes petites brebis.” (Jean 21:15-17, MN). Les témoins de Jéhovah ont été formés pour “paître” les brebis. Aussi revisitent-ils les gens humbles. C’est ainsi qu’ils accomplissent l’œuvre de Dieu et qu’ils se montrent fidèles dans les petites choses.
12 Ensuite, la “brebis” nouvellement trouvée progresse dans la connaissance des petites choses : détails doctrinaux, éléments prophétiques, divers aspects de l’organisation, principes bibliques et règles de conduite régissant la vie au sein de la société théocratique. Ces petites choses sont-elles à considérer comme des miettes qui ne méritent pas de faire l’objet d’un programme d’alimentation spirituelle ? Bien au contraire, il nous faut aider fidèlement ces gens humbles et leur apprendre avec patience comment servir Jéhovah. Ces petites choses, ajoutées les unes aux autres, conduisent à quelque chose de très important : la vie, la vie éternelle ! — Jean 17:3.
13, 14. a) Comment notre langage peut-il révéler si nous sommes dignes de confiance ? b) Convient-il de rester indifférent à l’égard des conversations peu édifiantes ? c) Comment peut-on orienter la conversation vers des sujets édifiants ?
13 À présent, examinons notre conversation. Elle se compose, certes, de petits mots, de membres de phrases, mais quelles idées exprimons-nous ? Quelle attitude révélons-nous ? Notre langage nous dévoile, nous expose, “car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle”. (Mat. 12:34, MN.) C’est pourquoi nous devrions surveiller notre langue et la maîtriser. Bien entendu, il y a des occasions où la conversation peut être amusante, où l’on peut exprimer ses joies et parler de questions scripturales. Mais en toute circonstance, le serviteur de Dieu évitera de se plaindre, de murmurer, de critiquer, de faire des commérages, de jurer ou de se vanter. De là, il ne faut pas comprendre qu’on doive se taire et éliminer toute conversation. Il s’agit plutôt d’écouter ce conseil donné dans le Psaume 34:14 34:13, NW, savoir : “Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses.”
14 Lorsqu’un groupe de chrétiens se met à parler de quelqu’un qui n’est pas présent, il arrive souvent que ceux qui sont peu mûrs dirigent la conversation dans le mauvais sens en parlant d’une faiblesse remarquée chez cette personne. Puis d’autres renchérissent sur ce qui a été dit, et bientôt la situation pose un problème. Qui aura le courage d’orienter la conversation vers un sujet édifiant ? Qui se montrera loyal envers l’organisation de Jéhovah en protégeant l’un de ses membres ? Il s’agit là d’une petite chose et souvent un mot suffit pour changer le cours de la conversation. Encore faut-il que quelqu’un ait le courage de le prononcer ! Si un petit gouvernail peut guider un grand navire et lui éviter de traverser des eaux dangereuses, le petit membre qu’est la langue peut également orienter la conversation (Jacq. 3:4). En réalité, il s’agit là d’une chose importante, car si l’on se met à critiquer un serviteur de Dieu, bientôt on critiquera la position qu’il occupe et que Dieu a créée en vue de l’accomplissement de son œuvre. — Jacq. 5:9.
15. a) Si nous écoutons attentivement, comment la conversation des autres peut-elle nous édifier ? b) La Bible nous conseille-t-elle d’écouter ?
15 Une conversation peut être stimulante et intéressante. Elle peut nous apprendre toutes les choses qui sont arrivées à nos semblables. Ces derniers nous font part de leurs connaissances d’un sujet sur lequel ils sont bien renseignés. Ce qu’ils disent peut nous aider à mieux apprécier la vérité. Nous nous rendons compte combien Jéhovah est bon en pourvoyant aux besoins de nos frères. Ainsi, si nous sommes des auditeurs attentifs, nous pouvons tirer profit d’une telle conversation. Mais certains n’aiment pas écouter ; ils préfèrent débiter un flot de paroles qui arrivent à lasser même ceux qui sont peu mûrs. Il importe que le ministre de Dieu sache bien écouter. Les Proverbes (1:5, Jé) font ressortir cette pensée en ces termes : “Que le sage écoute et il augmentera son acquis, et l’homme entendu acquerra l’art de diriger.” Si vous désirez que votre prochain prête l’oreille à ce que vous lui dites, écoutez-le quand il parle.
16. Comment le mécanisme d’une horloge est-il un exemple pratique de la bonne façon de s’occuper des petites choses ?
16 Le mécanisme d’une horloge fournit un bon exemple de la nécessité d’être fidèle dans les petites choses. Qu’elle soit grande ou petite, précieuse ou sans grande valeur, l’horloge remplit une seule petite fonction : mesurer le temps, seconde après seconde. Il est très important qu’elle le fasse avec précision, nuit et jour, année après année. Mais elle le fait en s’occupant des petites choses : des secondes, sans se soucier des semaines et des mois. Dès qu’elle a mesuré une seconde, elle passe à la suivante. Certes, nous ne sommes pas aussi mécaniques qu’une horloge ; néanmoins, chaque jour et plusieurs fois par jour, nous avons le devoir et le privilège de nous montrer fidèles à Jéhovah et à son organisation dans les petites choses. Si nous nous occupons de ces choses au fur et à mesure qu’elles se présentent, en nous améliorant chaque jour et en pratiquant les principes de la Parole de Dieu, nous acquerrons progressivement plus de facilité et pourrons entreprendre des choses plus importantes, ce qui nous vaudra des bénédictions plus grandes de la part de Jéhovah Dieu.
17. a) Pourquoi est-il important, surtout dans les communes peu étendues, que les familles de témoins de Jéhovah s’occupent bien des petites choses ? b) Que peut-il en résulter pour l’œuvre du Royaume ?
17 À présent, prenons l’exemple d’une ville dont les habitants ne comptent qu’une seule famille de témoins de Jéhovah. Ces derniers prêchent à leurs concitoyens. Ils travaillent avec ou pour certains d’entre eux. Leurs enfants vont aux mêmes écoles que les autres enfants. Toute la ville observe l’activité chrétienne de cette famille. Elle remarque sa façon de vivre en famille, comment les enfants sont élevés et la position que cette famille adopte devant les problèmes de l’heure. Les gens écoutent les propos tenus par cette famille de témoins, et examinent, comme au microscope, tous les détails de sa vie. Son comportement alimente les conversations de toute la ville, non seulement pendant quelques jours, mais année après année. Bon nombre d’hommes, après avoir observé les témoins de Jéhovah pendant une longue période de temps, sont arrivés à la conclusion que la Bible doit être vraie et que les principes divins qui y sont renfermés, sont praticables, même de nos jours. Le résultat est qu’ils sont devenus témoins de Jéhovah. On ne peut qu’admirer la fidélité et la persévérance de ces familles isolées, dispersées un peu partout dans le monde, qui servent Jéhovah et font attention aux petites choses jour après jour. Elles nous font penser à la famille de Noé qui, sous la direction divine, construisit l’arche sous les regards des autres habitants de la terre. — Genèse chapitres 6 et 7.
18. Quelle assurance et quelle aide la Bible nous donne-t-elle ?
18 Il n’y a pas lieu de nous inquiéter, car nous cherchons à plaire, non aux hommes, mais à Dieu. Il est écrit à ce sujet dans Galates 1:10 (MN) : “Est-ce, en fait, des hommes que je cherche maintenant à persuader ou Dieu ? Ou est-ce aux hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas esclave de Christ.” Et encore, il est dit dans I Thessaloniciens 2:4 (MN) : “De même que Dieu nous a jugés dignes de nous confier la bonne nouvelle, ainsi nous parlons non pour plaire aux hommes mais à Dieu, qui met nos cœurs à l’épreuve.” Il n’y a aucune raison de nous alarmer, puisque Dieu, par sa Parole, la Bible, nous a donné des principes que nous devons suivre en nous occupant des petites choses de tous les jours. “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser les choses, pour discipliner selon la justice, afin que l’homme de Dieu soit entièrement compétent, complètement équipé pour toute bonne œuvre.” — II Tim. 3:16, 17, MN.
19. a) Comment pouvez-vous augmenter votre bonheur ? b) Les petites choses sont-elles sans importance ? Pourquoi répondez-vous ainsi ?
19 Cette attitude à l’égard du service de Dieu vous permettra d’augmenter votre bonheur. Si, l’année dernière, vous n’assistiez chaque semaine qu’à une seule réunion de votre congrégation, et que cette année, vous vous organisiez de manière à pouvoir être présent à deux réunions hebdomadaires, alors vous doublerez votre bonheur. Si vous avez eu le privilège de consacrer six heures par mois à la prédication et que désormais vous arriviez à y consacrer sept heures et demie, vous augmenterez votre bonheur de 25 pour cent. Ensuite, pour peu que vous acceptiez d’assumer une responsabilité et que vous soyez nommé serviteur dans la congrégation, votre bonheur sera décuplé. Songez un peu au grand nombre de fois où, dans une journée, vous avez le privilège de prendre des décisions en faveur de la volonté de Jéhovah ! Il est vrai que ces décisions concernent des choses dont certaines sont tellement petites qu’elles passent presque inaperçues, et pourtant, il faut s’en occuper. Cultivez l’habitude de prendre ces décisions en accord avec la Parole de Dieu. Si vous agissez ainsi, vous ne pouvez vous imaginer le bonheur qui vous attend. Et n’oubliez surtout pas cette promesse : “C’est la bénédiction de l’Éternel [Jéhovah] qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin.” — Prov. 10:22.