Questions de lecteurs
● Dans La Tour de Garde du 1er Janvier 1952, le tableau des principales dates historiques indique qu’Adam fut créé en automne de l’an 4025 av. J.-C. Sur quoi se fonde cette pensée ? — D. D., Iowa.
On peut lire à la fin du tableau la déclaration que voici : “ Nous attirons l’attention du lecteur sur le fait que de nombreux événements bibliques des temps reculés se produisirent dans le courant d’années allant d’un automne à l’autre. Même de nos jours, les juifs ont une année civile fixée entre deux automnes. Lors de l’Exode, en 1513 av. J.-C., des années sacrées furent inaugurées et comptées de printemps en printemps. ” Ceci montre qu’aux siècles passés les années allaient d’un automne à l’autre ; l’automne marquait donc le début de la nouvelle année. Quelle est l’origine de cet usage ? Il est raisonnable de penser qu’il prit naissance avec Adam ; si ce fût le cas, alors il est tout aussi raisonnable de conclure que l’homme fut créé en automne. En effet, celui-ci, comme il est naturel, comptait le temps par rapport à lui. Il calculait son âge en prenant l’époque de sa création comme point de départ. Il s’ensuit que pour lui une nouvelle année débutait à chaque anniversaire de sa création. Il est probable que sa proche famille et plus tard tous leurs descendants ont fini par adopter cette même époque comme marquant leur nouvelle année. C’est de cette façon que les anciens auraient pu établir leur coutume de compter les années en se fondant sur l’époque de la création d’Adam ; dans cette hypothèse, et puisqu’ils comptèrent en effet leurs années d’automne en automne, nous pouvons penser avec raison qu’Adam fut créé en automne.
Il convient de noter que l’automne joue un rôle important dans les arrangements faits par Jéhovah. Une des trois principales fêtes que l’alliance de la Loi ordonnait aux Israélites d’observer, savoir la fête des tabernacles ou fête de la moisson, avait lieu en automne. Le grand jour des expiations se célébrait également en automne. En outre, on fit la dédicace du temple de Salomon en automne. La désolation totale de Jérusalem survint en automne, et après les soixante-dix années de désolation, l’adoration de Jéhovah fut restaurée en automne. Jésus naquit en automne de l’an 2 av. J.-C. Il fut oint pour être le Messie en automne de l’an 29 de notre ère et c’est en automne 1914 qu’il fut intronisé dans les cieux.
● Pourquoi la Watchtower Society ne condamne-t-elle pas le vin et toute boisson alcoolique comme fléaux, ce qu’ils sont en réalité ? — H. J., Pennsylvanie.
Nous ne condamnons pas les boissons alcooliques parce que la Bible ne les condamne pas. Comment pourrions-nous les défendre lorsque les Écritures nous disent que des serviteurs de Jéhovah en buvaient ? Les sacrificateurs en Israël avaient le droit de boire du vin, sauf durant leur service dans le temple. On buvait du vin, avec l’approbation divine, lors des fêtes, et on l’acceptait avec reconnaissance comme un don du Créateur (Gen. 14:18 ; Lév. 10:9 ; Ps. 104:14, 15). Le premier miracle de Jésus fut le changement de l’eau en vin pour qu’on en bût à des noces : le vin fourni par l’hôte était épuisé (Jean 2:1-11). Le contexte de la citation montre que ce ne pouvait être du jus de raisin comme certains voudraient le faire croire. Jésus buvait du vin, et la génération religieuse de son temps l’accusait de s’adonner à des excès, en disant : “ Voilà un mangeur et un buveur de vin. ” (Mat. 11:19, Liénart). On n’aurait jamais pu l’accuser ainsi s’il ne s’était agi que de jus de raisin non fermenté. Au surplus, une boisson non fermentée ne fait pas rompre les outres. — Luc 5:37-39.
Si nous ne conseillons pas, comme condition requise pour un chrétien, une abstinence complète de spiritueux, par contre notre Société a publié sans détours ce que la Bible condamne à propos des boissons alcooliques, c’est-à-dire les excès jusqu’à s’enivrer (Prov. 20:1 ; És. 5:11, 22). Mais si nous voulons défendre les spiritueux simplement parce que quelques-uns ne savent pas quand s’arrêter et s’enivrent, il nous faudrait également interdire de manger parce que certains par gourmandise ne savent pas quand s’arrêter pour leur bien-être physique. Pourquoi ? Parce que la Bible met la gourmandise au même rang que l’ivresse et elle les condamne (Deut. 21:20 ; Prov. 23:20, 21). Nous sommes donc en harmonie avec la Bible lorsque nous condamnons la gourmandise et l’ivresse, mais non le manger et le boire. Il est écrit : “ Fais usage d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. ” (I Tim. 5:23). Il est dit ici “ un peu ” de vin et non pas beaucoup. Il est permis aux chrétiens de boire du vin mais ils ne doivent pas s’adonner “ aux excès du vin ”. Ils devraient se maîtriser et ne pas en user quand ils se réunissent ou au cours de leur prédication (I Tim. 3:8 ; Tite 2:3 ; Lév. 10:9). Ceux qui sont incapables de se contrôler et de boire du vin avec modération devraient s’en priver. Et il va de soi qu’un chrétien ne poussera pas son prochain à boire, à l’instar des gens du monde, ni ne boira-t-il quand il se trouvera en présence d’un faible, ce qui peut être pour ce dernier une occasion de chute et de scandale. — Hab. 2:15 ; Rom. 14:21.