Les chrétiens ne doivent pas se croire obligés d’obéir à la loi sabbatique donnée aux Israélites. D’après la Bible, Dieu ne la leur impose pas, mais il exige d’eux leur adoration, leur obéissance et leur service, chaque jour de la semaine. Ils doivent également se réunir pour pratiquer leur culte et recevoir des instructions (Héb. 10:25). Le jour de repos hebdomadaire, que les gens ont l’habitude d’observer dans certains pays, convient particulièrement bien à ces réunions. Parler des desseins de Dieu avec ses voisins est un autre moyen excellent d’employer cette journée. — Rom. 10:10.

Étant donné ces faits bibliques, si votre Église enseigne que le Dieu Tout-Puissant vous oblige à observer un sabbat hebdomadaire pour obtenir son approbation, elle vous induit en erreur. Loin de vous diriger sur la voie de la vérité, elle vous égare et vous asservit à un mensonge religieux. Ne vaudrait-​il pas mieux vous conformer à la vérité qui, selon Jésus, “vous fera libres” ? — Jean 8:32.

Gardons-​nous libres pour suivre le Berger accompli

LE SEIGNEUR Jésus fit à ses disciples la promesse suivante : “Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous fera libres.” Tous ses vrais disciples ont été rendus libres grâce à la Parole véridique de Dieu. Toutefois, cette liberté n’est pas sans limites. Seul Jéhovah Dieu possède une liberté absolue, alors que ses fidèles serviteurs jouissent d’une liberté relative. Ils ont la faculté de faire ce qui est bien, ils sont affranchis de la fausse religion et de la crainte de l’homme, et entre autres choses, ils ne sont plus asservis à la pratique du péché. — Jean 8:31, 32.

Il est indispensable que les chrétiens jouissent d’une liberté relative, car ils sont tous membres de l’organisation de Dieu. Toute organisation impose à ses membres certaines obligations ; autrement, au lieu de réaliser ses desseins par des efforts harmonieux, elle connaîtrait la confusion et verrait ses projets anéantis. La Bible est vraiment un livre d’organisation. Les Écritures hébraïques ont été confiées à une organisation, la nation d’Israël, et chaque livre des Écritures grecques chrétiennes a été directement écrit à la congrégation chrétienne ou à un membre de celle-ci.

La congrégation chrétienne elle-​même est une organisation ayant à sa tête, en tant que surveillants et assistants ministériels, quelques-uns de ses membres. À propos de ces derniers, le conseil suivant a été donné aux chrétiens : “Souvenez-​vous de ceux qui vous dirigent (...) et, considérant ce que donne leur conduite, imitez leur foi. Soyez obéissants envers ceux qui vous dirigent et soyez soumis, car ils veillent sans cesse sur vos âmes, comme devant en rendre compte.” — Héb. 13:7, 17.

Ces surveillants, remplaçant le “berger accompli”, Jésus-Christ (Jean 10:11), ont été annoncés par le prophète de Jéhovah en ces termes : “J’établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront ; elles n’auront plus de crainte.” — Jér. 23:4a.

Tous les disciples du Christ, qui ont acquis cette liberté, feront des efforts diligents pour la garder et suivre le Berger accompli. Ils veilleront notamment à ne pas se laisser prendre au piège par les tendances de la chair égoïste, faible et imparfaite, par exemple l’amour du confort ou la paresse. À moins de faire de réels efforts pour combattre ces tendances, les chrétiens risquent facilement d’en devenir esclaves. Ils seraient alors incapables de remplir leurs obligations en ce qui concerne l’étude individuelle, l’assistance aux réunions et la prédication. Ils doivent faire de vigoureux efforts s’ils veulent rester libres et zélés. — Luc 13:24.

Le matérialisme et l’amour de l’argent ou des belles choses que ce dernier peut procurer, sont également un piège. Certes, le propriétaire d’une belle maison, luxueusement meublée, ou d’une voiture très chère, peut être heureux et fier. Cependant, si ces choses agréables l’empêchent de rester libre pour suivre le Berger accompli, ne se révèlent-​elles pas être les fruits du matérialisme ?

Les excellents conseils donnés par l’apôtre Paul à ce sujet sont encore plus appropriés à notre époque : “De plus, je dis ceci, frères, le temps qui est laissé est réduit. Désormais que ceux (...) qui usent du monde [soient] comme ceux qui n’en usent pas pleinement car la scène de ce monde change.” (I Cor. 7:29, 31). Un coureur, désireux de gagner la course, se débarrasse de tous les vêtements inutiles. De même les chrétiens de notre époque se déchargeront, dans la mesure du possible, des fardeaux du monde matérialiste s’ils veulent suivre le Berger accompli et entrer dans le nouvel ordre de choses. — I Cor. 9:24-27 ; II Pierre 3:13.