Le Libérateur vient à Sion
1. a) Quelles sont les paroles de Jéhovah qui ont apporté la consolation aux Juifs en exil à Babylone ? b) Quelle déclaration semblable fut prononcée après la fin de l’exil de Sion, et qui la prononça ?
CETTE déclaration méritait d’être consignée par écrit dans un récit impérissable et surtout d’être publiée jusqu’aux extrémités de la terre. Elle avait apporté aux Juifs en captivité à Babylone un réconfort inestimable, et c’était Jéhovah qui l’avait prononcée. Elle disait : “Dites à la fille de Sion : Voici, ton sauveur arrive ; voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent.” (És. 62:11). Quelques années après 537 avant notre ère, date à laquelle les travaux de reconstruction de Sion avaient commencé, alors que Babylone, déchue de sa position de Troisième Puissance mondiale, n’avait plus le pouvoir de retenir les Juifs en captivité, Jéhovah suscita Zacharie qui, sous inspiration, proclama un message semblable à celui d’Ésaïe ; il dit : “Sois transportée d’allégresse, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d’une ânesse.” — Zach. 9:9.
2. a) Comment les Juifs comprirent-ils la prophétie de Zacharie ? b) Quels faits les Juifs de notre époque, ainsi que les autres hommes, devraient-ils considérer attentivement ?
2 Les Juifs comprirent que cette prophétie s’appliquait à la venue du Messie, aussi attendaient-ils son accomplissement. Toutefois, actuellement, bien des Juifs sont du nombre de ceux qui n’ont pas cette foi. Ces descendants d’Abraham devraient prêter attention au fait que l’Auteur de cette prophétie renversa une grande puissance afin de délivrer leurs ancêtres de la captivité. Ils devraient examiner sérieusement et profondément la promesse que Dieu leur a faite à propos de Sion, annonçant que le Messie prédit, celui que Jéhovah oindrait d’esprit saint pour être roi et s’asseoir sur le “trône de Jéhovah”, viendrait la visiter. Il est encore temps pour eux de faire des recherches, afin de voir si le Messie ne serait pas venu sans qu’ils l’aient reconnu.
FAITS À CONSIDÉRER
3. a) Qui, les premiers, ont reconnu le Messie et l’ont annoncé ? b) Qui fut responsable du fait que la nation rejeta Jésus en tant que Messie ? c) Dans les temps passés, quelle mauvaise direction les chefs religieux juifs avaient-ils donnée au peuple, et à quelle attitude à l’égard de Jésus devait-on s’attendre de leur part ? d) À notre époque, pourquoi un homme, qui se présenterait comme le Messie, serait-il incapable de prouver sa qualité de Messie ?
3 Les Juifs qui veulent bien examiner cette question doivent prendre au sérieux les faits suivants : Ce sont des gens appartenant à leur nation, des Juifs, qui, les premiers, ont reconnu Jésus comme le Messie et l’ont annoncé. Il est vrai que ces hommes étaient en minorité et humbles pour la plupart. Ce sont les chefs religieux qui ont rejeté Jésus et ont incité une grande partie de la nation à le rejeter aussi. Mais n’était-ce pas les chefs des Juifs qui avaient repoussé les prophéties d’Ésaïe et de Jérémie et porté la responsabilité de la déportation du peuple à Babylone en 607 avant notre ère ? Ces hommes n’avaient pas cru les prophètes que Dieu leur avait envoyés pour annoncer la captivité et ses causes, et décrire le retour de l’exil en 537 avant notre ère. Néanmoins, les prophéties s’étaient accomplies à la lettre. Le rejet du Messie par ces incrédules ne devrait pas ébranler notre foi, car Jéhovah avait prédit que la nation serait dans une sorte de captivité religieuse lorsque le Messie viendrait, et qu’elle rejetterait ce dernier (És. 53:3-9, 12). Un fait reste encore à considérer : Les Juifs du temps de Jésus pouvaient consulter les documents généalogiques et chronologiques de la nation pour établir l’identité du Messie, mais la chose n’est plus possible actuellement et ne le sera jamais plus. Aujourd’hui, s’il se présentait un individu prétendant être le Messie, il serait incapable d’établir son identité, puisque les documents généalogiques et chronologiques des Juifs ont été détruits par les Romains en 70 de notre ère.
PREUVES DE LA VENUE DU LIBÉRATEUR EN SION
4. Que va-t-on considérer dans cette étude ?
4 Pour le bien de ceux qui ont foi en Dieu et qui, s’étant débarrassés de toute idée préconçue, veulent examiner la question de la venue en Sion du Messie, du Libérateur, nous présentons ci-dessous cinq séries de preuves qui démontrent que le Messie est réellement venu en Sion au premier siècle de notre ère.
5. Donnez des preuves généalogiques montrant que Jésus, en tant que Messie, a satisfait aux conditions requises quant à son ascendance.
5 1o) Preuves généalogiques. Environ trois cents ans avant la venue du Messie, des Juifs parlant le grec, établis à Alexandrie, en Égypte, firent une traduction des Écritures hébraïques inspirées connue sous le nom de version grecque des Septante. Cette version employait le titre grec “Christ” qui, tout comme le titre hébreu “Messie”, signifie Oint. Celui qui deviendrait le Messie devait remplir certaines conditions quant à son ascendance humaine. Il devait être fils ou descendant du patriarche Abraham, ainsi que de David. Ceci lui donnerait le droit naturel à la royauté sur Sion, et il pourrait être la Postérité promise d’Abraham appelée à bénir les familles de la terre (II Sam. 7:8-17 ; Gen. 12:3 ; 22:18). Jésus remplit ces conditions. L’apôtre Matthieu divise sa lignée en trois parties : d’Abraham à David, de David à la déportation des Juifs à Babylone, et de la déportation à Jésus. — Mat. 1:17.
6. a) En quels termes la naissance de Jésus fut-elle prédite, et comment cette prophétie s’est-elle accomplie ? b) Pourquoi Jésus ne fut-il pas appelé Emmanuel par ses parents, mais avait-il le droit de porter ce nom ? c) Que signifie le nom de Jésus ?
6 2o) Naissance miraculeuse de Jésus. La prophétie d’Ésaïe 7:14 prédit exactement la façon dont naîtrait le futur Messie. Matthieu relate les faits qui accomplirent cette prophétie ; il dit : “Mais la naissance de Jésus-Christ eut lieu ainsi : à l’époque où sa mère Marie était promise en mariage à Joseph, elle se trouva enceinte par l’esprit saint avant qu’ils fussent unis. (...) Tout cela arriva effectivement afin que s’accomplit ce que Jéhovah avait annoncé par son prophète en ces mots : ‘Voici, la vierge deviendra enceinte et elle donnera naissance à un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel’, qui, traduit, signifie : ‘Avec nous est Dieu.’” (Mat. 1:18-23). Il avait le droit de recevoir le nom d’Emmanuel, mais l’ange ordonna à Marie de l’appeler Jésus, car il sauverait son peuple de ses péchés. Le nom Jésus signifie “Jéhovah est salut”. Il indique que Jésus serait non seulement le représentant de Dieu auprès de son peuple mais encore le grand Libérateur promis par Jéhovah. Joseph, qui était également de la lignée de David, adopta Jésus, ainsi que Matthieu nous l’apprend. Mais Jésus était non pas le fils de Joseph, mais le fils de Dieu.
7. Comment la prophétie relative au lieu de naissance de Jésus s’est-elle accomplie, et les Juifs connaissaient-ils cette prophétie ?
7 3o) Lieu de naissance. Michée, un prophète de Dieu, prédit le lieu précis de la naissance du futur Représentant de Jéhovah. Les principaux prêtres et les scribes du temps de Jésus connaissaient bien cette prophétie, car, lorsque le roi Hérode s’informa auprès d’eux du lieu où le Christ naîtrait, ils lui répondirent : “À Bethléhem de Judée ; car ainsi est-il écrit par le prophète : ‘Et toi, ô Bethléhem de la terre de Juda, tu n’es en aucune façon la ville la plus infime parmi les gouverneurs de Juda ; car de toi sortira un dirigeant, qui paîtra mon peuple, Israël.’” Jésus naquit effectivement à Bethléhem. — Mat. 2:4-6 ; Michée 5:1 5:2, NW ; Luc 2:1-7.
8. a) En quelle circonstance et à quel âge Jésus devint-il le Messie ? b) (Note en bas de page.) Expliquez comment il nous est possible d’indiquer la date à laquelle se produisit cet événement.
8 4o) Date de l’apparition du Messie. Jésus avait environ trente ans quand il se présenta devant Jean pour être baptisé (Luc 3:23). Après son baptême dans l’eau, il fut oint d’esprit saint et un signe visible fut donné à Jean-Baptiste (Jean 1:32-34). Jésus devint ainsi l’Oint, ou le Messie, le Christ. Cet événement eut lieu en l’an 29 de notre ère. Luc (3:1, 2) nous apprend à quelle époque Jean commença son ministère, soit environ six mois avant le baptême de Jésus. Il déclare : “Dans la quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, qu’Hérode était chef de district de Galilée, que Philippe, son frère, était chef de district du pays d’Iturée et de Trachonite, que Lysanias était chef de district d’Abylène, aux jours des principaux prêtres Anne et Caïphe, la déclaration de Dieu vint à Jean, fils de Zacharie dans le déserta.”
9. Comment la date de l’apparition du Messie fut-elle prophétisée ?
9 La date est historiquement établie et l’événement eut lieu exactement à l’époque prédite des centaines d’années auparavant. Il est possible de le prouver par le calcul des soixante-neuf semaines d’années annoncées dans Daniel 9:25 (Da n. m.) : “Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le chef, il y a sept semaines et soixante-deux semaines [7 × 62 = 69] ; la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble.” Comptées à partir de 455 avant notre ère, date à laquelle les travaux de reconstruction eurent lieu, les 69 × 7 = 483 années nous reportent à l’an 29 de notre ère pour l’onction de Jésus en tant que Messie et Chefb.
10. Citez quelques-unes des prophéties qui eurent leur accomplissement pendant les premières années de la vie de Jésus.
10 5o) La vie et les œuvres de Jésus prouvent qu’il est le Messie. L’Évangile de Matthieu, chapitre 2, décrit les événements qui accomplissent les anciennes prophéties se rapportant à Jésus : la fuite de ses parents avec lui en Égypte et leur retour, la tentative d’Hérode pour le tuer en faisant massacrer tous les enfants de deux ans et au-dessous. Les prophéties ainsi accomplies sont celles d’Osée 11:1 et de Jérémie 31:15. — Mat. 2:15, 17, 18.
11. a) Comment Jésus fut-il éprouvé quant à son intégrité au début de son ministère ? b) Comment Jean le désigna-t-il, et dans ce rôle, Jésus accomplissait-il une prophétie ?
11 Jean-Baptiste fut envoyé pour accomplir une prophétie en préparant un peuple pour Jéhovah (Luc 1:13-17). Jésus reconnut ce fait ; il savait, ainsi que Jean l’a déclaré plus tard, que “Lui [Christ], il faut qu’il croisse, mais moi, il faut que je décroisse”. (Jean 3:30.) Jésus alla vers Jean, son précurseur, pour être baptisé par lui dans le Jourdain, puis aussitôt après son baptême, il se dirigea, seul, vers le désert de Juda, où il séjourna quarante jours et fut sérieusement tenté par Satan le Diable. Sorti intègre et victorieux de l’épreuve, Jésus revint vers Jean qui, le montrant du doigt à certains de ses disciples, le désigna comme “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Mat. 4:1-11 ; Luc 4:1-13 ; Jean 1:28, 29.) Des siècles auparavant, cet ‘agneau sacrificiel’ avait été préfiguré dans certains drames prophétiques. — Gen. 22:9-14 ; Ex. 12:1-28 ; 29:38-42 ; Nomb. 28:1-10 ; I Cor. 5:7.
12. De qui Jésus reçut-il ses premiers disciples ?
12 Jésus choisit ses premiers disciples parmi ceux que Jean lui avait présentés, comme le récit nous le montre plus loin : “Le lendemain encore Jean se tenait là avec deux de ses disciples, et regardant Jésus qui passait, il dit : ‘Voyez l’Agneau de Dieu !’ Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Alors Jésus se retourna et, les voyant qui le suivaient, il leur dit : ‘Que cherchez-vous ?’ Ils lui dirent : ‘Rabbi, (ce qui, traduit, signifie Enseignant,) où demeures-tu ?’ Il leur dit : ‘Venez et vous verrez.’ Ils allèrent donc et virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ; c’était environ la dixième heure [16 heures]. André, frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu ce que Jean avait dit et suivi Jésus. Celui-ci trouva d’abord son propre frère Simon et lui dit : ‘Nous avons trouvé le Messie’ (ce qui, traduit, signifie Christ). Il l’amena à Jésus. Jésus, le regardant, dit : ‘Tu es Simon, le fils de Jean ; tu seras appelé Céphas’ (ce qui se traduit par Pierre).” (Jean 1:35-42). Plus tard, en Galilée, Pierre et André se mirent à suivre assidûment Jésus.
13. Comment Jésus accomplit-il le Psaume 69:9 69:8, NW ?
13 Le printemps suivant, en 30 de notre ère, à l’époque de la célébration de la Pâque à Jérusalem, Jésus purifia le temple de ceux qui cherchaient à faire du culte de Jéhovah une affaire commerciale ; il accomplissait ainsi le Psaume (69:9 69:8, NW) de David, comme le fit remarquer l’apôtre Jean qui écrivit : “Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : ‘Le zèle pour ta maison me dévorera.’” — Jean 2:13-17.
LA MISSION DU LIBÉRATEUR
14. a) Dans les Écritures hébraïques, où trouve-t-on la prophétie que Jésus a lue à Nazareth ? b) D’après cette prophétie, quelle devait être sa mission ?
14 Après l’arrestation et l’emprisonnement de Jean, Jésus quitta la Judée, et traversant la Samarie, il se retira en Galilée. Le récit nous apprend qu’à Nazareth, où il avait été élevé, “il entra dans la synagogue, et il se leva pour lire. Et on lui remit le rouleau du prophète Ésaïe, et ayant ouvert le rouleau, il trouva l’endroit où il est écrit : ‘L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour déclarer la bonne nouvelle aux pauvres, il m’a envoyé pour prêcher la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour renvoyer libres ceux qu’on écrase, pour prêcher l’année favorable de Jéhovah.’ (...) Alors il se mit à leur dire : ‘Aujourd’hui est accomplie cette écriture que vous venez d’entendre.’” — Luc 4:16-21.
15. À Nazareth, quelle occasion fut offerte aux Juifs, et quelle fut leur réaction ?
15 C’était là, pour les Juifs, une occasion de reconnaître que le Libérateur envoyé par Jéhovah était réellement présent au milieu d’eux. Mais au contraire, les Nazaréens ne reconnurent pas que l’aptitude à prêcher de Jésus, cet ancien charpentier, venait de l’esprit saint de Jéhovah.
16. a) Pour quelle raison ceux dont parle la prophétie se lamentaient-ils ? b) Lorsque Jésus appliqua la prophétie à lui-même, que montrait-il aux Juifs ?
16 Notez que la prophétie (És. 61:1-3, NW), dont Jésus fit la lecture, dit ensuite que cet oint consolerait tous les affligés. Elle fait savoir de quels affligés il s’agirait quand elle ajoute : “Pour donner à ceux qui pleurent sur Sion.” Ce passage biblique se rapporte en premier lieu aux soixante-dix années d’exil ou de désolation de Sion ou Jérusalem. Au cours de leur captivité à Babylone, les Juifs avaient pleuré sur la désolation de Sion et de son temple. En citant cette prophétie et en l’appliquant à lui-même, Jésus montrait clairement aux Juifs que leur époque était assurément pour eux un temps de bonnes nouvelles, car le Libérateur était venu pour les délivrer de l’exil religieux babylonien et de la condition de désolation spirituelle qu’ils connaissaient alors. — Mat. 9:36.
CONDAMNATION DES CHEFS RELIGIEUX
17. a) L’attitude des chefs religieux empêcha-t-elle Jésus d’accomplir son œuvre de consolation ? b) Que prouvaient les paroles que Jésus adressa aux chefs religieux juifs ? c) Pourquoi dénonça-t-il publiquement ces chefs religieux et mit-il en garde ses disciples contre eux ?
17 Les chefs religieux rejetèrent Jésus et entraînèrent de nombreux Juifs dans cette voie, ceci contre leurs intérêts. Mais leur attitude n’empêcha pas Jésus d’accomplir son œuvre : panser ceux qui avaient le cœur vraiment brisé et consoler les affligés. Toutefois, il ne consola pas ces chefs de la religion babylonienne. Les paroles courageuses de condamnation qu’il leur adressa prouvaient qu’il était réellement l’Oint. Son langage était absolument identique à celui de son précurseur Jean, mais il était encore plus sévère. Il appelait l’attention sur les prophéties qui allaient s’accomplir à cause de leur obstination. Il dit : “Malheur à vous, qui êtes versés dans la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui entraient, vous les en avez empêchés !” (Luc 11:52). Il accusait donc publiquement ces oppresseurs religieux, afin que les Juifs qu’ils avaient aveuglés et asservis fussent délivrés de leur tyrannie religieuse. Il prouva qu’il était le Grand Cyrus ayant reçu autorité de Dieu pour délivrer ceux d’entre les Juifs qui s’affligeaient de leur captivité religieuse babylonienne. Il mit en garde ses propres disciples contre ces chefs religieux en disant : “Laissez-les. Des guides aveugles, voilà ce qu’ils sont. Si donc un aveugle guide un aveugle, tous deux tomberont dans une fosse.” — Mat. 15:14, 1-9 ; És. 29:13, 14.
18. À quel moment Jésus prononça-t-il son accusation la plus cinglante contre les chefs religieux juifs ?
18 Trois jours avant que les principaux prêtres Anne et Caïphe et d’autres chefs religieux le fassent mourir, Jésus porta contre eux, devant le peuple, la plus cinglante des accusations, en disant :
19. En quels termes Jésus révéla-t-il que le peuple était en captivité du point de vue religieux ?
19 “Ils lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes les œuvres qu’ils font, ils les font pour être vus des hommes (...). Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous-mêmes n’y entrez pas, et vous ne permettez pas non plus d’entrer à ceux qui entrent. (...) vous ressemblez à des tombeaux blanchis, qui à l’extérieur paraissent beaux mais qui au dedans sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. Pareillement, vous aussi, à l’extérieur, vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. (...) Vous portez donc témoignage contre vous-mêmes que vous êtes fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, comblez donc la mesure de vos pères.
20. Que dit Jésus aux chefs religieux au sujet de leur responsabilité et de leur destinée ?
20 “Serpents, descendance de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la Géhenne ? Pour cette raison, voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des instructeurs publics. Les uns, vous les tuerez et les mettrez au poteau, d’autres, vous les flagellerez dans vos synagogues et les persécuterez de ville en ville ; pour que retombe sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. En vérité je vous le dis, toutes ces choses viendront sur cette génération.” — Mat. 23:4-36.
21. En quels termes Jésus décrit-il l’état religieux de la nation et le jugement qui s’ensuivrait ?
21 L’étendue de l’esclavage religieux dans lequel ils se trouvaient fut ensuite soulignée par les paroles suivantes de Jésus : “Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés, — combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous n’avez pas voulu. Voici, votre maison vous est abandonnée. Car je vous le dis, désormais vous ne me verrez plus en aucune façon, jusqu’à ce que vous disiez : ‘Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah !’” (Mat. 23:37-39 ; Ps. 118:26). Cela indiquait que leur état d’asservissement babylonien était si lamentable que Dieu abandonnerait leur maison de culte de la même manière qu’il avait livré aux Babyloniens l’ancien temple de Salomon.
BEAUCOUP SONT DÉLIVRÉS
22. Comment certains des Juifs échappèrent-ils à cette captivité religieuse, et que fit Jésus pour eux ?
22 Tous les Juifs n’eurent pas la même disposition d’esprit que les chefs religieux ni ne suivirent ces derniers. Certains suivirent le Grand Cyrus qui, tel le Cyrus d’autrefois, fut employé par Jéhovah comme berger et libéra effectivement de nombreux Juifs. Les fidèles membres du reste juif connurent la véritable liberté que Jéhovah Dieu accordait à ceux qui examinaient sincèrement sa Parole et comparaient les prédictions des anciens prophètes hébreux avec les événements du temps de Jésus et les œuvres de ce dernier. Ils reconnaissaient Jésus pour le Berger accompli, et ils le suivaient dans la voie de la liberté qu’il frayait, devenant ainsi, comme lui-même l’avait déclaré, “réellement libres”, non seulement de la fausse religion et de son esclavage, mais encore du pouvoir du péché et de la mort, conséquence du péché. — Jean 8:31-36.
23. a) Quelle question devraient se poser ceux qui suivent actuellement les chefs religieux de Babylone la Grande ? b) De quelle façon les chefs religieux révèlent-ils à notre époque qu’une confusion babylonienne règne parmi eux ? c) Que feront les personnes honnêtes, et avec quels résultats pour elles-mêmes ?
23 Que vous soyez Juif ou membre d’une religion de la chrétienté, interrogez-vous sérieusement : “Quelle liberté les chefs religieux m’ont-ils donnée ?” La religion juive et la chrétienté sont divisées en un grand nombre de sectes et de groupements. Les chefs de ces religions admettent que la confusion règne en leur sein, et ils reconnaissent que les problèmes de la délinquance, la dégradation des mœurs, la crainte qui étreint le monde et la menace de guerre s’accroissent sans cesse. Ils n’ont aucun remède satisfaisant à offrir. Ils ne comptent pas sur Jéhovah pour apporter la délivrance, mais au contraire, quel que soit le pays où ils vivent, ils poussent le peuple à mettre sa confiance dans le gouvernement de la nation, dans des projets politiques qui échouent l’un après l’autre. Ils conseillent particulièrement aux hommes de mettre leur espoir dans les Nations unies. Ce faisant, ils agissent exactement comme les scribes et les Pharisiens du temps de Jésus qui éloignaient le peuple du vrai Libérateur, le Messie, le maintenant asservi à l’empire mondial de la fausse religion, Babylone la Grande. Par conséquent, sans se préoccuper de la pompe et des cérémonies du culte des systèmes religieux de Babylone la Grande, de la forte influence et de l’immense pouvoir que leurs chefs exercent effectivement sur les gouvernements et de la domination orgueilleuse qu’ils font subir à leurs troupeaux religieux, les personnes honnêtes de nos jours ressembleront aux Juifs craignant Dieu de l’époque du Messie ; elles examineront les preuves qui leur donneront la certitude que le Messie, le Libérateur, est réellement venu en Sion il y a plus de dix-neuf siècles. En outre, en tant que Fils de Dieu et Roi céleste entré dans son règne, le Messie, le Grand Cyrus, a maintenant le pouvoir de les délivrer de Babylone la Grande.
Dans son Sermon sur la montagne, Jésus-Christ a dit ouvertement : “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : ‘Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom (...) ?’ Et cependant je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ! Écartez-vous de moi, ouvriers d’iniquité.” — Mat. 7:21-23.
[Notes]
a Tibère succéda comme empereur à Auguste à la mort de ce dernier, le 19 août de l’an 14 de notre ère. Jean commença à baptiser au printemps de la quinzième année de Tibère qui commença en août de l’an 28 pour s’achever en août de l’an 29 de notre ère. Jésus fut baptisé en automne, vers le premier octobre, soit dans la seizième année de Tibère.
b Voyez le livre “Babylone la Grande est tombée !” Le Royaume de Dieu a commencé son règne ! (angl.), édité par la Watchtower Bible and Tract Society, Brooklyn, New York, pages 385-388. Voyez aussi The Watchtower du 15 octobre 1965.