L’esprit de Dieu et sa parole : des dons divins pour notre salut
“C’est l’esprit qui est vivifiant ; la chair ne sert à rien du tout. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et sont vie.” — Jean 6:63.
1. Pourquoi la nourriture et l’air dont l’homme a besoin sont-ils dangereux, rendant ainsi la vie sur la terre de plus en plus difficile ?
SI EN vous réveillant, vous vous aperceviez que vous êtes en train de respirer des fumées nocives, ne vous frayeriez-vous pas un chemin vers l’air pur ? Si vous appreniez que votre nourriture contient des substances toxiques, qui affaiblissent votre corps au point que vous risquez de mourir sous peu, ne choisiriez-vous pas des aliments qui vous procureraient force et santé ? Cependant, malgré tout ce que nous faisons pour éviter des dangers immédiats, nous avons de plus en plus de difficultés pour vivre sur la terre à cause de la contamination de l’air que nous respirons, de la nourriture que nous absorbons et de l’eau que nous buvons. Les retombées dues aux explosions atomiques, les fumées nocives et les produits chimiques polluent l’air, la nourriture et l’eau. La façon de produire et de préparer les aliments les prive souvent de leur valeur nutritive et les gâte à cause des poisons et des autres ingrédients qui y sont ajoutés. Les eaux des égouts et les autres déchets qui sont déversés dans l’eau fraîche des fleuves et des lacs sont la cause de maladies et même de la mort pour beaucoup de ceux qui consomment cette eau. À tous ces dangers il faut ajouter la pénurie de nourriture et d’eau, qui devient critique dans de nombreuses parties du monde.
2. a) Quel “air” est plus mortel que l’air naturel qui a été contaminé, et d’où vient-il ? b) Montrez le contraste existant entre le sort de ceux qui sont guidés par “l’esprit du monde” et celui que connaîtront ceux qui sont dirigés par l’esprit de Dieu.
2 Mais savez-vous qu’il existe un autre “air” plus mortel, et cependant très subtil, que l’air proprement dit qui est de plus en plus pollué ? Savez-vous également que la grande majorité des hommes consomment régulièrement une “nourriture” et une “boisson” qui les conduisent rapidement vers la mort ? Figurément parlant, l’“air” ou l’atmosphère du monde que la plupart des gens respirent aujourd’hui est “l’esprit du monde”, lequel a été jugé impur par Jéhovah (I Cor. 2:12 ; Rév. 16:17-21). Il s’agit de la disposition d’esprit qui est courante parmi toute la société humaine et qui incite les gens à penser, à parler, à adopter une certaine attitude ou un certain point de vue et à suivre une ligne de conduite assez bien arrêtée, qui s’oppose à l’influence de l’esprit de Dieu et aux instructions de sa Parole, la Bible. Il n’y a là rien d’étrange, puisque “le monde entier gît au pouvoir du mauvais”, Satan le Diable, qui est appelé “le dieu de ce système de choses” et le “chef de l’autorité de l’air, l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance”. (I Jean 5:19 ; II Cor. 4:4 ; Éph. 2:2.) À moins d’être conscients des effets mortels de cet esprit, qui a pour créateur le Diable et qui favorise les désirs égoïstes de la chair, nous périrons. Nous devons plutôt chercher à être guidés par l’esprit saint de Dieu, pour marcher sur le sentier pur et droit qui mène à la vie. “Car ceux qui sont en accord avec la chair fixent leur esprit sur les choses de la chair, mais ceux qui sont en accord avec l’esprit, sur les choses de l’esprit. Car le souci de la chair signifie la mort, mais le souci de l’esprit signifie la vie et la paix.” — Rom. 8:5, 6.
3. Quelle est la nourriture spirituelle de la majorité des hommes, et quelles en sont les conséquences ?
3 La nourriture spirituelle offerte à l’esprit des masses est-elle meilleure que l’“air” qu’elles respirent ? Les gémissements d’un monde malade, prêt à mourir, fournissent une réponse inquiétante. La violence sans cesse croissante, la cupidité, l’immoralité et les blasphèmes contre Dieu sont les terribles conséquences de cette nourriture. Les hommes ont repoussé la saine nourriture de la Parole de Dieu, laquelle leur aurait donné la santé spirituelle et la connaissance du chemin qui mène à la vie éternelle, et se sont tournés vers la philosophie, les théories humaines, des préceptes moraux, des projets, des idéologies et même vers les sectes religieuses du présent système de choses qui sont un facteur de désunion. Tout comme la nourriture physique et l’eau contaminées rendent malade et hâtent la mort, de la même façon ce genre d’alimentation a rendu la majorité des hommes si malades que Dieu les considère comme morts, quoique vivants (Éph. 2:1 ; I Tim. 5:6). “Mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau.” “Ils ont abandonné Jéhovah, ils ont outragé le Saint d’Israël, ils se sont retirés en arrière. Où vous frapper encore, si vous continuez vos révoltes ? Toute la tête est malade, et tout le cœur est languissant. De la plante des pieds au sommet de la tête, il n’y a en lui rien de sain.” — Jér. 2:13 ; Is. 1:4-6, AC.
4. De quel genre de nourriture, opposée à la sagesse du monde, l’esprit de l’homme a-t-il besoin ?
4 S’il veut prendre de bonnes décisions qui mènent à la vie, l’homme doit nourrir son esprit d’une nourriture solide basée sur la vérité et non pas sur la sagesse du monde. Jésus montra où trouver cette nourriture lorsque, étant tenté par le Diable, il déclara : “Il est écrit : ‘L’homme doit vivre, non seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah.’” (Mat. 4:4). L’esprit de l’homme a besoin de la sagesse divine pour penser avec droiture. Pour construire, il faut un fondement de vérité. Dans une prière adressée à Dieu, Jésus déclara : “Ta parole est vérité.” (Jean 17:17). Ce n’est que par une étude attentive de la Bible, le livre de vérité, que nous pouvons discerner quel est le seul chemin menant à la vie éternelle, c’est-à-dire par l’entremise du sacrifice de Jésus-Christ. “Jésus leur dit : ‘Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura pas faim du tout, et celui qui exerce la foi en moi n’aura jamais soif.’” — Jean 6:35 ; Jacq. 3:13-18.
5. Que nous aidera à faire la nourriture solide de la Parole de Dieu ?
5 Aux chrétiens hébreux, qui étaient lents à comprendre, Paul écrivit des choses profondes concernant Jésus, le Messie : “À son sujet, nous avons bien des choses à dire et difficiles à expliquer, puisque vous êtes devenus lents à écouter. Mais la nourriture solide appartient aux gens mûrs, à ceux qui, par l’usage, ont les facultés perceptives exercées à distinguer le bien et le mal.” (Héb. 5:11, 14). Il donna en outre cet avertissement : “Prenez garde : il se peut qu’il y ait quelqu’un qui vous emporte comme sa proie par la philosophie et de vaines tromperies selon la tradition des hommes, selon les choses élémentaires du monde et non selon Christ.” — Col. 2:8 ; Ps. 119:104, 105.
6. Dieu désirant que l’homme vive, quel don lui a-t-il fait ?
6 Il ne fait aucun doute que si nous désirons vivre dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu, nous devons cesser de respirer l’“esprit du monde” et laisser désormais l’esprit saint de Dieu diriger notre vie. Nous devons également cesser de nous nourrir de la connaissance du monde et de boire l’eau polluée que sont les théories humaines, pour absorber à l’avenir la nourriture et l’eau spirituelles que sont la connaissance de la Parole de Dieu et la vérité qu’elle contient. En fait, il s’agit de choisir entre la vie et la mort. Il nous faut accepter les dons divins qui nous aident à obtenir la vie, sans quoi nous échouerons. Si nous désirons vraiment vivre, Dieu nous aidera à profiter de ces dons, car il ne veut pas qu’aucun périsse. L’esprit et la Parole de Dieu en sont deux garanties puissantes. — II Pierre 3:9 ; Ézéch. 33:11 ; Jean 7:37-39.
7. a) Dieu nous donne-t-il miraculeusement la compréhension de sa Parole ? b) Comment considérons-nous l’opération de l’esprit de Dieu sur les prophètes et les rédacteurs de la Bible ?
7 La question suivante se pose alors : Comment pouvons-nous tirer le maximum de profit de ces dons divins pour notre salut ? Jéhovah n’ouvre pas notre esprit d’une manière miraculeuse pour y déverser la compréhension. Il n’a jamais agi de cette manière. Nous devons rechercher la connaissance et la compréhension comme on recherche un trésor caché (Prov. 2:1-9). Si notre cœur est droit et que nous désirions vraiment servir Dieu, celui-ci nous accordera la compréhension, mais sans nous forcer. Notre culte doit être entièrement volontaire et venir du cœur. Bien que Dieu ait inspiré les rédacteurs de la Bible et d’autres adorateurs, ceux-ci ont dû utiliser leurs facultés intellectuelles pour apprendre quelle était la volonté divine et prendre eux-mêmes la décision de servir Jéhovah. Bien souvent ils ne comprenaient pas entièrement ce qu’ils avaient écrit par inspiration (Dan. 12:8, 9, I Pierre 1:10-12). Dieu ne prend pas possession de nous-mêmes comme le font les démons lorsqu’ils contrôlent les pensées d’une personne qui s’est livrée à eux. Nous ne recevons pas l’esprit saint accompagné de manifestations visibles comme cela se faisait au temps des apôtres. Lorsque ces derniers et ceux qui leur avaient été étroitement associés sont morts, plus aucune œuvre puissante ou miracle n’a été accomplie avec l’aide de l’esprit saint de Dieu. — I Cor. 13:8-13 ; II Pierre 1:19-21.
8. a) Bien que l’esprit saint n’accomplisse plus d’œuvres puissantes, quelles manifestations ont néanmoins continué jusqu’à maintenant ? b) Comment l’esprit de Dieu nous aide-t-il à comprendre “les choses que Dieu nous a données avec bonté” ?
8 Mais cela signifie-t-il que l’esprit saint n’agit plus en notre faveur ? Non ; les œuvres puissantes n’étaient qu’une des diverses manifestations de l’esprit. Paul nous explique ‘qu’il y a des variétés de dons mais qu’il y a le même esprit’. (I Cor. 12:4-6.) Jésus déclara : “C’est l’esprit qui est vivifiant ; la chair ne sert à rien du tout. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et sont vie.” “Quand l’assistant arrivera, que je vous enverrai d’auprès du Père, l’esprit de vérité qui procède du Père, celui-là rendra témoignage sur moi ; et vous, à votre tour, vous devrez rendre témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis que j’ai commencé.” (Jean 6:63 ; 15:26, 27). Depuis la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, l’esprit saint de Jéhovah a continué d’être un “assistant” et un ‘enseignant’, de ‘rappeler toutes choses’ et de ‘porter témoignage’. (Jean 16:7-16 ; 14:25, 26 ; Marc 13:11.) Après avoir inspiré le dernier rédacteur de la Bible, Jean, pour qu’il terminât le canon de la Bible, l’esprit saint continue de remplir ces quatre fonctions principalement en aidant les véritables serviteurs de Jéhovah à obtenir progressivement la compréhension de la Parole de Dieu et à proclamer la bonne nouvelle en témoignage au monde entier. Il n’était pas nécessaire d’ajouter de nouvelles révélations, mais de comprendre celles qui avaient déjà été couchées par écrit. C’est ce que montra Paul en ces termes : “Car c’est à nous que Dieu les a révélées par son esprit, car l’esprit cherche dans toutes les choses, même dans les choses profondes de Dieu. Or nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’esprit qui est de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données avec bonté. Ces choses, nous en parlons aussi, non avec des paroles enseignées par la sagesse humaine, mais avec celles enseignées par l’esprit, combinant des choses spirituelles avec des paroles spirituelles.” — I Cor. 2:10, 12, 13.
9. Comment pouvons-nous faire pénétrer dans notre esprit le “modèle des saines paroles” ?
9 Cela demande un changement dans notre façon de penser. Il nous faut cesser de respirer l’esprit de ce monde et rechercher un nouvel esprit ou une nouvelle force qui soit en harmonie avec l’esprit et la Parole de Dieu. L’esprit de Dieu a toujours agi en harmonie avec sa Parole ; il ne peut s’y opposer. Il ne nous conduira pas dans une direction nouvelle ou opposée à celle qui nous est enseignée dans sa Parole, mais il nous aidera plutôt à comprendre ce qui y est écrit. Pour obtenir la compréhension des choses spirituelles nous devons saisir toute la portée des paroles spirituelles consignées dans la Bible, et assembler les textes qui sont apparentés les uns aux autres. Paul écrivit ce qui suit à Timothée : “Ne cesse de retenir le modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, avec la foi et l’amour qui sont relatifs à Christ Jésus. Cet excellent dépôt, garde-le par l’esprit saint qui habite en nous.” — II Tim. 1:13, 14 ; Éph. 3:14-19.
10. De quelle manière l’esprit de Dieu agit-il par l’intermédiaire de sa Parole ?
10 En elles-mêmes les pages de la Bible ne sont que du papier marqué à l’encre, qu’elles soient reliées simplement ou artistiquement. Cependant, lorsqu’on commence à étudier avec un cœur honnête ces paroles inspirées par l’esprit, on en retire une grande force ; c’est pourquoi l’on peut vraiment dire que le lecteur avisé absorbe l’esprit de Dieu. C’est en réalité une des importantes manifestations de l’esprit saint en raison de la puissance qu’il donne à la Parole de Dieu. Il produit des effets lorsqu’il commence à influencer notre vie. “Car la Parole de Dieu est vivante et exerce un pouvoir et elle est plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants et perce jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et de leurs moelles, et elle est capable de discerner les pensées et les intentions du cœur.” (Héb. 4:12). La Parole de Dieu est aussi pénétrante que cela ! Elle pénètre nos mobiles. Elle distingue entre ce que nous paraissons être en tant que créatures vivantes ou âmes, et ce que nous sommes réellement selon notre cœur, nos actions et notre esprit. Si nous la laissons agir dans notre vie, elle s’opposera aux fausses pensées, aux mobiles impurs et aux désirs égoïstes. Elle peut créer en nous une force puissante qui nous conduira vers la justice. — Jér. 17:9, 10.
EFFORÇONS-NOUS D’ACQUÉRIR UN ESPRIT NOUVEAU
11. De quelle manière Dieu désirait-il que l’homme emploie son esprit ?
11 Lorsque Jéhovah créa l’homme, il lui accorda la merveilleuse faculté de raisonner. Quel don magnifique ! Les pensées d’Adam et d’Ève n’étaient pas des circuits imprimés ne pouvant produire que des effets prédéterminés ou des résultats correspondant à des impulsions données. Ils n’étaient pas non plus des robots dont chaque mouvement était contrôlé par les cieux. Au contraire, Jéhovah leur enseignerait progressivement tout ce qu’ils avaient besoin de connaître, afin qu’ils puissent prendre de bonnes décisions durant leur vie. Ils ne devaient pas apprendre le bien et le mal par la méthode empirique (c’est-à-dire basée sur l’expérience et les erreurs personnelles). Les choses perçues par les sens seraient associées les unes aux autres pour produire des éléments de la connaissance. Celle-ci pourrait être utilisée sur-le-champ ou gardée en mémoire pour un usage futur. Avec le temps, l’homme aurait ainsi en réserve une connaissance très étendue accordée par son Créateur ; il pourrait donc accomplir avec sagesse et compréhension le dessein de Dieu à son égard. — Prov. 3:1-7.
12. a) Qu’est-ce que Jéhovah a créé dans les pensées et le cœur de l’homme pour l’inciter à l’action ? b) Pour ce qui est de la force mentale, en quoi l’homme diffère-t-il des animaux ?
12 Nos pensées sont très complexes, mais nous savons que dès notre naissance il y a en nous une force mentale qui nous incite à faire telle ou telle chose. La Bible parle de cette disposition d’esprit ou de cette force motivant nos actions comme de l’esprit (hébreu : rouaḥ ; grec : pneuma) de l’homme (Prov. 25:28, Da ; I Cor. 2:11). Il est la résultante des désirs, des besoins, des aspirations et autres impulsions d’origine interne ou externe, et son intensité varie suivant qu’on les cultive ou non. Les animaux possèdent également un esprit ; mais contrairement à l’homme cette force mentale les fait agir suivant leur instinct, lequel n’a varié que très peu avec les siècles. L’homme est un agent moral libre, car sa disposition d’esprit, qui peut s’exprimer de différentes manières suivant un raisonnement déterminé, lui donne la possibilité de choisir. Cependant la liberté de l’homme est limitée. Cela est nécessaire pour ses propres intérêts, car il pourrait choisir de faire de nombreuses choses qui lui seraient nuisibles. Le Créateur de l’homme, sachant ce qui est bon sur les plans physique et mental, a fixé des limites raisonnables qui ne constituent pas un fardeau. — I Jean 5:3 ; I Pierre 2:16.
13. Quel rapport y a-t-il entre la volonté en action et l’“esprit” ?
13 Cette force directrice est étroitement liée à la volonté de l’individu, laquelle est la faculté d’agir d’une façon consciente et délibérée. Elle dénote une intention persistante ou un dessein déterminé. La façon dont on absorbe la connaissance et la relie à ce qu’on a déjà appris pour acquérir la compréhension a un grand rapport avec la volonté. Nos actions sont motivées par des forces mentales, et le contrôle de ces forces déterminera l’accomplissement de telle chose plutôt que de telle autre. C’est ce qu’on appelle la volonté. Nous pouvons affermir notre volonté en tenant compte des raisons pour lesquelles il est préférable de faire le bien défini par Dieu et des conséquences des mauvaises actions ; en agissant ainsi, notre force directrice nous conduira dans la bonne voie. “Car la sagesse viendra dans ton cœur, et la connaissance fera les délices de ton âme ; la réflexion veillera sur toi, l’intelligence te gardera, pour te délivrer de la voie du mal.” — Prov. 2:10-12 ; Dan. 11:3 ; I Cor. 7:37.
14. a) L’homme étant pécheur, quelles sont ses tendances ? b) Comment pouvons-nous acquérir un nouvel esprit pour diriger nos pensées ?
14 Nos premiers parents n’ont pas continué d’absorber la connaissance exacte et de fortifier leur volonté pour accomplir le dessein de Dieu à leur égard. Ils ont permis aux mauvais désirs de devenir féconds au point de les inciter à opter pour la libre disposition d’eux-mêmes (Jacq. 1:14, 15 ; II Cor. 11:3). Ils ont péché et nous ont laissé en héritage les mêmes tendances. “Les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse.” (Gen. 8:21). David confessa : “Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché.” Considérant sa conduite pécheresse et misérable, il pria d’un cœur contrit : “Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint.” (Ps. 51:7, 12, 13 51:5, 10, 11, NW). Nous devons étudier diligemment la Parole de Dieu et prendre à cœur ses conseils pour acquérir ce nouvel esprit. Il faut nous laisser guider par l’esprit saint de Dieu. Livrés à notre jugement personnel, nous tomberions bien souvent et nous emprunterions un mauvais chemin en dépit de nos intentions sincères. C’est pourquoi l’apôtre nous conseille ainsi : “Vous devez vous dépouiller de l’ancienne personnalité qui se conforme à votre forme de conduite passée et qui se corrompt suivant ses désirs trompeurs ; (...) et (...) vous devez revêtir la nouvelle personnalité qui a été créée selon la volonté de Dieu dans la justice et la loyauté véritables.” — Éph. 4:22-24.
15. Qu’est-ce qui est nécessaire pour garder un cœur honnête et un esprit droit ?
15 Dieu est fidèle, car ceux qui prient, étudient et cherchent avec détermination à acquérir un bon esprit reçoivent son aide pour y parvenir. Jésus souligna la nécessité de prier pour obtenir l’aide de la force active de Dieu afin de fortifier son esprit ; il déclara : “Veillez sans cesse et priez continuellement, afin que vous n’entriez pas en tentation. L’esprit, certes, est ardent, mais la chair est faible.” (Mat. 26:41). Notre esprit doit être poussé dans la bonne direction avec une force telle que tout désir charnel incitant à emprunter un mauvais chemin ou à adopter la voie de la moindre résistance soit neutralisé. De cette façon, nous n’entrerons pas en tentation et ne laisserons pas “non plus place au Diable”. (Éph. 4:27.) En gardant l’esprit éveillé, vivant et ardent pour faire la volonté de Dieu, nous serons capables d’amener notre chair à obéir malgré ses manquements et ses imperfections. — I Cor. 9:26, 27 ; Rom. 6:12-14.
16. a) Qu’est-ce qui continue à agir en opposition avec nos pensées renouvelées ? b) Qu’est-ce qui est nécessaire pour vaincre nos désirs charnels ?
16 Ainsi Dieu n’accomplit pas un miracle en notre faveur, pas plus qu’il n’enlève de notre corps l’imperfection et l’inclination au péché. Ces choses demeurent toujours, et nous nous en rendons compte jour après jour, bien que nous nous efforcions de mener une vie droite. “Je trouve donc cette loi dans mon cas : que lorsque je désire faire ce qui est bien, ce qui est mal est présent chez moi. Je prends vraiment plaisir à la loi de Dieu selon l’homme que je suis au dedans, mais je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre à la loi de mon esprit et qui m’emmène captif à la loi du péché qui est dans mes membres. (...) Ainsi donc avec mon esprit je suis, moi, esclave de la loi de Dieu, mais avec ma chair, de la loi du péché.” (Rom. 7:21-25). En comptant seulement sur notre propre force, nous serions incapables de vaincre les désirs de la chair. C’est pourquoi, en plus de ce que nous pouvons faire nous-mêmes, Dieu nous accorde l’aide dont nous avons besoin, “pour que la puissance qui est au-delà de ce qui est normal soit celle de Dieu et non celle venant de nous-mêmes”. (II Cor. 4:7.) Dieu nous donne son esprit, non pas pour accomplir un miracle et écarter les difficultés, mais pour nous permettre de savoir comment les surmonter, les endurer, pour en tirer une leçon et pour démontrer notre intégrité. “Car Dieu nous a donné non pas un esprit de lâcheté mais de puissance et d’amour et de pondération.” — II Tim. 1:7 ; Luc 11:13.
17. a) Que ne doit-on pas perdre de vue lorsqu’on subit diverses épreuves ? b) Pourquoi sommes-nous parfois mis pleinement à l’épreuve ?
17 Nous ne devons pas penser que dans chaque cas nos épreuves impliquent spécialement la grande question de la souveraineté universelle, comme dans le cas de Job par exemple ; il ne faut toutefois pas passer à l’autre extrême et croire que notre fidélité dans l’épreuve ne contribue en aucune façon à la justification du nom de Jéhovah. Le Diable et ses démons détruiraient sans merci les serviteurs de Dieu si celui-ci n’accordait pas la protection nécessaire et les conditions favorables au développement de la foi, de l’espérance et de l’amour, et pour que notre intégrité puisse se manifester. Le Diable soulève continuellement la question de l’intégrité et de la droiture des serviteurs de Dieu et il fait souvent en sorte qu’ils soient l’objet de tentations, d’injures, de menaces et d’autres choses semblables. Certaines questions sont tranchées de façon très nette alors que dans d’autres cas il faudra peut-être prendre une décision mûrement réfléchie pour maintenir son intégrité et sa fidélité dans l’épreuve. Si Jéhovah opérait sans distinction une délivrance miraculeuse, le Diable aurait alors une raison pour lui reprocher d’empêcher l’aboutissement normal de la question soulevée. Il dirait : ‘Jéhovah l’a aidé au moment crucial ; s’il ne l’avait pas délivré juste à ce moment-là, il aurait certainement succombé à l’épreuve que j’avais suscitée.’ De cette façon, les résultats n’auraient pas été concluants. — Prov. 27:11 ; Rév. 7:1-4, 9-17.
18. Quelle délivrance pouvons-nous espérer de Jéhovah ?
18 D’autre part, si l’épreuve va au-delà de ce qui est raisonnable, au-delà d’un certain point après quoi elle ne démontre plus rien en rapport avec la question soulevée, Jéhovah a alors toute raison d’intervenir avec miséricorde pour apporter la délivrance, soit par ses saints anges qui sont des serviteurs publics pour le bien des saints qui sont sur la terre, ou d’une autre manière. On peut ne pas être conscient de cette aide spéciale, mais on se rendra compte de la délivrance qui en résulte. Jéhovah peut faire cesser la tentation et en ménager la sortie si l’épreuve a servi son dessein ; ou bien, dans certains cas, il peut la laisser aller jusqu’au bout si la fidélité jusqu’à la mort est le seul moyen de répondre à la question soulevée. “Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été commune aux hommes. Mais Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation, il ménagera aussi la sortie, afin que vous puissiez l’endurer.” — I Cor. 10:12, 13 ; II Cor. 4:7-12.
19. Puisque Jéhovah “pèse les esprits”, à quoi devons-nous veiller ?
19 Combien sont réconfortantes les paroles suivantes de Paul : “C’est pourquoi nous ne renonçons pas, mais même si l’homme que nous sommes extérieurement s’en va en ruines, assurément l’homme que nous sommes au dedans se renouvelle de jour en jour.” (II Cor. 4:16). C’est “l’homme que nous sommes au dedans” que nous désirons renouveler et préserver. Alors que nous endurons l’épreuve, souvenons-nous que c’est Jéhovah qui “pèse les esprits”. (Prov. 16:2, AC.) Il veille pour voir si nous nous laissons diriger par l’esprit du monde et sa sagesse, ou bien si nous demeurons étroitement attachés à la Parole de Dieu et si nous obéissons à son esprit. “N’affligez pas l’esprit saint de Dieu (...). Continuez de saisir ce qu’est la volonté de Jéhovah. Continuez de vous remplir de l’esprit.” — Éph. 4:30 ; 5:17, 18 ; Gal. 5:16-26.
20. Dans quel but Jéhovah nous a-t-il donné son esprit et sa Parole ? Que nous montrera l’article suivant ?
20 Si nous voulons entrer dans le nouvel ordre de choses que Dieu a préparé pour l’homme, nous devons utiliser les dons divins pour notre salut. Dans cet article, nous avons montré que la Parole et l’esprit de Dieu sont des aides indispensables sans lesquelles nous ne pourrions rien faire. Il existe un troisième don, indispensable lui aussi ; dans l’article suivant, nous verrons qu’il est une manifestation de l’amour de Jéhovah envers son peuple en quête de la vie.