La victoire sur la mort: est-elle à votre portée?
1. Comment accueillons-nous l’idée d’une victoire sur la mort?
LA VICTOIRE sur la mort, quel bonheur! L’idée même réchauffe le cœur des humains. Mais de temps immémorial la mort a régné. Elle a triomphé de l’homme. Comment donc pourrait-il en être autrement? Qui peut la vaincre? La victoire sur la mort est-elle à votre portée?
L’ORIGINE DE LA MORT
2, 3. Selon le Rig-Véda, comment la mort a-t-elle fait son apparition chez les hommes?
2 La mort est une réalité. Il ne s’agit pas d’un mythe; la famille humaine accablée le sait bien. Quant à l’origine de la mort, le Rig-Véda hindou parle de Yama comme du premier mort. Selon le Rig-Véda, Yama est également le nom du premier homme, qui a eu une sœur jumelle nommée Yami, laquelle a été la première femme. Voici ce qu’on peut y lire: “Te souvenant de la terre et des jours à venir, aie un fils, issu de son père. Oui, c’est ce que les Immortels attendent de toi, une progéniture du seul mortel existant.” (RV. 10. 1. 31). Ainsi, le Rig-Véda représente Yama comme le “seul mortel existant”, donc le premier homme, et précise que la volonté du Ciel était qu’il ait une descendance pour ‘la terre et les jours à venir’.
3 Et voici ce que le Rig-Véda déclare à propos de l’apparition de la mort chez les hommes: “Pour l’amour de Dieu, il [Yama] a choisi la mort comme destin. Il n’a pas choisi, dans l’intérêt des hommes, la vie éternelle.” (RV. 10. 13. 4). Notons que Yama signifie “cessation2”. Quoi de plus approprié pour celui qui est censé avoir mis un terme à la vie éternelle sur la terre!
4. a) Pourquoi le Rig-Véda semble-t-il rappeler le récit biblique sur l’origine de la mort? b) Comment Dieu a-t-il expliqué à Adam la cause de la mort?
4 Ces passages du Rig-Véda semblent rappeler le récit biblique antérieur relatif au premier homme et à la première femme, ainsi qu’à la façon dont ils ont attiré la mort sur la famille humaine. Par exemple, la Bible révèle que le premier homme était étroitement apparenté à la première femme. Adam le dit en ces termes: “Celle-ci est enfin l’os de mes os et la chair de ma chair.” (Genèse 2:23). Également, la volonté divine était que le premier couple humain soit ‘fécond, devienne nombreux et remplisse la terre’. (Genèse 1:28.) De plus, par son acte de désobéissance délibéré, Adam, le premier homme, rejeta la vie et choisit la mort. Ce ne fut pas dans l’intérêt des humains, car cela entraîna la perte de la vie éternelle pour tous ses descendants, conformément au jugement de Dieu, lequel a été exécuté au moyen de la loi naturelle de l’hérédité. Ainsi, la Bible dit: “Et à Adam il dit: ‘Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: “Tu ne dois pas en manger”, maudit est le sol à cause de toi. C’est dans la douleur que tu en mangeras les produits tous les jours de ta vie. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.’” — Genèse 3:17, 19.
5. Quelle a été la conséquence de la conduite d’Adam sur ses descendants, et pourquoi?
5 Décrivant les conséquences de la conduite du premier homme sur ses descendants, la Bible dit: “Voilà pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché.” Il est donc clair que la mort est la punition de la désobéissance à Dieu, le Créateur. La désobéissance à Dieu est un péché. Et “le salaire que paie le péché, c’est la mort”. — Romains 5:12; 6:23.
6. a) Selon le Rig-Véda, la mort est-elle le salaire du péché? b) Quelles obligations les rédacteurs du Rig-Véda se reconnaissaient-ils envers le Ciel?
6 D’après le Rig-Véda, le péché est la violation de la loi divine, et il est sanctionné par la mort. Nous lisons: “Ô Dieu, ô Varouna, tes lois, en tant qu’hommes, jour après jour, nous transgressons. Ne nous livre pas à la mort pour être détruits par ton courroux.” (RV. 1. 25. 1, 2). De toute évidence, les rédacteurs védiques avaient conscience du péché et considéraient la mort comme son châtiment; ils s’efforçaient d’apaiser leurs dieux par des prières et des sacrifices. Bon nombre d’hymnes du Rig-Véda sont liés à des prières pour ôter le péché et à des sacrifices destinés à se rendre les dieux favorables. Les rédacteurs védiques ont également fait du dieu Varouna le défenseur de la loi morale, se reconnaissant apparemment des obligations légales envers le Ciel3.
LA CRAINTE DE LA MORT
7. Quel effet la pensée de la mort a-t-elle sur les humains?
7 La mort est incontestablement une source de chagrin pour la famille humaine. Elle est liée à une perte tragique et à un sentiment de complète impuissance chez les survivants affligés. Pour la majorité des hommes, la mort n’est pas une amie. Le mot sanskrit pour mort est mrityou. Selon le Rig-Véda, Mrityou est la Mort personnifiée et le fils de Bháya (Crainte). Cela fait penser au lien étroit qui existe entre la crainte et la mort. Vraiment, les allusions à la mort dans les écrits védiques anciens établissent clairement que celle-ci inspirait de l’effroi4.
8. Que reconnaît-on à propos de la crainte de la mort?
8 L’écrivain hindou Rohit Mehta reconnaît que la mort fait naître la crainte chez un grand nombre de personnes5. Voici ce qu’il écrivit à propos d’une allégorie de la Katha-Upanishad hindoue: “Pourquoi la Mort était-elle peu disposée à révéler son secret au jeune et hardi curieux? Il se peut que Yama ait pensé: Si le secret de la Mort est connu du mortel, alors certainement qu’il ne craindra plus la Mort.”
9. a) De quelle façon la crainte de la mort a-t-elle tenu les hommes en esclavage? b) Qu’est-ce qui permettra de s’affranchir de cette crainte?
9 C’est cette crainte de la mort qui a mentalement asservi l’humanité à toutes sortes de superstitions et de présages. La Bible parle de “ceux qui, par crainte de la mort, étaient tenus en esclavage pendant toute leur vie”. (Hébreux 2:15.) Comment la crainte de la mort a-t-elle tenu les hommes en esclavage? Au moyen de la masse de présages, de coutumes et de superstitions restrictives qui paralysent la vie. Par exemple, le manuel hindou intitulé “Connaissance des présages” (angl.) a particulièrement trait à l’astrologie6. Il existait un code des présages appelé “Loi du Lézard7”. Le plus mauvais présage consistait à voir un chat couper son chemin. Il annonçait la mort. Une telle phobie des présages provient de la crainte de la mort, laquelle influe grandement sur la façon dont les gens mènent leur vie. Sans aucun doute, la compréhension exacte de la mort permettra, dans une large mesure, de s’affranchir de la crainte qu’elle suscite.
L’ÂME ET L’ESPRIT
10. a) Quelles questions soulève-t-on à propos de la mort? b) Comment trouver les réponses exactes?
10 Où sont les morts? Quelle est la condition des morts? Que se passe-t-il vraiment à la mort? L’incertitude au sujet de la condition des morts est due, en grande partie, au sens que l’on donne aux mots “âme” et “esprit”. Pour connaître la vérité sur ces questions, il faut faire la distinction entre la signification originelle de ces deux termes et l’interprétation ultérieure qu’en ont faite les commentateurs religieux. Pour découvrir la vérité sur ces sujets, il faut se garder des idées préconçues fondées sur les spéculations de simples interprètes humains. Les enseignants religieux font souvent des interprétations contradictoires. Par conséquent, certaines interprétations diffèrent obligatoirement du sens originel des mots “âme” et “esprit”.
11, 12. a) Quel est le mot sanskrit pour “esprit”, et que signifie-t-il? b) Pourquoi est-il dit que Dieu est Esprit?
11 Par exemple, le mot “âme” traduit souvent le terme sanskrit ātma. Est-ce correct? Certains font dériver ce mot sanskrit de an, qui signifie “respirer”, d’autres de at, qui signifie “se mouvoir”, et d’autres encore de va, qui veut dire “souffler”. La dérivation la plus ancienne est, pense-t-on, tirée d’une racine qui a le sens de “respirer8”, ce qui ne manque pas d’intérêt, quand on la compare avec les mots hébreu et grec rendus par “esprit”, la majeure partie de la Bible ayant originellement été écrite dans ces deux langues. Les termes hébreu (rouah) et grec (pneuma) signifient fondamentalement “souffle” ou “vent”. Et le mot français “esprit” vient du latin spiritus qui signifie “souffle”.
12 Que ce soit en hébreu, en grec ou en français, le mot “esprit” est employé de nombreuses façons différentes. Toutefois, tous ces emplois9 ont un point commun: ils désignent sans exception quelque chose qui est invisible à l’œil humain, mais qui témoigne d’une force en action, exactement comme le souffle ou le vent. Il est donc évident que le terme sanskrit ātma serait plus correctement rendu par “esprit” que par “âme”. Ainsi, la phrase “Dieu est Esprit” a été rendue en sanskrit par “Ishwar ātma”. (Jean 4:24.) La raison en est que Dieu est à la fois invisible et puissant, comme l’indiquent les mots “esprit” et ātma. Mais Dieu n’est évidemment pas, et n’a jamais été, un esprit désincarné. Dieu a toujours été, et sera toujours, un Esprit au sens absolu.
13, 14. Quel mot sanskrit traduit “âme”? Que signifie-t-il?
13 En Genèse 2:7, la Bible fait cette déclaration: “L’homme devint une âme vivante.” Ici apparaît le mot âme; il traduit le terme hébreu nèphèsh, qui vient d’une racine signifiant “respirer”. Toutefois, il désigne “un être vivant, un individu, une personne”. Dans la traduction en sanskrit de ce verset, l’expression “âme vivante” a été rendue par “sa sātmaprāni babhuva”. Sātmaprāni se compose de trois mots: sa-ātma-prāni10. Sa veut dire “avec”, ātma11 signifie “esprit” et prāna “vitalité, vie, souffle vital12”. Le sanskrit prānin13 désigne “un être vivant ou capable de sentir, un individu, une personne”, comme l’hébreu nèphèsh.
14 En sanskrit, un prāni, au sens littéral, pourrait être “un respirant14”, quelqu’un ou quelque chose qui respire. Le terme hébreu nèphèsh a la même signification. Les animaux sont, eux aussi, des “respirants”; ils respirent également. Ainsi, les traducteurs sanskrits de la Bible ont rendu nèphèsh par prāne (pluriel de prāni) en Genèse 2:19, où le mot hébreu pour “âme” désigne des animaux et non des humains. Prān est donc fréquemment utilisé dans la Bible en sanskrit pour traduire le mot âme, en hébreu nèphèsh et en grec psukhê.
15. Comment le mot sanskrit pour “âme” est-il utilisé dans la traduction des passages de Genèse 2:7 et de 1 Corinthiens 15:45?
15 Par conséquent, la traduction sanskrite de la phrase “[l’homme] devint une âme vivante” (sa sātmaprāni babhuva) pourrait être littéralement rendue ainsi en français: “[L’homme] avec esprit âme devint.” (Genèse 2:7). Cela se lirait correctement “[l’homme] devint une âme ‘vive’” ou “une âme animée”. Cette déclaration de la Genèse est rappelée plus loin dans la Bible en 1 Corinthiens 15:45, où le rédacteur citant la Genèse dit: “Le premier homme Adam devint une âme vivante.” La traduction sanskrite de ce passage se lit ainsi: “Purusha Adam jivaprāni babhuva.” L’expression “âme vivante” est rendue par jivaprāni. Le mot jiva15 signifie “vivante” et prāni traduit le mot pour “âme”.
16. Pourquoi y a-t-il confusion au sujet de la signification des mots “âme” et “esprit”? Devrait-il en être ainsi?
16 La confusion vient de ce que dans certaines langues hindoues les mots “âme” et “esprit” sont utilisés de façon interchangeable16. Dans leur traduction de la Bible en différentes langues, les biblistes ont permis à leurs idées préconçues de les influencer dans l’emploi de ces mots16. Toutefois, dans les langues bibliques et en sanskrit, les termes “âme” (nèphèsh, prān) et “esprit” (rouah, ātma) ne sont pas interchangeablesa.
17. Quelle est la seule façon de connaître la vérité sur l’“âme” et l’“esprit”?
17 Pour connaître la vérité sur l’“âme” et l’“esprit”, il faut faire la différence entre leurs significations différentes et leurs applications distinctes. Qu’il y ait une différence, cela ressort clairement d’Hébreux 4:12, passage de la Bible où nous lisons: “Car la parole de Dieu est vivante et fait sentir son action, et elle est plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants et pénètre jusqu’à diviser l’âme [prān en sanskrit] et l’esprit [ātma en sanskrit].” Cette distinction ressort également de 1 Thessaloniciens 5:23.
18. a) Quelle question a tourmenté l’humanité pendant des siècles? b) Aux temps védiques, à quel sujet les avis étaient-ils partagés?
18 Qu’est-ce donc que l’âme ou prān? Survit-elle à la mort? Cette question a tourmenté l’homme pendant des siècles. La Katha-Upanishad17 rapporte une conversation curieuse entre le dieu hindou de la mort et un enfant nommé Nachiketa. Ce dernier dit: “Certains prétendent que l’âme existe après la mort et d’autres qu’elle n’existe pas. Je te demande, et c’est ma troisième requête, de bien vouloir me donner la réponse exacte à cette question.” Cet Upanishad laisse donc planer un doute sur le sujet de la survie après la mort. Les avis étaient partagés au sujet de la condition des morts, même après la rédaction des Védas. Comment donc l’Upanishad a-t-il répondu à cette question simple? Il dit: “Sur ce point, même les dieux avaient autrefois des doutes. Il n’est pas aisé de comprendre. Ce sujet est délicat. Choisis une autre requête, ô Nachiketa, ne me presse pas et dispense-moi de celle-ci.”18 En conséquence, dans certaines communautés religieuses l’incertitude a plané sur cette question.
19. Quelles attitudes différentes les croyants adoptent-ils à l’égard de la survie après la mort?
19 La plupart des gens, néanmoins, ont considéré la survie après la mort comme un fait19. Mais l’homme raisonnable ne se contente pas de simples assertions. Il exige des preuves convaincantes. Il est des personnes que la brièveté de la vie révolte. Certaines vont même jusqu’à penser que les croyants ont tout simplement inventé la survivance après la mort pour surmonter leur sentiment d’insécurité. Chez d’autres, le cœur refuse l’idée de la mort20 comme un abrégement de la vie, et pourtant l’esprit21 ne se satisfait pas des explications données. Que se passe-t-il donc vraiment à la mort?
QUE SE PASSE-T-IL À LA MORT?
20. a) Comment la Bible décrit-elle la création de la première âme humaine? b) De quoi se compose une âme vivante humaine, et comment illustrer cela?
20 La Bible donne de nombreux éclaircissements sur l’âme ou prān. Elle renferme également des informations réconfortantes et consolantes sur la condition des morts, et enseigne qu’il y a un espoir pour nos chers disparus. C’est en Genèse 2:7 que la Bible définit l’âme humaine: “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante [sātmaprāni en sanskrit].” Notez que l’homme ne reçut pas une âme, mais qu’il devint une âme vivante. Donc, l’homme est une âme. En conséquence, vous ne possédez pas une âme, mais vous êtes, vous, une âme. Une âme humaine vivante a deux composants vitaux: un corps de chair et une force vitale (ātma). Si l’on retire la force vitale du corps, il n’y a plus d’âme vivante. L’âme devient inexistante. L’homme n’est plus “un respirant”, donc il n’est plus une âme. C’est comme l’eau qui se compose de deux gaz, l’hydrogène et l’oxygène. La combinaison de ces deux gaz en proportions exactes produit l’eau. Que l’on supprime l’un de ces gaz, et il n’y a plus d’eau.
21. a) Pourquoi, à sa mort, l’homme ne devient-il pas une âme désincarnée? b) Pourquoi, à sa mort, l’homme ne devient-il pas un esprit désincarné?
21 En conséquence, à votre mort vous ne devenez pas une âme désincarnée. Et ceci pour la simple raison que votre corps de chair est un composant de votre âme. Quand le corps meurt, l’âme meurt, elle cesse d’exister. Vous ne devenez pas davantage un esprit ou ātma désincarné. Pourquoi? Parce que l’ātma est la force vitale impersonnelle ou esprit qui anime l’âme vivante et la rend à même de penser, de se mouvoir et de vivre. Que s’éteigne la force vitale ou ātma dans l’âme vivante, et ce sera comme lorsqu’on prive d’électricité une lampe. La lumière s’éteint. Où va-t-elle? Elle cesse tout simplement d’exister. Voilà pourquoi la mort est exactement le contraire de la vie. Et c’est la raison pour laquelle la mort a frappé l’humanité en châtiment de la désobéissance au Créateur de la vie.
22. a) Comment la Bible montre-t-elle que l’âme meurt? b) Comment la Bible explique-t-elle la condition des morts?
22 Par conséquent, l’âme humaine est mortelle et non immortelle, autrement dit, elle est sujette à la mort et à l’extinction. Confirmant cela, la Bible déclare: “Voici, toutes les âmes — elles m’appartiennent. Comme l’âme du père, ainsi, pareillement, l’âme du fils — elles m’appartiennent. L’âme [prāni en sanskrit] qui pèche — elle, elle mourra.” (Ézéchiel 18:4). Ainsi, la condition des morts est de loin différente de celle qu’ont imaginée les richis, les sages ou les gourous. La Bible, la Parole de Dieu, déclare avec autorité: “Ne mettez pas votre confiance dans les nobles, ni dans le fils de l’homme tiré du sol, à qui n’appartient point le salut. Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-là périssent ses pensées.” “Les vivants, en effet, se rendent compte qu’ils mourront; mais quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout, et ils n’ont plus de salaire, car leur souvenir est oublié. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta vigueur, car il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol, le lieu où tu vas.” — Psaume 146:3, 4; Ecclésiaste 9:5, 10.
23. a) Ainsi, quelle découverte avons-nous faite au sujet de la mort? b) Est-il possible de réviser notre point de vue sur la mort? Illustrez votre réponse.
23 Ainsi, la Bible enseigne que la mort entraîne la cessation totale de la pensée et de la conscience. La mort met fin à l’activité, au travail, à l’imagination, à la connaissance et à la sagesse. La mort est l’inexistence. Assurément, il n’y a pas de vie après la mort. Cette explication sur l’âme humaine et la condition des morts heurtera peut-être beaucoup de gens. Mais il en fut de même lorsqu’on a découvert la forme de la terre, que l’on s’est rendu compte qu’elle est sphérique. Les hommes se sont vus alors dans l’obligation de se réconcilier avec la vérité. Pareillement, lorsque l’empereur du Japon a reconnu sa condition d’homme et renoncé à sa divinité, des millions d’individus ont été forcés de redresser leur façon de penser. Et quand les savants ont envoyé des hommes sur la lune, des millions de gens ont dû réviser leur conception religieuse de l’univers. De même, des millions d’hommes en ce XXe siècle ont déjà adapté leurs croyances à leurs découvertes des enseignements de la Bible, savoir que l’âme est destructible et que les morts sont inconscients.
24. Pourquoi ces découvertes sur la condition des morts sont-elles réconfortantes?
24 Mais en quoi cette connaissance de la condition des morts est-elle réconfortante et consolante? N’est-il pas réconfortant de savoir que nos chers disparus ne sont pas dans un lieu de souffrances? Ils ne sont pas au nirvâna22, un état où les trépassés sont semi-vivants et inertes. Ils n’ont pas à subir des renaissances ou samsaras23 successives, aussi pénibles que cruelles. Leur identité n’est pas davantage perdue pour toujours, fondue (moksha24) dans la masse de l’Esprit universel (paramātman25). Non, les morts sont vraiment morts. Ils sont dans un état de non-existence. De plus, une merveilleuse espérance s’offre à nos chers disparus. Voilà pourquoi les explications qui viennent d’être données sur la condition des morts sont réconfortantes et consolantes. Mais une question se pose maintenant: Quel espoir pourrait-il jamais y avoir que les morts soient ramenés à la vie, et y a-t-il une espérance pour les vivants?
UN PROBLÈME JURIDIQUE
25. Pourquoi sommes-nous confrontés à un problème juridique, et quel est-il?
25 Rappelez-vous que les humains ont été assujettis au péché et à la mort en raison du juste jugement de Dieu que la loi de l’hérédité n’a fait que sanctionner. Aussi le problème se pose-t-il: Comment Dieu, en sa qualité de Juge, allait-il exécuter son jugement ou sa sentence tout en rachetant la race humaine du péché et de la mort, et cela, sans violer la vraie justice? Puisque la loi divine et la justice exigent qu’un transgresseur de la loi soit puni de mort, comment les pécheurs pourraient-ils être acquittés et comment la mort pourrait-elle être ôtée, sans que la justice ne soit bafouée? Dieu est non seulement parfait en amour et en miséricorde, mais également en justice. Son autorité n’est pas arbitraire. Pour faire observer sa parole et maintenir sa position de Dieu et de Souverain, il ne peut passer outre à sa propre loi inviolable.
26. Qu’est-ce qui est nécessaire au règlement du problème, et pourquoi?
26 Dieu étant l’Auteur et l’Exécuteur de son jugement, il se doit de le respecter lui-même pour sauvegarder sa position de Juge universel. Faire miséricorde à un transgresseur sans fondement juridique équivaudrait à pervertir la justice. Pour que la justice soit authentique, la miséricorde divine accordée aux pécheurs doit être conforme à la loi. Par conséquent, pour qu’un pécheur soit acquitté et rendu à la vraie vie, Dieu doit recevoir un équivalent satisfaisant ou rançon correspondante (1 Timothée 2:5, 6). De cette façon, il continuerait à commander le respect et l’obéissance à tout l’univers.
27, 28. a) Qu’avons-nous perdu à cause de notre ancêtre originel? b) Illustrez la façon dont cela peut nous être rendu. c) Qu’ont fait les hindous d’autrefois pour se mettre en règle avec leurs dieux, et quelle a pu en être la raison?
27 Adam, notre ancêtre originel commun, perdit sa vie humaine parfaite et le droit à la vie éternelle en échange de l’exercice égoïste de son libre arbitre. Ce faisant, il vendit sa future descendance tout entière, nous y compris, au péché et à la mort. Ainsi nous était retirée la perspective de la vie éternelle, perdue par notre ancêtre originel. Illustrons cela. Supposons qu’à la suite d’événements fâcheux un père vende l’or de la famille à un prêteur sur gages ou à un banquier. Désormais la vie familiale se poursuivra sans l’or, et même les enfants seront privés de cet héritage. Mais voilà qu’un jour la possibilité s’offre aux descendants de cet homme de racheter l’or familial au prêteur sur gages, en lui payant un prix qu’il considère conforme à ce qui est juste.
28 De même, pour satisfaire la justice, la race humaine avait besoin d’être rachetée à un prix qui la libère du péché et de la mort, et la rétablisse dans son droit. L’accent que le Rig-Véda met sur le sacrifice a peut-être son origine dans le souvenir des pratiques sacrificielles ancestrales. (Voir Genèse 4:4; 8:20.) Selon le livre Sagesse hindoue (angl.), aux temps védiques les chevaux, les bœufs, les brebis et les chèvres étaient des victimes sacrificielles. On y lit: “De tels sacrifices étaient tenus pour propitiatoires26.” Il est significatif que les hindous d’autrefois aient ressenti, de façon ou d’autre, la nécessité d’offrir du sang en sacrifice, afin de se mettre en règle avec leurs dieux.
29. a) Pourquoi les sacrifices d’animaux ne peuvent-ils pas correspondre au prix exigé? b) Les hommes peuvent-ils fournir le prix de rachat requis?
29 Toutefois, comme l’a dit une autorité de l’Antiquité, “il est impossible que du sang de taureaux et de boucs enlève les péchés”. (Hébreux 10:4.) Le prix exigé est une vie humaine parfaite, ce qui correspond exactement à ce qu’Adam, notre ancêtre originel, a payé en échange d’une vie de désobéissance. C’est le seul prix de rachat qui puisse satisfaire la justice parfaite de Dieu. Mais en tant qu’humains, sommes-nous en mesure de fournir un prix aussi élevé? L’honnêteté nous oblige à reconnaître que nous sommes incapables de payer une telle rançon propre à nous libérer du péché et de la mort. Comme l’a confessé un rédacteur biblique honnête, “aucun d’eux ne peut en aucune façon racheter un frère ni donner à Dieu une rançon pour lui”. — Psaume 49:7.
L’AMOUR DE DIEU SECOURT L’HUMANITÉ
30. a) Comment Dieu a-t-il remédié à l’impuissance de l’homme? b) Comment un Fils spirituel de Dieu a-t-il été mis à même de fournir le prix exigé?
30 Reconnaissant l’impuissance de l’humanité, Dieu, dans son merveilleux amour, vint à son secours. Il tira la rançon requise d’entre ses fils spirituels parfaits dans les cieux. La Bible dit: “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16). Pour être le prix correspondant à notre ancêtre parfait originel, ce Fils spirituel devait devenir homme. Un esprit incarné ou avatar ne pouvait être l’équivalent exact de notre ancêtre originel. Aussi le Fils unique spirituel de Dieu a-t-il dû se défaire de sa forme spirituelle et naître miraculeusement comme un homme pour devenir parfait de chair et de sang — membre de la même race — rien de plus, rien de moins. La Bible l’exprime en ces termes: “Quand est venu l’achèvement du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, pour libérer par achat ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l’adoption filiale.” — Galates 4:4, 5.
31. a) Pourquoi les chefs religieux de l’Histoire ont-ils négligé la vraie victoire sur la mort? b) Avons-nous été abandonnés sans rédempteur? Justifiez votre réponse.
31 Qui est ce Fils spirituel de Dieu, né d’une femme en tant qu’homme parfait de manière à verser le prix de la rançon ou à racheter l’humanité de l’esclavage du péché et de la mort? Au cours de l’Histoire, un nombre incalculable d’humains ont prétendu être des saints, des richis, des swamis, de grands gourous, des hommes saints, des hommes dieux et des réformateurs. Mais aucun d’eux n’a jamais affirmé être un rédempteur. Il semblerait qu’aucun d’eux n’ait admis ou compris la doctrine de la rédemption. Tout au long de l’histoire religieuse, un seul guide spirituel a prétendu être le Rédempteur, celui qui rachète l’humanité du péché et de la mort. C’est celui-là qui a dit: “De même que le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup.” — Matthieu 20:28.
32, 33. a) Pourquoi la mort de Jésus ne fut-elle pas une mort ordinaire? b) Illustrez la doctrine de la rançon, et expliquez comment l’acte d’un seul homme peut sauver des millions d’humains du péché et de la mort.
32 La Parole de Dieu identifie ce Rédempteur, disant: “Nous voyons Jésus, qui a été abaissé quelque peu au-dessous des anges, couronné de gloire et d’honneur pour avoir enduré la mort, afin que par la faveur imméritée de Dieu il goûtât la mort pour tous les hommes.” (Hébreux 2:9). En conséquence, la mort de Jésus ne fut pas une mort ordinaire, ce fut un sacrifice. Christ livra sa propre vie humaine parfaite et ses perspectives terrestres pour racheter le droit à la vie de la race humaine. Ainsi, à la suite de son ministère terrestre et de sa mort sacrificielle, Christ Jésus devint le Rédempteur de l’humanité. Aussi est-il écrit: “Mais il n’en est pas du don comme de la faute. Si en effet par la faute d’un seul homme [le péché d’Adam] beaucoup sont morts, combien plus la faveur imméritée de Dieu et son don gratuit, avec la faveur imméritée par un seul homme, Jésus Christ, ont-ils abondé envers beaucoup! Ainsi donc, de même que par suite d’une seule faute, ce fut pour des hommes de toutes sortes la condamnation, pareillement aussi par suite d’un seul acte de justification [le sacrifice de Christ], c’est pour des hommes de toutes sortes la déclaration selon laquelle ils sont justes en vue de la vie.” — Romains 5:15, 18.
33 De même qu’une épidémie de choléra peut frapper rapidement un village entier à partir d’un seul malade et de même que le traitement prescrit par un seul médecin peut apporter la guérison à beaucoup de gens dans ce village, pareillement selon la justice parfaite de Dieu seul un prix de rachat correspondant permet la rédemption de millions de pécheurs issus du premier homme. — Voir 1 Timothée 2:5, 6.
34. a) Comment le droit à la vie de la race humaine a-t-il été présenté à Dieu, et dans quel but? b) Qu’est-ce que la rançon fournit à Dieu?
34 En récompense, Dieu rendit son Fils à la vie spirituelle, le mettant ainsi à même de lui présenter dans les cieux la valeur du sacrifice de sa vie humaine, comme prix de rachat du droit à la vie de notre race. Par ce moyen, Dieu disposait d’un fondement juridique lui permettant de rendre le droit à la vie aux descendants d’Adam. La Bible déclare: “En effet, le Christ lui-même est mort une fois pour toutes en ce qui concerne les péchés, un juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais ayant été rendu à la vie dans l’esprit.” (1 Pierre 3:18). Chose des plus importantes encore, cette grande réalisation justifie Jéhovah en ce qui concerne sa Parole, sa justice et son œuvre créatrice.
LA VICTOIRE SUR LA MORT
35. Que faut-il faire pour mériter le droit à la vie acheté par Christ?
35 Souhaitons-nous profiter de ce droit à la vie? Si oui, que nous faut-il faire? Nous devons témoigner d’une profonde reconnaissance à Dieu et à son Fils unique pour leur amour empreint d’abnégation et leur faveur imméritée, comme le fait déjà aujourd’hui une grande foule internationale. Voici comment la Bible décrit ces personnes: “Après ces choses, j’ai vu, et voici une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations et tribus et peuples et langues, se tenant debout devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches; et il y avait des palmes dans leurs mains. Et sans cesse ils crient à haute voix, en disant: ‘Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau [Jésus Christ].’” (Révélation 7:9, 10). Les faits historiques de notre XXe siècle, particulièrement depuis 1935, attestent que cette grande foule internationale reconnaissante est actuellement présente sur tous les continents. Mais comment manifester notre gratitude?
36. a) Comment montrer notre gratitude à Dieu? b) Quelle sorte de Dieu Jéhovah est-il?
36 Il nous faut identifier le Dieu des cieux et apprendre à l’adorer. Quelque 1 500 ans avant la naissance de Christ, Moïse, un prophète de l’Antiquité, demanda imprudemment à voir Dieu. Qu’en résulta-t-il? Nous lisons: “‘S’il te plaît, fais-moi voir ta gloire.’ Mais il dit: ‘Moi, je ferai passer devant ta face tout ce que j’ai de bon et je proclamerai le nom de Jéhovah devant toi.’ (...) Et il ajouta: ‘Tu ne peux voir ma face, car nul homme ne peut me voir et demeurer en vie.’” “Alors Jéhovah descendit dans la nuée et se plaça là avec lui et proclama le nom de Jéhovah. Et Jéhovah passait devant sa face et proclamait: ‘Jéhovah, Jéhovah, Dieu clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité, conservant bonté de cœur à des milliers, pardonnant la faute et la transgression et le péché, mais en aucune façon il n’exemptera de la punition.’” — Exode 33:18-20; 34:5-7.
37. a) Comment adorer Dieu “avec l’esprit”? b) Comment adorer le Père “avec la vérité”?
37 Ne nous attendons-nous pas à trouver ces belles qualités chez le Dieu invisible? Voilà le genre de Dieu que nous pouvons admirer et adorer. Mais comment faut-il adorer Jéhovah? Dieu veut que nous l’adorions avec l’esprit et la vérité. La Bible dit: “Toutefois l’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père avec l’esprit et la vérité, car, vraiment, le Père cherche de tels adorateurs. Dieu est Esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et la vérité.” (Jean 4:23, 24). Adorer le Père avec l’esprit signifie que la vénération pour des lieux, des objets, des édifices et des représentations matérielles de Dieu est interdite. C’est la vérité qui a vraiment de l’importance. Adorer le Père, Jéhovah, avec la vérité signifie que nos pratiques religieuses, nos croyances et nos enseignements doivent être en harmonie avec les faits réels, avec la réalité telle qu’elle est révélée dans la Parole écrite de Dieu. Le principal Porte-parole de Dieu déclara dans une prière qu’il adressa au Père: “Ta parole est vérité.” — Jean 17:17; voir Actes 17:24, 25.
38. En quel sens et pourquoi Christ Jésus a-t-il été méconnu?
38 Si Jéhovah est le vrai Dieu, qui donc est Jésus Christ? Pour les Juifs, Christ était un sujet d’achoppement. Pour les non-Juifs, Christ était une sottise. La Bible dit: “Nous prêchons Christ attaché sur un poteau, sujet d’achoppement pour les Juifs et sottise pour les nations.” (1 Corinthiens 1:23). Les Juifs rejetèrent Christ comme Sauveur, parce que sa manière de vivre et de mourir ne convenait pas à leurs ambitions nationalistes. Aux yeux des nations non juives qui cherchaient Dieu par le moyen de la spéculation humaine, la manière de vivre et de mourir du Christ était complètement incompréhensible. Sa mort semblait n’être qu’un gâchis inutile. La volonté et le dessein de Jéhovah Dieu révélés et accomplis par Christ étaient sottise parce que diamétralement opposés aux hypothèses et aux valeurs humaines.
39. a) Qu’ont reconnu des millions de personnes au sujet de Jésus? b) Qu’admettent-elles le concernant?
39 Même aujourd’hui, des millions de gens trébuchent à cause de Christ Jésus. Selon eux, Christ est sottise. Est-ce ce que vous pensez de lui? À l’inverse, des millions de personnes aujourd’hui ont reconnu la vraie valeur de Christ Jésus. Elles admettent qu’il n’est pas Dieu le Tout-Puissant, mais un Fils de Jéhovah. Christ fut le premier-né de toutes les créatures de Jéhovah, qui en fit la Parole ou Porte-parole auprès du reste de la création. C’est ainsi que nous lisons: “Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par son entremise et, en dehors de lui, pas même une seule chose ne vint à l’existence.” (Jean 1:1-3). Donc, dans son existence préhumaine, Jésus Christ assumait la double fonction d’“habile ouvrière” et de voix ou porte-parole de Dieu. — Voir Proverbes 8:22, 30; Colossiens 1:15, 16.
40. a) Comment Christ est-il devenu le Grand Prêtre de l’humanité devant Dieu? b) Quel rôle Christ remplit-il auprès des adorateurs de Jéhovah?
40 En présentant lui-même son sacrifice humain et en administrant les bienfaits vivifiants qui en découlent, Christ devient le Grand Prêtre de l’humanité devant le Dieu du ciel, Jéhovah. Nous lisons: “Mais quand Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui sont arrivées, par le moyen de la tente plus grande et plus parfaite qui n’est pas faite à la main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et il nous a obtenu une délivrance éternelle.” C’est ainsi qu’il devient le principal Instrument divin de la vie. Dans son rôle d’enseignant, Jésus est le Gourou de tous les adorateurs de Jéhovah Dieu. “Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères.” — Hébreux 9:11, 12; Matthieu 23:8; voir Actes 3:15.
41. a) Pourquoi Christ n’a-t-il pas prêché la réforme du monde? b) Y aura-t-il des survivants à la “grande tribulation”? c) Quelle sorte de personne est Jésus Christ?
41 Ainsi, Christ Jésus est beaucoup plus qu’un simple réformateur. Il savait que le présent système de choses mauvais est en majeure partie irréformable. Voilà pourquoi il prêcha, non pas la conversion du monde, mais la “grande tribulation”. Il dit: “Car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenu depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée; mais à cause des élus ces jours-là seront écourtés.” (Matthieu 24:21, 22). Cette “grande tribulation” détruira les méchants et manifestera la justice de Jéhovah devant toute la création. Toutefois, les paroles de Jésus laissent entendre que quelque ‘chair serait sauvée’, car Christ aime les hommes au cœur droit. Voilà pourquoi il est mort pour eux. Le passage suivant nous donne une idée de la personnalité de Jésus: “Et Jésus faisait le tour de toutes les villes et de tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte d’infirmités. Voyant les foules, il en eut pitié, car elles étaient dépouillées et disséminées, comme des brebis sans berger.” — Matthieu 9:35, 36.
42. Comment ceux qui souffrent aujourd’hui seront-ils bientôt soulagés?
42 En ce XXe siècle, de nombreuses personnes sont également “dépouillées et disséminées, comme des brebis sans berger”. Et soyons certains que Jésus éprouve une pitié semblable pour elles. C’est pourquoi le Royaume de Dieu et de son Fils, qui s’est sacrifié, étendra bientôt sa domination bienveillante sur les fidèles survivants de la “grande tribulation”. La Parole de Dieu a prédit: “Voici qu’un roi régnera pour la justice.” — Ésaïe 32:1.
43. a) Qu’est-ce que le Royaume de Dieu? b) Comment les gouvernements humains ont-ils essayé de faire du bien à leurs sujets, et ont-ils réussi?
43 Le Royaume de Dieu se compose d’un groupe de personnes qui ont été éprouvées, qui ont démontré leur fidélité et leur intégrité; elles constituent un gouvernement céleste ayant à sa tête Christ Jésus. C’est le raj céleste de Dieu, qui exercera sa souveraineté sur la terre entière (Révélation 5:10). Aujourd’hui, les gens comptent sur leurs gouvernements humains dans les domaines de l’emploi, du logement et de la santé. Il est des gouvernements qui ont élaboré des plans quinquennaux dans le but de procurer de tels avantages à leurs sujets. Mais ils n’ont aucune espérance à offrir en ce qui concerne les morts. Et si l’on en juge d’après les expériences faites par les gouvernements passés, il y a peu de chances pour que leurs plans en faveur des vivants réussissent pleinement.
44. a) Qu’accomplira Dieu pendant mille ans? b) Par quel moyen Dieu permettra-t-il aux humains de remporter la victoire sur la mort?
44 Or, sans recourir à une série de plans quinquennaux, mais grâce à un programme de 1 000 ans, le Royaume de Dieu fera “plus que surabondamment au delà de tout ce que nous demandons ou concevons”. Aussi lisons-nous: “Et j’ai vu des trônes, et il y avait ceux qui se sont assis dessus, et le pouvoir de juger leur a été donné. (...) Et ils sont venus à la vie et ont régné avec le Christ pendant mille ans.” (Éphésiens 3:20; Révélation 20:4). Durant ce règne millénaire, le Roi-Prêtre de Dieu appliquera les bienfaits de son sacrifice rédempteur aux habitants heureux de la terre. Petit à petit, le péché et ses effets nuisibles que sont la maladie, l’imperfection et la vieillesse disparaîtront de leurs corps de chair. Vraiment, le Royaume de Dieu est le moyen par lequel les humains remporteront la victoire sur la mort.
45, 46. a) Quelle assurance Dieu donne-t-il au sujet du péché, des maladies et de la vie? b) Quelle assurance Dieu donne-t-il de rétablir la justice et de rendre une jeunesse éternelle aux humains?
45 Voyons certaines des assurances données par Dieu au sujet de ces promesses: “Heureux celui dont la révolte est pardonnée, dont le péché est couvert! Heureux l’homme au compte de qui Jéhovah ne porte pas la faute, et en l’esprit duquel il n’y a pas de fourberie!” “Bénis Jéhovah, ô mon âme, et n’oublie pas tous ses actes, lui qui pardonne toute ta faute, qui guérit toutes tes maladies, qui réclame ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté de cœur et de miséricordes, qui rassasie ta vie entière de ce qui est bon; ta jeunesse se renouvelle comme celle d’un aigle.” — Psaumes 32:1, 2; 103:2-5.
46 “‘Que sa chair devienne plus fraîche que dans la jeunesse, qu’il revienne aux jours de sa vigueur juvénile!’ Il implorera Dieu pour qu’il se complaise en lui, et il verra sa face avec des cris joyeux, et il rendra à l’homme mortel Sa justice.” (Job 33:25, 26). Qui plus est, tous les faits indiquent que le Règne millénaire de Christ commencera dans l’actuelle générationb.
47. a) Comment les bienfaits de la rançon payée par Christ peuvent-ils s’appliquer aux morts dans les tombeaux commémoratifs? b) Comment Jéhovah va-t-il ressusciter les âmes humaines mortes? c) Jusqu’à quand le Fils de Dieu va-t-il régner?
47 Pour que les bienfaits du sacrifice rédempteur de Christ puissent être appliqués au monde des hommes, il faut que les âmes humaines mortes retenues dans les tombeaux commémoratifs soient ramenées à la vie. Aussi le Royaume de Dieu et de Christ ressuscitera-t-il les milliards de morts, comme la Parole divine nous l’assure en ces termes: “Et la mer a rendu les morts qui se trouvaient en elle, et la mort et l’Hadès ont rendu les morts qui étaient en eux, et ils ont été jugés chacun selon ses actions.” (Révélation 20:13). Comment cela se fera-t-il? Eh bien, le Créateur va tout simplement recréer de nouveaux organismes de chair à partir de la poussière du sol, et sa mémoire parfaite lui rappellera les traits caractéristiques de chacun, traits qu’il gravera en surimpression sur les nouveaux circuits cérébraux, après quoi il insufflera la force vitale ou ātma dans chaque organisme. Alors, ces âmes vivantes ou jivaprāne recréées vivront de nouveau sur la terre. Ne sera-ce pas là un miracle prodigieux? Seul Jéhovah en est capable grâce à la rançon conforme à sa loi. C’est aussi la raison pour laquelle la vie future des chers disparus dépend, non pas d’une âme immortelle imaginaire, mais plutôt de l’amour et de la mémoire indéfectibles de Jéhovah. Vraiment, “il faut qu’il [Christ] règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous les ennemis sous ses pieds. En tant que dernier ennemi, la mort doit être réduite à néant”. (1 Corinthiens 15:25, 26.) Plus jamais la mort ne pourra régner sur la création humaine de Dieu.
48. a) La victoire sur la mort est-elle à votre portée? b) Comment pouvez-vous choisir de vous exclamer dans l’avenir?
48 Quelle magnifique espérance! Et quel bonheur! L’idée même réchauffe le cœur des humains. Assurément, la victoire sur la mort est à votre portée! Saisirez-vous ce privilège? Dieu respecte votre libre arbitre, de même qu’il a respecté celui de notre ancêtre originel. Quant à nous, nous prions pour que vous fassiez le bon choix. Puissiez-vous être de ces heureuses personnes qui s’exclameront dans un cri triomphant: “Mort, où est ta victoire? Mort, où est ton aiguillon?” — 1 Corinthiens 15:55.
Références
1. The Hymns of the Rigveda, Ralph T. H. Griffith, 1896. Révision de J. L. Shashtri, 1973. Motilal Banarsidass, New Delhi, réimpression 1976. (Cette édition du Rig-Véda est utilisée d’un bout à l’autre de la brochure.)
2. A Dictionary of Hinduism, Margaret et James Stutley, page 346. Allied Publishers, 1977.
3. Ibid., page 324.
4. Ibid., page 194.
5. The Journey With Death, Rohit Mehta, page 7. Motilal Banarsidass, Delhi, 1977.
6. A Dictionary of Hinduism, page 209, “Nimittajnana ‘Connaissance des présages’”.
7. Hindu Religion, Customs and Manners, P. Thomas, pages 76, 77, D. B. Taraporevala Sons & Co., Bombay, 1956, “Gowli Sastra ou la science du lézard des murailles”.
8. A Sanskrit-English Dictionary, Sir M. Monier-Williams, page 135, première édition, Oxford University Press, 1899. Motilal Banarsidass, Delhi, réimpression 1976. A Dictionary of Hinduism, page 31.
9. Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible, Watch Tower Society, 1983, pages 485, 486.
10. A Sanskrit-English Dictionary, page 1200.
11. Ibid., page 135.
12. Ibid., page 705.
13. Ibid., page 706.
14. Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible, page 57.
15. A Sanskrit-English Dictionary, page 422.
16. L’emploi confus des termes “âme” et “esprit” dans les Bibles hindoues est représenté dans les exemples suivants:
Texte OR SK HI BE MR GU MY
Gen. 1:2 rouah atma atma atma atma atma atmavu
Gen. 2:7 nèphèsh prani prani prani prani prani dhehi
Mat. 2:20 psukhê prana prana pran jiva jiva pranan
Jean 4:24 pneuma atma atma atma atma atma atmavu
1 Thess. 5:23 pneuma atman atma atma atma atma atmavu
1 Thess. 5:23 psukhê prani prana pran jiva pran pranan
Héb. 4:12 psukhê prani jiva pran jiva jiva pranan
Héb. 4:12 pneuma atma atma atma atma atma atmavu
Explication des abréviations du tableau ci-dessus:
OR = Original BE = Bengali GU = Goujrati
SK = Sanskrit MR = Marathe MY = Malayalam
HI = Hindi
La Bible en langue tamoule utilise au moins sept mots différents pour rendre le terme psukhê, cinq d’entre eux étant empruntés au sanskrit. Le mot psukhê, qui apparaît 102 fois dans le texte, a été rendu dans la Bible en tamoul par:
āttuma (sanskrit: “esprit, essence”) 36 fois.
jivan (sanskrit: “vie, vivant”) 32 fois.
manam (sanskrit: “penser, pensée, esprit, cœur”) 9 fois.
manushan (sanskrit: “humain, homme”) Rom. 13:1.
prānan (sanskrit: “âme, souffle vital, être”) 5 fois.
uyir (tamoul: “vie, existence, être”) 10 fois.
per (tamoul: “nom, réputation, personne”) 4 fois.
Ne figurant pas sur la liste, 5 fois.
Voir Greek New Testament Terms in Indian Languages, J. S. M. Hooper. The Bible Society of India, 1957, pages 176, 177, 240, 241.
Les passages de la Bible en langue tamoule où le sanskrit prāna traduit nèphèsh et psukhê sont: Genèse 19:19, 20; 25:8; 35:29; 47:25; 1 Samuel 19:5, 11; 22:23; 23:15; 24:11; 2 Samuel 1:9; 23:17; 1 Rois 1:12; 2:23; 3:11; 19:2, 3, 10, 14; 7:7; 1 Chroniques 11:19; 2 Chroniques 1:11; Matthieu 2:20; Actes 15:25, 26; 20:14; Romains 16:4; Philippiens 2:30; Révélation 16:3. — The Concordance to the Tamil Bible, D. A. Thrower, 1943. The Christian Literature Society, Madras, réimpression 1976.
Le mot malayalam communément utilisé pour “âme” est dhehi; il est tiré du sanskrit, soit de dheya qui signifie “ce qui est créé”, soit de deha qui veut dire “le corps” ou de dehin “ayant un corps”.
17. Indian Wisdom, Sir M. Monier-Williams, 1893, page 41. Cosmo Publications, New Delhi, réimpression 1978.
18. The Sacred Writings of the World’s Great Religions, S. E. Frost, Jr., 1943, page 33. The New Home Library, The Blakiston Co., Philadelphie, réimpression 1947.
19. The Journey With Death, page 11.
20. Hinduism, Nirad C. Chaudhuri, page 312. Oxford University Press, New York, 1979.
21. The Journey With Death, page 14.
22. The Wonder That Was India, A. L. Basham, page 271. Fontana Books in association with Rupa & Co., New Delhi, réimpression 1984.
23. A Dictionary of Hinduism, page 264.
24. The Wonder That Was India, page 323.
25. A Dictionary of Hinduism, pages 31, 219.
26. Indian Wisdom, page 28.
[Notes]
a Voir la référence numéro 16, page 30.
b Pour preuve, voir la brochure intitulée De Kurukshetra à Harmaguédon et à votre survie, publiée par la Watchtower Bible and Tract Society.
[Illustration, page 5]
Le premier couple humain a légué la mort à l’humanité.
[Illustration, page 7]
La mort inspire un sentiment de perte tragique et d’impuissance.
[Illustration, page 11]
Ce sont tous des âmes.
[Illustration, page 13]
Corps + force vitale = âme vivante.
[Illustration, page 18]
L’amour de Dieu, tempéré par sa justice, sauve l’humanité du péché.
[Illustration, page 20]
Jésus, homme parfait, était l’exact équivalent d’Adam.
[Illustration, page 22]
Nous n’avons pas besoin de statues ni de grands bâtiments pour adorer Dieu.
[Illustration, page 23]
Le péché d’Adam rendit nécessaire le sacrifice de Jésus.
[Illustration, page 27]
La victoire sur la mort.