Suivons le Principal Agent du gouvernement divin
1. a) Pourquoi la décision prise par les ancêtres des Juifs au mont Sinaï ne concernait-elle pas la nouvelle alliance ? b) Qui les Juifs devaient-ils imiter, et comment ?
LA SITUATION n’était plus la même pour les Juifs circoncis après que Jésus-Christ fut monté au ciel pour se présenter à Jéhovah Dieu et lui offrir la valeur précieuse de son sacrifice humain. Grâce à cela, l’ancienne alliance de Moïse fut annulée, et une nouvelle alliance fut inaugurée avec le sang du Fils de Dieu, le Médiateur de cette alliance. La possibilité d’être admis dans cette nouvelle alliance fut offerte en premier lieu aux Juifs. Quinze siècles auparavant, leurs ancêtres avaient déclaré au médiateur Moïse : “Nous ferons tout ce qu’a dit Jéhovah.” Mais ce qu’ils ont dit ne concernait pas leurs descendants ni la nouvelle alliance. En effet, il y avait pour celle-ci un nouveau Médiateur plus grand que Moïse, savoir Jésus-Christ. Pour être admis dans cette nouvelle alliance, les Juifs devaient déclarer à ce Médiateur plus excellent et plus grand : “Tout ce qu’a dit Jéhovah, nous le ferons et nous y obéirons.” À l’exemple de Jésus-Christ, le Médiateur et Principal Agent du gouvernement divin, ces Juifs devaient se présenter à Jéhovah pour accomplir sa volonté qu’il leur transmettait par l’entremise d’un nouveau Médiateur plus grand que Moïse.
2. Selon les paroles que Pierre adressa aux Juifs le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, quelle action de Dieu en faveur de Jésus avait changé leur situation ?
2 Les Juifs se trouvaient donc dans une nouvelle situation et chacun d’eux devait s’y conformer individuellement. C’est ce que l’apôtre chrétien Pierre leur montra le jour de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, après que Jéhovah Dieu eut répandu son esprit saint par l’intermédiaire de Jésus-Christ sur les fidèles disciples du Principal Agent du gouvernement divin. Après avoir expliqué comment et pourquoi ce miracle avait eu lieu, Pierre déclara aux milliers de Juifs réunis : “En fait, David n’est pas monté au ciel, mais lui-même a dit : ‘Jéhovah a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je place tes ennemis comme tabouret pour tes pieds.”’ Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez mis au poteau.” — Actes 2:34-36.
3. a) À l’exemple de leurs ancêtres au mont Sinaï, comment ces Juifs pouvaient-ils se montrer dignes d’être admis dans la nouvelle alliance ? b) Après que ces Juifs eurent fait ce que Pierre et les autres apôtres leur avaient dit, qu’est-ce qui indiqua qu’ils avaient été admis dans la nouvelle alliance ?
3 Dans ces nouvelles conditions, comment les Juifs qui écoutaient Pierre pouvaient-ils déclarer : “Nous ferons tout ce qu’a dit Jéhovah” et se montrer dignes d’être admis dans la nouvelle alliance ? Il leur fallait reconnaître que Jésus, qui avait été mis au poteau, était leur Seigneur, le Christ ou Messie de Jéhovah, et leur Médiateur, annoncé et préfiguré par le prophète Moïse. Il n’y avait pas d’autre moyen de salut pour eux. Des milliers de Juifs furent profondément touchés par les paroles de Pierre. C’est pourquoi, quand ils demandèrent à Pierre et aux autres apôtres : “Frères, que ferons-nous ?”, Pierre les invita à se tourner vers le Principal Agent de la vie suscité par Dieu, disant : “Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint. Car la promesse est pour vous et pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, autant que Jéhovah notre Dieu en appellera à lui. (...) Sauvez-vous de cette génération tortueuse.” (Actes 2:37-40). Le fait qu’après avoir été baptisés dans l’eau ils reçurent le don gratuit de l’esprit saint de Dieu par l’intermédiaire du Christ démontrait qu’ils avaient été admis dans la nouvelle alliance.
4. Que symbolisait le baptême de ces Juifs ?
4 Que symbolisait donc leur baptême ? Étant donné qu’ils furent baptisés “au nom de Jésus-Christ” et qu’ils s’étaient au préalable repentis devant Jéhovah Dieu, leur baptême symbolisait leur présentation à Dieu pour faire sa volonté. Cela signifiait, entre autres choses, accepter Jésus-Christ comme leur “Seigneur” et leur “Christ” ou Messie, suscité par Dieu.
5, 6. a) Par l’intermédiaire de qui allaient-ils recevoir le pardon de leurs péchés, et quels péchés peuvent être pardonnés ? b) Selon Hébreux 9:14, qu’allaient-ils obtenir grâce au pardon de leurs péchés ?
5 À moins de reconnaître Jésus-Christ comme leur “Seigneur et Christ”, ils ne pouvaient obtenir ‘le pardon de leurs péchés’. Ces péchés que Dieu leur pardonnait alors par l’intermédiaire de Jésus-Christ n’étaient pas ceux qu’ils avaient commis en transgressant l’alliance de la Loi ou de Moïse. Cette alliance, qui avait été conclue avec Israël, était maintenant passée et annulée, la nouvelle alliance promise ayant été inaugurée par l’entremise d’un Médiateur plus excellent, Jésus-Christ. Ils devaient donc se repentir premièrement du péché qu’ils avaient commis contre Dieu en participant à la mise au poteau de son Fils Jésus-Christ, puis de leurs péchés en général. En pardonnant leurs péchés, Dieu leur accordait une bonne conscience par l’entremise du Christ. Nous lisons à ce propos :
6 “Combien plus le sang du Christ, qui par un esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un service sacré au Dieu vivant ?” — Héb. 9:14.
7. Selon les termes de la nouvelle alliance, qu’est-ce qui avait été promis concernant les péchés, et par l’intermédiaire de qui ces Juifs baptisés furent-ils admis dans cette alliance ?
7 Dans les termes mêmes de la nouvelle alliance, Dieu avait promis qu’il accorderait une bonne conscience envers lui à quiconque recevrait le pardon de ses péchés. Quand, par le prophète Jérémie, Jéhovah annonça la nouvelle alliance, il conclut sa déclaration prophétique en ces termes : “Car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché.” (Jér. 31:31-34). Des siècles plus tard, écrivant aux chrétiens hébreux, descendants d’Abraham, l’“ami de Jéhovah”, l’apôtre Paul cita cette prophétie de Jérémie et ajouta : “‘Car je serai miséricordieux pour leurs actions injustes, et je ne me souviendrai absolument plus de leurs péchés.’ En disant ‘nouvelle alliance’, il a rendu désuète la première. Or ce qui est rendu désuet et qui vieillit est près de disparaître.” (Héb. 8:12, 13). Il s’ensuit donc logiquement que les trois mille Juifs qui, après s’être repentis, se firent baptiser au nom de Jésus-Christ et reçurent le don gratuit de l’esprit saint, furent admis dans la nouvelle alliance par l’entremise de Jésus-Christ, le ‘médiateur plus excellent’. — Actes 2:41.
8, 9. Au temple, quelques jours plus tard, vers qui Pierre attira-t-il l’attention des Juifs, et, d’après ces paroles, que devaient-ils faire et avec quel résultat ?
8 Quelques jours après cet événement qui eut lieu lors de la fête de la Pentecôte, Pierre et Jean se trouvaient au temple de Jérusalem. S’adressant à la foule rassemblée autour d’eux, Pierre attira de nouveau l’attention des Juifs vers le Principal Agent du gouvernement divin. L’apôtre insista également sur le fait qu’ils devaient se repentir et se convertir, afin de rechercher le rafraîchissement que procure le pardon des péchés accordé par Dieu par l’entremise du Christ. Pierre ajouta :
9 “Le Dieu d’Abraham et d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son Serviteur, Jésus, que vous, pour votre part, vous avez livré et renié devant la face de Pilate, alors qu’il était décidé à le relâcher. Oui, vous avez renié ce saint et ce juste, et vous avez demandé qu’un homme, un meurtrier, vous fût librement accordé, tandis que vous avez tué le Principal Agent [le prince, Jé ; le chef, CT] de la vie. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, fait dont nous sommes tous témoins. (...) Repentez-vous donc, et retournez-vous afin que vos péchés soient effacés, pour que des époques de rafraîchissement viennent de la personne de Jéhovah et qu’il envoie le Christ qui a été établi pour vous, Jésus (...). À vous d’abord, Dieu, après avoir ressuscité son Serviteur, l’a envoyé pour vous bénir en détournant chacun de ses actes iniques.” — Actes 3:13-26.
10. Pourquoi des Juifs repentants n’ont-ils pas été baptisés en cette occasion, et, d’après les paroles de Pierre et de Jean devant la cour, au nom de qui est-il possible d’obtenir le salut ?
10 Avant que Pierre et Jean aient pu prendre des dispositions pour baptiser ceux des Juifs présents au temple qui se repentaient, la situation changea. Nous lisons en effet : “Or, pendant que les deux parlaient au peuple, survinrent près d’eux les principaux prêtres et le capitaine du temple et les Sadducéens, étant contrariés de ce qu’ils enseignaient le peuple et déclaraient clairement la résurrection d’entre les morts dans le cas de Jésus.” (Actes 4:1, 2). Pierre et Jean furent donc emprisonnés durant la nuit, et le lendemain on les jugea et les relâcha. Devant la cour, ils déclarèrent que les hommes ne pouvaient être sauvés par aucun autre nom donné sous le ciel que celui du Principal Agent du gouvernement de Jéhovah (Actes 4:3-23). Les apôtres refusèrent de cesser de suivre celui qui portait un nom si précieux.
11. a) Comment Philippe l’évangélisateur en vint-il à prêcher en Samarie ? b) Au nom de qui les Samaritains croyants furent-ils baptisés, et de qui devinrent-ils les disciples ?
11 Une persécution cruelle commença un peu plus tard à Jérusalem, et Étienne, fidèle chrétien juif, fut mis à mort par lapidation. Les disciples du Christ se dispersèrent hors de Jérusalem, à l’exception des douze apôtres. Philippe l’évangélisateur était du nombre de ces disciples éparpillés. Il se dirigea vers le nord, jusqu’à Samarie où il “prêchait le Christ” aux habitants. Il suscita une grande joie dans cette ville par le message qu’il prêchait et les miracles qu’il faisait. Les Samaritains étaient attachés au Pentateuque, c’est-à-dire les cinq livres écrits par Moïse, et pratiquaient la circoncision. Un grand nombre d’entre eux acceptèrent Jésus-Christ comme le ‘médiateur plus excellent’, préfiguré par Moïse. Philippe obéit à l’ordre donné par Jésus, car, à propos de ces Samaritains croyants, nous lisons : “Mais quand ils eurent cru à Philippe, qui déclarait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, ils se mirent à se faire baptiser, hommes et femmes.” (Actes 8:1-13 ; Mat. 28:19, 20 ; Actes 1:8). Ces Samaritains furent baptisés au nom de Jésus dont ils devinrent les disciples croyants et baptisés.
12. a) Comment Philippe fut-il amené à prêcher à un eunuque éthiopien sur son char, et au nom de qui l’a-t-il baptisé ? b) S’étant fait baptiser, quelle voie l’Éthiopien avait-il donc choisie ?
12 Après que Philippe eut fait de nombreux disciples parmi ces Samaritains circoncis, l’ange de Dieu le dirigea vers un prosélyte juif circoncis. Cet homme, un eunuque éthiopien, revenait de Jérusalem où il était allé adorer Dieu. Quand Philippe s’approcha du char de l’Éthiopien, celui-ci était en train de lire dans la prophétie d’Ésaïe le passage qui correspond aujourd’hui au cinquante-troisième chapitre de ce livre És 53. L’Éthiopien demanda à Philippe de qui Ésaïe parlait ici. Alors, selon Actes 8:35, “Philippe ouvrit la bouche et, commençant par cette Écriture, il lui déclara la bonne nouvelle à propos de Jésus”. Philippe lui parla également du baptême. Dès qu’ils arrivèrent à une masse d’eau, l’Éthiopien demanda donc à être baptisé. Évidemment, Philippe le baptisa au nom de Jésus (Actes 8:36-39). Tout comme les Samaritains croyants, cet Éthiopien circoncis se présenta à Jéhovah Dieu pour faire sa volonté en tant que disciple de Jésus-Christ.
“Conversion des gens des nations”
13. a) Quelle était la différence entre les Gentils et les Juifs quant à la responsabilité de la mort de Jésus, et à la malédiction de la Loi ? b) Quand et avec qui Jéhovah a-t-il commencé à accorder la repentance aux Gentils ?
13 Contrairement aux Juifs circoncis qui avaient une part de responsabilité dans la mise à mort de Jésus-Christ hors de Jérusalem, les Gentils ne devaient pas se repentir à cause de la mise au poteau du Fils de Dieu innocent. Ils n’étaient pas non plus sous la malédiction de l’alliance de la Loi de Moïse (Gal. 3:13). Ils étaient néanmoins des pécheurs puisqu’ils descendaient d’Adam et Ève, le premier couple imparfait, et en tant que païens, ils avaient commis de nombreux péchés qui les condamnaient à mort aux yeux de Dieu et pour lesquels ils devaient se repentir. Comme l’apôtre Paul le leur a dit, ils étaient “sans Christ, éloignés de l’État d’Israël et étrangers aux alliances de la promesse, et vous n’aviez pas d’espérance et vous étiez sans Dieu dans le monde”. (Éph. 2:12.) Les Gentils étaient généralement incirconcis. Toutefois, en l’an 36 de notre ère, Jéhovah Dieu fit preuve de miséricorde et commença à accorder aussi “la repentance pour la vie aux gens des nations”, par l’entremise de Jésus-Christ (Actes 11:18). Le premier à en bénéficier fut Corneille de Césarée. Cette ville était le lieu de résidence provincial de Ponce Pilate, le gouverneur romain de la province de Judée.
14. Corneille et ceux qui étaient avec lui connaissaient-ils déjà quelque chose sur Jésus, et que leur déclara Pierre concernant le pardon des péchés ?
14 Le centurion italien Corneille et les gens qu’il réunissait dans sa maison connaissaient déjà certaines choses concernant Jésus-Christ. L’apôtre Pierre, qui fut envoyé à Césarée pour prêcher à ces Gentils, leur dit donc : “Vous savez le sujet dont on a parlé dans toute la Judée, à partir de la Galilée après le baptême que Jean a prêché, à savoir Jésus qui était de Nazareth, comment Dieu l’a oint d’esprit saint et de puissance, et qu’il est allé par le pays faisant le bien et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le Diable ; parce que Dieu était avec lui. Et nous sommes témoins de toutes les choses qu’il a faites.” Pierre termina par ces paroles : “C’est de lui que tous les prophètes rendent témoignage, que quiconque a foi en lui reçoit le pardon des péchés par son nom.” — Actes 10:37-43.
15. Qu’est-ce qui indique si ces Gentils ont reçu le pardon des péchés, et, conformément à l’ordre de Pierre, que sont-ils devenus ?
15 Silencieusement, dans leur cœur, Corneille et les autres Gentils qui étaient réunis avec lui crurent à Jésus-Christ et reçurent le pardon de leurs péchés par son nom, ce qui leur valut une bonne conscience devant Dieu. Qu’est-ce qui prouvait qu’il en était bien ainsi ? Le récit nous le montre en ces termes : “Comme Pierre parlait encore de ces choses, l’esprit saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole. Et les fidèles qui étaient venus avec Pierre (...) les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. Alors Pierre répartit : ‘Peut-on leur interdire l’eau pour que ceux-ci ne soient pas baptisés, eux qui ont reçu l’esprit saint tout comme nous ?’ Alors il ordonna qu’ils fussent baptisés an nom de Jésus-Christ.” (Actes 10:44-48). Ces Gentils devinrent des disciples croyants et baptisés du Christ.
16. Comment Paul et Silas se sont-ils retrouvés emprisonnés à Philippes de Macédoine, et que se passa-t-il durant la nuit ?
16 Ce n’était que le commencement, car avec le temps d’autres Gentils incirconcis se convertirent et se firent baptiser au nom de Jésus. Considérons, par exemple, ce qui s’est passé à Philippes, en Macédoine, vers l’an 50 de notre ère. Après que l’apôtre Paul eut guéri une jeune fille qui avait un démon de divination, son compagnon Silas et lui furent emprisonnés sur de fausses accusations. Vers le milieu de la nuit, alors qu’ils priaient et louaient Dieu à haute voix, il y eut un grand tremblement de terre, et tous les prisonniers se trouvèrent miraculeusement libérés de leurs liens. Paul appela le geôlier tout effrayé et lui dit de ne pas se tuer, car aucun prisonnier ne s’était échappé. Que se passa-t-il ensuite ? Nous lisons :
17. Selon les paroles de Paul et Silas, que devaient faire le geôlier et sa famille pour être sauvés ? Et comment ont-ils réagi ?
17 “Saisi d’un tremblement, il tomba aux pieds de Paul et de Silas. Et les ayant menés dehors, il dit : ‘Seigneurs, que dois-je faire pour être sauvé ?’ Ils dirent : ‘Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison.’ Et ils lui dirent la parole de Jéhovah, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison. Et il les prit avec lui à cette heure même de la nuit et lava leurs plaies ; et tous, lui et les siens, furent baptisés sans délai. Et il les amena dans sa maison et dressa la table devant eux, et il se réjouit beaucoup avec toute sa maison d’avoir cru en Dieu.” — Actes 16:29-34.
18. a) De quel groupe le geôlier et sa famille sont-ils devenus membres ? b) Si l’on en juge par le commandement : “Crois au Seigneur Jésus”, faut-il se tourner principalement vers Jésus pour être sauvé ? Comment ce qui s’est passé ensuite nous aide-t-il à répondre à cette question ?
18 Ce geôlier incirconcis de Philippes ainsi que les gens de sa maison devinrent des membres baptisés de la congrégation chrétienne de Philippes. L’apôtre Paul leur transmit sans doute l’esprit saint en leur imposant les mains (Phil. 1:1). Paul avait dit au geôlier : “Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé.” Cette simple déclaration sous-entend beaucoup de choses. Ces paroles et le fait que Corneille, Gentil incirconcis, ainsi que les membres de sa maison furent “baptisés au nom de Jésus-Christ” soulèvent cette question : Vers qui faut-il se tourner en premier lieu pour être sauvé : vers Jésus-Christ ou vers Jéhovah Dieu ? Pour y répondre il faut considérer qu’après avoir simplement montré au geôlier de Philippes comment “être sauvé”, Paul et Silas “lui dirent la parole de Jéhovah”, à lui ainsi qu’aux gens de sa maison, et le geôlier se réjouit beaucoup “d’avoir cru en Dieu”.
19. Selon les paroles de Paul, quelle était la situation religieuse ou spirituelle de ces païens incirconcis, et à qui devaient-ils se vouer pour être sauvés ?
19 Nous devons nous rappeler que ces païens incirconcis étaient non seulement “sans Christ”, mais également “éloignés de l’État d’Israël et étrangers aux alliances de la promesse” et “sans Dieu dans le monde”. (Éph. 2:12.) Ces gens appartenaient à la classe des païens à qui Paul écrivit : “Vous savez que lorsque vous étiez gens des nations, vous étiez entraînés vers ces idoles sans voix comme vous vous trouviez être menés.” Il leur dit aussi : “De vos idoles, vous vous êtes tournés vers Dieu pour travailler comme des esclaves pour un Dieu vrai et vivant.” (I Cor. 12:2 ; I Thess. 1:9). Ils étaient voués à ces idoles ou aux faux dieux qu’elles représentaient. Ils portaient peut-être sur leur corps une marque indiquant ouvertement à quel dieu ils étaient particulièrement voués (voir Ézéchiel 9:4-6 ; Osée 9:10). En premier lieu, ces Gentils incirconcis et ignorants avaient besoin d’entendre parler du “Dieu vrai et vivant”, Jéhovah. Puis, pour obtenir le salut, ils devaient se vouer à lui pour faire sa volonté. C’est Dieu qui allait leur dire par l’entremise de qui ils pourraient se vouer à lui. Obéissant à Dieu, ces Gentils pouvaient alors se faire baptiser.
20, 21. Dans Romains 10, quelles paroles adressées par Moïse aux Israélites Paul cite-t-il à propos de la possibilité de connaître le commandement divin ?
20 Ces différents pas à faire sont clairement mis en évidence par l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains, au chapitre dix. Dans les Ro 10 versets cinq à dix, il fait l’application des paroles que prononça Moïse et qui furent inspirées par Jéhovah Dieu et rapportées dans Deutéronome 30:11-14. Voici ce que dit ce passage :
21 “Ce commandement que je te prescris aujourd’hui n’est certainement point au-dessus de tes forces et hors de ta portée. Il n’est pas dans le ciel, pour que tu dises : Qui montera pour nous au ciel et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? Il n’est pas de l’autre côté de la mer, pour que tu dises : Qui passera pour nous de l’autre côté de la mer et nous l’ira chercher, qui nous le fera entendre, afin que nous le mettions en pratique ? C’est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.”
22. a) Pourquoi le commandement divin était-il près, voire dans la bouche et dans le cœur des Israélites se trouvant dans les plaines de Moab ? b) Que leur restait-il à faire ? c) Qu’ont-ils alors conclu avec Dieu pour montrer qu’ils avaient pris cette décision ?
22 Remarquons que Moïse, inspiré par Dieu, parle de cela comme d’un “commandement”, quelque chose que les Israélites étaient tenus de faire devant Dieu. Après l’épisode du mont Sinaï, ce “commandement” leur fut expliqué d’une façon détaillée. Grâce à cette Loi, qui leur fut répétée à diverses reprises au cours des quarante années suivantes, les Israélites connurent ce commandement et purent le dire avec leur bouche, comme s’il était sur leur langue. Il pénétra également dans leur cœur, afin qu’ils puissent en comprendre le sens et y accorder une grande valeur. Il ne leur restait plus qu’à décider d’accomplir la volonté de Dieu telle qu’elle leur avait été révélée. C’est évidemment pour aider les Israélites que Jéhovah fit avec eux une alliance supplémentaire par l’intermédiaire de Moïse. À ce propos, nous lisons dans Deutéronome 29:1 (AC) : “Voici les paroles de l’alliance que Jéhovah ordonna à Moïse de conclure avec les enfants d’Israël au pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait conclue avec eux en Horeb.”
23. a) Qui nous explique la signification de tout cela, et dans quel livre ? b) La disposition prise par Dieu pour la justice était-elle éloignée des Juifs, mais pourquoi n’en ont-ils pas profité ?
23 Tout cela avait une signification typique et préfigurait certaines choses concernant Jésus-Christ, le Grand Moïse, le ‘médiateur plus excellent’. Dans sa lettre aux Romains, au chapitre dix, l’apôtre Paul nous explique la signification antitypique de ces événements, afin de nous montrer comment nous pouvons devenir justes et acquérir une bonne conscience devant Dieu. Pour cela, nous devons exercer la foi en Dieu, car nous ne pouvons parvenir à la justice par nos seuls efforts personnels en pratiquant la Loi mosaïque. Se fiant à leurs œuvres pour démontrer leur justice devant Dieu, les Juifs ne voyaient pas la nécessité d’exercer la foi dans la mesure que Dieu avait prise pour eux et qui était tout près d’eux, parmi eux, à leur disposition. Pour obtenir le salut, les chrétiens doivent agir très différemment de ces Juifs incroyants.
Une confession avec la bouche
24. a) Qu’a déclaré Moïse concernant la Loi et le salut, mais que dit la justice résultant de la foi concernant la disponibilité du commandement de Dieu ? b) Quel est le rôle du cœur et de la bouche par rapport à la justice et au salut ?
24 En rapport avec cette exigence conforme aux commandements de Dieu, l’apôtre Paul déclara : “Car Moïse écrit que l’homme qui a pratiqué la justice de la Loi vivra par elle. Mais la justice résultant de la foi parle de cette manière : ‘Ne dis pas en ton cœur : “Qui montera au ciel ?” c’est-à-dire pour faire descendre Christ ; ou : “Qui descendra dans l’abîme ?” c’est-à-dire pour faire monter Christ d’entre les morts.’ Mais que dit-elle ? ‘La parole est près de toi, dans ta propre bouche et dans ton propre cœur’ ; c’est-à-dire la ‘parole’ de la foi, que nous prêchons. Car si tu déclares publiquement cette “parole dans ta propre bouche,” que Jésus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.” — Rom. 10:5-10.
25. a) Comment Paul a-t-il rendu cette “parole” proche des Gentils, et comment Jésus a-t-il particulièrement contribué à nous transmettre cette “parole” ? b) La “parole” étant si proche, quelle question se posait pour ceux qui recherchent le salut ?
25 Par l’apôtre Paul, qui était “en réalité apôtre des nations”, et par ses compagnons missionnaires en particulier, la “parole” relative à Dieu et à son Christ fut apportée aux habitants des nations gentiles, afin qu’ils puissent la répéter avec leur bouche et la garder avec reconnaissance dans leur cœur. Jésus-Christ a également rendu possible la transmission de cette “parole” aux Gentils en descendant du ciel pour rendre témoignage sur Dieu et sur ses desseins. Il a également été ressuscité d’entre les morts par le Dieu tout-puissant, afin qu’il soit un témoignage vivant de l’accomplissement des desseins divins. Cela démontrait également de façon indéniable qu’il est le “Seigneur”, le Principal Agent du gouvernement divin de Jéhovah. Ainsi la “parole” indispensable au salut était là, et les Gentils pouvaient la recevoir. Elle était aussi proche d’eux que si elle avait été dans leur bouche et dans leur cœur. Cependant, la question suivante se posait : Qu’allaient-ils en faire ? S’ils désiraient obtenir le salut éternel, ils n’avaient qu’une chose à faire, ce que Dieu lui-même leur ordonnait. Rappelez-vous que Moïse, inspiré par Dieu, appela cette “parole” un “commandement que je te prescris aujourd’hui”. (Deut. 30:11-14.) Pour être sauvés, nous devons obéir.
26, 27. a) Quelle “parole” Dieu nous ordonne-t-il d’accepter avec foi ? b) Selon ce que Jésus déclara aux Juifs, quelle était “l’œuvre de Dieu” sur laquelle ils s’interrogeaient, et comment Paul a-t-il déclaré aux Grecs de l’Aréopage qu’il s’agissait de “l’œuvre” ordonnée par Dieu ?
26 Effectivement, Jéhovah Dieu, qui fixe toutes les conditions du salut, nous ordonne d’accepter avec foi la parole, c’est-à-dire que Jésus-Christ est Seigneur et que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. C’est exactement ce que Jésus déclara aux Juifs en réponse à leur question : “Que nous faut-il faire pour accomplir les œuvres de Dieu ?” Il leur dit : “C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous exerciez la foi en celui qu’Il a envoyé.” (Jean 6:28, 29). Cela s’applique également aux non-Juifs ou Gentils incirconcis. Les Gentils ainsi enseignés ne pouvaient donc agir autrement pour se vouer à Dieu, afin d’accomplir sa volonté et d’effectuer son œuvre. Ils devaient se détourner de leurs faux dieux idolâtriques auxquels ils avaient été attachés jusque-là. Cela est conforme à ce que l’apôtre Paul déclara aux Grecs païens réunis à l’Aréopage d’Athènes ; il leur dit :
27 “Dieu, certes, passe par-dessus les temps d’une telle ignorance, cependant il dit [annonce, Sg ; a enjoint, CT ; ordonne, Da] maintenant aux hommes d’avoir tous et partout à se repentir. Parce qu’il a fixé un jour où il se propose de juger la terre habitée avec justice par un homme qu’il a établi, et il a offert une garantie à tous les hommes en ce qu’il l’a ressuscité d’entre les morts.” — Actes 17:30, 31.
“La déclaration publique pour le salut”
28. a) Que devons-nous faire avec le cœur ? b) Quelle est cette “parole” que nous devons accepter avec foi ? c) Comment cultivons-nous cette foi dans notre cœur, et que nous pousse-t-elle à faire ?
28 En harmonie avec l’offrande de notre personne à Jéhovah Dieu pour accomplir sa volonté en suivant ses commandements, nous devons obéir à l’ordre d’‘exercer la foi dans notre cœur’. Les sentiments et l’amour viennent du cœur, et celui-ci a le pouvoir de pousser à l’action. C’est également le cœur qui éprouve de la reconnaissance. Mais en quoi devons-nous ‘exercer la foi’ avec notre cœur ? Dans la “parole” que Jéhovah Dieu nous a révélée par le moyen de Jésus-Christ. Selon l’apôtre Paul, il s’agit de “la ‘parole’ de la foi, que nous prêchons”. Pour accepter la “parole” prêchée par l’apôtre Paul il faut exercer la foi avec le cœur. Nous devons fixer notre cœur sur cette “parole” et y cultiver l’amour de celle-ci. Avec le cœur, nous devons développer un attachement sincère à cette “parole”. Cette attitude de cœur nous poussera à exercer la foi en cette parole, à l’accepter et à agir en harmonie avec elle.
29. En quoi devons-nous exercer la foi dans notre cœur, et vers qui devons-nous nous tourner principalement pour obtenir le salut ?
29 En quoi devons-nous ‘exercer la foi dans notre cœur’ ? En ceci : “Que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.” Ainsi, nous ne devons pas simplement ‘croire au Seigneur Jésus’ pour être sauvés (Actes 16:31). En premier lieu, il nous faut exercer la foi en Dieu. Cela est toujours vrai, car Paul nous rappelle que “quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé”. (Rom. 10:13.) C’est Jéhovah que nous devons aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force. Il est le Tout-Puissant qui suscita Jésus-Christ pour la vie immortelle. C’est donc principalement vers Jéhovah que nous devons nous tourner. Nous devons lui faire l’offrande de notre personne pour accomplir sa volonté et obéir à ses commandements. — Rom. 10:8, 9.
30. a) À quelle action de Dieu en faveur de Jésus-Christ devons-nous croire avec notre cœur ? b) En quel sens Dieu a-t-il rendu la “parole” disponible ?
30 Notre cœur voué à Dieu, rempli d’amour et de gratitude, doit nous pousser à croire que Jéhovah a réalisé un merveilleux miracle en ressuscitant Jésus-Christ qui avait été mis au poteau. Par ce moyen, Dieu permit à Jésus-Christ de monter en sa présence au ciel et de lui présenter la valeur de son sacrifice propitiatoire offert pour tous les hommes, afin de les racheter. Par sa mort sacrificielle, Jésus-Christ est descendu dans “l’abîme”, mais l’esprit ou force active de Jéhovah est descendu dans cet “abîme”, afin de “faire monter Christ d’entre les morts”. Par l’entremise d’un Christ vivant, Jéhovah, le Dieu tout-puissant, pouvait rendre la “parole” disponible à tous, la concrétiser et faire en sorte qu’elle contienne un message de vie pour nous. Tout bien considéré, c’est principalement vers Jéhovah que nous devons nous tourner quand nous lui faisons l’offrande de notre personne. Cependant, il nous faut le faire par l’entremise de Jésus-Christ, son Principal Agent. — Rom. 10:6, 7 ; Héb. 2:9, 10 ; 5:8, 9.
31. Quel nom devons-nous invoquer pour être sauvés, mais pourquoi devons-nous aussi faire une confession relative à Jésus-Christ ?
31 Il s’ensuit forcément que nous devons invoquer “le nom de Jéhovah” pour être sauvés (Rom. 10:13 ; Actes 2:21 ; Joël 2:32). Cela exige que notre bouche, poussée par notre cœur, fasse quelque chose. Avec notre bouche, nous devons invoquer le nom de Jéhovah. Cependant, étant donné que Dieu a ressuscité le Christ d’entre les morts, nous ne pouvons l’invoquer sans parler de Jésus. Nous devons aussi faire une confession orale concernant le Christ. C’est pourquoi, parlant de la “parole” de la foi qu’il prêchait, Paul ajouta : “Car si tu déclares publiquement cette ‘parole dans ta propre bouche,’ que Jésus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car [1] avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais [2] avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.” — Rom. 10:9, 10.
32. a) En quels termes d’autres traductions de la Bible parlent-elles de la déclaration publique faite avec la bouche ? b) Quand fait-on cette confession orale pour le salut ?
32 Quand fait-on ‘avec la bouche la déclaration publique pour le salut’ ? Le croyant voué à Dieu doit la faire avant d’être baptisé “au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint”. (Mat. 28:19, 20 ; Actes 16:31-33 ; 17:33 ; 19:1-7.) Comme l’indique la Traduction interlinéaire du Royaume (angl.) et d’autres traductions de la Bible, cette déclaration publique est une confession (Sg ; Jé ; Da). La traduction anglaise de Byington et la version française de Grosjean et Léturmy parlent de faire un ‘aveu’. Étant alors un croyant voué à Dieu, on fait oralement cette confession ou cet aveu devant le ministre chrétien qui préside la cérémonie du baptême. Évidemment, nous continuons ensuite à faire cette confession dans les réunions de la congrégation (Héb. 10:23), devant les autorités gouvernementales ou judiciaires qui peuvent nous demander une explication de notre espérance chrétienne (I Pierre 3:15), ou encore en prêchant publiquement de maison en maison et en revisitant les personnes qui ont manifesté de l’intérêt pour la vérité. Cependant, nous devons commencer à faire cette confession avant le baptême. Un simple témoignage oral avant le baptême, alors que l’on n’est pas voué à Dieu, ne suffit pas.
33. Que signifie faire une confession, et que devons-nous confesser devant nos semblables pour notre salut ?
33 Évidemment, faire une confession signifie déclarer, révéler, admettre ou reconnaître quelque chose devant une ou plusieurs autres personnes. Mais que devons-nous donc déclarer ou reconnaître avec la bouche devant nos semblables ? La “parole”, évidemment. Paul dit : “Si tu déclares publiquement cette ‘parole dans ta propre bouche,’ que Jésus est Seigneur, (...) tu seras sauvé.” (Rom. 10:9). Nous ne pouvons pas dissocier Jésus-Christ des dispositions et des desseins divins, car il est “le Principal Agent de leur salut”. (Héb. 2:10.) Nous devons déclarer, confesser, admettre ou reconnaître oralement que Jésus est non seulement le “Seigneur” du roi David, mais aussi notre “Seigneur”. (Ps. 110:1 ; Actes 2:34-46.) Nous devons faire cette déclaration devant nos semblables conformément à la “parole” qui a été inspirée par l’esprit de Dieu.
34. Selon I Corinthiens 12:2, 3, qu’est-ce qui nous incite à confesser que Jésus est Seigneur, et devons-nous rester attachés à cette confession pour le salut ?
34 C’est pourquoi l’apôtre Paul déclara : “Je voudrais donc vous faire savoir [à vous qui étiez autrefois des adorateurs d’idoles] que nul, parlant par l’esprit de Dieu, ne dit : ‘Jésus est maudit !’ et nul ne peut dire : ‘Jésus est Seigneur !’ si ce n’est par l’esprit saint.” (I Cor. 12:2, 3). C’est l’esprit de Dieu qui nous pousse à confesser, à reconnaître ou à déclarer fort justement à nos semblables que Jésus est “Seigneur” de par la volonté de Dieu. Celui-ci a ressuscité Jésus d’entre les morts, afin qu’il puisse être un Seigneur vivant ; il l’a fait asseoir à sa droite et l’a fait “Seigneur” au-dessus de toute autre création. Si nous désirons obtenir un salut éternel, nous devons tenir ferme la déclaration, la confession ou l’aveu public que nous avons fait avant notre baptême, savoir que Jésus-Christ est le Seigneur que Jéhovah Dieu a établi sur nous et que nous acceptons de tout cœur.
“Qu’il renonce à lui-même”
35. D’après ce que Jésus déclara à ses apôtres, que doit faire quiconque désire le suivre ?
35 Confesser avec la bouche que Jésus est notre Seigneur implique certaines obligations. C’est ce que Jésus a laissé entendre après avoir repris Pierre qui cherchait à le dissuader de continuer à suivre la voie qui allait le mener à la mort sur un poteau de torture à Jérusalem. Nous lisons : “Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.” (Mat. 16:24, Sg). La traduction de Grosjean et Léturmy rend ce verset ainsi : “Jésus dit alors à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et me suive.” Selon le dictionnaire Robert, “renier” signifie entre autres choses : “Déclarer faussement qu’on ne connaît ou qu’on ne reconnaît pas quelqu’un. Rejeter, et répudier ; abandonner.”
36. a) Quand Pierre a-t-il renié Jésus trois fois, et, ce faisant, de quel côté se mettait-il ? b) En reniant Jésus, de quoi Pierre se réclamait-il ?
36 La nuit où Judas Iscariote trahit Jésus, l’apôtre Pierre renia trois fois le Christ. Selon Matthieu 26:74, après que certaines personnes soupçonneuses eurent accusé Pierre à trois reprises d’être un compagnon de Jésus, l’apôtre “se mit à faire des imprécations et à jurer : ‘Je ne connais pas cet homme !’” En reniant le Christ, Pierre se retranchait du nombre de ses compagnons disciples de Jésus. Il ne faisait pas que s’isoler d’eux. Il se mettait plutôt du côté de ceux qui ne suivaient pas Jésus, mais pensaient qu’un tribunal devait juger de son sort. Pierre reniait Jésus en tant que Conducteur et Enseignant et se réclamait d’un autre conducteur et enseignant. Ce faisant, Pierre n’adoptait pas une position de neutralité qui consistait à ne pas prendre parti dans cette affaire et à ne s’engager envers personne. En reniant Jésus, Pierre devait se réclamer d’un autre propriétaire.
37. Que signifie renoncer à soi-même pour suivre Jésus, et en harmonie avec la volonté de qui agit-on ainsi ?
37 Il en est de même de ce que Jésus déclara à ses disciples selon Matthieu 16:24. En renonçant à soi-même, en prenant son poteau de torture et en continuant de suivre Jésus, on ne refuse pas simplement de satisfaire un désir personnel que l’on peut avoir sur le moment ou d’autres désirs futurs. En réalité, on se refuse à continuer de vivre de façon égoïste comme le font ceux qui ne sont pas disciples de Jésus-Christ. En renonçant à soi-même, on tourne le dos à une vie égocentrique et matérialiste pour devenir disciple de Jésus et porter un poteau de torture et de mort semblable au sien. On renonce à disposer et à décider de sa propre personne et on reconnaît Jésus-Christ comme Conducteur et Enseignant. Évidemment, ce pas se fait en harmonie avec la volonté de Dieu.
38. Que signifie se renier soi-même pour suivre Jésus, et, à son exemple, de qui devenons-nous les esclaves ?
38 La Traduction du monde nouveau rend le texte de Matthieu 16:24 comme suit : “Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et qu’il prenne son poteau de torture et me suive continuellement.” Dans ce cas-là, que signifie se renier soi-même ? Cela veut dire sans aucun doute ne plus prétendre être le propriétaire de sa personne. Nous acceptons alors d’appartenir à quelqu’un d’autre que nous reconnaissons comme notre propriétaire. Cela ne signifie pas simplement que nous n’appartenons plus à personne. Quand nous nous renions nous-mêmes pour porter notre poteau et suivre continuellement Jésus-Christ, qui devient alors notre propriétaire ? Il ne fait aucun doute que Jésus s’est renié lui-même ; cela veut dire qu’il a reconnu Jéhovah comme son propriétaire et qu’il est devenu son esclave. Par conséquent, quand nous devenons disciples de Jésus, nous renonçons à nous-mêmes ou nous cédons notre droit de propriété sur notre personne à Jéhovah dont nous devenons les esclaves semblables à Christ. Nous ne nous appartenons plus.
39. a) Qu’est-ce que cela exige de la part de ceux qui font ce choix ? b) Comment symbolise-t-on cette action, mais seulement après avoir fait quelle confession ?
39 Quand nous faisons un tel choix, qu’est-ce que cela exige de notre part ? Nous devons faire l’offrande inconditionnelle de notre personne à Jéhovah Dieu, afin d’accomplir sa volonté à l’exemple de son Fils Jésus-Christ. Faire sa volonté consiste à être de fidèles disciples de Jésus-Christ et à déclarer, confesser ou reconnaître que celui-ci est notre “Seigneur” établi par Dieu. Jésus devient alors notre Maître et il a autorité pour nous commander et nous confier diverses tâches. Évidemment, nous ne nous vouons à Jéhovah Dieu qu’après nous être repentis et convertis devant lui. Nous marcherons vers le véritable objectif de notre vie ainsi transformée en faisant l’offrande de notre personne à Jéhovah Dieu par l’entremise de Jésus-Christ, son Principal Agent, offrande que nous symbolisons par le baptême. Telle est la volonté de Dieu, et c’est pour l’accomplir que nous nous vouons à lui. Avant notre baptême, nous devons faire avec la bouche une déclaration ou confession publique pour le salut ; elle consiste à exprimer ouvertement ce que nous croyons dans notre cœur. Ce n’est qu’en agissant ainsi que nous commençons à marcher sur le chemin du salut éternel que Dieu accorde par le Christ.
[Illustration, page 120]
Les croyants voués à Dieu commencent à faire la “déclaration publique pour le salut” avant leur baptême, quand ils répondent à haute voix aux questions qui leur sont posées par le ministre chrétien présidant la cérémonie.