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Honorez le mariage chrétienLa Tour de Garde 1983 | 15 juin
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Il est vrai que le terme pornéïa et ses dérivés sont parfois employés dans un sens restreint, pour évoquer les relations sexuelles entre personnes non mariées. On rencontre cet emploi en I Corinthiens 6:9, où les “fornicateurs” sont mentionnés indépendamment de ceux qui s’adonnent à d’autres vices sexuels, comme l’adultère et l’homosexualité. Toutefois, en I Corinthiens 5:9-11, Paul venait d’employer le même mot pour exhorter les chrétiens à ne pas fréquenter les “fornicateurs”. Peut-on raisonnablement penser qu’il ne visait ici que les personnes non mariées qui vivaient dans la débauche? Il ne saurait en être ainsi, car le 1Co chapitre 6 donne ensuite toute une liste détaillée de pratiques sexuelles illicites qui doivent être bannies, y compris l’adultère et l’homosexualité. Pareillement, lorsque le terme pornéïa et ses dérivés apparaissent dans des passages comme Jude 7 et Révélation 21:8, lesquels montrent que Dieu condamne les “fornicateurs” impénitents à la destruction éternelle, ils peuvent difficilement être limités aux célibataires qui ont des relations sexuelles entre eux. Enfin, dans le décret du collège central qui enjoignait aux chrétiens, selon Actes 15:29, de “s’abstenir (...) de la fornication”, ce mot doit évidemment être compris dans sa plus grande extensionb.
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Honorez le mariage chrétienLa Tour de Garde 1983 | 15 juin
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b Il est à remarquer que le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française de Paul Robert donne d’abord au terme français “fornication” cette acception restreinte: “Péché simple de la chair constitué par les relations charnelles entre deux personnes qui ne sont ni mariées ni liées par des vœux.” Puis il en signale cet autre emploi: “Par ext[ension]: Commerce charnel en général. V. Accouplement, coït, copulation.” Ainsi donc, notre mot “fornication” traduit fort bien le terme grec pornéïa.
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