Préservés grâce à l’obéissance à la loi divine relative au sang
LA VIE ou la mort ? — à vous de choisir ! Mais qu’est-ce qui déterminera votre choix ? Conformerez-vous votre conduite aux principes énoncés dans la Parole de Dieu, même s’il y va de votre propre vie ? Ou bien, si cette conduite devait mettre en péril vos perspectives de vie dans l’immédiat, seriez-vous plutôt enclins à céder à la coercition de certains hommes qui vous demanderaient de passer outre à la loi divine ? — Deut. 30:19, 20 ; Mat. 16:25.
Les premiers chrétiens, eux, refusaient tout compromis. Leur prédication intrépide de la Parole de Dieu les mit en conflit avec le monde romain. Puisque les chrétiens n’estimaient pas ce que les Romains tenaient pour honorable, leur point de vue ne pouvait pas être toléré. En les détruisant purement et simplement, Rome n’en retirerait cependant aucune gloire. Il fallait donc chercher à leur faire renier leur foi. Aussi les juges romains se fixaient-ils pour but, non pas d’obtenir l’exécution des chrétiens, mais de forcer ceux-ci à se soumettre à des pratiques prouvant qu’ils avaient renoncé à la foi chrétienne. “ S’ils consentaient à jeter quelques grains d’encens sur l’autel [dans le culte de leurs dieux nationaux], ils étaient renvoyés de devant le tribunal en sécurité et avec applaudissements. ” Dans sa tentative d’exploiter les sentiments des prisonniers pour que ceux-ci renoncent à leurs convictions chrétiennes, le juge “ plaça devant leurs yeux chaque circonstance pouvant leur rendre la vie plus agréable, ou la mort plus terrible ; il les sollicitait, et les suppliait même, de faire preuve de compassion à leur propre égard, à l’égard de leurs familles et de leurs amis ”.a
Encore que le fait d’offrir de l’encens à l’empereur ne fût pas la seule transgression qu’ils cherchaient à faire commettre aux témoins chrétiens d’alors. S’élevant contre les pratiques courantes dans le monde romain de son époque, l’écrivain chrétien Tertullien déclare : “ Rougissez de votre aveuglement devant nous autres chrétiens, qui ne regardons pas même le sang des animaux comme un des mets qu’il est permis de manger, et qui, pour cette raison, nous abstenons de bêtes étouffées et de bêtes mortes d’elles-mêmes, pour n’être souillés en aucune manière de sang, même de celui qui est comme enseveli dans les chairs. Aussi, pour mettre les chrétiens à l’épreuve, vous leur présentez des boudins gonflés de sang, bien convaincus que ce mets est défendu chez eux et que c’est un moyen de les faire sortir du droit chemin. ”b On savait tellement bien que les chrétiens ne consommaient pas de sang que, même dans la Rome antique, la violation de ce principe par un chrétien équivalait à renoncer à la foi chrétienne.
N’eût-il pas été peu de chose que d’offrir une pincée d’encens à l’empereur ? Le chrétien eût-il vraiment commis une transgression grave en prenant un peu de sang ? Quant aux premiers chrétiens, ils savaient que leur choix signifiait la vie ou la mort. L’attachement inébranlable à leur intégrité leur assurerait la faveur du Donateur de vie, leur Dieu des cieux, et la délivrance de la mort elle-même par une résurrection à la vie éternelle. — Mat. 24:13, Jé.
Dans leur foi, ils étaient pareils aux témoins de Jéhovah qui avaient vécu avant eux, au sujet desquels il est écrit : “ Les uns se sont laissé torturer, refusant leur délivrance (leur rachat, GV) afin d’obtenir une meilleure résurrection. D’autres subirent l’épreuve des dérisions et des fouets, et même celle des chaînes et de la prison. ” Dieu n’empêcha pas qu’ils fussent emprisonnés, battus et même mis à mort. Malgré cela, leur foi ne chancela pas. Ils ne s’attendaient pas à être préservés des épreuves venant de la part des ennemis de Dieu. Ils désiraient être préservés dans la mémoire de Dieu pour avoir obéi aux commandements divins et ainsi obtenir, si possible, la récompense de vie dans le monde à venir. Animés d’une foi ardente, ils refusaient de se laisser fléchir par la coercition des hommes qui les incitaient à passer outre à la loi de Dieu. — Héb. 11:35-38, Jé ; I Cor. 10:13.
Le besoin d’une telle foi n’a point diminué dans le monde moderne actuel. Quant aux commandements divins, ils ne diffèrent pas pour nous, aujourd’hui, de ceux qui s’appliquaient aux premiers chrétiens. La pression exercée par le monde ne s’est relâchée ni dans le domaine de la brutalité ni dans celui des arguments persuasifs. Il est des chrétiens qui observent encore la loi divine interdisant l’idolâtrie, ainsi que l’ordre divin qui interdit de consommer du sang.
LA LOI DIVINE RELATIVE AU SANG
Au fait, que dit la Bible au sujet de l’emploi du sang ? Les ayant préservés, Jéhovah Dieu bénit Noé et ses fils aussitôt après le déluge, il y a 4 300 ans. Dans la bénédiction qu’il prononça sur eux, Dieu incluait son commandement relatif au sang en déclarant : “ Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout cela au même titre que la verdure des plantes. Seulement, vous ne mangerez pas la chair avec son âme, c’est-à-dire le sang. ” (Gen. 9:3, 4, Jé). Cette condition divinement requise a été soulignée à plusieurs reprises à l’intention de la nation d’Israël. Maintes et maintes fois, il a été dit aux Israélites de s’abstenir du sang. “ Seulement tiens ferme à ne pas manger le sang, car le sang, c’est l’âme, et tu ne dois pas manger l’âme avec la chair. Tu ne le mangeras pas : tu le répandras sur la terre comme de l’eau. Tu ne le mangeras pas, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, en faisant ce qui est droit aux yeux de Jéhovah. ” Quant à ceux qui violaient volontairement la loi donnée par Dieu, ils étaient mis à mort. — Deut. 12:23-25, AC ; Lév. 17:14.
Or, l’interdiction de consommer du sang n’est pas devenue caduque en même temps que l’alliance de la loi. Il ne s’agissait pas là simplement d’une loi alimentaire des Juifs. Cette interdiction s’applique à tous les descendants de Noé, donc à tout le genre humain. Voilà pourquoi le collège dirigeant central jugea utile, au premier siècle de l’existence de l’assemblée chrétienne, d’en souligner l’importance et de la rappeler à l’attention de tous les croyants : “ Car l’esprit saint et nous-mêmes avons jugé bon de ne vous imposer aucun autre fardeau, sauf les choses nécessaires que voici : vous abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est tué sans écoulement du sang, et de la fornication. Si vous vous gardez consciencieusement de ces choses, vous prospérerez. ” (Actes 15:28, 29, NW). Oui, il faut que les chrétiens s’abstiennent du sang. La portée de cette interdiction d’absorber du sang, décrétée et motivée par l’esprit saint de Dieu, c’est-à-dire par la force agissante de Dieu, ne se limite pas au sang des animaux ni à l’introduction du sang dans le corps par la bouche. L’expression scripturale “ vous abstenir (...) du sang ” englobe tout.
Puisque le fait de boire du sang tombait sous le coup de l’interdiction, celle-ci proscrivait d’autant plus les pratiques qui consistaient à se précipiter dans les arènes romaines pour y sucer le sang des gladiateurs vaincus, chose courante à cette époque-là. Or, étant donné que cette interdiction s’applique avec la même rigueur aux chrétiens vivant de nos jours, elle frappe non seulement des pratiques comme celle de boire du sang d’animaux à peine égorgés, ainsi que celle de manger du sang apprêté ou en boudin, mais cette interdiction rend encore illégal l’acte qui consiste à préserver sa propre vie en s’appropriant le sang d’un autre humain.
EXEMPLES MODERNES D’OBÉISSANCE
Le cas de Hannie, âgée de 21 ans et domiciliée aux Pays-Bas, illustre bien dans quelles situations se trouvent presque journellement ceux qui, partout dans ce monde, se conforment à la loi divine relative au sang. Dès l’âge de 11 ans, Hannie a souffert d’anémie hémolytique, état dans lequel la rate provoque la destruction d’un nombre excessif de globules rouges du sang, causant ainsi un manque d’oxygène dans les cellules du corps et provoquant la coloration jaune de la peau.
À l’âge de 19 ans, Hannie subit de nouvelles attaques encore plus graves, après une interruption de quelques années. Finalement, un spécialiste des maladies du sang conseilla au père de la faire opérer de la rate. On fit savoir au père que l’opération exigerait peut-être une transfusion sanguine. Mais le père expliqua qu’il se trouvait, comme chrétien, dans l’obligation de s’opposer à un tel emploi du sang du fait que la Parole de Dieu interdit d’introduire du sang dans le corps, aussi bien par voie buccale que par toute autre voie imaginée par la science.
Environ six mois plus tard, Hannie tomba gravement malade. Sa température monta à 40 degrés Celsius. Son état empira de jour en jour. Appelé à son chevet, le chirurgien ordonna une transfusion sanguine. Comme il connaissait le point de vue des parents et de la jeune fille, il n’insista pas mais déclara : “ Dans la plupart des cas, c’est à la dernière minute que l’on revient sur une telle décision. ” Lorsque l’état de la malade empira, le père fit appel au spécialiste et le supplia de faire tout son possible, mais sans recourir à la transfusion sanguine. Une heure plus tard, une ambulance emmena la jeune fille à l’hôpital.
Les médecins de l’hôpital affirmaient qu’il fallait administrer des transfusions sanguines, sinon la jeune fille allait mourir d’un instant à l’autre. Or, ni les arguments d’ordre médical, ni les accusations méprisantes n’eurent raison des convictions des parents. Les médecins avaient beau chercher à exploiter les sentiments des parents, rien ne réussit à ébranler la foi bien ancrée de cette famille en la justesse de la loi divine interdisant l’emploi du sang. Quoique la malade se soit alors trouvée désespérément faible et qu’il ait fallu lui témoigner de la compréhension et de la sympathie, on chercha sans cesse à la faire revenir sur sa décision et à se départir, en ce moment crucial, de la confiance qu’elle plaçait dans les lois de Dieu, autour desquelles elle avait construit sa vie. Voici comment elle raconte ce qu’elle a vécu :
“ Au cours de la nuit, je sombrai dans le coma, et comme j’étais moribonde, on appela mes parents d’urgence à l’hôpital. Plus rien ne réagissait en moi, au point qu’il fallut me faire la respiration artificielle, car je n’avais plus les forces de respirer. Comme je n’avais rien mangé ni rien bu depuis plusieurs jours, on m’alimentait au goutte à goutte. Quoique le pire ne se soit pas produit, mon état resta grave et l’on était prêt à tout. (...) On ne recula devant aucune tentative pour faire changer d’avis mes parents, mon frère, mon fiancé. Enfin, on conseilla au médecin de me poser lui-même la question. (...) J’ai pu voir le visage du docteur et j’ai pu sentir l’odeur répugnante du tabac, lorsqu’il se pencha sur moi pour me demander : “ Voyons, mon enfant, tu as encore une maigre chance de rester en vie (...), si tu n’acceptes pas de transfusion, tu seras morte d’ici ce soir. Veux-tu la transfusion ? ” Je la refusai catégoriquement, pas seulement une fois mais sept fois. ”
La science médicale finit par s’incliner devant l’intégrité chrétienne. L’opération fut faite et, grâce au pouvoir de rétablissement dont Dieu a doté le corps, grâce à l’habileté du chirurgien et aux soins dévoués des infirmières, ainsi que grâce à la forte volonté de vivre qui l’animait, Hannie s’en tira sans transfusion sanguine. Chose bien plus importante pour la malade : elle ne s’était pas départie de son intégrité envers Dieu.
Un incident analogue se produisit à Los Angeles il y a quelques mois. Avec ses deux enfants, une jeune femme, témoin de Jéhovah, eut un accident d’automobile dans lequel son fils de deux ans fut tué sur le coup et elle-même grièvement blessée. Dès son arrivée à l’hôpital, on voulut lui imposer une transfusion sanguine. Quoique presque inconsciente, elle fit comprendre qu’elle ne voulait pas de sang ; et lorsque son mari arriva, il refusa, lui aussi, d’enfreindre la loi de Dieu. Voici le récit d’un témoin oculaire : “ Si je n’étais pas restée à l’hôpital, presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre pendant tous ces jours, et si je n’avais pas entendu de mes oreilles le langage des docteurs et vu de mes yeux la constante pression à laquelle ils soumirent cette jeune sœur et son mari, je ne pense pas que je l’aurais cru. Ils harcelèrent ces deux pauvres malheureux impitoyablement et se montrèrent inflexibles. Ils traitèrent le mari de “ meurtrier ”, d’“ assassin ”, d’“ abruti ignorant ”, et cela assez fort pour que tout le monde puisse l’entendre partout dans cette section-là. On répéta sans cesse à la jeune sœur qu’elle allait mourir, qu’il n’y avait que le sang pour la sauver. À mon avis, on ne lui offrit aucune chance de survivre, car aussi bien les médecins que les infirmières la maintinrent jour et nuit dans la crainte. Toute tentative faite par moi-même ou par d’autres frères se heurta aux protestations indignées des médecins. ” Au bout de quelques jours la sœur succomba. Aurait-elle été sauvée par du sang ? C’est ce qu’aucun médecin ne pouvait garantir. Tout ce que l’on peut assurer, c’est que le recours au sang n’est pas le seul traitement indiqué, encore qu’il ne soit pas sans risques mortels.
De partout les journaux rapportent souvent, en des termes bouleversants, des cas comme ceux-ci, dans lesquels ils attribuent au médecin qui ordonne une transfusion sanguine le rôle de celui qui arrache une vie à la mort, et traitent de fanatique celui qui s’y oppose. En temps de guerre, les patriotes considèrent comme un honneur pour un homme de mourir pour son pays. Mais combien de gens considèrent comme un honneur qu’un homme soit disposé à mourir, le cas échéant, pour avoir refusé de violer son intégrité envers Dieu ? Il est bien plus fréquent de voir les gens copier l’exemple des juges romains païens qui cherchaient à faire appel aux sentiments pour faire transgresser des principes chrétiens.
Il ne faudrait pas en conclure que les chrétiens dévoués tournent le dos à toute aide médicale et penser qu’il n’existe pas d’autre traitement que l’on pourrait administrer. Dans bien des cas, des malades ont été renvoyés par des chirurgiens qui refusaient d’opérer sans transfusion, mais il a été possible de trouver d’autres médecins qui étaient disposés à pratiquer des opérations, et avec succès, sans recourir à du sang. Les pertes de sang ont été considérables dans de nombreux cas, mais on a utilisé des substances qui dilatent le volume du plasma, souvent appelées “ succédanés du sang ”. Ces substances permettent de maintenir la pression sanguine jusqu’au moment où le corps peut compenser les pertes de sang grâce à son propre mécanisme. Souvent, il est exigé plus d’habileté et de plus grands soins de la part de celui qui doit opérer sans se servir de sang, et, plus encore, il faut un médecin disposé à respecter les convictions religieuses de son patient tout en faisant ce qui est en son pouvoir pour aider. Après avoir reconnu les dangers inhérents aux transfusions sanguines et, surtout, après avoir compris combien sont sincères les convictions religieuses de leurs patients qui refusent d’accepter du sang, les médecins sont de plus en plus disposés, dans le monde entier, à traiter de tels cas.
LE MANQUE DE CONNAISSANCES AUGMENTE LES RISQUES DU SANG
Vu l’attitude que le corps médical adopte en général en matière de transfusions sanguines, il est intéressant de considérer le côté médical de ce problème.
En règle générale, les médecins voient dans les transfusions sanguines le moyen de sauver des vies. Même ceux qui prennent la plume pour s’élever contre les abus ne manquent généralement pas de souligner que, du point de vue médical, il a été fait beaucoup de bien. Peut-on dire cependant, même du point de vue médical, que les transfusions sanguines ne présentent aucun danger et qu’il ne peut en résulter que du bien ?
Les publications médicales elles-mêmes critiquent l’attitude des médecins qui administrent du sang avec tant de libéralité. Voici ce que dit le directeur de la section juridique de l’Association médicale américaine, dans l’édition de juin 1960 du Medicolegal Digest (Revue de la médecine légale) : “ La technique de la transfusion du sang est devenue tellement routinière que certains médecins ont tendance à ignorer les dangers inhérents qui accompagnent les transfusions de sang et de plasma. Trop de médecins ont l’impression erronée qu’une transfusion sanguine est aussi sûre qu’une perfusion intraveineuse de glucose ou d’une solution saline normale. ”
Le sang est l’un des éléments les plus complexes du corps humain, et, pour s’en servir dans les transfusions, les médecins doivent faire preuve de la plus grande prudence. Ils doivent posséder des connaissances très étendues du sang lui-même et des réactions que peut provoquer l’introduction de sang dans le corps d’une autre personne, s’ils veulent éviter de graves complications, ou même la mort. Mais les médecins s’en tiennent-ils tous à cette constatation importante ? Paul I. Hoxworth, docteur en médecine et membre du Collège américain des chirurgiens, dit dans le Bulletin de l’Association américaine des banques de sang, de mars 1960 : “ L’utilisation croissante de la transfusion sanguine, au cours de ces dernières années, a eu pour effet — chose étrange — que la plupart des cliniciens en savent moins long sur ce sujet au lieu d’en savoir davantage, simplement parce que sa complexité grandissante l’a fait passer dans le domaine de la connaissance spécialisée. On ne peut pas attendre du médecin qui prescrit du sang pour un patient qu’il soit bien versé dans tous les domaines de cette connaissance. (...) [Toutefois] la transfusion sanguine est un risque qui ne peut être calculé que si l’on en connaît les dangers. ”
Même la connaissance approfondie que le corps médical a acquise à ce sujet ne peut pas éliminer les périls. Voici ce que dit Le Journal médical d’Australie (angl.) du 24 septembre 1960 : “ Le problème, en réalité, c’est que, malgré tous les progrès réalisés dans le groupage du sang et dans les techniques de la transfusion sanguine, il n’existe pas de test de compatibilité satisfaisant, et le pathologiste n’est pas près de sortir de son dilemme. ” Après avoir montré que le procédé de la transfusion sanguine implique des facteurs qu’aucun médecin ne connaît à fond, The Lancet (Le Bistouri), revue médicale britannique hautement respectée, abonde dans un sens analogue pour déclarer : “ Il se présente des difficultés que nous ne pouvons pas expliquer. En dépit de toutes les précautions, certains patients réagissent défavorablement aux transfusions qui leur sont administrées correctement. ”
DES TRANSFUSIONS PROVOQUENT LA MORT ET DES MALADIES
Un rapport publié à l’occasion du Ve Congrès international de la transfusion sanguine signale un cas qui montre bien les dangers que présentent les transfusions. On y lit : “ Une patiente qui avait été opérée d’un simple kyste de l’ovaire, et dont la guérison n’avait pas entraîné de complications, allait sortir de l’hôpital. Le médecin constata une légère pâleur et le dénombrement des hématies permit de déceler une faible anémie secondaire. Il expliqua à la patiente qu’elle pouvait regagner son domicile dans l’après-midi si elle le désirait, mais qu’il devrait alors la traiter pour anémie, dans son cabinet, probablement pendant une période de 6 mois. Il dit en outre à la patiente que si elle voulait, toutefois, rester un jour de plus à l’hôpital pour subir une transfusion sanguine, elle n’aurait vraisemblablement plus besoin de traitement. Elle opta pour la seconde solution. Des examens de laboratoire montrèrent que son sang était du groupe B Rh-positif. On demanda 500 centicubes de sang du groupe B Rh-positif qui furent bien reçus, éprouvés quant à la compatibilité, puis déclarés compatibles et administrés. Dans la soirée, la température de la patiente s’éleva à 41° et dès le lendemain matin, elle fit une jaunisse et de l’anurie. Elle succomba dans les 24 heures. ”
Quant à ceux qui échappent à la mort par suite de réactions transfusionnelles graves, ils n’ont franchi que le premier cap. La maladie peut encore les guetter. En effet, la syphilis, la malaria, l’hépatite et d’autres maladies peuvent être transmises par le sang, Non seulement elles sont transmissibles par le sang, mais elles sont bel et bien transmises de cette façon-là, puisque même de nos jours on rapporte encore des cas où des personnes sont infectées lors de transfusions sanguines.c Certes, on peut pratiquer des tests ou épreuves pour déterminer si le sang est sûr, mais ces épreuves ne sont pas infaillibles, ni ceux qui en vérifient les résultats. Ainsi, la plupart des banques de sang ne demandent pas à leurs donneurs s’ils sont atteints de la syphilis, car c’est là une question embarrassante ; si le donneur s’attendait à pareille question, il pourrait mentir ; même les examens de laboratoire ne permettent pas de déceler tous les dangers. Quant à la malaria ou paludisme, l’éventualité de cette maladie passe pour être si minime dans la plupart des endroits que l’on ne songe même pas à vérifier si elle existe. Et même en effectuant un contrôle, on n’est pas sûr de la dépister. Or dans les parties de la terre où ce danger est constamment présent, il faudrait renvoyer tant de donneurs si l’on tenait compte de cette considération que l’on ne pourrait plus se procurer assez de sang ; aussi les médecins estiment-ils souvent qu’il vaut mieux administrer du sang et traiter la malaria par la suite. Quant à l’hépatite infectieuse, transmise lors de transfusions de sang et de plasma courantes, Today’s Health (Santé d’aujourd’hui) d’octobre 1960 dit qu’elle “ est transmise des donneurs aux receveurs en moyenne une fois sur 200 transfusions de sang total. On ne connaît pas d’examen de laboratoire permettant de dépister les donneurs qui sont porteurs du virus de l’hépatite, déclare John B. Alsever, docteur en médecine et directeur médical des Banques de sang du Sud-Ouest, Phoenix, Arizona. On ne peut pas se fier aux antécédents du donneur pour exclure les porteurs de germes, en partie à cause d’une dissimulation volontaire éventuelle ou pour cause d’oubli, mais principalement parce que la plupart sont des porteurs innocents qui n’ont jamais été atteints de maladies cliniquement diagnostiquées ”.
COMBIEN IL EST SAGE D’OBÉIR À LA LOI DIVINE
Toutes ces déclarations, puisées dans les publications médicales, montrent clairement que l’on ne peut pas affirmer que la transfusion soit un traitement entièrement sûr permettant de sauver des vies humaines. L’expérience médicale atteste le fait qu’en interdisant à l’homme de se servir du sang, le Dieu Tout-Puissant, — le Créateur de l’homme, le grand Docteur qui connaît le fonctionnement du corps de l’homme comme aucun médecin humain ne pourra jamais le comprendre —, exigeait non seulement l’obéissance de la part de l’homme, mais pour ceux qui obéiraient à cette loi, Dieu veillerait aussi à ce qu’ils soient préservés des nombreux maux qui s’abattent sur les humains comme résultat direct de l’utilisation du sang.
Les médecins ne manqueront pas d’arguments pour dire que cela vaut bien la peine de prendre des risques tant qu’il reste une chance de sauver une vie. Les conducteurs religieux partageront cet avis, en soutenant que la loi divine ne s’applique pas là où une vie est en jeu. Or ils se trompent, les uns et les autres. Quand la mort est imminente, ce n’est pas le moment de vaciller et de tourner le dos à Dieu. Mais c’est alors le moment de placer toute sa confiance en Celui qui tient entre ses mains le pouvoir de la vie. C’est alors le moment où toutes les autres personnes, les médecins comme les amis, les proches parents comme les parents éloignés, peuvent manifester leur amour sincère à l’égard du malade et leur crainte de Dieu en encourageant le malade à rester fermement attaché à sa foi, à ne point craindre, mais à placer sa confiance dans le Dieu Tout-Puissant.
Les chrétiens fidèles se souviennent de l’accusation portée par le Diable qui déclara : “ Peau pour peau ! Tout ce que possède l’homme, il le donne pour sauver sa vie. ” (Job 2:4, Zadoc Kahn). C’est lui qui prétendit que personne ne maintiendrait la foi en Dieu ni l’obéissance à Sa loi dès que la vie serait en péril. Mais le Diable est un menteur. Par leur obéissance à la loi divine qui ordonne de s’abstenir du sang, les chrétiens qui craignent Dieu prouvent journellement, dans toutes les parties du monde, que le Diable est menteur. C’est pour leur fidélité que Dieu les préservera — même s’ils meurent — en les ressuscitant à la vie éternelle dans son juste monde nouveau.
[Notes]
a Histoire du christianisme (angl.), Édouard Gibbon, p. 234-235.
b Apologétique de Tertullien (IX, 13, 14).
c Voir Blood Transfusion in Clinical Medicine (P. L. Mollison) ; The Lancet, 27 août 1960 ; Surgery and Clinical Pathology in the Tropics (C. Bowesman) ; Nursing Times (Angleterre), 17 janvier 1958 ; Physiologie und Klinik der Bluttransfusion (2e édition, 1950 ; publié à Iéna, Allemagne) ; Journal de médecine de Bordeaux, décembre 1954 ; Revue médicale de la Suisse romande, septembre 1956 ; La Presse médicale (Paris), 6 février 1960.