Comment vous pouvez affermir les autres
“Une fois revenu, affermis tes frères.” — Luc 22:32.
1, 2 a) Pourquoi est-il particulièrement nécessaire d’aider les autres aujourd’hui ? b) Les serviteurs de Dieu sont-ils parfois déprimés et ont-ils, eux aussi, besoin d’être affermis ?
IL N’Y A aucun doute, les autres ont besoin de notre aide. En effet, à aucun moment de l’Histoire les gens n’ont été aussi découragés que maintenant. Pourquoi ? À cause des conditions lamentables qui existent aujourd’hui dans le monde : préjugés, injustices, problèmes de logement, surpopulation, etc. D’autres personnes sont déprimées à la suite d’une grave déception ou à cause de leur mauvaise santé. Parfois elles ont le sentiment d’avoir raté leur vie ou d’être indésirables.
2 Bien que cela puisse les surprendre, voire les plonger dans une certaine confusion, les serviteurs de Dieu peuvent, eux aussi, se sentir parfois déprimés. Il arrive que des chrétiens se disent, désespérés : “Pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? Qu’ai-je fait ? Je devrais affermir les autres et je suis incapable de m’affermir moi-même. Ai-je commis le péché impardonnable ? Dieu m’a-t-il abandonné ?”
3, 4. a) Quels exemples de serviteurs de Dieu du passé qui ont eu besoin d’être affermis peut-on citer ? b) Quelles preuves avons-nous que des chrétiens du premier siècle ont dû, eux aussi, être affermis ?
3 Mais ces chrétiens ne devraient pas être surpris, comme si ce qui leur arrive était exceptionnel. Non, d’autres serviteurs de Dieu ont éprouvé les mêmes sentiments et ont eu besoin d’aide. Par exemple, un psalmiste, qui se sentait triste et abandonné, écrivit : “Je dirai à Dieu, mon rocher : ‘Pourquoi m’as-tu oublié ? Pourquoi est-ce que je marche tout triste à cause de l’oppression de l’ennemi ?’” (Ps. 42:9). Hannah, la femme bien-aimée d’Elcanah, était si déprimée par sa stérilité et si vexée par les propos d’une femme rivale qu’elle “pleurait et ne mangeait pas”. — I Sam. 1:5-7.
4 Au premier siècle, des chrétiens ont eu besoin, eux aussi, d’être affermis. Ainsi, l’apôtre Paul exhorta la congrégation de Thessalonique par ces mots : “Ayez des paroles consolantes pour les âmes déprimées, soutenez les faibles.” (I Thess. 5:14). Après la mort de Jésus, Cléopas et son compagnon furent très déprimés. Sur le chemin d’Emmaüs, “ils s’arrêtèrent, le visage triste”, et exprimèrent leur déception. En effet, ils avaient espéré que Jésus serait celui qui était destiné à délivrer Israël. Et qui ne se souvient pas du cas de Pierre qui, après avoir renié Jésus pour la troisième fois, “sortit et pleura amèrement” ? Il s’en voulait terriblement d’avoir renié son Maître par crainte des hommes. — Luc 24:13-21 ; 22:62.
5. Quel commandement Jésus a-t-il donné à Pierre, et pourquoi était-il très approprié ?
5 Cependant, grâce à sa prescience divine, Jésus savait à l’avance que Pierre allait le renier. D’ailleurs, quelques heures auparavant, il lui avait dit : “J’ai supplié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, une fois revenu, affermis tes frères.” (Luc 22:32). Après cet épisode pénible, Pierre comprenait parfaitement ce que signifie être déprimé et avoir besoin d’être affermi. C’est donc de façon très appropriée que Jésus déclara à Pierre, et pas à un autre : “AFFERMIS TES FRÈRES.”
POUVEZ-VOUS AFFERMIR LES AUTRES ?
6. Pourquoi peut-on dire que ce commandement concerne tous les vrais chrétiens ?
6 Étant donné les circonstances, les paroles de Jésus étaient particulièrement destinées à Pierre. Mais elles concernent tous les vrais chrétiens. En effet, Jésus s’adressait souvent à une seule ou juste à quelques personnes, qui devaient se faire l’écho de ses instructions auprès des autres. Ainsi, il dit un jour à Pierre : “Fais paître mes agneaux.” Cette instruction était valable pour tous les apôtres présents et elle fut ensuite répétée à tous les bergers chrétiens (I Pierre 5:1, 2 ; Actes 20:28). De même, bien que Jésus ait donné uniquement à ses premiers disciples ce commandement : “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations”, celui-ci s’applique à tous les vrais chrétiens. — Jean 21:15-17 ; Mat. 28:19.
7. Quelles questions se posent ?
7 Par conséquent, si vous en avez le désir et si vous êtes assez fort pour cela, vous pouvez affermir les autres. Jésus n’a jamais demandé à ses disciples de faire quelque chose d’impossible. Mais que voulait-il dire quand il donna ce commandement : “Affermis tes frères.” À quoi pensait-il, et comment pouvons-nous affermir nos frères chrétiens ?
8, 9. a) À quoi Jésus pensait-il quand il déclara : “Affermis tes frères” ? b) Comment cela est-il confirmé par le sens du mot grec traduit par affermir ?
8 Jésus ne pensait pas particulièrement à une aide physique, sous la forme de nourriture, afin de fortifier des organismes affaiblis (Actes 9:19). Non, il pensait plutôt à ce que nous devrions apporter à nos frères pour qu’ils s’affermissent moralement et spirituellement. Il entendait par là parler et agir de manière à affermir la confiance et l’espérance de nos frères chrétiens, à les encourager et à les fixer ou les établir solidement dans le christianisme. C’est l’idée qu’emporte le terme original grec qui est traduit par “affermir” dans la Bible.
9 Par exemple, quand Jésus déclara à Pierre : “Affermis tes frères”, il utilisa le verbe grec stêrizô, qui signifie “bien établir, fixer solidement, bien assujettir, supporter, soutenir”. (Rom. 1:11 ; 16:25 ; II Thess. 2:17 ; I Pierre 5:10.) Comme nous le verrons plus loin, d’autres termes grecs, également traduits par “affermir” ou “fortifier” dans les Écritures, emportent aussi l’idée de “donner de la vigueur, soutenir ou confirmer, et apporter la consolation”. Mais voyons d’abord pourquoi Pierre a eu besoin à un certain moment d’être affermi spirituellement. Un tel examen pourra nous aider à ne pas commettre les mêmes erreurs.
LE FAUX PAS DE PIERRE
10. Comment Pierre a-t-il montré qu’il était trop sûr de sa force spirituelle, et que lui a annoncé Jésus ?
10 Considérons les événements qui précédèrent le reniement de Jésus par Pierre. La nuit qui précéda son exécution, Jésus dit à ses apôtres : “Tous, vous trébucherez à mon sujet cette nuit.” Mais Pierre répondit avec présomption : “Si tous les autres trébuchent à ton sujet, moi je ne trébucherai jamais !” (Mat. 26:31-35). D’après le récit de Luc, Jésus donna cet avertissement à Pierre devant les autres apôtres : “Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé.” Pierre affirma alors : “Seigneur, je suis prêt à aller avec toi en prison et à la mort.” Mais Jésus lui répondit : “Je te le dis, Pierre, un coq ne chantera pas aujourd’hui que par trois fois tu n’aies nié me connaître.” (Luc 22:31-34). Il est intéressant de voir de quelle manière les paroles de Jésus se sont réalisées cette nuit-là.
11, 12. Au jardin de Gethsémané, comment les disciples ont-ils désobéi plusieurs fois aux instructions de Jésus ?
11 Après qu’il eut prononcé une longue prière, Jésus et ses apôtres quittèrent la chambre haute où ils avaient célébré la Pâque et ils se rendirent au jardin de Gethsémané (Jean 16:33 à 18:1). Là, avant de s’écarter d’eux pour pouvoir prier seul, Jésus dit à Pierre et à deux autres de ses apôtres : “Restez ici et tenez-vous aux aguets.” Agirent-ils ainsi ? La Bible répond : “Il [Jésus] revint et les trouva en train de dormir.” Il dit alors à Pierre : “Simon, tu dors ? Tu n’as pas eu la force de rester aux aguets une heure ? Restez aux aguets et priez pour ne pas entrer en tentation.” — Marc 14:32-38.
12 Pierre et les deux autres apôtres ont-ils obéi ? Non. “Il s’en alla de nouveau et pria, disant la même parole. Et de nouveau il revint et les trouva en train de dormir.” Ils ne l’avaient pas écouté. Il est certain qu’avant de s’éloigner une nouvelle fois pour prier, Jésus a dû se montrer encore plus pressant quand il les encouragea de nouveau à rester éveillés et à prier. Pourtant, “il revint pour la troisième fois et leur dit : ‘En un moment pareil, vous, vous dormez et vous vous reposez ! C’est assez ! L’heure est venue ! Voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs.” — Marc 14:39-41.
13. a) Qu’a fait Pierre quand Jésus fut arrêté et emmené ? b) Dans quelles circonstances Pierre a-t-il renié Jésus, et quel sentiment a-t-il éprouvé après avoir agi ainsi ?
13 Un peu plus tard, Pierre montra qu’il était cette fois bien éveillé. Il tira son épée et il coupa l’oreille de Malchus, l’esclave du grand prêtre, qui était avec les hommes venus arrêter Jésus (Jean 18:10, 11). Jésus fut arrêté et emmené, et les apôtres s’enfuirent. Pierre, quant à lui, suivit Jésus à distance. De toute évidence, il était partagé entre deux sentiments : d’un côté, il avait peur pour sa propre vie et, de l’autre, il s’inquiétait sincèrement de ce qui allait arriver à Jésus. Celui-ci fut emmené chez le grand prêtre. C’est là, dans la cour, que Pierre nia par trois fois connaître Jésus, allant jusqu’à dire qu’il soit maudit s’il le connaissait. C’est alors que le coq chanta. Jésus se retourna et regarda Pierre, qui sortit et pleura amèrement. — Luc 22:47-62 ; Marc 14:71, 72.
UNE LEÇON À TIRER
14. a) Quel a avertissement biblique et quelle leçon le reniement de Pierre met-il en évidence ? b) Quelle preuve avons-nous que Pierre en a tiré la leçon ?
14 Pierre était très sûr de sa force spirituelle. Pourtant, il trébucha. Il ne resta pas fidèle. Son cas souligne toute l’importance de cet avertissement : “Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber.” (I Cor. 10:12). Il y a là une leçon à tirer. Laquelle ? Eh bien, personne ne devrait être trop sûr de sa force spirituelle et croire qu’il ne peut pas trébucher. Nous pouvons tous tomber. Pierre lui-même a appris cette leçon et, plus tard, il écrivit à ses frères chrétiens : “Gardez votre équilibre, soyez vigilants. Votre adversaire, le Diable, comme un lion rugissant, circule cherchant à dévorer quelqu’un.” — I Pierre 5:8.
15. a) Quelle leçon devons-nous en tirer nous-mêmes ? b) Quelle est la principale source d’aide ?
15 Les événements dramatiques de cette nuit-là devraient aussi nous faire comprendre que nous avons tous besoin d’être affermis. Dans le jardin de Gethsémané Jésus s’efforça d’affermir ses disciples en les encourageant vivement à prier. Les disciples avaient particulièrement besoin de la force que Dieu peut donner. Comme Paul le déclara plus tard, Dieu ‘peut nous affermir’, afin que nous résistions à toute pression (Rom. 16:25). Même Jésus avait besoin d’être affermi par Dieu, comme le montre ce qui se passa dans le jardin de Gethsémané pendant que ses apôtres dormaient.
16, 17. a) Que se passa-t-il quand Jésus pria Dieu au jardin de Gethsémané ? b) Comment l’ange a-t-il sans doute fortifié Jésus ?
16 Comme nous l’avons vu plus haut, Jésus priait. La Bible nous rapporte que, “fléchissant les genoux, il se mit à prier, en disant : ‘Père, si tu veux, écarte de moi cette coupe. Cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne !’ Alors un ange du ciel lui apparut et LE FORTIFIA [éniskhuô]”. (Luc 22:41-43.) Oui, à ce moment décisif de la vie de Jésus, Jéhovah Dieu lui envoya de l’aide par l’intermédiaire d’un ange.
17 L’ange a sans doute parlé à Jésus Christ et lui a fourni des renseignements qui lui ont donné de la vigueur et de nouvelles forces. C’est ce que laisse entendre le mot grec éniskhuô, traduit ici par “fortifier”. On ne le trouve qu’une seule autre fois dans la Bible, en Actes 9:19, où il est écrit qu’après avoir pris de la nourriture, l’apôtre Paul “retrouva ses forces”. Cependant, Jésus, lui, a été fortifié non pas en prenant de la nourriture, mais grâce à la présence et, sans doute, aux paroles encourageantes de l’ange. Quant aux apôtres, ils ne purent être fortifiés de cette manière puisqu’ils dormaient.
18. a) De quoi avons-nous besoin pour être forts spirituellement, et où pouvons-nous trouver cela ? b) Quelles questions faisons-nous bien de nous poser ?
18 Et vous ? Êtes-vous éveillé, afin de recevoir la nourriture spirituelle qui vous fortifiera ? Rappelez-vous que la Bible dit : “L’homme devra vivre, non pas de pain seulement, mais de toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah.” (Mat. 4:4). Ces déclarations de Jéhovah, qui nous fortifient, ne nous sont généralement pas transmises par un ange, comme ce fut le cas pour Jésus. Nous les trouvons dans la Bible, sa Parole, qui est lue et commentée régulièrement dans les réunions chrétiennes des Témoins de Jéhovah. Quand vous assistez à ces réunions, êtes-vous éveillé et attentif ? Retirez-vous des paroles qui y sont dites la force spirituelle dont vous avez besoin ? Notre vie dépend de la force que nous donne cette nourriture spirituelle.
COMMENT PIERRE RETROUVA SA FORCE
19, 20. a) Quelle était la situation de Pierre après qu’il eut renié Jésus ? b) Qu’a fait Jésus pour aider Pierre à revenir ?
19 Quand il renia Jésus par trois fois, Pierre abandonna aussi Jéhovah Dieu. Toutefois, Jésus était convaincu que Pierre reviendrait. Il savait que dans le fond Pierre avait un cœur bon et qu’il avait simplement cédé à la crainte de l’homme. Que fit donc Jésus ? Attendit-il que Pierre revienne de lui-même sans lui apporter la moindre aide ni aucun encouragement ?
20 Non. Jésus fit ce qu’il put pour aider Pierre. Tout d’abord, il supplia pour lui. Oui, il pria pour que sa foi ne défaille pas complètement (Luc 22:32). Mais il fit plus que cela. Peu après sa résurrection, il apparut spécialement à Pierre. Fort excités, les disciples dirent : “Réellement, le Seigneur a été relevé et il est apparu à Simon !” (Luc 24:34). D’après les paroles de Paul, il semble bien qu’il s’agissait d’une des premières apparitions de Jésus depuis sa résurrection (I Cor. 15:4-8). Pourquoi Jésus a-t-il eu cette attention spéciale pour Pierre, alors que celui-ci l’avait renié si énergiquement ?
21. a) Pourquoi Jésus a-t-il accordé une attention spéciale à Pierre ? b) Qu’est-ce que cela nous incite à faire ?
21 C’était pour l’affermir, pour le convaincre qu’il l’aimait toujours et qu’il désirait qu’il soit au nombre de ses disciples. Ne sommes-nous pas touchés par la considération et la miséricorde que Jésus témoigna ainsi à Pierre ? L’attitude de Jésus nous rappelle celle du père qui accueillit à bras ouverts son fils prodigue, qui s’était repenti (Luc 15:11-32). À votre avis, quel effet l’attitude de Jésus a-t-elle eu sur Pierre ? Comment auriez-vous réagi ? Pierre fut affermi. Il devint spirituellement plus fort que jamais et revint à une meilleure attitude. Vous rappelez-vous ce que Jésus désirait que Pierre fasse une fois revenu, et ce que nous devons faire nous-mêmes ? Il avait dit : “AFFERMIS TES FRÈRES.” Autrement dit : ‘Aide-les à se fixer ou à s’établir solidement dans la foi.’ Comment pouvons-nous faire cela ?
DES EXEMPLES À SUIVRE
22. Quelle est la meilleure façon d’affermir nos frères ?
22 La meilleure façon de faire consiste à suivre l’exemple de Jésus, à imiter la manière dont il a agi envers Pierre et d’autres qui avaient besoin d’être affermis. Nous avons vu que Jésus s’est montré miséricordieux et indulgent. Nous pouvons donc affermir nos frères, les établir solidement dans la foi, en agissant de la même manière envers eux. Nous suivrons ce conseil des Écritures : “Devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres, comme Dieu aussi vous a pardonné volontiers par Christ.” — Éph. 4:32.
23. a) Qu’est-ce que les anciens doivent tout particulièrement noter dans la conduite de Jésus ? b) Comment les anciens montrent-ils qu’ils imitent Jésus ?
23 Dans la congrégation chrétienne, les anciens ont particulièrement la responsabilité d’aider leurs frères à s’affermir. Ils doivent donc examiner attentivement l’exemple donné par Jésus. Celui-ci ne ressemblait en rien aux Pharisiens qui ‘liaient de lourdes charges et les posaient sur les épaules des hommes’. Il déclara : “Mon joug est doux et ma charge est légère.” (Mat. 23:4 ; 11:28, 30). Anciens, imitez donc Jésus en vous gardant d’enfermer vos frères dans des règles qui refléteraient vos conceptions personnelles et qui, telles de “lourdes charges”, les affaibliraient. Cultivez plutôt chez eux une gratitude sincère envers Jéhovah, afin que ce soit leur cœur qui les pousse à vouloir lui plaire. C’est cela qui les établira solidement dans la foi.
24. a) Comment Pierre a-t-il affermi ses frères ? b) Comment d’autres chrétiens ont-ils affermi leurs frères ?
24 Pierre réussit à affermir ses frères. Par exemple, la hardiesse et le courage avec lesquels il prêcha malgré les moqueries et l’opposition les encouragèrent vivement (Actes 2:14 à 5:42). Il les affermit aussi par ses lettres encourageantes. D’ailleurs il dit lui-même qu’il écrivit la première “pour donner des encouragements”. (I Pierre 5:12.) D’autres anciens du premier siècle affermirent également leurs frères en leur donnant des encouragements. Par exemple, la Bible dit que Paul et Barnabas “retournèrent à Lystres, et à Iconium, et à Antioche, affermissant l’âme des disciples, les encourageant à demeurer dans la foi”. De même, Judas et Silas “encouragèrent les frères par plusieurs discours et les affermirent”. Plus tard, Paul “traversa la Syrie et la Cilicie, affermissant les congrégations”. — Actes 14:21, 22 ; 15:32, 41.
25. a) Qu’implique le mot “affermir” ? b) Comment les anciens peuvent-ils affermir leurs frères ?
25 Le mot grec épistêrizô (forme dérivée de stêrizô), qui est traduit dans les Actes par “affermir”, emporte l’idée de confirmer ou de soutenir. La Bible de Darby rend Actes 14:22 par “fortifiant les âmes des disciples”. La Bible de Jérusalem (en anglais) traduit ainsi : “Ils donnèrent du courage aux disciples.” Anciens, vous désirez certainement imiter ces bergers du premier siècle. Par votre zèle exemplaire dans le service du champ, par votre courage face à l’opposition, par vos paroles d’encouragement et par vos discours stimulants, vous fortifierez vos frères, vous les encouragerez et vous les affermirez dans la foi.
26. Comment tous les membres de la congrégation peuvent-ils affermir leurs frères ?
26 Mais les anciens ne sont pas les seuls à devoir affermir leurs frères. Tous les chrétiens devraient affermir leurs compagnons. De quelle façon ? Principalement par l’exemple, en obéissant aux prescriptions de Jéhovah, notamment en assistant régulièrement aux réunions chrétiennes. Un simple sourire amical ou une salutation joyeuse peuvent affermir un frère déprimé. Les commentaires que vous faites lors de ces réunions sont particulièrement encourageants pour les autres. Même s’ils vous paraissent insignifiants, du moment que vous les faites avec sincérité, ils peuvent toucher le cœur de vos frères et les affermir (Héb. 10:23-25). De même, si vous participez avec zèle à la prédication de la bonne nouvelle du royaume malgré certains obstacles, tels que le mauvais temps ou une infirmité, vous encouragerez les autres à suivre votre exemple.
27. D’après le mot grec utilisé par Paul, comment ses trois compagnons ont-ils été une source d’encouragement pour lui ?
27 Comme ce fut le cas pour Jésus, même ceux qui sont solidement établis dans la foi peuvent avoir besoin d’être affermis (Luc 22:43). Pour les aider, nous pouvons imiter Aristarque, Justus et Marc. Alors qu’il était en prison à Rome, l’apôtre Paul écrivit à leur sujet : “Eux, précisément, sont devenus pour moi une source d’encouragement.” (Col. 4:10, 11). Ils furent d’un réel secours pour Paul. Mais comment ? Le mot grec parêgoria, traduit ici par “source d’encouragement”, exprime une consolation ou un soulagement. D’après W. E. Vine (dans son Expository Dictionary of New Testament Words), “une forme verbale de ce mot désigne des médicaments qui calment l’irritation”. Ainsi, en restant avec Paul, en l’encourageant et en le réconfortant, ces hommes étaient pour lui “une source d’encouragement”.
28. Conformément à cet exemple, quelles sont quelques-unes des manières dont nous pouvons affermir nos frères ?
28 Il en va de même aujourd’hui. Si vous réconfortez ceux qui sont déprimés ou ceux qui passent par des épreuves, vous serez pour eux une source d’encouragement. Le simple fait de leur montrer que vous vous intéressez à eux et que vous les aimez les affermira. On ressent souvent le besoin d’avoir quelqu’un à qui parler, d’avoir un ami à qui on peut se confier. Vous pouvez donc affermir vos frères en étant simplement disposé à les écouter avec compréhension. Puisque tout le monde peut retirer des bienfaits d’un encouragement, ne ferions-nous pas bien de nous demander fréquemment : “Est-ce qu’aujourd’hui j’ai eu au moins un geste aimable envers quelqu’un ? Est-ce que j’ai eu un mot gentil ou une pensée compatissante pour quelqu’un qui est déprimé ou découragé ?” Oui, il est vital que nous suivions ce conseil de la Bible : “Continuez à vous consoler mutuellement et à vous édifier l’un l’autre.” — I Thess. 5:11.
AFFERMISSEZ VOS FRÈRES MAINTENANT
29. Pourquoi est-il particulièrement vital d’affermir nos frères aujourd’hui ?
29 C’est maintenant qu’il faut particulièrement être conscients de la nécessité de nous affermir l’un l’autre. Pourquoi ? Parce que, de même qu’au premier siècle Pierre et les autres apôtres durent brusquement affronter de grandes difficultés, de même notre foi risque d’être mise à l’épreuve plus sévèrement encore au fur et à mesure que nous nous approchons de la fin du présent système. Il est donc plus important que jamais d’être une source d’encouragement pour nos frères, et réciproquement. Observez les membres de la congrégation qui édifient et affermissent leurs compagnons, et imitez-les. Mais considérez avant tout l’exemple de Jéhovah et de son Fils.
30, 31. a) De quelle manière Jéhovah et son Fils ont-ils donné l’exemple pour ce qui est d’affermir les autres ? b) Quelle doit donc être notre détermination, et à quoi pouvons-nous nous attendre en retour ?
30 On remarque surtout à quel point leur amour désintéressé peut être une source d’encouragement pour les humains. Voyez comment Dieu a pris l’initiative en manifestant son amour. La Bible dit : “Dieu nous recommande son propre amour en ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.” (Rom. 5:8). Alors que nous faisions encore des choses détestables aux yeux de Dieu, allant peut-être même jusqu’à nier son existence ou à transgresser ses lois sans vergogne, il nous a aimés et a pris des dispositions pour que nous ayons la possibilité de recevoir la vie éternelle (Jean 3:16). Son Fils a agi de même envers l’humanité. Ainsi, quand Pierre l’a renié, Jésus n’a pas cessé de l’aimer. Plus tard, après sa résurrection, comme nous l’avons vu, il lui est même apparu tout spécialement, afin de lui confirmer son amour pour lui.
31 Imitez donc Jéhovah Dieu et son Fils. Affermissez vos frères. Aimez-les profondément et sincèrement. Faites quelque chose pour le démontrer. En retour, vous serez vous-même aimé et affermi par vos frères. N’est-ce pas merveilleux ?
[Illustrations, page 561]
Le commandement de Jésus : “Affermis tes frères” s’adresse à tous les chrétiens. Affermissez-vous les autres ?