Chapitre 6
Une congrégation est ointe pour proclamer le Royaume
1. Il y a environ deux mille ans, quelles questions se posèrent relativement au salut des humains?
DES questions d’une importance universelle se posent à nous aujourd’hui. Elles ne sont d’ailleurs pas sans lien avec celles que se posaient, il y a environ deux mille ans, les habitants du Proche-Orient. Ces questions étaient assurément d’un intérêt universel, car elles se rapportaient au sauveur du monde, au Messie. L’heure de sa première venue avait en effet sonné. Donc, ceux qui s’y intéressaient étaient dans l’attente de ce sauveur. Le monde des hommes allait-il l’accueillir avec joie? Ou bien ce Messie allait-il les décevoir dans l’accomplissement de la mission dont il avait été investi? Qui saluerait en lui le Messie pour ses œuvres conformes à celles qui avaient été prédites à son sujet dans les Saintes Écritures, et l’accepterait comme Conducteur? Quels sont ceux qui se sentiraient attirés vers lui au lieu de se scandaliser à cause de lui? Qui, aujourd’hui, est attiré vers le Messie, le Sauveur du monde? Comment cette attirance s’opère-t-elle?
2. a) Quel allait être le rôle de l’Élément principal de la “postérité” de la “femme” de Dieu? b) Quels seraient les autres membres de la “postérité” de la “femme”, et qui les enseignerait?
2 Rappelons pour mémoire que le véritable Messie devait être l’Élément principal de la “postérité” promise de la “femme” de Dieu, et qu’il devait être ‘meurtri au talon’ par le Grand Serpent, Satan le Diable. Quant à la “femme” ou mère de la “postérité”, celle-ci n’est autre que l’organisation céleste ou “femme” de Dieu, laquelle se compose de créatures spirituelles saintes ou ‘fils angéliques du vrai Dieu’. La “postérité” promise de la “femme” est constituée de ses propres fils, à savoir le Messie ou Élément principal et ses disciples spirituels. Parlant des membres secondaires de la “postérité” de la “femme” à laquelle il s’adresse comme à la “femme” symbolique, Ésaïe (54:13) déclare: “Et tous tes fils seront des personnes enseignées par Jéhovah, et la paix de tes fils sera abondante.” Autrement dit, les “fils” allaient être enseignés par Jéhovah, l’Époux céleste de la “femme”, le Père de la “postérité”. — Ésaïe 54:5.
3. À qui Jésus appliqua-t-il le mot “fils” mentionné en Ésaïe 54:13, et comment ceux-ci sont-ils enseignés, bien que leur Enseignant soit invisible?
3 Un jour, Jésus Christ, l’Élément principal de la “postérité” de la “femme”, fit l’application de ces paroles d’Ésaïe 54:13. Ce fut lorsqu’il s’adressa à des Juifs qui n’étaient pas attirés vers lui comme vers le Messie et qui, de ce fait, murmuraient contre lui. Il leur dit: “Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les Prophètes: ‘Et ils seront tous enseignés par Jéhovah.’ Quiconque a entendu de la part du Père et a appris, vient à moi.” (Jean 6:44, 45). Jéhovah n’est évidemment pas un Enseignant visible; toutefois, il nous a fourni un Manuel inspiré. Ainsi, grâce à ce Livre et à l’opération de son esprit saint, il nous enseigne tout ce qui concerne la “postérité” messianique de sa “femme”. Voilà comment il a attiré les membres secondaires de la “postérité” vers l’Élément principal de celle-ci, à savoir le Messie, pour former une congrégation.
4. Lorsque Jésus était dans la troisième année de son activité publique, comment ses apôtres le considéraient-ils, à la différence des autres Juifs?
4 À cette époque, dans la troisième année de l’activité publique de Jésus, le peuple juif aurait dû être à même de déterminer le rôle que jouait dans le dessein de Dieu cet homme qui faisait des miracles. Or, combien de Juifs montrèrent qu’ils étaient “enseignés par Jéhovah” relativement à son Messie? Il convenait que Jésus questionne ses apôtres à ce sujet:
“Il les interrogea, en disant: ‘Qui suis-je, au dire des foules?’ En réponse ils dirent: ‘Jean le Baptiste; et d’autres: Élie; et d’autres encore, qu’un des anciens prophètes est ressuscité.’ Alors il leur dit: ‘Et vous, qui dites-vous que je suis?’ Pour réponse, Pierre dit: ‘Le Christ de Dieu.’ Et s’adressant à eux avec sévérité, il leur prescrivit de ne le dire à personne, et dit: ‘Le Fils de l’homme doit endurer bien des souffrances, être rejeté par les aînés, les prêtres en chef et les scribes, être tué et aussi être relevé le troisième jour.’” — Luc 9:18-22; voir aussi Marc 8:27-32.
5. D’après Matthieu 16:16-19, que dit Jésus à Pierre lorsque celui-ci eut répondu à sa question?
5 L’apôtre Matthieu, dont le récit est plus détaillé, écrivit ce qui suit: “En réponse, Simon Pierre dit: ‘Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.’ En réponse, Jésus lui dit: ‘Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, parce que ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. De plus, moi je te dis: Tu es Pierre, et sur cette masse rocheuse je bâtirai ma congrégation, et les portes de l’Hadès n’auront pas raison d’elle. Je te donnerai les clés du royaume des cieux, et quoi que tu lies sur la terre, ce sera la chose qui est liée dans les cieux, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera la chose qui est déliée dans les cieux.’” — Matthieu 16:16-19.
6. Qu’est-ce qui montre que Pierre ne se méprit pas sur le sens des paroles de Jésus relatives à la “masse rocheuse”, et qui, selon Paul, était cette “masse rocheuse”?
6 De ces paroles élogieuses adressées à Pierre, il ressort que celui-ci avait été enseigné par Jéhovah et qu’il avait appris de lui. Il avait donc été attiré vers Jésus et il était venu à lui, l’acceptant comme Messie ou Christ. Le nom de Pierre signifie “pierre” ou “roc”. Il ne faut toutefois pas en conclure que Pierre était la “masse rocheuse” sur laquelle Jésus allait bâtir sa congrégation. Cette masse rocheuse ne représentait pas davantage la confession ou déclaration faite en ces termes par Pierre: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” La masse rocheuse en question était en fait Jésus lui-même. Pierre ne se méprit pas sur le sens des paroles de Jésus. À aucun moment il ne prétendit être la “masse rocheuse” (grec pétra), comme en témoigne I Pierre 2:4-10. En outre, l’apôtre Paul, dont Pierre reconnaissait les écrits comme étant d’inspiration divine, écrivit: “Ils [les Israélites dans le désert] buvaient, en effet, à la masse rocheuse spirituelle qui les suivait, et cette masse rocheuse représentait le Christ.” — I Corinthiens 10:4; II Pierre 3:15, 16.
7, 8. a) Par royaume messianique, que comprirent à tort les apôtres? b) À qui seraient remises les “clés” du Royaume des cieux, mais sur qui allait être bâtie la congrégation?
7 Quand Jésus parla du Royaume à ses apôtres, ils pensèrent à un royaume qui serait un gouvernement dont la capitale se trouverait à Jérusalem, la ville où avait régné le roi David. Ils s’attendaient à ce que Jésus, en sa qualité de Messie, établisse son gouvernement à Jérusalem et devienne ainsi un successeur du roi David. Que telle était bien leur pensée, cela est confirmé par la question qu’ils posèrent à Jésus après sa résurrection. Ils lui demandèrent: “Seigneur, est-ce en ce temps-ci que tu rétablis le royaume pour Israël?” (Actes 1:6). Étant donné que cette conversation eut lieu avant la fête de la Pentecôte de l’an 33, les apôtres n’avaient toujours pas compris que le Royaume du Christ ressuscité devait être un Royaume suprahumain dont la domination s’exercerait bien au-delà de la nation terrestre d’Israël. Logiquement donc, il convenait que Jésus soulève la question du “royaume des cieux”, après que Pierre l’eut identifié au Christ.
8 Les “clés” de ce Royaume, Jésus les donnait à Pierre (Matthieu 16:19). Quant à la congrégation, elle serait bâtie par Jésus Christ sur la “masse rocheuse” royale, c’est-à-dire le Roi messianique. Et de même que les “portes de l’Hadès” n’auraient pas raison de la “masse rocheuse” ou fondement, car Jésus Christ allait être relevé d’entre les morts le troisième jour, pareillement, ces “portes de l’Hadès” n’auraient pas raison de la congrégation du Messie. Elle aussi doit être relevée d’entre les morts.
L’ASSISTANT INVISIBLE DE LA CONGRÉGATION
9. Les disciples du Christ devaient être rassemblés pour constituer quoi, et que formeraient-il aussi à l’exemple de l’ancien Israël?
9 À l’inverse des apôtres du Christ, la nation d’Israël resta dans la confusion quant à savoir quelle place Jésus occupait dans le dessein de Jéhovah. En revanche, les Israélites qui, individuellement, l’accepteraient comme Messie ou Christ seraient rassemblés pour constituer une nouvelle nation et former une congrégation à l’exemple de l’ancien Israël. Des proclamateurs du Roi messianique et de son Royaume, voilà ce que seraient les membres de cette congrégation!
10. Comment Pierre mit-il l’accent sur ce fait étonnant dans sa première lettre (1Pi 2:8-10), et quelle est l’une des “vertus” divines qui doivent être proclamées?
10 Pierre a appris ce fait remarquable puisqu’il était ‘enseigné par Jéhovah’. L’une des dernières paroles qu’il adressa à ses compagnons dans la foi fut la suivante: “C’est bien à cela qu’ils [les Israélites non croyants] ont été destinés. Mais vous, vous êtes ‘une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale, pour que vous proclamiez les vertus’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière.” (I Pierre 2:8-10). Entre autres “vertus”, ce Dieu merveilleux possède le pouvoir de réaliser le dessein qu’il a conçu relativement à son Messie, et cela malgré l’opposition de ceux qui ont rejeté son Fils comme le Messie. Quant à son “peuple destiné à être une possession spéciale”, il est dans l’obligation de louer Jéhovah pour son Royaume messianique. — Ésaïe 43:21.
11, 12. Pourquoi Jésus promit-il à ses disciples de leur envoyer un “assistant”, et que dit-il à son sujet?
11 Évidemment, la “nation sainte” nouvellement constituée ne pourrait accomplir, de par sa propre force et au sein d’un monde hostile, le mandat dont elle avait été investie. Jésus en était parfaitement conscient; aussi, avant que ses ennemis ne viennent l’arrêter et l’arracher ainsi à ses fidèles apôtres, il fit à ceux-ci cette promesse: “Je ne vous laisserai pas orphelins. (...) Mais l’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.” Et aussi: “Quand arrivera l’assistant que je vous enverrai de la part du Père, l’esprit de vérité qui provient du Père, celui-là rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous devrez rendre témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis que j’ai commencé.” — Jean 14:18, 26; 15:26, 27.
12 Jésus dit encore: “Si je ne m’en vais pas, non, l’assistant ne viendra pas vers vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai. (...) Quand arrivera celui-là, l’esprit de vérité, il vous guidera et vous introduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de son propre mouvement, mais il dira tout ce qu’il entend, et il vous annoncera les choses à venir. Celui-là me glorifiera, parce qu’il recevra de ce qui est à moi et vous l’annoncera. Tout ce qu’a le Père est à moi. Voilà pourquoi j’ai dit qu’il reçoit de ce qui est à moi et vous l’annonce.” — Jean 16:7, 13-15.
“L’ASSISTANT” OU ESPRIT SAINT EST LÀ!
13. Au nom de qui l’“assistant” promis serait-il donné, et en quel nom faudrait-il croire pour le recevoir?
13 Un peu moins de cinq cents ans avant que Jésus Christ ne fasse cette promesse à ses apôtres, le gouverneur Néhémie consigna par écrit à Jérusalem la prière qui rappelait les actes de Dieu envers Israël. Il écrivit: “Tu as été indulgent envers eux pendant de longues années et tu as continué à rendre témoignage contre eux par ton esprit, par l’entremise de tes prophètes.” (Néhémie 9:30). Maintenant que Jésus n’allait plus être là en personne, ses disciples recevraient l’aide du même esprit venant de Jéhovah Dieu. Cet esprit leur serait donné uniquement au nom de Jésus. Et ceux-là seuls le recevraient qui croiraient que le nom de Jésus est celui du vrai Messie. Quand cet esprit commença-t-il à être répandu?
14, 15. a) Le quarantième jour qui suivit sa résurrection, à propos de quel baptême, autre que celui de Jean, Jésus fit-il une promesse? b) Quelle question se poserait relativement à ce baptême promis?
14 Pendant les quarante jours qui suivirent sa résurrection d’entre les morts survenue le dimanche 16 Nisan de l’an 33, Jésus resta dans le voisinage de la terre, quoique invisible. Il lui arriva cependant, à l’exemple des saints anges de l’Antiquité, de se matérialiser en prenant une forme humaine, afin de prouver à ses disciples qu’il avait bel et bien été relevé d’entre les morts, mais en tant qu’esprit. À chacune de ces apparitions, il leur ‘parlait des choses du royaume de Dieu’. (Actes 1:1-3.) Certains de ses apôtres étaient d’anciens disciples de Jean le Baptiste. Aussi, le quarantième jour, le jour de son ascension aux cieux, Jésus plongea ses disciples dans l’expectative lorsqu’il fit la déclaration suivante: “Car Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés dans de l’esprit saint d’ici peu de jours.” (Actes 1:4, 5). Jean avait baptisé les Juifs en symbole de repentance pour les péchés qu’ils avaient commis contre la Loi de Dieu transmise par Moïse.
15 Ce baptême d’eau a pu leur apporter le soulagement ainsi qu’une bonne conscience. Mais quel effet ‘le baptême [immersion] dans de l’esprit saint’ aurait-il sur les disciples de Jésus? Il devrait avoir pour effet de leur communiquer de la force puisque l’esprit saint est la force active invisible de Dieu. — Matthieu 3:11.
16. Selon les paroles de Jésus contenues en Actes 1:6-8, l’esprit saint leur donnerait l’impulsion nécessaire pour quoi faire?
16 Quand l’esprit saint serait venu sur les disciples, quelle tâche leur donnerait-il la force d’accomplir? Juste avant son ascension aux cieux, Jésus a dit à ses disciples: “Vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la partie la plus lointaine de la terre.” (Actes 1:6-8). Cette promesse répond à notre question. À ceux qui le recevraient, l’esprit saint donnerait la force de témoigner à la face du monde que Jésus est bien le Messie ou Christ.
17. Dans quelle circonstance la promesse faite par Jésus à ses disciples se réalisa-t-elle le cinquantième jour à dater de sa résurrection?
17 Jésus Christ monte donc aux cieux et dix jours se passent. Vient le cinquantième jour à dater de sa résurrection. À Jérusalem, on célèbre la fête juive des Semaines ou Pentecôte (mot qui signifie “cinquantième”, sous-entendu jour). Tôt le matin, cent vingt disciples se réunissent, non pas au temple où la fête est en cours, mais dans une chambre haute. Là, ils attendent. “Tout à coup, il vint du ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Et ils virent apparaître des langues, comme de feu; elles se distribuaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux, et tous se trouvèrent remplis d’esprit saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’esprit leur donnait de s’exprimer.” — Actes 2:1-4.
18, 19. Comme l’explique Pierre, quelle prophétie commença à se réaliser le jour de la Pentecôte, et combien de temps après avoir été prononcée?
18 Enfin, après plus de huit cents ans d’attente, la prophétie de Joël (2:28-32) commençait à se réaliser! Stupéfaits, des Juifs s’assemblent pour assister au phénomène. Parmi eux, il en est qui accusent les disciples d’être ivres. Alors, l’apôtre Pierre leur dit sans ambages:
19 “Voici ce qui a été dit par l’entremise du prophète Joël: ‘“Et dans les derniers jours”, dit Dieu, “je répandrai une partie de mon esprit sur toute sorte de chair, et vos fils et vos filles prophétiseront, et vos jeunes hommes verront des visions, et vos vieillards rêveront des rêves; et même sur mes esclaves mâles et sur mes esclaves femelles, en ces jours-là, je répandrai une partie de mon esprit, et ils prophétiseront. Et je donnerai des présages dans le ciel en haut et des signes sur la terre en bas, du sang, et du feu, et une brume de fumée; le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et éclatant. Et quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé.”’” — Actes 2:16-21.
20. Quel baptême eut alors lieu, et qui Pierre identifia-t-il à l’instrument utilisé pour baptiser?
20 Ainsi, le baptême dans de l’esprit saint venait d’avoir lieu, conformément à la promesse de Jésus. Puisqu’il est dit que l’esprit est ‘répandu’, on peut donc le comparer à un élément liquide, capable de baptiser ou d’immerger. Rappelons que Dieu avait donné à Jean le Baptiste un signe qui lui permettrait de reconnaître Jésus comme étant “Celui (...) qui baptise dans de l’esprit saint”. (Jean 1:33.) Rien d’étonnant donc que l’apôtre Pierre identifie Jésus Christ glorifié à l’instrument utilisé par Dieu pour répandre l’esprit saint sur ces premiers chrétiens. S’adressant aux Juifs qui célébraient la Pentecôte, Pierre leur dit encore: “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité: ce dont nous, nous sommes tous témoins. Ayant donc été élevé à la droite de Dieu et ayant reçu du Père l’esprit saint promis, il a répandu ce que vous voyez et entendez.” — Actes 2:32, 33.
21. Comment Pierre pouvait-il dire que les Juifs avaient ‘vu et entendu’ l’esprit que Jésus glorifié avait répandu?
21 Ils ‘virent et entendirent’ l’opération de l’esprit saint en ce sens qu’ils virent les langues, comme de feu, se poser au-dessus des têtes des disciples et qu’ils entendirent ceux-ci parler miraculeusement des langues étrangères.
22. Parallèlement à ce qui s’était passé après le baptême d’eau de Jésus, que se passa-t-il pour ses disciples après leur baptême dans de l’esprit saint?
22 Toutefois, en ce jour de Pentecôte, les disciples de Jésus n’ont pas seulement été baptisés dans de l’esprit saint; ils ont aussi été oints d’esprit saint. Tout comme Jésus fut oint d’esprit saint après son baptême d’eau et devint ainsi le Christ ou l’Oint, de même ses disciples ont été oints de l’esprit même dans lequel ils avaient été baptisés.
23. De quoi les disciples ont-ils également été scellés, selon ce que dit Paul en II Corinthiens 1:21, 22?
23 Outre cela, ils ont été scellés de cet esprit, en gage de leur héritage spirituel qui est à venir. C’est ce que l’apôtre Paul dit dans ces paroles qu’il adressa à la congrégation chrétienne de l’antique Corinthe: “Mais celui qui garantit que nous appartenons vous et nous à Christ et celui qui nous a oints, c’est Dieu. Il a mis aussi son sceau sur nous et nous a donné le gage de ce qui est à venir, à savoir l’esprit, dans nos cœurs.” — II Corinthiens 1:21, 22.
24. Qu’a écrit par la suite l’apôtre Jean dans sa première lettre (1Jn 2:20, 27) à propos de l’onction?
24 L’apôtre Jean, qui était présent lors de l’effusion de l’esprit saint à la Pentecôte, a très bien compris ce qui s’était passé. Aussi a-t-il pu écrire à ses compagnons dans la foi: “Vous possédez une onction qui vient du saint; et tous, vous avez la connaissance. Et quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez besoin de personne pour vous enseigner; mais, comme l’onction venue de lui vous enseigne sur toutes choses, qu’elle est véridique et qu’elle n’est pas mensonge, et tout comme elle vous a enseignés, demeurez en union avec lui.” — I Jean 2:20, 27.
L’ENGENDREMENT PAR L’ESPRIT SAINT
25. Pour qu’un chrétien baptisé ait en vue l’héritage céleste, quelle opération de l’esprit saint doit-il subir?
25 La force active de Dieu opère encore d’une autre manière. C’est ce à quoi Jésus fit allusion en disant: “À moins que quelqu’un ne naisse d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.” (Jean 3:3, 5). Le chrétien qui a en vue l’héritage céleste se doit d’imiter Jésus, son Maître, en se faisant baptiser dans l’eau. Par cet acte, il symbolise l’offrande de sa personne à Jéhovah Dieu pour accomplir sa volonté (Matthieu 28:19, 20). Toutefois, l’esprit saint doit encore opérer sur lui. Pourquoi cela? Parce que, comme le dit l’apôtre Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (15:50), “la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et (...) la corruption non plus n’hérite pas l’incorruptibilité”.
26. Après avoir écrit au sujet de l’onction, de quel genre de relation unissant Dieu et les oints l’apôtre Jean parle-t-il?
26 Pour que les disciples puissent entrer dans le Royaume céleste de Dieu, il leur faut ‘naître de nouveau’ et devenir ainsi des fils spirituels de Dieu. À l’instar de Jésus, seuls les fils spirituels de Dieu sont oints de l’esprit saint. Voilà pourquoi, après avoir parlé de l’onction, l’apôtre Jean, lui-même oint, a ajouté:
“Voyez de quel genre d’amour le Père nous a fait don, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu; et nous le sommes! Voilà pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu’il n’est pas parvenu à le connaître. Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons comme il est. Et quiconque possède cette espérance fondée sur lui se purifie, tout comme celui-là est pur.” — I Jean 3:1-3.
27. Comment Jean 1:11-13 souligne-t-il que la nouvelle naissance du chrétien ne dépend pas de parents humains?
27 Cette nouvelle naissance ne dépend pas de parents humains. C’est par conviction intime que quelqu’un doit accepter Jésus comme Messie et le suivre, reconnaissant que celui-ci a été oint par Dieu pour être le Roi du Royaume messianique céleste. Il appartient ensuite à Dieu d’engendrer ou non ce disciple du Christ de son esprit saint. C’est donc Dieu et non un père humain qui engendre des enfants en vue de la vie céleste. C’est ce que l’apôtre Jean souligna en ces termes: “Il [Jésus Christ lorsqu’il s’est présenté à la nation juive il y a dix-neuf siècles] vint chez lui, mais son propre peuple ne l’a pas accueilli. Mais tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit de devenir enfants de Dieu, parce qu’ils exerçaient la foi dans son nom; et ils sont nés, non pas du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais de Dieu.” (Jean 1:11-13). Étant engendrés de Dieu, ils deviennent ses fils spirituels. Il est évident que cet engendrement divin s’opère sans le concours d’une femme.
“UNE NOUVELLE CRÉATION”
28. Qui décide de l’engendrement des enfants spirituels de Dieu, et comment ces enfants sont-ils, en un certain sens, les “prémices de ses créatures”?
28 N’est-ce pas aux futurs parents de décider de mettre au monde des enfants? Certainement. De même, Dieu décide qui il engendrera pour être son fils spirituel, fils dont l’héritage sera céleste. C’est ce que souligna Jacques en ces termes “aux douze tribus qui sont dispersées”: “C’est parce qu’il l’a voulu qu’il nous a engendrés par la parole de vérité, pour que nous soyons une espèce de prémices de ses créatures.” (Jacques 1:1, 18). En Israël, les “prémices” de l’agriculture étaient prélevées sur la nouvelle récolte et présentées à Dieu comme une offrande sainte qui lui était due. Qui sont donc ces prémices spirituelles? Ce sont ceux que le Père céleste engendre de son propre chef par le moyen de la “parole de vérité”. Il prélève ces premiers fruits sur la famille humaine pour en faire la classe céleste du Royaume.
29. Selon I Pierre 1:3, 4, qu’est-il requis du chrétien pour pouvoir entrer dans le Royaume céleste?
29 C’est à cette classe de “prémices” que l’apôtre chrétien Pierre écrivit: “Vous avez reçu une nouvelle naissance, non par le fait d’une semence reproductrice corruptible, mais par le fait d’une semence reproductrice incorruptible, grâce à la parole du Dieu vivant et permanent.” (I Pierre 1:23). En définitive, pour entrer dans le Royaume céleste le chrétien doit avoir reçu la “nouvelle naissance” ou être ‘né de nouveau’. D’où ces paroles de Pierre: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, car, selon sa grande miséricorde, il nous a donné une nouvelle naissance, pour une espérance vivante, grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, immaculé et inflétrissable. Il vous est réservé dans les cieux.” — I Pierre 1:3, 4; voir aussi I Jean 3:9.
30, 31. a) Quel cri ceux qui ont reçu “l’adoption filiale” font-ils monter vers Dieu? b) Dans quelle alliance ont-ils été admis, et quel genre de nation constituent-ils?
30 Aux chrétiens de la province romaine de Galatie qui avaient reçu “l’adoption filiale”, l’apôtre Paul écrivit: “Or, parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’esprit de son Fils et il crie: ‘Abba, Père!’ Ainsi donc, tu n’es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier de par Dieu.” — Galates 4:5-7.
31 Les Juifs devenus chrétiens, comme Paul, n’étaient plus assujettis à l’alliance de la Loi qui avait eu pour médiateur le prophète Moïse. Devenus des fils spirituels de Dieu, ils avaient été admis dans la “nouvelle alliance” conclue par l’entremise de Jésus Christ, prophète plus grand que Moïse. Cette nouvelle alliance allait susciter ce que l’ancienne alliance mosaïque n’avait pu produire, à savoir “un royaume de prêtres et une nation sainte”. (Exode 19:5, 6; Hébreux 8:6-13; I Timothée 2:5, 6.) Ainsi, la “nation sainte” admise dans la nouvelle alliance constitue un Israël spirituel composé de chrétiens qui sont Juifs ou Israélites au-dedans, en ce sens que leur circoncision est celle du cœur et non celle qui se fait dans la chair, selon ce qui est dit en Romains 2:28, 29.
32. Conformément à ce qui est dit en II Corinthiens 5:16-18, pourquoi ne connaissons-nous aucun chrétien, pas même Christ selon la chair?
32 Grâce à ces précisions données sur les fils spirituels de Dieu, on ne s’étonnera pas de ce que l’apôtre Paul parle d’une “nouvelle création”. Cela est conforme à la logique. Raisonnant sur le fait que Jésus Christ a été ressuscité Fils spirituel de Dieu, l’apôtre Paul dit: “Aussi, désormais, nous ne connaissons plus personne [plus aucun chrétien] selon la chair. Même si nous avons connu Christ selon la chair, assurément ce n’est plus ainsi que nous le connaissons à présent. Si donc quelqu’un est en union avec le Christ, il est une création nouvelle; les choses anciennes ont disparu, voici que des choses nouvelles sont venues à l’existence. Mais toutes choses viennent de Dieu.” — II Corinthiens 5:16-18.
33. La circoncision de la chair est-elle requise pour entrer dans le Royaume céleste, et sinon, qu’est-ce qui est requis?
33 Il s’ensuit donc que la circoncision de la chair en tant que descendant du patriarche Abraham ou en tant que Juif de naissance n’est nullement requise de nous pour obtenir le salut par l’entremise du Messie ou Christ. Mais alors, qu’est-il maintenant exigé de ceux qui s’attendent à aller au ciel? L’apôtre Paul répond on ne peut plus clairement en ces termes: “Car la circoncision n’est rien et l’incirconcision non plus, mais une création nouvelle est quelque chose. Et tous ceux qui marcheront avec discipline selon cette règle de conduite, paix et miséricorde sur eux, oui, sur l’Israël de Dieu!” (Galates 6:15, 16). Cet “Israël de Dieu” dans son ensemble est une “nouvelle création”.
34. Que fit la congrégation d’Antioche pour mettre un terme à la discussion portant sur la nécessité de se faire circoncire pour avoir le salut éternel?
34 Certains circoncis selon la chair contesteront peut-être ces paroles inspirées prononcées par l’apôtre Paul, Juif devenu chrétien. La chose n’aurait rien d’étonnant, car pendant seize ans après la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus Christ, certains soutenaient que la circoncision de la chair est indispensable au salut éternel. Ce fut le cas à Antioche de Syrie, où les disciples ont été, pour la première fois, appelés chrétiens (Actes 11:26). Que se passa-t-il donc? La congrégation d’Antioche décida que Paul et le missionnaire Barnabas, son compagnon, ainsi que quelques autres “monteraient à Jérusalem auprès des apôtres et des aînés, à propos de cette discussion”. (Actes 15:1, 2.) En conséquence, les apôtres et les anciens de la congrégation de Jérusalem se réunirent en concile pour statuer sur la question suivante: Les croyants non juifs sont-ils tenus de se faire circoncire dans la chair?
35. Quel fut le rôle de l’esprit saint dans le décret du concile de Jérusalem, et quels en sont les termes?
35 À l’issue d’une grande discussion et après que des témoignages pertinents eurent été présentés, le disciple Jacques se référa à la prophétie qu’Amos (9:11, 12) avait prononcée sous l’inspiration de l’esprit saint, prophétie qui, sous l’impulsion du même esprit, était en cours de réalisation. Manifestement, le conseil de l’esprit de Dieu était que les croyants non juifs pris d’entre les nations en vue de former un peuple pour le nom de Jéhovah n’étaient pas tenus de se faire circoncire dans la chair. Sans aucun doute, c’est l’esprit saint de Dieu qui a rappelé ce verset déterminant à la mémoire de Jacques et qui l’a guidé dans le choix des principaux points à inclure dans le décret du concile de Jérusalem, que voici:
“L’esprit saint et nous-mêmes, en effet, avons jugé bon de ne mettre sur vous aucun autre fardeau que ces choses-ci qui sont nécessaires: s’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. Si vous vous gardez avec soin de ces choses, vous prospérerez. Portez-vous bien!” — Actes 15:3-29; 21:25.
Il s’avérait donc que les chrétiens recevraient l’héritage céleste à condition de devenir une “nouvelle création” et non de se faire circoncire dans la chair.
36. L’onction de la congrégation chrétienne engendrée de l’esprit lui confère quel mandat, et que lui enseigne Jéhovah relativement à l’exécution de ce mandat?
36 Le décret du concile de Jérusalem réjouit les chrétiens du premier siècle; pareillement aujourd’hui, cette décision inspirée a de quoi nous réjouir. Sur la base des Saintes Écritures nous reconnaissons que la congrégation chrétienne engendrée de l’esprit en tant que “nouvelle création” est ointe de l’esprit de Jéhovah au même titre que Celui qui en est le chef, Jésus Christ. Il appartient donc à cette congrégation de remplir le mandat que son onction lui confère, à savoir “annoncer aux humbles une bonne nouvelle”. Loin d’esquiver cette responsabilité, Jésus Christ l’assuma parfaitement, donnant ainsi l’exemple à tous ses disciples (Ésaïe 61:1-3). Les membres de cette congrégation étant des fils spirituels de Jéhovah Dieu, celui-ci les enseigne au sujet de la “bonne nouvelle” à annoncer (Ésaïe 54:13). Par l’exemple fidèle et les paroles de son Fils Jésus Christ, Jéhovah enseigne à la congrégation chrétienne que la bonne nouvelle qui doit être proclamée est celle de son Royaume messianique.