Autre enrichissement de la compréhension
1. Comment la nouvelle traduction a-t-elle apporté un soin particulier au verbe grec ?
L’UNE des plus importantes parties du discours dans n’importe quelle langue, c’est le verbe. C’est sans aucun doute la partie du discours la plus difficile à apprendre. Pour enrichir pleinement notre compréhension des Écritures grecques chrétiennes, le traducteur doit comprendre cette partie compliquée de la langue grecque : le verbe. Il possède une quantité de voix, de temps et de modes. Un certain nombre de distinctions entre tout cela était en train de disparaître dans les jours de Jésus et de ses apôtres, à cause de la disparition progressive du grec classique et de la popularité croissante du grec commun ou koi·neʹ. Cependant, le traducteur moderne ne peut se permettre d’être négligent ou vague quant à la nuance exacte de la signification d’un verbe. En grec, les temps du verbe expriment non seulement le moment d’une action ou d’un état, mais aussi le genre d’action, soit qu’elle commence, qu’elle continue, qu’elle se répète, ou qu’elle se termine à un certain point. L’attention portée sur de tels sens contenus dans les formes du verbe conduit à une traduction précise et à une subtilité d’expression. Pour certains lecteurs cela peut sembler être une traduction libre plutôt qu’une traduction littérale, mais à vrai dire, tel n’est pas le cas. Un bref examen de quelques cas montrant l’attention portée par la Traduction du Monde Nouveau à la force descriptive du verbe donnera des éclaircissements.
2. Comment cette traduction rend-elle le présent historique du verbe ?
2 Il semble que, sauf dans le livre de l’Apocalypse, la Traduction du Monde Nouveau a abandonné le présent historique et en a rendu tous les cas par des verbes au temps passé. Ainsi, là où la Version du Roi Jacques et celle de Darby disent : “ Alors le diable le laisse [présent historique] et voici, des anges s’approchèrent et le servirent, ” et nous lisons maintenant : “ Alors le Diable le laissa et voici ! des anges vinrent et commencèrent à le servir. ” (Mat. 4:11, NW) Remarquez cette expression : “ commencèrent à le servir, ” au lieu de “ servirent ”. C’est que le verbe “ servir ” est employé à l’imparfait et ici il indique le commencement d’une action qui se prolonge pendant un certain temps.
3. Comment la traduction rend-elle le présent pour montrer l’action continue et l’ordre de cesser ?
3 Une belle traduction du temps présent qui indique une action du passé se poursuivant encore nous est donnée en Jean 5:17. La Version du Roi Jacques et la Version Synodale disent : “ Mon Père travaille jusqu’à présent, et je travaille, moi aussi. ” Mais la nouvelle version dit : “ Mon Père a continué à travailler jusqu’à présent et je continue à travailler. ” (NW) Une autre bonne traduction du temps présent qui indique la durée ou la continuité d’action se trouve en Jean 17:3 qui dit : “ Ceci signifie la vie éternelle, qu’ils reçoivent la connaissance de toi, le seul vrai Dieu, et de celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” (NW) Non seulement parvenir à leur connaissance, mais continuer à les connaître ou plutôt, le fait de recevoir la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ donne comme résultat la vie éternelle. En Matthieu 16:4 nous trouvons un présent continu : “ Une génération méchante et adultère continue à chercher un signe. ” (NW) La traduction du temps présent des verbes sous forme de commandement est intéressante. Par exemple : “ Continuez à aimer vos ennemis et à prier pour ceux qui vous persécutent. ” “ Continuez donc à chercher premièrement le royaume. ” (Mat. 5:44 ; 6:33, NW) “ Enfin, frères, continuez à prier pour nous. ” (II Thess. 3:1 NW) En tant que commandements négatifs : “ Cessez de juger afin que vous ne soyez pas jugés. ” (Mat. 7:1, NW) Jésus dit à Marie de Magdala : “ Cesse de t’agripper à moi. Car je ne suis pas encore monté au Père. ” (Jean 20:17, NW) Et l’homme dans son lit dit à l’ami qui frappe à sa porte, à minuit : “ Arrête de m’importuner. ” (Luc 11:7, NW) Dans ces cas, l’action s’est poursuivie et ici l’ordre est d’arrêter ou de cesser.
4. Comment la traduction montre-t-elle que l’imparfait exprime un essai d’action ?
4 Considérons maintenant l’imparfait : il peut exprimer non seulement le début d’une action qui se poursuit, mais aussi l’essai de faire quelque chose. Par conséquent, au lieu de voir Jean empêcher un homme, nous lisons : “ Jean dit : ‘ Instructeur, nous avons vu un homme chassant des démons par l’emploi de ton nom et nous avons essayé de l’en empêcher parce qu’il ne suit pas avec nous. ’ Mais Jésus lui dit : ‘ Hommes, n’essayez pas de l’en empêcher. ’ ” (Luc 9:49, NW) De même, Abraham ne sacrifia pas réellement son fils Isaac, mais nous lisons : “ C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac lorsqu’il fut mis à l’épreuve et que celui qui avait joyeusement reçu les promesses, s’efforça d’offrir son fils unique. ” — Héb. 11:17, NW.
5. Que veut dire “ aoriste ” ? Comment la traduction rend-elle ce temps du verbe ?
5 Le grec a aussi un temps particulier appelé l’“ aoriste ” qui signifie “ indéterminé ” en ce qui concerne le temps. Les verbes au temps aoriste peuvent être rendus de diverses façons, selon leur contexte. Il est intéressant parfois de faire une différence entre ceux-là et les verbes au présent ou ceux qui expriment une action ou un état comme achevé au moment où l’on parle ou dont on parle, tel que le plus-que-parfait. Le temps aoriste peut marquer un fait défini de quelque chose à un moment indéterminé du passé. C’est pourquoi nous lisons en Matthieu 3:17 : “ Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai approuvé. ” (NW) Il peut encore indiquer une action habituelle ou proverbiale, comme en Jean 15:6 (NW) au sujet de la vigne et des sarments : “ Si quelqu’un ne demeure pas en union avec moi, il est jeté dehors comme un sarment et est desséché. ” (Également en Matthieu 11:19 ; Luc 7:35 NW) Il y a ensuite le temps aoriste de celui qui écrit une lettre. Au moment où il écrit, il se réfère à son action d’écrire comme étant déjà dans le passé, parce qu’il en sera ainsi lorsque ses lecteurs recevront sa lettre ; mais aujourd’hui nous le mettons au présent comme en I Jean 2:13, 14, NW, “ Je vous écris, jeunes enfants, parce que vous êtes parvenus à connaître le Père. Je vous écris, pères, parce que vous êtes parvenus à le connaître, ” etc. À l’impératif, l’aoriste, contrairement au présent, indique l’ordre de faire quelque chose qui n’est pas encore commencé ou entrepris, une action faite à un certain moment. Par exemple : “ Dites à la fille de Sion : ‘ Voici ! ton Roi vient à toi ’. ” (Mat. 21:4, NW) De même : “ Ne devenez pas craintifs devant ceux qui peuvent tuer le corps mais ne peuvent tuer l’âme. ” (Mat. 10:28, NW) Et aussi : “ Ne donnez pas ce qui est saint à des chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux. ” — Mat. 7:6, NW.
6. Comment la nouvelle traduction montre-t-elle la différence entre l’aoriste et le temps présent quant à l’exécution d’une action et la pratique de quelque chose ?
6 Plutôt que d’indiquer l’exercice régulier de quelque chose, le temps aoriste peut marquer l’exécution d’une seule action de ce genre. Ainsi, nous entendons le Diable dire à Jésus sur la montagne de la tentation : “ Toutes ces choses, je te les donnerai, si tu te prosternes et me fais un acte d’adoration. ” (Mat. 4:9, NW) Et Jean nous écrit : “ Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne commettiez pas un péché. Et cependant, si quelqu’un commet vraiment un péché, nous avons un aide auprès du Père, Jésus-Christ, un juste. ” (I Jean 2:1, NW) Mettez en contraste cet acte de péché isolé avec l’emploi du présent dont Jean se sert pour dire : “ Tous ceux qui demeurent en union avec lui ne pratiquent pas le péché ; aucun de ceux qui pratiquent le péché ne l’a vu, ou ne parviendra à le connaître. Petits enfants, que personne ne vous égare ; celui qui pratique la justice est juste, exactement comme celui-là est juste. Celui qui pratique le péché tire son origine du Diable, parce que le Diable a péché dès qu’il commença. ” “ Toute personne ayant été née de Dieu ne pratique pas le péché, mais Celui qui est né de Dieu veille sur lui et le méchant n’assujettit pas son étreinte sur lui. ” — I Jean 3:6-8 ; 5:18, NW.
DIFFICULTÉS DOCTRINALES RÉSOLUES
7. Que signifie “ périphrastique ” ? Comment le montre Luc 21:17 ?
7 Une autre remarque au sujet des verbes en ce qui concerne la manière détournée ou périphrastique de dire les choses. Un examen consciencieux de cette forme nous conduit souvent à saisir la pensée juste de l’original et nous préserve des erreurs. Dans les cas analogues à la forme périphrastique nous le trouvons traduit d’une manière toute simple en Matthieu 24:9 (NW) : “ Vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom ”; mais en Luc 21:17 (NW) le sens périphrastique est mis davantage en évidence en ces termes : “ Vous serez des sujets de haine, de toutes personnes, à cause de mon nom. ”
8. Comment une fausse doctrine est-elle ainsi démentie en Matthieu 16:19; 18:18 ?
8 Quatre autres cas, lorsqu’ils sont bien traduits, détruisent une fausse doctrine qui a été construite sur eux. En Matthieu 16:19 (NW) Jésus dit à Pierre : “ Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, et tout ce que tu lieras sur la terre aura été lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre aura été délié dans les cieux. ” En Matthieu 18:18 (NW) Jésus dit à tous ses apôtres : “ En vérité, hommes, je vous le dis : Quelles que soient les choses que vous puissiez lier sur la terre, elles auront été liées dans le ciel et quelles que soient les choses que vous puissiez délier sur la terre, elles auront été déliées dans le ciel. ” Ainsi, Jésus ne disait pas à Pierre et aux autres apôtres que le ciel attendrait leur décision, l’approuverait ensuite sur terre et s’y conformerait. Non, mais tout ce que Pierre et ses compagnons, les apôtres, pouvaient décider sur la terre, ce serait la chose qui avait déjà été liée ou déliée dans le ciel, et Pierre et ses compagnons exprimeraient simplement la décision préalable du ciel. Ainsi, le ciel ne serait pas dirigé par la terre mais les apôtres sur la terre seraient dirigés théocratiquement du ciel. Et ainsi, par la simple traduction de la forme périphrastique du verbe, sans insertion de mots supplémentaires, la Traduction du Monde Nouveau résout une erreur doctrinale.
9. Comment la nouvelle traduction aide-t-elle à surmonter ce qui semble être une contradiction entre Actes 9:7 et 22:9 ?
9 Une bonne traduction nous aide aussi à surmonter ce qui semble être une contradiction entre Actes 9:7 et 22:9, pour savoir si les hommes qui étaient avec Saul de Tarse entendirent quelque chose de surnaturel quand Jésus glorifié se montra à Saul sur le chemin de Damas. Cette difficulté est surmontée en tenant compte du cas grammatical du mot voix qui est le complément du verbe “ entendre ”. Ce mot voix (pho·nēʹ) peut aussi bien signifier son que voix et est traduit de deux manières. En Actes 9:4 (NW) nous lisons : “ Il tomba à terre et entendit une voix lui dire : ‘ Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ’ ” Là, le mot voix est à l’accusatif et Paul entendit ce que la voix disait. Mais au Ac 9 verset 7 le mot voix est passé au génitif pour montrer que ses compagnons entendirent de la voix. C’est pourquoi nous lisons maintenant : “ Les hommes qui voyageaient avec lui demeuraient muets, entendant bien le son d’une voix, mais ne voyant personne. ” (NW) Mais entendirent-ils avec Paul ce que cette voix disait ? Non ! Car en Actes 22:9 Paul dit : “ Les hommes qui étaient avec moi virent bien la lumière mais n’entendirent pas la voix [accusatif] de celui qui me parlait. ” (NW) Il voulait dire que, bien qu’entendant le son, les hommes n’entendaient pas ce que la voix lui disait. Ils ne captèrent pas son message. Mais au Ac 22 verset 7 Paul nous dit que lui-même entendit non seulement le son de la voix, mais comprit aussi ce qu’elle disait : “ Je tombai à terre et j’entendis une voix [génitif] me dire : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ” (NW) Aussi, dans la note marginale, elle donne une explication alternative pour montrer que les hommes de Paul n’entendirent pas en ce qu’ils “ n’entendirent pas avec compréhension ”. Comparez avec I Corinthiens 14:11, NW.
POUR UNE PLUS GRANDE CLARTÉ
10. Quelles citations montrent la manière dont elle rend le verbe grec pour “ justifier ” ?
10 Au début, ceux qui ont été pendant longtemps passionnés pour la Version du Roi Jacques, Crampon ou Synodale pourraient se plaindre de la disparition de termes et de phrases familiers. Mais en temps voulu, ils verront que le changement de noms, de termes et d’expressions rend la signification plus claire. Prenez ce mot “ justifié ”. Très peu de personnes en connaissent la signification biblique. La Traduction du Monde Nouveau rend le verbe grec par “ déclarer (ou prouver) juste ; déclarer innocent ; acquitter ”. Romains 3:4 dit maintenant : “ Que Dieu soit reconnu pour vrai, bien que tout homme soit reconnu menteur, ainsi qu’il est écrit : Afin qu’il soit prouvé que tu es juste dans tes paroles et que tu puisses triompher lorsque tu es jugé. ” (NW) Paul déclare : “ Je ne me sens coupable de rien. Cependant, ce n’est pas cela qui prouve que je suis juste, mais celui qui m’examine, c’est Jéhovah. ” (I Cor. 4:4, NW) Jésus déclare : “ Les œuvres de la sagesse prouvent qu’elle est juste. ” Et : “ Tes paroles prouveront que tu es juste, et par tes paroles tu seras condamné. ” (Mat. 11:19 ; 12:37 ; Luc 7:35, NW) Pour montrer notre justification par la foi dans le sacrifice de Jésus, Paul dit : “ De toutes les choses dont vous ne pouviez être déclarés innocents par la loi de Moïse, quiconque croit est déclaré innocent par Celui-ci. ” (Actes 13:39, NW) Aux chrétiens qui meurent d’une manière sacrificatoire avec Jésus, Paul dit également : “ Celui qui est mort a été acquitté de son péché. En outre, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. ” — Rom. 6:7, 8, NW.
11. Comment la parenté entre la justice et la foi est-elle plus nettement démontrée ?
11 Les paroles suivantes décrivent la manière dont notre justification est acquise par la foi dans le sang de Christ : “ Par conséquent, maintenant que nous avons été déclarés justes à cause de la foi, jouissons de la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. Par conséquent, combien plus, depuis que nous avons été déclarés justes maintenant par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. ” (Rom. 5:1, 9, NW) Que Dieu justifie, nous le lisons par ces paroles : “ Ceux qu’il a appelés sont ceux qu’il a déclarés aussi être justes... Qui déposera une accusation contre les élus de Dieu ? Dieu est Celui qui les déclare justes. ” (Rom. 8:30, 33, NW) En français, la parenté entre les mots d’origine latine croire et foi n’est pas si évidente, mais en grec on voit nettement qu’il existe une liaison entre les mots signifiant “ foi ” et “ croire ”, car ils proviennent de la même racine. La Traduction du Monde Nouveau s’efforce de mettre cette parenté en évidence en rendant le verbe “ croire ” aux endroits appropriés par “ exercer la foi ; placer sa foi ; reposer sa foi ”. De là, remarquez avec quelle netteté la justification par la foi est rendue dans cette traduction : “ Si, par exemple, Abraham fut déclaré juste à cause de ses œuvres, il aurait sujet à se glorifier ; mais non avec Dieu. Car que dit l’écriture ? Abraham exerça la foi en Jéhovah et cela lui fut compté à justice... pour celui qui ne travaille pas mais place sa foi en celui qui déclare juste l’impie, sa foi lui est comptée à justice. ” (Rom. 4:2, 3, 5, NW) De même, au lieu des traductions du Roi Jacques et de Segond qui disent : “ J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. ” II Corinthiens 4:13 dit maintenant : “ Mais puisque nous avons le même esprit de foi duquel il est écrit : ‘ J’ai exercé la foi, c’est pourquoi je parle, ’ nous aussi, nous exerçons la foi et c’est pourquoi nous parlons. ” — NW.
12. Comment le rapport entre la foi et la justice est-il clairement mis en évidence en Romains 10:4, 8-11 ?
12 Le rapport inséparable de la foi avec la justification et la justice est encore mis clairement en évidence dans cette traduction en Romains 10:4, 8-11 (NW) : “ Christ est la fin définitive de la Loi, afin que quiconque exerce la foi puisse obtenir la justice. Mais que dit-elle ? “ La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur ”; c’est-à-dire, la “ parole ” de la foi, que nous prêchons. Car si tu proclames publiquement cette “ parole qui est dans ta bouche ” que Jésus est le Seigneur, et que tu exerces la foi dans ton cœur, croyant que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que quelqu’un exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche quelqu’un fait une proclamation publique pour le salut. Car l’Écriture dit : Aucun de ceux qui reposent leur foi sur lui ne sera déçu. ”
RELIGION
13. Pourquoi trouvons-nous l’expression “ établissement légal ” en Philippiens 1:7 ? À quel titre de brochure sert-elle de base ?
13 À l’assemblée internationale de 1950 des témoins de Jéhovah au Yankee Stadium, New-York, nous fut remis l’inestimable document légal, la brochure de 96 pages intitulée : “ Défense et Établissement Légal de la Bonne Nouvelle ”. Qu’il soit dit en passant que ce titre est basé sur les paroles de Paul, alors en prison à Rome, paroles rapportées en Philippiens 1:7 (NW) : “ Vous tous qui partagez avec moi la bonté imméritée, aussi bien dans mes chaînes de prison que dans la défense et l’établissement légal de la bonne nouvelle. ” Le lecteur peut se demander pourquoi le mot grec (be·baiʹo·sis) est traduit ici par “ établissement légal ”. Nous remarquons qu’en Hébreux 6:16 (NW), le mot a encore une nuance légale et il est traduit par “ garantie légale ”. Cependant, “ Le Vocabulaire du Testament Grec (angl.) ” de Moulton et Milligan (1914) montre que c’est un mot technique ayant trait à des tribunaux judiciaires, et ayant un rapport semblable en Philippiens 1:7. Le Dr Adolphe Deissmann, un pionnier dans l’étude des anciens papyrus manuscrits, était d’avis que “ le mot doit toujours être lu en ayant le sens technique à l’esprit ” (page 108). Les papyrus découverts depuis que le travail de pionnier de Deissmann fut publié appuient sa proposition de plusieurs exemples. Aussi pouvons-nous nous rendre compte d’après les paroles de Paul qu’il était en prison à Rome, combattant pour établir légalement le droit de prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu et le droit de faire circuler librement l’évangile comme toutes les religions païennes de l’empire romain.
14. À la page 75, que dit la brochure sur la Société et les témoins ?
14 À la page 75 de la brochure Défense et Établissement Légal de la Bonne Nouvelle, nous lisons l’une des décisions prises au sujet de la Watch Tower Bible & Tract Society après plusieurs années de combat devant les tribunaux : “ Il a été proposé que la Watch Tower Society et les témoins de Jéhovah soient une organisation religieuse légale et que leurs représentants consacrés à la prédication de l’évangile soient légalement reconnus comme des ministres de la religion, ce qui leur donne droit à tous les privilèges accordés à toutes les organisations religieuses et à tous les ministres. ”
15. Qu’indiquent les notes marginales sur Jacques 1:26, 27, Actes 26:5 et Colossiens 2:18 ? Et que signifie le mot grec ?
15 Cette décision intéressante nous fait nous tourner vers la Traduction du Monde Nouveau pour avoir des éclaircissements au sujet de la religion. Le mot n’apparaît nulle part dans le corps principal du texte mais apparaît d’une manière explicative dans les notes marginales. Par contraste avec la Version du Roi Jacques et celle de Segond, avec leurs termes “ religieux ” et “ religion ”, nous trouvons maintenant “ adorateur formaliste ” et “ forme d’adoration ” en Jacques 1:26, 27 : “ Si un homme quelconque pense de lui-même qu’il est un adorateur formaliste et ne tient toutefois pas sa langue en bride, mais continue à tromper son propre cœur, la forme d’adoration de cet homme est inutile. La forme d’adoration pure et sans tache aux yeux de notre Dieu et Père consiste en ceci : prendre soin des orphelins et des veuves dans leur tribulation, et se garder soi-même sans tache du monde. ” (NW) Les notes marginales montrent que les versions en vieux latin disent ici religiosum esse (être religieux) et religio (religion). Paul montre en Actes 26:5 que le mot grec (thres·keiʹa) signifie ici “ forme d’adoration ”: “ J’ai vécu en pharisien, selon la secte la plus sévère de notre forme d’adoration. ” (NW) Ici la note marginale montre que les textes en vieux latin disent sectam nostrae religionis (secte de notre religion). En Colossiens 2:18 il parle aussi d’“ une forme d’adoration des anges ” et la note marginale indique que les versions en vieux latin disent religione angelorum (une religion des anges).
16. Comment les premiers chrétiens parlant le latin employèrent-ils le mot religio ? Paul l’employa-t-il devant le tribunal ?
16 D’après cela, il est évident que les premiers chrétiens parlant le latin employèrent religio (religion) comme équivalent du mot grec (thres·keiʹa). Sans aucun doute, au tribunal romain devant lequel Paul comparut, le terme latin religio était appliqué à la forme d’adoration de Paul, le christianisme. Mais Paul ne fit pas d’objection car il comprenait le sens du mot généralement admis. Nous ne savons pas s’il continua son combat au tribunal romain en latin ou en grec et s’il appliqua lui-même le terme religio à sa forme d’adoration de Jéhovah Dieu. Il était là pour combattre en faveur du droit à l’existence et de l’expansion de sa forme d’adoration à l’égal de n’importe quelle religio de ce temps.
17. Paul était-il discourtois dans ses premières paroles aux Athéniens, sur la colline de Mars ? En quel terme latin légal a-t-il combattu pour le christianisme ?
17 Nous trouvons le gouverneur romain Festus, devant qui Paul comparut au tribunal, se référant à l’adoration juive comme à une “ adoration de la divinité ” lorsque Festus dit au roi Agrippa : “ Ils avaient tout simplement quelques discussions avec lui touchant leur propre adoration de la divinité et touchant un certain Jésus qui était mort mais que Paul affirmait être vivant. ” (Actes 25:19, NW) La note marginale nous montre ici que cette expression “ adoration de la divinité ” est presque la même expression que celle employée par Paul lorsqu’il s’adressa aux Athéniens sur la colline de Mars et dit : “ Hommes athéniens, je vois qu’en toutes choses vous semblez vous être adonnés plus que les autres à la crainte des divinités. ” (Actes 17:22, NW) Et pour illustrer ce fait Paul fit allusion à l’autel qu’il avait trouvé et sur lequel était inscrit : “ À un Dieu inconnu ” et il leur montra que cette Divinité inconnue était son propre Dieu. Par conséquent, Paul, plein de tact, n’offensait pas ces hommes cultivés de la haute cour, en disant qu’ils avaient, plus que d’autres, la crainte des démons, employant le mot “ démons ” dans son sens moderne choquant. La note marginale indique que “ l’on pensait, non discourtoisement, que les démons étaient des divinités ”. Ainsi, Festus appliqua l’expression grecque (dei·si·dai·mo·niʹa) à la croyance juive, mais non d’une manière discourtoise. Si donc Paul combattit pour le christianisme avec le terme légal religio qui lui était appliqué de son temps, nous pouvons aussi le faire de nos jours, sans inconvénient. Il s’ensuit par conséquent que la proposition soumise à la page 75 de la brochure légale est correcte.
LES SENS DE “ TOUT ”
18. Quel est le sens de “ tout ” qui est cité en premier lieu et où est-il ainsi employé ?
18 L’un des mots qui a été la cause de grandes difficultés dans la compréhension est le petit mot “ tout ”. Que comprend le mot “ tout ”? Le texte grec l’emploie dans trois sens, ainsi que l’expose la Traduction du Monde Nouveau : (1) dans le sens de “ tout ”, une totalité comprenant toute chose et tout le monde ; (2) dans le sens de tous genres, espèces ou sortes de personnes ou de choses ; et (3) dans le sens de chaque autre ou toute autre personne ou chose. Quand Jésus dit que le royaume des cieux est semblable à un marchand qui, ayant trouvé une perle de grande valeur “ s’en alla, vendit promptement tout ce qu’il avait, et l’acheta, ” il voulait dire toutes choses sans aucune exception. (Mat. 13:45, 46, NW) Où Paul dit en parlant du Fils de Dieu, Jésus-Christ : “ Lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera également soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu puisse être toutes choses pour tout le monde, ” Paul voulait dire toutes choses et toutes personnes sans exception. (I Cor. 15:28, NW) Ceci est le premier sens du mot.
19. Quel est le deuxième sens de “ tout ”, et où est-il ainsi employé ?
19 Ceux qui croient au salut universel de toutes les personnes, y compris le Diable lui-même, protesteront contre le deuxième sens. Mais nous ne pouvons l’omettre si nous sommes d’accord que les Écritures forment un ensemble harmonieux. Remarquez comment la Traduction du Monde Nouveau harmonise les Écritures en disant que seuls ceux qui acquièrent la connaissance et exercent la foi jusqu’à la fin seront sauvés : “ La véritable lumière [Jésus] qui éclaire chaque sorte d’homme, était sur le point de venir dans le monde. ” Les propres paroles de Jésus également : “ Moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai à moi les hommes de toutes sortes. ” (Jean 1:9 ; 12:32, NW) De même : “ Heureux serez-vous quand on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement contre vous toutes sortes de mauvaises choses à cause de moi. ” (Mat. 5:11, NW) Puis la prophétie de Joël qui s’est accomplie le jour de la Pentecôte : “ Dans les derniers jours, Dieu dit : Je répandrai de mon esprit sur chaque sorte de chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des songes ; et même sur mes esclaves, hommes et femmes, je répandrai de mon esprit en ces jours-là et ils prophétiseront. ” (Actes 2:16-18, NW) Paul dit que les chrétiens devraient prier “ pour toutes sortes d’hommes ”, puis il ajoute : “ Cela est juste et agréable aux yeux de notre Sauveur, Dieu, dont la volonté est que toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité. ” — I Tim. 2:1-4, NW, ainsi que 1Ti 2:6, note marginale e.
20. Ainsi, comment est traduit Romains 5:18, 19 et pourquoi à juste titre ?
20 Mais que dire au sujet de Romains 5:18, 19 ? direz-vous. La traduction nous dégage de toute nécessité d’une longue explication : “ Ainsi donc, comme par une seule faute la conséquence fut, pour les hommes de toutes sortes, la condamnation, de même, par un seul acte de justification, la conséquence est, pour les hommes de toutes sortes, qu’ils soient déclarés justes. Car comme par la désobéissance du seul homme beaucoup furent constitués pécheurs, de même aussi, par l’obéissance de la seule personne beaucoup seront constitués justes. ” (NW) Ainsi, le fait que beaucoup mais non tous les hommes sans exception seront constitués justes concorde avec le fait analogue que la conséquence de l’acte de Christ envers les hommes de toutes sortes est qu’ils soient déclarés justes pour la vie. Tout ceci s’harmonise avec le raisonnement de Paul à ce sujet : non seulement les Juifs naturels, mais les personnes de toutes les autres nations, les personnes de toutes sortes, auront une occasion de salut. Mais tous les hommes ne sont pas sauvés.
21. Quel est le troisième sens de “ tout ” et où est-il ainsi employé ?
21 Voyons maintenant le troisième sens de “ tout ”. Cela ravage les arguments des trinitaires. Cependant ce sens de “ tout autre ” ou “ chaque autre ” est parfaitement grammatical et scriptural. Remarquez les paroles de Jésus montrant cela : “ Continuez donc à chercher premièrement le royaume et sa justice et toutes ces autres choses vous seront données par surcroît. ” Puis dans sa prophétie sur la fin du monde : “ Remarquez le figuier et tous les autres arbres. ” (Mat. 6:33 ; Luc 21:29 ; également Lc 13:2, 4, NW) Ensuite, l’illustration du corps par Paul : “ Si un membre souffre, tous les autres membres souffrent avec lui ; ou si un membre est glorifié, tous les autres membres se réjouissent avec lui. ” (I Cor. 12:26 ; également 1Co 6:18, NW) Quant à la glorification de Christ, Paul dit : “ Dieu l’a élevé à une position supérieure et lui a donné avec bienveillance le nom qui est au-dessus de tout autre nom. ” — Phil. 2:9, NW.
22, 23. Comment les trinitaires raisonnent-ils sur Colossiens 1:15-20 et comment la nouvelle traduction anéantit-elle leur argument ?
22 Mais maintenant, les trinitaires s’opposent à vous par les paroles de Paul en Colossiens 1:15-20 selon la Version du Roi Jacques et celle de Crampon. Ils prétendent que si Jésus-Christ fut avant toutes choses et que toutes choses subsistent en lui et furent créées par lui et pour lui, il doit alors être exactement le même que le Tout-Puissant, le Dieu Très-Haut ou être une seule personne avec Dieu. Mais nous devons mettre ces versets en harmonie avec toutes les autres écritures, disant que Jésus-Christ était le Fils de Dieu et une de Ses créations. C’est pourquoi le mot grec doit être traduit ici dans le sens de “ tout autre ”. Remarquez alors comment la Traduction du Monde Nouveau anéantit l’argument des trinitaires :
23 “ Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création, car par son intermédiaire toutes les autres choses furent créées, dans les cieux et sur la terre, les choses visibles et invisibles,... Toutes les autres choses ont été créées par lui et pour lui. De même, il est avant toutes les autres choses, il a été employé pour donner l’existence à toutes les autres choses et il est la tête du corps, l’assemblée. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’il puisse devenir celui qui est premier en toutes choses, car Dieu trouva bon que toute plénitude habitât en lui, et que par lui toutes les autres choses soient réconciliées avec lui-même, en faisant la paix par le sang qu’il versa sur le bois de torture, aussi bien pour les choses qui sont sur la terre que pour celles qui sont dans les cieux. ” (NW) En accord avec cela, l’Apocalypse 4:11 (NW) nous dit que Jéhovah Dieu “ créa toutes choses ”, y compris son Fils unique engendré, Jésus-Christ. — Voir aussi Jean 3:31, NW.
POUR UN SEUL DIEU TRÈS-HAUT ET TOUT-PUISSANT
24. Le nom de Jéhovah s’applique-t-il à Jésus ? Comment votre réponse est-elle démontrée ?
24 Le simple fait de considérer ce qui précède prouve que la Traduction du Monde Nouveau établit une nette distinction entre Jéhovah Dieu et Jésus-Christ, car ce sont deux personnes séparées et distinctes, l’Une, le Créateur et l’autre, une créature à l’image de Dieu. En rétablissant le nom Jéhovah à l’endroit qu’il occupe à juste titre dans les Écritures grecques, cette traduction montre que le nom Jéhovah ne s’applique pas à Jésus. Par exemple, les trinitaires sont enclins à rattacher à Jésus une citation de Joël 2:32 citée en Romains 10:13. Mais si nous lisons maintenant dans la Traduction du Monde Nouveau les versets 9 et 13 de Romains 10, nous voyons la fausseté de ce raisonnement. Nous lisons les versets comme suit : “ Car si tu proclames publiquement cette “ parole qui est dans ta bouche ” que Jésus est le Seigneur, et que tu exerces la foi dans ton cœur, croyant que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé. ” (NW) Nous remarquons que le Ro 10 verset 9 ne dit pas que pour être sauvé on doit proclamer publiquement que Jésus est Jéhovah mais qu’il est le Seigneur, ou Maître. La note marginale montre que “ Seigneur ” ne signifie ni ne s’applique ici à Jéhovah et que même les versions hébraïques ne le traduisent pas par Jéhovah. Par conséquent, pour être sauvé, c’est le nom de Jéhovah que nous devons invoquer, car c’est Lui qui releva le Seigneur Jésus d’entre les morts. Tout le contexte de ces écritures concorde avec cela Nous pourrions aussi nous référer aux Actes 2:21, 24-36 pour prouver que Jéhovah et Jésus sont distincts et que le nom divin ne s’applique pas au Fils Jésus. Il n’y a qu’un seul Dieu très-haut et tout-puissant et c’est Jéhovah, le Père de notre Seigneur Jésus.
25. Quelles autres caractéristiques de la traduction n’avons-nous pas la place de traiter maintenant ? À qui et dans quel but recommandons-nous son emploi ?
25 Mais la place nous manque pour parler des autres caractéristiques saillantes de cette Traduction du Monde Nouveau, la manière dont elle élimine les faux passages qui ne se trouvent pas dans les plus anciens et authentiques manuscrits grecs ; la manière et la raison pour lesquelles elle omet le mot “ croix ” en faveur de l’expression “ bois de torture ”, comment elle donne le fond hébreu aux Écritures grecques chrétiennes ; comment elle met en valeur la seconde présence du Christ ou par·ou·siʹa avec le pouvoir du Royaume. Mais, pour avoir de plus amples renseignements sur ses caractéristiques, nos lecteurs peuvent se référer à notre article du 15 janvier 1951 sur la “ Traduction du Monde Nouveau des Écritures grecques chrétiennes ”. Après avoir minutieusement examiné et scruté cette remarquable traduction, nous en recommandons l’emploi dans l’étude de la Bible à tous ceux qui recherchent la vérité et la vie. Par elle, ils sont certains de gagner les richesses de la pleine assurance de leur compréhension. w 15/10/50.