Apprécions nos relations avec Jéhovah
‘Montrez-vous fils de votre Père qui est dans les cieux.’ — Mat. 5:45.
1. Pourquoi un excellent ami est-il précieux, et pourquoi devons-nous considérer Jéhovah comme notre meilleur ami ?
UN AMI digne de confiance est un des biens les plus précieux qui soient. Il nous réconforte quand nous en avons besoin, et nous sommes très heureux de lui faire part de nos joies. Celui qui a de nombreux amis fidèles est vraiment très riche. Mais qui considérez-vous comme votre meilleur ami ? Sans doute celui avec qui vous avez le plus de choses en commun ou dont l’amitié contribue le plus à satisfaire vos besoins. Nous pouvons tous penser à des amis qui nous sont chers, mais aucun d’eux n’est comparable à Jéhovah pour ce qui est de combler nos besoins. “Il fait abonder toute la vigueur chez celui qui est sans dynamisme” en lui procurant tout le soutien nécessaire (És. 40:29-31). Ceux qui apprécient leurs relations avec Jéhovah s’attachent à lui d’une manière indéfectible et en font leur compagnon intime.
2, 3. a) Comment pouvons-nous connaître personnellement Jéhovah ? b) Quelle responsabilité résulte de l’amitié avec Dieu ?
2 Certains jugent ces relations irréelles parce qu’ils les considèrent selon un point de vue humain. Comment est-il possible d’avoir pour ami intime une personne si éloignée ? Comment pouvons-nous apprécier personnellement ses qualités ? Peu d’entre nous espèrent pouvoir un jour fréquenter Jéhovah en étant admis littéralement en sa présence. Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne pourrons jamais connaître sa personnalité. En effet, par l’intermédiaire de son Fils nous pouvons avoir une connaissance exacte de sa personne. Jésus déclara : “Celui qui m’a vu a vu aussi le Père.” (Jean 14:9). Ses disciples ont pu observer chez lui les mêmes qualités que celles de son Père. Sa présence et ses œuvres parmi les hommes nous ont donné une possibilité exceptionnelle de connaître personnellement son Père. “Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez, dit-il, car (...) beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, mais ils ne l’ont pas vu.” (Luc 10:23, 24). Même Moïse, qui entretenait pourtant des relations personnelles et intimes avec Jéhovah, n’a pas été aussi béni que ceux qui ont pu voir et entendre Jésus.
3 Jésus nous permet de connaître Jéhovah. Il nous indique comment nous approcher de son Père pour être l’objet de sa bienveillance. La connaissance personnelle que Jésus avait de son Père est devenue une source de renseignements à laquelle nous pouvons puiser. L’apôtre Paul écrivit : “En lui sont soigneusement cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.” (Col. 2:3). En examinant l’enseignement et les qualités personnelles de Jésus nous comprendrons Jéhovah et nous l’apprécierons comme un ami digne de confiance. Plus nous nous approcherons de lui, plus notre joie sera grande. Mais nos responsabilités aussi seront plus grandes, car nous aurons davantage de comptes à lui rendre. La Bible compare celui qui se détourne volontairement de Jéhovah après l’avoir reconnu comme son ami à celui “qui a piétiné le Fils de Dieu (...) et qui a insulté avec mépris l’esprit de la faveur imméritée”. (Héb. 10:28, 29.) Loin de nous rebuter, cette connaissance nous donne même plus de raisons encore de rechercher l’amitié avec Dieu.
JÉSUS APPRÉCIE PARFAITEMENT SES RELATIONS AVEC JÉHOVAH
4. Comment Jésus a-t-il pu connaître son Père, et quelle mission celui-ci lui a-t-il confiée ?
4 Jésus montra en toutes choses qu’il attachait un grand prix à ses relations avec son Père. Tout ce qu’il disait et faisait indiquait qu’il le connaissait très bien et qu’il désirait lui ressembler dans tous les domaines. Durant son existence préhumaine, donc pendant des temps indéfinis, il était constamment avec son Père. Il pouvait le voir réellement et jouir des relations intimes qui unissent un père aimant à un fils soumis. Sa tâche consistait à réaliser l’œuvre créatrice conçue par son Père. C’est pourquoi “toutes choses vinrent à l’existence par son entremise”. (Jean 1:3.) Pour s’acquitter parfaitement de sa mission, il a dû effectuer des tâches infiniment variées dont nous pouvons à peine mesurer l’étendue. Il s’était vu confier l’utilisation de la force la plus puissante qui soit : l’esprit saint. Il l’employa en obéissant fidèlement à son Père, accomplissant tout ce qu’il avait prévu.
5. a) Comment Jésus a-t-il continué d’exercer l’autorité quand il était sur la terre ? b) Dans quel double but l’exerçait-il ?
5 Le Fils sait ce que signifie avoir un grand pouvoir. Il est “au-dessus de tous les autres”, et le Père lui “a donné toutes choses en sa main”. (Jean 3:31, 35 ; Mat. 28:18.) Pendant son séjour sur la terre, Jésus a continué à exercer cette autorité dans une certaine mesure. Quand l’apôtre Pierre a réagi violemment lors de l’arrestation de Jésus, celui-ci l’a repris vivement et lui a demandé : “Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, pour qu’il me fournisse à l’instant plus de douze légions d’anges ?” (Mat. 26:53). Il parlait avec autorité à ses apôtres. Quand ils l’appelèrent “Seigneur”, il acquiesça, disant : “Vous dites juste, car je le suis.” (Jean 13:13). Ses paroles et son attitude montraient indiscutablement qu’il exerçait l’autorité. Toutefois, il l’exerçait toujours avec bienveillance dans un double but : premièrement, pour glorifier son Père et révéler ses desseins ; deuxièmement, pour procurer des bienfaits à ceux qui lui obéiraient. Il agissait de manière à diriger favorablement l’attention sur son Père et à exalter son nom. Il s’efforçait sincèrement de faire connaître les qualités merveilleuses et les desseins bienveillants de son Père. Il réaffirma souvent et sans hésiter sa soumission à Jéhovah Dieu, déclarant qu’il était toujours déterminé à ‘faire ce qui lui plaît’. — Jean 8:29.
6. Comment Jésus a-t-il montré qu’il s’intéressait sincèrement aux autres ?
6 Il s’intéressait au bonheur des autres et était soucieux de les aider à mériter l’approbation de son Père. Il ne profitait pas de son autorité pour les exploiter, afin d’en tirer un avantage personnel. Sa situation matérielle très modeste prouve qu’il ne désirait pas s’enrichir à leurs dépens. Il ne donnait pas des ordres d’une manière arbitraire, mais faisait preuve de considération et de douceur, traits caractéristiques de sa personnalité. Il accueillait de la même manière tous ceux qui venaient à lui, sans favoriser les riches ni mépriser les pauvres.
7. Comment Jésus considérait-il l’autorité de son Père, et quelle influence son attitude a-t-elle eue sur ses disciples ?
7 Il voyait en son Père tout ce qui est bon, juste et droit. Il n’obéissait pas uniquement par devoir. Il désirait avoir son Père pour Maître. Ses disciples avaient le même désir parce qu’ils constataient que la personnalité de Jésus reflétait à la perfection les qualités de son Père. Cela les incitait à vouloir Jésus pour Maître. Pierre exprima la pensée de tous les croyants quand il dit à Jésus qu’il était “le Saint de Dieu” et qu’il avait les “paroles de vie éternelle”. (Jean 6:67-69.) Puisque Jésus attirait les disciples par son amour, ceux-ci venaient à lui spontanément (Jean 15:12). Comme il était motivé par l’amour, cet attachement subsistait, même au prix de la mort. Il en résulta une union indestructible entre Jésus et ses disciples, qui obéissaient fidèlement au Père. — Jean 17:20, 21.
8. Comment Jésus a-t-il démontré sa confiance totale en son Père ?
8 Jésus avait une confiance totale en son Père. Il était sincèrement convaincu qu’il ne le décevrait jamais. Il ne doutait pas de la valeur et de la réussite finale des œuvres de son Père, ni qu’elles étaient bonnes et justes. Il n’hésita pas à se mettre à son service, étant sincèrement disposé à faire “non pas comme je veux, mais comme tu veux”. (Mat. 26:39.) Voilà à quelles conclusions est arrivé celui qui connaît le Père mieux que quiconque. Il est évident qu’il a été impressionné par la beauté inexprimable des qualités qu’il a vues à l’œuvre chez son Père.
CHRIST A RÉVÉLÉ JÉHOVAH COMME UN AMI
9. Comment Jésus nous a-t-il aidés à apprécier la profondeur de l’amour du Père pour nous ?
9 Nous serions vraiment bénis si nous pouvions connaître le Père comme Jésus l’a connu. Son désir le plus profond était de nous aider à le connaître, afin que nous goûtions finalement à la joie sublime que procure l’amitié avec son Père. Par sa conduite, Jésus a révélé à tous ceux qui l’observaient les merveilleuses qualités de son Père. La plus remarquable est son amour infini. Dans Jean 3:16, nous lisons : “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique” comme rançon. Nous commençons à nous rendre compte de la profondeur de l’amour de Dieu quand nous voyons Jésus, poussé par le même amour, offrir volontairement de ‘se dessaisir de son âme pour ses amis’. (Jean 15:13.) Ce qu’a fait Jésus nous donne le sentiment d’avoir une dette de reconnaissance éternelle envers lui. Quand nous nous rendons compte que tout cela a été rendu possible par Jéhovah au prix de son Fils bien-aimé, nous sommes attirés vers lui, le cœur débordant de gratitude.
10. Comment Jésus a-t-il imité son Père pour ce qui est de l’humilité ?
10 Ceux qui se sont approchés de Jésus ont pu voir qu’il était abordable, prêt à écouter et toujours sincèrement soucieux des autres (Jean 4:6, 30-34). Beaucoup furent émerveillés de trouver chez lui une humilité sincère que n’avaient généralement pas les hommes qui détenaient l’autorité. Il est réconfortant de savoir que nous pouvons nous approcher de Jéhovah Dieu, le Père, avec la même assurance, en étant convaincus qu’il nous accueillera avec bienveillance et qu’il s’intéressera sincèrement à nos besoins. Même le Père fait preuve d’une humilité étonnante, qualité qui nous attire irrésistiblement vers lui. — Ps. 18:35.
11. Qu’est-ce qui attira les disciples vers Jésus, et quel effet cela a-t-il eu sur leurs relations avec son Père ?
11 Jésus était un homme parfait qui avait des qualités physiques viriles. Mais ce n’est pas cela qui attira des hommes vers lui. Ceux qui n’aimaient ni la justice ni la vertu ne furent pas impressionnés par l’apparence de Jésus. C’est d’ailleurs ce qu’avait annoncé la prophétie (És. 53:1, 2). Ceux qui devinrent ses disciples aimaient beaucoup la bonté et la justice, qualités qu’ils observèrent incontestablement chez Jésus. Ayant remarqué nous-mêmes ces qualités admirables chez Jésus, nous n’en avons que plus de considération pour son Père parce que nous pouvons, nous aussi, l’admirer personnellement. Nous en sommes venus à aimer la justice qui est manifeste dans toutes ses voies.
CHRIST A RÉVÉLÉ NOS RELATIONS AVEC JÉHOVAH
12. a) Quelle peut être notre réaction en pensant que nous pouvons devenir les amis de Jéhovah ? b) Quelle connaissance nous aidera à nous approcher de lui ?
12 Quand on nous laisse entendre que nous pouvons devenir des amis intimes de Jéhovah, notre première réaction peut être de nous en juger indignes. Mais même si c’est le cas, il nous invite chaleureusement à venir à lui, tout comme un père invite ses enfants à s’approcher de lui. En réalité, il est notre Père, et nous avons une place dans sa famille composée de ses fils humains. Pour nous approcher de lui par l’intermédiaire de Jésus, nous n’avons pas besoin de transformer notre nature physique, car, à l’origine, nous avons été créés ‘à son image et à sa ressemblance’, c’est-à-dire que nous possédons dans une certaine mesure ses attributs (Gen. 1:26). Puisque nous avons déjà ces liens avec Dieu, nous pouvons nouer avec lui des relations qui ont un sens. Notre seule véritable place est tout naturellement à l’intérieur de la famille de Dieu. Toute autre place à l’extérieur de cette famille nous éloignerait ou nous retrancherait de tout ce qui est essentiel à notre existence. C’est Adam qui a causé la rupture de nos relations familiales avec Dieu. Son péché volontaire nous a valu d’être condamnés en tant que pécheurs éloignés de Dieu. Mais dans sa miséricorde, Jéhovah a pourvu à un moyen qui nous permet de retrouver ce qui a été perdu. Jésus nous a révélé ce qui nous manque ainsi que les changements que nous devons opérer dans notre personnalité pour être de nouveau acceptés comme membres de la famille de Dieu.
13. Quel obstacle a nui à nos relations avec Jéhovah, et comment sera-t-il surmonté ?
13 Évidemment, quels que soient nos efforts, nous ne pourrions jamais surmonter nous-mêmes l’obstacle qu’est le péché héréditaire. Tant qu’il demeure, notre personnalité reflète des tendances imparfaites que Dieu n’accepte pas. Paul reconnut : “Le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique.” Il se réjouissait en pensant aux bienfaits qui résulteraient de la rançon grâce à laquelle les obstacles qui nous empêchent de développer la nouvelle personnalité seront finalement éliminés (Rom. 7:19, 24, 25). Ceux qui remplissent les conditions requises pour bénéficier pleinement de la rançon apprennent comment manifester cette personnalité nouvelle d’une manière qui plaît à Dieu.
14. Quel privilège est accordé à ceux qui nouent de bonnes relations avec Jéhovah ?
14 Renouer de bonnes relations avec Dieu signifie retrouver un privilège qui a été perdu, celui de le servir. Dieu nous donne la possibilité de participer à l’œuvre qu’il effectue présentement, c’est-à-dire la proclamation du message du Royaume. Il nous invite à y prendre part, non pas en tant qu’esclaves insignifiants, mais en tant que “collaborateurs”. (I Cor. 3:9.) Il nous accorde l’honneur de ‘travailler avec lui’. (II Cor. 6:1.) Actuellement, plus de 2 000 000 de “collaborateurs” ont le privilège de coopérer avec Dieu dans cette œuvre qui permet d’obtenir la vie.
15. Même si nous faisons de vigoureux efforts, que devons-nous reconnaître à propos des résultats obtenus ?
15 Même si nous faisons de vigoureux efforts, c’est Dieu qui contribue le plus, et de loin, à l’accomplissement de cette œuvre. Notre mission consiste seulement à transmettre la bonne nouvelle à ceux qui nous entourent et à faire notre possible pour instruire ceux qui réagissent favorablement (Mat. 24:14 ; 28:19, 20). Nous pouvons être reconnaissants à Dieu de ce qu’il nous confie avec bienveillance cette activité qui nous donne la possibilité d’utiliser pleinement notre esprit et nos capacités. Nous faisons de notre mieux, mais nous comprenons qu’il serait présomptueux de vouloir nous attribuer le mérite des résultats obtenus. C’est Jéhovah qui a ouvert le cœur des centaines de milliers de gens qui ont réagi favorablement et qui a enlevé les barrières qui les maintenaient dans l’ignorance. Si sa loi se trouve dans leur cœur, c’est parce qu’il l’y a mise, conformément à sa nouvelle alliance (Héb. 10:16). Les grands changements que ces personnes ont opérés dans leur vie ne peuvent être attribués à notre habileté d’instructeurs, mais à l’influence de l’esprit saint qui est très puissant.
16. Dans quelle mesure devons-nous attribuer à Dieu le mérite du rassemblement de nouveaux disciples ?
16 Quand nous voyons de nouveaux croyants prendre fermement position pour Dieu, nous sommes témoins d’une preuve visible que l’esprit saint est à l’œuvre. Chaque fois qu’une personne ouvre son cœur et accepte la vérité biblique, il s’agit vraiment d’un miracle. Nous sommes obligés de nous émerveiller chaque fois que quelqu’un est guéri de sa cécité spirituelle et délivré du piège du Diable. Quand finalement une telle personne se voue à Dieu et se fait baptiser dans l’eau pour devenir un disciple de Jésus, nous devons en attribuer tout le mérite au Père. C’est ce qu’a reconnu Jésus en disant : “Personne ne peut venir à moi, si le Père (...) ne l’attire.” (Jean 6:44). Quel privilège, non seulement d’être accepté par Dieu comme son ami, mais aussi de se voir confier diverses responsabilités en tant que son collaborateur ! Nous lui en serons profondément reconnaissants.
CHRIST RÉVÉLA NOS RESPONSABILITÉS ENVERS DIEU ET ENVERS LES HOMMES
17. a) Étant donné nos relations avec Jéhovah, à quoi s’attend-il de notre part ? b) Quel exemple parfait Jésus a-t-il laissé sous ce rapport ?
17 Par son exemple et son enseignement, Jésus nous aide à voir quelles sont nos relations avec son Père et quelles responsabilités découlent de notre position privilégiée. Son Père s’attend à ce que nous nous confiions en lui. Jésus ne s’est jamais basé sur son jugement personnel. Il recherchait constamment et en toutes choses l’aide et la direction de son Père en le priant souvent (Luc 6:12). Il est également indispensable d’obéir, mais de la bonne manière. Dieu ne désire ni une soumission aveugle et servile ni une obéissance craintive motivée uniquement par la peur du châtiment. Jésus a donné l’exemple, car il était non seulement “juste”, mais “bon”. Il ne rejeta pas le mal simplement parce que la loi de Dieu le condamne, mais parce que lui-même ne le supportait pas. Comme son Père, il ‘aimait la justice et haïssait le mépris de la loi’. (Héb. 1:9.) Il jugeait inconcevable d’arrêter ses pensées sur le mal. — Mat. 16:22, 23.
18. Quand les hommes seront parfaits, dans quelle mesure auront-ils besoin de lois écrites ?
18 En examinant les mobiles qui ont amené Jésus à laisser un exemple parfait, nous élèverons nos pensées, de sorte que nous pourrons apprécier le haut niveau des relations que son Père entretiendra avec nous quand nous aurons enfin atteint la perfection. Quand les hommes feront preuve de la même bonté que Jésus, une des qualités divines, il n’y aura plus besoin de nombreuses lois. C’est ce qu’a montré Paul par ces mots : “La loi est promulguée, non pas pour le juste, mais pour les gens qui méprisent la loi et sont insoumis.” (I Tim. 1:9). Après avoir énuméré les fruits de l’esprit, il ajouta : “Contre de telles choses il n’y a pas de loi.” (Gal. 5:22, 23). Quand les hommes ont des mobiles justes, ils ne sont en aucun cas entravés ou limités par les lois écrites. Quand nous aurons atteint la perfection, nous ferons ce qui est droit parce qu’en tant qu’hommes parfaits nous aurons choisi d’aimer la justice. Nous serons ‘libérés de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu’. (Rom. 8:21.) Un code de lois volumineux sera alors inutile. Pour sa direction l’homme n’aura pas besoin d’autre chose que de cette exhortation ‘à exercer la justice, à aimer la bonté et à marcher modestement avec son Dieu’. (Michée 6:8.) Salomon résuma tout cela en moins de mots encore, disant : “Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme.” — Eccl. 12:13.
19. Si nous imitons Jésus, comment considérons-nous le mal ?
19 Nous devons nous efforcer de nous approcher le plus possible du modèle de perfection laissé par Jésus. Si nous avons la même attitude d’esprit que lui, nous ne considérerons pas la loi de Dieu d’une manière négative en lui accordant tout juste l’obéissance nécessaire pour ne pas la transgresser. Puisque nous aimons la justice et que nous haïssons le mépris de la loi, nous ne penserons jamais que toute chose est forcément bonne du moment que la congrégation chrétienne ne peut pas nous punir si nous la faisons. Nous ne chercherons pas non plus à savoir jusqu’à quel point nous pouvons nous approcher du péché sans transgresser une loi et nous ne persisterons pas à pratiquer des choses douteuses parce que les aînés ne peuvent pas nous ordonner d’agir autrement. Si nous aimons Jéhovah, nous ‘haïrons ce qui est mauvais’ et nous nous en éloignerons le plus possible. — Ps. 97:10.
20, 21. a) Que nous incitera à faire notre gratitude ? b) Pourquoi est-ce nécessaire pour entretenir de bonnes relations avec Jéhovah ?
20 Des relations étroites avec Jéhovah sont la plus belle chose que puisse connaître un homme. Elles procurent des bienfaits supérieurs à n’importe quelle possession matérielle de valeur. La bonté et l’amour pour les autres, qualités qu’elles produisent en nous, sont dignes de louange et n’ont pas de prix. Notre gratitude nous incite à inviter d’autres personnes à se joindre à nous et à nouer, elles aussi, des relations familiales avec Dieu. Nous les exhortons à ‘venir et à prendre de l’eau de la vie, gratuitement’. (Rév. 22:17.) Grâce à une personnalité désormais modelée sur l’amour sincère que Jésus nous a enseigné, nous nous élevons au-dessus de la tendance imparfaite qui consiste à ne penser qu’à soi. Cet amour nous apprend qu’en refusant les bienfaits que procure la faveur imméritée de Dieu nous en manquerions le but (II Cor. 6:1). Au fur et à mesure qu’augmente notre gratitude pour cette qualité divine, l’intérêt que nous portons au bien-être des autres grandit également.
21 Nous ne pouvons préserver nos relations avec le Père céleste si nous nous désintéressons de notre prochain. Notre position favorable devant Dieu dépendra toujours de notre désir d’imiter son amour dans nos relations avec nos semblables. Chaque expression de la bienveillance de Dieu a été répétée dans les actions de Jésus en notre faveur. Il souligna ainsi le profond amour de son Père pour l’humanité. Quiconque oublie égoïstement son prochain ne peut rendre parfait son amour pour Dieu. Il est absolument indispensable d’avoir de la considération pour nos semblables si nous voulons entretenir de bonnes relations avec Dieu.
22. a) Comment pouvons-nous montrer notre amour sincère pour nos frères ? b) Comment pouvons-nous manifester cet amour envers les personnes à l’extérieur de la congrégation ?
22 Appréciant cela, nous nous intéressons sincèrement aux autres, et plus particulièrement à ceux que nous côtoyons dans la congrégation chrétienne. Nous sommes prêts à faire “le bien à l’égard de tous, mais surtout envers ceux qui sont nos parents dans la foi”. (Gal. 6:10.) Nous nous efforçons par tous les moyens d’aider nos frères quand leurs besoins spirituels ou matériels sont évidents. Mais nous ne limitons pas notre amour à nos frères spirituels. Nous l’élargissons pour le manifester envers tous les hommes, même envers ceux qui sont actuellement éloignés de Dieu. Nous éprouvons de la compassion pour eux, sentiment qui nous incite à agir au mieux de leurs intérêts, comme nous désirons que les autres fassent pour nous (Mat. 7:12). En apprenant ce que Jésus a enseigné, ces gens apprendront en fait quelle voie conduit à la vie. En leur prêchant le message du Royaume, nous les aidons à nouer de bonnes relations avec Jéhovah et nous montrons que nous nous intéressons vivement à leur bien-être (Mat. 28:18-20). C’est un des meilleurs moyens de leur faire du bien. Nous saisissons joyeusement toutes les occasions de participer à cette activité, ne nous contentant pas d’un effort symbolique. Nous examinons constamment la façon dont nous employons notre temps et quelles sont nos possibilités, afin de nous créer des occasions supplémentaires de prêcher. Servir comme pionnier ou se rendre là où le besoin est plus grand sont à nos yeux autant de privilèges qui peuvent nous permettre de démontrer quelle est la qualité réelle de notre amour.
23. Quels bienfaits connaîtrons-nous si nous nous efforçons de maintenir de bonnes relations avec Jéhovah ?
23 Cette activité est pour le bien de tous ceux qu’elle concerne. Jéhovah se réjouit que nous obéissions spontanément et que nous fassions des efforts pour justifier son nom. Jésus est heureux de voir en nous de futurs sujets de son Royaume millénaire. Nos frères spirituels sont plus proches de nous grâce à un lien d’union chaleureux. Les “brebis” éprouvent un sentiment de gratitude indéfectible à notre égard en raison de ce que nous avons fait pour elles avec amour. Et puis, bien sûr, nous sommes nous-mêmes heureux de constater les bénédictions que nous procurent nos relations avec Jéhovah. Combien nous sommes joyeux de ce que Dieu nous ait permis de faire de lui notre “ami” et d’avoir un avenir assuré “dans les demeures éternelles” ! — Luc 16:9.
24. Pourquoi devons-nous apprécier nos relations avec Jéhovah ?
24 Jéhovah s’est sans aucun doute révélé notre meilleur ami, celui en qui nous avons le plus confiance. Le moment le plus enrichissant de notre vie a été celui où nous sommes venus à connaître Dieu comme un ami intime. Étant le “Dieu heureux”, il réalise dès à présent sa promesse de nous rendre heureux nous aussi (I Tim. 1:11). Si nous réussissons à fortifier cette amitié avec Dieu, nous préserverons pour toujours notre joie. Conscients de la sécurité, de la paix de l’esprit et de l’espérance que nous ont procurées nos relations avec Jéhovah, nous sommes poussés à lui témoigner une gratitude profonde et sincère, à lui qui est notre meilleur ami.
[Illustration, page 498]
Jésus aida ses semblables à nouer de bonnes relations avec Jéhovah. Il accueillait tout le monde de la même façon, sans favoriser les riches ni mépriser les pauvres.