Attendez-vous “l’appel” ?
“Poussez des cris de joie vers Jéhovah, vous tous habitants de la terre. (...) Reconnaissez que le [Seigneur] Jéhovah est Dieu.” — Psaume 100:1-3, AC.
1, 2. a) Quelles difficultés beaucoup de gens rencontrent-ils dans la vie ? a) Quelles questions peut-on se poser ?
BEAUCOUP de gens pensent qu’il est très difficile de vivre conformément à leurs aspirations. Ils sont pris et emportés par le torrent de la vie, et ils doivent affronter jour après jour des problèmes semblables à des écueils et à des tourbillons, ce qui les amène parfois à perdre de vue leurs désirs ou leurs objectifs. Les jeunes gens ont souvent des désirs chimériques qui ont suscité leur intérêt ou leur respect. Cependant, beaucoup d’entre eux ne peuvent pas réaliser leurs souhaits. Ils s’aperçoivent fréquemment que le simple fait de gagner sa vie est un combat et ils sont donc bien loin d’atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés au départ.
2 Comment se fait-il que tant de gens soient déçus de ce qu’ils font durant leur vie ? Quelque chose leur fait-il défaut, ou cherchent-ils à atteindre de mauvais objectifs ? Ont-ils manqué l’“appel” ?
3. Qu’est-ce qui montre que Dieu a proposé à l’homme de nombreux travaux réjouissants ?
3 Il y a pourtant suffisamment d’organismes d’État et de conseillers ou orienteurs pour aider les jeunes gens à faire le meilleur usage possible de leurs talents. Toutes sortes de tests ont été imaginés, afin de déterminer pour quelle tâche ou quel métier une personne est plus particulièrement douée. Les Écritures elles-mêmes montrent clairement que le Créateur a proposé à l’homme de nombreux genres de travaux lui permettant de se réjouir. Le quatrième chapitre de la Genèse fait allusion à des travaux de construction en rapport avec l’édification de villes ; il parle d’élevage, d’agriculture, ainsi que de musiciens et de personnes travaillant le fer. Que manque-t-il donc ? Pourquoi tant de gens sont-ils mécontents, même quand ils poursuivent avec succès la carrière qu’ils ont choisie ?
4. Pourquoi de nombreuses personnes, qui réussissent pourtant dans le monde, ne sont-elles pas vraiment heureuses ?
4 La société moderne est complètement tournée vers le matérialisme. En de nombreux endroits, un homme n’est pas bien considéré s’il n’a pas un bel appartement, tout le confort et une voiture dernier modèle. On détermine la réussite dans la vie en fonction des richesses. Cependant, Andrew Carnegie déclara : “Je vendrais avec plaisir tout ce que je possède pour pouvoir recommencer ma vie.” D’autres se souviennent de ce dicton : “On ne peut rien emporter avec soi”, et se sentent frustrés de ce que leurs succès et leurs plaisirs dans la vie soient de si courte durée. Il est bien certain que le bonheur d’une personne ne peut être évalué en fonction de ses richesses ou même de l’échelon social qu’elle occupe.
5. a) Quel excellent conseil est rapporté dans I Jean 2:15-17 ? b) Quelles questions ferons-nous bien de nous poser ?
5 Les buts que les hommes se fixent au cours de leur vie sont bien loin de leur procurer un bonheur durable, particulièrement quand ils renoncent à mettre en pratique la Parole de Dieu dans leur vie, ce qui est de plus en plus fréquent (Jér. 10:23). C’est donc avec raison que l’apôtre Jean, alors âgé, écrivit : “N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde — le désir de la chair et le désir des yeux et l’orgueilleux étalage de ses ressources — ne vient pas du Père mais vient du monde. De plus, le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.” (I Jean 2:15-17). Il est donc bien de nous poser ces questions : Dans quelle mesure ces choses — le désir de la chair et des yeux ainsi que l’orgueilleux étalage de mes ressources — influencent-elles ma vie ? De quelle importance la télévision, un logis douillet, une voiture moderne et la poursuite des plaisirs charnels sont-ils pour moi ? Est-ce que je consacre ma vie à ces choses, ou est-ce que je me soucie davantage d’accomplir la volonté de Dieu ?
Un but valable dans la vie
6. Que déclara le sage roi Salomon à propos des œuvres humaines ?
6 C’est l’accomplissement de la volonté de Dieu qui peut enrichir et rendre plus complète notre vie, si bien qu’au crépuscule de celle-ci nous ne serons pas obligés de penser ainsi : “Et voici, tout est vanité et poursuite du vent.” Bien que beaucoup de gens aient pensé qu’ils pourraient mieux servir Dieu en développant leurs talents et leurs inclinations, que ce soit dans le domaine des arts, de l’enseignement ou de la médecine, nous ne trouvons cependant aucune indication dans les Écritures montrant que ces choses conduisent à la vie éternelle. Salomon déclara encore que le dur labeur est un “don de Dieu” et qu’il peut procurer de la joie à celui qui l’accomplit, mais il dit aussi qu’il haïssait la pensée de devoir laisser tout cela à sa mort pour ceux qui le suivraient. Il est donc préférable de faire surtout des efforts pour accomplir une œuvre ayant un avenir, une œuvre qui conduit à la vie éternelle. Une telle pensée n’est pas vaniteuse. Celui qui fait le bien peut rencontrer des difficultés au même titre que celui qui fait le mal ; cependant, sa vie a un but et il bénéficie de la direction et de la bénédiction de Jéhovah. — Eccl. 2:10, 11, 18 ; 3:13 ; 8:14.
7. a) Quel enseignement de la chrétienté à propos du service de Dieu va à l’encontre de la Bible ? b) Que déclarent les Écritures à propos de “l’appel de Dieu qui est vers le haut” ?
7 La chrétienté a enseigné que le service de Dieu n’est pas pour tout le monde, mais que pour participer à ce ministère il faut recevoir un appel spécial. Bien que la Bible parle d’un “appel”, il ne s’agit pas de l’invitation à participer au ministère, car personne n’est exclu lorsqu’il s’agit d’adorer et de louer le Créateur, ce que les premiers chrétiens avaient fort bien compris. Il s’agit plutôt d’un appel à faire partie du “petit troupeau” ; selon Jésus, les membres de ce “petit troupeau” doivent lui être associés en tant que rois et prêtres dans son Royaume céleste ; ils sont 144 000 disciples fidèles et oints de l’esprit, “achetés de la terre”. (Luc 12:32 ; Rév. 14:1-3.) Dans Philippiens 3:14, l’apôtre Paul en parla comme du “prix : l’appel de Dieu qui est vers le haut, par le moyen de Christ Jésus”. Le texte de Romains 8:30 indique que ces chrétiens sont déclarés justes par Dieu et glorifiés. Pierre leur écrit : “Faites tout votre possible pour rendre sûrs pour vous-mêmes votre appel et votre élection ; (...) c’est ainsi que vous sera abondamment donnée l’entrée dans le royaume de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.” — II Pierre 1:10, 11.
8. Quelles sont quelques-unes des raisons pour lesquelles peu de personnes s’intéressent au ministère chrétien ?
8 Mais il n’est pas nécessaire de recevoir un appel divin spécial pour participer au ministère. Dieu ne murmure pas à quelques-uns seulement : “C’est pour vous.” Il ne refuse pas non plus l’appel à certains sous prétexte que leur situation matérielle ne leur permet pas de recevoir l’enseignement donné dans les séminaires. Les Églises de la chrétienté sont concernées par cette question, car un grand nombre de leurs membres hésitent à envisager le ministère, même lorsqu’ils y sont invités par leur religion. Certains disent que le revenu modeste des ministres du culte en est une raison. D’autres sont inquiets des changements qui ont lieu dans les Églises. Ils s’opposent peut-être au célibat des prêtres ou sont plongés dans la confusion par les changements opérés dans leur religion. Des “saints” ont été retirés du calendrier religieux ; la messe est dite en langue moderne ; les offices sont accompagnés de musique de jazz ; des prêtres et des pasteurs participent aux piquets de grève ; il y a aussi la question de la régulation des naissances, l’intervention de la religion dans les affaires sociales et politiques, et même des tentatives pour changer les principes des Écritures en faveur d’une “nouvelle morale”. Pour ces raisons et d’autres encore, certains ont abandonné leur Église, car ils croient qu’elle n’a plus de message de valeur à leur proposer. Ils n’entendent aucun appel venant de Dieu. En fait, certains pensent que Dieu est mort.
9. Quelle tendance remarque-t-on parmi les jeunes gens et les membres du clergé ?
9 William Cannon, doyen de l’université d’Emory, déclara : “De moins en moins de jeunes gens manifestent un intérêt quelconque pour le ministère.” L’U.S.News & World Report rapporta : “C’est par milliers que les membres du clergé abandonnent l’Église. (...) En fait, les statistiques révélées en septembre par l’Association nationale pour le renouveau pastoral indiquent que le nombre des prêtres ayant renoncé au service actif durant cette année est supérieur de 31 pour cent à celui de 1967 (...). Des milliers de religieuses aussi — 3 600 en 1966 — quittent les ordres.” Le rapport continue en disant que l’Église méthodiste unifiée s’était efforcée de collecter des fonds pour former de nouveaux ministres, car elle ne dispose que de 33 000 ecclésiastiques pour ses 42 000 congrégations. En raison de cette tendance manifeste dans de nombreuses Églises, il n’est pas surprenant que le New York Times du 8 mars 1969 ait fait mention d’une organisation nationale, disposant de quatorze bureaux dans les principales villes des États-Unis, dont le but est d’aider les prêtres et les religieuses qui renoncent à leur sacerdoce à trouver un emploi profane.
10. La distinction entre le clergé et les laïcs trouve-t-elle son origine dans le christianisme primitif ?
10 Une autre raison pour laquelle de nombreuses personnes pensent qu’il n’y a pas de place pour elles dans le service de Dieu est la distinction entre le clergé et les laïcs, qui est entretenue dans les Églises. Cependant, cette distinction n’existait pas dans la congrégation chrétienne primitive, et on ne la trouve pas non plus aujourd’hui dans le vrai christianisme. Qu’un chrétien ait une espérance céleste ou qu’il espère vivre éternellement sur une terre paradisiaque, quand la volonté de Dieu s’y fera pleinement, il a devant Dieu la responsabilité de le servir comme ministre, conformément à ce qui est consigné dans les Écritures. La mise à part d’une classe cléricale remonte au culte païen de Babylone. On ne trouve aucun exemple de cette distinction dans le ministère de Jésus ou de ses disciples. Dans la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, on peut lire : “La grande mission rapportée dans Matt. XXVIII, 19, 20, n’a pas été confiée uniquement aux onze apôtres, mais à l’ensemble des disciples. (...) C’est pourquoi, le jour de la Pentecôte, la foule des croyants réunis à Jérusalem semble avoir reçu par inspiration le pouvoir de prêcher.” Tout en faisant allusion à une “distinction technique entre le clergé et les laïcs”, les auteurs continuent en disant que cette situation “est pratiquement ignorée dans le Nouveau Testament, et nous trouvons les membres de l’Église, hommes ou femmes, dans l’exercice de leurs fonctions ou en privé, utilisant spontanément leur liberté pour proclamer Jésus partout”.
Une porte ouverte pour le service
11. Jésus et les premiers disciples ont-ils encouragé la distinction entre le clergé et les laïcs ?
11 À ce sujet, il est intéressant de remarquer qu’à propos de l’histoire de l’Église primitive il a été dit que “Celse, le premier écrivain à avoir attaqué le christianisme, se moque du fait que des ouvriers, des cordonniers, des cultivateurs, bref, les moins instruits et les plus grossiers, sont les prédicateurs de l’Évangile”. Ce n’était pas leur instruction qui comptait (les premiers disciples n’étaient-ils pas d’humbles pêcheurs ?), mais leur foi et leur désir de servir Dieu. Loin de faire une “distinction technique entre le clergé et les laïcs”, Jésus condamna précisément ce genre de ségrégation pratiquée par les scribes et les Pharisiens (Mat. 23:1-33). Il fit allusion à leur hypocrisie, à leurs œuvres faites pour être vues des hommes, à leurs vêtements religieux somptueux, au rôle important qu’ils jouaient dans les affaires locales et aux titres qu’ils s’étaient arrogés. À ses disciples, Jésus dit avec insistance : “Vous êtes tous frères”, des frères dans la foi et dans le ministère, y compris la prédication de la Parole de Dieu. Le fait que certains d’entre eux servaient les autres en tant que bergers, enseignants et serviteurs ministériels, ne les élevait pas au-dessus du troupeau, mais leur donnait des responsabilités supplémentaires en plus de la mission confiée à tous les chrétiens et qui consistait à ‘faire des disciples de gens de toutes les nations’. — Mat. 23:8 ; 28:19 ; Phil. 2:3, 4.
12. Contrairement à la plupart des membres de la chrétienté, quelle responsabilité les témoins de Jéhovah ont-ils acceptée avec joie ?
12 Les témoins de Jéhovah, jeunes et vieux, hommes et femmes, sont heureux d’avoir accepté cette mission et de participer au ministère chrétien. Ils n’imitent pas les membres de la chrétienté qui disent : “C’est le rôle de mon pasteur ou de mon prêtre ; il a étudié ces choses et il est qualifié pour cela.” Non, ils savent que c’est Jéhovah par son esprit qui qualifie quelqu’un pour accomplir le ministère. Ils ne partagent donc pas le point de vue de cet ecclésiastique qui déclara : “Bien que la généralité des croyants ait le devoir d’annoncer l’évangile, de façon ou d’autre, cette responsabilité incombe exclusivement à ceux qui, par des marques intérieures et extérieures, montrent qu’ils ont été appelés par Dieu à cette fonction et consacrés par l’Église universelle.” En fait, les témoins de Jéhovah pensent que si des personnes sincères se sont détournées du ministère, c’est dans une certaine mesure à cause de cet enseignement. Combien de membres des Églises de la chrétienté pensent qu’il est de leur devoir de prêcher l’évangile ? En réalité, combien d’entre eux participent à la prédication de la bonne nouvelle ? La majorité ne dit-elle pas qu’elle préfère ne pas parler de religion ? La plupart des paroissiens ne laissent-ils pas entièrement à leur prêtre ou à leur pasteur le soin d’accomplir ce ministère ?
13. Pourquoi est-il important d’‘invoquer le nom de Jéhovah’, et comment cela peut-il être fait ?
13 Cependant, un tel point de vue est tout à fait contraire à la direction de l’esprit de Dieu qui, à la Pentecôte, fut répandu “sur toute sorte de chair”. Pierre montra que cette prophétie rapportée par Joël aurait un accomplissement “dans les derniers jours”, lorsque “vos fils et vos filles prophétiseront et vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards feront des songes (...). Et quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé”. (Actes 2:17-21.) C’est pourquoi, en accomplissement de cette prophétie, nous voyons aujourd’hui le peuple de Jéhovah proclamer dans le monde entier la Parole prophétique à ses semblables, invoquer le nom de Jéhovah dans la prière et dans son ministère, et à l’exemple de Jésus faire connaître le nom de Dieu. Ses membres sont heureux de participer à la “déclaration publique pour le salut” et à la proclamation de la “bonne nouvelle de bonnes choses”, conformément à l’encouragement que Paul donna à tous les croyants (Rom. 10:8-15). Poussés par l’esprit de Dieu, ils ne se contentent pas d’étudier sa Parole, mais ils la mettent en pratique dans leur vie et ‘déclarent publiquement cette “parole dans leur propre bouche” que Jésus est Seigneur’. En 1970, 1 483 430 témoins de Jéhovah et personnes bien disposées ont proclamé la bonne nouvelle.
14. Quel appel est adressé à tous les chrétiens, et pourquoi répondez-vous ainsi ?
14 Ils reconnaissent la nécessité d’utiliser ce qu’ils ont appris par l’étude de la Parole de Dieu. Dans sa parabole des talents, Jésus félicita ceux qui avaient fait un bon usage de la connaissance relative au Royaume qui leur avait été confiée ; mais il condamna comme méchant et paresseux esclave celui qui avait caché son talent dans le sol (Mat. 25:14-27). Dans le livre de la Révélation, l’apôtre Jean nous parle d’un “ange qui volait par le milieu du ciel” et qui avait un évangile éternel à déclarer “à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple”. D’une voix forte cet ange donne cette exhortation : “Craignez Dieu et donnez-lui gloire, parce que l’heure de son jugement est arrivée, et adorez donc Celui qui a fait le ciel et la terre et la mer et les sources d’eaux.” (Rév. 14:6, 7). La réponse est remarquable. Une “grande foule (...) de toutes nations, et de toutes tribus, et de tous peuples, et de toutes langues” répond à l’invitation. Ses membres participent ouvertement au culte de Jéhovah et non pas dans un lieu retiré loin des regards. Comme le montre Révélation 7:10, ‘ils ne cessent de crier à haute voix, disant : “Le salut, nous le devons à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.”’ Faites-vous partie de cette “grande foule” qui fait une déclaration publique de sa foi ?
Comment sont-ils qualifiés ?
15. Comment les premiers chrétiens se sont-ils qualifiés pour participer à la prédication de la bonne nouvelle ?
15 Comment les membres de cette “grande foule” sont-ils qualifiés pour ce service ? Comment les apôtres de Jésus, qui étaient des pêcheurs, ont-ils été qualifiés ? Comment Luc, qui était plutôt médecin que ministre quand il a appris la vérité de la Parole de Dieu, a-t-il été lui-même qualifié ? Comment Paul pouvait-il écrire à Timothée : “C’est pour ce témoignage que j’ai été établi prédicateur et apôtre — je dis la vérité, je ne mens pas — enseignant des nations en matière de foi et de vérité.” (I Tim. 2:7). Qui, sinon Dieu lui-même, l’a établi prédicateur ? Contrairement à ce que certains ont pu penser, ce ne fut certainement pas Pierre. Paul donna lui-même cette explication : “Si nous sommes suffisamment qualifiés, cela vient de Dieu.” (II Cor. 3:5). Ces hommes qui, comme Jacques et Jean, étaient des pêcheurs ont dû reconnaître que s’ils étaient suffisamment qualifiés pour le ministère, cela venait de Dieu. Cependant, ils avaient reçu une formation pour ce service. En tant que Juifs, leurs parents les avaient instruits dans la Loi et les Prophètes. Ils reconnaissaient que la Parole de Dieu était ‘une lampe pour leur pied, une lumière sur leur sentier’. Ils ont dû prier ainsi : “Enseigne-moi, Jéhovah, la voie de tes préceptes.” (Ps. 119:105, Dh ; 119:33, AC). Ils eurent ensuite le privilège de suivre celui qui fut un remarquable enseignant de la vérité (Jean 13:13). Lorsque l’accomplissement des Écritures dans la vie de Jésus devint clair à leurs yeux, les apôtres et les disciples furent prêts à partager avec d’autres ce qu’ils avaient appris (Mat. 4:18-22). Leur bonne intelligence des Écritures et la direction de l’esprit de Jéhovah dans leur ministère leur permirent de parler avec autorité, si bien que même les chefs juifs reconnurent “qu’ils étaient avec Jésus”. (Actes 4:13.) Jéhovah avait veillé à ce qu’ils soient convenablement qualifiés pour le ministère.
16. Quelles dispositions Jéhovah a-t-il prises pour permettre aux vrais adorateurs de notre époque de se qualifier pour le ministère ?
16 De même aujourd’hui, Jéhovah maintient ouverte une porte donnant accès au ministère chrétien pour des personnes de tout rang social et de tout niveau d’instruction, qui ont du zèle pour le Seigneur (II Rois 10:15 ; Jean 4:34). Tout comme les premiers chrétiens, ces hommes peuvent avoir occupé divers emplois. Mais ils reconnaissent la nécessité d’absorber la connaissance exacte de la Parole de Dieu. Ils ne sont pas accablés par le fardeau que sont les années d’enseignement stérile de philosophie et de haute critique ; leur instruction et leur formation pour le ministère les aident à édifier leur foi et les équipent convenablement pour qu’ils puissent partager la vérité avec leurs semblables. Ils reconnaissent la sagesse des paroles suivantes de Paul : “Toi donc, celui qui enseigne autrui, ne t’enseignes-tu pas toi-même ?” (Rom. 2:21). C’est pourquoi, en plus de l’étude individuelle de la Bible au foyer, ils assistent régulièrement à cinq réunions hebdomadaires, dont l’École du ministère théocratique, organisées dans les 26 524 congrégations de témoins de Jéhovah du monde entier, afin d’être convenablement équipés pour utiliser l’“épée de l’esprit”, la Parole de Dieu. — Col. 2:8 ; II Tim. 2:15.
17. a) Jacques décourageait-il les autres chrétiens de devenir des enseignants de la vérité, et qu’est-ce qui prouve l’erreur d’un tel point de vue ? b) Quelle était donc sa pensée quand il écrivit “ne soyez pas nombreux à devenir enseignants” ?
17 Le but du chrétien étant d’accomplir la mission confiée par Jésus et qui consiste à ‘faire des disciples de gens de toutes les nations (...), les enseignant à observer toutes choses’, comment se fait-il que Jacques (3:1) déclare : “Ne soyez pas nombreux à devenir enseignants, mes frères, sachant que nous recevrons un jugement plus sévère.” Cette déclaration n’est-elle pas contraire à l’ordre donné par Jésus ? Il est certain que Jacques ne prétendait pas que les parents devaient s’abstenir d’instruire leurs enfants ou que l’œuvre consistant à faire des disciples ne devait pas se poursuivre. Il n’encourageait pas certains à se retenir d’utiliser les talents du Royaume qui leur avaient été confiés pour servir entièrement leur Créateur lorsque la voie leur serait ouverte. Ce ne fut pas son attitude en tant que surveillant et enseignant de la congrégation chrétienne. En réalité, il venait juste de montrer que la foi sans les œuvres est morte. Mais dans ce texte, il parlait du bon usage de la langue et de la nécessité pour ceux qui avaient reçu des responsabilités spéciales comme enseignants au sein de la congrégation chrétienne de veiller à transmettre une connaissance exacte. Conformément à Éphésiens 4:11, Jacques reconnaissait que Dieu “a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants”. Il y aurait donc divers services à accomplir dans l’organisation chrétienne. Il n’y aurait que douze apôtres de l’Agneau, mais d’autres chrétiens pourraient servir comme prophètes ou évangélisateurs. Dans les congrégations du premier siècle, certains prirent la tête dans l’œuvre d’enseignement en tant qu’enseignants et bergers du troupeau, de la même façon qu’aux jours du royaume d’Israël il y avait des écoles de prophètes. De même, Jésus inclut dans son ministère l’instruction et la formation de ses apôtres pour qu’ils puissent poursuivre l’œuvre après sa mort. Les apôtres imitèrent Jésus en instruisant les chrétiens plus jeunes qu’eux (II Tim. 2:2). À notre époque, il y a dans les congrégations du peuple de Jéhovah des serviteurs qui prennent la tête pour donner l’instruction à leurs compagnons. Certains servent comme instructeurs à l’École de Galaad, pour former des missionnaires, ou à l’École du ministère du Royaume, pour instruire les serviteurs des congrégations. Des frères ont la responsabilité de préparer les sujets qui seront utilisés par les congrégations dans leur programme d’instruction. Cependant, le but de tout cela est celui dont parle Éphésiens 4:12, savoir “la formation des saints, pour l’œuvre ministérielle”. Ainsi, bien que certains assument des fonctions plus particulières d’enseignants, cela n’exempte personne de servir en tant que ministre ou enseignant de la bonne nouvelle parmi les nations, conformément à l’ordre de Jésus. — Héb. 5:12.
‘Cherchez d’abord le Royaume’
18. a) Quelle recommandation Jésus a-t-il faite quant au but de notre vie ? b) Pourquoi est-elle sage ?
18 C’est là, pour un homme ou pour une femme, la meilleure façon d’utiliser sa vie. C’est un merveilleux privilège que de servir Jéhovah et de pouvoir le faire à plein temps. Ce genre de vie a l’approbation de Dieu et permet d’aider nos semblables à marcher sur le chemin qui conduit à la vie éternelle tout en éprouvant une grande satisfaction personnelle. Le but de cette activité n’est pas de recevoir une récompense matérielle, mais plutôt d’amasser des trésors dans le ciel. À l’exemple de Paul, le vrai ministre de l’évangile doit ‘regarder toute chose comme une perte à cause de la valeur suréminente de la connaissance de Christ Jésus’. Ces ministres n’ont pas “l’esprit occupé des choses de la terre”, mais suivent plutôt l’exemple de Jésus en ‘cherchant d’abord, sans cesse, le royaume [de Dieu] et sa justice’. — Mat. 6:33 ; Phil. 3:8, 19.
19. Quelles sont quelques-unes des conditions requises de ceux qui entreprennent le ministère chrétien ?
19 Pouvez-vous en faire autant ? Il est certain que les conditions requises ne sont pas difficiles pour ceux qui aiment sincèrement Jéhovah et apprécient la rectitude de ses voies. Vous devez avoir un esprit bien disposé (Ps. 110:3, Li). À l’exemple de Jésus, vous devrez vous faire baptiser pour symboliser votre décision d’accomplir la volonté de Jéhovah telle qu’elle est révélée dans les Écritures. Il vous faudra vivre conformément à ses justes exigences. Celui qui entreprend de servir Jéhovah doit le faire à plein temps, en vivant en harmonie avec sa Parole tous les jours de sa vie. Servir Dieu ne consiste pas seulement à prêcher ; mais la prédication est sans aucun doute une partie importante de ce service. Ceux qui ‘saisissent le sens’ de la Parole de Dieu ne le gardent pas en eux-mêmes ; en accord avec l’encouragement de Jésus, ils produisent les excellents fruits du Royaume, trente, soixante ou cent fois autant (Mat. 13:23). Produisez-vous ces fruits ? Pouvez-vous en produire davantage ? Un appel pour un plus grand nombre d’ouvriers dans la proclamation est lancé. Cette œuvre est urgente. Si vous répondez de tout votre cœur, Jéhovah vous bénira abondamment, parce que, quel que soit le nombre d’heures que vous puissiez passer dans la prédication, vous démontrerez que vous êtes un serviteur à plein temps du vrai Dieu. — I Cor. 15:58.