Êtes-vous guidé par une conscience chrétienne sensible ?
1. De quelle façon la vérité biblique a-t-elle influencé la vie de nombreuses personnes ?
BEAUCOUP de ceux qui sont devenus chrétiens ont dû opérer de grands changements dans leur vie. Avant de devenir chrétiens, des membres de l’ancienne congrégation de Corinthe se livraient à la fornication, à l’idolâtrie, à l’homosexualité, au vol et à l’ivrognerie. Mais après avoir entendu et mis en pratique la Parole de Dieu, ils ont changé et ont “été lavés”. (I Cor. 6:9-11.) Connaissez-vous des personnes qui ont opéré de tels changements ? Peut-être avez-vous changé vous-même avec l’aide de Dieu.
2. Quel effet la Parole de Dieu a-t-elle sur les consciences, et pourquoi est-ce bénéfique ?
2 Il est agréable de voir que des personnes qui ont entendu le message chrétien ne ressemblent plus à celles que Paul décrit ainsi dans Tite 1:15: “Pour les gens souillés et sans foi, rien n’est pur ; au contraire, leur esprit et leur conscience sont souillés.” Toutefois, celui qui étudie les lois et les principes de Dieu ne se contente pas de rejeter les pratiques franchement immorales ; il rend aussi sa conscience plus sensible. En connaissant mieux et en appréciant davantage la volonté et la personnalité de Dieu, votre conscience n’est-elle pas devenue plus sensible ? C’est une excellente chose. Avez-vous une conscience sensible et en tenez-vous compte ? Si oui, elle vous aidera à obtenir la faveur de Dieu, à mener une vie paisible, à éviter les souffrances que connaissent bien souvent ceux qui ont une conscience souillée et à avoir une conduite qui reflète le véritable christianisme. — Voir I Pierre 3:21.
QUELLE EST LA SENSIBILITÉ DE VOTRE CONSCIENCE ?
3. Quel genre de conscience les chrétiens ne doivent-ils pas avoir ?
3 En tant que chrétiens, nous ne désirons certainement pas avoir une conscience “souillée” ou ‘marquée au fer rouge’, car elle ne nous serait d’aucune aide pour être à l’image de Dieu (Éph. 4:19). Inversement, notre conscience ne doit pas être sensible à l’excès ni manquer de bon sens. Comme nous sommes imparfaits, cela pourrait arriver si nous ne faisions pas attention.
4. Quelle attitude pourrait-on adopter à propos des impôts à cause d’une conscience excessivement sensible ou qui manque d’équilibre ?
4 Par exemple, nous comprenons que Jéhovah ne soutient pas les guerres des nations, mais qu’il exhorte ses serviteurs à apprendre comment vivre en paix (És. 2:4). D’autre part, nous savons que les nations financent généralement leurs armées avec une partie des impôts. Alors, un chrétien ferait-il preuve de bon sens et suivrait-il les Écritures si, par motif de conscience, il refusait de payer ses impôts ou s’il en retenait un certain pourcentage qui correspond à celui que le gouvernement consacre au budget militaire ? Certaines personnes ont adopté cette attitude. Mais la Bible ne les approuve pas. Elle dit clairement que les chrétiens doivent payer leurs impôts, et cela a été écrit dans la Bible alors que le gouvernement romain de l’époque entretenait une armée puissante (Mat. 22:17-21 ; Rom. 13:1, 7). Le chrétien qui a une conscience claire, instruite avec bon sens par la Parole de Dieu, peut donc payer ses impôts en laissant au gouvernement la responsabilité d’utiliser cet argent comme il l’entend.
5, 6. a) Inversement, que ferons-nous en étant influencés par une conscience sensible ? b) Comment la Bible appuie-t-elle cela ?
5 De plus, ce conseil biblique doit former la conscience d’une personne de sorte qu’elle paie tous ses impôts. Est-ce ce que votre conscience vous incite à faire ? Ou bien est-elle influencée par l’habitude, si courante aujourd’hui, de recourir à la fraude fiscale ? Par exemple, si votre situation familiale a changé, — peut-être parce que vos enfants se sont mariés et ont quitté le foyer paternel, — vous devriez alors payer davantage d’impôts. Mais votre conscience vous pousse-t-elle à signaler ce changement et ensuite à payer tous vos impôts ? Certes, il est très improbable que votre déclaration de revenus soit vérifiée attentivement et qu’on s’aperçoive de votre changement de situation. Mais le chrétien qui a une conscience sensible n’agit pas avec honnêteté uniquement pour éviter une amende. Sa conscience est un facteur déterminant. Est-ce votre cas ?
6 Paul écrivit à ce sujet : “D’où la nécessité d’être soumis, non seulement à cause de ce courroux [contre les transgresseurs], mais encore à cause de votre conscience.” (Rom. 13:5). Votre conscience chrétienne sensible et bien équilibrée doit être une force qui vous retient et vous guide pour que vous fassiez le bien. En est-il ainsi ? Dans quelle mesure votre conscience est-elle sensible, et vous est-elle utile ? Voyons quelques exemples qui vous aideront à répondre.
VOTRE CONSCIENCE ET VOTRE EMPLOI
7. Quel est le rôle de notre conscience pour ce qui est de notre emploi ?
7 L’emploi d’un chrétien l’oblige souvent à résoudre de nombreux problèmes de conscience. Certains emplois, comme ceux qui consistent à fabriquer des idoles ou à travailler dans une maison de jeu ou pour une organisation de la fausse religion, sont nettement condamnés par les Écritures. Les chrétiens les refusent (I Jean 5:21 ; Col. 3:5 ; Rév. 18:2, 4, 5). Mais la situation n’est pas aussi claire pour tous les emplois. Elle peut être confuse. Ainsi, on demande parfois à un chrétien, dont le travail en général n’a rien de répréhensible, de faire exceptionnellement une tâche douteuse. Sa conscience est alors concernée.
8, 9. a) Donnez un exemple d’emploi où la conscience a un rôle à jouer. b) À quoi a dû penser un chrétien qui occupe un tel emploi ?
8 Citons, par exemple, des problèmes en rapport avec le sang. La Bible déclare nettement que les serviteurs de Dieu ne doivent pas se nourrir de sang (Gen. 9:3, 4 ; Actes 15:19, 20). C’est pourquoi les témoins chrétiens de Jéhovah ne mangent pas d’aliments contenant du sang, tels que le boudin, et n’acceptent pas de transfusions de sang. Mais que feriez-vous si, dans le cadre de votre travail, on vous demandait parfois de manipuler du sang ou des produits dérivés du sang ? Votre conscience vous le permettrait-elle ? Un témoin du Colorado travaillait dans un hôpital en tant que technicien médical principal, chargé des analyses en tous genres. Il devait, entre autres choses, analyser des échantillons de sang. Parfois, il s’agissait seulement de contrôler le taux de sucre ou de cholestérol dans le sang d’une personne. Mais dans d’autres cas, ces analyses de sang étaient spécialement faites en vue d’une transfusion. Pouvait-il alors procéder à ces analyses ?
9 Ce chrétien a réfléchi sérieusement à son problème. Il comprenait qu’un chrétien ne pouvait pas travailler exclusivement pour une banque de sang, car tout ce qui est fait dans un tel établissement va à l’encontre de la loi de Dieu. Mais ce n’était pas son cas. Il faisait des analyses de toutes sortes. Un chrétien qui est médecin, donc responsable de la décision à prendre, ne pourrait pas ordonner une transfusion de sang à un malade, pas plus qu’un chrétien propriétaire d’un magasin ne pourrait commander et avoir en stock des images religieuses ou des cigarettes. Mais ce technicien comprenait que, dans son cas, il ne faisait que des analyses de sang, tout comme une infirmière avait fait la prise de sang, un coursier avait apporté l’échantillon au laboratoire et quelqu’un d’autre pourrait faire une transfusion ou donner quelque autre médicament selon les prescriptions d’un médecin. Il a également pensé au principe énoncé dans Deutéronome 14:21. Selon ce texte, un Juif qui trouvait un animal mort pouvait s’en débarrasser en le vendant à un étranger qui n’était pas soumis aux restrictions de la Loi concernant la chair d’un animal non saigné. À cette époque-là, la conscience de ce chrétien ne l’empêcha donc pas de faire des analyses de sang, même lorsque c’était pour faire une transfusion de sang à des malades qui ne se souciaient pas de la loi de Dieu concernant le sang.
10. Quelles questions pouvons-nous nous poser pour savoir comment résoudre un tel problème ?
10 Votre conscience aurait-elle réagi ainsi ? Sinon, pour votre gouverne, demandez-vous si votre conscience vous permettrait de porter un échantillon de sang dans un laboratoire pour le faire analyser. Ou bien, si vous étiez chauffeur, travail qui n’a pas de rapport direct avec les transfusions de sang proprement dites, livreriez-vous dans un hôpital le matériel nécessaire pour faire de telles analyses ? Ou encore, votre conscience vous autoriserait-elle à fabriquer le verre nécessaire à la fabrication de ce matériel ? Il est clair qu’on ne peut raisonnablement conclure que toutes ces tâches contribuent directement à la transgression de la loi de Dieu sur le sang. Mais où est la “ligne de démarcation” ? C’est là qu’intervient la conscience. Le chrétien rejettera tout ce qui est incontestablement contraire à la loi de Dieu, mais dans bien des cas il doit faire appel à sa conscience pour prendre une décision. Pourriez-vous compter sur votre conscience dans de tels cas ? Est-elle sensible ?
11. Comment la conscience de ce chrétien l’a-t-elle influence des années plus tard ?
11 Dans le cas particulier que nous venons de citer, ce chrétien continua à faire des analyses pendant des années. Puis sa conscience commença à être troublée. Mais personne n’était en droit de lui dire si ce qu’il faisait était mal. Il ne pouvait pas non plus demander à quelqu’un d’autre de prendre une décision à sa place. Alors il s’est dit : “Est-il logique que je parle d’amour à mes semblables tout en contribuant dans une certaine mesure à leur faire transgresser la loi de Dieu ?” (Mat. 22:39 ; Actes 21:25). Conscient de son devoir de subvenir aux besoins de sa famille, il parla de cette question avec sa femme (I Tim. 5:8). Tous deux arrivèrent à la conclusion que si la conscience du mari était troublée, il valait mieux qu’il change de travail. Il quitta donc son emploi, qui lui rapportait 15 000 dollars (environ 75 000 francs français) par an, et se mit à faire des travaux de ménage qui, au début, ne lui rapportaient que 3 600 dollars (18 000 francs français) par an.
12. Cela signifie-t-il que sa décision antérieure était mauvaise ? Sinon, quelle leçon tirons-nous de cet exemple ?
12 Ne nous trompons pas sur le sens de cet exemple. Il n’a pas été cité pour laisser entendre qu’un chrétien ne peut être technicien médical. Il y a encore aujourd’hui des chrétiens qui font ce métier ou qui sont infirmiers, conducteurs de camions, etc. Cet exemple a été donné pour montrer que la conscience peut intervenir dans les questions d’emploi. Votre travail et les tâches qu’il implique sont peut-être tout à fait différents. Toutefois, chaque chrétien devrait réfléchir et se demander s’il vit en se conformant le plus possible aux voies et aux principes de Dieu. Si votre conscience, instruite par la Parole de Dieu, est tourmentée par ce qu’on vous demande de faire, la faites-vous taire ? D’après vous, quelle est l’importance d’avoir une conscience pure devant Dieu et devant les hommes ? — I Tim. 1:5, 19.
13. Comment pouvons-nous réfléchir avec profit à notre emploi ?
13 Évidemment, nous ne pouvons pas éviter tous les problèmes relatifs au travail, car nous sommes encore dans ce système de choses (I Cor. 5:9, 10). Vous devez donc comprendre qu’il ne vous est pas possible d’amener votre patron à cultiver une conscience chrétienne. Il décidera de transgresser certaines lois, d’exagérer les qualités de ses produits ou d’emmagasiner des objets que vous ne voudriez pas avoir si vous étiez à sa place. Il se peut aussi que vos collègues falsifient leurs rapports de production ou traînent à leur travail quand le patron n’est pas là. Mais vous, vous pouvez et vous devez suivre votre conscience quand elle vous empêche de faire certaines choses, même si on se moque de vous parce que vous travaillez avec zèle. L’apôtre Pierre écrivit : “Si quelqu’un, par conscience à l’égard de Dieu, supporte des afflictions, souffrant injustement, c’est une chose agréable.” — I Pierre 2:18, 19.
DES CONSCIENCES SENSIBLES, MAIS DIFFÉRENTES
14, 15. a) Quel autre cas implique la conscience ? b) Quel principe le chrétien doit-il suivre dans ce domaine ?
14 Les cérémonies patriotiques sont un autre domaine dans lequel la conscience peut être impliquée. S’il vous arrive de vous trouver en un lieu public et qu’une cérémonie patriotique ait lieu, comment votre conscience vous incite-t-elle à agir ? C’est une question appropriée, car dans ce cas-là, comme dans d’autres, la conscience de plusieurs chrétiens peut réagir différemment.
15 Les témoins chrétiens de Jéhovah savent que beaucoup de gens sont sentimentalement très attachés à certains actes patriotiques, dont le plus courant est le salut au drapeau. C’est ce que montre Carlton Hayes dans son livre Essais sur le nationalisme (angl.) ; il dit : “Le drapeau est le principal symbole de foi et l’objet central du culte pour le nationalisme. De curieuses cérémonies ont été imaginées pour ‘saluer’ (...) le drapeau.” Tout en reconnaissant que les hommes sont libres d’agir à leur guise dans ce domaine, les témoins de Jéhovah, guidés par leur intelligence de la Bible, ne participent pas à de telles cérémonies. — Jean 17:16 ; I Cor. 10:14.
16. Quelle attitude différente deux chrétiens, guidés l’un et l’autre par leur conscience, peuvent-ils adopter ?
16 Mais si vous êtes présent à une cérémonie patriotique, quelle attitude votre conscience vous dictera-t-elle ? Supposons qu’on demande aux spectateurs, dont vous êtes, de se lever et de saluer le drapeau national. Étant chrétiens, vous vous abstiendrez de tout acte idolâtrique. Mais votre conscience vous permettra-t-elle de vous lever ? Un chrétien qui se trouve dans une telle situation jugera peut-être qu’il doit rester assis, car de cette façon il a la certitude de ne pas être mêlé à la cérémonie. Votre conscience vous incite-t-elle à agir ainsi ? Un autre chrétien, qui se trouve dans la même situation, peut décider de se lever. Il pense que ce n’est pas comme si on demandait aux spectateurs uniquement de se lever pour montrer qu’ils participent à la cérémonie. En effet, on les prie de se lever et de saluer. Il peut se souvenir des trois jeunes Hébreux qui se sont sans doute tenus debout devant la statue dressée par Nébucadnezzar, mais sans se prosterner. Il peut en conclure que, dans le cas présent, participer à la cérémonie patriotique exige de se lever et de saluer. Sa conscience lui permet donc de se lever respectueusement sans saluer. — Dan. 3:1-18.
17. Cela signifie-t-il que l’une des deux attitudes est mauvaise ? Pourquoi pareille différence est-elle possible ?
17 Ainsi, la conscience de deux chrétiens qui se trouvent dans la même situation peut les amener à tirer des conclusions légèrement différentes, bien que l’un comme l’autre s’abstiennent de faire ce que condamne la Bible (Ex. 20:4, 5 ; I Jean 5:21). Ces conclusions différentes que permet l’action de la conscience ne signifient pas que la confusion ou la division règne parmi les chrétiens. Cela ne prouve pas non plus que l’un des deux chrétiens a mal agi. Cette différence doit plutôt être considérée comme le résultat attendu de l’existence et de l’action de la conscience chrétienne.
18. Quels bienfaits retirons-nous si nous nous laissons guider par notre conscience ?
18 Mais l’action de la conscience est-elle profitable ? Est-il préférable de suivre sa conscience plutôt que d’obéir à des “règles” ? Sans aucun doute. Vous retirerez des bienfaits si vous êtes disposé à instruire votre conscience et à vous laisser guider par elle, au lieu de suivre les règles d’un “talmud” à propos de toutes les situations possibles, aussi variables soient-elles. Pareille attitude vous aidera à réfléchir davantage sur les principes bibliques. D’autre part, il ne fait aucun doute que vous améliorerez votre capacité de penser clairement et que votre esprit en sera stimulé et fortifié. C’est ce qu’a montré une étude faite en Australie sur la “capacité créatrice” des enfants de douze ans. Le rapport disait entre autres choses :
“En particulier, un nombre proportionnellement très élevé d’enfants à l’esprit créateur étaient témoins de Jéhovah. Quatre enfants sur 394 étaient membres de cette religion. Or, tous quatre témoignèrent d’une grande capacité créatrice. La fillette qui obtint le meilleur résultat aux tests Torrance et le seul enfant, également une fillette, à figurer parmi les 80 meilleurs dans chacune des cinq épreuves étaient tous deux témoins de Jéhovah.” — Journal of Personality, mars 1973.
Comment a-t-on expliqué les remarquables capacités créatrices de ces enfants témoins de Jéhovah ? Cette étude attirait particulièrement l’attention sur le fait qu’ils ne participaient pas passivement aux cérémonies patriotiques prévues à l’école, mais qu’ils réfléchissaient sur les principes de la Parole de Dieu et qu’ils réagissaient à l’action de leur conscience chrétienne sensible.
SENSIBLE, MAIS PAS FORCÉMENT PLUS RIGIDE
19, 20. a) Pourquoi une conscience sensible n’est-elle pas forcément plus restrictive ? b) Comment Paul montra-t-il cela en parlant de la viande et des idoles ?
19 Nous avons vu que lorsque vous instruisez votre conscience et que vous la conformez davantage aux voies et à la volonté révélée de Dieu, elle devient généralement plus rigide. Elle ne vous permet plus de faire certaines choses que vous faisiez récemment encore, car vous savez maintenant qu’elles sont contraires aux principes divins. Toutefois, le fait d’instruire votre conscience par la Parole de Dieu ne signifie pas nécessairement qu’elle deviendra plus rigide en toutes choses. Au contraire, votre conscience bien instruite vous permettra peut-être de faire des choses que vous jugiez inconvenantes avant de connaître la volonté de Dieu.
20 C’est la connaissance exacte qui amène ce changement. On peut citer comme exemple ce qu’écrivit Paul à propos de la viande qui, après avoir été offerte à une idole, était vendue dans un marché ou dans une sorte de restaurant attenant au temple qui abritait l’idole en question. Une personne qui avait abandonné depuis peu le paganisme pour devenir chrétienne pouvait refuser de manger une telle viande par souci de rejeter tout ce qui avait rapport aux idoles. Mais avec le temps elle pouvait augmenter sa connaissance et son intelligence. Paul écrivit : “Nous savons qu’une idole n’est rien (...) et qu’il n’y a pas d’autre Dieu, hormis un seul.” (I Cor. 8:4). Ayant compris cela, ce chrétien a pu alors discerner qu’une viande vendue publiquement n’était ni souillée ni empoisonnée pour la seule raison qu’elle avait été offerte à un dieu qui en fait n’en était pas un. Sa conscience, qui était fortifiée par cette connaissance, a pu l’autoriser à acheter cette viande au marché ou dans un restaurant public. — I Cor. 8:10 ; 10:25.
21. La même chose est-elle vraie aujourd’hui ?
21 La même chose peut se produire aujourd’hui. Par exemple, un jeune homme avait grandi avec la conviction qu’un chrétien ne doit pas boire de boissons alcooliques. Il avait même retenu les mises en garde contre l’ivrognerie que l’on trouve au chapitre 23 des Proverbes. Ces dernières années, alors qu’il était devenu un serviteur de Dieu, sa conscience ne lui permettait toujours pas de boire du vin ou de la bière. Puis il écouta un discours traitant du point de vue exact des Écritures sur l’alcool ; ce discours le fit réfléchir, car il montrait que la Bible condamne sans équivoque l’ivrognerie (Prov. 23:20, 21 ; Éph. 5:18 ; I Pierre 4:3), mais qu’elle n’interdit pas l’usage modéré de boissons alcooliques. D’ailleurs, Jésus a fait et a bu du vin en une certaine occasion (Gen. 14:18 ; Ps. 104:15 ; Eccl. 9:7 ; Jean 2:3-11 ; Luc 22:17, 18). Ce chrétien connaissait bien ces textes, mais il ne discernait pas la conclusion raisonnable à en tirer. Plus tard, quand un Italien hospitalier lui offrit un petit verre de vin, sa conscience chrétienne lui permit de l’accepter.
22. Quel facteur important celui qui a une conscience forte ne doit-il pas oublier ?
22 Vous êtes-vous rendu compte qu’en augmentant votre connaissance de la Parole et des voies de Dieu, votre conscience devenait plus forte et plus équilibrée ? Si oui, vous comprenez également l’importance de tenir compte des sentiments de ceux dont la conscience peut réagir différemment. C’est ce que Paul voulait montrer quand il parla de la viande qu’on avait offerte à une idole qui en réalité n’était “rien”. Il écrivit : “Toutefois, cette connaissance n’est pas chez tous.” (I Cor. 8:4, 7). À cause du culte qu’ils avaient voué aux idoles, certains chrétiens ne pouvaient pas manger cette viande et avoir une conscience pure, et cela bien que cette viande ait été vendue ensuite publiquement. Si un chrétien qui avait de la “connaissance” et une conscience forte ne tenait pas compte des autres et mangeait “de tout”, il pouvait provoquer la “ruine” d’un frère “pour qui Christ est mort”. Paul ajouta donc : “Si [cette viande] fait trébucher mon frère, je ne mangerai plus jamais de chair.” — I Cor. 8:10-13 ; 10:27-29.
23. De quelle manière devons-nous tenir compte de la conscience des autres quand nous prenons une décision ?
23 Qu’en pensez-vous ? Votre connaissance de la volonté révélée de Dieu et votre conscience peuvent vous autoriser à faire certaines choses. Il s’agit, par exemple, de votre coiffure ou de votre façon de vous habiller, de la décoration de votre logement ou de vos divertissements. Mais que ferez-vous si de nombreux autres chrétiens de votre entourage pensent que cela ne convient pas à un chrétien et que leur conscience est troublée ? Vos sentiments chrétiens vous amèneront-ils à tirer cette conclusion heureuse : “Si cela fait trébucher mon frère, je ne le ferai pas, car je ne veux pas être une pierre d’achoppement pour lui.”
24. Que devrions-nous faire quand notre conscience est en conflit avec celle d’une personne qui a autorité sur nous ? Pourquoi devons-nous tenir compte de sa conscience ?
24 Vous devez aussi tenir compte de la conscience des autres dans un domaine différent. Supposons que vous aimiez une certaine mode ou une certaine coupe de cheveux qui ne heurte pas votre conscience. Si vous êtes mineur, vous devez demander la permission de l’adopter à votre père, et si vous êtes une femme mariée, vous la demanderez à votre mari. Tenez-vous compte de leur conscience ? Maintenant, si vous souhaitez avoir un privilège de service spécial dans la congrégation chrétienne, la conscience du collège des aînés est impliquée (I Tim. 3:9). Les aînés comprennent que le choix d’une coiffure est une question de goût. Mais quand on leur demande de vous recommander pour un service spécial, il faut alors que leur conscience soit tranquille. Ils assument une responsabilité importante pour ce qui est de la réputation du christianisme dans le territoire de la congrégation et ils comprennent que les chrétiens ayant des privilèges spéciaux doivent être des exemples (I Tim. 3:2, 7, 10 ; 5:22). Par conséquent, si certaines choses, que votre conscience vous permet de faire, heurtent la conscience de ceux qui vous dirigent ou de ceux qui ont autorité sur vous, qu’il s’agisse de vos parents, de votre mari ou des surveillants chrétiens, soyez disposé à opérer les changements nécessaires, afin qu’ils puissent vous donner l’autorisation demandée ou vous recommander à un service spécial tout en ayant une “bonne conscience”.
CULTIVEZ UNE CONSCIENCE SENSIBLE
25. Que signifie le fait qu’une décision est laissée à notre conscience ?
25 Cultiver une conscience sensible et équilibrée et lui obéir exige une grande attention. Il est très facile de subir la mauvaise influence de gens du monde dont la conscience est trop indulgente, émoussée ou souillée (Tite 1:15). Vous devrez résoudre de nombreux problèmes en accord avec votre conscience à vous. Si vous vous êtes efforcé de cultiver une conscience chrétienne sensible, elle vous sera d’un grand secours. Soyez disposé à écouter attentivement votre conscience et ne pensez pas que si telle décision est laissée à votre conscience, c’est qu’elle n’est pas très importante. Non, cela a une grande importance. En effet, votre décision risque d’influencer toute votre conception de la vie, votre réputation de chrétien, votre spiritualité et, ce qui est encore plus grave, vos relations avec Jéhovah Dieu.
26, 27. a) Comment un aîné peut-il nous aider, mais que ne peut-il pas faire ? b) Comment une conscience sensible nous aidera-t-elle ?
26 S’il s’agit d’un problème très grave, bien que la décision soit laissée à votre conscience, n’hésitez pas à en parler avec des chrétiens mûrs, par exemple avec les aînés de la congrégation. Bien sûr, ils ne peuvent prendre la décision à votre place. (À propos d’un certain problème familial, un chrétien sincère demanda : “Cela est-il contraire à la conscience chrétienne ?”) Un aîné ne peut pas vous dire comment doit réagir votre conscience. Cependant, il vous rappellera quelques bons conseils bibliques sur lesquels vous pourrez réfléchir. Si votre conscience a été formée selon les voies et la personnalité de Jéhovah et si elle se laisse guider par ses principes, elle vous aidera à rendre droit votre sentier (Ps. 25:4, 5). Votre conscience sensible vous guidera.
27 Nous sommes vraiment très heureux de pouvoir faire appel à notre conscience, qui est un don de Dieu. C’est une bénédiction. Si nous gardons notre conscience sensible et équilibrée grâce à l’influence de la Parole de Dieu, elle nous aidera à marcher avec sagesse devant Dieu et devant les hommes (II Cor. 4:2). Elle pourra témoigner que nous nous conduisons de manière à mériter la faveur éternelle de Jéhovah. — II Cor. 1:12.