La délivrance du pouvoir des ténèbres
“Il nous a délivrés du pouvoir et nous a transplantés dans le royaume du Fils de son amour.” — Col. 1:13.
1. À quel genre d’entourage et d’influences devons-nous faire face ?
CONSCIEMMENT ou non, la plupart des gens sont très affectés par le milieu dans lequel ils ont passé leur enfance et par les influences qu’ils ont subies alors, y compris leurs caractères héréditaires. Étant donné qu’il règne actuellement un esprit d’indépendance et de rébellion contre l’autorité établie et ceux qui l’exercent, un grand nombre de jeunes gens pensent qu’ils peuvent rejeter toutes restrictions et résister avec bonheur à toutes ces influences. Mais cela n’est pas vrai. Sans parler de nos origines familiales directes, dans un sens plus large nous sommes tous membres de la famille humaine et nous avons naturellement tendance à suivre la foule ou une partie de celle-ci à laquelle nous sommes attachés et à imiter ses actions et sa conduite. Cette attitude est de plus en plus caractérisée par l’égoïsme et par l’indifférence aux règles de la bienséance et de la moralité jugées désuètes, y compris la Bible et ses principes.
2. a) Comment certains ont-ils essayé de changer les choses, et quels résultats ont-ils obtenus ? b) Y a-t-il une raison d’espérer, et quelle est-elle ?
2 Par nature et de par notre naissance, nous sommes donc tous des enfants d’une seule grande famille, et humainement parlant il semble impossible d’éviter ou de vaincre ses nombreuses mauvaises influences. Certains ont essayé d’adopter un nouveau genre de vie, tout à fait excellent, pour finalement s’apercevoir qu’ils ne faisaient qu’imiter ou copier l’une ou l’autre des formes de pensées et de conduite prévalant dans le monde. Vous pouvez donc vous poser ces questions : “N’y a-t-il aucun espoir ? Ne puis-je rien faire pour changer les choses, ne serait-ce que pour moi-même ?” Si, il y a un espoir. Vous pouvez faire quelque chose. Aussi étrange que cela puisse paraître, vous pouvez changer de famille. Il vous est possible de choisir un père différent. Au lieu de rejeter cette pensée en la qualifiant de ridicule ou d’incroyable, acceptez plutôt notre invitation à examiner les raisons pour lesquelles nous faisons de telles affirmations. Tout d’abord, nous pouvons dire sincèrement que des centaines de milliers de personnes de toutes nationalités et de tous genres de vie ont déjà opéré ce changement. Elles sont devenues membres d’une nouvelle famille et ont choisi un nouveau père, ce qui leur a procuré de très grands bienfaits. Comment ont-elles pu opérer un tel changement ?
3. a) Quelle vérité vitale est d’une importance primordiale ? b) Quels sont les résultats du rejet de cette vérité ?
3 Vous pouvez être ou non familiarisé avec la Bible. Votre seul contact avec ce livre a peut-être eu lieu dans une Église de la chrétienté, et votre point de vue à son sujet est déterminé par les enseignements de cette Église. Quoi qu’il en soit, nous vous invitons à laisser parler la Bible et à écouter ce qu’elle a à vous dire. Nous attirons tout de suite votre attention sur le raisonnement que tint l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains. Dès le début, il établit une vérité fondamentale, savoir l’existence d’un Créateur personnel dont les “qualités invisibles se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’on les perçoit par les choses qui ont été faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité”. À moins de reconnaître cette vérité, on ne peut opérer le transfert dont nous venons de parler. Comme Paul l’avait annoncé, cette vérité vitale est souvent mise en question ou niée à notre époque. À propos de Dieu, il parle de ceux qui “ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas non plus rendu grâces, mais ils ont perdu le sens dans leurs raisonnements et leur cœur inintelligent s’est enténébré (...), oui ceux qui ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge et ont vénéré la création, et lui ont rendu un service sacré plutôt qu’à Celui qui a créé”. Parlant du sort de ces hommes, Paul ajoute : “C’est pourquoi Dieu les a livrés à des appétits sexuels honteux (...). Et comme ils n’ont pas trouvé bon de garder Dieu par une connaissance exacte, Dieu les a livrés à un état mental désapprouvé, pour faire les choses qui ne conviennent pas.” Combien ces paroles sont vraies à notre époque ! Il ne fait aucun doute que ces hommes sont au pouvoir des ténèbres. — Rom. 1:20-28.
4. Qu’a prévu Dieu pour aider ceux qui le cherchent, et comment faut-il considérer ce moyen ?
4 L’apôtre mit l’accent sur la même vérité lorsqu’il s’adressa aux Athéniens sur la colline de Mars ; cependant, remarquez l’espérance qu’il nous donna dans ces paroles : “Il [Dieu] a fait d’un seul homme chaque nation d’hommes, (...) et il a décrété les époques fixées et les limites assignées de la demeure des hommes, pour qu’ils cherchent Dieu, s’ils le peuvent chercher à tâtons et trouver réellement, bien qu’en fait il ne soit pas loin de chacun de nous.” (Actes 17:26, 27). Pour nous aider dans nos tâtonnements, Dieu nous a fourni sa Parole, la Bible, qui est une ‘lampe pour notre pied et une lumière sur notre sentier’. (Ps. 119:105, Dh.) La Bible n’est pas simplement un recueil de bons livres rédigés par des hommes de qualité. Tout son contenu a un seul Auteur divin. Elle est la Parole du Créateur personnel et vivant. Oui, Dieu est vivant, et “la parole de Dieu est vivante”. Elle nous guidera et nous protégera, de peur que nous ‘ne tombions, selon le même exemple de désobéissance’, dont il est question dans Romains 1:21-28. Tout en gardant ces choses présentes à l’esprit, poursuivons notre examen du raisonnement tenu par Paul dans sa lettre aux Romains. — Héb. 4:11-13.
5. a) Pourquoi la famille humaine est-elle dans cette situation désespérée ? b) Quel don gratuit a été offert, et comment agit-il ?
5 Étant membres de la famille humaine, nous avons tous hérité l’imperfection de notre père originel, Adam. Créé à l’image de Dieu et considéré comme son fils terrestre, il perdit pour lui-même et pour ses descendants ces relations heureuses en désobéissant volontairement (Gen. 1:26 ; Luc 3:38). C’est ce que montre Paul en ces termes : “Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde et la mort par le péché, et (...) ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes, parce qu’ils ont tous péché.” (Rom. 5:12). Cependant, n’oublions pas que nous avons des raisons d’espérer. Est-il possible que Dieu nous ait ouvert la voie menant à la restauration ou au recouvrement des relations paisibles avec lui en tant qu’enfants de sa famille ? Paul nous encourage à entretenir cette espérance en parlant ensuite du “don gratuit” de Dieu. Il fait une série d’excellents contrastes et commence ainsi : “Mais il n’en est pas du don comme il en fut de l’offense. Car si par l’offense d’un seul beaucoup sont morts, la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit avec la bonté imméritée par le seul homme Jésus-Christ ont abondé bien plus pour beaucoup.” (Rom. 5:15-21). Peu avant, dans Romains 3:23-25, Paul montra comment une telle chose était possible ; il dit : “Car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, et c’est comme don gratuit qu’ils sont déclarés justes par sa bonté imméritée grâce à la libération au moyen de la rançon payée par Christ Jésus. Dieu l’a présenté comme offrande pour la propitiation par la foi en son sang.” — Voir aussi I Timothée 2:5, 6.
6. Pourquoi Paul était-il affligé à propos des Israélites, et leur rejet était-il total ?
6 Qui peut recevoir ce “don gratuit” ? Quels sont ceux qui peuvent être “déclarés justes (...) par la foi en son sang [celui du Christ]” ? Pour connaître la réponse, nous devons garder présent à l’esprit que dans ses lettres Paul écrivait à des chrétiens qui constituaient ensemble la “congrégation de Dieu”. (I Cor. 11:22.) Il savait que pendant des siècles ses ancêtres, les Israélites, “mes parents selon la chair” comme il le disait, avaient été le peuple élu de Dieu et admis dans des relations d’alliance avec lui. Grâce à la venue de leur Messie, Jésus-Christ, ils auraient pu espérer entrer dans des relations encore plus étroites avec Dieu, ce que laissa entendre Paul lorsqu’il parla des Israélites comme ceux ‘à qui appartient l’adoption comme fils’. Mais Paul éprouva “une grande affliction et une douleur continuelle” (Rom. 9:2-5), parce qu’en tant que nation “ils ont buté contre la ‘pierre d’achoppement’”, Jésus-Christ (Rom. 9:32 ; voir aussi I Pierre 2:7-10). Ils ont violemment rejeté le Fils bien-aimé de Dieu comme Messie et ont provoqué sa mort sur un poteau de torture, tout en le livrant à la honte publique. C’est pourquoi Dieu les a rejetés, mais pas d’une façon totale. “Dieu n’a pas rejeté son peuple, qu’il a reconnu d’abord.” Après avoir fait allusion à Élie, lorsque Dieu lui dit qu’il avait ‘laissé demeurer sept mille hommes, pour lui-même, des hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal’, Paul continue en ces termes : “De cette manière donc, à l’époque présente, un reste aussi est apparu selon une élection par suite de la bonté imméritée.” — Rom. 11:2-5.
Le véritable Israël
7. Quelle vérité profonde Paul révèle-t-il pour nous aider à identifier le véritable Israël ?
7 Le dessein de Dieu allait-il échouer parce que la grande majorité des Juifs avaient manqué de foi et s’étaient violemment opposés à Jésus-Christ, le moyen de salut prévu par Dieu ? “Que cela n’arrive jamais !” (Rom. 3:3, 4). Paul donne la pensée clé permettant de comprendre qui compose en réalité le peuple élu de Dieu et quelles conditions il faut remplir pour être reconnu comme ses enfants, les membres de sa famille. Il l’exprime du point de vue individuel et national. Tout d’abord, il explique que “n’est pas Juif celui qui l’est au dehors, ni circoncision, celle qui est au dehors, dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au dedans, et sa circoncision est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit”. (Rom. 2:28, 29.) Ensuite, Paul applique le même principe à la nation dans son ensemble, disant : “Car ce ne sont pas tous ceux qui sont issus d’Israël qui sont vraiment ‘Israël.’ (...) C’est-à-dire : les enfants dans la chair ne sont pas réellement les enfants de Dieu, mais les enfants de la promesse sont comptés comme la postérité”, comme cela fut illustré dans le cas d’Isaac (Rom. 9:6-8). En d’autres termes, le moment était venu où le fait de devenir membre du peuple élu de Dieu, qui constitue le véritable “Israël”, ne dépendait plus de l’ascendance charnelle normale. Au contraire, Dieu désire posséder un Israël spirituel dont les membres sont transférés dans sa famille par une opération spéciale de son esprit saint et à la condition de remplir certaines exigences. Seul un petit reste de l’Israël selon la chair manifesta sa foi en acceptant Jésus comme l’Oint de Dieu. C’est pourquoi, comme le montre Paul, Dieu se tourna vers “les gens des nations”, les non-Juifs, pour leur donner la possibilité de devenir membres de l’Israël spirituel, la congrégation chrétienne, dont le nombre avait été prédéterminé. — Rom. 11:12.
8. Le nombre des membres de l’Israël spirituel est-il limité, et qu’est-ce qui prouve qu’une personne en fait partie ?
8 Le nombre des membres de la congrégation chrétienne est strictement limité. Jésus en a parlé comme du “petit troupeau”, et le livre de la Révélation donne à trois reprises ce nombre réel : 144 000 (Luc 12:32 ; Rév. 7:4 ; 14:1, 3). Sont-ils les seuls à constituer la famille de Dieu ? La Bible n’indique-t-elle pas que d’autres créatures sont aussi des enfants de Dieu ? S’il n’en était pas ainsi, nous n’aurions, semble-t-il, que peu de raisons de continuer de parler de ce groupe de personnes relativement petit, à moins d’avoir la preuve absolue d’en faire partie. Dans Romains 8:14-17, Paul parle de cette preuve en disant que “tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage qui cause de nouveau la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption comme fils, par lequel esprit nous crions : ‘Abba, Père !’” Il parle ensuite de leur espérance céleste de devenir “cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui afin que nous soyons glorifiés avec lui”. — Voir aussi Révélation 20:6.
9. a) Le reste de la famille humaine n’a-t-il aucun espoir ? Dans ce cas, que peut-on penser ? b) À qui Paul fait-il allusion dans Romains 8:19-23 quand il parle de la “création” ?
9 Mais heureusement, Paul n’arrête pas là l’examen de cette question. La Bible n’enseigne absolument pas que certains sont appelés et choisis pour constituer la vraie Église et que tous les autres membres de la famille humaine sont rejetés ou destinés aux tourments éternels, comme l’affirment de nombreux dogmes de la chrétienté. À titre de preuve, voyez ce que Paul ajoute après avoir parlé de l’espérance céleste dont il vient d’être question. Il déclare que “l’attente ardente de la création attend la révélation des fils de Dieu (...) [et] que la création elle-même sera également libérée de l’asservissement de la corruption et aura la glorieuse liberté des enfants de Dieu”. Montrant que par “création” il entend la famille humaine tout entière, distincte de la congrégation chrétienne, Paul ajoute : “Car nous savons que toute la création ne cesse de gémir ensemble et d’être ensemble dans la douleur jusqu’à présent. Non seulement cela, mais nous-mêmes qui avons les prémices, à savoir l’esprit, nous gémissons nous aussi au dedans de nous-mêmes, tandis que nous attendons ardemment l’adoption [finale] comme fils, la libération de notre corps par la rançon.” — Rom. 8:19-23.
10. Quelle ‘attente ardente’ est sur le point d’être satisfaite ? Grâce à quels événements survenus depuis 1914 ?
10 Quelle glorieuse conception et description de l’accomplissement du dessein divin ! En même temps, Paul se montre conscient des pressions et des souffrances qui nous font gémir. En outre, le fait que cette ‘attente ardente’ est sur le point d’être satisfaite augmente notre intérêt pour cette question. En 1914 eut lieu le grand changement dans la domination du présent monde. “Et il y eut dans le ciel de fortes voix, qui disaient : ‘Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il régnera aux siècles des siècles.’” Puis, il fut annoncé que le “temps fixé pour que les morts soient jugés” était arrivé (Rév. 11:15, 18). Étant donné que d’autres textes indiquent que ce jugement commence par la maison de Dieu, cela signifiait la résurrection du sommeil de la mort pour les membres de la congrégation chrétienne qui s’étaient ‘montrés fidèles même jusqu’à la mort’. Sous peu, ceux-ci s’associeront étroitement à Jésus-Christ dans les cieux pour meurtrir la tête du serpent, Satan le Diable, après Harmaguédon, la guerre de Dieu. Ce sera alors la révélation des “fils de Dieu”, avec Jésus-Christ, le principal “Fils de Dieu”. — I Pierre 4:17 ; I Thess. 4:16 ; II Thess. 1:7, 10 ; Rév. 2:10 ; 16:14-16 ; 19:11 à 20:3 ; Rom. 16:20 ; Jean 1:34.
11. a) De quoi l’humanité sera-t-elle affranchie durant le règne du Christ ? b) Comment Jésus-Christ démontrera-t-il qu’il est le “Père éternel” ?
11 Après cela, durant le règne millénaire du Christ, qu’il partagera avec son “épouse” (les 144 000), l’humanité entière sera “libérée de l’asservissement” de tous genres, y compris la mort. Les hommes se rendront compte qu’ils auront retrouvé des relations familiales avec Dieu, conformément à la déclaration suivante faite à Jean : “La tente de Dieu est avec le genre humain, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-même sera avec eux.” (Rom. 8:21 ; Rév. 21:1-4) En même temps, les hommes comprendront que la direction du Royaume est confiée à Jésus-Christ et que leur affranchissement de la domination de Satan, le chef du “pouvoir des ténèbres”, du péché et de la mort aura été rendu possible “grâce à la libération au moyen de la rançon payée par Christ Jésus”. (Éph. 2:2 ; Col. 1:13 ; Jean 1:29 ; Rom. 3:24.) Au lieu d’hériter la mort de leur premier père, Adam, ils recevront la vie humaine parfaite de Jésus-Christ, “le dernier Adam”. (I Cor. 15:45.) Il sera leur Père, qui leur donne la vie. C’est ce qui fut annoncé en ces termes : “L’empire a été posé sur ses épaules, et on le nomme (...) Père éternel, Prince de paix.” Tout cela sera accompli par “le zèle de Jéhovah des armées”. C’est une merveilleuse perspective, mais vous n’avez pas à attendre ce moment-là. — Is. 9:5, 6, AC 9:6, 7, NW.
Une délivrance dès maintenant
12. a) Quels événements ont déjà permis d’identifier les fils de Dieu ? b) Qui a reconnu ce fait, et quelles bénédictions en a-t-il résulté ?
12 Répondant à ses disciples qui lui avaient demandé : “Quel sera le signe de ta présence et de la clôture du système de choses ?”, Jésus annonça que certaines activités seraient effectuées sous sa direction après son intronisation en 1914. Depuis ce temps-là, un reste des membres de la congrégation chrétienne encore sur la terre ont été réunis dans des relations étroites, grâce au ministère des anges et à un appel semblable à celui de la trompette. Cela a permis d’identifier clairement la classe de l’“esclave fidèle et avisé” qui a été établie sur tous les intérêts du Royaume du Christ. Depuis son intronisation “et, avec lui, tous les anges”, Jésus s’est servi du message du Royaume proclamé en témoignage à toutes les nations pour provoquer une séparation des “gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs”. (Mat. 24:3, 14, 31, 45-47 ; 25:31, 32.) En d’autres termes, l’identification des “fils de Dieu” a déjà commencé. Aussi, un nombre croissant de membres de “toute la création” ont reconnu avec joie ces “frères” spirituels de Jésus-Christ, les ont servis et leur ont fait du bien, conformément à ce que Jésus avait annoncé dans Matthieu 25:34-40. Ce nombre croissant de personnes constitue une “grande foule (...) de toutes nations” représentée comme étant “devant le trône de Dieu”, jouissant de son approbation et lui rendant “un service sacré jour et nuit dans son temple”, c’est-à-dire le temple spirituel édifié par Dieu, et en union étroite avec la classe du “temple” composée des “frères” du Christ. Les témoins de Jéhovah ont fait cette heureuse expérience en harmonie complète avec les paroles de Jésus rapportées dans Jean 10:16, savoir : “Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos [celui du “petit troupeau”] ; celles-là aussi je dois les amener, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, [sous] un seul berger.” — Rom. 8:19, 22 ; Héb. 8:2 ; 9:11 ; Rév. 7:9, 15 ; Éph. 2:21, 22.
13. Comment peut-on devenir membre des “autres brebis”, et quelles relations nouvelles entretient-on alors ?
13 Comment pouvez-vous faire partie de ces “autres brebis” ? Comme l’a dit Jésus, il vous faut d’abord réagir favorablement à son appel et devenir l’un de ses disciples. En ce qui vous concerne, un pas important consiste à faire l’offrande complète de votre personne à Jéhovah Dieu, à l’exemple de Jésus (Ps. 40:9 40:8, NW ; Rom. 12:1). Vous êtes encouragé, mais non pas obligé ni forcé, à faire ce pas. Vous devez choisir et manifester volontairement votre foi dans le sacrifice rédempteur ainsi que votre reconnaissance et votre attachement à Jéhovah. De cette façon, vous entrez dans une nouvelle famille et devenez un des enfants de Dieu. On pourrait dire que vous avez choisi un nouveau père, car avec une profonde gratitude vous pouvez vous joindre aux “autres brebis” de Dieu et vous adresser à lui en l’appelant “notre Père”. (Mat. 6:9.) Le clergé et les membres de la chrétienté répètent régulièrement le Notre Père et parlent de Dieu comme de leur Père et des hommes comme de leurs frères, mais ce n’est en grande partie qu’une simple formalité et même une dérision, quand on considère les conditions et l’esprit qui prédominent dans la chrétienté.
14. a) Quel point de vue négatif pourrait-on tirer de Romains 7:18-23 ? b) Comment le contexte nous aide-t-il à adapter un point de vue plus équilibré ?
14 Quant à l’affranchissement de l’esclavage, il est important de comprendre la véritable position à ce sujet. Pour parler de la situation actuelle des chrétiens dans des conditions difficiles, on cite parfois les paroles suivantes de Paul : “Je prends vraiment plaisir à la loi de Dieu selon l’homme que je suis au dedans, mais je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre à la loi de mon esprit et qui m’emmène captif à la loi du péché qui est dans mes membres.” (Rom. 7:22, 23). Si c’est là le dernier mot à propos de cette question, cette position est plutôt négative et donne naissance à un sentiment de frustration. Mais considérons un peu le contexte. Bien que Paul écrivît à des chrétiens ayant l’espérance céleste, les mêmes principes s’appliquent à tous les serviteurs voués de Jéhovah. Dans Romains 5:21, Paul déclare : “Tout comme le péché a régné avec la mort, pareillement aussi la bonté imméritée règne par la justice, avec la vie éternelle en vue, par Jésus-Christ notre Seigneur.” Paul montre ensuite que notre vie présente est étroitement liée au Christ dans les cieux et que ‘de même que Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, pareillement nous marchons, nous aussi, en nouveauté de vie’ dès maintenant. Plus loin, Paul parle du “fruit que vous aviez [en tant qu’esclaves du péché, et] (...) des choses dont vous avez honte maintenant”. Puis il ajoute : “Cependant, à présent, parce que vous avez été libérés du péché mais que vous êtes devenus esclaves de Dieu, vous avez votre fruit [et non pas de simples intentions] en fait de sainteté, et la fin : la vie éternelle.” — Rom. 6:4, 20-22.
15. À partir de quel point de vue Paul raisonne-t-il dans Romains, chapitre 7 ?
15 Faisant preuve de compréhension, Paul se met donc à la place de ces chrétiens juifs qui prétendaient que la faveur de Dieu, pour eux et pour les Gentils, dépendait finalement de l’obéissance aux exigences de la Loi donnée par Moïse, y compris la circoncision. En cet endroit comme ailleurs, Paul emploie des arguments puissants pour montrer qu’un tel point de vue n’offre aucun espoir et il s’exclame : “Qui me sauvera du corps qui subit cette mort ?” Y a-t-il un sauveur ? Oui ! “Grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !” — Rom. 3:20 ; 7:1, 18-21, 24, 25 ; Gal. 3:10-14.
16. a) De quelle façon Paul décrit-il la véritable position des chrétiens, et sur quoi met-il l’accent ? b) De quelle manière et dans quelle mesure pouvons-nous adopter une attitude et un point de vue positifs ?
16 Remarquez maintenant en quels termes Paul parle de la véritable position du chrétien en mettant l’accent sur la vie. Il dit : “Car la loi de cet esprit qui donne la vie en union avec Christ Jésus vous a libérés de la loi du péché et de la mort. (...) Le souci de la chair signifie la mort, mais le souci de l’esprit signifie la vie et la paix (...). Si maintenant l’esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son esprit qui réside en vous.” (Rom. 8:2, 6, 11). Quelle attitude ferme et positive ! Bien que l’esprit de Dieu puisse opérer d’une manière spéciale pour donner à certains l’espérance de la vie céleste, cette même force active agit en faveur de tous les témoins voués à Jéhovah. Aujourd’hui, elle soutient et fortifie les “autres brebis”, afin qu’elles participent au ministère en compagnie du reste oint admis dans la nouvelle alliance, “rendant la vérité manifeste” pour tous les hommes et vivifiant même leur corps mortel par “la puissance qui est au delà de ce qui est normal”. (II Cor. 3:6 ; 4:2, 7.) Certes, c’est un combat quotidien contre la chair, mais ce n’est pas nécessairement une bataille perdue d’avance (Rom. 8:13). Évidemment, nous sommes imparfaits et jour après jour nous devons demander le pardon de nos manquements ; mais dans sa bienveillance, Jéhovah a pris toutes dispositions pour que nous puissions rester purs devant lui. Elles sont si efficaces qu’elles ‘purifieront notre conscience des œuvres mortes pour que nous rendions un service sacré au Dieu vivant’. (Héb. 9:14 ; voir aussi Révélation 7:14 ; 14:5.) C’est là un des nombreux bienfaits que reçoivent les centaines de milliers de témoins de Jéhovah qui, en se vouant à Dieu et en symbolisant ce vœu par le baptême, sont entrés dans sa famille et, d’une manière anticipée, connaissent la “glorieuse liberté des enfants de Dieu”. Tous peuvent véritablement joindre leur voix à celle de l’apôtre Paul qui déclara avec joie que rien “ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Christ Jésus notre Seigneur”. — Rom. 8:21, 39.
17. De quel autre serviteur de Jéhovah pouvons-nous espérer recevoir des conseils et un encouragement ?
17 Nous avons certainement retiré une grande aide et un puissant encouragement en prêtant attention aux paroles de Paul et en suivant son raisonnement inspiré par Dieu. Cependant, un autre serviteur fidèle a entretenu des relations exceptionnelles avec Jésus, bien qu’ayant eu des origines et une personnalité différentes ; nous désirons recevoir d’autres conseils édifiants en prêtant attention à ce que l’apôtre Jean déclara et écrivit sous inspiration.