‘Ne vivons plus pour nous-mêmes’
“En effet, l’amour que possède le Christ nous contraint, car (...) il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux.” — II Cor. 5:14, 15.
1. Quels sont les commentaires les plus courants à propos de la liberté et de l’esclavage ?
LA LIBERTÉ est très précieuse. Partout les hommes prônent la liberté et l’égalité. L’idée de liberté et d’indépendance est si forte que nombreux sont ceux qui se révoltent à la seule pensée de devoir être dirigés par autrui ou, en réalité, de vivre pour quelqu’un d’autre. Vous avez probablement entendu dire : “Je veux vivre comme je l’entends.” Les hommes ne veulent être esclaves de personne. Pour la plupart d’entre eux, le seul mot “esclave” évoque certaines scènes des siècles passés, quand des hommes s’échinaient sur les galères, sans espoir d’en sortir, travaillaient dans des carrières ou servaient quelque maître cruel.
2. L’esclavage ne concernait-il que les peuples des générations passées ?
2 Les conséquences néfastes de l’esclavage — les esclaves n’étant rien de plus que la propriété de leur maître — se sont prolongées jusqu’à notre époque. En 1972, un rapport des Nations unies déclarait que ‘l’origine des luttes sociales auxquelles on assiste aujourd’hui dans de nombreux pays est directement imputable aux diverses formes d’esclavage. Les grands massacres qui ont eu lieu récemment dans plusieurs pays ont été perpétrés par des hommes qui étaient autrefois esclaves, contre ceux qui étaient alors leurs maîtres’.
3. Pourquoi peut-on dire aujourd’hui que l’esclavage est plus courant qu’on ne le pense généralement ?
3 Mais peut-être direz-vous : “Cela ne me concerne pas ; je ne suis pas esclave.” Toutefois, un rédacteur célèbre, qui fut témoin de l’esclavage dans l’Empire romain, a démontré que chaque individu dans tout cet empire était dans un certain sens esclave. D’après le même raisonnement, tous les hommes sont aujourd’hui esclaves. Ce rédacteur célèbre, l’apôtre Paul, ne se mettait pas à part. Écrivant aux chrétiens de Rome, il dit : “Je suis charnel, vendu sous le péché. (...) Je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre contre la loi de mon esprit et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres.” — Rom. 7:14, 23.
Sommes-nous vraiment libres et indépendants ?
4, 5. Qu’est-ce qui prouve que nous sommes tous esclaves ?
4 L’apôtre Paul ne voulait pas dire que ses parents l’avaient vendu volontairement pour qu’il soit l’esclave du péché. Nos parents n’ont pas non plus agi ainsi envers nous. Mais Paul comprenait qu’en ayant choisi volontairement de pécher, Adam, notre ancêtre à tous, s’est vendu, lui et tous ses futurs descendants — tous les hommes — et s’est fait l’esclave de l’imperfection, du péché et de la mort (Rom. 5:12). Il est indéniable que cette situation s’est prolongée jusqu’à nos jours et que nous sommes tous dans cet état ; nous en avons la preuve autour de nous et dans notre propre vie, car cet état se manifeste par des erreurs nuisibles, le péché et la maladie.
5 Néanmoins, certains affirment hardiment qu’ils sont libres. D’aucuns proclament leur liberté sexuelle. Mais leur façon de vivre prouve-t-elle qu’ils sont réellement libres ? Certes, ils vivent peut-être à leur guise et satisfont leurs désirs. Toutefois, cela ne fait que confirmer qu’ils sont esclaves de leurs imperfections et du péché. Que dirons-nous de l’homme que la cupidité pousse à vouloir gagner beaucoup d’argent, à acquérir des biens et à rechercher le prestige ? Lui aussi vieillit et s’affaiblit, pour finalement succomber à la maladie et mourir. Cela est également vrai même de ceux qui dirigent des mouvements en faveur des “droits” civiques, des femmes ou des minorités. L’issue est la même pour tous : la mort, et cela démontre que tous sont effectivement esclaves du péché et de la mort. — Rom. 5:21.
6. Quelles questions cet esclavage suscite-t-il ?
6 Cela signifie-t-il que la situation de l’homme est désespérée ? N’est-il pas possible d’être affranchi du péché et de la mort ? Et si une mesure a été prise pour nous affranchir, pouvons-nous néanmoins vivre à notre guise, ou devons-nous obéir à certaines exigences pour en bénéficier ?
7. Quelle mesure a été prise pour permettre notre affranchissement de cet esclavage ?
7 Une doctrine fondamentale de la Bible nous apprend que dans sa miséricorde Dieu a pris des dispositions pour affranchir l’homme du péché et de la mort. Il l’a fait en utilisant son Fils unique, qui devint l’homme parfait Jésus. Conformément au dessein de Dieu envers lui, Jésus a offert sa vie en sacrifice, “en rançon correspondante pour tous”. (I Tim. 2:5, 6.) Bien que la rançon ait été payée “pour tous”, tout le monde n’en reçoit pas entièrement les bienfaits. Pourquoi ?
8. Pourquoi tous les hommes ne reçoivent-ils pas tous les bienfaits de la rançon ?
8 Seuls les humains qui seront approuvés par le Créateur recevront tous les bienfaits de la rançon, c’est-à-dire l’affranchissement du péché, de la maladie, de la vieillesse et de la mort. Si tous sont invités à connaître cet état d’hommes approuvés par Dieu, tous n’acceptent pas cette invitation à cause des responsabilités qu’elle implique. Nombreux sont ceux qui ne désirent pas vivre en considérant qu’une rançon a été payée pour eux. Ils ne veulent pas reconnaître qu’ils ont été achetés et que Jéhovah Dieu et Jésus Christ sont leurs Propriétaires légitimes, qui méritent notre entière obéissance. Quiconque persiste dans la désobéissance ou renie par la suite Jéhovah et Jésus, ses Propriétaires, perd les bienfaits de la rançon. — Mat. 10:33 ; Jean 3:36 ; Héb. 10:26, 27 ; II Pierre 2:1-3.
9. Quel choix s’offre à tous les hommes ?
9 Tous les hommes doivent donc répondre à cette question : Qui servirai-je volontairement : le péché en vue de la mort, ou Dieu et le Christ en vue de la vie (Rom. 6:16) ? “Ce n’est pas un choix, diront certains. Je préfère mourir plutôt que d’être esclave pour toujours.” Mais est-ce un raisonnement sensé quand il s’agit de servir Dieu et le Christ ? Jésus n’a-t-il pas dit que “la vérité vous libérera” ? (Jean 8:32.) Ne devrions-nous donc pas nous attendre que, si nous servons Dieu et le Christ, ils nous accordent le genre de liberté auquel aspire toute personne sincère ? Examinons cette question.
Des maîtres différents
10. Quel genre de “maîtres” célestes les chrétiens ont-ils ?
10 Les hommes ont de bonnes raisons de vouloir être esclaves de Dieu et du Christ. Ceux-ci n’ont rien de commun avec les maîtres cruels du passé, qui brutalisaient et exploitaient leurs esclaves, se souciant peu de leur santé et de leur bonheur. Ce que Jéhovah Dieu et son Fils ont fait pour le genre humain prouve l’intérêt profond et le grand amour qu’ils lui témoignent.
11, 12. Pour quelles raisons avons-nous une dette envers Dieu ?
11 Jéhovah Dieu est le Seul à qui nous devons la vie. ‘Il a créé toutes choses, et c’est à cause de sa volonté qu’elles ont existé et ont été créées.’ (Rév. 4:11). Il aurait pu exécuter sa sentence de mort sur Adam et Ève, qui avaient désobéi, avant qu’ils puissent engendrer des enfants. Dans ce cas, nous ne serions jamais nés. Mais, par miséricorde pour les futurs descendants du premier couple humain, Jéhovah Dieu lui permit de continuer de vivre et de procréer. Malgré l’attitude ingrate de la plupart des descendants d’Adam, Dieu ne s’abstint pas d’accorder généreusement aux hommes tout ce qui est nécessaire à la vie (Mat. 5:45). Même les “païens” ne purent démentir l’apôtre Paul quand il leur dit que Dieu ‘leur a fait du bien, leur donnant du ciel des pluies et des saisons fécondes, remplissant à satiété leurs cœurs de nourriture et de joie’. — Actes 14:17 ; Ps. 104:13-15, 24.
12 Mais ce ne sont pas les seules manifestations divines d’amour et de faveur imméritée. Afin que les hommes, bien qu’étant pécheurs et ne le méritant pas, puissent choisir de nouer des relations approuvées avec lui et être affranchis du péché et de la mort, Dieu n’a pas “épargné” à son Fils bien-aimé une mort honteuse (Rom. 8:32). Pour la majorité des hommes, cette possibilité de recevoir la vie et d’être affranchis de la mort, grâce au sacrifice de Jésus, leur sera offerte seulement après leur résurrection des morts (Actes 24:15). Vous rendez-vous compte que Jéhovah Dieu a agi ainsi en faveur d’hommes qui n’ont même pas reconnu son autorité durant leur vie ? C’est ce que l’apôtre Paul fit comprendre aux chrétiens de Rome quand il leur écrivit : “Dieu nous recommande son propre amour en ce que Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.” — Rom. 5:8.
13. Pourquoi avons-nous une dette envers Jésus Christ ?
13 Le rachat de l’humanité pécheresse au moyen du “sang précieux” de Jésus est également une preuve remarquable de son amour profond (I Pierre 1:19, 20). C’est ce que Jésus montra en disant : “Je me dessaisis de mon âme pour les brebis. (...) C’est pourquoi le Père m’aime, parce que je me dessaisis de mon âme, pour la recevoir de nouveau. Personne ne me l’a enlevée, mais je m’en dessaisis de ma propre initiative.” (Jean 10:15-18). “Personne n’a de plus grand amour que celui-ci : que quelqu’un se dessaisisse de son âme pour ses amis.” (Jean 15:13). En réalité, Jésus fit plus que cela. Il mourut non seulement pour ses amis, mais pour le monde des hommes en général, pour ceux qui ne reconnaissent pas avoir la moindre dette envers son Père (I Jean 2:2). Quel homme serait disposé à agir ainsi pour quelqu’un qui n’a aucun respect pour son père ? Nous avons donc une dette envers Jésus Christ, car il nous a rachetés au prix de sa vie, nous donnant ainsi la possibilité d’être affranchis du péché et de la mort.
14. Comment cette dette devrait-elle nous faire réagir ?
14 Étant donné le grand amour manifesté par Dieu et le Christ, votre cœur vous incite-t-il à les servir ? Éprouvez-vous les mêmes sentiments que certains hommes du passé qui, bien qu’on leur offrît la liberté, choisirent volontairement de rester esclaves de leurs maîtres hébreux qui s’étaient montrés bons et généreux (Ex. 21:2-6) ? C’est ainsi que réagissent sincèrement ceux qui apprécient ce que Jéhovah Dieu et Jésus Christ ont fait pour eux. Paul écrivit : “L’amour que possède le Christ nous contraint.” (II Cor. 5:14). Remarquez bien qu’il ne disait pas que Dieu et le Christ contraignent les hommes à les servir fidèlement. Non, la force qui nous contraint est “l’amour que possède le Christ”. Puisque Jéhovah Dieu a fait preuve à notre égard du même amour que son Fils, son amour est également une force qui nous contraint.
15. De quelle nature sont les relations du chrétien avec Jéhovah et Jésus Christ ?
15 Les relations que vous pouvez nouer avec Dieu et le Christ, ou que vous entretenez peut-être déjà avec eux, ne sont ni froides ni impersonnelles, mais chaudes et intimes. La dernière nuit que Jésus passa en tant qu’homme avec ses disciples, il leur donna cette assurance chaleureuse : “Je ne vous appelle plus esclaves, parce qu’un esclave ne sait pas ce que fait son maître. Mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de la part de mon Père.” (Jean 15:15). Jésus ne voulait pas dire par là que ses disciples n’étaient plus des esclaves, car ils devaient toujours la vie à Dieu, et le Christ allait bientôt devoir payer le “prix du rachat” pour eux. Il voulait plutôt dire qu’il ne les traitait plus comme de simples esclaves, à qui on se contentait de confier une tâche sans leur donner de renseignements plus intimes. Ils allaient être traités en “amis”, en confidents sûrs et respectés.
16. Pourquoi servir Dieu et le Christ n’est-il pas un fardeau ?
16 Nous voyons donc qu’être esclave de Dieu et du Christ n’a rien d’un fardeau. Leurs commandements sont basés sur l’amour ; ils évitent à ceux qui y obéissent de se faire du mal et leur assurent un bonheur éternel (I Jean 5:3). Aucun joug pesant n’attend ceux qui, par amour, décident de se renier eux-mêmes pour devenir les esclaves de Dieu et du Christ. Jésus leur dit : “Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et je vous réconforterai. Prenez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes. Car mon joug est doux et ma charge est légère.” (Mat. 11:28-30). Avec de tels maîtres pleins d’amour, quelle femme ou quel homme sensé voudrait s’engager dans la voie de l’indépendance volontaire ?
De qui un esclave fait-il d’abord la volonté ?
17. Quelle influence notre amour pour Dieu et le Christ devrait-il avoir sur notre façon de vivre ?
17 Si votre amour pour Dieu et pour Christ vous pousse à les servir, cela se verra dans votre façon de vivre. Vous ne vivrez pas pour vous-même. L’apôtre Paul écrivit : “[Christ] est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux.” (II Cor. 5:15). Qu’est-ce que cela implique exactement ?
18-20. a) Comme l’a illustré Jésus, qu’est-ce qui occupe la première place dans la vie de celui qui ne vit plus pour lui-même ? b) Jésus voulait-il dire que nous sommes utiles ?
18 Pensez aux relations qui existaient dans la réalité entre un esclave et son maître. Un esclave fidèle et digne de confiance tardait-il à servir son maître ou considérait-il que le service demandé n’était pas important ? Se souciait-il d’abord de son confort personnel ou de ses propres intérêts ? Certainement pas. Alors, qu’en est-il des esclaves de Dieu et du Christ ?
19 Jésus répondit énergiquement à cette question en donnant une illustration. Il montra que des esclaves qui servaient dans les champs pouvaient aussi servir le repas du soir de leur maître. On considérait que le maître y avait droit. Jésus déclara : “Est-ce qu’il [le maître] ne lui dira pas plutôt [à l’esclave] : ‘Prépare-moi de quoi faire mon repas du soir, et mets un tablier pour me servir, jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; ensuite tu pourras manger et boire’ ? Aura-t-il de la reconnaissance envers cet esclave parce qu’il a fait les choses assignées ?” Puis Jésus conseilla à ses disciples de dire à propos des choses qui leur sont assignées : “Nous sommes des esclaves bons à rien. Nous avons fait ce que nous devions faire.” — Luc 17:7-10.
20 Jésus ne conseillait pas aux chrétiens de s’abaisser constamment, de se sous-estimer ou de penser qu’ils sont inutiles. Non, il les exhortait plutôt à garder clairement présentes à l’esprit leurs relations avec Dieu et son Fils. Les chrétiens ne doivent pas accorder la première place à leur volonté ni à leurs agréments personnels, car le Christ est mort afin qu’ils “ne vivent plus pour eux-mêmes”.
21. Pourquoi est-il difficile aujourd’hui de ‘ne plus vivre pour soi-même’ ?
21 Bien sûr, il n’est pas toujours facile de servir Dieu et le Christ, mais ce n’est jamais ce service qui est la cause des problèmes. Il est en lui-même une source de joie et d’encouragement. Toutefois, les hommes sans foi et les forces spirituelles méchantes créent des difficultés aux chrétiens (Éph. 6:11, 12 ; II Thess. 3:1-3). Les témoins chrétiens de Jéhovah en ont fait l’expérience à notre époque, notamment dans les pays de régime dictatorial. Ils sont souvent persécutés parce qu’ils obéissent à l’ordre de Jésus de prêcher et d’enseigner la Parole de Dieu (Mat. 28:19, 20). D’autres fois, ils sont persécutés parce que, voulant rester fidèles à Dieu, ils refusent de participer aux affaires politiques et militaires des nations (Jean 6:15 ; 17:16). Il serait plus facile de céder et d’avoir une ‘bonne conduite morale’ tout en se conformant aux exigences des gouvernements totalitaires. Mais ces chrétiens ne vivent pas pour eux-mêmes. Ils sont serviteurs de Dieu et du Christ. Appréciant l’amour infini dont ils ont été l’objet, ils sont disposés à souffrir, voire à mourir, en servant Dieu fidèlement.
22, 23. a) Qu’ont enduré de jeunes témoins en Tchécoslovaquie ? b) Qu’est-ce qui leur a permis de rester fidèles ?
22 Par exemple, dans le livre Même sous le ciel il y a l’enfer (angl.; 1971, p. 117), un journaliste tchécoslovaque décrit les traitements cruels qui étaient infligés aux témoins de Jéhovah dans un camp de travail communiste en 1951 ; nous lisons : “Je me souviendrai toujours avec admiration et considération des Jéhovistes [les témoins de Jéhovah], pour la plupart de jeunes garçons, qui avaient refusé de servir dans l’armée, ce qui leur a valu d’être condamnés. Même là, ils n’ont pas renoncé à leur foi (...) et ont refusé de travailler dans les mines d’uranium. Les commandants du camp ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour les forcer à faire ce travail, mais toutes leurs tentatives ont été vaines. La plupart d’entre eux [les témoins] seraient morts plutôt que de contribuer à la menace atomique des Soviétiques. Palacek, le chef du camp, les fit rester debout pendant plusieurs jours devant le quartier général, sous la neige et par une température hivernale de 30 degrés au-dessous de zéro, et il leur fit jeter de l’eau dessus jusqu’à ce qu’ils soient gelés. Ce fut un spectacle horrible, qui me hantera jusqu’à ma mort.”
23 Qu’est-ce qui permit à ces jeunes gens de rester fidèles ? Ils étaient conscients d’avoir été achetés avec du “sang précieux” et ils ne voulaient pas trahir leurs Propriétaires, Jéhovah Dieu et Jésus Christ. Ils avaient la conviction profonde que même s’ils étaient tués par les hommes, Dieu et le Christ ne les oublieraient pas mais les ressusciteraient. Ils croyaient à ces promesses inspirées : “Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré à l’égard de son nom.” (Héb. 6:10). “Quiconque cherche à garder sauve son âme [sa vie], pour lui, la perdra, mais quiconque la perd la conservera en vie.” — Luc 17:33.
24. Dans quelle situation pouvons-nous montrer que nous ‘ne vivons plus pour nous-mêmes’ ?
24 Votre fidélité à Dieu n’a peut-être jamais été sérieusement mise à l’épreuve. Mais lui accordez-vous néanmoins la première place ? Il se peut que votre fidélité soit éprouvée par les membres de votre famille, qui disent du mal de vous ou prétendent que vous attachez trop d’importance à votre religion. Ce sont peut-être aussi vos collègues de travail ou vos camarades de classe qui font pression sur vous pour que vous renonciez à vos principes chrétiens. Que faites-vous et que ferez-vous face à de telles difficultés ? Céder à la persécution ou aux pressions peut paraître plus facile et plus supportable, alors que si vous restez fidèle à Dieu on continuera à dire du mal de vous pendant un temps, peut-être même plus qu’avant. Si vous n’oubliez pas la dette que vous avez envers Dieu et le Christ vous prendrez la bonne décision. Vous continuerez à ‘glorifier Dieu’. — I Cor. 6:20.
Comment utiliser votre temps “libre”
25. Outre le fait de rester fidèle dans la persécution, qu’implique encore ‘ne pas vivre pour soi-même’ ?
25 Toutefois, ne plus vivre pour nous-mêmes implique davantage qu’endurer fidèlement quand nous sommes persécutés. Les chrétiens sont exhortés en ces termes : “Quoi que vous fassiez, travaillez-y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes, sachant que c’est de Jéhovah que vous recevrez la récompense de l’héritage, celle qui vous est due. Servez le Maître, Christ.” (Col. 3:23, 24). Ne plus vivre pour nous-mêmes implique donc tous les aspects de notre vie : notre conduite morale, nos pensées, nos actions, nos paroles et nos œuvres, la soumission des femmes, l’autorité exercée par les maris et l’obéissance des enfants aux parents. — Col. 3:5-22.
26. Quelles exceptions les chrétiens de nom font-ils pour ce qui est de leur conduite ?
26 Vous avez pu observer que de nombreux chrétiens de nom font des exceptions. Il est bien connu que même parmi ceux qui ont une certaine décence, les fêtes religieuses s’accompagnent souvent d’actes débridés : ivrognerie, immoralité et vandalisme. De plus en plus de gens pensent que durant les vacances, pendant les week-ends et au cours de soirées ils sont libres de “vivre” à leur guise.
27, 28. a) Bien qu’il y ait un temps pour se détendre, que ne feront ni ne penseront les chrétiens ? b) De quelle excellente manière utilisent-ils leur temps “libre” ?
27 Bien sûr, la détente et certains plaisirs favorisent l’équilibre de la vie et de la personnalité, et les chrétiens sincères ont raison d’utiliser une certaine partie de leur temps pour se détendre joyeusement. Mais ils ne vivent pas uniquement pour le plaisir. Ils ne se réservent pas des moments particuliers en disant que ce temps “libre” leur appartient, temps durant lequel ils oublient qu’ils servent Dieu.
28 Qu’ils n’agissent pas ainsi, on en a la preuve quand on considère l’excellente conduite des serviteurs chrétiens de Jéhovah durant leur temps “libre”. Parmi les choses qui leur procurent beaucoup de plaisir, il y a en premier lieu tout ce qui est directement lié à leur culte. Ils aiment parler de leur Créateur et assister aux réunions chrétiennes hebdomadaires. La compagnie et l’instruction très saines dont ils bénéficient rendent ces réunions très joyeuses. Même quand des familles chrétiennes voyagent dans d’autres régions, elles peuvent inclure quelques réunions chrétiennes dans leur programme. Ces chrétiens ont ainsi la possibilité de se faire de nouveaux amis, des frères et sœurs spirituels d’une autre ville ou d’un pays étranger, ce qui ajoute encore à leur plaisir. Si des chrétiens se trouvent éloignés de toute Salle du Royaume, par exemple parce qu’ils campent en pleine nature, ils peuvent puiser de grandes joies à méditer sur leur Créateur ou à prévoir des discussions familiales des Écritures. De nombreux témoins de Jéhovah s’arrangent pour inclure chaque année dans leurs vacances une grande assemblée chrétienne, afin d’en profiter au maximum.
29. Pour ce qui est de l’utilisation de notre temps “libre”, que devons-nous penser fort utilement ?
29 Aussi, quand vous pensez à vos soirées, à vos week-ends ou à vos vacances, considérez la position que vous tenez devant Dieu et le Christ. Efforcez-vous de faire des choses qui vous stimuleront physiquement, mentalement et spirituellement. Ayez pour but d’acquérir des forces que vous utiliserez ensuite de la bonne manière pour continuer à servir Dieu une fois votre temps “libre” terminé. Même si le monde dit : “Évadez-vous un peu et oubliez votre train-train quotidien”, démontrez votre reconnaissance pour ce que Dieu et le Christ ont fait pour vous. Évitez tout ce qui pourrait troubler votre conscience ou vous faire éprouver des regrets à propos de ce qui aurait pu être un moment joyeux et encourageant.
30. Quelles questions se posent à propos de ceux qui ne vivent que pour leur plaisir alors qu’ils prétendent croire en Dieu ?
30 En réalité, un serviteur de Dieu devrait toujours désirer faire toutes choses pour la gloire de son Créateur (I Cor. 10:31). Bien qu’imparfait, il s’efforcera de maîtriser ses inclinations mauvaises et de ne pas ‘se présenter comme esclave du péché’. (Rom. 6:16.) Cependant, vous avez peut-être remarqué que certaines personnes, qui prétendent croire au Créateur et en son Fils, vivent chaque jour en ne pensant qu’à une chose : se procurer le plus de plaisir possible. Que leur manque-t-il ? Se pourrait-il qu’elles n’aient aucune espérance ? Dans quelle mesure votre vie est-elle influencée par votre point de vue sur l’avenir ? C’est ce que nous examinerons dans l’article suivant.